EN OUTRE, FACE A CE QUI EST

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EN OUTRE, FACE A CE QUI EST
galerie
reposer
la bonne
question
41, rue Tapis Vert
13001 Marseille
tél/fax 04 91 91 50 26
[email protected]
www.rlbq.com
galerie ouverte du
mercredi au samedi de
15 à 19h ou sur r v
EN OUTRE, FACE A CE QUI EST / Epanouissement #1
d’après Chaînes d’ Henri MICHAUX
 Editions Gallimard
Acte de théâtre simulé
prévu pour galerie, caverne, hangar et autres abris d’art
mise en signes : Eric HOUZELOT
production : APIandIPA
les 8/9/10/15/16/17/22/23/24 novembre 2006 de 15h à 19h / sous sa forme installation / entrée libre
les 11/18/25 novembre 2006 de 15h à 19h (non-stop)/ dans sa version performance / 4 euros
coproduction : CCAM, scène nationale de Vandoeuvre-les-Nancy, Le Merlan, scène nationale de Marseille, la galerie RLBQ, avec l’aide à la création de la Région Provence-Alpes-Côte
d’Azur et de la Ville de Marseille
et aussi grâce à : G.M.E.M., GroupeDunes, les Bancs Publics, la Liseuse. RLBQ est subventionné par le Conseil Régional PACA, la ville de Marseille, le Conseil Général 13 et la DRAC PACA.
La galerie RLBQ et APIandIPA présentent
EN OUTRE, FACE A CE QUI EST / Epanouissement #1
d’après Chaînes d’ Henri MICHAUX
Editions Gallimard
Acte de théâtre simulé
prévu pour galerie, caverne, hangar et autres abris d’art
mise en signes : Eric HOUZELOT
Conçue dans sa version initiale pour la galerie RLBQ, En outre, face à ce qui est / Epanouissement #1 est une proposition artistique qui se situe résolument à la frontière entre les genres : l’exposition s’y trouve pleinement intégrée à une forme de théâtre post-dramatique, qui, loin de reléguer la dimension du texte, la travaille comme
un matériau diffracté, dilaté dans l’espace et dans le temps. En outre, face à ce qui est propose une manière singulière de traverser un texte : Chaînes, une des rares
pièces de théâtre écrites par Henri Michaux.
En outre, face à ce qui est ouvre une série de quatre Epanouissements, titre générique pour désigner des formes qui tirent parti de la transformation du spectacle
vivant à l’aube de sa reproductibilité numérique et du déplacement des modes de perception, pour opérer une déterritorialisation des genres. Nous sommes heureux
de pouvoir témoigner avec ce premier Epanouissement de notre vigilance à l’égard des pratiques artistiques contemporaines qui risquent une mise en tension des
cadres de la représentation (espace/temps de l’exposition, espace/temps du théâtre).
Galerie RLBQ
C’est peut-être insensé. C’est peut-être de l’orgueil.
C’est peut-être une sotte honte, mais cela m’affecte d’être attaché indéfiniment.
(Henri Michaux, Chaînes)
Au commencement, Chaînes est une pièce sur l’attachement.
Délibérément, il n’y aura pas d’accessoires (genre SM, bondage), mais de la nudité (celle d’une plate-forme extérieure) et un appareillage (lecteurs DVD et vidéo-projecteurs, haut-parleurs).
Délibérément, il y aura peu de présence des corps, mais éloignement, filtrage, retrait plutôt que dévoilement de la chair (et de l’incarnation).
Délibérément, il y a (à la source) une écriture datée de 1937, celle d’Henri Michaux, (poète et peintre, «né troué»), avec échappées
de sens, bifurcations incessantes, nano-turbulences entre centre et absence.
Délibérément, il y a l’ouverte intention de s’émanciper de la représentation (théâtrale) et ce faisant, des habitudes, des formes et des
discours néo-conformistes et globalisateurs.
Délibérément, il y a déplacement des enjeux artistiques d’un lieu (d’)où l’on regarde (le théâtre) vers un espace où l’on (s’)expose (la
galerie).
Délibérément, il s’agit de mettre au premier plan la densité des signes de la théâtralité (par sur- ou sous-exposition de ces signes)
plutôt qu’une action dramatique.
