Mobilisation pour le service de réanimation de l`Hôpital de Grasse

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Mobilisation pour le service de réanimation de l`Hôpital de Grasse
Mobilisation pour le service de réanimation de l’Hôpital de Grasse
Dans le cadre de la seconde révision du Schéma Régional de l’Organisation des Soins (SROS)
soumise à consultation, l‘Agence Régionale de Santé (ARS) n’a tenu aucun compte des avis
émis par le corps médical, la direction, les syndicats du Centre Hospitalier de Grasse (la CGT
lanceur d’alerte),le Comité de Défense de l’Hôpital 06, les élus de Grasse (y compris le
Sénateur Maire), les élus d’autres communes (par exemple le Sénateur Maire de Valbonne), ni
des motions des communes et de la communauté de communes « Terres de Siagne », et tous
les avis envoyés par les citoyens du pays de Grasse.
Malgré toute cette correspondance, sans réponse, et la mobilisation de nombreux acteurs, cette
nouvelle mouture du SROS a été adoptée le 27 décembre dernier, sans qu’aucune modification
n’ait été apportée concernant la suppression des services de réanimation.
Il ne fait donc aucun doute que dans ce schéma l’avenir à brève échéance de la réanimation de
Grasse serait scellé, Il y est fait mention en effet, de « regroupement de 2 unités de 8 lits sur
des zones géographiques très proches pour des impératifs de qualité et de sécurité des soins ».
Ces 2 unités sont celles des hôpitaux de Cannes et Grasse, et il n’y a guère d’illusion sur le
choix de l’ARS d’une fermeture de lits à Grasse pour un regroupement sur le centre hospitalier
de Cannes.
La vision technocratique de ce projet fait froid dans le dos quand on résume la gestion de la
santé du bassin grassois et du haut pays dont l’hôpital de Grasse est le plus proche, à des
chiffres qui ne prennent en compte, ni l’activité des services hospitaliers, ni la géographie très
contrastée de ce département, ni la démographie en expansion , ni même la climatologie
hivernale de ce territoire.
Cette consultation, dont l’ARS souhaitait qu’elle reste discrète, n’en était vraiment pas une,
mais un artifice pour imposer ce qui avait déjà été décidé.
Dans les orientations du Plan Régional de Santé, il est pourtant préconisé « attractivité » et
« bassin significatif de la population » ; cela devrait imposer de considérer l’activité en hausse
et en constante augmentation du centre hospitalier grassois ainsi que son taux d’occupation.
Ce qui est inquiétant dans cette idéologie financière de l’ARS, c’est la non prise en compte du
lien étroit de la réanimation avec les autres spécialités hospitalières (chirurgie, pathologies
digestives, cardiologie etc…) ; ce qui posera à terme le devenir de ces services…
Le Plan Régional de Santé recommande également « accessibilité et proximité » ; pour aller du
nord du bassin grassois au centre hospitalier de Grasse, il faut 1h 10 pour 55kms (Mappy), à
condition que le trafic routier soit normal, c'est-à-dire ni en été (touristique) ni en hiver
(enneigé). Pour joindre l’hôpital de Cannes il faut ajouter 45 minutes !!!
Sur ces temps de parcours la vie humaine est réellement en danger !
D’ores et déjà la mobilisation des professionnels de santé, et de la population s’organise, pour
le maintien du service de réanimation à Grasse afin de redonner à l’hôpital de Grasse les
moyens de sa mission de service public. C’est également un thème important des élections
municipales.
Dans la vision « sociale démocrate » (plutôt sociale libérale) du gouvernement, la santé n’est
malheureusement pas une priorité, ce qui est très dommageable pour la population. De plus
en plus de citoyens renoncent aux soins et la privatisation est en marche (cf. pédiatrie Lenval).
Ce gouvernement qui suit le sillon tracé par la droite et le MEDEF porte une lourde
responsabilité dans la dégradation de la santé en France, qui, selon le Haut Conseil de la Santé
Publique n’est plus depuis quelques années le meilleur système de santé du monde.
JJ Michot
Président du Comité de défense de l’hôpital santé publique 06.

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