football

Transcription

football
1
MALOUDA
RETROUVE
SES
RACINES
Noir
Jaune
*62 ANNÉE - N 19 377 1,90 TOUR DE FRANCE
DES CLUBS :
AUJOURD’HUI,
VALENCIENNES
ET METZ
France métropolitaine
ZENDEN :
« L’OM,
C’EST
TRÈS PRO »
RUGBY
(Page 11)
(Pages 14 et 15)
DE VAL-D’ISÈRE
À FONT-ROMEU,
DEUX SEMAINES
AVEC LES BLEUS
Boudewijn Zenden,
international néerlandais, est
impatient de découvrir la Ligue 1.
(Photo Alain Mounic)
(Page 12)
LE MAGAZINE
o
Rouge
FOOTBALL
AUJOURD’HUI
e
Bleu
Les rugbymen français, emmenés ici par
Serge Betsen et Rémy Martin, ont achevé
un cycle de préparation physique
de deux semaines. (Photo Jérôme Prévost)
www.lequipe.fr
Samedi 21 juillet 2007
M 00103 - 721 - F: 1,90 E
3:HIKKLA=XUV^UY:?a@r@c@b@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
RASMUSSEN A L’EPREUVE
Le Maillot Jaune du Tour de France est au centre d’une affaire qui secoue durement le peloton. Soupçonné de s’être soustrait à deux contrôles antidopage
inopinés et exclu de l’équipe nationale danoise, il joue gros aujourd’hui dans le contre-la-montre individuel d’Albi. (Pages 3 à 8, et notre éditorial, page 2)
(Photo Stéphane Mantey)
(Photo Alain Mounic)
BOXE
CASTRES. – Assailli par les journalistes et les photographes, Michael Rasmussen a tenté de relativiser les griefs qui lui sont reprochés. « Tout cela est complètement
disproportionné, a-t-il indiqué, je n’ai pas subi de contrôle antidopage positif. »
(Photo Bernard Papon)
J 8
MBAYE DÉFIE
REES FAUTE
DE MIEUX (Page 16)
france2.fr
L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 3 ; ESPAGNE, 3,75 ; GRÈCE, 2,00 ; ITALIE, 3,75 ; LUXEMBOURG, 3 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ALONSO FAIT
UNE MISE
AU POINT (Page 18)
Bleu
Rouge
AUTOMOBILE
Jaune
Bleu
Jaune
ET DE DEUX
POUR
BOONEN
Noir
Noir
CASTRES. – Le sprinteur belge a remporté, hier, sa deuxième étape du
Tour 2007. Le leader de la Quick Step
accentue son avance au classement
du maillot vert sur Hunter et Zabel.
(Photo Jean-Christian Biville)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
L’OL
veut Rothen
FOOTBALL. Alors que les joueurs de
l’OL en tournée en Corée disputent
aujourd’hui la finale de la Coupe de la
Paix face à Bolton, le club continue de
vouloir renforcer son effectif. Le sextuple champion de France devrait
faire une première offre lundi ou mardi au PSG pour s’attacher les services
de Jérôme Rothen (ci-contre) . Le
milieu international français, qui a
déjà été dirigé par Alain Perrin à Troyes, pourrait venir remplacer Florent
Malouda, parti pour Chelsea. Du côté de l’attaque, c’est le nom de José
Antonio Reyes qui circule pour pallier l’absence de Fred. Même si aucun
contact n’a encore été pris.
(Page 10)
Les Bleuets en demi-finales
BASKET. En battant l’Espagne hier soir (100-83), les Bleuets se sont qualifiés pour la
première fois pour les demi-finales d’un Championnat du monde juniors. Pour aller en
finale, il faudra dominer ce soir les États-Unis, qui s’étaient imposés en match de poules.
(Page 15)
(Photos Alain de Martignac et Christian Liewig/L’Équipe)
L’ÉDITO
»
LES QUESTIONS
787,3
Jacquelin et Bourdy passent le cut
BATEAUX. En milles nautiques, la distance parcourue par Franck Cammas
(notre photo) en 24 heures, nouveau
record en la matière. Le skipper de
Groupama 3, qui a effacé des tablettes
Orange 2 et Bruno Peyron
(766,8milles), était encore susceptible
d’améliorer sa marque dans la nuit.
Mais c’est un autre record, détenu lui
aussi par le Baulois, que Cammas veut
battre, celui de la traversée de l’Atlantique Nord. « Ce midi, il va y avoir une
phase de transition qu’on ne devra pas rater pour rester dans le flux de vent,
estime-t-il. Si c’est le cas, on peut arriver dans les temps. » Temps à battre :
4 jours, 8 heures, 23 minutes et 54 secondes.
(Page 17)
GOLF. Raphaël Jacquelin, Grégory Bourdy et Grégory Havret étaient bien partis pour
franchir tous les trois le cut du British Open. Mais, si les deux premiers Français ont
gagné leur ticket pour le troisième tour, Havret a craqué. « Je vais pouvoir revoir ma
petite fille plus vite. Il faut savoir être philosophe », se consolait le récent vainqueur de
l’Open d’Écosse. Bourdy, le mieux placé (13e), n’a pas d’autre ambition pour son premier Grand Chelem que de continuer à prendre du plaisir. « Mon seul objectif, c’était
de passer le cut », explique-t-il.
(Page 9)
La réussite
de BMW
Des soucis
pour Lyssenko
AUTO. BMW est troisième au
Championnat du monde des
con stru ct eurs a va nt l e G P
d’Europe, ce week-end, au Nürburgring. « C’était ce que nous
visions. Mais nous nous préparions à une bagarre nettement plus
difficile », lâche Mario Theissen, le
patron de l’écurie.
(Page 17)
ATHLÉTISME. Tatiana Lyssenko,
recordwoman du monde du marteau, aurait été contrôlée positive
(échantillon A) à un anti-œstrogènes le 9 mai dernier. Du coup, le
dernier record de la Russe
(78,61 m) pourrait être effacé.
(Page 13)
Le retour de Hayden
MOTO. En 2006, Nicky Hayden était sacré champion du monde de MotoGP. Mais
l’Américain a depuis sombré : il occupe actuellement la 9e place du Championnat, à
123 points du leader, Casey Stoner. Et pour cause : sa Honda, version 800 cm3, était mal
née. « Il est évident depuis le premier jour que la moto n’est pas ce qu’elle aurait dû
être, se justifie-t-il. Je n’ai pas oublié du jour au lendemain comment on pilote une
moto. » Aujourd’hui, des remèdes ont été apportés à sa machine et le pilote peut espérer en profiter ce week-end, chez lui, pour le GP des États-Unis.
(Page 17)
Demongeot et Bachelot
contre les abus sexuels
TOUS SPORTS. Accompagnée d’Isabelle Demongeot, Roselyne Bachelot a présenté
hier un plan pour lutter contre le harcèlement et les abus sexuels dans le milieu sportif.
La ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports et l’ancienne joueuse de tennis, qui
affirme avoir été violée par son ex-entraîneur, Régis de Camaret, et qui est « conseillère technique » sur ce dossier, vont étudier le phénomène avant de créer une charte
de bonne conduite et instaurer un numéro d’écoute pour les victimes. (Page 13)
’AFFAIRE Michael
Rasmussen est consternante
et nous tous, amateurs de
sport, sommes consternés. La
situation est claire : le combat
contre le dopage est loin
d’être gagné et les participants
à cette lutte n’ont pas tous les
mêmes intérêts. Le sport est
en péril. Le cyclisme est en
danger de mort. Ceux qui font
en sorte que rien ne change et
ceux qui font comme si rien ne
BASKET (Championnat
du monde juniors)
Quarts de finale
Hier
États-Unis - Argentine : 112-86
Australie - Brésil : 73-72
Serbie - Turquie : 94-56
Espagne - France : 83-100
Classement de la 12e étape
MONTPELLIER - CASTRES
1
Boonen (BEL, Qsi),
les 178,5 km en 4 h 25’32’’
(moy. : 40, 334 km/h)
Zabel (ALL, Mrm)
Hunter (AFS, Bar)
Bennati (ITA, Lam)
Hushovd (NOR, CA)
Eisel (AUT, Tmo)
Sé. Chavanel (Fdj)
Jalabert (Agr)
Förster (ALL, Gst)
Kashechkin (KAZ, Ast)
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Programme des demi-finales
Aujourd’hui
Serbie - Brésil (18 heures)
Etats-Unis - France (20h30)
GOLF
(British Open)
Général
1
Deuxième tour
1
2
3
5
7
13
20
Les quatre maillots
Rasmussen (DAN, Rab)
Boonen (BEL, Qsi)
Garcia (ESP)
Choi (CDS)
Jimenez (ESP)
Weir (CAN)
Furyk (USA)
Weekley (USA)
Romero (ARG)
Cabrera (ARG)
Westwood (ANG)
Forsyth (ECO)
Goosen (AFS)
Henry (USA)
Bourdy
…Jacquelin
136
138
139
139
140
141
142
143
81. Havret, 148
(n’a pas franchi le cut)
Rasmussen (DAN, Rab)
Contador (ESP, Dsc)
VILLAGE DÉPART
avec
Lillee
France 3 50 min
Sedann
21
15
19
13
s
BEACH-VOLLEY
Metz
20
13
Paris
Strrasbourg
ra
23
17
13
22
17
13
Besannçon
o
CCl
Clermontt--Ferrand
19
15
19
16
20
12
vree VTT,
17
Valence
Valenc
15
Perpignan
Perpigna
26
21
26
22
27
24
Nicee
CYCLISME
27
21
Ajaccio
FOOTBALL
À partir de 8 heures : football, suivi
de l’actualité des transferts.
À 9 h 30 : rugby, Nouvelle-Zélande Australie,match des Tri Nations,en direct.
À partir de 10 h 20 : cyclisme,
13e étape, Albi-Albi (c.l.m. individuel), en
direct.
VÉLO CLUB
21.45
Sport + 15 min
Rediff. demain à 7 h 30
21.45
NASN 195 min
Championnat MLB.
Los Angeles Dodgers - New York Mets.
Rediff. demain à 6 h
22.00
Championnat du monde WBA. Poids super-légers.
MBaye - Rees (GAL). À Cardiff (GAL).
Eurosport 135 min
22.15
22.45
Sport + 120 min
Rediff. demain à 22 h 15
Eurosport 75 min
À voir.
Rediff. demain à 7 h 30
22.55
« Une saison de rêves »,
de François Trillo.
Canal + Sport 75 min
MAGAZINE
18.00
France Info. À .8 et à .38 de chaque
heure, chronique sportive. 7. RTL. La
France du Tour. 7.12 et 8.42 Europe 1.
Sports. 8.8 France Inter. Journal des
sports. 8.40 RTL. Le carnet de route de
Laurent Jalabert. 10. RMC. À vos
marques. 14. RMC. Spécial Tour de
France. 15. Intégrale Tour de France.
18.15 RTL. Club Jalabert. 19.30
Europe 1. Europe Sport. 21. RMC. Best
of Radio Moscato.23. Spécial Tour de
France.
Eurosport 2 60 min
Grand Prix des États-Unis.
Essais qualificatifs des MotoGP. À Laguna Seca.
DOCUMENTAIRE
17.50
Canal + 145 min
Rediff. demain à 17 h 35 Canal + Sport
Championnat du monde des moins de 19 ans.
1re demi-finale. À Novi Sad (SER).
MOTO
17.45
France 2 60 min
FOOTBALL
Rediff. lundi à 18 h
BASKET
Rediff. à 0 h 25 Canal +
LE COIN DES RADIOS
Canal + Sport 120 min
Tour de France à la voile 2007.
Le résumé de l’étape du jour. À Saint-Cyprien.
BOXE
Canal + Sport 205 min
6. Le Journal en continu.
20.55
BASEBALL
17.05
Coupe de la Ligue allemande.
Quarts de finale. Werder Brême - Bayern Munich.
Eurosport 2 105 min
VOILE
Rediff. à 22 h
Championnat d’Europe des moins de 19 ans. Groupe A.
Espagne-Grèce. À Linz (AUT).
À partir de 12 heures : rugby, retour
sur Nouvelle-Zélande - Australie.
À partir de 15 heures : golf, suivi des
résultats du British Open.
À partir de 20 heures : cyclisme,
page spéciale Tour de France avec notre
consultant Jean-François Bernard.
FOOTBALL
Eurosport 165 min
Open britannique. 3e jour.
À Carnoustie (ECO).
À SUIVRE
Match amical.
FC Porto (POR) - Monaco. À Porto (POR).
15.00
INFOSPORT
20.30
Eurosport 2 60 min
Canal + 100 min
Rediff. demain à 19 h 15 Canal+ Sport
Tour de France 2007.
13e étape : Albi-Albi (54 km c.l.m).
GOLF
BASKET
15.00
Tri Nations 2007.
Nouvelle-Zélande - Australie. À Auckland (NZL).
France 3 10 min
Championnat du monde des moins de 19 ans.
2e demi-finale. À Novi Sad (SER).
Sport + 210 min
RUGBY
Eurosport 120 min
20.10
France 2 220 min
14.30
Tournoi ATP de Stuttgart (ALL).
Demi-finales.
Championnat d’Europe des moins de 19 ans. Groupe B.
Allemagne-Serbie. À Pasching (AUT).
Rediff. demain à 8 h 30
14.15
FIVB World Tour. 10e manche.
Open de Marseille. Demi-finales F. Et à 18 heures.
12. Rugby, retour sur la dernière journée du tournoi des Tri Nations, Nouvelle-Zélande - Australie. 15. Golf,
suivi des résultats du British Open. 20.
Cyclisme, page spéciale Tour de France
avec notre consultant Jean-François
Bernard.
Rediff. demain à 18 h
20.00
Eurosport 60 min
14.00
TENNIS
25
17
27
Montpellierr 21
Ta
Tarbes
CYCLISME
Tour de France 2007.
13e étape : Albi-Albi (54 km c.l.m).
L’ÉQUIPE TV
Sport + 105 min
LE JOURNAL DU TOUR
14.00
BEACH-VOLLEY
20
15
Bordeauxx
FORMULE 1
Eurosport 60 min
Championnat du monde 2007. Grand Prix d’Europe.
Essais qualificatifs. Au Nürburgring (ALL).
20.00
Super League anglaise. 21e journée.
Dragons Catalans - Hull FC (ANG).
FOOTBALL
12.00
FIVB World Tour. 10e manche.
Open de Marseille. Demi-finales F.
24
D
Dijon
RUGBY À XIII
11.05
À ne pas rater
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
00.20
Tour de France 2007.
Le grand résumé. 13e étape : Albi-Albi (54 km c.l.m).
Intéressant.
France 4 60 min
Du 7 au 29 juillet, tous les jours dès 20 h 00
De Londres à Paris, notre consultant cyclisme Jean-François Bernard
vous livre ses analyses sur l’étape du jour.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
PAGE 2
, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Bleu
Bleu
Jaune
Rasmussen (DAN, Rab),
en 57 h 37’10’’
Valverde (ESP, Gce), à 2’35’’
Mayo (ESP, Sdv), à 2’39’’
Evans (AUS, Prl), à 2’41’’
Contador (ESP, Dsc), à 3’8’’
Sastre (ESP, CSC), à 3’39’’
Klöden (ALL, Ast), à 3’50’’
Leipheimer (USA, Dsc), à 3’53’’
Kirchen (LUX, Tmo), à 5’6’’
Astarloza (ESP, Eus), à 5’20’’
CSC
Rouenn
Brest
Toulouse
(nombre de votants : 41 767)
Selon le résultat de vos votes
sur www.lequipe.fr et par SMS.
Jaune
Noir
19
13
19
14
OUI .................................................. 20 %
NON ................................................ 78 %
Ne se prononcent pas ................... 2 %
LA TÉLÉVISION
21
13
16
14
Christophe Moreau
montera-t-il sur le podium
du Tour de France ?
Par équipes
LA MÉTÉO
Caen
D’HIER
CYCLISME
(Tour de France)
FIN DE CYCLE
19
14
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
Noir
Armstrong en porte la preuve.
Les moyens de lutte contre le
dopage progressent mais la
lutte elle-même ? Pour les instances sportives, elle est
aujourd’hui un levier politique,
un moyen de pression. Est-il
encore pertinent de leur en
laisser la maîtrise ? Si le
dopage est un enjeu de santé
publique, il faut réserver
l’ordonnancement des
contrôles et la communication
des résultats à la puissance publique et placer les autorités du
sport face au seul
devoir de la sanction. Si le
dopage ne connaît pas de frontières, il faut demander à
l’Europe, toujours si prompte à
régir, de s’emparer du sujet.
La situation est dramatique.
Au prochain scandale, elle sera
désespérée. Au suivant, perdue. Et le cyclisme disparaîtra
comme ont disparu le handball
à onze et le catch, victimes de
leur obsolescence ou de leur
ridicule. C’est une autre
bataille qui débute, contre les
profiteurs et les cyniques, ceux
qui font le pari du pire, ceux
qui se moquent de couler avec
le navire pourvu que le navire
coule. Le jour où elle a révélé
le mensonge Armstrong, en
2005, L’Équipe n’a pas hésité à
proclamer sa foi en un sport
propre. Le chemin est long
mais les imposteurs ne gagneront pas.
devait changer s’en
préoccupent-ils seulement ? Ils
sont fascinés par leurs
mensonges, hypnotisés par
leurs masques, envoûtés par la
mise en scène de leur propre
suicide. Ils se sont construit un
monde parallèle.
Seulement voilà, il n’y a qu’un
monde et c’est le nôtre. Il a sa
morale et ses règles. On n’y
déroge pas impunément. En
1998, le peloton, qui allait trop
vite, a été rattrapé par la
justice. La suite a été terrible.
Il y a eu des sanctions, souvent
lourdes. Il y a eu des aveux,
douloureux mais nécessaires. Il
y a eu des retraits, celui de
Phonak, ceux des chaînes
publiques de télévision
allemandes. Il y a même eu
des morts, parfois célèbres.
Certains ont compris la leçon.
D’autres pas. On a très mal
négocié le tournant capital de
l’affaire Festina. L’ère
Le Maillot Jaune
Michael Rasmussen
doit-il être exclu
du Tour de France ?
TABLEAU DE BORD
CYCLISME
L
DU JOUR
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
SUR
www.lequipe.fr
Suivez le Tour en direct
Un jaune en question
L’avertissement de l’UCI au Maillot Jaune, Michael Rasmussen, a animé toute la journée d’hier. Récit.
Le Maillot Jaune, Michael
Rasmussen, a été averti
le 29 juin dernier
par l’Union cycliste
internationale, pour
s’être soustrait à deux
contrôles inopinés.
L’information n’a été
rendue publique que
jeudi soir en plein Tour
de France. Beaucoup
s’en étonnent. Comment
en est-on arrivé là ?
Récit d’une drôle
d’histoire.
CASTRES –
de notre envoyée spéciale
QU’A FAIT MICHAEL
RASMUSSEN ?
Michael Rasmussen fait partie d’un
groupe ciblé de coureurs, contraint
de donner chaque trimestre son
emploi du temps précis à l’Union
cycliste internationale pour être soumis à des contrôles inopinés. Le
24 mars 2006, le Danois est une première fois rappelé à l’ordre pour ne
pas avoir fourni son planning à
temps. Le 8 mai dernier, quatre jours
avant le départ du Giro, il rate un
contrôle inopiné de l’UCI (premier
« no-show »), mais la Fédération ne
formalise pas d’avertissement.
Le 28 juin, nouveau constat de
carence : Rasmussen n’est toujours
pas là où il devait être. Il rentre du
Mexique, le pays d’où sa femme est
originaire, pour disputer son Championnat national. Pour sa défense,
hier soir, il expliquait que sa lettre
adressée à l’UCI s’était perdue et
qu’il n’avait pas d’ordinateur avec lui
pour envoyer un mail (voir page 4).
Des explications très légères. Pourquoi tant d’absences ? Parce qu’il se
préparait en secret pour le Tour ?
Le 29 juin, Anne Gripper, la manager
de l’antidopage à l’UCI, lui adresse
un deuxième avertissement écrit et
en informe sa fédération. Sanction
immédiate : il n’est plus sélectionnable pour les Championnats du
monde et les JO de Pékin. Le coureur
et son équipe sont prévenus, mais
l’information n’est pas rendue
publique. Deux jours plus tard, le
1er juillet, Rasmussen peut néanmoins prendre le départ du Championnat danois. Et la veille, il subit un
contrôle inopiné.
QU’A FAIT
RABOBANK ?
L’équipe néerlandaise, managée par
Theo De Rooy, informée des avertissements, n’a pris aucune sanction.
Mais comment De Rooy, voire Breukink ou Dekker, les deux directeurs
sportifs, ont-ils pu ne pas se soucier
de la localisation de leur coureur
dans une période aussi sensible que
celle de l’avant-Tour ? Sportivement
d’abord : quand on a un candidat au
maillot à pois, à des victoires
d’étape, voire à une place sur le
podium du Tour, on se soucie logiquement de son état, de la progression de son entraînement, de sa fraîcheur mentale, etc. À moins de
n’avoir aucune prise sur le bonhomme, c’est ce qui se dit dans le
peloton…
Éthiquement ensuite : De Rooy était
à Genève, le 19 juin dernier, lorsque
le président de l’UCI, Pat McQuaid, a
exigé l’application du code éthique,
réclamé un « pistage » des coureurs,
évoqué l’interdiction pour ceux-ci de
se préparer hors des structures mises
en place par l’équipe. Il l’a aussi
entendu parler de la « responsabilité
maximale des managers ». Ce jourlà, il était d’accord avec cette ligne
dure, sauf que, ce même jour, il ne
savait pas ce que faisait Rasmussen.
Mais il a accepté de l’engager sur le
Tour. Hier, il confiait à un journaliste
hollandais avoir alors reçu l’assurance de l’UCI que tous les contrôles
effectués sur son coureur étaient
clairs. Il l’a néanmoins soumis à un
nouveau contrôle interne le 3 juillet.
Le 5 juillet, à Londres, il l’a contraint,
à l’heure du déjeuner, à signer la
lettre d’engagement de l’UCI pour
un nouveau cyclisme, signature exigée de tout coureur. Rasmussen
était en effet, avec Oscar Freire, le
dernier coureur à ne pas l’avoir paraphée, pour cause « d’intrusion dans
sa vie privée ».
QU’A FAIT LA DCU,
LA FÉDÉRATION
DANOISE ?
