L`Allemagne 4x par jour à 300 km/h avec ICE

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L`Allemagne 4x par jour à 300 km/h avec ICE
Le Soir Mercredi 1er décembre 2010
2
Le Soir Mercredi 1er décembre 2010
l’actu
L’édito
◆
Hugues Dorzée
CRISE DE L’ASILE :
UNE MINUTE DE
COURAGE POLITIQUE
es demandeurs d’asile à
la rue par - 10º. Des
D
squats de fortune qui s’ouvrent ça et là. Un organisme
fédéral (Fedasil) complètement dépassé. Des instances
internationales (ONU) inquiètes. Et un gouvernement belge, en affaires courantes, obligé de colmater les brèches
sur fond de conflit communautaire larvé.
La faute à qui ? A ce même
Exécutif qui, voici un an, a élaboré un plan de répartition
équitable des demandeurs
d’asile sur tout le territoire se-
lon différents critères (revenus moyens, nombre d’étrangers...) mais n’a jamais
pu/su/voulu l’activer faute de
courage politique.
Les communes n’en veulent
pas (certaines plus que d’autres). Car les candidats réfugiés dérangent, ils coûtent
chers et ne sont pas porteurs
électoralement. Un mélange
de faits à démontrer, d’ineptie, de fantasme et d’idéologie pure. Mais passons.
Alors, le gouvernement a préféré attendre. Prendre des
mesures à la petite semaine
(des places en plus grappillées ça et là). Et l’hiver est
arrivé. Rudement. Soudain, la
Belgique s’est réveillée, entre
émotion et mauvaise conscience, confrontée de plein
fouet à la misère, toute la misère confondue (demandeurs
d’asile, SDF, sans papiers...).
Une détresse crue, sans fard,
que d’aucuns voudraient classer, hiérarchiser (les « bons »
et les « mauvais » pauvres)
ou... cacher. Grossière erreur.
La Belgique a des obligations
internationales qu’elle doit assumer. Cette pauvreté est aussi le résultat d’une crise socioéconomique qui frappe durement les plus faibles. Dans ce
contexte, Bruxelles, et toutes
les grandes villes, sont en première ligne. Elles ne peuvent
pas porter seules. Il est urgent que la solidarité « nationale » (un gros mot par les
temps qui courent...) opère
au plus vite. Que les communes cessent le discours connu
« pas dans mon jardin ».
Mais il est également temps
qu’un hypothétique gouvernement s’attaque aux problèmes de fond : réduire les durées de procédure d’asile encore trop longues ; faire face
aux longs contentieux ; gérer
le cas des personnes « régularisables » ; renforcer la solidarité avec les pays du sud, etc.
Autant de mesures indispensables, à côté de l’aide urgente. Une aide que l’on est en
droit d’attendre d’un Etat qui
se prétend démocratique.
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« Il faut qu’un gouvernement
s’exprime rapidement »
ENTRETIEN
urant les interviews face caméras, Didier Reynders n’a
pas quitté Bart De Wever d’une
semelle. Et à l’écoute des réponses du patron de la N-VA, le toujours président du MR acquiesçait : « Il y a bien deux opinions
publiques différentes dans ce
pays. » Un pas de deux pour
mieux rappeler qu’entre les deux
partis, les connivences sont réelles sur le plan économique. Mais
gare à la lecture médiatique de
cette temporaire proximité.
D
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“
« Bruxelles,
c’est en Flandre,
hein Didier !
En Flandre !»
mocraties distinctes, avec « une
Flandre qui s’est transformée en
sous-nation, voire en contre-nation ». Et des positionnements politiques diamétralement opposés au
Nord (centre droit) et au Sud (centre gauche). « Le choc des points de
vue aboutit à une politique qui ne
satisfait personne. » Avec, à la clé,
la sanction électorale pour les partis
flamands et, surtout, celui du Premier ministre, assène le président
de la N-VA. Qui, s’il entrait dans un
gouvernement fédéral, « compte
avoir son mot à dire sur des domaines clés comme l’immigration ou la
Justice. La N-VA ne va pas se taire
après les accords institutionnels ».
