Docteur T. RAHME, Gastro-Entérologue, Proctologue VILLE LE

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Docteur T. RAHME, Gastro-Entérologue, Proctologue VILLE LE
Docteur T. RAHME, Gastro-Entérologue, Proctologue
1, avenue de la résistance 93340 LE RAINCY
Tél. 01 43 81 75 31
VILLE LE RAINCY, SALON DE LA SANTE du 03 10 2015
Prévention des cancers digestifs
Le cancer est une maladie décrite depuis l'antiquité. C'est le
médecin grec Hippocrate qui, en comparant les tumeurs à un crabe,
leur a donné pour la première fois le nom grec de « karkinos ». La
comparaison est justifiée par l'aspect de certaines tumeurs, dont les
prolongements rappellent les pattes de l'animal.
Sur le plan biologique, le cancer résulte de la survenue d'un
dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l'organisme.
Celles-ci se mettent à se multiplier de manière anarchique d'abord
localement, puis dans le tissu avoisinant, puis à distance où elles
forment des métastases
Longtemps, le cancer a été une maladie incurable. Aujourd'hui,
grâce aux progrès de la médecine et à la prévention, nombre de
cancers sont guéris.
Cancer de l’œsophage
1) Tabac
L'arrêt du tabac est toujours bénéfique pour la santé, quelle que soit
la quantité de tabac consommée et la durée de consommation. Plus
on l'arrête tôt plus vite on diminue son risque de cancer, en
particulier du poumon.
2) Alcool
Limiter sa consommation d'alcool. Pour réduire efficacement le
risque de développer un cancer lié à l’alcool en particulier un cancer
des voies aérodigestives, il est recommandé de limiter non
seulement la quantité d'alcool bue à chaque occasion de
consommation, mais aussi la fréquence de ces occasions. Il faut
environ 10 ans d’arrêt de la consommation d’alcool pour voir ce
risque diminuer. Après 20 ans d’arrêt, ce risque ne diffère plus
significativement de celui des personnes qui n’ont jamais bu.
Une consommation d’alcool supérieure à 40 g d’alcool pur par jour
chez l’homme, et 30 g d’alcool pur par jour chez la femme, accroît de
façon exponentielle le risque de développer une maladie liée à
l’alcool. On considère que dans les débits de boissons, la quantité
servie en Whisky, en vin, arak, en bière, équivaut à 10 g d’alcool pur.
3) Reflux gastro-œsophagien
Sensation de chaleur derrière le sternum, difficultés à avaler,
douleur du creux épigastrique : consultation du médecin en vue d’un
traitement et d’une fibroscopie gastrique.
4) Obésité
C’est l’indice de masse corporelle (IMC) qui est utilisée pour
quantifier l’obésité. Cet indice est le plus souvent marqué dans les
revues sous la traduction anglaise B.M.I. (Body Mass Index). L’indice
de masse corporelle est le rapport poids / taille².
Obésité : si IMC > 30 kg/m².
Surpoids : si IMC > 25 < 30 Kg/m².
Cancer gastrique
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Réalisation d’une fibroscopie gastrique à partir de 40 ans en
cas de symptômes : douleur au-dessus de l’ombilic, nausées….
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Recherche et éradication Helicobacter pylori en cas d’ATCD
personnel ou familial de cancer gastrique avant l’âge de 40 ans
et ou du sein.
Conseils alimentaires
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limiter les charcuteries,
limiter la consommation de sel : le sel de table, le sel de
cuisson et les aliments conservés par salaison favorisent le
cancer de l’estomac,
laver les fruits et les légumes avant de leur consommation
pour éliminer les pesticides,
ne pas consommer les aliments calcinés (grillades…).
La préparation des aliments au four à microondes n’a pas
d’impact sur le risque de cancer.
L’aspartame n’est pas considéré cancérigène
Cancer colorectal
Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme
(après la prostate, le poumon) et le 2e chez la femme (après le sein).