Jeudi soir, le directeur général de la
Fédération danoise, Jesper Wörre,
annonce sur la chaîne de télé
publique DR 1 l’exclusion de Rasmussen de toute sélection nationale
en raison de l’avertissement de
l’UCI. La machine médiatique se met
en route. Hier matin, le directeur du
Tour, Christian Prudhomme, s’interroge publiquement : « Pourquoi
révéler cette décision en plein Tour
de France ? Pourquoi ne pas l’avoir
fait avant le Tour ? À qui profite le
crime ? »
Une heure plus tard, le président de
la DCU, Tom Lund, s’explique : « On
nous a interrogés. Et lorsqu’on nous
pose des questions, nous n’avons
pas l’habitude de mentir. » Pourtant, personne ne comprend réellement le timing de cette annonce. Estelle le fait du hasard ? Jesper Wörre
avait ainsi sérieusement critiqué les
organisateurs du Tour en mai dernier, à propos de leur refus d’engager Unibet (même si, depuis, Wörre,
organisateur du Tour du Danemark,
les a imités). Par ailleurs Copenhague, la capitale du Danemark, sacrée
« UCI Bike City », a obtenu le droit
d’organiser un Championnat du
monde par an pendant cinq ans
(toutes disciplines du cyclisme
confondues). En 2010, ce sera le
Mondial de piste, en 2011, le Mondial sur route, attribué par le comité
directeur de l’UCI, le 26 janvier dernier, alors que le Mondial 2010 ne le
sera… qu’en septembre prochain.
De là à dire qu’il y a collusion d’intérêts entre l’UCI et la Fédération
danoise pour salir le Tour...
QU’A FAIT LE TOUR ?
Hier matin, ils étaient nombreux à
penser que le Maillot Jaune allait
être exclu par les organisateurs.
Impossible au regard des règlements, et même dans le cadre d’une
atteinte à l’image de l’épreuve.
L’accusation n’aurait pas tenu
devant le Tribunal arbitral du sport,
qui peut se réunir en urgence. Rasmussen, frappé au fond d’un simple
avertissement, aurait gagné devant
le TAS et aurait pu prendre le départ.
En fait, les organisateurs, qui ont
demandé à Rabobank le détail des
contrôles du coureur (*), se sont surtout étonnés de la multiplicité des
affaires depuis le départ du Tour
(voir ci-dessous l’interview de
Patrice Clerc). La théorie d’un complot, ourdi essentiellement par Hein
Verbruggen, l’ennemi juré du président d’ASO, a peu à peu pris corps.
La révélation du contrôle positif de
l’échantillon A de Patrik Sinkewitz –
qui a entraîné le départ des télévisions publiques allemandes, grosse
source de revenus pour le Tour –
mercredi dernier, alors que le
contrôle inopiné avait eu lieu le
8 juin, étaye cette thèse. Sinkewitz
fait partie de la T-Mobile, une équipe
qui s’est désolidarisée récemment
du noyau dur des managers favorables à l’UCI, et qui s’est aussi rapprochée du camp des Français, forcément favorables au Tour. Par
ailleurs, Sinkewitz est également un
ancien coureur de la Quick Step et de
Patrick Lefèvère. Or, ce dernier est
depuis plusieurs semaines en guerre
ouverte avec Verbruggen qui lui
reproche d’être la taupe d’ASO au
sein du conseil du Pro Tour (les
Grands Tours y sont interdits de
séjour).
D’autre part, le milieu bruit d’une
rumeur inquiétante : l’UCI fait la
chasse aux Français pour salir définitivement l’épreuve emblématique.
Fantasme ou réalité ? Dans la volée
des contrôles inopinés d’avant Tour,
la part des Français serait importante, au contraire de celle des Espagnols, pourtant classés par l’UCI en
tête du classement par nations des
coureurs à risque.
Seule certitude en tout cas : les négociations sur le Pro Tour entre l’UCI et
ASO sont rompues depuis la mi-juin.
Lundi dernier, à Tignes, ASO a même
entamé avec plusieurs managers
d’équipe des discussions pour un
plan de participation directe à leurs
épreuves. De quoi forcément
déplaire à Hein Verbruggen, créateur
du Pro Tour désormais vidé de sa
substance. En mars dernier, l’ex-président de l’UCI avait cherché, via des
fonds de pension hollandais, à faire
une proposition de rachat du Tour de
France et de ses épreuves. ASO
s’était déclarée « Pas à vendre ».
Puisqu’il ne peut pas avoir ce beau
jouet, l’ancien président de l’UCI
rêve-t-il vraiment de le détruire ?
Sans se soucier des moyens utilisés ?
FRÉDÉRIQUE GALAMETZ
(*) Rasmussen a subi depuis le 5 juillet
deux contrôles sanguins, un le 5 à
Londres comme tous les coureurs, un le
17 en inopiné, à Val-d’Isère, et quatre urinaires les 15, 17, 18 et 19 juillet, en tant
que porteur du Maillot Jaune.
Classements
12e ÉTAPE
MONTPELLIER - CASTRES
1. Boonen (BEL, Qsi), les 178,5 km
en 4 h 25’32’’ (moy. : 40,334 km/h)
2. Zabel (ALL, Mrm),
3. Hunter (AFS, Bar),
4. Bennati (ITA, Lam),
5. Hushovd (NOR, CA),
6. Eisel (AUT, Tmo),
7. Sé. Chavanel (Fdj),
8. Jalabert (Agr),
9. Förster (ALL, Gst),
10. Kashechkin (KAZ, Ast),
…
32. Evans (AUS, Prl),
35. Kirchen (LUX, Tmo),
40. Mayo (ESP, Sdv),
43. Contador (ESP, Dsc),
46. Leipheimer (USA, Dsc),
47. Rasmussen (DAN, Rab),
50. Pereiro (ESP, Gce),
64. Karpets (RUS, Gce),
76. Vinokourov (KAZ, Ast),
77. Valverde (ESP, Gce),
84. Sastre (ESP, CSC),
85. Klöden (ALL, Ast),
86. F. Schleck (LUX, CSC),
113. Moreau (A2r),
125. Menchov (RUS, Rab), t.m.t.
GÉNÉRAL
1. Rasmussen (DAN, Rab),
en 57 h 37’10’’
2. Valverde (ESP, Gce), à 2’35’’
3. Mayo (ESP, Sdv), à 2’39’’
4. Evans (AUS, Prl), à 2’41’’
5. Contador (ESP, Dsc), à 3’8’’
6. Sastre (ESP, CSC), à 3’39’’
7. Klöden (ALL, Ast), à 3’50’’
8. Leipheimer (USA, Dsc), à 3’53’’
9. Kirchen (LUX, Tmo), à 5’6’’
10. Astarloza (ESP, Eus), à 5’20’’
11. Kashechkin (KAZ, Ast), à 5’34’’
12. F. Schleck (LUX, CSC), à 5’56’’
13. Pereiro (ESP, Gce), à 6’36’’
14. Moreau (A2r), à 6’38’’
…
18. Menchov (RUS, Rab), 7’10’’
19. Vinokourov (KAZ, Ast), à 8’5’’
21. Karpets (RUS, Gce), à 8’51’’
34. Sy. Chavanel (Cof), à 20’12’’
36. Le Mével (CA), à 22’45’’
« Une entreprise de déstabilisation »
CASTRES –
de notre envoyé spécial
« QUE RÉPONDEZ-VOUS lorsque les organisateurs se demandent pourquoi le cas de
Rasmussen éclate en plein Tour de France ?
– Je suis en Irlande depuis hier pour une semaine
de vacances. J’étais jeudi soir au restaurant avec
ma famille quand un journaliste m’a appelé vers
22 h 30. Il m’a demandé mon avis sur la situation
de Rasmussen. Je n’étais pas au courant et je lui ai
demandé ce qui se passait… Dix minutes plus
tard, j’ai reçu un appel de Christian Prudhomme. Il
m’attaquait en me demandant si je voulais tuer le
Tour de France ! Il ne m’a pas laissé parler. Après
trois ou quatre minutes, j’ai coupé cette conversation. Je n’accepte pas des insinuations comme
celles-là. Je suis très fâché et très déçu de l’attitude
d’ASO. J’ai beaucoup travaillé pour aider le
cyclisme et aussi le Tour de France. J’attends des
excuses.
– Quelle est la position de l’UCI vis-à-vis du
cas Rasmussen ?
– Au mois de juin, la fédération danoise (DCU) a
pris la décision de ne pas sélectionner Rasmussen
pour le Championnat du monde parce qu’il avait
manqué un contrôle de l’UCI et de l’agence
danoise. Elle a informé le coureur, et personne
d’autre. Cela concerne la fédération danoise. C’est
une information dont l’UCI n’a pas besoin. Puis le
Tour a commencé et Rasmussen a pris le Maillot
Jaune. Je pense que les médias ont mis beaucoup
de pression sur la fédération danoise. J’ai parlé
avec Jesper Wörre (directeur de la DCU) à 1 heure
du matin (dans la nuit de jeudi à vendredi) et il m’a
dit que la presse était très préoccupée de la situation de Rasmussen. Les journalistes savaient qu’il
avait reçu un avertissement de l’UCI. C’est vrai.
Mais c’est seulement s’il manque un troisième
contrôle qu’une procédure disciplinaire peut être
ouverte.
– Dans ces conditions, l’équipe Rabobank
aurait-elle dû aligner Rasmussen ?
– C’est son choix. Avec cette lettre qu’il a signée
(l’engagement pour un nouveau cyclisme, que le
Danois a finalement paraphé tardivement et non
sans réticences), c’était très difficile pour Rabobank de laisser Rasmussen à la maison. Mais d’un
point de vue éthique, c’est autre chose.
– Et maintenant, que convient-il de faire à
son sujet ?
– À mon avis, rien. Aucune procédure n’est
ouverte contre un coureur qui est sur le Tour. Il a le
droit de courir.
– Pensez-vous, comme vous l’aviez dit
pour Vinokourov, qu’une victoire de Rasmussen serait moins crédible ?
– C’est un peu dangereux de dire cela. Il n’y a rien
contre lui. Je sais que l’UCI et l’agence nationale
danoise ont cherché Rasmussen partout. Je crois
qu’ils ont fait un contrôle sur lui avant le Tour (*).
Mais à ce moment, tous les contrôles sont négatifs.
– Après ce nouvel épisode, le conflit avec
ASO sur le dossier Pro Tour peut-il encore
trouver une issue ?
– Cela dépend de l’attitude d’ASO. Je suis sûr qu’il
y a de la paranoïa de la part d’ASO vis-à-vis de
l’UCI. Mais il n’y en a pas de la part de l’UCI. Si ASO
gagne des millions d’euros, je n’en veux pas un
centime. Je veux seulement le bien du cyclisme et
le Tour est très important pour le cyclisme. Et je
suis vraiment déçu lorsque Christian Prudhomme
me demande si je veux tuer le Tour de France. »
PHILIPPE BOUVET
(*) Ce contrôle a été réalisé le 30 juin.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Patrice Clerc, le président d’ASO, organisateur du Tour, a géré
depuis Paris la crise qui a secoué le Tour hier. S’il trouve le comportement de Rasmussen léger, il se demande surtout si l’UCI
n’a pas décidé de nuire, pour des raisons politiques, à sa course
la plus emblématique.
CASTRES –
de notre envoyés spéciale
« QUE PENSEZ-VOUS des
absences de Rasmussen aux
contrôles inopinés ?
– Sa légéreté dans cette affaire est
grave vis-à-vis de la crise que traverse actuellement son sport. S’il ne
prend pas le temps de donner son
lieu d’entraînement… L’avertissement de l’UCI est donc sérieusement
motivé. Il dit maintenant qu’il avait
envoyé une lettre à la fédération
donnant son programme. À l’UCI
d’enquêter là-dessus, de savoir si
elle a bien reçu ce courrier. Le problème du dopage est trop grave, la
croisade que nous avons entreprise
trop sérieuse. Je ne peux pas
admettre qu’on joue avec cela, qu’on
manipule des éléments.
– Avez-vous envisagé
d’exclure le Maillot Jaune ?
– Nous n’avions aucune raison de le
faire. Il est vrai qu’il est suivi, qu’on
s’interroge sur ses pics de forme,
qu’on le regarde avec un œil plus
soupçonneux. Mais on nous a donné
le détail de ses contrôles. Comment
pouvions-nous exclure quelqu’un
sur une rumeur ? Pour nous, il a reçu
un avertissement administratif. Mais
avertissement ne veut pas dire sanction. Si on décide qu’il en va ainsi, il
faut modifier le règlement, il faut
dire que tout coureur averti n’a pas le
droit de courir le Tour. Mais je me
demande néanmoins pourquoi cette
information est sortie pendant le
Tour ?
– Vous pensez qu’on en veut
au Tour ?
– Je peux légitimement me poser la
question. Cela vient après une série
d’éléments bizarres : l’épisode des
« men in black » où Mme Gripper (la
manager de l’antidopage à l’UCI)
parle de contrôles non négatifs de
certains coureurs susceptibles d’être
révélés pendant le Tour (voir
L’Équipe du 21 juin) ; les déclarations de M. Mc Quaid sur le peu de
crédibilité d’une victoire de Vinokourov ; la révélation, le 18 juillet, du
contrôle de Sinkewitz effectué le
8 juin. Ce coureur n’est plus en
course, il est à l’hôpital. Quel est
l’intérêt de le faire savoir ? En plus,
on annonce le résultat d’un échantillon A sans attendre le B… Et
aujourd’hui Rasmussen. Le Maillot
Jaune a un comportement qui ne correspond pas au règlement. Soit, mais
si on l’avertit le 29 juin, il valait
mieux le faire savoir avant le Tour. Et
qu’est-ce que ce sera demain ? On
peut tout imaginer.
– N’est-ce pas le résultat de
votre grave querelle avec
l’UCI ?
– Cela ressemble effectivement à
une entreprise de déstabilisation. Et
qui a intérêt à le faire ? Pas les gens
qui aiment le vélo, pas ceux qui veulent sauvegarder le cyclisme, pas
ceux qui nous appuient dans notre
lutte antidopage.
– Vous avez parlé récemment
avec Pat McQuaid ?
– Pas depuis le 5 mars dernier à Bruxelles, où nous devions travailler
ensemble en toute bonne foi. Les discussions n’ont pas eu de suite et
j’attends toujours la bonne foi. »
– F. G.
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« Je veux des excuses »
Bleu
Rouge
PATRICE CLERC, le patron du Tour, s’étonne de la multiplication
des affaires ces derniers jours.
Jaune
Bleu
Jaune
PAT McQUAID, le président de l’UCI, n’a pas apprécié les insinuations
lancées hier sur le Tour.
Noir
Noir
MONTPELLIER. –
Vent de folie hier
matin autour
de la frêle
silhouette
de Michael
Rasmussen.
Le Maillot Jaune
a eu besoin
d’un cordon
de police pour
aller signer
la feuille
de départ,
conséquence
d’un
comportement
plus que trouble
vis-à-vis
des contrôles
antidopage.
(Photo
Bernard Papon)
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
5
6
Victoire d’étape : Pozzato
ato (Liq)
Victoire d’étape : Boonen
en (Qsi)
VVictoire d’étape : Gerdemann
mann (Tmo) VVictoire d’étape : Rasmussen
ussen (Rab))
Cancellara (CSC)
Champion du monde
du chrono, Cancellara fait
un grand numéro et relègue ses
premiers dauphins à 13’’
(Klöden) et 23’’ (Hincapie).
Cancellara (CSC)
Isol dans le final, McEwen
Isolé
effectue une remontée-éclair et
s’impose au sprint devant
Hushovd et Boonen. Cancellara
reste en jaune.
Cancellara (CSC)
Suit à une chute dans le final,
Suite
le peloton se présente pour le
sprint en groupe réduit. Boonen
offre la victoire à son
coéquipier Steegmans.
Cancellara (CSC)
Au m
moment où le peloton
reprend les échappés à
500 mètres de la ligne,
Cancellara place un contre
décisif et s’impose en costaud.
Pozz s’impose de justesse au
Pozzato
sprint devant Freire. Vinokourov,
victime d’une chute, perd 1’20’’
sur les autres favoris.
Cancellara (CSC)
Ech
Echappé
toute la journée,
Wiggins est repris à 7 km
de la ligne. Boonen remporte
facilement le sprint massif.
Gerdemann (Tmo)
Membre d’une échappée partie
en début
d de journée, Gerdemann
s’impose en solitaire et prend le
Maillot Jaune. Tous les favoris
arrivent groupés.
Londres
Londres
Dunkerque
Waregem
Chablis
Semuren-Auxois
203 km
Canterbury
168,5 km
Gand
236,5 km
4
j
Étape Dimanche 15 juillet
Étape
VVictoire d’étape : McEwen
Ewen (Prl) Victoire d’étape : Steegmans
gmans (Qsi) VVictoire d’étape : Cancellara
ellara (CSC) VVictoire d’étape : Hushovd
ovd (C
(C.A.)
A)
Londres
3
j
j
Étape Vendredi 13 juillet
Étape Samedi 14 juillet
Victoire d’étape :
7,9 km
2
j
j
Étape Mercredi 11 juillet
Étape Jeudi 12 juillet
Cancellara (CSC)
Hushovd, bien lancé par Dean,
s’impose au sprint et remonte
s’im
à la 2e place au général,
derrière Cancellara.
Compièègne Villers-Cotter
Compi
Villers-Cotterêêts
193 km
Joigny
Cancellara (CSC)
182,5
, km
Autun
199,5
, km
7
Bourg- Bourgen-Bresse en-Bresse
197,5
, km
Le GrandBornand
8
Rasmussen (Rab)
Grand numéro de Rasmussen,
qui s’impose et endosse
le Maillot Jaune. Vinokourov
perd encore du temps sous
les coups de boutoir de Moreau.
Le GrandBornand
165 km
Tignes
Mardi 17 juillet
j
Repos
po
1
j
Étape Mardi 10 juillet
Lundi 16 juillet
Samedi 7 juillet
j
j
j
Étape Lundi 9 juillet
Prologue Dimanche 8 juillet
(C.l.m. individuel)
j
Étape Mercredi 18 juillet
Étape
9
10
Victoire d’étape : Soler (Bar)
Bar)
VVictoire d’étape : Vasseurr (Qsi)
Rasmussen (Rab)
Parti dans le Galibier,
Soler résiste et s’impose
en solitaire.
Vinokourov perd encore du temps
sur ses rivaux directs.
Rasmussen (Rab)
À l’issue d’une échappée de
150 km, Vasseur l’emporte d’un
boyau devant Casar. Rasmussen
toujours en jaune.
Val-d’’Is
Val-d
Isèère 159,5 km
Brian
Brianççon Tallard
229,5 km
Marseille
Rasmussen
avec aplomb
Le Danois de Rabobank a fait face hier à la pression médiatique,
sans se démonter.
CASTRES –
de notre envoyé spécial
DANS UN ENTRETIEN EXCLUSIF
publié hier soir sur le site Internet
américain VeloNews, un ancien
vététiste amateur américain, Whitney Richards, trente et un ans,
accuse Michael Rasmussen d’avoir
tenté de l’abuser en lui faisant transporter des substances dopantes des
États-Unis vers l’Italie, où vit l’actuel
porteur du Maillot Jaune depuis
1999.
Richards affirme que Rasmussen et
lui ont lié une amitié quand le
Danois, champion du monde de VTT
cross-country en 1999, est venu aux
États-Unis préparer les Mondiaux de
Vail en 2001. Cette amitié se serait
poursuivie pendant plusieurs mois,
jusqu’au moment où Richards a décidé de déménager en Italie, en
mars 2002. Rasmussen aurait alors
demandé à Richards de lui apporter
une boîte de chaussures de cyclisme
qu’il avait oubliée aux États-Unis. Un
ami commun aurait donné cette
boîte à Richards deux jours avant son
départ. Mais comme elle ne rentrait
pas dans la valise, Richards l’aurait
ouverte, découvrant alors des
AVEC SAGEM, LA VICTOIRE
EST UN SPORT D'ÉQUIPE.
JÉRÉMIE ARBONA
Pourquoi
des avertissements ?
LES INFORMATIONS de localisation sont exigées chaque trimestre par l’Union
cycliste internationale pour un groupe cible de coureurs, soumis aux contrôles
hors compétition. Ils doivent dire où ils résideront, où ils s’entraîneront et où ils
participeront à des compétitions. Les informations doivent être données au plus
tôt trois semaines après l’envoi de la demande par l’UCI et au plus tard deux
semaines avant le début du trimestre. La mise à jour de l’emploi du temps des
coureurs concernés est obligatoire par fax ou par mail.
– Si les informations fournies sont incomplètes ou inexactes, le coureur reçoit un
avertissement écrit. Il a sept jours pour s’expliquer, sinon il reçoit un nouvel avertissement (article XIV.V.82).
– Si le coureur ne se présente pas à un contrôle, l’inspecteur constate le contrôle
manqué. Le coureur a dix jours pour s’expliquer par écrit. Si l’explication n’est pas
convaincante, le « no-show » est constaté et un avertissement envoyé
(article XIV.V.84).
– Si, en dix-huit mois, un coureur fait l’objet de trois avertissements (pour défaut
de localisation, no-show), une procédure disciplinaire pour violation du règlement
antidopage est engagée (article XIV.V.86). Le coureur risque alors une suspension
de trois mois à deux ans.
ILS ONT DIT
Boyer : « Du laxisme ou de la complicité ? »
Éric BOYER (manager de Cofidis) : « La responsabilité la plus importante
incombe à Rabobank. Theo De Rooy a fait preuve de légèreté. C’est lui le responsable de son coureur, lui qui doit veiller à ce qu’il réponde bien aux
demandes de l’UCI. Il savait très bien que Rasmussen avait des problèmes et a
quand même choisi d’apposer son nom sur le bulletin d’engagement du Tour.
Est-ce du laxisme ou de la complicité ? Est-ce qu’il s’est dit que, finalement, ce
n’était pas si grave que ça ? C’est grave. De Rooy est quand même secrétaire
général de l’AIGCP et il nous reprochait d’avoir quitté la salle à Londres parce
qu’on n’était pas d’accord. Là, il nous démontre qu’on avait raison. On a
l’impression qu’ils pensent :“On a besoin de lui, il peut nous gagner le Tour, on
va le prendre quand même.” L’UCI, aussi, a fait preuve de légèreté. Elle a la
possibilité de contraindre le coureur à se mettre en règle, à lui demander de ne
pas courir le Tour, par précaution. C’est trop facile de laisser ce genre de problème s’installer et de l’instrumentaliser. S’ils voulaient déstabiliser le Tour, ils
ne s’y seraient pas pris autrement. On peut y voir une manœuvre. Ils avaient
les moyens de régler ce problème sans vagues. L’UCI met en difficulté le Tour
et jette l’opprobre sur la compétition et ses organisateurs. Or, ce sont des
victimes. Ils ne connaissaient pas les problèmes de Rasmussen et les ont
découverts comme tout le monde. Face à ça, que peuvent-ils faire ? Ils ne
peuvent pas le virer du Tour, ils n’ont pas assez d’éléments. »
Jean-René BERNAUDEAU
(manager de Bouygues Telecom) :
« Si on ne sait pas où les coureurs
sont, ça devient un problème pour
les contrôles inopinés. Et l’organisation, le Tour, ne peut pas faire le travail des autres. Il courrait le risque de
recours juridique. Aujourd’hui, le
juridiquement correct l’emporte toujours sur le moralement correct. Aux
gens de Rabobank de s’exprimer.
