Comité valaisan contre le mariage homosexuel

Transcription

Comité valaisan contre le mariage homosexuel
Conférence de presse du
Comité valaisan contre le mariage homosexuel
Sion, 2 Mai 2005
Sommaire
Suisses, on vous a trompés!....................................................................................... 2
Le PACS, copié-collé du mariage : comparaisons et dérives programmées .............. 3
Les jeunes disent NON au mariage homosexuel........................................................ 5
Attaque inutile et dangereuse contre la famille traditionnelle...................................... 6
Le PACS, symbole de l'ère Metzler et de la dérive gauchiste du PDC ....................... 8
La tactique du salami................................................................................................ 10
p.a. Jean-Luc Addor, Case postale 387, 1951 Sion
027/323.76.17 – [email protected]
Communiqué de presse du 2 mai 2005
Suisses, on vous a trompés!
Au départ, beaucoup de ceux qui se sont laissés embarquer dans le projet de
PACS ont cru qu'il ne s'agirait, par là, que de préciser, sur quelques points qui
posent parfois problèmes, le statut juridique des couples homosexuels. A
l'arrivée, c'est une véritable institution du droit de la famille sur laquelle nous
devrons voter le 5 juin. Le PACS est devenu un mariage bis, un copié-collé,
une contrefaçon, une perversion du mariage. Dans cette opération pour le
moins douteuse, les citoyens ont donc été trompés. On leur ment, que ce soit
sur la véritable nature du PACS ou sur les objectifs poursuivis par ses
promoteurs.
Sous couvert de tolérance de personnes dont la différence, en réalité, est admise
depuis longtemps, le lobby homosexuel a réussi à imposer un projet dont l'objectif
final est de donner à une pratique sexuelle contre nature un statut de respectabilité
sociale et de normalité. Par là, sans véritable nécessité (car bien des problèmes
peuvent être réglés, aujourd'hui déjà, par testament ou par contrat), on remet en
cause les fondements mêmes de la famille, cellule de base de la société. Suivant
l'exemple funeste de pays nordiques (Danemark, Islande, Suède, Pays-Bas) et
même celui, tout récent, de la pourtant très catholique Espagne, on essaie de nous
tromper par un habile recours à la tactique du salami. Mais ce qui nous est proposé
le 5 juin, ce n'est, dans l'esprit de ses promoteurs, qui ne s'en cachent même pas,
qu'une simple étape vers des pratiques scandaleuses telles que l'adoption d'enfants
par des couples homosexuels ou encore la procréation médicalement assistée. On
risque de donner ainsi un exemple singulièrement délétère à une jeunesse pourtant
en quête de repères. On risque aussi de laisser la porte ouverte à toutes sortes de
dérives, par exemple dans le domaine du droit des étrangers (droit au permis B, puis
au permis C après 5 ans de PACS), de l'asile (droit au regroupement familial) ou de
la naturalisation (naturalisation facilitée après 3 ans de PACS). Et ce ne sont là que
quelques exemples choisis parmi les 30 (oui, trente) lois qui seraient touchées par
cette véritable révolution de notre ordre juridique.
Contre cette dangereuse tromperie qu'est le PACS, divers partis (UDC, UDF),
organisations (MCCVs) et personnalités valaisans ont constitué un Comité valaisan
contre le mariage homosexuel. Ils appellent tous les citoyens attachés à la famille
traditionnelle comme seul cadre institutionnel permettant d'assurer la pérennité de
notre pays et de procurer aux enfants un environnement éducatif adapté à les
rejoindre et à voter NON au PACS le 5 juin.
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Le PACS, copié-collé du mariage : comparaisons et
dérives programmées
par Jean-Luc Addor, Député, Secrétaire général de l'UDC du Valais romand, Savièse
On présente en général le PACS comme une manière de marquer notre
tolérance à l'égard d'un mode de vie. En réalité, ce qu'on nous propose va
infiniment plus loin : c'est un mariage bis, un copié-collé, une contrefaçon pour
ne pas dire une perversion du mariage. De plus, ce projet comporte le risque
de graves dérives. Il crée surtout des inégalités nouvelles extrêmement
choquantes, en particulier au détriment des concubins, c'est-à-dire de couples
dont on ose encore qualifier la sexualité de "normale".
