Orchestre Philharmonique d`Israël - Médiathèque de la Cité de la
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Orchestre Philharmonique d`Israël - Médiathèque de la Cité de la
Max Bruch Concerto pour violon n° 1 entracte Gustav Mahler Symphonie n° 5 Orchestre Philharmonique d’Israël Zubin Mehta, direction Vadim Repin, violon Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel. Fin du concert vers 22h10. NPP ISRAEL 18-09.indd 1 Orchestre Philharmonique d’Israël | Zubin Mehta | Vadim Repin | Dimanche 18 septembre DIMANCHE 18 SEPTEMBRE – 20H 13/09/11 17:35 NPP ISRAEL 18-09.indd 2 13/09/11 17:35 dimanche 18 septembre Max Bruch (1838-1920) Concerto pour violon n° 1 en sol mineur op. 26 I. Vorspiel [Prélude]. Allegro moderato – II. Adagio III. Finale. Allegro energico Composition : 1866-1867. Dédicace : à Joseph Joachim. Création : le 24 avril 1866 à Coblence par Otto von Königslow sous la direction du compositeur ; le 5 janvier 1868 à Brême par Joseph Joachim pour la version révisée. Durée : environ 25 minutes. « Il n’y a rien de comparable à la paresse, à la bêtise et à l’apathie de certains violonistes allemands. Tous les quinze jours, l’un d’eux s’amène et veut me faire entendre le Premier Concerto. Je me suis fâché et leur ai dit : “Je ne peux plus entendre cet ouvrage – Croyez-vous que ce soit le seul que j’aie écrit ? Allez-y et jouez enfin mes autres concertos qui sont tout aussi réussis sinon meilleurs.” » S’il est peu courant de voir un compositeur courroucé par la propre réussite de ses œuvres, il faut concéder à Max Bruch que le succès phénoménal rencontré par son opus en sol mineur occulta pendant longtemps ses autres ouvrages, à commencer par ses nombreuses pages pour violon et orchestre. Le triomphe remporté par le Premier Concerto fut d’autant plus singulier que le musicien n’avait alors pas encore écrit d’œuvre instrumentale importante. Originaire de Cologne, il s’était surtout fait connaître par ses pièces chorales et ses ouvrages lyriques, tels le singspiel Scherz, List und Rache d’après Goethe, ou l’opéra en deux actes Die Lorelei. Il n’avait, en outre, pas la moindre expérience de l’écriture violonistique, ayant eu une formation de pianiste et se produisant essentiellement comme chef. Afin de mener à bien sa partition, il prit conseil auprès de personnalités éminentes, tels le violon soliste de l’Orchestre de Mannheim Johann Naret-Koning, ou le célèbre virtuose et ami de Brahms Joseph Joachim. Créé au mois d’avril 1866 à Coblence par Otto von Königslow, qui remplaça au pied levé Johann Naret-Koning, malade, le concerto fut révisé quelques mois plus tard et donné dans sa version définitive à Brême par le grand Joachim. Ce ne sont pas seulement le talent émérite et la personnalité chaleureuse du virtuose qui permirent à l’œuvre de s’imposer. D’une durée relativement brève comparée aux concertos de Beethoven ou de Brahms, la partition séduisit par son charme mélodique, ses idées aisées à mémoriser, ses formes claires et son expressivité directe. La mise en valeur du soliste, par la grâce d’une écriture mariant finesse, bravoure et maîtrise du style cantabile, fut particulièrement applaudie. L’originalité du plan d’ensemble, qui fait se succéder sans solution de continuité trois mouvements, acheva, enfin, de contenter les esprits. À un préambule d’allure improvisée succèdent ainsi un mouvement lyrique au ton brahmsien puis un Finale de style tzigane apte à capter les faveurs d’un public toujours friand d’exotisme et de touches pittoresques. L’auditeur est immergé dans un flux continu de musique, une effusion lyrique permanente entrecoupée d’épisodes de haute technicité. 