Moi, je sais toujours où sont mes
coureurs. Pourquoi apprend-on tout
ça aujourd’hui ? Rasmussen, depuis
quinze jours, on sait où il est. Ce n’est
pas sérieux. Si ça les amuse
aujourd’hui d’avoir un coureur que
tout le monde soupçonne… »
Roger LEGEAY (manager du
Crédit Agricole) : « Comment une
telle histoire est-elle possible alors
que l’UCI a affiché une lutte à 100 %
contre le dopage ? J’ai des coureurs
qui ont subi des contrôles inopinés à
leur domicile. Ça s’est passé tout
simplement, sans problème. Les
tests inopinés, ça marche. Voir
l’affaire Sinkewitz. À Theo De Rooy
de prendre les décisions qui s’imposent maintenant. On a un code
Patrick LEFÉVÈRE (manager de
la Quick Step) : « À chaque fois que je
vois ce bordel, je ne comprends pas.
Les instances ne sont absolument
pas à la hauteur du peloton. Ce n’est
pas possible que Sinkewitz fasse pipi
le 8 juin et qu’on n’apprenne son
contrôle positif qu’un mois après.
Pas possible qu’il y ait un contrôle
inopiné loupé et que la fédération
danoise continue à faire courir ce
coureur et communique à la presse
tr o i s s e m a i ne s a p rè s . C’ e s t
incroyable ! On devrait faire nos
contrôles nous-mêmes, prendre nos
coureurs un mois, on met
80 000 euros sur la table et on fait un
système type CSC pour tout le peloton. On ne peut pas continuer
comme ça. J’ai l’impression d’être
dans une équipe professionnelle
gérée par des amateurs. Ce n’est
pourtant pas compliqué. M. Machin,
vous n’êtes pas là ? Coup de fil sur le
portable, e-mail, recommandé le
jour d’après. Vous n’êtes toujours
pas là ? Inapte pendant un mois !
C’est fini, clair, très facile. Il ne faut
pas le communiquer un mois après, il
faut le faire tout de suite. »
éthique. Aux managers d’être très
vigilants. Ce n’est pas une affaire
Tour de France, c’est une affaire
Raboba nk. N ous, to utes les
semaines, on donne la localisation
de nos coureurs. Nous, les équipes,
on a mis de l’argent pour ces
contrôles inopinés. Quand on parle
de tolérance zéro pour le dopage, on
se doit de respecter les règlements à
100 % . Il ne faut pas que ce ne soit
que des mots. »
Marc MADIOT (manager de la
Française des Jeux) : « La réponse à
cette affaire, c’est l’ignorance totale.
À vous les journalistes de ne plus
passer ni une image télé, ni une photo de Rasmussen. Pas un mot sur lui.
Il ignore les contrôles inopinés, vous
l’ignorez. Et pas question de demander à mes coureurs de faire grève. Je
ne vais pas les priver de travail parce
que d’autres déconnent. Nous, on
donne les localisations à l’UCI, à
l’Agence française de lutte contre le
dopage. Récemment, Gilbert, Mourey ou Guesdon se sont fait contrôler. Sans souci : le contrôleur a juste
dû attendre que Guesdon achète son
journal. »
PAGE 4
Sébastien HINAULT (Crédit
Agricole) : « Ça me choque un peu.
C’est au manager de prendre la décision. Nous, les coureurs, on fait
l’effort de donner nos localisations.
Dès qu’on bouge, il faut le signaler.
Mais certains ne le font pas. Moi, j’ai
subi un contrôle inopiné aux Championnats de France. Tous les jeudis
ou vendredis, j’envoie mon programme de la semaine suivante. »
Anthony CHARTEAU (Crédit
Agricole) : « À Rabobank de prendre
la décision. C’est choquant que Rasmussen soit là. J’ai l’impression que
certains n’ont pas de scrupules. Si tu
n’as rien à te reprocher, on sait où te
trouver. Moi, j’ai subi deux contrôles
inopinés récemment. Un aux Championnats de France, un autre
quelque temps avant. Le contrôleur
est venu chez moi à 8 heures du
matin, j’ai pris un café avec lui, il n’y a
pas eu de problème. Ça fait partie de
métier et ça ne met pas en cause
notre vie privée. J’espère que ça va
réagir dans le peloton. »
CASTRES. – Tranquille dans son Maillot Jaune,
Michael Rasmussen a affronté hier sans ciller
micros et caméras. Et poursuivi presque
comme si de rien n’était sa route vers Paris.
(Photo Richard Martin)
Sous les tropiques
Bien avant le Danois, d’autres coureurs
avaient choisi des destinations lointaines
pour s’entraîner.
LE MANQUEMENT de Michael
Rasmussen a pris une connotation
singulière par le fait qu’il s’entraînait
alors au Mexique, nourrissant l’idée
d’une dissimulation volontaire loin
des courses européennes. Pourtant,
le Danois n’est pas le premier, ni le
seul, à élire des destinations exotiques pour terrain d’entraînement.
Mais, si de nombreux coureurs boudent les routes européennes l’hiver
pour aller quérir des climats plus cléments, son cas interpelle car c’est,
lui, en cours de saison qu’il
s’exporte. Tout en reconnaissant son
erreur, Rasmussen s’est étonné :
« Tout le monde omet de préciser
que je suis marié à une séduisante
Mexicaine », sous-entendu : c’est
une bonne raison pour rentrer
s’entraîner au foyer conjugal.
Dans les années 1980, Giuseppe
Saronni, alors chez Del TongoColnago, fut un précurseur en allant
peaufiner sa préparation sur les
hauts plateaux mexicains. Le début
d’une longue tradition italienne,
d’abord entretenue par Rodolfo
Massi à la fin des années 1990. Après
son recrutement par Liquigas fin
2004, Danilo Di Luca réalisa ainsi
plusieurs stages hivernaux à plus de
2 500 mètres, à Toluca, accompagné
par des coéquipiers (Garzelli, Spezialetti, Wegelius, Calcagni, Mugerli,
Zanini, Cioni). Mario Cipollini, lui,
préféra l’Afrique du Sud, où il séjourna également en compagnie de
quelques coéquipiers : Galletti
(décédé en course en 2005), Scirea,
Lombardi, Fagnini.
Jan Ullrich, lui aussi, multiplia les
longs stages hivernaux dans la
région du Cap, entre 2001 et 2006,
avec plusieurs coéquipiers (Klöden,
Wesemann, Kessler, Pollack, Guerini) ou amis (Hondo, Heppner). Le
petit groupe a d’ailleurs fait l’objet
de plusieurs contrôles inopinés à
chaque voyage.
Ivan Basso se rendit également
Afrique du Sud pour un stage
avec CSC. L’an dernier, la formation
danoise s’était aussi déplacée aux
États-Unis, dans le cadre d’une préparation au Tour de Californie. Une
destination évidemment habituelle
pour l’équipe Discovery Channel et
son prédécesseur l’US Postal, qui
organisait des rassemblements au
Texas, en Arizona et en Californie
auxquels les Européens (Robin,
Savoldelli, Popovych…) étaient évidemment conviés. – J. Ba.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Ayant pris connaissance entretemps du discours du directeur du
Tour Christian Prudhomme (voir par
ailleurs), Rasmussen se permettait
même de rajouter : « J’ai le soutien
entier d’ASO et je courrai cette étape
avec le Maillot Jaune sur les épaules.
Je suis content parce que je n’ai rien
fait de mal et que les organisateurs
l’ont reconnu. » À 12 h 45, alors que
le départ venait d’être donné, Rasmussen tapait au carreau de la voiture de Prudhomme. Lequel baissait
sa vitre. « Je n’ai rien fait, je n’ai rien
fait ! » clamait le frêle Danois.
« Nous voulons juste connaître la
vérité », lui répondait le directeur du
Tour.
À 17 h 40, sur le podium, Rasmussen
enfilait le Maillot Jaune pour le cinquième jour d’affilée. Puis le maillot
à pois. Quelques applaudissements,
deux ou trois sifflets, pas plus. Puis,
il se dirigeait vers les journalistes, un
sac de bonbons à la main, répliquant
à chaque question avec un brin
d’effronterie. « Où étiez-vous en
mai ? » « Sur le Giro. Certaines personnes m’y ont vu. » « Vous dites
Bleu
Rouge
CASTRES –
poches d’hémoglobine de synthèse
Hemopure à la place des chaussures.
Il s’en serait débarrassé.
En Italie, face au Danois, Richards
aurait demandé des explications et
obtenu pour seule réponse : « Tu sais
ce que ça coûte ? » Ils ne se seraient
plus jamais revus. Richards dit avoir
livré son témoignage à plusieurs
médias, ces dernières années, en ne
révélant jamais l’identité de Rasmussen. Mais là, c’en était trop.
Selon lui, les mots « Vous pouvez me
faire confiance », prononcés par
Rasmussen lors de sa conférence de
presse à Tignes lundi dernier, alors
qu’il était appelé à réagir sur les
aveux de son compatriote et ancien
directeur sportif chez CSC (stagiaire
en 2001, titulaire en 2002) Bjarne
Riis, dépassaient l’entendement.
« Cette stupidité, cette arrogance,
c’est incompréhensible. Chacun
devait savoir désormais », conclut
Richards. Interrogé à ce sujet hier
soir, Rasmussen a simplement confié
que le nom de Whitney Richards lui
était bien familier, mais qu’il ne pouvait « rien confirmer de ce qui est
dit ». – J. A.
« Je n’ai
rien fait de mal
et les organisateurs
l’ont reconnu »
donc que c’était une erreur ? »
« Pas de faire le Giro quand
même ! » Petit sourire.
Plus sérieusement, selon lui, il aurait
envoyé fin mai son planning à l’UCI,
c’est-à-dire entre la fin du Giro et
son départ pour le Mexique (un
séjour de deux semaines, la première quinzaine de juin), où vit la
famille de son épouse et où il part
s’entraîner régulièrement depuis
des années. Mais la poste italienne
aurait failli. « Or, je n’avais pas
d’ordinateurs à ma disposition au
Mexique pour envoyer un mail », se
défendait-il, avant de revenir sur le
nombre d’avertissements reçus : un
en mars l’année dernière et un le
29 juin cette année. « En juin, j’ai
reçu en même temps un avertissement de l’agence antidopage
danoise, mais elle se référait à la
base de données de l’UCI. Or, si je ne
pouvais être là pour l’un, je ne pouvais pas l’être pour l’autre »,
arguait-il. Enfin, tout ce remueménage autour de lui l’avait-il perturbé ? « Un tout petit peu, comme
ça », disait-il en écartant le pouce et
l’index de un centimètre.
Du côté de son équipe Rabobank, on
se retranchait derrière les règlements, rien que les règlements.
« L’équipe l’avait déjà prévenu, il en
va de sa responsabilité, déclarait
hier soir Erik Breukink, le directeur
sportif. L’UCI lui a donné un avertissement. Qu’est-ce qu’on peut faire
d’autre ? Il ne fait l’objet d’aucun
contrôle positif. L’UCI n’a rien contre
lui, nous n’avons donc rien contre
lui. Nous n’avons absolument pas
l’intention de le suspendre. »
Jaune
Bleu
Jaune
Un vététiste
l’accuse
Fédération. L’UCI fait son job, je le
comprends. Mais c’est une petite
histoire. Je connais beaucoup de
coureurs qui ont reçu ce type d’avertissement. Tout ça me paraît complètement disproportionné. Je
confirme que je n’ai pas subi de
contrôle antidopage positif. J’ai été
testé hors compétition en juin, les
résultats sont négatifs. »
Noir
Noir
LA NOUVELLE n’aurait dû sortir
qu’hier matin, en exclusivité dans le
journal Politiken, qui la détenait
depuis mercredi soir, depuis qu’un
de ses reporters avait cherché à
confirmer une « rumeur », à Copenhague, auprès de Jesper Worre, le
directeur de la Fédération danoise.
Las, jeudi soir, sur le coup de
22 heures, le quotidien danois s’est
fait griller le scoop par la chaîne de
télévision publique DR 1, qui, dans
son émission le Tour du soir, a donc
révélé que Michael Rasmussen était
coupable de deux « no show »
(absences lors de contrôles inopinés). Politiken était alors contraint
de tout publier à la hâte sur son site
Internet. Et l’affaire s’emballait. À
cette heure-là, le porteur du Maillot
Jaune était dans sa chambre d’hôtel,
à Montpellier, prêt à s’endormir.
Prêt aussi à affronter la pression du
lendemain. Et pour cause, il avait
passé sa fin d’après-midi (après
l’arrivée de l’étape) à s’entretenir
longuement au téléphone avec un
journaliste de Politiken, où il exprimait sa position, rodait déjà ses
arguments.
Hier matin, à 9 h 50, Rasmussen
n’était donc pas surpris de voir le
hall de son hôtel envahi par les journalistes, alors qu’il se rendait au
petit déjeuner, en compagnie de ses
coéquipiers de Rabobank, Niermann, Dekker et Menchov, en file
indienne. La mâchoire serrée, le
regard fixe, il marchait rapidement
vers le salon privé. Avalé son muesli
à l’eau (pas de lait, trop gras pour
lui), il ressortait seul. Une question
fusait. Un toussotement en guise de
réponse. « Je ne parlerai pas maintenant. Je ferai un communiqué au
bus au départ », précisait-il néanmoins, poussé dans ses retranchements.
À 10 h 45, le moteur du pullman
orange chauffait. Boogerd et Dekker, en tenue, prenaient la pause sur
le perron de l’hôtel, attirant à eux les
caméras. Une mince silhouette tout
de jaune vêtue en profitait pour se
faufiler par une porte dérobée et
monter dans le bus. Finement joué.
11 h 45, sur le parking des équipes,
départ place de la Comédie, à Montpellier. La cohue devant le bus de
Rabobank. Toutes les caméras que
compte le Tour s’y sont agglutinées.
À l’intérieur, on se gausse derrière
les vitres fumées. « On aurait dit des
singes dehors, rapportait un peu
plus tard l’un des directeurs sportifs,
Erik Dekker, tournant l’événement
en dérision. On aurait voulu leur
jeter des cacahuètes. Mais, finalement, on a pris des photos. »
Midi pile, Rasmussen sortait par la
porte arrière, précédé par Jacob
Bergsma, l’attaché de presse de
l’équipe néerlandaise. Pas de communiqué finalement. Il faisait face
aux questions, enchaînait les
réponses avec aplomb. « Je suis très
calme, très relax, commençait-il.
Pour moi, il n’y a rien de nouveau. Je
suis surpris que cela sorte maintenant. Il faut surtout se poser la question du timing. En tout cas, je ne
blâme pas l’UCI, car je suis responsable de cette erreur administrative :
je n’ai pas actualisé ma localisation
et j’ai reçu un avertissement de la
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
Étape Hier
j
Étape Aujourd’hui
Étape Demain
j
Étape Lundi 23 juillet
Étape
11
12
13
14
15
Victoire d’étape : Hunter (Bar))
Rasmussen (Rab)
Robert Hunter (au sprint) premier
vainqueur d'étape sud-africain.
Moreau, piégé dans une bordure,
perd plus de 3 minutes.
Marseille
182,5 km
(C.l.m. individuel)
Victoire d’étape : Boonen (Qsi)
(Q i)
Rasmussen (Rab)
Fédrigo et Txurruka échouent dans
le final après un raid de 125 km.
Deuxième victoire au sprint pour
Boonen.
Montpellier Montpellier
178,5 km
Albi
Castres
Albi
54 km
Mazamet
Plateau
de Beille
Foix
197 km
LoudenvielleLe Louron
196 km
Mercredi 25 juillet
j
Mardi 24 juillet Repos
Jeudi 19 juillet
Orthez
j
Étape Jeudi 26 juillet
j
Étape Vendredi 27 juillet
j
Étape Samedi 28 juillet
Étape Dimanche 29 jjuillet Étape
16
17
18
19
GouretteCol d’
d’Aubisque
Castelsarrasin
Pau
218,5 km
Angoulêême
Angoul
Cahors
188,5 km
(C.l.m. individuel)
Cognac
211 km
Coup double pour Boonen
Angoulêême
Angoul
55,5 km
20
Marcoussis
ParisChamps-ÉÉlys
Champslyséées
146 km
HIER EN IMAGES
11 H 20
Le Belge a remporté, hier, sa deuxième victoire d’étape. Il en profite pour accentuer son avance
au classement du maillot vert.
CASTRES. – Début d’étape agité : devant la tempête
déclenchée par l’avertissement donné par l’UCI au
Maillot Jaune Michael Rasmussen, le patron du Tour,
Christian Prudhomme, et le directeur de course, JeanFrançois Pescheux (à g.), font une déclaration devant la
presse pour faire part de leurs interrogations.
(Photo Richard Martin)
LENTEMENT, TOM BOONEN
remonte la ligne d’arrivée de
Castres en direction du podium protocolaire. À chaque fois qu’il croise
un coureur de son équipe, la même
scène se joue. Congratulations,
embrassades, rires partagés, le leader de Quick Step tient à féliciter
chacun de ses coéquipiers. Pour la
quatrième fois depuis le départ de
Londres, et la deuxième à titre personnel pour Boonen, la victoire
échoit à un coureur de l’équipe de
Patrick Lefévère. Une manière,
cette fois-ci, de célébrer la fête
nationale belge (ce 21 juillet) avec
un jour d’avance. Cette fois-ci,
pourtant, ce n’était pas gagné
d’avance. Dans une étape au profil
bosselé, avec notamment la montée de la Jeante (2e catégorie), le
sprinter belge ne partait pas favori
hier matin.
Mais l’ancien champion du monde
avait une revanche à prendre. La
veille, lors du sprint de Montpellier,
Boonen avait raté une occasion
immanquable d’assurer un peu plus
sur ses épaules ce maillot vert qu’il
n’a plus quitté depuis sa victoire à
Bourg-en-Bresse, vendredi dernier.
Hushovd et Zabel victimes de la bordure des Astana, Boonen pouvait
marquer un maximum de points.
Loupé. Alors qu’il suivait Julian
Dean dans le final, ce dernier prenait trop vite un virage et tombait
devant lui. Boonen n’avait plus
comme seule solution de déchausser pour éviter de chuter. « Sans
cette malchance, j’aurais pu
prendre 50 points d’avance pour le
maillot vert, regrette le sprinter
belge. On ne peut plus se permettre
une journée comme hier (avanthier). »
« Je me sens encore
plus fort qu’en 2005 »
Bilan du sprint de Montpellier pour
Boonen : zéro point marqué et
remontée au classement du maillot
vert du vainqueur de l’étape, le SudAfricain Robert Hunter. Jeudi soir, à
la Quick Step, l’ambiance était plus
que morose. « Les coureurs étaient
abattus, avoue Lefévère. Et là,
aujourd’hui (hier), ils ont répondu. »
« Quand je me suis réveillé ce
matin, je me suis dit que je ne pouvais pas rester dans cet état d’esprit
et qu’il fallait tourner les énergies
négatives en positives » , raconte
pour sa part Tom Boonen, dont le
compteur de victoires sur le Tour de
France passe à six. Ses coéquipiers
se sont mis au diapason. Jamais,
depuis le premier sprint du Tour, à
Canterbury, on n’a vu le train de la
Quick Step fonctionner aussi bien.
Et obéir aussi rigoureusement aux
consignes de leur manager, lequel
avait prévu que le sprint se jouerait
sur la droite de la ligne d’arrivée.
« C’était un sprint parfait, notre
train allait si vite que les autres ont
eu du mal à nous suivre, se félicitait
Lefévère, qui lui aussi fait ses
comptes. En 2004, déjà, on avait
remporté quatre étapes et, à la fin,
on avait ramené un maillot à Paris,
celui de meilleur grimpeur pour
LE FILM DE L’ÉTAPE
À la flamme rouge
12e étape, Montpellier-Castres (178,5 km). 168 partants.
DEUX EN TÊTE. – Après deux échappées avortées, Fédrigo (Btl) et Txurruka (Eus) parviennent à prendre le large
au km 53. À l’approche du col de Buis (km 72), Burghardt
(Tmo) se lance à la poursuite des deux hommes de tête,
dont l’avance sur le peloton culmine à 11’30’’.
LIQUIGAS ACCÉLÈRE. – Sous l’accélération des Liquigas, l’avance de Fédrigo et Txurruka diminue légèrement : 9’ au ravitaillement, situé à 70 km de l’arrivée. Burghardt perd lui aussi du terrain et il est repris au km 118.
Les deux échappés abordent l’ascension de la principale
difficulté, la montée de la Jeante (2e cat.), qui débute à
Fédrigo et Txurruka
sortent du peloton.
km 53
Burghardt se lance
à la poursuite des deux
hommes de tête.
58 km de l’arrivée, avec une avance réduite à 5’35’’.
L’équipe Lampre succède à Liquigas en tête du peloton,
mais Fédrigo et Txurruka ont bien résisté dans l’ascension
et entament les 40 derniers kilomètres avec quatre
minutes d’avance.
BOONEN AU SPRINT. – L’avance des deux échappés
décline, alors que Française des Jeux et Crédit Agricole
appuient la poursuite. Ils passent aux 10 km avec 1’, puis
30’’ aux 5 km et sont repris aux abords de la flamme
rouge. Le sprint massif est remporté par Boonen (Qsi).
Rasmussen (Rab) reste en jaune. – Ph. Bo.
Burghardt repris
par le peloton.
km 118
Le peloton rentre
sur Fédrigo
et Txurruka.
km 177
Boonen enlève
le sprint devant Zabel.
km 178,5
km 72
178,5 km
CASTRES
0 km
MONTPELLIER
Richard Virenque. » Avec dorénavant 20 points d’avance sur Hunter
et 21 sur Zabel au classement du
maillot vert, Boonen attend les
Pyrénées avec confiance.
« C’était bien, déjà, de gagner à
Bourg-en-Bresse, juste avant les
premières étapes de montagne. Ça
m’avait permis d’aborder les Alpes
sereinement. Et là, juste avant les
Pyrénées, je gagne encore, c’est
parfait. » Les trois étapes pyrénéennes ne font pas plus peur que
ça à celui qui avait abandonné le
Tour de France 2006 dans les Alpes,
lors de la montée du Lautaret :
« L’étape de mercredi sera très dure
mais, dans les Alpes, je montais
bien, je n’ai pas eu de souci à rester
dans le gruppetto. » Le champion
flamand est en forme et il ne s’en
cache pas. « Je me sens encore plus
fort qu’en 2005 » , annonce-t-il. Le
maillot vert est bien accroché à ses
épaules.