Dans le dossier que vous avez reçu, vous trouverez deux documents comparatifs
dont une comparaison, article par article, entre les dispositions du code civil (CCS)
sur le mariage et celles de la loi sur le partenariat enregistré entre personnes de
même sexe (LPart). Je vous en épargne les détails pour me concentrer sur quelques
points particuliers. Tout d'abord, il y a pour le PACS une procédure préparatoire,
exactement comme pour le mariage, tout cela pour aboutir devant l'officier d'état civil
qui enregistre le partenariat dans une cérémonie publique (même si le projet évite
soigneusement le terme de cérémonie…). L'inscription du PACS serait ensuite
portée dans les registres de l'état civil, exactement de la même manière que le
mariage (puisqu'on créerait ainsi un lien entre partenaires qui serait identique, sur le
plan technique, à celui qui est créé entre époux). Les effets du PACS seraient
pratiquement identiques à ceux du mariage dans divers domaines très importants
comme les successions, la fiscalité et les assurances sociales. En réalité, de
l'énumération un peu fastidieuse que vous avez devant vous, il se dégage une chose
très claire : pour résumer, le PACS ne se distingue pratiquement pas du mariage, si
ce n'est, simplement, par l'interdiction (pour l'instant…) de l'adoption et de la
procréation médicalement assistée. M. Pellouchoud dira tout à l'heure ce qu'il faut
penser de ces fragiles barrières. Quant à moi, je peux me contenter, ici, de dire que
tous ceux qui disent que le PACS n'est pas une forme de mariage mentent aux
citoyens.
Cela dit, il est nécessaire de se pencher sur quelques dispositions particulières de la
loi qui nous est proposée. Car certaines contiennent les germes de dérives que nous
ne pouvons pas accepter.
Pour cela, il est utile d'aller au-delà des dispositions de la LPart proprement dite et
d'examiner les modifications qui toucheraient pas moins de 30 lois en vigueur (oui,
trente…). Rien que le nombre des lois touchées, mais aussi, évidemment, leur
nature, montre que nous avons affaire, là, à une véritable révolution de notre ordre
juridique.
Là encore, je vais me concentrer sur quelques points qui me paraissent importants.
Dans le domaine du droit des étrangers, de l'asile et de la naturalisation, on nous
propose d'accorder aux partenaires homosexuels des largesses considérables : droit
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au permis B, puis au permis C après 5 ans de PACS, droit au regroupement familial
des demandeurs d'asile "pacsés", droit à la naturalisation facilitée après 3 ans de
PACS. cela ne manquerait pas d'encourager certaines formes de "tourisme" contre
lesquelles nous n'avons déjà que trop de peine à lutter.
En matière de successions, on est allé jusqu'à créer une réserve successorale pour
les "pacsés".
En matière fiscale et dans le domaine des assurances sociales, les partenaires
seraient assimilés à des couples mariés.
Quelques exemples encore : un homosexuel pourra refuser de témoigner dans une
procédure pénale dirigée contre son partenaire; il bénéficiera des mêmes droits
qu'un conjoint marié pour demander, le cas échéant contre l'Etat, des indemnités
fondées sur la loi sur l'aide aux victimes d'infractions (LAVI).
Ce ne sont là que quelques exemples de cette révolution qui, sur la base d'un critère
lié uniquement à un mode de vie sexuel, conduit, sous prétexte de remédier à de
prétendues discriminations, à en créer de nouvelles, beaucoup plus graves celles-là
puisqu'elles désavantagent des gens (on pense aux concubins), très nombreux dans
notre pays qui, même s'ils n'ont pas souhaité officialiser leur union, ont quand même
un mode de vie sexuel qui, à l'évidence, même s'il ne donne pas pour cela un cadre
aussi favorable que le mariage, permet quand même d'assurer la pérennité du pays.
Autrement dit, non seulement l'Etat sort de son rôle en institutionnalisant un mode de
vie qui ne devrait pas l'être, mais en plus il crée des inégalités plus choquantes
encore que celles qu'il prétend résoudre.
Voilà pourquoi il faut réserver au PACS, scorie de l'ère Metzler, le même sort qu'aux
naturalisations facilitées et le renvoyer dans les tiroirs d'où il n'aurait jamais dû sortir.
