Chasser la perdrix sous la pluie À la rencontre du chevreuil

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Chasser la perdrix sous la pluie À la rencontre du chevreuil
Chasser la perdrix sous la pluie
Cinq jours de vacances en octobre, et il
pleut. Doit-on s’enfermer dans le camp
avec un bon roman ou endosser des vêtements imperméables et affronter le climat?
Si l’on parle de pluie diluvienne, le roman
est la solution; sinon, c’est le moment de
prendre l’air et de trouver la perdrix. Mais,
où trouve-t-on la perdrix lorsqu’il pleut?
Bizarrement, ce n’est pas sous le couvert
des arbres. On a plus de chances de la voir
sur le bord des chemins forestiers ou des
sentiers de VTT.
Les meilleurs moments du jour sont alors
tôt le matin, vers midi, et en fin de journée.
Ces périodes suivent le gavage, alors que la
perdrix a fini de faire le plein de petites
feuilles et de bourgeons, et s’apprête à faire sa sieste de digestion. S’il pleut, elle a
tendance à se poster au sol, en bordure d’un
endroit dégagé, et à se gonfler les plumes.
Elle semble léthargique.
La pluie présente plusieurs avantages pour
chasser : le bruit est feutré et ne voyage pas
loin, et il en va de même pour les odeurs.
On peut donc approcher à portée de fusil
sans que la perdrix décolle. Elle représente
alors une cible parfaite pour un bon barbecue accompagné de vin blanc! Pour préparer la perdrix à cette fin, le plus tôt possible
après l’avoir abattue, il faut la placer sur le
dos, lui déployer les ailes, les maintenir
avec les pieds placés près des articulations,
et exercer une traction lente mais ferme sur
les pattes. Il ne reste qu’à enlever la peau
de la poitrine.
Pour l’apprêter, il faut détacher la poitrine des os, la rincer, l’éponger, l’enduire de
bouillon de poulet concentré
mêlé à de la moutarde de Dijon, et la cuire sur le barbecue. Bon appétit!
Lorsqu’il pleut, la perdrix
a tendance à se poster au sol,
en bordure d’un endroit
dégagé, et à se gonfler les
plumes. (Photo Pierre Bernier,
Gouvernement du Québec)
À la rencontre du chevreuil
Don Juan de Virginie
C’était la deuxième semaine de novembre
et on assistait au début du rut chez le chevreuil. Je venais d’arriver sur un plateau
herbeux, en haut d’une petite montagne. La
journée était ensoleillée et j’avais le vent de
face, donc, le chevreuil ne recevait pas mon
odeur et ne m’entendait pas, ou si peu.
Subitement, j’entends piétiner les feuilles
et je vois arriver droit vers moi, au trot, un
cerf sans bois. Il s’arrête brusquement à un
pied de moi, me regarde dans les yeux et
fait volte-face. Cent cinquante pieds plus
loin, nouvel arrêt; je suis son regard et là,
derrière une tête d’arbre tombé, j’aperçois
Don Juan de Virginie, un mâle énorme avec
un panache en couronne comme je n’en
avais jamais vu. Devinez la suite….
L’année suivante, toujours vent de face, je
descends cette fois un flanc de colline et je
surprends deux chevreuils à environ cent
pieds; le premier se dirige vers moi alors
que l’autre grimpe la côte et disparaît de
ma vue. Ne m’étant pas qualifié lors des tirages pour ce type de bête, je n’ai pu qu’admirer le cerf sans bois qui m’est passé sous
le nez. Mais l’autre, celui qui a filé dans la
côte, aurait fait un beau trophée si je ne
m’étais pas laissée distraire par Madame
L’Énervée.
Conclusion : lorsqu’un cerf
sans bois vous fonce dessus, ne
vous laissez pas distraire car,
règle générale, le panaché
n’est pas loin. En période de
reproduction, la femelle n’hésite pas à attirer l’attention;
Don Juan peut alors s’esquiver,
incognito.