Il touche chaque année en France : 23 000 hommes et 19 000
femmes. Il est la 2e cause de mortalité par cancer en France et la
1re après l’âge de 85 ans. Il touche des personnes de plus de 50 ans
dans 95 % des cas avec un âge moyen au moment du diagnostic de
70 ans chez les hommes et de 73 ans chez les femmes.
C’est un cancer de bon pronostic lorsqu’il est découvert à un stade
précoce : la survie relative à 5 ans est :
- de 91 % pour les stades localisés,
- de 70 % pour les stades avec envahissement locorégional,
- de 11 % dans les situations métastatiques qui représentent en
moyenne 25 % des patients au moment du diagnostic.
Le taux de mortalité par cancer colorectal a diminué ces 20
dernières années, grâce aux progrès réalisés en matière de
dépistage, de prise en charge (précocité du diagnostic et
amélioration des modalités thérapeutiques). Environ 17 000 décès
annuels lui sont imputables (près de 11 % des décès par cancer).
Ce cancer doit être évoqué devant des rectorragies (émission du
sang par l’anus), un changement du transit digestif, une anémie, des
symptômes digestifs Inhabituels, des douleurs abdominales….
Il se développe à partir d’un polype adénomateux (60 à 80 % des
cas) ou plus rarement sous une forme plane, plus difficile à détecter.
La prévalence des adénomes est :
7 % entre 45 et 49 ans
15 % entre 50 et 59 ans
20 % entre 60 et 69 ans
On estime une période de 10 ans entre le commencement du polype
et sa transformation en cancer.
Facteurs de risque :
A) La consommation excessive de viande rouge, de charcuterie, de
boissons alcoolisées, la sédentarité (risque de survenue d’un cancer
colorectal réduit de 50 % chez les personnes exerçant une forte
activité physique et augmentation de 33 % du risque de cancer
colorectal chez une personne obèse (IMC > 30), le tabagisme.
Il est recommandé de :
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limiter la consommation de viande rouge à moins de 500 g par
semaine,
limiter les charcuteries,
consommer au moins 5 fruits et légumes par jour, soit 400 g
privilégier les aliments complets, qui sont riches en fibres (riz,
pâtes, céréales…),
limiter les boissons alcoolisées,
stopper le tabagisme,
préférer les aliments à faible densité énergétique, comme les
fruits et les légumes, aux aliments trop riches en graisses, en
sucre et/ou en sel,
pratiquer une activité physique régulière, c’est-à-dire au moins
30 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée,
comme de la marche rapide, et limiter les activités sédentaires
comme l’ordinateur ou la télévision,
surveiller son poids de façon régulière, c’est-à-dire au moins
une fois par mois.
B) Prédisposition familiale
Les patients à risque élevé de cancer colorectal (15 % des cas)
On considère que certaines personnes présentent un risque de
cancer colorectal plus élevé que la moyenne en raison
d'antécédents personnels ou familiaux:
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patients ayant un antécédent personnel de cancer colorectal
ou de polype du colon,
patients dont un parent au premier degré (père, mère, frère,
sœur, enfant) a été atteint d'un cancer colorectal ou de polype
du colon,
patients atteints d'une maladie inflammatoire chronique de
l'intestin depuis plus de 20 ans.
Ces personnes présentent 4 à 10 fois plus de risques de développer
un cancer colorectal que celles à risque moyen. La méthode de
dépistage préconisée pour elles est la coloscopie.
Les patients à risque très élevé de cancer colorectal (5 % des cas)
Certaines altérations génétiques constitutionnelles peuvent
favoriser la survenue d'un cancer. Elles exposent donc les
personnes qui en sont porteuses à un risque considéré comme « très
élevé » de développer un cancer, colorectal par exemple.