3 NPP ISRAEL 18-09.indd 3 13/09/11 17:35 Introduit par un prélude énigmatique où les timbales se font entendre seules, l’Allegro initial récuse le plan traditionnel au profit d’une forme ternaire fondée sur l’opposition d’une partie vive et fougueuse en mineur et d’une partie centrale plus apaisée en majeur. La matière, épurée, est constamment irisée par les gammes, les arpèges véloces, les trilles dans l’aigu, les traits serrés ou les décorations virtuoses du violoniste. Si les échanges concertants sont rares, les tutti orchestraux donnent le sentiment d’une apothéose en venant couronner un travail thématique généralement initié par le soliste. L’atmosphère profondément romantique, sinon pathétique, le devenir perpétuel des idées et l’animation graduelle sous-tendant les dernières mesures renforcent l’attrait de cet étonnant prologue. L’Adagio est une Träumerei – une rêverie fondée sur trois éléments de caractère mélodique, présentés en alternance par le soliste et l’orchestre. Si la forme reste traditionnelle (une forme sonate privée de développement, où les thèmes sont exposés puis immédiatement repris avec de légères variations), les relations tonales inhabituelles confèrent, elles, au mouvement son caractère de fantaisie. Le premier thème est ainsi une mélodie consolatrice exposée par le violoniste dans des teintes douces puis réexposée dans une tonalité lointaine, comme mise à distance par le rêve ou le souvenir. Une seconde idée permet de progresser vers le registre supérieur, soutenue par des harmonies se régénérant en permanence et menant vers les régions les plus inusitées. Le « deuxième thème » proprement dit est une cantilène fondée sur peu d’éléments : quelques notes disjointes présentées par l’orchestre et décorées avec délicatesse par le soliste. Sa reprise, à la fin du mouvement, intervient de nouveau dans une tonalité inattendue et dans des couleurs chambristes où se succèdent notamment une flûte et un cor solistes. Après un sommet d’intensité, le mouvement se referme dans la sérénité et la douceur. Le Finale est une nouvelle forme sonate sans développement où les éléments de style hongrois, les harmonies sans cesse changeantes et les rythmes de danses rapides avivent constamment l’intérêt. L’introduction fait entendre des appels aux accents nobles et fiers qui anticipent sur le caractère magyar du mouvement. Fondé sur une matière thématique mince – une simple broderie irisée par le jeu en doubles cordes et les embellissements continuels du soliste –, le thème principal est présenté dans un climat de fièvre et d’exaltation correspondant au jeu tzigane… ou à la représentation que l’on s’en fait. La deuxième idée est une mélodie au caractère pathétique et grandiose, énoncée par l’orchestre et bientôt colorée d’emprunts en mineur, de suspensions évocatrices et autres éléments de sensibilité. La réexposition, condensée, juxtapose simplement les deux thèmes avant de donner naissance à un stretto – une accélération couronnant de façon brillante et enflammée l’opus. 4 NPP ISRAEL 18-09.indd 4 13/09/11 17:35 dimanche 18 septembre Gustav Mahler (1860-1911) Symphonie n° 5 en do dièse mineur I. Trauermarsch [Marche funèbre]. Im gemessenem Schritt. Streng. Wie ein Kondukt [D’un pas mesuré. Sévèrement. Comme une procession funèbre] II. Stürmisch bewegt. Mit größter Vehemenz. [Tourmenté, agité. Avec la plus grande véhémence] III. Scherzo. Kräftig, nicht zu schnell [Vigoureux, pas trop vite] IV. Adagietto. Sehr langsam [Très lent] V. Rondo-Finale. Allegro – Allegro giocoso Composition : été 1901-été 1902. Création : le 18 octobre 1904 à Cologne sous la