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Balade du sentier de Montabo Pratique : De Cayenne, prendre la direction de Rémire par la route de Montabo. Rapidement, vous apercevez la mer à gauche. Garez-vous au parking, juste après un petit pont, sur la gauche. Un panneau d'information et une cabine téléphonique vous confirment que vous êtes au bon endroit. - A l'issue de ce circuit, vous reviendrez sur vos pas pour retrouver votre véhicule. Envisager 2 h 30 pour effectuer les 3,8 km de cette balade. - Parcours sous couvert forestier mais les accès au littoral peuvent vous inciter à prévoir une crème solaire. - Chiens acceptés tenus en laisse mais non conseillés eu égard à la grande fréquentation des coureurs à pied. ++++++++++++++++++++++++++++++++ La face cachée d’un littoral urbain Le Montabo est la colline boisée la plus proche de Cayenne. Inauguré en 2005, ce sentier a permis à de nombreux Guyanais de découvrir la face cachée d'un littoral pittoresque. Les panoramas sont exceptionnels. Ce sentier est le plus fréquenté des sentiers du Conservatoire du littoral et on estime à 35 000 le nombre de personnes qui le pratiquent chaque année. Pour une découverte en solitaire, éviter l'affluence de la fin de journée. En fonction de la période où vous entamerez cette balade, vous aurez sur votre gauche, soit une vasière où vient se nourrir une armada de limicoles et hérons, soit un enchevêtrement de branches et de racines de palétuviers : la mangrove. La caractéristique du littoral guyanais est d'être soumis aux bancs de vase évacués inlassablement par le fleuve Amazone, situé 500 km plus au sud. Ainsi, au fil de cycles de 5 à 10 ans, la côte peut être aléatoirement baignée par des apports massifs de sédiments ou des phases d'érosion parfois dramatiques pour les riverains. Le sentier contourne l'Institut de Recherche et Développement (IRD), établissement public, à caractère scientifique. Il a pour mission de conduire des recherches contribuant au développement des régions de la zone intertropicale. La dernière innovation de ce centre est la télédétection qui travaille en étroite relation avec le Centre National d'Etudes Spatiales implanté sur le sommet du Montabo. 1Tous les 250 m, une borne permet de contrôler sa progression. Ici, ce secteur est envahi par les bambous. Cette plante étouffe rapidement toute autre espèce végétale du fait de l'ombre qu'elle génère mais aussi du fait de la densité de ses feuilles tombées au sol. Leur présence sur un site, même au centre du massif forestier, témoigne de la présence d'une tentative d'installation humaine. En effet, le bambou permet la fabrication d'outils, de meubles, de canalisations… 2 - Un panneau d'information vous présente l'avifaune qui fréquente le littoral à marée basse, du héron bihoreau à l'ibis rouge en passant par le bec-en-ciseau. Du côté des mammifères, attendez-vous à entr'apercevoir des singes Saïmiri ou Tamarin, des agoutis, des dauphins et le discret lamantin. Plus loin, un meilleur ensoleillement laisse prospérer la canne Congo en lisière de forêt. On la reconnaît à ses inflorescences coniques rouges et son feuillage en spirale ; subtile adaptation pour que toutes les feuilles captent la lumière sans se faire de l'ombre ! 3 - A cette intersection, vous aurez l'occasion d'emprunter une portion de l'ancienne passerelle détruite par les flots. Ces aménagements sont conçus en ébène verte, une essence d'arbre de la forêt guyanaise de haute densité ! Ce bois résiste à l'humidité, aux champignons et aux assauts des termites. Quand on survole la canopée, cet arbre se distingue par ses inflorescences jaunes. 4 - Vous arrivez à la borne 4. Retournez-vous et découvrez un arbre ceinturé par un philodendron. Cette famille de plantes regroupe une quarantaine d'espèces à grande valeur décorative dans les jardins et les intérieurs. Ils ont tous la particularité d'être lianescents ou rampants, se fixant aux arbres, à des hauteurs variantes, selon leurs besoins en lumière. Les inflorescences ressemblent à celles des arums : une tige charnue est enveloppée par un cornet blanc. Par la même occasion, identifiez dans ce secteur, la grande densité de balourous. Souvent considéré à tort comme un heliconia géant, il a en fait plus d'affinité botanique avec l'arbre du voyageur, originaire de Madagascar. 5 - Le point de vue dit de la Roche Anglaise. D'ici, vous avez un échantillon de la végétation caractéristique des rochers littoraux : dès janvier, l'agave déploie, avant de périr, une hampe florale pouvant atteindre 6 mètres de haut. Le philodrendron acutatum s'accroche aux rochers. Au plus chaud de la saison sèche, on distinguera les amaryllis orangées qui surgissent du moindre interstice rocheux. En scrutant l'horizon, il est possible de distinguer les ailerons des dauphins en stratégie de pêche ou le rostre d'un lamantin venant respirer à intervalles réguliers. Le sentier s'éloigne désormais de la côte durant les 800 derniers mètres. La borne 6 est le prélude de l'ascension de la dernière colline. Vous débouchez sur le chemin Grant, point d'arrivée du sentier. Le retour à votre stationnement s'effectue par le même chemin. Les plus courageux pourront poursuivre jusqu'au sentier Bourda (à gauche sur la route) en parcourant la longue plage de l'anse de Montabo vers l'Est.