assemblee de la polynesie française

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assemblee de la polynesie française
« Groupe
TAHOERAA
HUIRAATIRA »
ASSEMBLEE
DE LA
POLYNESIE FRANÇAISE
La représentante;
Question de Mme Vaiata PERRY-FRIEDMAN
A M. Jean-Christophe BOUISSOU, Ministre du tourisme
Aménagements touristiques de Pao Pao
Monsieur le ministrè,
Le développement du tourisme de croisière est au cœur du forum que notre assemblée
accueille durant deux jours. Nous nous réjouissons que cette initiative se déroule en
Polynésie française et qu'elle nous conduise justement à nous interroger, tous ensemble,
sur la manière dont nous entendons développer ce secteur. Le Tahoera'a Huiraatira
souhaite que ce développement se fasse au bénéfice de nos populations et qu'il entre en
synergie avec les initiatives existantes pour favoriser leur développement Le pays doit
impulser, il doit encourager, il doit construire les infrastructures nécessaires à l'accueil
des croisiéristes, mais ne doit pas se substituer aux acteurs économiques de ce secteur.
Dans mon île de Moorea, à Pao Pao précisément, le pays finance des aménagements pour
accueillir dans de meilleures conditions les croisiéristes qui débarquent dans la baie de
Cook. Nos artisans s'en réjouissent. Mais beaucoup ont été étonné de découvrir qu'on y
construit également un grand restaurant snack. Or, chacun sait que les croisiéristes
déjeunent rarement à terre, mais à bord, car leurs repas sont prépayés. On apprend
également que pour dynamiser ce restaurant bar, des soirées bringues sont prévues.
Or, à côté se trouve un hôtel qui s'inquiète fortement de la nature de ces activités. Les
travaux initialement annoncés devaient servir à accueillir les artisans et il voit à présent
se développer une activité concurrente, mais en plus, une activité de nature à porter
préjudice à son activité hôtelière. Les bungalows VIP de cet hôtel se trouvent juste
derrière le mur qui les sépare du restaurant snack que construit le pays. A juste titre,
l'hôtel craint de faire les frais de ces bringues qui seront organisées de surcroit lorsque
les croisiéristes auront déjà regagnés leur paquebot le soir.
N'y a-t-il pas moyens de trouver d e s, synergies, voire des complémentarités avec les
structures existantes, car l'hôtel qui serait prêt à s'intégrer dans ce projet et à prendre
une part active, n'a jamais été sollicité. Ce qui se passe à Pao Pao nous semble l'exemple
parfait de ce qu'il convient d'éviter si nous voulons faire du tourisme de croisière une
activité qui profite à nos populations sans détruire ou nuire aux activités existantes.
La presse s'est fait l'écho de cette situation en se demandant si c'était la mission du pays
de contribuer à la destruction des rares petits hôtels qui ont survécus à la crise ?

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