direction du compositeur. Effectif : bois par 4 (mais 3 hautbois dont cor anglais) – 6 cors, 4 trompettes, 3 trombones, tuba – harpe, timbales, percussions (dont glockenspiel) – cordes. Durée : environ 70 minutes. « Ce sera une symphonie en quatre mouvements, conformes aux règles, dont chacun sera indépendant, complet en lui-même et lié aux autres uniquement par une parenté d’atmosphère », écrit Mahler à la violoniste Natalie Bauer-Lechner à propos de sa Cinquième Symphonie. L’ouvrage est commencé au cours de l’été 1901, une période féconde durant laquelle le musicien achève plusieurs lieder sur des poèmes de Rückert ainsi que trois mouvements de son nouvel opus. Mahler connaît une ascension irrésistible. Au mois de novembre, alors qu’il s’apprête à révéler au public sa Quatrième Symphonie, il rencontre chez le professeur d’anatomie Zuckerkandl celle qui deviendra son épouse : Alma Schindler, la fille d’Emil Schindler, le plus célèbre paysagiste de Vienne. La jeune femme a alors vingt-trois ans, et sa beauté rayonnante comme sa grande culture ont déjà fasciné plusieurs artistes de la capitale, tels le peintre Gustav Klimt ou le compositeur Alexandre von Zemlinsky. Âgé de quarante et un ans, Mahler succombe à son tour et Alma se laisse séduire. Elle écrit dans son Journal, au soir de la première rencontre : « Je dois dire qu’il m’a énormément plu. Il est terriblement nerveux. Il tournait en rond dans la pièce comme une vraie bête sauvage. Il n’y a en lui que de l’oxygène et on se brûle lorsqu’on l’approche. » Les fiançailles ont lieu avant Noël et le mariage, au mois de mars 1902. Lorsque l’été arrive, Mahler reprend sa symphonie afin de l’achever. Le travail est rapide et aisé, malgré la grande complexité du tissu musical. Un cinquième mouvement est même ajouté. Seul le Scherzo central coûte quelque effort : « Il présente pour moi une grande difficulté d’élaboration car il exige une maîtrise suprême du détail autant que des enchaînements. De la confusion apparemment la plus complète doit finalement se dégager, comme dans une cathédrale gothique, un ordre et une harmonie supérieurs », explique le musicien à Natalie Bauer-Lechner. Devant son épouse, Mahler interprète au piano la partition entière (il enregistrera le premier mouvement sur rouleaux pour la marque Welte-Mignon au mois de novembre 1905). Alma montre à la fois de l’enthousiasme et de la circonspection : « Quand il eut terminé, je lui énumérai tout ce qui, dans cette musique merveilleuse, m’avait conquise sur-le-champ, mais sans lui cacher mes réserves quant au 5 NPP ISRAEL 18-09.indd 5 13/09/11 17:35 choral de la fin […], d’aspect ecclésiastique mais inintéressant. Bruckner peut [insérer de tels chorals], pas toi ! » La coda finale n’est pas la seule difficulté à laquelle Mahler doit à présent faire face : l’orchestration lui pose maints problèmes. Dès le mois de septembre, il écrit à son éditeur la nécessité d’opérer quelques retouches. « La partie de percussion était trop chargée et eût certainement nui à l’effet général… Dans une œuvre aussi polyphonique, il est impossible de tout mettre au point à l’avance jusqu’au plus petit détail. » Jusqu’à la fin de sa vie, il n’a de cesse d’améliorer cet aspect. Quelques semaines avant sa mort, au mois de février 1911, il confie encore à Georg Göhler : « J’en ai terminé avec la Cinquième. Il m’a fallu littéralement la ré-instrumenter. Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu alors me tromper si complètement, tel un débutant. Il est évident que la routine que je m’étais acquise m’a entièrement abandonné parce qu’un nouveau style exigeait une nouvelle technique. » Comme l’écrit le musicien, la Cinquième Symphonie ouvre une nouvelle période (« un nouveau style »). L’œuvre est le premier numéro d’un triptyque entièrement instrumental regroupant les Cinquième, Sixième et Septième Symphonies ; la voix, intégrée à l’appareil orchestral depuis la Deuxième Symphonie, est provisoirement délaissée. La notion de programme est également abandonnée, même si la présence d’une marche funèbre, de sonneries militaires, de valses viennoises, de chorals religieux ou de citations empruntées à des lieder écrits peu de temps auparavant laisse supposer quelque drame latent. La « tonalité évolutive » (la symphonie commence en do dièse mineur et s’achève en ré majeur) ainsi que le plan original renforcent les doutes. La partition est en effet conçue en trois parties, certains volets étant enchaînés sans césure les uns aux autres ou unis par des liens thématiques. Les deux premiers mouvements forment la première partie, le Scherzo, la deuxième, et le célèbre Adagietto associé au Rondo-Finale, la dernière. L’ouvrage est conçu symétriquement : deux diptyques formés d’un mouvement lent et d’un volet rapide encadrent un scherzo central où « l’homme dans la pleine lumière du jour parvient au point le plus haut dans son existence ». L’œuvre décrit une renaissance, qui conduit de l’obscurité vers la lumière – de la souffrance vers la transcendance. La première partie, dominée par une marche funèbre particulièrement oppressante, mène ainsi vers un scherzo dynamique puis un finale clair et lumineux. « Chaque note est animée d’une vie suprême et l’ensemble tourne comme un tourbillon ou comme la chevelure d’une comète, écrit Mahler à Natalie Bauer-Lechner. Aucun élément ni romantique ni mystique ne s’y est inséré, on n’y trouve que l’expression d’une force inouïe. C’est l’homme dans la pleine lumière dans l’éclat du jour, parvenu au point culminant de sa vie. L’ouvrage entier sera instrumenté dans le même esprit […]. La voix humaine n’y trouverait absolument pas sa place. Le mot est ici totalement inutile car tout est exprimé par des moyens purement musicaux. » Comment Mahler, qui était au faîte de son ascension, a-t-il pu écrire une musique si tourmentée et si sombre dans le premier mouvement ? Le fait ne laisse pas d’interroger. La sonnerie de trompette, qui ouvre la symphonie, place en effet d’emblée l’opus sous l’angle du tragique. La Marche funèbre (« Comme une procession funèbre », indique Mahler sur la partition) est définie par un parcours catastrophique, rythmé par des sommets de plus en plus violents et des retombées toujours plus brutales. La présence de deux 6 NPP ISRAEL 18-09.indd 6 13/09/11 17:35 dimanche 18 septembre épisodes centraux au ton tourmenté prolonge le climat de désespoir existentiel créé par les rythmes obstinés, les appoggiatures douloureuses et la domination des tons mineurs. La citation du premier des Kindertotenlieder, correspondant aux mots « comme si le malheur n’était jamais arrivé cette nuit », referme le mouvement en en définissant a posteriori le « programme » : un jour de peine et de deuil. Le deuxième mouvement est une vaste forme sonate au ton sombre et orageux. La forme traditionnelle est altérée au profit d’une métamorphose permanente des figures – des motifs secondaires gravitant en satellites autour des idées importantes, les régénérant ou les altérant sans discontinuer. Les deux thèmes principaux sont enchaînés l’un à l’autre sans transition. Le premier, véhément et instable, se referme sur un effondrement chromatique ; le second reprend le tempo de la marche funèbre, prolongeant cette dernière de façon dramatique. Le