C'est particulièrement le cas au sein de familles touchées par :
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une polypose adénomateuse familiale (PAF) 1% : pathologie à
transmission autosomique dominante, caractérisée par la
présence de nombreux polypes (plus de 15 polypes synchrones
ou métachrones) dans le tube digestif et par mutations des
gènes APC (gêne suppresseur) ou MYH (protéine de contrôle de
la réparation),
le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC : 3 à 4 %. C’est un
cancer colorectal héréditaire non polyposique lié à des
mutations des gènes MMR qui contrôlent la réparation des
erreurs de multiplication de l’ADN. Certains cancers s’y
apparentent : cancer de l’utérus, de l’intestin grêle de l’uretère
et du rein. Quelques critères peuvent évoquer de telles
prédispositions génétiques :
°Survenue du cancer avant 50 ans voire avant 60 ans,
°plusieurs cas de cancers colorectaux dans la même branche
familiale, quel que soit l'âge des patients au moment du
diagnostic
°la présence de cancers multiples du côlon, apparus en même
temps ou de façon différée et qui ne sont ni des rechutes, ni
des métastases.
Le dépistage nécessite coloscopie et consultation génétique.
La consultation d'oncogénétique s'adresse aux personnes, malades
ou non, dont les antécédents médicaux, personnels et/ou familiaux
sont évocateurs d'une forme héréditaire de cancer. Dans la mesure
du possible, la première consultation concerne plus particulièrement
un patient ayant développé un cancer. Elle consiste à recueillir les
informations médicales du patient, à reconstituer son histoire
personnelle et familiale, à construire l'arbre généalogique de la
famille puis, au regard de l'ensemble de ces informations, à évaluer
le risque potentiel de cancer du patient et à prescrire un test
génétique. Il est réalisé à partir d'une simple prise de sang.
C) les patients à risque moyen de cancer colorectal (80 % des cas)
C’est la population générale.
Toute personne âgée de 50 à 74 ans, sans histoire personnelle ou
familiale de maladie digestive (polype ou cancer colorectal) et ne
présentant pas de symptôme évocateur est considérée comme « à
risque moyen ». Elle est éligible au programme de dépistage
organisé du cancer colorectal par le nouveau test immunologique
OC Sensor ®, disponible depuis septembre 2015. Ce nouveau test
repose sur la détection de la présence d'hémoglobine humaine dans
les selles grâce à l'utilisation d'anticorps. Il est plus performant que
le précédent Hémoccult, plus fiable et plus facile à réaliser : Un seul
prélèvement est suffisant. Il devrait ainsi permettre d'augmenter la
participation au programme de dépistage.
IL EST REMIS AUX PERSONNES DE 50 à 74 ANS.
IL EST DISPONIBLE AUPRES DES MEDECINS GENERALISTES.
Quad le résultat est positif, il est complété par une coloscopie.
Quand il est négatif, il est répété tous les 2 ans. Malgré un test
négatif, l’apparition de signes d’alertes incite à une consultation :
- la présence de sang rouge ou noir dans les selles (rectorragies),
- des douleurs abdominales persistantes et d'apparition récente,
- des troubles du transit persistants et d'apparition récente :
diarrhée, constipation ou une alternance de ces états,
- un amaigrissement inexpliqué.
Internet : Inca  comprendre prévenir dépister  se faire dépister 
dépistage du cancer colorectal  le test immunologvique en image.
Remarque : La vidéocapsule et le Coloscanner: permettent
de voir la présence ou non de polype sans pouvoir
l’enlever. L’existence d’un polype impose la réalisation
d’une coloscopie.
Cancer du foie
Il se développe sur une cirrhose causée par l’alcool, le virus B, C
et/ou l’accumulation du fer dans le foie (hémochromatose). Le
dépistage
repose
sur
une
prise
de
sang
pour
rechercher un
alcoolisme chronique, une cirrhose virale B, C et de la surcharge en
fer.
Cancer du Pancréas
C’est le cancer le plus grave. Il est peu héréditaire. Le scanner ou
l’IRM sont les examens de référence.
Cancer de l’anus
Il se manifeste par de douleurs anales et surtout
l’émission de sang. Le toucher rectal est l’examen de
référence pour le dépister.
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