virtuelsurles courts de tennis amateur

Date: 02.03.2015
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PlayfulVision veut installer son arbitre
virtuel sur les courts de tennis amateur
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Horesh Ben Shitrit (debout) et David Kappeler. Outre les frais d'installation des caméras et l'ordinateur
nécessaire au logiciel, l'arbitre de PlayfulVision coûte environ 500 francs par mois. LAUSANNE, 19 FÉVRIER 2015
> Localisation
La start-up de PEPFL
sonde actuellement
les clubs
de la couronne
lausannoise
> La société devrait
fournir certaines
statistiques du
tournoi de volley
des JO de Rio, en 2016
la technologie de la start-up à ma-
Marie-Laure Chapatte
turité. Du point de vue du néo-
Quel joueur de tennis amateur phyte, cela paraît pourtant sim-
n'a jamais parlementé avec son ple: vous disposez des caméras
adversaire, à l'issue d'un point liti- autour d'un terrain de jeu, identigieux? Et si l'option dite du «chal- fiez les objets et déterminez les
lenge» n'était plus réservée aux interactions après une petite maseuls Federer, Wawrinka et autres niclette.
stars de la petite balle jaune? La
«En fait, c'est beaucoup plus
jeune société lausannoise Playful- compliqué, souligne Horesh Ben
Vision propose dès à présent un Shitrit, directeur général de la soarbitre virtuel pour ce sport.
ciété. Prenons l'exemple du volley.
Mais revenons sur la genèse de D'abord, les caméras localisent les
ses travaux. Dix ans de tests et positions 3D des joueurs et de la
d'apprentissages au sein du Labo- balle, puis chaque joueur est idenratoire de vision par ordinateur tifié grâce à son numéro. Mais cede l'EPH. du professeur Pascal Fua lui-ci n'est pas toujours visible. En-
ont été nécessaires pour amener suite, il faut identifier les objets
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environnants, Fixes et mobiles, car elle qui devrait fournir les statisti- avec un renforcement de ses équiil ne faut jamais confondre une ques (mouvements, trajectoires, pes de vente.
Autre sport déjà bien avancé:
tête avec un ballon. Heureuse- vitesses de balle, etc.) pour les Jeux
ment ici, les joueurs des deux olympiques de Rio, l'année proéquipes ne se mélangent pas, chaine. «Ces grandes compéticomme au hockey par exemple.» tions sont une belle vitrine, mais,
La reconnaissance faciale pourrait pour être honnête, nous devons
également être utilisée, selon le aujourd'hui proposer des soluspécialiste. Bref, après avoir fait tions également pour le sport
ses armes en mesurant les dépla- amateur», poursuit David Rappecements de personnes dans les aé- ler.
«La proximité des
grandes fédérations
sportives a permis de
valider la technologie»
roports et les salles d'opération
dans les hôpitaux, PlayfulVision
se consacre désormais exclusivement au sport. Dix personnes gravitent autour de la start-up.
«La proximité des fédérations
l'équitation. «Lors d'une discussion, le cavalier suisse David
Deillon a souligné le manque de
statistiques dans son sport. Nous
avons alors développé un outil
pour le saut d'obstacles lors des
compétitions. Ainsi, le rendu pour
le
téléspectateur est amélioré,
C'est dans cette optique que la avec des informations comme la
société vaudoise approche actuel- distance avant et après les sauts.
lement tous les clubs de tennis de Ainsi, le néophyte peut savoir si tel
la couronne lausannoise pour ou tel saut est plutôt bon ou carréleur proposer sa solution d'arbitre ment raté», imagent les dirivirtuel et de coaching. La Suisse en geants.
compte 800. «L'avantage de notre
D'autres sports, comme le hocsystème est qu'il est peu intrusif, key, seront également exploités à
par rapport à des capteurs par l'avenir, avec l'idée de créer des
exemple, et qu'il est entièrement statistiques de manière automatiautomatique, donc il peut fonc- que. «Allez par exemple calculer à
tionner sans intervention hu- la main le temps de jeu exact
d'une vingtaine de hockeyeurs
internationales dans la région maine», poursuit le fondateur. lors d'une rencontre, c'est fasti-
nous a permis de valider la tech- Son coût? Outre les frais d'installation des caméras et l'ordinateur
nologie et de l'amener sur un nécessaire à la lecture des donmode entrepreneurial», explique nées, l'arbitre impartial de
David Rappeler, directeur marke- PlayfulVision coûtera quelque
ting. Comme la concurrence pour
500 francs par mois. Dès le
le football est très vive, Playful- deuxième semestre, la société se
Vision vise d'abord l'analyse
déploiera également en France
d'autres sports. Côté volley, c'est
dieux. Notre système peut le faire
sans effort et sans mobilisation
humaine», imagine David Rappeler.
Mais le passage à cette vitesse
supérieure ne se réalisera pas sans
une première levée de fonds dans
les prochains mois.
Tabrasco fournit des équipes nationales
Sur le terrain du suivi des sports
équestres, un autre acteur romand que PlayfulVision est déjà
actif. Il s'agit du groupe Tabrasco,
basé à Yverdon-les-Bains. Sa
solution Pegasus mêle analyse
vidéo de la gravité du cheval et
capteurs, pour enregistrer le
rythme cardiaque du cheval, par
exemple. Cette technologie sera
notamment utilisée par quatre
équipes nationales, en vue de la
préparation des Jeux olympiques
de Rio, en 2016.
«Ce sport est très conservateur,
mais il s'agit toutefois d'une
niche intéressante, souligne
Xavier Veuthey, le directeur
général de la société vaudoise,
qui emploie une trentaine de
collaborateurs. Surtout pour le
marché asiatique, friand de
technologie, et pour le secteur de
l'endurance, car cette nouvelle
discipline olympique intéresse
fortement les princes arabes,
donc on y trouve davantage de
fonds.» M-L. C.
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