Sion, le 2 mai 2005
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Communiqué des Jeunes UDC du Valais romand
Les jeunes disent NON au mariage homosexuel
Le 5 juin prochain, le peuple suisse devra se prononcer sur le partenariat enregistré entre
personnes du même sexe (PACS), qui constitue
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un mariage bis en mettant sur pied d’égalité couple marié et homosexuel.
La seule différence notable tient en l’article 28 qui stipule que les personnes du
même sexe ne peuvent ni adopter ni recourir à la procréation médicalement assistée (pour le
moment…). Le Conseil fédéral ne s’est d’ailleurs pas trompé en précisant dans son message
que le PACS fédéral est une institution, au même titre que le mariage.
-
une violation des règles fondamentales de l’Etat
Si la préférence homosexuelle relève du domaine de la liberté privée, il n’appartient
pas à l’Etat de favoriser un choix qui s’inscrit contre la famille, lieu de perpétuation de la
génération humaine et donc de la survie d’une nation, et qui s’inscrit aussi contre l’équilibre
psychique et moral de la jeunesse. La loi ne peut pas aller à l’encontre des principes de la
raison. Il n’y a rien de discriminatoire à rappeler que ce sont des hommes et des femmes qui
se marient, qui conçoivent, éduquent ou adoptent des enfants.
un pas dangereux vers l’adoption
On peut en effet craindre que dans un avenir proche l’adoption devienne effective du fait de
la banalisation de l’homosexualité qu’entraîne le PACS. L’objectif de certains milieux est
ainsi, selon la tactique du salami, de banaliser ce comportement en élaborant dans un
premier temps une loi excluant l’adoption, puis en introduisant dans un second temps la
possibilité d’adopter des enfants.
Par ailleurs, l’art. 27 al. 1er ,qui précise que «lorsque l’un des partenaires a des enfants,
l’autre est tenu de l’assister de façon appropriée dans l’accomplissement de son obligation
d’entretien et dans l’exercice de l’autorité parentale et de le représenter lorsque les
circonstances l’exigent», n’est pas là pour nous rassurer…
Pour ces raisons, les Jeunes UDC du Valais romand opposent un NON catégorique à la loi
sur le partenariat enregistré de personnes du même sexe afin de préserver l’unité de la
famille déjà bien malmenée.
Grégory Logean
Président des JUDCVR
079/282.08.86
Alexandre Cipolla
Secrétaire
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Attaque inutile et dangereuse contre la famille
traditionnelle
par André Franzé, Président du Mouvement chrétien conservateur (MCCVs), Sion
Après des années d'attaques frontales, largement relayées par les médias,
contre la famille traditionnelle et en faveur du divorce à la carte, voici que le
Conseil fédéral et à sa suite la majorité du Parlement entendent
institutionnaliser l’union homosexuelle sous le nom de partenariat enregistré
entre personnes du même sexe. Ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme
de mariage ou du moins que le prélude à une nouvelle forme de mariage et de
l’adoption par des couples homosexuels. Depuis mai 1968, la révolution
sexuelle est en marche. L’on nous propose donc de conférer des droits aux
couples homosexuels en matière de fiscalité, de droit successoral ou
d’assurances sociales et dans bien d'autres domaines encore.
Ce qu'il faut dire tout d'abord, c'est que depuis bien longtemps déjà, notre société
admet que des homosexuels vivent ensemble. Ces personnes ont droit au même
respect que n'importe quelle autre personne. Aujourd'hui déjà, les couples
homosexuels ont la faculté de régler la plupart des questions qui méritent vraiment
de l'être sans toucher aux fondements de la famille traditionnelle. On pense en
particulier à la faculté d'avantager son partenaire par des dispositions successorales
ou par les clauses bénéficiaires des assurances-vie, à celle d'instituer par contrat
une obligation d'assistance mutuelle ou encore à la possibilité qui existe, pour les
partenaires homosexuels, de signer des procurations leur permettant d'obtenir par
exemple les renseignements ou les droits de visite que les hôpitaux leur refusent
sans cela. Sous réserve d'aménagements de la législation existante sur des points
particuliers, le projet que l'on propose au peuple suisse le 5 juin prochain est donc
inutile. C'est dire que l'enjeu de la votation n'est pas de savoir si nous voulons
améliorer le statut des couples homosexuels sur les rares points sur lesquels on
pourrait éventuellement accepter qu'il le soit, mais que cet enjeu est ailleurs.