troisième mouvement offre l’exemple type du scherzo à développement, où les éléments sont présentés de façon séparée à partir de données simples (des éléments de valses ou de Ländler, un choral, une référence à la sérénade), puis élaborés dans le sens d’une complexité croissante. « Quelle peine il me donne ! Tu ne peux pas t’imaginer les obstacles et les épines innombrables qu’il sème sur mon chemin, surtout à cause de la simplicité des thèmes, qui sont presque tous basés sur des accords de tonique et de dominante. Personne d’autre n’oserait faire cela aujourd’hui. Pour cette raison, l’enchaînement des accords présente des difficultés redoutables, surtout à cause de mon principe selon lequel rien ne doit se répéter, et tout doit se développer sans cesse, et de soi-même. Les voix individuelles sont si difficiles à jouer que chacune exigera un soliste. Les passages et les mouvements les plus hardis ont échappé à ma plume, grâce à ma connaissance très précise de l’orchestre et des instruments », confie Mahler à Natalie Bauer-Lechner. Le somptueux Adagietto pour cordes et harpe opère une suspension magique en proposant un mouvement hors du temps, sans conflit et sans ombre. Le tempo lent, la forme claire et le lyrisme étale offrent un havre de paix qui agit comme un soulagement après la tension forte des premiers volets. Irisé par les chromatismes délicats, le mouvement précède un finale monumental – un rondo fondé sur une véritable conversation de formes musicales où le thème principal est opposé tour à tour à une fugue, à un choral puis à la propre mélodie de l’Adagietto. L’absence de section en mineur, la clarté du tissu, l’alliance du populaire et du savant (l’épisode pastoral initial et les différents fugatos) construisent un mouvement imposant, d’une densité musicale et psychologique exceptionnelle, conformément au nouveau style que Mahler revendique alors. Jean-François Boukobza 7 NPP ISRAEL 18-09.indd 7 13/09/11 17:35 Vadim Repin Né en Sibérie en 1971, Vadim Repin commence l’étude du violon à l’âge de 5 ans. Il fait sa première apparition en public 6 mois plus tard. À 11 ans, il remporte la médaille d’or du Concours International Wieniawski et donne ses premiers concerts à Moscou et à Saint-Pétersbourg. À 14 ans, en 1985, il fait ses débuts à Tokyo, Munich, Berlin et Helsinki, et l’année suivante au Carnegie Hall à New York. Deux ans plus tard, Vadim Repin devient le plus jeune lauréat du Concours Reine-Élisabethde-Belgique. Depuis, il se produit avec les plus grands orchestres – orchestres philharmoniques de Vienne, de Berlin, d’Israël, de Los Angeles, de New York et de Saint-Pétersbourg, NDR de Hambourg, Philharmonia de Londres, orchestres symphoniques de Boston, de Chicago, de Londres et de San Francisco, orchestres de Cleveland, de Philadelphie, orchestres de Paris, de la Suisse Romande, de la Scala de Milan, Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam… Il collabore avec des chefs comme Vladimir Ashkenazy, Pierre Boulez, Semyon Bychkov, Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, James Conlon, Christoph Dohnányi, Charles Dutoit, Christoph Eschenbach, Vladimir Fedoseyev, Daniele Gatti, Valery Gergiev, Mariss Jansons, Neeme et Paavo Järvi, Emmanuel Krivine, James Levine, Fabio Luisi, Sir Neville Marriner, Kurt Masur, Zubin Mehta, Kent Nagano, Sir Simon Rattle, Gennady Rozhdestvensky, Yuri Temirkanov, Seiji Ozawa et David Zinman. Il est fréquemment invité par des festivals renommés – Tanglewood, Ravinia, Rheingau, Gstaad, Schleswig-Holstein, Verbier –, ainsi qu’aux Proms de la BBC. Il collabore régulièrement avec Nikolaï Lugansky et Itamar Golan en