Sécurité urbaine

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Sécurité urbaine
II) Sécurité urbaine;
1) Ressources de la Faculté ou Département
a. Programmes actuellement disponibles
La sécurité urbaine préoccupe le gouvernement camerounais, mais elle n’est pas prise en
compte dans un programme spécifique. Une filière n’est pas dédiée à cet aspect de la
gouvernance urbaine. Dans le cursus de la formation du Master professionnel URAMDEUR,
il y a une unité d’enseignement consacrée à ce sujet
b. Etat des ressources professorales et techniques disponibles
Le département ne dispose pas de formateurs qualifiés dans ce domaine. Un agent de la
police intervient pour dispenser cette UE avec une vision de la répression.
Il n’existe pas de laboratoire dédié à cette question. Le cours n’est pas appuyé par des outils
pédagogiques ou de démonstration.
Les ressources matérielles sont constituées par les seuls frais de scolarité et de voyage d’étude
payés par les apprenants, 2 vidéoprojecteurs et 1 salle de cours.
2) Formations et actions déjà menées ou en cours, sur et avec les villes
a. Recherches sur ce défi
Des recherches ont été menées sur ce défi. L’ONU/Habitat a conduit au Cameroun un projet
intitulé "Villes plus sûres". Des universitaires ont commis en 2012 un livre sur les problèmes
d’insécurité au Cameroun qui est une mosaïque d’articles. Le Cameroun était représenté au
colloque dénommé "Expert Group Meeting on Policing Urban Space" tenu à Abuja en
septembre 2009. Une thèse a été soutenue sur ce sujet et un mémoire est en cours
d’élaboration.
a. Formation des élus et des professionnels sur ce défi
Aucune action de formation, en dehors de celle des forces de maintien de l’ordre, n’est
organisée à l’attention des élus locaux et des professionnels.
c. Ateliers opérationnels in situ sur ce défi
Des ateliers sont souvent organisés sur l’insécurité urbaine et la sécurité foncière.
3) Besoins et objectifs à créer ou à améliorer sur ou avec les villes
a. Formations à développer
On peut développer davantage le Master professionnel URAMDEUR en lui accordant plus du
poids suer la sécurité urbaine dans ses multiples facettes.
b. Formations à créer pour répondre à ce défi
Les débouchés d’une formation pointue sur la sécurité urbaine sont réduits au Cameroun. Il
convient de mener une étude sur les besoins réels ou potentiels et les possibilités d’emplois
avant d’engager une formation ad hoc. Il serait plus indiqué de diluer une telle formation
dans le cycle de licence pour conscientiser les jeunes sur ce défi.
c. Echanges universitaires requis
Les échanges universitaires seraient orientés vers la formation des formateurs camerounais
et la mise à disposition des experts du Nord ou du sud pour appuyer éventuellement une
formation à créer.
4) Deux projets urbains axés sur ce défi
1- Sécurité collective des biens et des personnes dans la ville de Yaoundé
La capitale du Cameroun est le théâtre de violences régulières, des agressions perpétuelles,
de crimes, de viols et de vols répétés avec effraction.
Il s’agit de voir comment par l’éducation, la sensibilisation, la mise en place de dispositifs
collectifs, de surveillance réciproque des populations, on peut parvenir à éliminer les actes
délictuels et la hantise de la peur dans le paysage urbain de la capitale.
2- Observatoire des crimes et délits dans la ville de Yaoundé
Ce projet tire son importance du fait que les autorités camerounaises naviguent à vue en
matière de gestion de la sécurité urbaine. Elles ne disposent pas de statistiques fiables, de
cartographie des points chauds des crimes et délits commis par les malfrats dans la capitale.
De ce fait, leurs actions préventives sont limitées sur le terrain et sont moins perçues par les
habitants. Les patrouilles de la police sont organisées au hasard et non en fonction de
données objectives. Il en est de même de l’affectation des agents de police qui n’est pas
fondée sur des données fiables.