Délibérément, il s’agit de ne pas imposer “une” mise en scène (ou en espace), mais d’offrir au regardant la possibilité de constituer
son propre agencement mental des signifiants, à partir de la diffraction des éléments exposés (lecture et écoute du texte, projections
d’images et de sons, mise en décalage des situations et des personnages).
Délibérément, il y a démarquage des principes de mimèsis et de catharsis, et accentuation du fait que ce qui est montré est fait mais
feint.
Délibérément, il y a un jeu troublant à «souligner l’inachevé et l’inachevable de la perception» (Hans-Thies Lehmann, Le théâtre
post-dramatique) et, par ricochet, à surligner la part (virtuelle) de reconstitution de tout objet dans la fabrique du sens.
Délibérément, le terme d’installation / performance est employé pour simplifier la communication.
Eric Houzelot – 23 octobre 2006
EN OUTRE, FACE A CE QUI EST
galerie RLBQ du 8 au 25 novembre 2006
Distribution
* Conception du projet et mise en signes : Eric Houzelot
* Acteurs / performers : Stéphanie K.-Echeinberg, Sébastien Badachaoui,
Jacques Boyer, Eric Houzelot
* Réalisation audio : Olivier Renouf
* Réalisation vidéo : Steeve Calvo
* Supervision technique : Bruno Faucher
Présentation et diffusion
* Installation / performance à la Galerie RLBQ en novembre 2006
* Installation / performance au CCAM scène nationale de Vandoeuvre-les-Nancy en mai 2007.
* Diffusion prévue en 2007, de préférence dans des galeries ou des lieux d’art contemporain en réseau avec
des structures de théâtre et de spectacle vivant.
Evénement
* A l’occasion de l’installation/performance En outre, face à ce qui est / Epanouissement # 1, une rencontredébat autour des thèmes du rapport entre théâtre et art contemporain aura lieu au Théâtre des Bernardines, le
samedi 18 novembre de 11h à 13h.
En présence de Jean-Marc Adolphe, Pedro Morais et Eric Houzelot ainsi que d’autres intervenants.
Entrée libre / Renseignements : 04 91 91 50 26
EN OUTRE, FACE A CE QUI EST
Association APIandIPA
Epanouissement #1
APIandIPA = Amicale Paule Ipscher and International Performing Artists
APIandIPA est juridiquement une association loi 1901, fondée en 2001, modifiée en 2003.
Dans son fonctionnement, elle est conçue comme une Amicale recentrée autour de Paule Ipscher. Paule Ipscher
est une entité sans substance propre. C’est donc autour d’un noyau vide, ou d’une figure illusoire, que gravitent
les membres de l’Amicale. Cela leur confère évidemment une grande vitalité. Certains de ces membres résident
en Belgique, en Suisse ou au Burkina-Faso, d’où le complément de son appellation extra-territoriale. APIandIPA
est résolument tournée vers la création contemporaine (théâtre, spectacle vivant et enregistré, performance). Elle
mène aussi des actions artistiques ( formation, transmission et expérimentation) s’adressant à tout public.
contact : 70, cours Julien - 13006 Marseille
tel/fax : 04 91 92 61 61 - [email protected]
Epanouissements
Ce projet EN OUTRE, FACE A CE QUI EST est né dans la foulée de plusieurs travaux personnels menés par Eric
Houzelot, notamment des interventions pédagogiques au sein d’institutions théâtrale, circassienne et chorégraphique françaises, des présentations d’élèves qui en ont résulté et des diverses réactions manifestement très
encourageantes que ces propositions ont pu susciter. Il se nourrit de sa longue et riche expérience de terrain en
tant qu’interprète avec des créateurs contemporains de renommée internationale dans les champs du théâtre, de
la danse et des musiques actuelles.
EN OUTRE, FACE A CE QUI EST / Epanouissement #1 est le premier volet d’un ensemble de 4
Epanouissements, qui s’enchaîneront à partir de 2006 :
* Epanouissement # 1 d’après Chaînes (1937), pièce d’Henri Michaux.
