FICHE – RESUME TITRE DU PROJET : Gestion partagée de l

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FICHE – RESUME TITRE DU PROJET : Gestion partagée de l
FICHE – RESUME
TITRE DU PROJET :
Gestion partagée de l’aquifère du Sahara Septentrional
PAYS :
Algérie, Libye, Tunisie
INSTITUTION PORTEUSE DU PROJET :
Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de
l’aménagement durables
FICHE D’IDENTIFICATION :
décembre 2006
DOMAINE D’APPLICATION :
Eaux Internationales
MONTANT DU PROJET :
1.990.300 euros
CO-FINANCIERS :
Facilité Africaine de l’Eau (FAE)
487.800 euros
Fonds Mondial pour l’Environnement (GEF) 601.000 euros
Organisation du Sahara et de Sahel (OSS)
91.500 euros
Etats (Algérie, Libye, Tunisie)
310.000 euros
PARTICIPATION DU FFEM :
500.000 euros
BENEFICIAIRES :
Organisation du Sahara et du Sahel (OSS)
DEMARRAGE DU PROJET :
septembre 2007
DUREE DU PROJET :
3 ans
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RESUME EXECUTIF
Partagées par trois pays arides et semi-arides, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, les ressources en eau du
Système Aquifère du Sahara Septentrional constituent un potentiel considérable pour le développement
économique et social. Cependant la pression croissante des activités humaines met en danger la durabilité de
cette ressource très vulnérable.
L’OSS, Observatoire du Sahara et du Sahel, œuvre pour la mise en œuvre d’un dispositif de concertation
entre les trois pays concernés pour une gestion raisonnée et durable de ces ressources. Les priorités d’actions
ont porté sur la réalisation d’études hydrogéologiques pour une meilleure connaissance de la ressource, et sur
la mise en place d’un système d’information géographique commun favorisant le partage des données
propres à chaque pays. Le développement de modèles hydrodynamiques a ensuite permis de simuler
l’évolution quantitative et qualitative de la ressource en fonction des hypothèses de prélèvements
(agriculture, AEP…) ou d’autres impacts environnementaux à intégrer (dégradation des sols, pollution,
salinisation, changements climatiques…).
Pour aller plus loin, les ministères impliqués des trois pays attendent de ce dispositif la production de
recommandations et d’éléments d’aide à la décision pour orienter leurs politiques de développement
économique et social en tenant compte des impacts directs ou indirects sur la ressource en eau, et les
potentiels environnementaux qui lui sont associés (oasis, zones humides….).
A ce stade du projet, les éléments concernant la ressource et sa disponibilité d’une part, l’impact de
l’évolution des prélèvements sur sa dégradation et celle de son environnement d’autre part, ont été bien
appréhendés sur les deux premières phases du projet SASS I et II.
La formulation de recommandations opérationnelles pour une gestion rationnelle et durable de la ressource
nécessite en complément des données actuelles, une connaissance fine et locale des pratiques et modes de
gestion et de la ressource en eau dans les activités agricoles qui utilisent 70 % à 80 % des prélèvements dans
le bassin du SASS.
Le projet SASS III a pour finalité de produire des recommandations opérationnelles d’utilisation, de gestion
et de comptage de l’eau prélevée pour des usages agricoles, plus particulièrement sur des zones où la nappe,
les sols ou le patrimoine naturel et les milieux humides sont en situation de grande vulnérabilité. Les
activités mises en œuvre auront pour objectif de connaître de façon détaillée et au niveau local, les besoins et
consommations en eau pour l’irrigation selon les différents modes de culture, traditionnels, individuels ou
collectifs. Il conviendra d’identifier les bonnes pratiques et solutions techniques adaptées et pertinentes pour
une irrigation rationnelle qui préserve à la fois la ressource en eau et les sols. L’exploitation de ces données
sur les besoins en eau, mises en relation avec la connaissance hydrologique de la disponibilité de la
ressource, aboutira à la formulation de recommandations opérationnelles pour une gestion durable de la
ressource en eau du SASS, de façon concertée entre les trois pays. Les activités mise en œuvre dans le projet
SASS III se déroulent sur période estimée à 40 mois selon 4 composantes principales :
La première phase du projet concerne la réalisation des enquêtes de terrain et leur exploitation pour recenser
et connaître de façon quantifiée et détaillée, les consommations, les comportements, pratiques et modes de
gestion de l’eau pour l’irrigation.
La seconde phase du projet concerne la mise en place de pilotes dans chacun des pays et en relation avec un
thématique retenue comme prioritaire d’un point de vue « développement durable ». Cinq pilotes sont préidentifiés à ce stade, et devront être validés à la lumière des résultats des études de la phase précédente afin
de garantir la pertinence des sites proposés.
En parallèle de ces deux phases, l’alimentation des bases de données et leur traduction cartographique doit
permettre de disposer à terme d’un référentiel détaillé de l’occupation du sol sur toute la zone du SASS et
d’intégrer les données de socio-économie et d’environnement.
La dernière phase du projet comprend la production des recommandations issues des études et enquêtes de
terrain, et préconisant les bonnes pratiques, les solutions techniques pertinentes et adaptées, et alertant sur les
options inadaptées à abandonner.
Pour chacune des phases et des composantes mises en œuvre, un temps de restitution et de partage
d’expériences est prévu en atelier, à l’échelle nationale et à l’échelle régionale des 3 pays concernés.
Enfin les objectifs de capitalisation et de diffusion du projet SASS III vont au delà de la zone SASS et
devront bénéficier aux autres zones d’action de l’OSS, concernant les autres nappes souterraines
transfrontalières.
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Le projet SASS III représente l’aboutissement des phases préalables d’études et doit se traduire par un
engagement opérationnel des parties prenantes, les autorités en charge de la gestion des ressources en eau à
l’échelle nationale, comme les autorités locales, les gestionnaires de forages pour l’irrigation collective et les
agriculteurs à l’échelle locale. Le succès de la réalisation des actions au niveau local (études enquêtes et
pilotes) repose sur l’implication des acteurs locaux, autorités locales et agriculteurs.
La mise en œuvre des activités de façon simultanée sur différents sites du SASS et dans les trois pays,
nécessite une coordination efficace et au plus près des intervenants. La qualité de la conduite du projet sera
donc le second paramètre déterminant pour la réussite du projet.
Les résultats du projet se déclinent en recommandations opérationnelles sur la base des solutions alternatives
et bonnes pratiques recensées. Ces recommandations pourront s’appliquer à l’ensemble des zones du SASS
de façon différenciée, là où l’agriculture irriguée constitue une source de revenu et de développement
économique local qui permet la stabilité des populations en place et le maintien en exploitation des oasis,
tout en luttant contre la dégradation de la qualité des eaux, des sols et des zones humides caractéristiques du
patrimoine naturel du SASS (chotts, oasis…).
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