VINCENT HUBÉ
Le chiffre
Comme le nombre de
victoires de Quick
Step sur ce Tour :
une pour Gert Steegmans
(Gand), une pour Cédric
Vasseur (Marseille) et
désormais deux pour Tom Boonen (Bourgen-Bresse et Castres hier). La formation
belge s’est adjugée un tiers des étapes
disputées depuis Londres.
4
Fédrigo
s’est retrouvé
CASTRES –
de notre envoyée spéciale
IL Y A UN AN, Pierrick Fédrigo
s’était adjugé la 14e étape du Tour.
Au terme d’un sprint à deux, à Gap,
face à Salvatore Commesso. Alors,
hier, lorsque sa cavalcade avec
l’Espagnol d’Euskaltel Txurruka a
pris du champ, les souvenirs du
16 juillet 2006 sont remontés à la
surface. « Tout au long de l’étape,
les gens m’encourageaient en
criant "Comme à Gap, comme à
Gap !", explique le coureur de
Bouygues Telecom, revu à la
flamme rouge après 125 kilomètres
d’échappée. La victoire n’est pas au
bout, cette fois, mais j’ai vécu un
peu la même journée que celle de
Gap. »
Ces propos ne sont pas anodins.
C’est le signe que Fédrigo a repris le
dessus. Lundi encore, lors de la journée de repos à Tignes, le cœur n’y
était pas. « À son réveil, il ne pouvait presque pas s’asseoir », rappelle Samuel Roces, l’un des kinés
de l’équipe. Bloqué par des problèmes dorsaux récurrents qui le
gênaient également pour respirer,
Fédrigo avait été rejeté dans le
gruppetto sur les premières étapes
de montagne. Dur pour le moral,
alors que, physiquement, il sentait
qu’il avait de la force. « Sur le Tour,
SAMEDI 21 JUILLET 2007
il faut être à 200 %. Alors, forcément, quand un petit souci arrive,
on s’inquiète », reconnaît-il.
Depuis, la douleur traitée par ostéopathie et massages s’est estompée
et le Fédrigo à la mine abattue a
cédé la place à un coureur combatif,
plein de mordant. Hier, il réalisait sa
deuxième échappée en deux jours.
« J’y ai cru jusqu’à la fin. Mais j’ai vu
sur le grand écran que ça revenait.
Dans un tel cas, c’est toujours le
peloton qui décide. C’est la règle du
jeu. Le vent soufflait souvent de
face, ça nous a bouffé pas mal
d’énergie, analysait-il à chaud
après la ligne. Enfin, c’est toujours
mieux d’être devant à se faire plaisir
que de subir dans le peloton, à la
merci d’une chute. »
Alors que les spectateurs se dirigeaient vers les bus des équipes à la
recherche d’une casquette ou d’un
bidon, Fédrigo était encore au
milieu de la chaussée. Il n’avait
même pas pris le temps d’enfiler un
maillot sec. Il était détendu, son
visage semblait encore assez frais. Il
confirmait : « On ne m’a pas trop vu
en début de Tour, j’essaie de rattraper le temps perdu. Il va falloir gérer
les Pyrénées mais, après, il y a
encore deux belles étapes de transition. »
BARBARA RUMPUS
Le Tour
des Franççais
1. Moreau (A2r), en 57 h 43’48’’ (14e)*
2. Sy. Chavanel (Cof), à 13’34’’ (34e)
3. Le Mével (CA), à 16’7’’ (36e)
4. Turpin (A2r), à 26’28’’ (45e)
5. Halgand (CA), à 26’42’’ (48e)
6. Goubert (A2r), à 27’29’’ (49e)
7. Vasseur (Qsi), à 32’47’’ (51e)
8. Voeckler (Btl), à 37’43’’ (56e)
9. Pineau (Btl), à 46’57’’ (64e)
10. Lefèvre (Btl), à 48’18’’ (67e)
11. Casar (Fdj), à 49’12’’ (69e)
12. Gadret (A2r), à 56’22’’ (78e)
13. N. Portal (Gce), à 59’49’’ (84e)
14. Rinero (Sdv), à 1 h 2’58’’ (90e)
15. Vogondy (Agr), à 1 h 4’8’’ (94e)
16. Sprick (Btl), à 1 h 6’46’’ (97e)
17. Vaugrenard (Fdj), à 1 h 9’40’’ (102e)
18. Geslin (Btl), à 1 h 12’18’’ (106e)
19. Fédrigo (Btl), à 1 h 15’10’’ (110e)
20. Jalabert (Agr), à 1 h 15’51’’ (112e)
21. Jégou (Fdj), à 1 h 21’38’’ (119e)
22. Salmon (Agr), à 1 h 22’39’’ (122e)
23. Bichot (Agr), 1 h 22’57’’ (124e)
24. Bonnet (CA), à 1 h 23’17’’ (125e)
25. Delage (Fdj), à 1 h 24’51’’ (131e)
26. Ladagnous (Fdj), à 1 h 24’57’’ (132e)
27. Sé. Chavanel (Fdj), à 1 h 31’47’’ (150e)
28. Dessel (A2r), à 1 h 31’52’’ (151e)
29. Hinault (CA), à 1 h 31’56’’ (152e)
30. Augé (Cof), à 1 h 38’20’’ (157e)
31. Charteau (CA), à 1 h 45’36’’ (162e)
Ne sont plus en course :
Di Grégorio (fdj) : n.p. 5e.
Lequatre (Cof) : n.p. 6e.
Feillu (Agr) : ab. 8e.
Hervé (Agr) : h.d. 8e.
Calzati (A2r) : ab. 11e.
(*) Classement des coureurs au général.
16 H 35
Une cinquantaine de bornes plus loin, Pierrick Fédrigo
(à dr.) et Amets Txurruka parviennent à s’échapper du
peloton. Après avoir compté plus de onze minutes
d’avance et bien cru se disputer la victoire en duel, les
compères d’un jour seront repris juste avant la flamme
rouge.
(Photo Fred Mons)
CÔTÉ TECHNIQUE
avec
Le bonheur du massage
SUR UNE COURSE de trois semaines,
la récupération revêt une importance
capitale. Le massage est donc sacré. Il
permet au corps de récupérer et à
l’esprit de se décontracter. « Le muscle
est comme une éponge pleine de
savon, explique Samuel Roces, masseur-kinésithérapeute chez Bouygues
Telecom. Le savon correspond à l’acide
lactique sécrété pendant l’effort, qui
provoque la contraction du muscle, et,
à l’extrême, la crampe (une contraction réflexe du muscle qui ne veut plus
être utilisé). Le but du massage est de
rincer l’éponge pour qu’il en sorte de
l’eau claire. »
« Le massage consiste d’abord en un
pétrissage des muscles pour en faire
sortir les toxines, poursuit Sébastien
Louerat, kiné dans l’équipe Crédit
Agricole. On exerce ensuite une pression en remontant le long des jambes
et des cuisses pour envoyer le sang, qui
transporte les toxines, vers le cœur
pour qu’elles soient éliminées. Au
début, les muscles sont contractés et
douloureux, on ne peut donc pas
appuyer trop fort. Mais, au fur et à
mesure de la séance d’environ trois
quarts d’heure, on appuie plus. À la fin,
le muscle est détendu, souple, donc la
pression exercée sur lui ne fait plus
mal. »
Le massage a un autre intérêt. « C’est
un des seuls moments où le coureur a
un espace, un moment à lui. Il est au
calme, on prend soin de lui alors que,
toute la journée, il s’est fait mal. Le
massage a autant un aspect psychologique que physique », insiste Samuel
Roces. L’idéal est de se faire masser le
plus tôt possible après l’effort. Sans
une équipe autour de soi comme les
coureurs du Tour, on peut prendre rendez-vous chez un masseur-kinésithérapeute. Une séance de massage sportif de quarante-cinq minutes coûte
entre 30 et 50 euros. Malheureusement pas remboursés par la Sécu.
CHRISTOPHE OSMONT
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Tom BOONEN
(Belgique)
26 ans, né le 15 octobre 1980 à Mol
(BEL).
1,92 m ; 82 kg.
Professionnel depuis 2001.
Ses équipes : US Postal
(2001-2002) ; Quick Step (depuis
2003).
Ses principales victoires : Championnat du monde 2005 (en ligne) ;
6 étapes du Tour de France (2 en 2004,
2 en 2005, 2 en 2007) ; Tour des
Flandres2005 et 2006 ; Paris-Roubaix
2005 ; 5 étapes de Paris-Nice
(2 en 2005, 3 en 2006) ; KuurneBruxelles-Kuurne 2007 ; GandWevelgem 2004 ; GP E 3 Harelbeke
2004, 2005, 2006 et 2007.
Ses principales places d’honneur : 2e Het Volk 2005 ; 2e ParisRoubaix 2006 (3e en 2002) ; 3e GandWevelgem 2003.
Bleu
Rouge
CASTRES –
Jaune
Bleu
Jaune
CASTRES. – Et de deux pour Tom Boonen ! Le Belge s’est montré souverain hier face à Erik Zabel (deuxième à gauche) et Robert Hunter
(troisième à droite), confortant un peu plus son maillot vert.
(Photo Bernard Papon)
Le départ est tout de même donné à l’horaire prévu.
Dès le km 6, nouvel incident, de course cette fois :
Alberto Ongarato chute lourdement. Gravement touché à l’épaule droite, l’Italien est immédiatement
transporté à l’hôpital et ne verra pas les Champs-Élysées.
(Photo Bernard Papon)
Noir
Noir
13 H 3
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
DÉPART
Ouverture du village : 9 h 15.
Départ de la caravane :
14 heures.
h
Eurosport
8 h 50.
15 heures.
109 m
ALBI
179 m
10 h 24. Départs de 2’ en 2’ puis de 3’ en 3’ à
L’arrivée est jugée rue Albert-Thomas, à l’extrémité
d’une ligne droite finale de 1 400 m (largeur : 6 m).
Arrivée du dernier coureur prévue vers 17 h 30.
18
s
uru
rco
Txurruka.
Classements annexes
Par points
p
1. Boonen (Qsi)
2. Hunter (Bar)
3. Zabel (Mrm)
4. Hushovd (C.A.)
5. Sé. Chavanel (Fdj)
6. Förster (Gst)
7. Cancellara (Csc)
8. Pozzato (Liq)
9. Fischer (Liq)
1 Bennati (Lam)
10.
Meilleur jeune
j
(au temps)
195
175
174
132
127
95
93
87
73
72
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Contador (Dsc) 57 h 40'18''
3'37''
Gerdemann (Tmo)
3'41''
Soler (Bar)
5'52''
Siutsou (Bar)
12'41''
Gusev (Dsc)
19'21''
Txurruka (Eus)
28'44''
Dekker (Rab)
51'40''
Lövkvist (Fdj)
52'44''
Kohl (Gst)
1h3'41''
Grivko (Mrm)
33 38,5 47,5
5. Lefèvre (Btl)
6. Evans (Prl)
7. De La Fuente (Sdv)
8. Moreau (A2r)
50
46
44
43
Rouut
Av. du Mal-de-Lattre-de
ÉQUIPES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
BARLOWORLD ....................... 13 h 16'36''
GEROLSTEINER...................................... à 0''
FRANÇAISE DES JEUX ......................... à 0''
TEAM MILRAM ....................................... à 0''
QUICK STEP - INNERGETIC ................ à 0''
BOUYGUES TELECOM .......................... à 0''
CRÉDIT AGRICOLE ................................ à 0''
T-MOBILE TEAM ................................... à 0''
AGRITUBEL ............................................. à 0''
DISCOVERY CHANNEL.......................... à 0''
LAMPRE-FONDITAL .............................. à 0''
EUSKALTEL - EUSKADI ........................ à 0''
LIQUIGAS ................................................. à 0''
RABOBANK.............................................. à 0''
CAISSE D'ÉPARGNE ............................. à 0''
PREDICTOR - LOTTO ............................ à 0''
SAUNIER DUVAL - PRODIR.................. à 0''
ASTANA .................................................... à 0''
COFIDIS ................................................... à 0''
TEAM CSC ............................................... à 0''
AG2R PRÉVOYANCE ............................. à 0''
TEAM CSC ........................... 173 h 0'55''
CAISSE D'ÉPARGNE ......................... à 5'2''
DISCOVERY CHANNEL ..................... à 5'8''
RABOBANK ....................................... à 5'19''
ASTANA................................................ à 8'4''
EUSKALTEL - EUSKADI ................ à 17'8''
SAUNIER DUVAL - PRODIR....... à 25'32''
PREDICTOR - LOTTO ................. à 31'28''
T-MOBILE TEAM .......................... à 32'32''
AG2R PRÉVOYANCE .................... à 40'32''
CRÉDIT AGRICOLE ......................... à 41'7''
QUICK STEP - INNERGETIC ........ à 46'7''
LAMPRE-FONDITAL ..................... à 55'53''
LIQUIGAS ........................................ à 59'11''
GEROLSTEINER ........................ à 1h15'48''
BARLOWORLD ............................ à 1h19'6''
BOUYGUES TELECOM ........... à 1h19'28''
COFIDIS ...................................... à 1h51'47''
AGRITUBEL ................................. à 2h16'6''
FRANÇAISE DES JEUX .......... à 2h32'46''
TEAM MILRAM ......................... à 2h33'21''
ILS RESTENT EN COURSE
CAISSE D’ÉPARGNE (ESP)
Directeurs sportifs : Eusebio
Unzue et José Luis Jaimerena.
11 Oscar PEREIRO (ESP)
12 David ARROYO (ESP)
13 José Vicente GARCIA ACOSTA (ESP)
14 José Ivan GUTIERREZ (ESP)
15 Vladimir KARPETS (RUS)
16 Francisco PEREZ (ESP)
17 Nicolas PORTAL (FRA)
18 Alejandro VALVERDE (ESP)
19 Xabier ZANDIO (ESP) ab. 4e
T-MOBILE (ALL)
Directeurs sportifs : Valerio Piva
et Brian Holm.
21 Michael ROGERS (AUS) ab. 8e
22 Marcus BURGHARDT (ALL)*
23 Mark CAVENDISH (GBR)* ab. 8e
24 Bernhard EISEL (AUT)
25 Linus GERDEMANN (ALL)*
26 Bert GRABSCH (ALL)
27 Kim KIRCHEN (LUX)
28 Axel MERCKX (BEL)
29 Patrik SINKEWITZ (ALL) n.p. 9e
TEAM CSC (DAN)
65 Martin ELMIGER (SUI)
66 John GADRET (FRA)
67 Simon GERRANS (AUS)
68 Stéphane GOUBERT (FRA)
69 Ludovic TURPIN (FRA)
86 Danilo NAPOLITANO (ITA) h.d. 8e
87 Daniele RIGHI (ITA)
88 Tadej VALJAVEC (SLV)
89 Patxi VILA (ESP)
106
107
108
109
GEROLSTEINER (ALL)
DISCOVERY CHANNEL (USA)
AGRITUBEL (FRA)
LIQUIGAS (ITA)
EUSKALTEL (ESP)
Directeurs sportifs : Gorka Gerrikagoïtia et Jon Odriozola.
71 Haimar ZUBELDIA (ESP)
72 Igor ANTON (ESP)* ab. 11e
73 Mikel ASTARLOZA (ESP)
74 Jorge AZANZA (ESP)*
75 Inaki ISASI (ESP)
76 Inigo LANDALUZE (ESP)
77 Ruben PEREZ (ESP)
78 Amets TXURRUKA (ESP)*
79 Gorka VERDUGO (ESP)
Directeurs sportifs : HansMichael Holczer et Christian
Henn.
91 Stefan SCHUMACHER (ALL)
92 Robert FÖRSTER (ALL)
93 Markus FOTHEN (ALL)
94 Heinrich HAUSSLER (ALL)*
95 Bernhard KOHL (AUT)*
96 Sven KRAUSS (ALL)*
97 Ronny SCHOLZ (ALL)
98 Fabian WEGMANN (ALL)
99 Peter WROLICH (AUT)
Directeurs sportifs : Johan Bruyneel et Dirk Demol.
111 Levi LEIPHEIMER (USA)
112 Alberto CONTADOR (ESP)*
113 Vladimir GUSEV (RUS)*
114 George HINCAPIE (USA)
115 Egoi MARTINEZ (ESP)
116 Benjamin NOVAL (ESP)
117 Sergio PAULINHO (POR)
118 Yaroslav POPOVYCH (UKR)
119 Tomas VAITKUS (LIT)* n.p. 3e
Directeurs sportifs : Emmanuel
Hubert et Denis Leproux.
131 Juan Miguel MERCADO (ESP)
132 Freddy BICHOT (FRA)
133 Moises DUENAS (ESP)
134 Romain FEILLU (FRA)* ab. 8e
135 Eduardo GONZALO (ESP)* ab. 1re
136 Cédric HERVÉ (FRA) h.d. 8e
137 Nicolas JALABERT (FRA)
138 Benoît SALMON (FRA)
139 Nicolas VOGONDY (FRA)
Directeurs sportifs : Dario Mariuzzo et Mario Scirea.
151 Filippo POZZATO (ITA)
152 Michael ALBASINI (SUI)
153 Manuel BELTRAN (ESP)
154 Kjell CARLSTRÖM (FIN)
155 Murillo FISCHER (BRE)
156 Alexandre KUSHYNSKI (BLR)
157 Manuel QUINZIATO (ITA)
158 Charles WEGELIUS (GBR)
159 Frederik WILLEMS (BEL)
BOUYGUES TELECOM (FRA)
COFIDIS (FRA)
FRANÇAISE DES JEUX (FRA)
LAMPRE (ITA)
CRÉDIT AGRICOLE (FRA)
Directeurs sportifs : Maurizio
Piovani et Fabrizio Bontempi.
81 Alessandro BALLAN (ITA)
82 Daniele BENNATI (ITA)
83 Paolo BOSSONI (ITA)
84 Marzio BRUSEGHIN (ITA)
85 Claudio CORIONI (ITA)*
Directeurs sportifs : Serge Beucherie et Denis Roux.
101 Thor HUSHOVD (NOR)
102 William BONNET (FRA)*
103 Alexandre BOTCHAROV (RUS)
104 Anthony CHARTEAU (FRA)
105 Julian DEAN (NZL)
Directeurs sportifs : Christian
Gu i b e r t e a u e t D o m in i q u e
Arnould.
121 Pierrick FÉDRIGO (FRA)
122 Stef CLEMENT (HOL)* h.d. 12e
123 Xavier FLORENCIO (ESP)
124 Anthony GESLIN (FRA)
125 Laurent LEFÈVRE (FRA)
Directeurs sportifs : Francis
Van Londersele et Bernard
Quilfen.
141 Sylvain CHAVANEL (FRA)
142 Stéphane AUGÉ (FRA)
143 Geoffroy LEQUATRE (FRA) n.p. 6e
144 Cristian MORENI (ITA)
145 Nick NUYENS (BEL)
Directeurs sportifs : Marc Madiot
et Martial Gayant.
161 Sandy CASAR (FRA)
162 Sébastien CHAVANEL (FRA)
163 Mickaël DELAGE (FRA)*
164 Rémy DI GRÉGORIO (FRA)* n.p. 5e
165 Philippe GILBERT (BEL)*
166 Lilian JÉGOU (FRA)
Directeurs sportifs : Alain Gallopin et Kim Andersen.
31 Carlos SASTRE (ESP)
32 Kurt-Asle ARVESEN (NOR)
33 Fabian CANCELLARA (SUI)
34 Inigo CUESTA (ESP)
35 Stuart O’GRADY (AUS) ab. 8e
36 Frank SCHLECK (LUX)
37 Christian VANDEVELDE (USA)
38 Jens VOIGT (ALL)
39 David ZABRISKIE (USA) h.d. 11e
126
127
128
129
Dimitri FOFONOV (KAZ)
Patrice HALGAND (FRA)
Sébastien HINAULT (FRA)
Christophe LE MÉVEL (FRA)
Jérôme PINEAU (FRA)
Matthieu SPRICK (FRA)
Johann TSCHOPP (SUI)*
Thomas VOECKLER (FRA)
146
147
148
149
Ivan PARRA (COL) ab. 8e
Staf SCHEIRLINCKX (BEL)
Rik VERBRUGGHE (BEL)
Bradley WIGGINS (GBR)
Directeurs sportifs : Erik Breukink et Erik Dekker.
51 Denis MENCHOV (RUS)
52 Michael BOOGERD (HOL)
53 Bram DE GROOT (HOL)
54 Thomas DEKKER (HOL)*
55 Juan Antonio FLECHA (ESP)
56 Oscar FREIRE (ESP) n.p. 7e
57 Grischa NIERMANN (ALL)
58 Michael RASMUSSEN (DAN)
59 Pieter WEENING (HOL)
Le Maillot Blanc, parrainé par
est porté par le Meilleur Jeune de l’épreuve, soit, parmi les coureurs
âgés de moins de 25 ans, le mieux placé au classement général.
MILRAM (ITA)
Directeurs sportifs : Antonio
Bevilacqua et Vittorio Algeri.
181 Erik ZABEL (ALL)
182 Alessandro CORTINOVIS (ITA)
183 Ralph GRABSCH (ALL)
184 Andreï GRIVKO (UKR)*
185 Christian KNEES (ALL)
186 Brett LANCASTER (AUS) ab. 5e
187 Alberto ONGARATO (ITA) ab. 12e
188 Enrico POITSCHKE (ALL)
189 Marcel SIEBERG (ALL)*
SAUNIER DUVAL (ESP)
Directeurs sportifs : Joxean Fernandez Matxin et Sabino Angoitia.
201 David MILLAR (GBR)
202 Iker CAMANO (ESP)
203 David CANADA (ESP)
204 Juan José COBO (ESP)
205 David DE LA FUENTE (ESP)
206 Ruben LOBATO (ESP) n.p. 7e
207 Iban MAYO (ESP)
208 Christophe RINERO (FRA)
209 Francisco VENTOSO (ESP)*
ALBERTO CONTADOR
(DISCOVERY CHANNEL TEAM)
a reçu le Maillot Blanc
parrainé par :
BARLOWORLD (GBR)
Directeurs sportifs : Alberto Volpi et Valerio Tebaldi.
211 Alexandre EFIMKIN (RUS)
212 Felix CARDENAS (COL)
213 Gianpaolo CHEULA (ITA)
214 Enrico DEGANO (ITA) ab. 7e
215 Geraint THOMAS (GBR)*
216 Robert HUNTER (AFS)
217 Paolo LONGO BORGHINI (ITA)
218 Kanstantsin SIUTSOU (BLR)*
219 Mauricio SOLER (COL)*
AG2R PRÉVOYANCE (FRA)
Directeurs sportifs : Vincent
Lavenu et Julien Jurdie.