Et justement, l'un des enjeux de cette votation, c'est de savoir quelle image nous
voulons donner à notre jeunesse. Car accepter cette nouvelle loi, c’est priver l’enfant
des repères si indispensables à son développement moral et physique. C’est un
bouleversement considérable de nature à choquer de très nombreuses personnes,
surtout si l’on sait que non seulement le christianisme mais aussi les autres grandes
religions monothéistes condamnent l’homosexualité. Le grand rabbin Joseph Sitruk
les considère comme des malades qu’il s’agit d’aider et non de vénérer.
L’Etat ne saurait ignorer des convictions qui ont traversé des siècles et qui se
fondent sur la loi naturelle prônée non seulement par la religion chrétienne mais
perçue bien avant, intuitivement, par les grandes civilisations antiques. C’est une
tentative de subvertir cette admirable citadelle qu'est la famille traditionnelle. Jamais
dans l’histoire, avant les errements récents dont l'Espagne vient de nous offrir
encore le triste modèle, un Etat n’a cru devoir légiférer en pareille matière.
L’homosexualité a toujours existé. Les homosexuels, encore une fois, jouissent des
mêmes droits et des mêmes devoirs comme tous les citoyens dans leur vie publique
ou privée. De grands artistes, de grands créateurs furent ou sont des homosexuels.
Par leur génie, ils ont représenté un enrichissement dans le domaine des arts et
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même de la pensée. Mais l’homosexualité résulte d’une pulsion intime qui ne saurait
être protégée par la loi, tout simplement parce que l'Etat n'a pas à institutionnaliser
un mode de vie qui n'assure pas la pérennité de la société.
D’ailleurs il n’y a pas que des homosexuels heureux, fiers de l’être et qui le
manifestent dans la rue. L’exhibitionnisme de la gay pride ne brille guère par son
bon goût. Certaines attitudes sont affligeantes et heurtent la sensibilité de nombreux
adultes et celle des enfants. Certains homosexuels sont gênés par ce militantisme
gay. Tout le monde ne tient pas à étaler sa vie intime et à s’en faire un portedrapeau. En légiférant, on favoriserait les plus bruyants au préjudice de ceux qui
tiennent à leur jardin secret.
Toute personne en tant qu’être humain a droit à sa dignité et il ne saurait être
question de mépriser des personnes.
Au nom des droits de l’individu, au nom de la liberté, il est à craindre que l’on se
dirige progressivement vers de nouvelles contraintes. Les directives contraignantes
fleurissent de tous côtés. Un nouveau totalitarisme se fait jour ce que confirme le
projet maintes fois évoqué d’ériger en délit ce qu’il est convenu d’appeler
l’homophobie. Le pape Jean-Paul II dans l’une de ses dernières interventions
Mémoire et identité, a osé dire qu’il est légitime et nécessaire de se demander si le
mariage homosexuel n’est peut-être pas une composante d’une nouvelle idéologie
du mal, peut-être plus insidieuse et plus secrète que les totalitarismes du XXe
siècle, car elle tente d’opposer les droits humains à la famille et à l’homme. De tels
propos tomberont-ils un jour sous le coup de la loi pénale? L’on peut donc craindre
une nouvelle atteinte à la liberté d’expression garantie par l’art. 16 de la Constitution
fédérale. Sous prétexte de respecter la dignité d’une communauté qui revendique sa
différence en se fondant sur ses pulsions intimes, nous nous dirigeons vers un
nouveau totalitarisme.
Le prêtre et expert en pédiatrie Tony Anatrella a déclaré : le duo homosexuel est
engagé dans une relation narcissique où l’altérité sexuelle est absente; ils sont à la
recherche du même et du semblable.
En conclusion, nous disons OUI au respect, voire à la compassion pour les
membres de la communauté homosexuelle, mais nous nous refusons à leur
conférer un statut légal particulier en raison de leur comportement singulier. Sous
couvert de revendications égalitaires, il s’agit là, en réalité, d’une nouvelle
discrimination en faveur d’un groupe de personnes.