* Epanouissement # 2 d’après La Scène, extrait de Guerre (1986) , pièce de Rainald Goetz
* Epanouissement #3 d’après L’Exil dans l’Asile (2001), pièce inédite de Seydou Boro.
* Epanouissement #4 d’après Nautèskolobos (2004), nouvelle inédite de Yann Vargoz
Cette tétralogie a pour thématique la folie, et son avatar «démocratique» : la dépression, dont les symptômes sont
éminemment repérables dans une large partie de la production artistique contemporaine.
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Henri Michaux
Chaînes  Editions Gallimard
L’auteur
Henri Michaux (1899-1984) : poète et peintre français d’origine belge. Son œuvre, animée par le désir de
connaissance, explore l’espace intérieur de l’homme par l’humour (Plume), les voyages (Un barbare en Asie), l’invention d’un bestiaire et de pays imaginaires, le dessin, la peinture et l’expérimentation des drogues
(Connaissance par les gouffres).
La pièce
Chaînes, pièce en un acte (1937), est parue dans Plume précédé de Lointain intérieur. Avec Le drame des
constructeurs, acte unique (1930, représenté en 1937), elle constitue la très courte incursion d’Henri Michaux
dans l’écriture théâtrale. De son vivant, il a toujours été réfractaire à la représentation de ces deux pièces. Il autorisa cependant en 1968 que Chaînes soit jouée, mais seulement dans un théâtre étudiant, à titre expérimental et
accepta, par deux fois au moins, qu’elle soit représentée sous la forme d’un spectacle de marionnettes. Cette restriction fut levée par la suite et Chaînes a été montée par Catherine Anne, notamment, au Théâtre Gérard Philipe
à Saint-Denis en 1992.
Le résumé
Cette pièce décrit l’attachement d’un jeune homme à la maison de son père par une sorte de cordon ombilical,
dont il ne parvient à se libérer qu’en s’attachant aveuglément à une jeune fille «nette, belle et farouche», et d’une
cruauté parfois énigmatique. Elle se dit d’emblée «malheureuse, très malheureuse». Le père, détrôné de sa toutepuissance, devient quasi indifférent. Un voisin intervient. Sa présence et ses propos sont «désarmants».
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intentions par Eric Houzelot
Premières impressions et intentions
Ce qui m’a frappé à la première lecture de Chaînes, c’est d’abord l’humour et l’étrangeté, qui m’ont fait penser
aux pièces de S.I. Witkiewicz, lui aussi auteur et peintre comme Michaux ou encore Tadeusz Kantor - mon
apprentissage théâtral a été fortement marqué par l’esprit du théâtre polonais (Witkiewicz, Gombrowicz,
Grotowski, Kantor) - Il s’agit d’un humour et d’une étrangeté qui entrent en résonance avec la folie, ici avec la
névrose. L’Œdipe en est le cœur. “Chaînes le met en scène avec une franchise désarmante : le meurtre symbolique du père, exigé par la jeune fille et accepté avec douleur par le jeune homme qui tranche ainsi ses liens, en
forme le noyau” (Henri Michaux, notice des Œuvres complètes)
“J’ai vécu contre mon père (et contre ma mère et contre mon grand-père, ma grand-mère, mes arrière- grandsparents) ; faute de les connaître, je n’ai pu lutter contre de plus lointains aïeux.” (H. M. : Postface dans Plume
précédé de Lointain intérieur).
C’est une entreprise de déliaison à l’égard de l’origine, mais aussi de liaison nouvelle, ou, si l’on veut, de reliaison, qui suscite mon intérêt pour l’ensemble de l’œuvre de Michaux.
C’est une entreprise de déliaison à l’égard du théâtre dramatique, que j’aimerais poursuivre. En puisant des textes hors du répertoire classique. En utilisant seulement certains extraits ou certaines scènes d’un répertoire
contemporain. En transformant leur caractère narratif par un travail de «traitement de textes». En accouplant la
forme théâtrale à celle des arts visuels, c’est-à-dire images, sons, installation. En découplant le rapport acteur/
personnage. En déplaçant le regard et l’écoute d’un public qui n’est plus assis et immobile, mais debout et actif.
En offrant à ce public la possibilité et la responsabilité de choisir la distance ainsi que le temps qu’il accorde à
l’œuvre proposée.