La Belgique est déchirée de part
en part, avec des compétences qui
deviennent supranationales, tandis
que d’autres vont aux Régions, ditil. D’où la nécessité de réformes,
«Vous savez pourquoi le Premier
est au 16, rue de
la Loi ? Parce que
c’est le pourcentage de voix de son
parti quand il
quitte l’immeuble. Et encore… »
« La spéculation ? Je crains
une stratégie
perfide pour nous
contrer. Il ne
faut pas inviter
les loups chez
les moutons»
Bart De Wever troquerait
volontiers le CDH contre le MR
ardi, au Cercle de Wallonie,
Didier Reynders, le président du MR donnait du « Bart » à
l’homme fort de la N-VA. Manifestement, entre ces deux-là, il y a des
sympathies.
Ces sympathies ne sont d’ailleurs
pas loin de se muer en stratégie
commune. Lors d’un discret dîner,
qui s’est tenu en marge de la conférence de Bart De Wever au Cercle
de Wallonie, mardi, à Namur, le
président de la N-VA a estimé que
le MR pourrait aider la N-VA à parvenir à un accord. Didier Reynders
était à la table.
Lors de la conversation, Bart De
Wever a répété qu’il souhaitait sortir de la crise sans élections. Mais
que la situation n’était pas particulièrement bien engagée. Sans le dire explicitement, il a laissé entendre clairement que, sans le CDH, la
situation sera plus simple.
Bien qu’il souhaite arriver à un accord, Bart De Wever n’est pas effrayé outre mesure par la perspective de nouvelles élections. C’est ce
qu’il a dit lors de ce déjeuner.
Le raisonnement de Bart De Wever est le suivant. En cas d’élections, le score de la N-VA sera au
minimum maintenu, et très probablement renforcé. Avec un peu de
chance, estime Bart De Wever, le
M
MR va progresser. Un petit bond
en avant suffira : en Belgique, c’est
le parti qui monte aux élections qui
participe aux négociations sur la
formation du gouvernement. Donc
le MR en sera. Le PS aussi. Et qui
passera à la trappe ? Le CDH, qui
se trouve actuellement en fâcheuse
posture. Et sans le CDH et avec le
MR, Bart de Wever estime qu’il sera possible de finaliser un accord de
gouvernement, qui va suffisamment loin à ses yeux.
Lors de son discours devant les
patrons wallons, Bart De Wever a
Bart De Wever est convaincu qu’en
cas d’élections, le MR
progresserait suffisamment pour
faire partie des négociateurs.
esquissé certains éléments de sa réflexion, mais sans aller aussi loin
que lors du déjeuner qui a suivi. En
public, il s’est contenté de dire son
grand pessimisme sur les négociations actuelles. « La crainte que j’ai
maintenant, c’est que l’on a perdu
le momentum et qu’il sera très difficile de le retrouver. Si les sept partis
qui négocient ne sont pas capables
de conclure, qu’on ait l’honnêteté de
le dire et de ne pas prolonger à l’infini. »
Conséquence logique : il faut vo-
pour définir ce qui doit rester au
sein de l’Etat fédéral (sécurité, justice, monnaie, armée). Bref, le confédéralisme, pas le séparatisme (« Arrêtons de parler de plan B »). Une
évolution qui doit permettre à chacun de mener les politiques qu’il
souhaite. Des orientations (limitation des allocations de chômage, réduction de l’impôt des sociétés) qui
plaisent à l’auditoire. « Je comprends que les entrepreneurs wallons soient favorables à l’unité du
pays. Sinon, ils auront droit à une
gestion publique très à gauche », ironise-t-il.
Pour lui, la Wallonie ne doit pas
avoir peur d’une plus grande responsabilisation. « Si le plan Marshall
de Rudy Demotte est si performant,
pourquoi refuser de nouvelles responsabilités ? » Car la situation actuelle lui paraît absurde : « Des
hommes politiques reçoivent de l’argent de gens qui ne votent pas pour
eux, pour le donner à des gens qui
votent pour eux. » Et Bruxelles ?