Nous devons nous opposer fermement à la pression exercée par des lobbies aux
intentions douteuses pour nous faire accepter cette loi qui constitue une atteinte
grave à une institution essentielle d'une civilisation plusieurs fois millénaire.
Sion, le 2 mai 2005
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Le PACS, symbole de l'ère Metzler et de la dérive
gauchiste du PDC
par Oskar Freysinger, Conseiller national, Savièse
Le mariage bis concocté par l’ex-Conseillère fédérale PDC Ruth Metzler, pour
qui le "C" chrétien devait plutôt avoir un sens homérique que biblique, balaie la
notion de bien commun et lui préfère l’introduction d’un statut n’ayant pour
autre but que la reconnaissance d’une forme de vie minoritaire et
biologiquement stérile comme sœur légitime de la famille procréatrice.
Car le mariage civil, évidemment réservé aux couples hétérosexuels, ne fixe pas un
cadre juridique à une pulsion sexuelle ni à une expression d’amour individuelle. Non,
il donne ce cadre à une forme de vie sociétaire jugée primordiale pour la pérennité
du pays, par les enfants qui en sont les fruits, bien sûr, mais aussi de par les devoirs
éducatifs qu'il crée envers eux.
Mais revenons un peu en arrière. Que s’est-il passé le 2 décembre 2003, jour où
ceux qui veulent vraiment empêcher la création du mariage homosexuel pouvaient
encore s'y opposer au Parlement fédéral? Quel fut en particulier le comportement
des élus PDC valaisans et notamment du PDC du valais romand qui, aujourd'hui (le
contraire serait d'ailleurs un comble), affiche son opposition au PACS ? Les très
chrétiens Darbellay et Cina votèrent pour l’entrée en matière et l’Hérensard Chevrier
s’abstint. Pour ma part, à l’instar d’une grande majorité d’UDC (environs les deux
tiers), je votai non. Quant au vote final, il ne fut plus qu’une formalité sans
importance, l’idée même d’un statut officiel accordé au PACS ayant été acquise lors
du vote initial.
Depuis lors, de peur que cette importante question de société ne provoque des
débats susceptible de donner de lui-même une image de division, le PDC suisse a
très prudemment préféré annuler l'assemblée des délégués prévue pour décider de
son mot d'ordre. Le résultat ne s'est pas fait attendre. En effet, à une écrasante
majorité, cet organe restreint a hélas recommandé de voter oui au mariage
homosexuel. C'est donc sans l'appui du grand frère suisse que le PDC du Valais
romand ira au combat le 5 juin prochain. Et une fois de plus, le PDC suisse s'est
révélé comme un partenaire peu fiable sur ce qui est pourtant, encore une fois, une
importante question de société qui, à l'évidence, met en cause certaines des valeurs
fondamentales de la famille. Comment un parti qui se présente comme le parti de la
famille peut-il continuer à revendiquer cette image alors qu'au niveau suisse, il passe
par-dessus bord les valeurs essentielles de la famille traditionnelle, fondement de
notre société?
L’UDC du Valais romand a toujours été très claire et sans ambiguïté sur cette
question. Certes, elle concède à chacun le droit de vivre librement sa sexualité,
quelle qu’elle soit, dans le cadre de l’intimité d’une relation amoureuse entre adultes
consentants. Elle ne saurait en revanche offrir à l’homosexualité un statut quasi
identique au mariage civil traditionnel. Car au lieu d’adapter la loi existante, par
exemple dans les domaines du droit des successions et du droit de représentation,
on a bel et bien créé à l'état civil un nouveau statut qui, de manière toute provisoire,
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avant la prochaine étape, mentionne l’interdiction d’adoption, mais est déjà dépassé
par la réalité des fécondations in vitro.
Pour défendre la famille traditionnelle abandonnée par ceux-là mêmes qui devaient
être en première ligne avec l'UDC, l'UDF et le Parti évangélique, je voterai
résolument NON au PACS le 5 juin.
