La transmission dans la voie hermétique

Transcription

La transmission dans la voie hermétique
A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS
FRANCS-MACONS DE RITE ECOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTE
GRANDE LOGE DE FRANCE
LIBERTE EGALITE FRATERNITE
La transmission dans la voie hermétique
La transmission, est l’art de transmettre, de faire passer d’un homme à l’autre ; permettre à
des regards hermétiques, fermés, de passer d’un être à l’autre. Ces regards hermétiques sont-ils
mythes ? Seraient-ils fantasmes créés pour rassurer des identités en quêtes de reconnaissances ou
de commandements ?
Les écrits s’y rattachant y amènent toutes ces réflexions ; ils incitent des sourires cyniques,
des prises de pouvoirs ou des réflexions profondes.
Ce titre est un outil de travail : nos travaux collectifs paraissent fermés, donc hermétiques.
Hermétique ? Définition :
« Relatif à l’alchimie, fermeture parfaite, impénétrable, difficile à comprendre »
Et qu’est une planche ? ces travaux que je présente en nos travaux seraient un cour ? Une dictée ?
Un délire narcissique ?
Hermétismes, histoire, alchimie,…
Hermétisme ? Définition :
« Ensemble des doctrines ésotériques des alchimistes »
Qu’est l’hermétisme ? Alchimie ? Occultisme ? Magie ? Kabbale ?
Ne serait-ce pas plutôt un état commun de lecture ? De lecteur ? Un état commun de lecture
et de lecteur ?
Une quête ou un état présent en tous les temps ?
La source première de l’hermétisme est rattachée à Thot, dieu de l’Egypte antique, dieu
lunaire, « Seigneur du Temps », et premier mois de l’année.
« Au sein de l'océan primordial apparut la terre émergée. Sur celle-ci, les Huit vinrent à
l'existence. Ils firent apparaître un lotus d'où sortit Rê, assimilé à Shou. Puis il vint un bouton
de lotus d'où émergea une naine, auxiliaire féminin nécessaire, que Rê vit et désira. De leur
union naquit Thot qui créa le monde par le Verbe. »
Dans le temple d'Horus à Edfou (-237 et -57)
« Au début était le Verbe » dit St Jean à une autre époque.
Thot représente l’ensemble des connaissances premières ; il a toutes les sciences, « les
connait et les comprend »., « lui seul sait tracer des plans et orienter les bâtiments ». De même, il
préside l’audition des morts, en pesant l’âme par rapport à une plume.
Deux fonctions du dieu Thot se retrouveront dans la figure d'Hermès Trismégiste : celle de
rassembleur (il aide Isis à rendre vie aux membres d'Osiris), et celle de mainteneur (c'est le secrétaire
des Dieux). Cette ambivalence évoque ce mouvement premier de la vie, le clair et l’obscur, le ciel et
la terre, le dynamique et le statique.
Cet ensemble de rôles qui lui sont rattachés expriment la diversité de ses pouvoirs et
charges. Ces variations sont l’expression de ce mouvement premier, ce Verbe.
Importé dans le monde gréco-romain, Thot y sera assimilé à Hermès/Mercure, plus
particulièrement sous le nom d'Hermès Trismégiste.
Hermès Trismégiste, 1624.
Dans la mythologie grecque, Hermès est fils de Zeus et de Maïa, petit-fils d'Atlas. Avec
Aphrodite, Hermès engendre Hermaphrodite, divinité bisexuée, ainsi qu’Éros. Là peuvent se
retrouver les traces de l’ambivalence inerte à ce personnage. Il est encore représentant de l’unité
duelle complète et autonome « Hermaphrodite », et de l’unité active « Eros ».
« Hermès est à tout le monde », des voyageur et des voleurs, il est père de l'écriture, de la
danse, des poids et des mesures, de la flûte et la lyre, et du moyen de produire une étincelle
compensant le feu éteint.
En Islam, Idris-Hermès est associé à Hénoch, fils de Yard, arrière-grand-père de Noé. Il est
mentionné dans le Coran.
Dans ces trois mythologies, il est à la fois un personnage actif, présent dans différentes
seines, et est le porteur des secrets anciens. Etant basé sur un dynamisme d’opposition, ses rôles
paraissent d’abord ambivalents.
Ce dieu intervenant pour les morts et les vivants, père de l’unité et de la dualité, arrière
grand-père de Noé, peut être regardé comme une référence à l’union dynamique de principes
opposés. En ôtant ses différentes identifications humaines, nous pouvons retrouver un dynamisme
premier, peut être ce Verbe.
« La Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste, père des Philosophes »
« Il est vrai, sans mensonge, certain, & très véritable: Ce qui est en bas, est comme ce qui est
en haut; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule
chose. Et comme toutes les choses ont été, & sont venues d’un, par la méditation d’un : ainsi
toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Le soleil en est le père, la
lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la Terre est sa nourrice. Le père de tout le
telesme de tout le monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle est convertie en terre.
Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie. Il monte de
la terre au ciel, et derechef il descend en terre, & il reçoit la force des choses supérieures et
inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité
s’enfuira de toi. C'est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et
pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été créé. De ceci seront & sortiront
d'admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j'ai été appelé
Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce que j’ai dit
de l'opération du Soleil est accompli, et parachevé. »
Rq . : telesma est la substance primitive, de laquelle toute chose a été formée et qui à la fois ciel et
terre, subtile et fixe, d’après Hermès Trismégiste,
Rq. : industrie avait pour sens : « dextérité, habilité à faire quelque chose, procédé adroit ».
Une lecture peut être faite de ce texte avec différents outils. Je le vois comme une intense
composition de principes dynamiques. Une masse de Verbes.
Ce texte peut être regardé comme vivant ; différent d’une phrase à l’autre, comme une suite
d’instants vivants. Ce texte est Verbe.
(Description orale non rédigée)
D’un écrit datant de 1782, « Le Vrai et Vieux Chemin de Nature de Hermès-Trismégiste », voici les
premières lignes du premier chapitre « De la Voie Sèche » :
« De la Vraie Alchimie des Anciens
Ou le vieux Chemin de la Nature d’Hermès-Trismégiste »
« Quand nous voulons produire par l’Art quelque chose d’utile, nous devons auparavant
étudier la Nature à fond et connaitre les moyens qu’elle employe pour procréer toutes choses et les
multiplier suivant l’ordre établi par le Créateur. Tout corps prend son origine d’une seul et unique
Essence Naturelle, et c’est sur sa production que l’Alchimie fonde les bases de son Art : celui donc qui
travaille hors de la voie de la Nature se donne une peine inutile, comme l’assure Sendivogius ; car ce
qui n’est rien par lui-même ne saurait devenir quelque chose. L’Art de l’Alchimie consiste tout entier
dans le renouvellement des corps, ou pour le dire plus clairement ; il apprend à dissoudre
naturellement et radicalement les corps à en extraire l’âme ou la quintessence qui est leur feu
Central, et à leur donner une nouvelle vie plus belle et fermentative, car c’est dans le principe de
mort qu’est contenu celui de la Régénération.
La Quintessence est un vrai tombeau de Lumière ; Dieu l’a infuse dans toutes choses lors de
sa Création ; mais après la chute elle s’est trouvée mélangée avec beaucoup d’impuretés ce n‘est
qu’au moyen e sa régénération qu’elle parvient à s’en dégager. Les Philosophes ont coutument
d’appeler cette régénération des corps la séparation des Eléments ; c’est pourquoi ils disent :
Retournes les Eléments, et tu trouveras ce que tu cherches. Si nous voulons régénérer un Corps nous
ne le pouvons qu’au moyen des Quatre Eléments. Il faut observer que suivant l’Ordre Naturel, un
Elément se convertit en un autre ; nous voyons ainsi comme la Nature les retourne en sens contraire
comme Feu en Eau, Air en Terre : Nous devons aussi suivre ce même Ordre ; et faire ainsi l’Air par
l’Air, l’Eau par l’Eau, etc… ».
Cette ouverture comprend aussi ce dynamisme verbal. En combinant la lecture des mots, la
lecture des phrases, la lecture globale du texte, nous rentrons dans notre propre dualité temporelle
entre l’instant et le temps, entre le statique et le dynamique.
Pourquoi évoquer la mort, le dieu des morts égyptiens ou grecs ? Ne serait-ce pas pour
confirmer le vrai état initié comme étant à la fois vie et mort ? Symboliquement ou/et
intérieurement ?
(Description orale non rédigée)
En conclusion, et avant d’activer nos Verbes personnels, je vais vous lire un extrait du livre de
Bernard Roger, « Paris et l’alchimie »(1980) :
« Si la transmission des messages est proprement l’affaire de Mercure ou d’Hermès, il convient de se
rappeler que chez les anciens, à Athènes comme à Rome, le « messager des dieux » avait parmi ses
multiples fonctions celle de garder les carrefours : on rencontrait fréquemment son image à la
croisée des chemins, dans les forêts et les campagnes. Il en fut de même pour Hécate, la sombre
déesse dont le pouvoir s’étendait, comme celui d’Hermès, dans le ciel, où elle était figurée par la
Lune, sur la terre ou dans les enfers. Il se trouve que l’origine et le destin de Paris, carrefour du
monde, paraissent étroitement liés,…, aux puissances naturelles évoquées par ces divinités
auxquelles chaque peuple a donné des noms qui lui étaient propres. »
J’ai dit
Louis ...
Loge 1409, « le Chemin d’Anthrope ».