Lorsqu’un cerf sans bois
vous fonce dessus, ne vous
laissez pas distraire car, bien
souvent, le panaché n’est
pas loin. (Photo SF)
PAGE 30, JUILLET-AOÛT 2004, TEXTUEL PLUS
Pour chasser les outardes,
la prospection : un gage de succès!
PA R M A R C L I S T O PA D
Bien que la chasse soit un loisir, elle nécessite tout de même, pour réussir, quelques efforts de la part de ses adeptes. La chasse
aux outardes ne fait pas
exception à la règle.
Les champs de céréales, comme le blé, fraîchement coupés sont visités presque à coup
sûr par les bernaches. Elles s’y arrêteront
pour se gaver de graines. Un champ visité la
veille par les outardes sera considéré par
celles-ci comme étant
plus sécuritaire et favorisera leur approche. Recherchez au sol des indices de leur passage. C’est
votre expérience qui vous
fera choisir le bon champ.
La chasse n’est pas une
question de flair, c’est une
question de préparation.
Plusieurs chasseurs, revenant bredouilles, ont vite
compris l’importance de
la prospection d’un site de
chasse pour assurer le
succès d’une récolte.
Avant d’aller vous cacher
au beau milieu d’un
champ en espérant que les
Nous ne devrions pas
outardes vous passeront
avoir à rappeler aux chasau-dessus de la tête, il
seurs qu’il est important
vous faut d’abord sade demander la permisvoir si ce champ intésion de chasser au propriéresse ces migrateurs.
taire d’un terrain. Prenez
Les outardes sont comsoin de rapporter vos carLes champs de céréales et de blé
me les restaurants pour
touches vides dans vos pofraîchement coupés sont visités
les humains. J’ai une bonches. Il serait de mise
presque à coup sûr par les
ne dizaine de restos à
d’offrir une partie de votre
bernaches. (Photo ML)
moins d’un kilomètre de
chasse au propriétaire du
la maison, et il m’arrive souvent de remar- terrain en guise de remerciement. Ainsi, voquer que les stationnements de certains tre accès y sera facilité lors de votre prochaid’entre eux sont vides même aux heures
ne chasse et l’image des chasseurs en sera
des repas!
grandement améliorée.
Chasser les corneilles,
sécuritaire malgré tout
PA R M A R C L I S T O PA D
Plusieurs n’hésitent pas à dire que la corneille est l’oiseau mal aimé du Québec. Il
faut dire qu’elle ne fait rien pour attirer notre sympathie. Que ce soit lorsqu’elle se
met à crailler aux aurores,
la corneille ne charme personne. Son plumage noir
n’incite personne, non plus,
à sortir son appareil photo.
virus. De plus, selon les études, le virus
du Nil ne resisterait pas aux températures
hivernales de notre province.
Sachant cela, les corneilles chassées avant
l’arrivée des premiers moustiques ne peuvent pas être infectées par
le virus du Nil. Cette chasse est donc sécuritaire pour
les adeptes.
La longévité de ces oiseaux (ils peuvent vivre
jusqu’à 50 ans) et l’organisation sociale de l’espèce
contribuent aux succès des
corvidés. Malgré toute la
mauvaise propagande
faite à son sujet, il
n’en reste pas moins
que la corneille fait partie des 10 espèces (incluant
en moyenne de 110 à 120
l’humain) les plus intelliœufs de canards par année.
Depuis quelques années,
gentes vivant sur la Terre.
(Photo ML)
nous la tenons également
Sa chasse n’a donc pas fini
responsable de la propagation du virus du de provoquer quelques frustrations. Mais,
Nil. Et sur ce sujet, je veux mettre un béelle permet quand même au chasseur de
mol en vous rassurant un peu. Il est imporse dérouiller un peu en attendant l’ouvertant de savoir que la corneille serait incapa- ture des chasses printanières des oiseaux
ble de survivre plus de sept jours avec le
migrateurs.
Les chasseurs et les autres
amants de la nature ne l’aiment pas non plus, car sa
présence peut avoir un effet
destructeur sur la population de canards. En effet,
une seule corneille peut
manger en moyenne entre
110 et 120 œufs de canards
par année.
Une seule corneille peut manger
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