Sion, le 2 mai 2005
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La tactique du salami
par François Pellouchoud, Député suppléant, Jeunes UDC du Valais romand, Fully
Pour essayer de nous faire avaler l'amère pilule du PACS et nous faire croire
que ce projet n'est pas une forme de mariage, on met en avant l'interdiction
d'adopter et celle de la procréation médicalement assistée. En réalité, tout cela
n'est que de la poudre aux yeux. Car ce qui nous attend, une fois que les
fragiles barrières posées par ce projet seront tombées, c'est bien un copiécollé du mariage et, à travers lui, une vaste opération de propagande visant à
conférer à une pratique contre nature le statut de la normalité.
Tout d'abord, on doit constater que l'interdiction de l'adoption et de la procréation
médicalement assistée est extrêmement précaire. En effet, elle ne résulte que d'une
simple disposition de la loi qui sera soumise au vote (art. 28 LPart). Pour franchir le
pas suivant, il suffira donc d'abroger cet unique article de loi. Et contrairement à ce
que certains essaient de nous faire croire, le peuple ne serait alors pas forcément
appelé à se prononcer sur ce point. Car il faudrait encore que ceux qui, dans ce
pays, défendent encore la famille traditionnelle se mobilisent une nouvelle fois et
lancent un référendum, opération toujours très lourde.
Mais pourquoi devons-nous tellement craindre que le projet qui sera soumis au
peuple le 5 juin ne soit qu'une étape vers ce scandale que serait l'adoption d'enfants
par des couples homosexuels et même la procréation médicalement assistée? C'est
déjà à cause de l'intense campagne que le lobby homosexuel fait dans ce sens
depuis des années, lobby qui ne cache pas son objectif final. Mais c'est aussi et
surtout, tout simplement, en considérant ce qui s'est passé à l'étranger. En effet, tout
le monde sait ou devrait savoir que dans plusieurs pays européens, les couples
homosexuels sont déjà maintenant autorisés à adopter des enfants (c'est le cas du
Danemark, de l'Islande, de la Suède et des Pays-Bas). Les Pays-Bas sont même
allés plus loin encore puisqu'ils ont accordé aux lesbiennes le droit de recourir à
l'insémination artificielle. Dernier exemple en date (il est tout frais et vient à point
nommé dans cette campagne) : même la pourtant très catholique Espagne, malgré
l'opposition de l'Eglise, a cédé aux sirènes du lobby homosexuel, allant même
jusqu'à autoriser elle aussi l'adoption d'enfants.
Le cas du Danemark est particulièrement exemplaire de ce qui pourrait très bien
nous arriver si nous mettions le doigt dans ce dangereux engrenage. En effet, c'est
ce pays qui a ouvert la voie en 1989 en créant une forme de PACS. Et que s'est-il
passé? Dix ans après, le Danemark autorisait l'adoption d'enfants par des couples
homosexuels. C'est un bel exemple de réussite de la tactique du salami et c'est
évidemment pour cette raison qu'aujourd'hui, nous dénonçons cette même tactique
du salami. C'est pour cela que nous disons à tous les citoyens : ne vous laissez pas
berner ni endormir par les belles promesses de ceux qui veulent nous cacher le
véritable objectif, l'objectif final du lobby homosexuel et des partisans du PACS, à
savoir obtenir le statut de respectabilité et surtout de normalité que procure le
mariage.
Pour terminer et pour bien montrer ce que veulent vraiment les partisans du PACS,
j'aimerais citer les propos, rapportés par 24 Heures du 23 avril dernier, d'un ancien
10
homosexuel, aujourd'hui marié et fondateur d'une association qui propose aide et
conseils thérapeutiques aux homosexuels qui souhaitent entrer dans une démarche
de changement. Rolf Rietmann déclarait ceci : "Même au sein de la communauté
homosexuelle, là où de telles lois existent, ceux qui s'y intéressent sont rares. La
grande majorité s'en fiche mais ne le crie pas sur les toits. Il s'agit en fait d'une
campagne pour la tolérance. A long terme par contre, le mode de vie homosexuel
sera de plus en plus mis sur le même plan que le mode hétérosexuel, il sera
enseigné à l'école et l'image de notre société en sera profondément modifiée."
C'est exactement ce que nous ne voulons pas. Et c'est pourquoi nous invitons tout
ceux qui ne veulent pas non plus de ça à voter NON au PACS le 5 juin prochain.
Sion, le 2 mai 2005
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