Pour lui, elle reste une ville située
en Flandre. « Elle doit être gérée par
elle-même mais les deux communautés peuvent y organiser des services pour leur population. Mais les
partis francophones ont une autre
vision, ce qui va limiter les possibilités. » Néanmoins, Bart De Wever
clame : « Les problèmes peuvent
être résolus s’il y a une volonté politique. Moi, j’y suis prêt »… même s’il
dit craindre que « le momentum
soit passé et qu’il soit difficile de le
retrouver ». Prudent, il dit comprendre l’appel du patronat flamand (Le
Soir d’hier) : « Après six mois de négociations, il faut conclure. Et si ce
n’est pas possible, il faut avoir l’honnêteté de le dire. » ■ PASCAL LORENT
PLUS DE 300 PERSONNES avaient rallié Namur
pour assister à l’exposé
de Bart De Wever. Il n’a
pas surpris. Mais il n’a
pas déçu. © P.-Y. THIENPONT.
Votre présence aux côtés de Bart
De Wever ne risque-t-elle pas
d’être mal perçue par l’opinion
publique francophone ?
Cela dépend de ce que vous écrirez. Moi, j’ai répondu à une invitation du Cercle de Wallonie. Je
trouvais intéressant d’entendre
un des sept partis qui négocient
depuis six mois. Tout comme il serait intéressant d’entendre le président du PS sur des thèmes comme l’emploi, l’équilibre budgétaire, l’asile ou l’immigration.
Le MR peut-il encore revenir à la
table des négociations ?
Je me concentre sur ma fonction
ministérielle et sur la présidence
belge de l’Union européenne. De-
BART DE WEVER A TENTÉ de convaincre les patrons wallons de ses intentions.
En leur disant que la Wallonie ne devait pas avoir peur… © P.-Y. THIENPONT.
puis six mois, on ne veut pas de
nous. On ne veut même pas nous
tenir informés des discussions
sur l’avenir du pays. Comme ministre des Finances, j’essaie d’expliquer à mes interlocuteurs
étrangers en quoi la Belgique est
dans une bonne situation mais il
est fondamental qu’un gouvernement s’exprime rapidement.
Le retour aux urnes ne serait-il
pas préférable pour le MR ?
Non. Le plus simple, c’est qu’un
gouvernement se mette en place.
Mais depuis trois mois, les formations qui négocient n’ont plus te-
nu une seule réunion. Et en six
mois, on n’a rien entendu sur les
thèmes socio-économiques.
Croyez-vous, après l’exposé de
ce jour, que la N-VA ait envie de
gouverner au fédéral ?
Comment dire la façon dont se déroulent les négociations alors que
les trois partis francophones
nous tiennent à l’écart. Je vois les
partis flamands de temps en
temps et on me le reproche assez.
Pourtant, cela me paraît un comportement démocratique normal. ■
Propos recueillis par
P.Lt
16692420
L’Allemagne 4x par jour
à 300 km/h avec ICE
Séduits, mais pas dupes,
les patrons réclament un accord
ter. Mais Bart De Wever ne va pas
jusque-là. Pourquoi, s’il est convaincu que les élections lui seraient favorables ?
D’abord parce que celui qui provoque les élections est généralement pénalisé lors du scrutin. Ensuite parce que ces nouvelles élections sont susceptibles d’attirer l’attention des médias internationaux,
et risquent de provoquer une spéculation qui peut être nuisible pour le
pays. Même si Bart De Wever dit
que ceux qui agitent la menace
d’une attaque de spéculateurs « manipulent l’opinion », il n’est quand
même pas très à l’aise. Surtout que
le patronat flamand, un de ses réservoirs à voix, le prie de ne pas énerver les marchés.
Faute de pouvoir aller aux urnes,
Bart De Wever continue donc à négocier tout en faisant les yeux doux
au MR. C’est ce qu’il a fait au Cercle
de Wallonie, notamment en suggérant aux patrons wallons les bienfaits d’une arrivée du MR au pouvoir. « Je comprends que vous les
hommes d’affaires, vous soyez pour
un maintien de la Belgique. Car sinon, vous auriez une majorité de
gauche. Mais ce n’est pas à moi de
me prononcer sur les partis qui
sont bons pour la Wallonie. » ■
’exposé achevé, les quelque
300 invités s’éparpillent en
L
grappes dans les salons. On déguste les propos de Bart De Wever, accompagnés de petits fours. Et on
ne se montre guère surpris par ce
discours servi sur un plateau.
