The Blues Brothers de John Landis (États

Transcription

The Blues Brothers de John Landis (États
The Blues Brothers de John Landis (États-Unis, 1980)
Par Aurélia Thouret
The Blues Brothers, Aussi vite que la musique.
Trente-cinq ans après leur apparition sur les écrans les Blues Brothers n'ont pas pris une ride.
Sans qu'on y trouve un seul brin de poussière, le film se déploie selon une partition composée dans
la tonalité du plaisir cinématographique.
Dès les retrouvailles des deux frères, le moteur et les cuivres sont lancés. Rien n'arrêtera
l'improvisation délirante du fameux duo : ces derniers restent impassibles derrière leurs lunettes
noires, qu'ils fassent des claquettes dans une église, que leur voiture décolle ou que leur hôtel
explose. Mais qu'il s'agisse d'un concert ou d'une course poursuite, la chorégraphie reste
spectaculaire. Ainsi le film retrouve toute son ampleur au cinéma : l'orchestration des larges images
tout comme de la bande son sensationnelle prennent dans la salle toute leur dimension.
La Bluesmobile fonce sur les routes de l'Illinois. Entre deux carambolages, elle croise James
Brown, Ray Charles ou encore Aretha Franklin pour faire danser tout le décor. Filant toujours plus
vite les Blues Brothers sèment les policiers de Chicago, les nazis, les femmes et les chanteurs de
country ; il faudra que tout l'Etat les poursuive pour que leur course effrénée se termine alors. Leur
course, mais pas leur musique : jusqu'au bout du film, les Blues Brothers jouent et dansent. Ils ne
s'arrêtent jamais, et le film n'arrêtera jamais de plaire. The Blues Brothers file trop vite pour avoir le
temps de vieillir et c'est pourquoi on le redécouvre avec autant de plaisir : car il fait rire toute la
salle, danser toutes les générations.
On pense alors au public euphorique du Palace Hotel, affichant le même sourire que chaque
spectateur. The Blues Brothers est une œuvre devant laquelle on ne peut s'empêcher d'être heureux,
tant que le spectacle continue, que les images et la musique résonnent dans les esprits.