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CVs de l’équipe (1)
Conception du projet et mise en signes :
Eric HOUZELOT a été interprète pour Alain BEHAR, Jean LAMBERT-WILD et Jean-Luc THERMINARIAS,
Mathilde MONNIER, Georges APPAIX, Jan LAUWERS, Heiner GOEBBELS, Jérôme BEL, Philippe DECOUFLE,
Marco BERRETTINI, Pierre DROULERS,Yves BORRINI, Pierre DIEPENDAELE, Martine WIJKAERT, 4 LITRES
12. Et, plus ponctuellement, pour Hubert COLAS, François-Michel PESENTI, Tomàs ARAGAY,Richard
DUBELSKI, Chris CUTLER, ACCROCHE-NOTE, DRAME MUSICAL INSTANTANE, Philippe GOUDARD. Au
cinéma, il figure dans des films de Laetitia MASSON, Philippe HAREL, CARO-JEUNET. Il a participé à plusieurs
émissions pour Canal + ( L’Oeil du Cyclone, Groland, Karl Zéro). Depuis 1996, il mène un travail personnel de
transmission et d’expérimentations : il a été plusieurs fois intervenant à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du
Théâtre National de Strasbourg, pour E.X.E.R.C.E ( formation danse de Mathilde Monnier) et, une fois, pour le
Centre National des Arts du Cirque. Il a dirigé 2 workshops sur la performance urbaine à Rome, et mis en place
un atelier de recherche sur le Mouvement, le Parler et la Performance à La Friche la Belle de Mai. En 2005, il a
mis en scène une soirée de performances au Centre Pompidou avec les élèves de l’école du TNS. En 2006, il a
obtenu le Diplôme d’Etat d’enseignant du théâtre.
Interprétation :
Stéphanie K-ECHEINBERG : formée aux Beaux-Arts de Rennes. Performeuse. A présenté des performances à
Katowice, Barcelone, Nantes, Marseille. Invitée en novembre 2005 à la Biennale Art Performance de Tel Aviv.
Sébastien BADACHAOUI : Formé par de nombreux stages de danse-Buto et de danse contemporaine.
Comédien/performer. A travaillé au théâtre pour la compagnie Artonik ( Alice-Station 2), le collectif BMK, la compagnie de la Cité et pour la compagnie TCQP.
Jacques BOYER : cofondateur de la compagnie Tempestant à La Friche La Belle de Mai.
Concepteur, auteur, et comédien d’une douzaine de créations théâtrales, d’évènements in-situ, de formes brèves
pour lieux non-théâtraux. Parallèlement, a été interprète pour N+N Corsino (vidéo-danse), Ilotopie ( théâtre de
rue). Pratique vocale d’improvisation et de répertoire avec Nom Commun ( sextuor polyphonique vocal).
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CVs de l’équipe (2)
bibliographie
Espace sonore :
Olivier RENOUF : Etudes de psychologie. Créateur sonore. A travaillé, entre autres, pour Daniel Jeanneteau,
François-Michel Pesenti, Hubert Colas, Yves Fravega, Agnès Del Amo, Mathilde Monnier, Boris Charmatz, Odile
Duboc, Georges Appaix, Emmanuelle Huyn, Paco Decina, Serge Hureau ( Hall de la chanson), le Groupe Dunes,
Nan Goldin, et sur l’exposition l’Art Papou à Marseille
Espace visuel :
Steeve CALVO : Beaux-Arts de Marseille. Vidéaste.
Supervision technique :
Bruno FAUCHER : directeur technique pour le Groupe Dunes ainsi que pour Marco Berrettini, avec lequel il
est également scénographe, éclairagiste et interprète. A travaillé en tant que régisseur lumière, régisseur général ou éclairagiste pour Michel Bouquet, Jean Jourdheuil, Christian Rist, André Wilms, Jacques Bonaffé, Bob
Wilson, Daniel Mesguisch, Jean-Paul Roussillon, Jan Kopp, Odile Duboc, Georges Appaix, Compagnie
Castafiore, Peter Sellars, Ingrid Caven, Bernard Lubat, Jacques Rebotier
visuels du dossier : Steeve Calvo

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