61 Christophe MOREAU (FRA)
62 José Luis ARRIETA (ESP)
63 Sylvain CALZATI (FRA) ab. 11e
64 Cyril DESSEL (FRA)
Directeurs sportifs : Wilfried
Peeters et Rik Van Slycke.
171 Tom BOONEN (BEL)
172 Carlos BARREDO (ESP)
173 Steven DE JONGH (HOL)
174 Juan Manuel GARATE (ESP)
175 Sébastien ROSSELER (BEL)
176 Geert STEEGMANS (BEL)
177 Bram TANKINK (HOL)
178 Matteo TOSATTO (ITA)
179 Cédric VASSEUR (FRA)
Directeurs sportifs : Mario Kummer et Adriano Baffi.
191 Alexandre VINOKOUROV (KAZ)
192 Antonio COLOM (ESP)
193 Maxim IGLINSKY (KAZ)
194 Sergueï IVANOV (RUS)
195 Andreï KASHECHKIN (KAZ)
196 Andreas KLÖDEN (ALL)
197 Daniel NAVARRO (ESP)*
198 Grégory RAST (SUI)
199 Paolo SAVOLDELLI (ITA)
LE MAILLOT BLANC
© A.S.O - Crédit photographe Bruno Bade
RABOBANK (HOL)
QUICK STEP - INNERGETIC (BEL)
ASTANA (SUI)
PREDICTOR-LOTTO (BEL)
Directeurs sportifs : Herman Frison et Hendrik Redant.
41 Cadel EVANS (AUS)
42 Mario AERTS (BEL)
43 Dario CIONI (ITA)
44 Chris HORNER (USA)
45 Leif HOSTE (BEL)
46 Robbie McEWEN (AUS) h.d. 8e
47 Fred RODRIGUEZ (USA)
48 Johan VANSUMMEREN (BEL)
49 Wim VANSEVENANT (BEL)
167 Matthieu LADAGNOUS (FRA)*
168 Thomas LÖVKVIST (SUE)*
169 Benoît VAUGRENARD (FRA)*
Partenaire du
Vainqueur d’étape
Partenaire du
Maillot Jaune
Partenaire du
Maillot Vert
Partenaire du Maillot
Blanc à Pois Rouges
Partenaire du
Maillot Blanc
PAGE 6
Classement
par équipes
Prix de la
Combativité
(*) Coureurs nés après le 1er janvier
1982, en lice pour le maillot blanc de
meilleur jeune.
Abandon : Ongarato (Mrm).
Hors délais : Clement (Btl).
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
GÉNÉRAL
Bleu
Rouge
(Gst), Voigt (CSC), Gusev (Dsc), J.I. Gutierrez
(Gce).
15 heures : Garate (Qsi), puis Beltran (Dsc),
Cobo (Sdv), Valjavec (Lam).
15 h 9 (toutes les trois minutes) : Arroyo
(Gce), puis Horner (Prl), Siutsou (Bar), Karpets
(Gce), Popovych (Dsc), Vinokourov (Ast), Menchov (Rab), Soler (Bar), Gerdemann (Tmo), Zubeldia (Eus), Moreau (A2r), Pereiro (Gce), F. Schleck
(CSC), Kashechkin (Ast), Astarloza (Eus), Kirchen
(Tmo), Leipheimer (Dsc).
16 heures : Klöden (Ast)
16 h 3 : Sastre (CSC)
16 h 6 : Contador (Dsc)
16 h 9 : Evans (Prl)
16 h 12 : Mayo (Sdv)
16 h 15 : Valverde (Gce)
16 h 18 : Rasmussen (Rab).
ÉTAPE
Boonen (QSI) .............. 4 h 25'32''
Zabel (MRM) ............................. à 0''
Hunter (BAR) ............................. à 0''
Bennati (LAM) ........................... à 0''
Hushovd (C.A.) .......................... à 0''
Eisel (TMO) ................................ à 0''
Chavanel Se. (FDJ) .............. à 0''
Jalabert (AGR) ........................ à 0''
Förster (GST) ............................ à 0''
Kashechkin (AST)..................... à 0''
Bichot (AGR) ............................ à 0''
Elmiger (A2R) ............................ à 0''
Moreni (COF) ............................. à 0''
Isasi (EUS) ................................. à 0''
Geslin (BTL) ............................. à 0''
Pineau (BTL) ............................ à 0''
Pozzato (LIQ) ............................. à 0''
Longo Borghini (BAR) ............. à 0''
Thomas (BAR) ........................... à 0''
Wegmann (GST) ....................... à 0''
Dean (C.A.) ................................. à 0''
Haussler (GST) .......................... à 0''
Steegmans (QSI)....................... à 0''
Sieberg (MRM).......................... à 0''
Gusev (DSC) .............................. à 0''
Gilbert (FDJ) .............................. à 0''
Hincapie (DSC).......................... à 0''
Corioni (LAM) ............................ à 0''
Portal N. (GCE)........................ à 0''
Vaugrenard (FDJ) .................. à 0''
Rinero (SDV) ............................ à 0''
Evans (PRL) ............................... à 0''
Siutsou (BAR) ............................ à 0''
Popovych (DSC) ........................ à 0''
Kirchen (TMO) ........................... à 0''
Perez R. (EUS) .......................... à 0''
Weening (RAB) ......................... à 0''
Knees (MRM) ............................ à 0''
Delage (FDJ) ............................ à 0''
Mayo (SDV) ................................ à 0''
Grabsch B. (TMO)..................... à 0''
Florencio (BTL) ......................... à 0''
Contador (DSC) ......................... à 0''
Flecha (RAB) ............................. à 0''
Carlström (LIQ) ......................... à 0''
Leipheimer (DSC) ..................... à 0''
Rasmussen (RAB)..................... à 0''
Tankink (QSI) ............................ à 0''
Vandevelde (CSC) ..................... à 0''
Pereiro (GCE) ............................ à 0''
Beltran (LIQ) .............................. à 0''
Bonnet (C.A.)............................ à 0''
Jégou (FDJ) ............................. à 0''
Efimkin A. (BAR)....................... à 0''
Cioni (PRL) ................................. à 0''
Garate (QSI) ............................... à 0''
Ballan (LAM) .............................. à 0''
Horner (PRL) ............................. à 0''
Schumacher (GST) .................. à 0''
Zubeldia H. (EUS) ..................... à 0''
Aerts (PRL) ................................ à 0''
Chavanel Sy. (COF) ............... à 0''
Botcharov (C.A.)........................ à 0''
Karpets (GCE) ........................... à 0''
Niermann (RAB)........................ à 0''
Fothen M. (GST)........................ à 0''
Salmon (AGR) .......................... à 0''
Kohl (GST) .................................. à 0''
Arvesen (CSC) ........................... à 0''
Barredo (QSI) ............................ à 0''
Iglinsky (AST) ............................ à 0''
Willems (LIQ)............................. à 0''
Sprick (BTL) ............................. à 0''
Righi (LAM) ................................ à 0''
Ivanov (AST) .............................. à 0''
Vinokourov (AST) ...................... à 0''
Valverde (GCE) .......................... à 0''
Vasseur (QSI)........................... à 0''
Voigt (CSC) ................................ à 0''
Rast (AST) .................................. à 0''
Soler (BAR) ................................ à 0''
Astarloza (EUS) ......................... à 0''
De La Fuente (SDV).................. à 0''
Sastre (CSC) .............................. à 0''
Klöden (AST) ............................. à 0''
Schleck F. (CSC)....................... à 0''
Bossoni (LAM) ........................... à 0''
Navarro (AST) ............................ à 0''
Cobo (SDV) ................................ à 0''
Goubert (A2R) ......................... à 0''
Halgand (C.A.) ......................... à 0''
Fofonov (C.A.)............................ à 0''
Wrolich (GST) ............................ à 0''
Grabsch R. (MRM).................... à 0''
Cortinovis (MRM)...................... à 0''
Gerrans (A2R) ........................... à 0''
Camano (SDV) ........................... à 0''
Martinez E. (DSC) ..................... à 0''
Hinault (C.A.) ........................... à 0''
Scholz (GST) .............................. à 0''
Augé (COF) ............................... à 0''
De Jongh (QSI) ......................... à 0''
Colom (AST) .............................. à 0''
Gutierrez J.I. (GCE) .................. à 0''
Canada (SDV) ............................ à 0''
Savoldelli (AST) ......................... à 0''
Bruseghin (LAM)....................... à 0''
Voeckler (BTL) ........................ à 0''
Boogerd (RAB) .......................... à 0''
Vila (LAM) .................................. à 0''
Valjavec (LAM) .......................... à 0''
Gerdemann (TMO).................... à 0''
Moreau (A2R) .......................... à 0''
Arroyo (GCE) .............................. à 0''
Cuesta (CSC) ............................. à 0''
Noval (DSC) ............................... à 0''
Wiggins (COF) ........................... à 0''
Perez F. (GCE) ........................... à 0''
Dekker (RAB) ............................ à 0''
Vansevenant (PRL) .................. à 0''
Hoste (PRL) ............................... à 0''
Arrieta (A2R) ............................. à 0''
Paulinho (DSC).......................... à 0''
Gadret (A2R) ............................ à 0''
Menchov (RAB) ......................... à 0''
Landaluze (EUS) ....................... à 0''
Casar (FDJ) .............................. à 0''
Azanza (EUS) ............................. à 0''
Txurruka (EUS) ......................... à 0''
Verdugo (EUS)........................... à 0''
Turpin (A2R)............................. à 0''
Merckx (TMO) ........................... à 0''
Dessel (A2R) ............................ à 0''
Le Mével (C.A.)........................ à 0''
Garcia Acosta (GCE) ................ à 0''
Vansummeren (PRL) ............... à 0''
Wegelius (LIQ) .......................... à 0''
Cardenas (BAR) ........................ à 0''
Ladagnous (FDJ).................... à 0''
Millar (SDV) ............................... à 0''
Tosatto (QSI) ........................... à 24''
Fédrigo (BTL) ........................ à 24''
Fischer (LIQ) ........................... à 28''
Rosseler (QSI) ......................... à 36''
Quinziato (LIQ) ........................ à 37''
Duenas (AGR) ...................... à 2'54''
Lefèvre (BTL) ..................... à 2'54''
Scheirlinckx (COF) ............. à 2'54''
Nuyens (COF) ...................... à 2'54''
Vogondy (AGR) ................. à 2'54''
Albasini (LIQ) ....................... à 2'54''
Grivko (MRM) ...................... à 3'53''
Verbrugghe (COF) .............. à 6'34''
De Groot (RAB).................... à 6'34''
Poitschke (MRM) ............... à 6'34''
Tschopp (BTL)..................... à 6'34''
Kushynski (LIQ)................... à 6'34''
Lövkvist (FDJ) ..................... à 6'34''
Cheula (BAR) ....................... à 6'34''
Cancellara (CSC) ................ à 6'34''
Rodriguez (PRL) ................. à 6'34''
Charteau (C.A.) ................. à 6'38''
Mercado (AGR).................... à 9'27''
Burghardt (TMO) ................ à 9'27''
Krauss (GST)........................ à 9'27''
Ventoso (SDV)...................... à 9'27''
Jaune
Bleu
Jaune
Wegelius (Liq), Grivko (Mrm), N. Portal (Gce),
Zabel (Mrm), E. Martinez (Dsc), Arrieta (A2r),
Duenas (Agr), Niermann (Rab), Gadret (A2r),
Verdugo (Eus), Elmiger (A2r), Vansummeren (Prl),
Merckx (Tmo), De La Fuente (Sdv), Camano (Sdv),
Paulinho (Dsc), Kohl (Gst), Casar (Fdj), Bruseghin
(Lam), Lefèvre (Btl), Lövkvist (Fdj), Ivanov (Ast),
Pineau (Btl), Savoldelli (Ast), Carlström (Liq),
Cuesta (CSC), Landaluze (Eus), Colom (Ast).
14 heures : Mercado (Agr), puis Florencio
(Btl), Voeckler (Btl), Scholz (Gst), Knees (Mrm),
Aerts (Prl), Moreni (Cof), Vasseur (Qsi), Wegmann (Gst), Goubert (A2r), Halgand (C.A.),
Tankink (Qsi), Cioni (Prl), Turpin (A2r), Iglinskiy
(Ast), Vandevelde (CSC), Dekker (Rab), Botcharov
(CA), Barredo (Qsi), Vila (Lam), Fofonov (CA), Hincapie (Dsc), Le Mével (CA), Txurruka (Eus),
Sy. Chavanel (Cof), Boogerd (Rab), M. Fothen
98
89
86
51
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
108.
109.
110.
111.
112.
113.
114.
115.
116.
117.
118.
119.
120.
121.
122.
123.
124.
125.
126.
127.
128.
129.
130.
131.
132.
133.
134.
135.
136.
137.
138.
139.
140.
141.
142.
143.
144.
145.
146.
147.
148.
149.
150.
151.
152.
153.
154.
155.
156.
157.
158.
159.
160.
161.
162.
163.
164.
165.
166.
Noir
Noir
10 h 24 : Vansevenant (Predictor-Lotto), puis
Verbrugghe (Cofidis), Charteau (Crédit Agricole), Nuyens (Cof), Kuschynski (Liquigas), Thomas (Barloworld), Krauss (Gerolsteiner),
De Groot (Rabobank), Hoste (Prl), Augé (Cof),
Hushovd (C.A.), Cheula (Bar), Steegmans (Quick
Step), Förster (Gst), Hinault (C.A.), Dessel
(AG2R Prévoyance), Sé. Chavanel (Française
des Jeux), Navarro (Astana).
11 heures : Wiggins (Cof), puis Poitschke (Milram), Tschopp (Bouygues Télécom), Quinziato
(Liq), Cortinovis (Mrm), F. Rodriguez (Prl), Wrolich (Gst), Noval (Discovery Channel), De Jongh
(Qsi), Burghardt (T-Mobile), Haussler (Gst), Weening (Rab), Sieberg (Mrm), Corioni (Lampre),
PRIX DE LA COMBATIVITÉ
s
TARN
Tosatto (Qsi), Rosseler (Qsi), Ladagnous (Fdj),
Delage (Fdj), Eisel (Tmo), Hunter (Bar),
R. Grabsch (Mrm), B. Grabsch (Tmo), Longo Borghini (Bar), Bonnet (C.A.), Bichot (Agr), Dean
(C.A.), Salmon (Agr), Cardenas (Bar), Garcia
Acosta (Caisse d’Épargne), Jégou (Fdj).
12 heures : Scheirlinckx (Cof), puis Isasi
(Euskaltel), Boonen (Qsi), Cancellara (CSC),
Righi (Lam), Willems (Liq), Jalabert (Agr),
Fischer (Liq), Fédrigo (Btl), A. Efimkin (Bar),
Ballan (Lam), Canada (Saunier Duval),
Geslin (Btl), Ventoso (Sdv), Bennati (Lam),
Pozzato (Liq), Vaugrenard (Fdj), Azanza (Eus),
Gilbert (Fdj), Rast (Ast), Bossoni (Lam),
Sprick (Btl), Gerrans (A2r), Flecha (Rab),
Vogondy (Agr), Albasini (Liq), Millar (Sdv),
R. Perez (Eus), Rinero (Sdv), Schumacher (Gst).
13 heures : F. Perez (Gce), puis Arvesen (CSC),
1. Boonen, 20’’ ; 2. Zabel, 12’’ ; 3. Hunter, 8’’.
10:24 16:22
10:35 16:33
10:47 16:45
11:00 16:59
11:05 17:03
11:12 17:10
11:19 17:17
11:22 17:20
11:23 17:21
11:32 17:30
L’ORDRE DES DÉPARTS
Les coureurs s’élancent toutes les
2 minutes :
BONIFICATIONS À L’ARRIVÉE
1. Rasmussen (Rab)
2. Soler (Bar)
3. Popovych (Dsc)
4. Astarloza (Eus)
mpidou
Lices G.-Po
Temps nuageux
avec de belles éclaircies.
Vent d’ouest (20 km/h).
8,5
Côte de Cantagal (4e cat., km 27,5) : 1. Gilbert, 3 pts ; 2. Millar, 2 ; 3. Sheirlinckx, 1.
Côte du Mas-Rouet (4e cat., km 58) : 1. Txurruka, 3 pts ; 2. Fédrigo, 2 ; 3. Garate, 1.
Col du Buis (4e cat., km 74,5) : 1. Txurruka, 3 pts ; 2. Fédrigo, 2 ; 3. Burghardt, 1
Montée de la Jeante (2e cat., km 130,5) : 1. Txurruka, 20 pts ; 2. Fédrigo, 18 ; 3.
Popovych, 16 ; 4. De la Fuente, 14 ; 5. Dekker, 12 ; 6. Soler, 10.
Montagne
g (aux points)
m
54 km
0 km
COLS ET CÔTES
ARRIVÉE
Départ du premier coureur :
ARRIVÉE
Hoste (PRL) ............................ à 1h45'24''
De Groot (RAB) ........................ à 1h46'8''
Krauss (GST) .......................... à 1h47'23''
Thomas (BAR) ........................ à 1h50'47''
Kushynski (LIQ) ........................ à 1h51'8''
Nuyens (COF) ......................... à 1h51'28''
Charteau (C.A.) ..................... à 1h52'14''
Verbrugghe (COF) .................. à 1h54'10''
Vansevenant (PRL) ................ à 1h57'10''
Hérépian (km 81,5) : 1. Fédrigo (6’’, 6 pts) ; 2. Txurruka (4’’, 4 pts) ; 3. Burghardt (2’’,
2 pts).
Olargues (km 101) : 1. Fédrigo, (6’’, 6 pts) ; 2. Txurruka, (4’’, 4 pts) ; 3. Burghardt,
(2’’, 2 pts).
Horaires
Horaires
A
158.
159.
160.
161.
162.
163.
164.
165.
166.
SPRINTS INTERMÉDIAIRES
Premier Dernier
coureur coureur
FRANCE
TARN (81)
Albi
Fréjairolles
D.74 Villefranche-d’Albigeois (D.74-D.999)
D.74 Ambialet (D.74-D.172)
D.172 Rioux-dal-Bosc
D.77 Côte de la Bauzié
D.999 Lanel (Cunac)
Monplaisir
Albi (entr
( ée))
Albi
0.0
8.5
18.0
29.0
33.0
38.5
44.0
46.5
47.5
54.0
Navarro (AST) ......................... à 1h37'51''
Chavanel Se. (FDJ) ............ à 1h38'25''
Dessel (A2R) ......................... à 1h38'30''
Hinault (C.A.) ......................... à 1h38'34''
Förster (GST) .......................... à 1h41'45''
Steegmans (QSI) ........................... à 1h42'
Cheula (BAR) .......................... à 1h42'15''
Hushovd (C.A.) ........................ à 1h43'13''
Augé (COF) ............................ à 1h44'58''
g
our
mb
De
22˚
ALBI
rue Hippolyte Savary.
Appel : les coureurs doivent se présenter
15 minutes avant leur heure de départ.
54.0
45.5
36.0
25.0
21.0
15.5
10.0
7.5
6.5
0.0
149.
150.
151.
152.
153.
154.
155.
156.
157.
Av.
MÉTÉO
Rassemblement de départ :
200 m Albi (enntrée)
France 2
215 m Rioux-dal-B
Bosc
3373 m Côte de la Bauzié
TV
424 m Villefrancched’Albigeois
AUJOURD’HUI
(Agritubel)
« Un chrono en deux parties »
Ce contre-la-montre est dessiné pour les hommes forts. On peut le découper en deux parties : la
première, sur de belles et larges routes, est composée de longs faux plats où l’on est toujours en prise,
puis une côte, à Villefranche-d’Albigeois. La seconde comporte un faux plat descendant un peu technique
puis une portion plate de 5-6 kilomètres ainsi qu’une autre côte, celle de la Bauzié, longue de 3
kilomètres. Les coureurs la passeront grand plateau mais elle peut faire mal. Le final pour revenir sur Albi
est très rapide et le vent sera déterminant. Concernant les braquets, je pense que les coureurs emploieront le 54 voire le 55 et un
« gros petit braquet » pour la côte. Si le vent souffle dans le dos au retour, les compteurs monteront facilement à 60 km/h. Selon
moi, les coureurs feront plutôt la différence sur la première partie du parcours. »
Jégou (FDJ) .......................... à 1h28'16''
Garcia Acosta (GCE) ............. à 1h28'22''
Cardenas (BAR) ..................... à 1h28'58''
Salmon (AGR) ....................... à 1h29'17''
Dean (C.A.) .............................. à 1h29'22''
Bichot (AGR) ......................... à 1h29'35''
Bonnet (C.A.) ......................... à 1h29'55''
Longo Borghini (BAR)........... à 1h30'15''
Grabsch B. (TMO).................. à 1h30'24''
Grabsch R. (MRM) ................ à 1h30'37''
Hunter (BAR) ............................ à 1h31'3''
Eisel (TMO) ............................... à 1h31'4''
Delage (FDJ) ......................... à 1h31'29''
Ladagnous (FDJ) ................. à 1h31'35''
Rosseler (QSI) ........................ à 1h31'41''
Tosatto (QSI) .......................... à 1h31'45''
Corioni (LAM) ......................... à 1h31'45''
Sieberg (MRM) ....................... à 1h31'51''
Weening (RAB) ......................... à 1h32'3''
Haussler (GST) ......................... à 1h33'9''
Burghardt (TMO) ................... à 1h33'18''
De Jongh (QSI) ...................... à 1h33'39''
Noval (DSC) ............................. à 1h33'49''
Wrolich (GST) ......................... à 1h35'24''
Rodriguez (PRL) ..................... à 1h36'10''
Cortinovis (MRM) ................... à 1h36'14''
Quinziato (LIQ) ....................... à 1h36'16''
Tschopp (BTL) ........................ à 1h36'21''
Poitschke (MRM) ................... à 1h36'33''
Wiggins (COF) ........................ à 1h37'43''
Itinéraire
Itinéraire
54 km
(C.l.m. individuel)
ou
Cédric COUTOULY
119.
120.
121.
122.
123.
124.
125.
126.
127.
128.
129.
130.
131.
132.
133.
134.
135.
136.
137.
138.
139.
140.
141.
142.
143.
144.
145.
146.
147.
148.