récital. Sa discographie comprend un grand nombre d’enregistrements récompensés par la critique internationale des concertos pour violon de Chostakovitch, Prokofiev et Tchaïkovski. Son premier enregistrement chez Deutsche Grammophon du Concerto pour violon de Beethoven avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne (sous la direction de Riccardo Muti) et de la Sonate « à Kreutzer » de Beethoven avec Martha Argerich est applaudi par la presse et le public. En mai 2009, toujours chez DG, paraît un disque Brahms comprenant le Concerto pour violon et le Double Concerto avec le violoncelliste Truls Mørk et l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Riccardo Chailly. Vadim Repin a également enregistré les trios de Tchaïkovski et Rachmaninov avec Mischa Maisky et Lang Lang – les musiciens ont joué ces trios à Madrid, Londres et, durant l’été 2010, Salzbourg. Son tout dernier album, enregistré avec son compatriote Nikolaï Lugansky, comprend des œuvres de Grieg, Janácek et César Franck. En février 2010, les Victoires de la Musique classique lui décernent une Victoire d’honneur. En décembre de la même année, il est nommé chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. Vadim Repin joue sur le Guarneri Del Gesù « Bonjour » de 1743. Zubin Mehta Directeur musical de l’Orchestre Philharmonique d’Israël depuis 40 ans, Zubin Mehta est né à Bombay, en Inde, et a grandi dans un environnement musical – son père, Mehli Mehta, a fondé l’Orchestre Symphonique de Bombay et était directeur musical de l’American Youth Symphony à Los Angeles. Après avoir débuté des études de médecine, Zubin Mehta se tourne vers la musique, intégrant l’Académie de Vienne à l’âge de 18 ans. Sept ans plus tard, il dirige les orchestres philharmoniques de Vienne et Berlin. Il devient rapidement l’un des chefs les plus demandés à travers le monde. De 1961 à 1967, il est directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Montréal. Il est nommé directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles en 1962, un poste qu’il occupe jusqu’en 1978. L’Orchestre Philharmonique d’Israël le nomme conseiller musical en 1969, directeur musical en 1977 et directeur musical à vie en 1981. Depuis 1986, il est aussi conseiller musical et chef principal du Maggio Musicale Fiorentino. En 1993, il devient directeur musical de la Staatsoper de Munich. En 1978, Zubin Mehta est nommé directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de New York. Il occupe ce poste durant 30 années, dirigeant plus de 1000 concerts. Zubin Mehta a remporté de nombreux prix et distinctions. En Israël, il a été nommé docteur honoraire de l’Université Hébraïque de Jérusalem, de l’Université de Tel-Aviv et de l’Institut Weizmann. En 1991, un prix spécial lui a été décerné lors de la cérémonie du Prix Israël. Il est récipiendaire du Prix pour la musique 1995/1996 de la Fondation Wolf. L’Orchestre Philharmonique de Munich l’a nommé chef honoraire, un titre créé spécialement pour lui. En septembre 2006, il a reçu le Prix « Una vita nella musica – Artur Rubinstein » au Teatro La Fenice de Venise, en décembre 2006, un Kennedy Center Honor et en mars 2007, le Prix Dan David. En 2006 est parue, en Allemagne et en Israël, son autobiographie, Die Partitur meines Leben: Erinnerungen (La Partition de ma vie : souvenirs). 