« Il a expliqué le programme de
son parti de manière édulcorée.
Mais cela reste le programme de la
N-VA », observe Francis Deom
(SPRL Sponsors One).
Pour bon nombre de spectateurs, ces propos sont conformes
au discours que tient Bart De Wever depuis plusieurs années. « Il
est franc et sincère et veut redresser le pays et la Flandre en particulier », constate avec enthousiasme, Pierre Fortez, un entrepreneur hainuyer et élu du MR.
Dans les salons du Cercle de
Wallonie, les propos aussi sont feutrés. Cependant, certains patrons
refusent d’être dupes : « Il se dit
confédéraliste mais je ne me retrouve pas dans ses propos car j’ai difficile, en lisant le programme de la
N-VA et son article 1 sur la fin de
la Belgique, à le croire », tranche
l’un d’eux. « Je trouve que ça sonnait un peu faux : il donne l’impression d’être confédéraliste mais
la N-VA a inscrit la fin du pays à
son programme », rappelle Etien-
ne Dessart (Bokiau Insurance).
Sur le plan socio-économique
par contre, le tribun De Wever
s’est exprimé en terrain conquis.
Certains patrons salivent ainsi à
l’idée de le voir mettre de l’ordre
dans une fonction publique, jugée
pléthorique par les milieux patronaux. « S’il y a une volonté de redressement chez les Wallons, le
pays restera uni », professe avec
aplomb Pierre Fortez.
De son côté, Jean-Pierre
Delwart estime « qu’il faut régionaliser là où cela améliore le fonctionnement de l’appareil public ».
Pour l’essentiel, le patron des patrons wallons avoue n’avoir rien
appris de l’exposé de Bart De Wever. « Quand on est en négociation, on ne s’exprime pas sur le
fond devant un cénacle comme celui-ci ». Le président de l’Union
wallonne des entreprises ne croit
ni au Plan B séparatiste, ni à un
nouveau scrutin. Mais à l’instar de
ses homologues flamands hier, il
en appelle aux négociateurs : « Il
y a urgence à pouvoir prendre des
décisions courageuses. Et seul un
gouvernement issu des élections
peut le faire. aillez le courage de
prendre vos responsabilités. Car le
social et l’économique ne peuvent
plus attendre ». ■
P.Lt
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BERNARD DEMONTY
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1NL
30/11/10 22:30 - LE_SOIR
L’ESSENTIEL
● Bart De Wever est
venu exposer sa vision de la situation
politique du pays au
Cercle de Wallonie.
● Grosse affluence
et appréciation positive des patrons, à la
sortie de l’exposé.
● Mais ceux-ci nourrissent des doutes
quant aux intentions
réelles de la N-VA.
J
Le Kroll
3
De Wever vend son Histoire aux patrons wallons
’ai envie d’entendre la manière dont le président de la N-VA
voit l’organisation de notre
pays, la place de Bruxelles, les
moyens financiers à répartir, la solidarité. Il serait intéressant de voir
comment il envisage de remettre le
budget de l’Etat à l’équilibre, le marché de l’emploi, les dépenses de soins
de santé, le soutien aux entreprises
ou l’immigration. » Convié à présenter Bart De Wever (N-VA) devant le Cercle de Wallonie, Didier
Reynders (MR) a lancé l’orateur sur
ses thèmes de prédilection. Ceux
qui crispent ses interlocuteurs francophones. Lui ne s’est pas fait prier.
D’emblée, Bart De Wever séduit
son auditoire, en maniant l’autodérision qui lui permet de se poser en
victime, en « valet noir » : « Il n’est
pas évident d’inviter celui qui est
comparé au Milosevic flamand par
une certaine presse. » Ensuite, en tribun, il affronte la masse de face.
« Le fait que les Flamands demandent plus d’autonomie ne résulte
pas d’un mal commis contre eux
dans le passé. Mais les Flamands
cherchent une gestion démocratique
efficace, comme les Wallons. »
Et le président de la N-VA de dépeindre un pays coupé en deux. En
deux opinions publiques et deux dé-
◆
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l’actu
Au Cercle de Wallonie
du 01/12/10 - p. 2