Schumacher (GST) .................. à 1h9'26''
Rinero (SDV) ............................ à 1h9'36''
Perez R. (EUS) ......................... à 1h9'45''
Millar (SDV) ............................... à 1h10'7''
Albasini (LIQ) .......................... à 1h10'41''
Vogondy (AGR) ..................... à 1h10'46''
Flecha (RAB) .......................... à 1h11'56''
Gerrans (A2R) ......................... à 1h12'20''
Sprick (BTL) .......................... à 1h13'24''
Bossoni (LAM) ........................ à 1h14'52''
Rast (AST) ............................... à 1h14'58''
Gilbert (FDJ) ........................... à 1h15'41''
Azanza (EUS) .......................... à 1h15'57''
Vaugrenard (FDJ) ............... à 1h16'18''
Pozzato (LIQ) .......................... à 1h16'19''
Bennati (LAM) ........................ à 1h17'28''
Ventoso (SDV) ........................ à 1h18'50''
Geslin (BTL) .......................... à 1h18'56''
Canada (SDV) ......................... à 1h19'42''
Ballan (LAM) ............................. à 1h21'2''
Efimkin A. (BAR).................... à 1h21'11''
Fédrigo (BTL) ........................ à 1h21'48''
Fischer (LIQ) ........................... à 1h21'59''
Jalabert (AGR) ...................... à 1h22'29''
Willems (LIQ) .......................... à 1h24'35''
Righi (LAM) ............................. à 1h24'35''
Cancellara (CSC) ...................... à 1h26'9''
Boonen (QSI) .......................... à 1h26'21''
Isasi (EUS) .............................. à 1h27'20''
Scheirlinckx (COF)................. à 1h27'56''
rir
Albi - Albi
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
108.
109.
110.
111.
112.
113.
114.
115.
116.
117.
118.
arc
13
Colom (AST) ................................ à 47'43''
Landaluze (EUS) ......................... à 47'48''
Cuesta (CSC) ............................... à 49'27''
Carlström (LIQ) ............................. à 52'6''
Savoldelli (AST) .......................... à 52'56''
Pineau (BTL) .............................. à 53'35''
Ivanov (AST) ................................ à 54'39''
Lövkvist (FDJ) ............................. à 54'48''
Lefèvre (BTL) ............................. à 54'56''
Bruseghin (LAM) ........................ à 55'28''
Casar (FDJ) ................................ à 55'50''
Kohl (GST) .................................... à 55'52''
Paulinho (DSC) ........................... à 56'33''
Camano (SDV) ............................... à 57'1''
De La Fuente (SDV) .................. à 57'14''
Merckx (TMO) ............................. à 58'59''
Vansummeren (PRL) ............. à 1h00'51''
Elmiger (A2R) ......................... à 1h00'55''
Verdugo (EUS) .......................... à 1h2'13''
Gadret (A2R) .................................. à 1h3'
Niermann (RAB) ....................... à 1h4'19''
Duenas (AGR) ........................... à 1h5'33''
Arrieta (A2R) ............................. à 1h5'37''
Martinez E. (DSC) .................... à 1h5'49''
Zabel (MRM) ............................... à 1h6'9''
Portal N. (GCE) ....................... à 1h6'27''
Grivko (MRM) ........................... à 1h6'49''
Wegelius (LIQ) .......................... à 1h6'58''
Arvesen (CSC) ........................... à 1h7'10''
Perez F. (GCE) ................................. à 1h8'
Pa
Étape
Aujourd’hui
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
Àp
Rasmussen (RAB) ............... 57 h 37'10''
Valverde (GCE) .............................. à 2'35''
Mayo (SDV)..................................... à 2'39''
Evans (PRL) ................................... à 2'41''
Contador (DSC) ............................... à 3'8''
Sastre (CSC) .................................. à 3'39''
Klöden (AST) .................................. à 3'50''
Leipheimer (DSC) ......................... à 3'53''
Kirchen (TMO) ................................. à 5'6''
Astarloza (EUS) ............................. à 5'20''
Kashechkin (AST) ......................... à 5'34''
Schleck F. (CSC) .......................... à 5'56''
Pereiro (GCE) ................................ à 6'36''
Moreau (A2R) .............................. à 6'38''
Zubeldia H. (EUS) ......................... à 6'42''
Gerdemann (TMO) ........................ à 6'45''
Soler (BAR)..................................... à 6'49''
Menchov (RAB) ............................. à 7'10''
Vinokourov (AST) ............................ à 8'5''
Popovych (DSC) ............................ à 8'16''
Karpets (GCE) ............................... à 8'51''
Siutsou (BAR)........................................ à 9'
Horner (PRL) ................................. à 9'11''
Arroyo (GCE) ................................. à 11'2''
Valjavec (LAM) .............................. à 11'5''
Cobo (SDV) ..................................... à 13'5''
Beltran (LIQ) ............................... à 13'29''
Garate (QSI) ................................ à 13'29''
Gutierrez J.I. (GCE) ................... à 13'44''
Gusev (DSC) ................................ à 15'49''
Voigt (CSC) .................................. à 17'19''
Fothen M. (GST) ......................... à 18'58''
Boogerd (RAB) .............................. à 20'7''
Chavanel Sy. (COF) ................. à 20'12''
Txurruka (EUS) ........................... à 22'29''
Le Mével (C.A.) ......................... à 22'45''
Hincapie (DSC) ........................... à 26'21''
Fofonov (C.A.) ............................. à 28'10''
Vila (LAM)..................................... à 29'28''
Barredo (QSI) .............................. à 29'41''
Botcharov (C.A.) ......................... à 30'41''
Dekker (RAB) .............................. à 31'52''
Vandevelde (CSC) ....................... à 32'46''
Iglinsky (AST) ................................ à 33'6''
Turpin (A2R) ................................ à 33'6''
Cioni (PRL) ..................................... à 33'9''
Tankink (QSI) .............................. à 33'18''
Halgand (C.A.) ........................... à 33'20''
Goubert (A2R) ............................. à 34'7''
Wegmann (GST) ......................... à 37'38''
Vasseur (QSI) ............................ à 39'25''
Moreni (COF) ............................... à 40'15''
Aerts (PRL) .................................. à 40'43''
Knees (MRM) .............................. à 43'10''
Scholz (GST) ............................... à 44'14''
Voeckler (BTL) .......................... à 44'21''
Florencio (BTL) ........................... à 44'49''
Mercado (AGR) ........................... à 45'43''
293 m Fréjairolles
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
Montpellier-Castres (178,5 km)
(moy. du vainqueur : 40,334 km/h)
Le dernier kilomètre
CLASSEMENT GÉNÉRAL
HIER, 12e ÉTAPE
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
Les montres à l’heure
Le premier grand « chrono », aujourd’hui sur 54 km autour d’Albi, va clarifier les positions encore très serrées. Avantage Klöden ?
CASTRES –
Les baroudeurs
de notre envoyé spécial
DEUX SEMAINES que les vélos de
chrono voyageaient dans les camionsateliers. Depuis le prologue de
Londres, c’est le premier rendez-vous
contre la montre, aujourd’hui, autour
d’Albi. C’est même l’une des caractéristiques du tracé 2007 que de proposer ce premier test après la traversée
du premier massif montagneux, les
Alpes, et à la veille d’attaquer les Pyrénées. C’est pour cette raison aussi que
les positions restent aussi floues en
haut du classement général. Derrière
le Danois Michael Rasmussen, Maillot
Jaune depuis dimanche dernier à
Tignes, beaucoup de favoris se tiennent encore en moins d’une minute et
demie, de Valverde (2e à 2’35’’) à Levi
Leipheimer (8e à 3’53’’) en passant par
Evans (4e à 2’41’’), Contador (5e à
3’8’’), Sastre (6e à 3’39’’) et Klöden (7e
à 3’50’’). L’Allemand de l’équipe Astana apparaît pour beaucoup comme le
grand favori aujourd’hui, en tout cas
parmi les candidats au classement
général car il faudra compter aussi
avec les purs spécialistes, comme
Fabian Cancellara, le seul qui l’avait
d’ailleurs devancé dans le prologue.
Seuls Christophe Moreau (14e à 6’38’’)
et Alexandre Vinokourov (19e à 8’5’’)
sont en retrait, car ils ont payé leur tribut aux circonstances de course, voire
à la malchance. Ils peuvent encore
espérer revenir dans le jeu, plus ou
moins. C’est une évidence, on y verra
sans doute beaucoup plus clair ce soir,
même si les Pyrénées s’annoncent prépondérantes. L’Équipe présente les
références en matière de contre-lamontre des principaux coureurs qui
restent en lice pour la victoire finale ou
le podium.
Les coureurs ayant cumulé le
plus de kilomètres en tête à
l’issue de la 12e étape.
387 km
385
285
284
262
1. Flecha (Rab)
2. Sy. Chavanel (Cof)
3. Vaugrenard (Fdj)
4. R. Perez (Eus)
5. Grivko (Mrm)
Les équipes ayant cumulé le plus
de kilomètres en tête à l’issue de
la 11e étape.
1 Cofidis
1.
1 000 km
(Sy. Chavanel, 385 ; Augé
gé,
é, 204 ;
Wiggins, 191 ; Scheirlinckx, 119 ;
Nuyens 51 ; Moreni, 40).
2. Française des Jeux 927 km
(Vaugrenard, 285 ; Gilbert, 247 ;
Ladagnous, 230 ; Casar, 149 ;
Jégou,
Jé
ég 16).
3. Euskaltel
860 km
(R. Perez, 284 ; Verdugo, 191 ;
Landaluze, 130 ;Txurruka, 125 ;
AAstarloza, 75 ; Azanza, 40 ; Isasi, 15).
5)
4. Bouygues Telecom : 740 km
(Fé
Fédrigo
é
176 ; Sprick, 152 ; Leffèvre,
è
137 ; Pineau, 98 ; Florencio, 61 ;
Clement, 60 ; Voeckler, 56 ).
5. Milram :
588 km
(Grivko, 262 ; Sieberg, 173 ; Knees,
153)
Les classements sont effectués par la rédaction
de
.
RASMUSSEN,
L’ANTI-ROULEUR
CONTADOR,
MEILLEUR
DES GRIMPEURS
À Tignes comme sur le Galibier,
Alberto Contador a montré qu’il possédait le démarrage le plus incisif
dans la pente. Reste à savoir s’il peut
s’inscrire comme un candidat au
podium. Réponse en grande partie
aujourd’hui dans le chrono. L’Espagnol de Discovery Channel est sans
doute le meilleur rouleur chez les...
grimpeurs. D’ailleurs, il n’est pas
sans référence, au moins sur les prologues et distances intermédiaires.
Champion d’Espagne de la spécialité
chez les Espoirs en 2002, il a confirmé ses prédispositions parmi les pros
en finissant quatrième du chrono de
16 km lors de son succès sur la
Semaine Catalane 2005. Il faut dire
aussi que la discipline appartenait à
la « culture » des équipes de Manolo
Saiz auxquelles il a appartenu jusqu’à cette année et a donc nécessairement travaillé ce secteur.
« Il marche très bien en ce moment
et lorsqu’on marche comme ça, on
fait forcément des contre-la-montre
pas mal, note Sean Yates, l’un des
directeurs sportifs de Discovery. Il est
meilleur que les grimpeurs, mieux
que Rasmussen. » Quant aux ambitions secrètes de Contador, Yates
reste circonspect : « On ne sait pas ce
qu’il pense. C’est sûr qu’il peut
gagner le maillot blanc, c’est sûr qu’il
peut aller gagner une étape et faire
une bonne place dans le Tour. Contre
Klöden, ce sera quand même très difficile. Je pense que, s’il perd entre
deux et trois minutes sur Klöden, ça
sera vraiment bien. »
VALVERDE,
PUNCHEUR EN PROGRÈS
Le contre-la-montre est une lacune
dans le jeu d’Alejandro Valverde,
dont le style est plutôt celui d’un
puncheur. Néanmoins, il a accompli
des progrès notables. Vainqueur
cette année du « chrono » sur le Tour
de Murcie disputé sur une vingtaine
de kilomètres, deuxième du volet
contre-la-montre du Critérium International (derrière Lövkvist), il avait
surtout mieux limité qu’auparavant
en se classant 9e (à 1’18’’ de Vinokourov) sur la distance de 40,7 km
lors du dernier Dauphiné. Cela
confirmait des prestations encourageantes sur la Vuelta 2006 : 4e à
Cuenca (à 13’’ de Millar) sur 33 km ;
3e à Rivas Vaciamadrid (à 19’’ de
Vinokourov) sur 27,5 km.
À la Caisse d’Épargne, on s’attend à
perdre du temps sur Klöden, Vinokourov et Leipheimer, tout en considérant qu’il y a moyen de faire mieux
que limiter. « C’était une vraie
lacune pour lui, ça l’est moins,
remarque Yvon Ledanois, membre
du staff de l’équipe espagnole. Il
réussit maintenant des chronos corrects et il sait que c’est un passage
obligatoire quand on prétend à
gagner un grand Tour. Ce serait une
utopie de penser que l’on va gagner
du temps, mais on sera déçu si on
perd cinq minutes. D’autant que ce
n’est pas un contre-la-montre de
première semaine et que l’on pourra
mesurer la fatigue des uns et des
autres après le passage des Alpes.
Pour nous, Klöden reste en tout cas le
grand spécialiste dans le haut du
général. »
EVANS
DANS LES BILLES
C’est un peu comme en montagne.
Cadel Evans n’est jamais très brillant, mais il est toujours là. Cela se
vérifie aussi contre la montre. Il n’en
est pas un vrai spécialiste, mais reste
toujours dans les billes pour le général. Ce fut le cas l’an dernier sur le
Tour : 11e à Rennes à 6’’ seulement
de Klöden (8e) ; 8e à Montceau-lesMines, cette fois-là trois minutes
derrière l’Allemand. Evans avait aussi remporté le chrono lors de son succès sur le Tour de Romandie l’an dernier. Bref, il est, avec Klöden, l’un des
meilleurs contre la montre parmi
ceux qui occupent aujourd’hui les
premières loges du général (4e en
2’41’’). « Je pense qu’il est convaincu de pouvoir gagner le Tour, et que
c’est la chance de sa vie », estime
son directeur sportif chez PredictorLotto, Hendrik Redant.
SASTRE LIMITÉ
C’est dans le dernier contre-lamontre que le grimpeur espagnol de
CSC avait perdu le podium sur le Tour
2006. Deuxième du général derrière
Pereiro (à 12’’), il avait été doublé
non seulement par Landis mais aussi
par Klöden. Vingtième de ce chrono
de Montceau-les-Mines (à 4’42’’ de
Honchar), il avait dû se contenter de
la 4e place à Paris. Sastre (6e à 3’39’’)
reste donc très limité dans l’exercice.
« Il a quand même une certaine
Clement hors délais
Le Néerlandais Clement est arrivé hors délais à Castres : à la suite d’une chute
en début d’étape, il souffrait beaucoup de l’épaule, du coude et du dos et a fini
à 23’41’’ de Boonen. L’échappée inaboutie de Fédrigo, rattrapé sous la
flamme rouge, constitue l’autre déception de la journée.
AG2R PRÉVOYANCE
Moreau a avoué que sa jambe
« tirait un peu » après sa chute de
jeudi. La veille au soir, tout le staff
médical, kiné, ostéopathe, s’était
penché sur le champion de France.
« Je pense qu’il a bien récupéré »,
estime Vincent Lavenu.
ASTANA
Vinokourov, Klöden et Kashechkin
ont prévu d’aller reconnaître ce
matin le parcours du contre-lamontre juste avant le départ du premier coureur.
BARLOWORLD
Belle troisième place pour Hunter,
qui perd malgré tout quelques points
VINOKOUROV
DANS L’INCONNU
Après tout, s’il sortait un bon contre
la montre aujourd’hui, Alexandre
Vinokourov (19e à 8’5’’) reviendrait
illico dans la course pour les places
d’honneur. Depuis l’an dernier, les
références plaident en sa faveur :
vainqueur du dernier chrono de la
Vuelta ; vainqueur sur le Dauphiné. Il
y a certes la chute d’Autun, mais l’on
a vu dans le final de Montpellier,
avant-hier, que les genoux tournaient beaucoup mieux. Cela suffira
t-il à réaliser une grande performance ? « Ça va mieux, confirme le
Kazakh. Mais je ne fais pas de pronostic. Pour moi, c’est l’inconnu.
Je ne sais pas du tout où je peux en
être pour un tel effort. »
MAYO VISE
LES PYRÉNÉES
Iban Mayo (3e à 2’39’’) est connu
comme grimpeur. Le contre-lamontre n’a jamais été son fort. Une
minute toute ronde perdue en moins
de 8 kilomètres dans le prologue de
Londres (109e). Son style s’accommode très mal de l’effort solitaire.
« Il n’est pas super, admet Joxan Fernandez, son directeur sportif chez
Saunier Duval. Il est là pour gagner
une étape, au plateau de Beille ou
sur l’Aubisque. C’est l’objectif initial.
On regarde de jour en jour si on peut
faire mieux encore. Je pense qu’il
doit perdre environ une seconde et
demie au kilomètre sur Klöden ou
Evans. S’il en perd deux, c’est beaucoup. » Autrement dit, la fourchette
se situe sur 54 kilomètres entre
1’20’’ et 2’ de perte aujourd’hui. Cela
paraît un minimum.
MOREAU
MOINS SPÉCIALISTE
Christophe Moreau (14e à 6’38’’), le
reconnaît volontiers. Il n’est plus
vraiment un spécialiste. « Maintenant, quand je fais vingtième, c’est
que j’ai fait un bon chrono »,
remarque-t-il. Cela s’est confirmé
sur le Dauphiné (25e à 2’53’’ de Vinokourov). L’an dernier, sur le Tour, ce
fut également assez moyen : 15e à
Rennes (à 2’3’’) ; 30e à Montceau (à
5’33’’). Cela confirme que Moreau
est devenu plus grimpeur que rouleur. « Il a maigri, est capable maintenant de produire des accélérations
en montagne qu’il ne pouvait pas
faire auparavant. Mais le vélo, c’est
une sorte de compromis, et il a aussi
perdu en puissance, note Vincent
Lavenu. S’il est à moins de deux
minutes de Klöden, ce sera bien. »
Moreau va donc s’attacher à ne pas
ruiner toutes ses chances avant les
Pyrénées. « Je vais essayer de limiter. Ce que je sais du parcours par
Stéphane Poulhiès (son jeune équipier qui habite Albi), c’est que ce sont
des routes qui ne rendent pas et que
ça va faire des écarts. Même avant la
chute, je m’attendais à perdre du
temps. Mais il faut rester concentré. »
SANS OUBLIER...
Parmi les autres prétendants, ne pas
négliger l’Américain Levi Leipheimer, encore placé au général (8e à
3’53’’) et le Russe Vladimir Karpets,
un peu décevant dans les Alpes
(21e à 8’’1’’).
PHILIPPE BOUVET
VTT – CHAMPIONNATS DE FRANCE
BOUYGUES TELECOM
Mercado a été pris dans une chute au
km 130, mais l’Espagnol souffre seulement de quelques contusions. Jalabert, régional de l’étape (il réside à
Mazamet), a voulu se montrer. Il
décroche une belle 8e place au sprint.
Vogondy, 3e du Championnat de
France du contre-la-montre, et Mercado ont prévu de disputer le chrono
à fond.
expérience et devrait perdre moins
sur ce parcours assez accidenté qu’à
Angoulême, espère son directeur
sportif, Alain Gallopin. La surprise,
ce pourrait être Contador. S’il fait un
bon chrono, alors celui-là sera très
dur à battre sur le Tour... »
au classement du maillot vert sur
Boonen.
CAISSE D’ÉPARGNE
Valverde et ses coéquipiers ont
encore passé une journée tranquille.
Le leader de l’équipe espagnole reste
extrêmement concentré pour le
chrono et ira reconnaître le parcours
ce matin avec ses compagnons.
COFIDIS
Petite journée pour l’équipe d’Éric
Boyer. On a beaucoup vu Chavanel
en début d’étape, mais il n’a pas pu
se défaire du peloton. Et au sprint,
Moreni a fini 13e.
CRÉDIT AGRICOLE
Maux de ventre pour Charteau, victime de vomissements pendant la
course et qui a terminé à Castres
avec 6’38’’ de retard sur Boonen.
CSC
Jour de grand calme pour Sastre et
ses coéquipiers. Dans les derniers
kilomètres de l’étape, Cancellara
s’est laissé volontairement décrocher dans la perspective du chrono.
« Il nous avait dit qu’il ne ferait pas
ce chrono à fond, j’ai l’impression
qu’il a changé d’avis », fait remarquer Alain Gallopin, qui estime par
ailleurs que le contre-la-montre
aujourd’hui sera « déterminant »
pour ses deux leaders F. Schleck (12e
du général à 5’56’’) et Sastre (6e à
3’39’’).
DISCOVERY CHANNEL
Légèrement handicapé la veille par
une douleur au genou, Paulinho ne
ressentait presque plus rien. Noval
va de mieux en mieux. Et Leipheimer
espère ne pas perdre trop de temps
dans le chrono.
EUSKALTEL
Pour sa première participation au
Tour, Txurruka, qui est le coureur le
plus léger du peloton (56 kg), s’est
glissé dans la grande échappée de
l’étape et avouait avoir vécu la plus
belle journée de sa carrière.
FRANÇAISE DES JEUX
Lövkvist a été victime d’une fringale
dans la descente de la Jeante. Les
coureurs ont beaucoup roulé avec les
Lampre pour revenir sur Fédrigo et
Txurruka, et essayer de placer Chavanel (finalement 7e) au sprint.
GEROLSTEINER
Wegmann a été victime d’une chute
sans gravité (éraflures aux bras).
Aujourd’hui, Schumacher espère
fêter en beauté ses vingt-six ans.
LAMPRE
Bennati (4e de l’étape) a fait rouler
ses équipiers, dont Ballan, dans les
derniers kilomètres, mais il a échoué
une nouvelle fois au sprint. « Bennati n’est jamais aussi dangereux que
lorsque les fins d’étape sont vallonnées. Là, il s’est retrouvé légèrement
enfermé aux 300 mètres », a commenté Fabrizio Bontempi, le directeur sportif.
LIQUIGAS
Les Liquigas ont roulé une bonne
partie de la journée pour revenir sur
l’échappée. « Mais à part Quick
Step, nous n’avons pas eu beaucoup
de soutien, je ne comprends pas
pourquoi, affirmait Pozzato, 17e du
sprint. Boonen avait une équipe plus
forte et plus adaptée à ce type de
parcours. » L’équipe n’ayant pas de
rouleurs, les coureurs abordent le
chrono sans pression.
MILRAM
Ongarato est tombé en début
d’étape (km 6). Assez durement touché (traumatisme de l’épaule droite,
plaies à la face et au coude droit,
fracture d’une côte et entorse acromio-claviculaire), l’Italien a été hospitalisé à Montpellier. Sorti dans la
soirée, il rentrera ce matin en Italie.
Au sprint, Zabel a une nouvelle fois
été dominé par Boonen.