8 NPP ISRAEL 18-09.indd 8 13/09/11 17:35 Orchestre Philharmonique d’Israël L’Orchestre Philharmonique d’Israël a été fondé en 1936 par Bronislaw Huberman. Son premier concert, le 26 décembre 1936, a été dirigé par Arturo Toscanini. La formation consacre une partie de sa saison à une série spécifiquement destinée au jeune public, ainsi qu’à des concerts particuliers, s’inscrivant dans le cadre du projet « Art for the People » à travers l’Israël ou donnés pour les soldats en avantpostes. L’Orchestre Philharmonique d’Israël se produit également en tournée chaque année à travers le monde. Il soutient les compositeurs israéliens en créant de nombreuses partitions. Ses rangs comptent un grand nombre de nouveaux immigrants, contribuant à leur intégration. L’orchestre a accueilli la plupart des grands chefs et solistes du monde. Parallèlement, il participe au développement des artistes israéliens et des jeunes talents du monde entier. En 1968, Zubin Mehta a été nommé conseiller musical de l’orchestre et, en 1977, directeur musical. Leonard Bernstein en a été nommé chef lauréat en 1988 et Kurt Masur chef invité honoraire en 1992. Depuis la saison 2001/2002, Yoel Levi en est le principal chef invité. Violons I Yigal Tuneh Ilya Konovalov Lazar Shuster Alexander Stark Saida Bar-Lev Genadi Gurevich Adelina Grodsky Marina Dorman Yelena Tishin Rodica losub Paya Yussim Robert Mozes Drorit Valk Rimma Kaminkovsky Zinovi Kaplan Yevgenia Pikovsky Paulina Kozhevnikova Baruch Gross Kirill Mihanovsky Enrique Maltz Felix Nemirovsky Iris Regev Violons II Elyakum Salzman Amnon Valk Yitzhak Geras Emanuel Aronovich Shimeon Abalovitch Shmuel Glazer Alexander Dobrinsky Kalman Levin Eleonora Lutzky Yoram Livne Alexander Povolotzky Marianna Povolotzky Elizabeth Krupnik Avital Steiner Olga Stern Contrebasses Peter Marck Nir Comforty Teddy Kling Brad Annis Gabriel Volé Omri Weinberger Eli Magen Nimrod Kling Eran Borovich Altos Roman Spitzer Miriam Hartman Amir Van Der Hal Aharon Yaron Avraham Levental Eugenia Oren-Malkovsky Klara Nossovitzky Shimon Koplansky Rachel Kam Yuval Kaminkovsky Vladislav Krasnov Dmitry Ratush Piccolo Leor Eitan Flûtes Yossi Arnheim Eyal Ein-Habar Leor Eitan Boaz Meirovitch Hautbois Bruce Weinstein Dudu Carmel Hermann Openstein Merrill Greenberg Tamar Narkiss-Melzer Cor anglais Merrill Greenberg Clarinettes Ron Selka Yevgeny Yehudin Rashelly Davis Israel Zohar Jonathan Hadas Violoncelles Micha Haran Marcel Bergman Shulamit Lorrain Alla Yampolsky Yoram Alperin Naomi Enoch Dmitri Golderman 9 NPP ISRAEL 18-09.indd 9 13/09/11 17:35 Clarinettes piccolo Ron Selka Yevgeny Yehudin Clarinette basse Israel Zohar Jonathan Hadas Bassons Zeev Dorman Uzi Shalev Gad Lederman Carol Patterson Contrebasson Carol Patterson Cors James Madison Cox Dalit Segal Michael Slatkin Michal Mossek Sally Meth Ben Moshe Yoel Abadi Yossef Rabin Shelomo Shohat Tuba Shemuel Hershko Timbales Dan Moshayev Alon Bor Percussions Alon Bor Gabi Hershkovich Ayal Rafiah Eitan Shapiro Harpes Julia Rovinsky Tali Glaser Pianos Milka Laks Israel Kastoriano Trompettes Yigal Meltzer Ram Oren Ilan Eshed Eran Reemy Trombones Stewart Taylor Daniele Morandini Yehoshua Pasternak Micha Davis Nir Erez Salle Pleyel Président : Laurent Bayle Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh Trombone basse Micha Davis Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Graphiste : Elza Gibus Stagiaires : Christophe Candoni, Carolina Guevara de la Reza 10 NPP ISRAEL 18-09.indd 10 13/09/11 17:35 BIOGRAPHIES L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale. Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéficient d’avantages exclusifs pour assister dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux. Trois catégories de membres sont proposées avec des privilèges réservés : Les Amis • Un accès prioritaire à l’achat de places, 2 semaines avant l’ouverture de la vente aux abonnés, • Un accès à une bourse d’échanges, • Une newsletter par e-mail informant des événements importants de l’Association, • Des places parmi les meilleures, pour tous les concerts, dans la limite des places réservées à l’Association, • Une présentation en avant-première de la nouvelle saison. Les Donateurs • L’accès à des places de dernière minute (jusqu’à 48h avant le concert), dans la limite des places réservées à l’Association, • 2 verres d’entracte offerts par saison, • La participation aux cocktails organisés par l’Association, • La possibilité d’assister à 1 ou 2 séances de travail d’orchestre, • 4 entrées offertes au Musée de la musique. Les Bienfaiteurs • 2 places offertes par saison, à choisir parmi une sélection de concerts, dans la limite des places réservées à l’Association, • 2 cocktails d’entracte offerts par saison, • La mention de leur nom dans les brochures annuelles, • 2 invitations aux vernissages des expositions temporaires du Musée de la musique. Les Amis de la Cité de la musique | Salle Pleyel Association loi 1901 Présidente : Patricia Barbizet | Contact : Marie-Amélie Dupont 252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris [email protected] • Tél. : 01 53 38 38 31 • Fax : 01 53 38 38 01 11 NPP ISRAEL 18-09.indd 11 N° Siren 501 242 960 13/09/11 17:35 Salle Pleyel | et aussi… SAMEDI 24 SEPTEMBRE – 20H DIMANCHE 9 OCTOBRE, 16H MARDI 6 MARS, 20H Alban Berg Sieben frühe Lieder Johannes Brahms Meine Liebe ist grün Wiegenlied op. 49 n° 4 Von ewiger Liebe Vergebliches Ständchen Claude Debussy Harmonie du soir Le Jet d’eau Recueillement Richard Strauss Der Stern Wiegenlied Allerseelen Frühlingsfeier Perspectives Pollini Anton Webern Six Pièces op. 6 Richard Wagner Wesendonck Lieder Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde) Richard Strauss Mort et Transfiguration Maurizio Pollini, piano Alain Damiens, clarinette Christophe Desjardins, alto Daniel Ciampolini, percussions Anna Prohaska, soprano Karita Mattila, soprano Martin Katz, piano VENDREDI 11 NOVEMBRE, 20H Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel. MARDI 27 SEPTEMBRE, 20H Pierre Boulez Pli selon pli - Portrait de Mallarmé Ensemble intercontemporain Lucerne Festival Academy Pierre Boulez, direction Barbara Hannigan, soprano Karol Szymanowski Concert – Ouverture op. 12 Frédéric Chopin Concerto pour piano n° 2 Felix Mendelssohn Symphonie n° 4 « Italienne » Sinfonia Varsovia Orchestra Grzegorz Nowak, direction Rafal Blechacz, piano Avec le soutien du ministère de la culture et du patrimoine national polonais, de l’Institut Adam Coproduction Festival d’Automne à Paris, Salle Mickiewicz et de l’Institut Polonais à Paris, dans Pleyel. le cadre de la présidence polonaise de l’Union Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin Marek Janowski, direction Nina Stemme, soprano MARDI 1er MAI, 20H Claude Debussy Nocturnes Karol Szymanowski Concerto pour violon n° 1 Alexandre Scriabine Symphonie n° 4 « Poème de l’extase » London Symphony Orchestra Pierre Boulez, direction Christian Tetzlaff, violon MERCREDI 2 MAI, 20H Béla Bartók Musique pour cordes, percussions et célesta Concerto pour violon n° 2 Karol Szymanowski Symphonie n° 3 « Chant de la nuit » européenne. London Symphony Orchestra London Symphony Chorus Pierre Boulez, direction Nikolaj Znaider, violon Steve Davislim, ténor Imprimeur La Galiote-Prenant | Imprimeur france Repro | Licences : 1027391, 1027392, 1027393 Giacomo Manzoni Il rumore del tempo (Commande du Festival de Lucerne) Ludwig van Beethoven Sonate pour piano n° 21 « Waldstein » Sonate pour piano n° 22 Sonate pour piano n° 23 Les partenaires média de la Salle Pleyel NPP ISRAEL 18-09.indd 12 13/09/11 17:35