PREDICTOR LOTTO
Aerts a chuté avant le départ réel et
s’est fait mal à une côte, ce qui l’a
SAMEDI 21 JUILLET 2007
gêné dans sa respiration. Rodriguez,
insuffisamment remis de sa chute de
la veille, n’a pas pu participer au
sprint et a fini loin, à 6’34’’ de Boonen. Evans s’est dit en pleine possession de ses moyens avant le chrono.
Absalon y tient
QUICK STEP - INNERGETIC
ON POURRAIT le croire rassasié, il
n’en est rien. Julien Absalon a toujours le moteur de la victoire en lui, et
les Championnats de France restent,
saison après saison, un de ses objectifs. Jamais il ne dérogera à cette ligne
de conduite, ce rendez-vous étant
pour lui un tremplin vers la deuxième
phase de son année avec, comme toujours, pour point d’orgue, le Mondial
et les Jeux, quand la saison est dans
une configuration olympique.
Le Vosgien ne voudra donc rien lâcher
sur cette course où la concurrence est
domestique, mais néanmoins réelle.
La Coupe du monde déjà en poche
bien avant son final, une médaille
d’argent la semaine passée aux
Championnats d’Europe derrière
l’Espagnol Hermida, le pilote Orbea
est dans son tableau de marche. « Ça
va, assure-t-il. Je sors d’une grande
série commencée à Houffalize. J’ai
enchaîné depuis l’épreuve belge cinq
manches de Coupe du monde et je
sens que j’ai besoin de souffler un
peu, de récupérer. »
Mais ce sera après l’épreuve de Montgenèvre, qui l’attend cet après-midi,
où il espère conquérir un cinquième
maillot de champion de France de
cross-country consécutif. « Les
Tradition respectée : le champagne a
coulé pour la quatrième fois hier soir
à la table de l’équipe belge grâce au
deuxième succès de Boonen, qui suit
ceux de Steegmans et Vasseur.
RABOBANK
Flecha a été soigné pour une piqûre
d’insecte sur la route de Castres.
L’effervescence attendait le car de
l’équipe hollandaise sur le parking
de départ en raison de l’affaire Rasmussen.
SAUNIER DUVAL
Blessé à la main droite après une
chute la veille, lors de l’étape de
Montpellier, Ventoso a passé une
sale journée et a dû recourir au
médecin de la course à plusieurs
reprises. Hier soir, l’Espagnol disait
qu’il ne pensait pas être en mesure
de prendre le départ ce matin en raison d’une douleur très aiguë.
T-MOBILE
Eisel, le sprinteur autrichien, souffre
d’une légère inflammation à un tibia,
ce qui ne l’a pas empêché de faire 6e
du sprint massif.
Tenant depuis quatre saisons, le Vosgien est prêt à rempiler.
Europe, souffle-t-il, ce n’était pas
réellement un objectif. J’y suis allé
sans préparation. Je suis totalement
satisfait de mon rang, de ma médaille
d’argent d’autant que Hermida marchait très fort. Je n’ai pas de regrets. »
Un état d’esprit qui ne serait pas forcément le même si, cet après-midi, il
échouait au même rang sur le
podium. « J’étais en grande forme il y
a deux semaines, dit-il. Je ne vois pas
pourquoi cela changerait ce weekend. Je tiens à ce maillot de champion
de France. Je suis motivé pour cette
course. »
Mais pour la conquérir, le triple champion du monde devra dompter plusieurs facteurs. Le parcours d’abord,
« avec une grande bosse roulante où
il faudra tirer du braquet et se montre
puissant ». Les effets de l’altitude
ensuite. « J’ai gagné déjà un Championnat de France sur ce site, rappelle-t-il. C’était en 2004. On monte
entre 200 et 2 400 mètres, et c’est
cela qui va rendre très aléatoire la
course. La moindre défaillance pourrait se payer cash. Un coup de surrégime et c’est fini. Mais comme on
revient tous du Canada et des Championnats d’Europe, les favoris vont se
retrouver à égalité au niveau préparation. »
Comme toujours, le favori s’appelle
Jean-Christophe Peraud, coéquipier
d’Absalon, « car sur un tel parcours il
est difficile d’imaginer une course
d’équipe et, en plus, il rêve depuis des
années de ce titre. Il court après
depuis un certain temps, et s’il peut
gagner, il essaiera de le faire, ce qui
est normal ». Et Absalon se méfiera
aussi de Cédric Ravanel, « auteur
d’un bon début de saison cette année
et qui adore courir en altitude. Ce sera
un concurrent très sérieux ».
HERVÉ BOMBRUN
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Cross-country : juniors garçons (10 h 40) ; Femmes et Espoirs
(13 heures) ; Élite (15 h 30).
Principaux engagés : ÉLITE : Absalon, Peraud (Orbéa) ; Ravanel (Lapierre), Dubau
(New Cycling). FEMMES : Leboucher (Sarthe Gasseau) ; Ravanel (Lapierre), Hansen
(BH), Krasniak (Lapierre).
DEMAIN. – Descente (13 à 16 heures).
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Deuxième du prologue de Londres, Andreas Klöden est le favori du premier grand chrono de ce Tour cet après-midi autour d’Albi. L’occasion pour l’Allemand de s’imposer comme un prétendant à la victoire finale.
(Photo Bernard Papon)
EN DIRECT DU PELOTON
AGRITUBEL
1. Boonen (Qsi)
36 points
2. Hunter (Bar)
24
3. Zabel (Mrm)
22
4. Hushovd (CA)
17
5. Pozzato (Liq)
15
Ce classement effectué par la rédaction de
ne prend en compte que les
sprints massifs. Seuls les cinq premiers
marquent des points (10, 5, 3, 2, 1).
Bleu
Rouge
C’est un jour peut-être décisif pour
Andreas Klöden. De tous les candidats en lice au général (7e à 3’50’’), il
semble le plus performant contre la
montre. II avait devancé tous ses
adversaires actuels à l’occasion des
deux grands « chronos » (8 e à
Rennes, 2e à Montceau). Il a réussi un
excellent prologue à Londres (2e à
13’’ de Cancellara) où il avait d’ailleurs pris un net ascendant sur son
partenaire Vinokourov (17’’). Pour
autant, l’Allemand reste prudent,
d’autant plus qu’il y a eu la chute
d’Autun (coccyx): « Je ne me fixe pas
d’objectif, dit-il à propos du test
d’aujourd’hui. Je ne sais même pas si
je suis à cent pour cent. Je ne peux
pas dire que je vais battre untel ou
untel. J’attends le résultat pour
savoir ce que je peux faire pour la
suite du Tour... »
Les coureurs ayant cumulé
le plus de points à l’issue
de la 12e étape.
Jaune
Bleu
Jaune
KLÖDEN,
L’OCCASION
Les sprinteurs
p
Noir
Noir
Tout le monde se souvient du chrono
catastrophe de Michael Rasmussen,
en 2005 à Saint-Étienne. Deux
chutes et deux arrêts qui l’avaient
éjecté du podium pour terminer 7e à
Paris. Le Danois, meilleur grimpeur
des deux dernières éditions, est
l’anti-rouleur par excellence. L’an
dernier, il avait perdu un temps
considérable sur l’ensemble des
chronos (114e à Rennes à 6’29’’,
85e à Montceau-les-Mines à 8’51’’).
Cela représentait plus de douze
minutes sur un adversaire comme
Klöden. Le prologue de Londres a
confirmé cette tendance (166e à
1’16’’ en 7,9 km). Mais il est vrai qu’il
évoluait jusqu’alors en marge du
général. « Cela va être très juste
pour garder le Maillot, considère le
directeur sportif de Rabobank, Erik
Breukink. Je ne peux pas dire combien de minutes il va perdre. Mais
peut-être qu’avec le Maillot Jaune, il
va nous surprendre. »
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME AU CŒUR DU TOUR
Le contrôle positif de Patrik Sinkewitz
a ravivé les menaces d’annulation des
Championnats du monde de Stuttgart
(25-30 septembre). Même s’il s’est
voulu rassurant (« Je ne crois pas que
ce soit à l’ordre du jour »), le
secrétaire général du comité
d’organisation, Rolf Schneider, ne se
fait guère d’illusions : « Nous ne
sommes pas assez naïfs pour croire
que, d’ici là, il n’y aura pas quelques
cas de dopage. » Mais tout va être fait
pour que les compétitions se déroulent
le plus proprement possible. À
l’instigation du ministre de l’Intérieur,
Wolfgang Schäuble, en charge du
sport de haut niveau, un comité de
pilotage comprenant l’Agence
mondiale antidopage, l’Agence
allemande antidopage, l’Union cycliste
internationale et la Fédération
allemande de cyclisme se réunira dans
les jours à venir. « L’objectif est de
faire en sorte que ce Championnat soit
propre : nous sommes conscients que
nous ne pouvons pas changer aussi
rapidement un milieu et un sport, mais
ces Mondiaux doivent marquer un
nouveau départ, une nouvelle prise de
conscience », espère Christian Sachs,
chargé des questions sportives au
ministère de l’Intérieur.
L’HISTOIRE DU JOUR
Quand
Virenque
a le blues
Grièvement
blessé il y a
près d’un an,
le Varois
se sert
du Tour
de France
pour se refaire
un moral.
Sinkewitz
poursuivi
par la justice
Le parquet de Bonn a indiqué, hier,
qu’il avait ouvert une enquête pour
« escroquerie au détriment d’un
partenaire » contre Patrik Sinkewitz,
contrôlé positif à la testostérone le
8 juin. Cette procédure fait suite au
dépôt d’une plainte, mi-juin. « Nous
avons suffisamment d’éléments, qui
ont rendu cette procédure
nécessaire », a indiqué un porte-parole
du parquet, précisant que ni le coureur
ni son équipe, T-Mobile, n’en avaient
été informés jusqu’à présent. Le
parquet de Bonn instruit déjà, depuis
juillet 2006, une plainte pour
« escroquerie » contre Jan Ullrich,
à la suite de son implication dans
l’opération Puerto.
L’Espagne s’unit
Depuis le départ du Tour, les
organisateurs du fléchage pour les
accès aux départs et aux arrivées de
l’épreuve sont confrontés à de gros
problèmes pour la plupart
indépendants de leur volonté mais qui
génèrent souvent une belle pagaille.
Encore hier matin, au départ de
Montpellier, des plaisantins se sont
amusés à tourner ou à retirer les
pancartes indiquant l’accès à l’aire de
départ, ce qui a provoqué un drôle de
désordre aussi bien au niveau des
voitures suiveuses que des véhicules
d’équipes. Ainsi, hier, les formations
Milram et Predictor-Lotto, perdues
dans la ville, sont arrivées à peine un
quart d’heure avant le début de
l’étape.
Réalisé par
PHILIPPE LE GARS
et MANUEL MARTINEZ
CASTRES. – Richard Virenque a du mal à se remettre moralement de la grave chute de vélo dont il a été victime l’été dernier.
Il n’y a guère que dans la cabine d’Eurosport, où il officie comme consultant, qu’il retrouve un peu de sa joie de vivre d’antan.
(Photo Bernard Papon)
CASTRES –
de notre envoyé spécial
RICHARD VIRENQUE n’est pas du genre à
se plaindre. Son image de battant lui colle
encore à la peau et c’est ce qu’il a envie
d’offrir à ses supporters qui se pressent toujours aussi nombreux pour le voir, tous les
matins au village départ. Mais le Varois
semble ailleurs, bien loin de ses cartes postales à en-tête des supermarchés Champion,
qu’il signe presque machinalement, même
s’il ne manque jamais de lâcher un petit mot
gentil. Il a du mal à se livrer, car les deux
semaines passées sur le Tour depuis Londres
lui pèsent terriblement. Les séquelles de sa
chute de vélo en août dernier qui a failli lui
coûter la vie, les migraines et les angoisses
qui ont suivi le choc sont encore là. « Même si
esthétiquement ça ne se voit plus sur mon
visage, je suis marqué, avoue-t-il. Je vois
encore les photos de moi défiguré sur mon lit
d’hôpital, et ça reste un souvenir terrible que
je n’arrive pas à évacuer. » La voix grave,
Virenque semble heureux de se livrer enfin.
De lâcher ce qu’il a sur le cœur. « Mentale-
« Sur le Tour,
ça me rassure presque
de voir que personne
ne m’oublie »
ment je vis un
gros passage à
vide, je ne peux
pas le cacher.
J’ai du mal à
dormir et mes
maux de tête
m’ont empêché
de commenter normalement sur Eurosport il
y a trois jours. »
Consultant sur la chaîne sportive, le Varois
s’occupe aussi de relations publiques pour
Predictor, l’équipe belge où il n’a pourtant
jamais couru. Mais à la fin de sa carrière, il y a
suivi son copain Daniel Borowzczak, représentant du sponsor flamand, surtout pour
rester dans ce milieu qui a fait sa vie. « Ce
n’était pas possible de faire l’impasse sur le
Tour cette année, affirme-t-il alors qu’il
aurait été certainement plus raisonnable
pour sa santé de rester à la maison. Le Tour,
ce n’est pas seulement une bouée de sauvetage pour moi, il me sert aussi à m’occuper
l’esprit. »
C’est avec le casque sur les oreilles et le micro
d’Eurosport à la main que Virenque semble
retrouver le sourire. « C’est seulement là que
j’arrive à me
déco nnec ter,
admet-il. Grâce
à ça, je me
remets dans la
course. C’est le
seul moment où
je s uis dans
mon truc. » Il ne veut pas parler de nostalgie
mais pourtant, tous les symptômes sont là.
Avec cet accident, sa retraite est peut-être
plus dure à vivre qu’il ne l’avait pensé. Lui, le
sportif de haut niveau hyperactif, a dû se
résoudre à mener une vie plus calme, plus
posée, loin de la foule qui avait été souvent
son moteur. « Sur le Tour, je suis heureux de
retrouver mon public, ça me rassure presque
de voir que personne ne m’oublie. C’est
comme une continuité avec ma carrière. Je ne
pensais pas que j’aurais autant de mal à vivre
sans cette ferveur autour de moi. » Et puis,
derrière ces angoisses, ce mal de vivre, il y
aussi ce conflit avec la société Time, la
marque du vélo avec lequel il a eu son accident en août dernier lors d’une cyclo-sportive
dans les Alpes.
Car les deux versions de la chute s’opposent.
LA CHRONIQUE
L’ALLURE traditionnellement processionnaire de la caravane, augmentée de ses crises
de foi devenues endémiques, s’était accordée à la grise réprobation du ciel tandis que
notre route s’apprêtait, hier à Castres, à croiser la Via tolosane et son sentier salvateur
vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Chemin pédalant, nous ressentîmes l’impérieuse nécessité de faire une brève halte à
Noailhac, afin d’honorer la mémoire de
l’abbé Pistre, saint homme qui sut si bien
concilier l’amour divin et celui du sport en
recevant l’ordination avec, sous sa soutane,
le maillot du SC Albi.
Ce rugbyman sacré, faut-il le rappeler à ceux
qui prennent les enfants du bon Dieu pour des
victimes de la grippe aviaire, s’était fait sermonner un jour par un quidam au prétexte
que, boîte à gifles ou pas, il fallait tendre
l’autre joue. Notre bien-aimé curé, qui avait
du répondant, renvoya l’importun à une plus
saine exégèse, selon laquelle il y a plus de joie
à donner qu’à recevoir.
Peu avant Noailhac, cependant, une silhouette vêtue de bure nous attira sous le
porche de l’église de Boissezon, bâtie sur les
ruines du château. Le peloton n’en finissant
pas de faire rentrer ses échappés au bercail,
nous prîmes le temps d’écouter son étrange
récit.
Le moine, car c’en était un, avait réchappé –
miraculeusement – au massacre des siens
dans l’abbaye de Valmagne, proche de Villeveyrac, et l’on comprit vite que, derrière la
guerre sainte que livrait notre compagnie à
ceux qui pactisent avec le diable, se cachait
en réalité une résurgence des tristement
célèbres guerres de religion qui ravagèrent
PHILIPPE LE GARS
Adidas et Audi sur le départ ?
L’équipementier Adidas et le constructeur automobile Audi pourraient
mettre fin à leur partenariat dans le cyclisme. Les deux entreprises
allemandes réfléchiraient à cette éventualité à la suite des récentes affaires
de dopage. Partenaire de la formation T-Mobile, dont de nombreux anciens
coureurs ont avoué avoir triché (l’équipe s’appelait alors Deutsche Telekom)
et qui comprend dans ses rangs Patrik Sinkewitz, contrôlé positif le 8 juin
dernier, Adidas a déclaré par l’intermédiaire de son directeur de la
communication « réfléchir très sérieusement » à stopper sa collaboration
avec l’équipe d’outre-Rhin. Pour sa part, Audi, qui prête une douzaine de
voitures sur le Tour, songerait également à mettre un terme à son
partenariat. Celui-ci sera prochainement « étudié de façon très critique en
regard des derniers événements », explique une représentante de la
marque.
Beloki n’abandonne pas
Joseba Beloki, actuellement sans employeur à la suite de son implication
dans l’opération Puerto, ne désespère pas de revenir dans le peloton la
saison prochaine. Approché un moment par l’équipe Astana, mais également
en contact avec Lampre, le Basque n’a finalement pu aboutir dans ses
démarches. Pour l’heure, il se contente de s’entraîner de manière intensive.
Si rien ne se décante avant la fin de l’année, il pourrait sans doute annoncer
la fin de sa carrière, à trente-trois ans.
UN TOUR, UN MAILLOT
Oyez, maroufles !
de Castres –
Pour Virenque, c’est la fourche du vélo qui se
serait brisée alors que, pour Time, le coureur
aurait mal serré sa roue avant. L’affaire, qui
aurait pu se régler à l’amiable, va désormais
être portée devant les tribunaux. « Je dépose
une assignation la semaine prochaine au tribunal de grande instance de Toulon, nous a
confirmé hier son avocat, Michel Mas. Nous
avons tenté de nous rapprocher de Time pour
trouver une solution à l’amiable. Mais ils
refusent d’admettre l’évidence alors que le
rapport de gendarmerie est explicite. Richard
Virenque n’est tout de même pas un amateur, comment voulez-vous qu’il puisse
oublier de serrer sa roue ? C’est le juge qui
tranchera. »
Du côté de Time, on apprenait hier soir avec
tristesse qu’une assignation serait déposée.
« Cette histoire avec Richard nous désole
sincèrement, affirme le PDG Rolland Cattin.
Mais les témoignages que nous avons en
notre possession prouvent que c’est sa roue
qui est partie et non pas la fourche qui s’est
cassée. »
Pour Virenque, c’est là un nouveau combat
qui s’engage.
PATRICK LEFÉVÈRE avait rendez-vous avant-hier soir avec ses deux sponsors, Frans De Cock (Quick Step) et Luc Maes (Innergetic), chez sa cousine
Suzy, qui tient avec son mari, Wout, un restaurant étoilé au guide Michelin (le
Bistrot Bru) à Eygalières, près de Saint-Rémy-de-Provence. Les trois hommes
devaient discuter affaires mais aussi fêter les succès de leur équipe sur ce Tour.
Le même soir, une table avait été réservée au nom de Brad Pitt et de son
épouse, Angelina Jolie, en vacances dans la région. Mais l’information s’est
vite ébruitée, rameutant quelques photographes et cameramen devant le restaurant. Alerté par cette nouvelle, le célèbre couple d’acteurs américains a pris
peur et a préféré annuler sa table, seulement un quart d’heure avant d’arriver.
Par pure discrétion ou par peur de partager la vedette avec Patrick Lefévère ?
cette province du Languedoc. À notre surprise, le moine commença par évoquer le
souvenir du sire de Boissezon, pourvu en la
personne d’Alazaïs d’une si belle épouse que
le roi d’Aragon n’eut de cesse d’en faire la
conquête. Il devança aussitôt notre protestation comme on le fait pour un mécréant hermétique à la parabole : Oyez, maroufles !
Adoncques, en d’autres temps moins
anciens, un mercanti enrichi des provinces
bataves et frisonnes fit le projet de reconstituer le grand empire carolingien qui s’étendait jusqu’aux marches d’Espagne, et même
au-delà des mers. Pour y parvenir, le négociant s’associa à un Celte amateur de cervoise et rêva bientôt de conquérir les terres
d’un vieux roi centenaire dont la fille, que l’on
disait riche et que l’on savait belle, était adulée par ses sujets sous le nom de Petite Reine.
Repoussé dans ses avances, le prétendant
n’eut alors de cesse que d’accabler la rebelle
de maldisance. Et révéla, ainsi qu’il en avait
acquis la seignorance, les turpitudes de certains chevaliers félons engagés dans le Grand
Tournoi françois qu’organisait chaque été le
royaume convoité.
Pour rusée qu’elle soit, cette cautelle n’abusait que le bon peuple, tout ébaubi par la
bombasine de coton engadrouillée de jaune
qui était promise au vainqueur.
Mais dans le tumulte des destriers arrivant
sur la route, la fin du récit s’envola sur les
hauteurs du Minervois : « … et avait avec lui
un ingromanceur, qu’on nomme magicien à
Tolède, et qui disoit que l’air estoit tout envenimé… »
Dans la nuit fraîche de Castres, le pressentiment nous vint que l’histoire n’était pas terminée.
ARIOSTEA (1991)
LE COMBATIF DU JOUR
À la chasse aux classiques
Sous le soleil de Castres, en ce
mois de juillet 1991, c’est
Bruno Cenghialta (notre
photo), équipier zélé
d’Argentin et Sörensen, qui fait
scintiller le rouge et le jaune
du maillot Ariostea.
(Photo Michel Deschamps)
SAMEDI 20 JUILLET 1991, Castres, jour de gloire
pour un gregario. Habitué à pédaler dans l’ombre de
ses leaders Rolf Sörensen et Moreno Argentin, Bruno Cenghialta s’affranchit et s’impose en solitaire.
Membre d’un groupe d’une vingtaine de coureurs, il
s’échappe à environ vingt kilomètres de l’arrivée,
résiste au retour du peloton et met à l’honneur le
maillot jaune et rouge d’Ariostea.
Dirigée par Giancarlo Ferretti, l’équipe italienne a
évolué dans les pelotons de la fin des années 1980
au début des années 1990 grâce au sponsoring
d’une entreprise spécialisée dans la céramique.
Avec le routier-sprinteur Argentin, elle a compté
dans ses rangs l’un des plus beaux palmarès dans
les courses d’un jour. Sous ce maillot, l’Italien a
décroché un Tour des Flandres (1990), un LiègeBastogne-Liège (1991) et deux Flèches Wallonnes
(1990-1991). Grâce au Danois Sörensen, l’équipe a
aussi récolté de nombreuses places d’honneur dans
ces mêmes courses.
C’est également sous ses couleurs que Bjarne Riis,
après ses années d’apprentissage en France, a
décroché ses premiers accessits dans le Tour de
France. En 1993, il avait remporté une étape et terminé cinquième à Paris. On sait désormais dans
quelles conditions… – A. Ri.
BERNARD CHEVALIER
PAGE 8 P
Vendredi 20 juillet 2007
12ème étape : Montpellier > Castres
Amets TXURRUKA
(EUSKALTEL - EUSKADI)
BRANDT,
PARTENAIRE DU PRIX
DE LA COMBATIVITÉ
Les maillots d’Euskaltel attendent
traditionnellement
les étapes pyrénéennes pour
assurer le spectacle. Amets
Txurruka, pour sa première
participation au Tour de France, a pris un peu d’avance en
tentant sa chance sur l’étape
menant à Castres. Sorti du
peloton en compagnie de
Pierrick Fédrigo au km 52,
le jeune basque s’est rapidement rendu compte qu’à
deux, il y avait quelque chose du combat de David contre
Goliath. Cette situation inconfortable ne l’a pas empêché de
mettre toutes ses forces dans la bataille. Menacés par un
retour inéluctable du peloton, les deux échappés ont continué
de résister jusqu’au dernier kilomètre. Juste pour l’honneur.
LE JURY
Bernard Hinault
Laurent Jalabert (France Télévisions)
Christian Prudhomme (A.S.O.)
Jean-François Pescheux (A.S.O.)
Jean Montois (A.F.P)
Thierry Adam (France Télévisions)
Philippe Bouvet (L’Equipe)
Christian Ollivier (RTL)
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Ne pas suivre
la flèche
n’est pas pour ça que j’ai dit quelque
chose. Je ne suis pas payé par Bouygues mais par la Française. Que ça
n’arrange pas Bernaudeau qu’on ait
roulé, je le comprends mais c’est
comme ça. Je fais ma course et lui la
sienne. Je crois que les mecs rêvent.
J’essaie de gagner une étape et j’ai la
possibilité de le faire avec Chavanel.
Pas de raison de se priver. D’ailleurs,
c’est contre Liquigas qu’il devrait
gueuler et pas contre nous. »
Bleu
L’initiative existe déjà depuis 2003,
mais le succès n’a cessé de grandir.
Sous le partenariat d’une société de
bonbons, un permis vélo est remis
chaque jour à plusieurs centaines de
gamins (300 à 500) de quatre à onze
ans par des moniteurs diplômés, non
loin des zones de départ et d’arrivée
de chaque étape. Derrière le côté
ludique de ce permis très prisé,
l’accent est surtout mis sur la maîtrise
du vélo.
(Photo Bernard Papon)
Jaune
Rouge
Jaune
Un permis vélo
pour les enfants
HIER SOIR, Marc Madiot
avouait ne pas bien comprendre
pourquoi Jean-René Bernaudeau, sur l’antenne de France
Télévisions, avait reproché à
son équipe d’avoir roulé dans le
final de l’étape et ainsi annulé
les chances de succès de Pierrick
Fédrigo, échappé en compagnie
d’un coureur d’Euskaltel.
« Il faut juste savoir que
l’équipe Liquigas a lancé
l’offensive peu avant la montée
du dernier col. Finalement, il
s’est avéré que ce col était
moins dur que prévu. Mes coureurs sont passés sans problème et Sébastien Chavanel
aussi. L’écart se réduisait et il
n’était pas question de me priver d’une chance de victoire.
Chavanel a fait des places et il a
gagné le sprint du peloton il y a deux
jours. Ce n’est pas demain
(aujourd’hui) ni le lendemain que je
vais avoir des chances de triompher.
Aujourd’hui (hier), c’était de l’ordre du
possible. »
« On n’a pas roulé parce que c’était un
Bouygues devant. Avec “Machin” ou
“Tartignolle”, la chose aurait été identique. À Marseille, c’est bien les Bouygues qui ont roulé derrière l’échappée
où se trouvait Philippe Gilbert et ça
Noir
Bleu
Noir
Johan Museeuw et Tom Boonen sont
passés entre les mains de Dirk
Nachtergaele. Ce masseur de la Quick
Step est l’un des plus réputés du
peloton, mais derrière ses talents de
masseur se cache aussi une belle
plume. Auteur d’un ouvrage, le Lion
Museeuw, aujourd’hui épuisé, puis
d’un recueil d’anecdotes sur le
cyclisme, il écrit durant ce Tour de
France une chronique quotidienne pour
le journal flamand Het Nieuwsblad.
Marc MADIOT
Quick Step fait fuir
Brad Pitt
et Angelina Jolie
Anton jusqu’en
2010
Le masseur
écrivain
« Je ne suis pas payé
par Bouygues »
LE CLIN D’ŒIL
Le ministère de la Justice et le Conseil
supérieur des sports espagnols ont
décidé d’unir leurs forces afin de lutter
de manière plus efficace contre le
dopage dans le sport. « Un accord de
collaboration étroite sera signé mardi
prochain, a affirmé hier Jaime
Lissavetsky, le secrétaire d’État aux
Sports. Il faut désormais lutter sans
relâche contre ce fléau, combattre les
trafiquants, pour pouvoir remettre les
compteurs à zéro. »
Igor Anton, le
grand espoir
du cyclisme
basque,
vingt-quatre
ans, qui a
abandonné
jeudi en cours
d’étape,
a prolongé son
contrat avec
Euskaltel
jusqu’en 2010.
Son coéquipier
Koldo
Fernandez l’a
(Photo Bernard Papon) imité (jusqu’en
2009). Les
dirigeants basques devraient proposer
un premier contrat professionnel à un
amateur qui évolue cette saison chez
Orbea, Javier Arramendia. Juan Manuel
Garate, l’Espagnol de la Quick Step,
figure également sur les tablettes
d’Euskaltel.
LE
COUP DE
GUEULE
© A.S.O - Crédit photographe Bruno Bade
Les Mondiaux
sous surveillance
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GOLF BRITISH OPEN (Grand Chelem, hommes)
GYMNASTIQUE
L’Espagne honore « Seve »
Le Pennec en
bonne compagnie
Portés par le souvenir de Ballesteros, Garcia et Jimenez ont résisté. Pas Mickelson.
CARNOUSTIE –
de notre envoyé spécial
ON SE SOUVIENDRA du vendredi
20 juillet à Carnoustie. C’est le jour où
l’été est passé sur la côte est de
l’Écosse, entre les rafales de pluie glacées du premier tour et les averses qui
s’annoncent sur un week-end plombé
de gros nuages gris. C’est aussi le jour
où K.J. Choi a souri. C’était sur le green
du 15, un trou où l’on n’a guère l’occasion de s’amuser (le deuxième plus difficile derrière l’infernal 18), et le SudCoréen au swing mécanique venait de
réussir un birdie qui le hissait à la deuxième place du leaderboard entre Ser-
gio Garcia et Miguel Angel Jimenez,
auxquels l’annonce de la retraite sans
gloire de Seve Ballesteros semblait
donner des ailes.
« Le golf en Espagne a grandi avec
Seve et j’ai grandi avec lui, expliqua
d’ailleurs l’excentrique et chaleureux
Miguel Angel. Nous savons exactement ce que nous lui devons et ce
serait formidable de pouvoir gagner ici
parce que nous sommes très fiers de ce
qu’il a fait pour nous. »
Les grands golfeurs ont le sens de l’Histoire et K.J. Choi, qui a remporté cette
année le tournoi organisé par Jack Nicklaus et celui parrainé près de
Washington par Tiger Woods, est de
ceux-là. C’est ici que Choi Kyoung-Ju
est devenu K.J. parce que l’impavide
speaker de l’Open, qui se prive de boire
et de manger dix heures durant pour ne
pas risquer d’avoir à quitter son poste
précipitamment, n’arrivait décidément pas à prononcer son nom.
C’est ici qu’il rêve secrètement de
devenir le premier Asiatique vainqueur
d’un Majeur. Pour cela, il s’est adjugé
les services d’Andy Prodger, le caddie
des jours de gloire de Nick Faldo, qui
sait tout du jeu de links, et il a beaucoup observé depuis ce jour de 1999
où il partagea la partie de Paul Lawrie.
« Je me souviens très bien, rappelle
K.J. Choi, que je n’avais aucune idée de
la manière de jouer ces balles basses
dans le vent et que j’avais beaucoup
observé Paul. » Beaucoup observé et
beaucoup retenu.
Woods accroché
aux branches
Hier, par une journée presque estivale
et sous un vent curieusement identique à celui de la veille, le parcours
avait renforcé ses défenses les plus
subtiles, ajouté des rebonds aux
rebonds incertains des abords de
greens sans pour autant perdre de sa
redoutable longueur et dissimulé
CARNOUSTIE. –
Trois bogeys et
un double
bogey et 74 au
final : même
Tiger Woods a
galéré hier. Lors
de ces deux
derniers sacres
au British, le
« Tigre » n’avait
jamais fait pire
que 71…
(Photo Robert
Galbraith / Reuters)
quelques drapeaux à portée de ses
bunkers les plus profonds pour corser
encore un peu plus l’affaire.
Rien d’effrayant encore par rapport
aux bourrasques de pluie qui s’annoncent pour aujourd’hui, mais déjà bien
assez tordu pour venir à bout des
confiances chancelantes.
À voir Phil Mickelson, le pas plus lourd
que celui de l’ours Baloo, traîner des
pieds jusqu’au green du 18, on en vint
même à se demander s’il ne s’était pas
plus ou moins consciemment sabordé
après avoir putté pour eagle au 14
avant de sauver péniblement le par. Un
bogey allait suivre au 15 puis un
double au 18, prix d’une balle égarée
dans l’eau du Barry Burn. « C’est
curieux, je ne sais pas pourquoi j’ai
aussi mal putté, confessait-il hagard,
mais ça fini par faire beaucoup de cuts
ratés entre les US Open, Congressional
et ici. Il va vraiment falloir que je
retrouve mon jeu. »
Ce parcours, qui ne laisse aucune respiration au joueur, n’est sans doute
pas l’endroit idéal pour rebâtir une
confiance défaillante. Celle de Colin
Montgomerie, toujours fragile putter
en main, n’y résista pas, pas plus que
celle de Stenson ou de Lawrie.
Et il faudra à Tiger Woods un driving
autrement plus assuré pour espérer
tenir tête aux conditions atmosphériques annoncées. Hier, il entama son
parcours en expédiant son premier
drive hors limite au 1 et ne toucha pour
finir que cinq fairways sur quinze et
huit greens en régulation. Une misère
pour lui et l’illustration statistique d’un
après-midi passé à faucher l’herbe jaunâtre de roughs. Ramener une carte à
trois au-dessus du par dans de telles
conditions ne fut pas une si mauvaise
affaire. « J’ai vraiment tapé un tas de
très mauvais coups aujourd’hui, reconnut-il. Mais je me suis accroché aux
branches. Sur mon premier drive, j’ai
surtout manqué de détermination, je
voulais taper une de ces balles basses
que j’avais travaillées au practice pendant une heure et au lieu de ça j’ai
envoyé une misérable balle haute. Je
me demande encore pourquoi. Mais je
me suis battu et j’ai essayé d’éviter les
grosses catastrophes. Car d’ici à
dimanche, tout ce qui s’approchera du
par ressemblera à un bon score. » On
appréciera sous cette toise experte la
performance de Raphaël Jacquelin, qui
a ramené à deux sous le par le deuxième score de la journée derrière
Mike Weir.
PIERRE-MICHEL BONNOT
Deuxième tour (par 142) : 1. Garcia (ESP)
136 (65 + 71) ; 2. Choi (CDS) 138
(69 + 69) ; 3. Jimenez (ESP) 139
(69 + 70) et Weir (CAN) 139 (71 + 68) ;
5. Furyk (USA) 140 (70 + 70) et Weekley
(USA) (68 + 72) ; ...13. Els (AFS) 142
(72 + 70), Harrington (IRL) 142 (69 + 73)
et Bourdy 142 (70 + 72) ;… 20. V. Singh
(FIJ) 143 (72 + 71), Jacquelin 143
(74 + 69) et Woods (USA) 143 (69 + 74).
N’ont pas passé le cut : 71. Montgomerie
(ECO) 147 (73 + 74) ; 81. Mickelson (USA)
148 (71 + 77) et Havret 148 (72 + 76).
ILS ONT DIT
Deux sur trois pour les Français
Jacquelin et Bourdy passent mais le cut s’est envolé pour Havret, le récent vainqueur de l’Open d’Écosse.
US BANK CHAMPIONSHIP (Wisconsin, Milwaukee, Brown Deer Park Golf Club, circuit américain hommes, 4 000 000 $, 19-22 juillet). – Premier tour (par 70) : 1. Maggert (USA) et
De Jonge (AFS), 63 ; 3. Willis (USA), 64 ; etc.
HOMMES
Malgré les bêtises…
IL Y A DU SOULAGEMENT. La certitude que l’équipe de France n’est pas en
retard sur ce tableau de marche qui doit
la conduire à l’une des douze premières
places – synonymes de qualification
olympique – lors des Mondiaux à Stuttgart (1-9 septembre). « On commet des
bêtises mais notre travail va dans le bon
sens. Surtout, on a pu voir où on en était
par rapport à la préparation des
autres », précise Jean-Jacques Eeckhoutte, le responsable du secteur masculin bleu. Et la comparaison effectuée
hier à Minsk, à l’occasion d’un match
par équipes l’opposant entre autres à la
Biélorussie, l’Italie et l’Espagne, a rassuré le clan tricolore.
Certes, les Français ont été devancés
par les héritiers d’Ivan Ivankov, le
double champion du monde de trentedeux ans qui avait annoncé la veille son
retrait des agrès et s’est égayé du spectacle depuis les tribunes. Mais, sous
l’impulsion d’un solide Yann Cucherat
(en tête aux barres parallèles [16,05
pts] et fixe [15,70]), ils se sont assez largement joués des Italiens et des Espagnols, pourtant au complet. Sans pour
autant s’enflammer, Eeckhoutte apprécie « ces résultats encourageants qui
prouvent la base solide de notre
équipe ». Car les Bleus, eux, s’étaient
déplacés sans Dimitri Karbanenko, préservé du fait de ses trente-quatre ans, ni
Raphaël Wignanitz, le médaillé
d’argent européen au saut, qui semble
se remettre plus vite que prévu de sa
blessure au genou.
À Minsk, si l’on regrettera l’amorce
laborieuse du jeune Hamilton Sabot
(deux chutes au sol, une aux arçons) ou
les quelques errances sur les réceptions
(mains par terre pour Da Silva aux
anneaux et Willig à la fixe, chute pour
Caranobe à la fixe), de beaux indices
ont percé : le superbe retour de PierreYves Bény, l’excellence au saut de
Benoît Caranobe ou la puissance de
Gaël Da Silva au sol (15,60).
Mais aussi, grâce à leur inédite association, la nette progression aux anneaux
des Bleus : hier, avec leurs 60,20 points,
ils ont talonné les Biélorusses (60,30) et
même approché les Italiens (60,90),
pourtant référence en la matière. – C. L.
MATCH INTERNATIONAL (Minsk [BLR],
20-21 juillet). – Classement par équipes :
1. Biélorussie, 362,10 pts ; 2. France (Caranobe, Bény, Cucherat, Willig, Da Silva, Sabot),
357,65 ; 3. Italie, 348,45 ; 4. Espagne,
345,95 ; 5. Portugal, 337,35.
AUJOURD’HUI, finales par appareils à partir
de 11 heures (heure française).
QUAND
LA MONTAGNE
VOUS GAGNE
LA CARTE
DÉTACHABLE
DU JURA ET
NOS 3 CIRCUITS.
Avec Vélo Magazine
et l’IGN, découvrez chaque
mois une nouvelle région.
Cormet de Roselend, Iseran, Peyresourde, Vélo Magazine vous dissèque
en 3D ces trois cols mythiques du Tour de France.
PRATIQUANT
Préparer la montagne : être au top dans les cols du Tour.
Carnet de route : partez en Autriche sur le col le plus dur d’Europe.
NOUVELLE FORMULE
LE MAGAZINE DE TOUS LES CYCLISMES. 4 €
SAMEDI 21 JUILLET 2007
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
+
RÉSULTATS
CHAMPIONNAT DU MONDE DE MATCH PLAY FEMMES (New York, New Rochelle, Wykagyl
Country Club, circuit américain femmes, 2 000 000 $, 19-22 juillet). – Premier tour : Ochoa
(MEX) b. Simon (AFS) 6 et 5 ; Mayorkas (USA) b. Webb (AUS) 1 up ; A. Sörenstam (SUE) b. Hull
(AUS) 20e trou ; Hung (TAI) b. Kerr (USA) 5 et 4 ; Pak Se-ri (CDS) b. Bader (USA) 2 up ; Kim
Birdie (CDS) b. Pressel (USA) 2 up ; Pettersen (NOR) b. Park In-bee (CDS) 19etrou ; Creamer
(USA) b. Sergas (ITA) 4 et 3 ; Koch (SUE) b. Lincicome (USA) 4 et 3 ; Jang Jeong (CDS) b. Baena (COL) 3 et 2 ; Davies (ANG) b. Redman (USA) 1 up ; C. Kim (USA) b. Gulbis (USA) 3 et 2 ; etc.
AUJOURD’HUI, à Civitavecchia (ITA), à partir
de 19 heures. Match par équipes : France,
Italie, Roumanie, Rép. tchèque, Suisse, Égypte.
Les Françaises : Le Pennec, Petit, Vericel,
K. Lindor, E. Morel, Dugain.
Bleu
Rouge
Grégory HAVRET (81e et éliminé ; 76 hier avec 3 birdies, 6 bogeys et 1 double bogey). – Mal à l’aise jusqu’au 14 en dépit d’un birdie initial, le récent vainqueur de Loch Lomond a définitivement laissé passer
sa chance au 18, où une sortie de bunker un peu trop
appuyée suivie de deux putts lui coûtèrent le bogey
fatal. « Je suis déçu mais pas frustré. Plus cinq, c’est ma
plus mauvaise carte depuis plusieurs semaines et ça
me déçoit surtout parce que j’adore le jeu de links et
parce que je restais sur une bonne série de performances. Mais bon, je vais pouvoir revoir ma petite fille
plus vite. » – P.-M. B.
de la belle gym. Et un beau match
d’équipe. Toute notre préparation est
centrée sur l’équipe » , insiste Le Pennec, consciente que son incursion individuelle sur l’étape de Coupe du monde
à Gand les 12 et 13 mai dernier (finaliste
au sol) et ses médailles passées ne suffiront pas à lui assurer un strapontin lors
des Mondiaux à Stuttgart (1er-9 septembre), qualificatifs pour les Jeux.
« J’espère profondément que les notes
d’Émilie sur trois agrès (saut, sol,
poutre) seront un plus pour l’équipe » ,
avance Jean-Claude Jacquetin, le DTN.
De loin, il jaugera aussi la progression
des autres Françaises, battues de six
points par les championnes d’Europe
italiennes à Soissons, le 3 mars dernier.
Et les premiers pas internationaux de
Laëtitia Dugain, née en 1992 comme
Marine Petit, devenue cette saison la
nouvelle pièce maîtresse du dispositif
bleu. – C. L.
Jaune
Bleu
Jaune
Raphaël JACQUELIN (20e ; 69 hier avec 5 birdies et 3
bogeys). – Au terme d’un parcours solide, il a su oublier
sa bourde de la veille (quadruple bogey) au 18 pour
assurer le par d’une sortie de bunker déposée au mat
« Deux sous le par, ça me va très bien. Je me suis senti
bien au drive (11 fairways sur 15) et bien dans mon
putting (26 putts). Au deuxième coup du 18, je n’ai pas
hésité à attaquer le green malgré ce qui m’était arrivé
jeudi. Et puis j’avais changé de bois trois. Celui-là a une
trajectoire en fade (gauche-droite). Quant à l’autre
(avec lequel il était allé deux fois hors limite), je l’ai
donné à mon caddie. »
DES ÉLÉMENTS qui s’enchaînent sans
accroc. Rien de tel pour engranger de la
confiance à la veille d’un retour capital.
Hier, l’ultime entraînement d’Émilie
Le Pennec l’a donc rassurée. Et c’est
gonflée d’envie que la championne
olympique 2004 des barres asymétriques va renfiler son maillot bleu, tout
à l’heure, pour son premier match international par équipes depuis deux ans et
la médaille d’argent française aux Jeux
méditerranéens à Almeria. « Je suis
super contente mais le contexte est très
différent » , prévient-elle. Différent,
oui.
Cet été-là, en Espagne, une petite
bombe italienne s’était révélée, héroïne
couverte d’or à quatre reprises. Depuis,
Vanessa Ferrari est devenue, à seize
ans, championne du monde (2006) et
d’Europe (2007). Et c’est elle qui reçoit
la Française aujourd’hui, près de Rome,
dans le Palais des sports de Civitavecchia. Mieux, cette belle affiche comporte également la Roumanie d’une
autre revenante, Catalina Ponor, triple
championne olympique à Athènes. « Je
n’ai pas d’autre objectif ici que de faire
Noir
Noir
Grégory BOURDY (13e ; 72 hier avec 2 birdies et
3 bogeys). – Parti sur un solide birdie, il pourra regretter le bogey du 17 consécutif à un premier putt mal
dosé. Un tour extrêmement solide cependant pour un
débutant en Grand Chelem. « Le parcours m’a semblé
plus sec et plus coriace que la veille, notamment les
placements de drapeaux. Après avoir débuté au bois
trois je suis rapidement retourné au driver avec lequel
j’étais plus à l’aise (9 fairways sur 15) et je me suis fait
plaisir avec mon petit jeu autour des greens (25 putts).
Mon seul objectif était de passer le cut. »
Sergio GARCIA (65 + 71, leader à – 6) : « Sincèrement, j’espérais faire un petit peu
mieux, mais ça n’était pas un mauvais tour. Sur un parcours aussi difficile que celui du
British Open, vous devez vous satisfaire d’un tour sous le par ou même dans le par.
Aujourd’hui, j’ai dû batailler davantage qu’hier. Je savais que tous les regards étaient
tournés vers moi, aussi je suis satisfait du résultat et d’être à 6 sous le par plutôt que
d’avoir à aller chercher les birdies sur un parcours aussi complexe. »
Phil MICKELSON (71 + 76, éliminé) : « Je n’ai pas bien joué aujourd’hui, mais je
pense que Carnoustie était un test juste. C’était un peu venteux, mais pas injouable. Je
jouais beaucoup mieux la semaine dernière et je ne comprends pas pourquoi j’ai putté de
manière aussi médiocre sur ces greens. Ils sont très bons, ils ont une très bonne texture et
j’ai vu beaucoup de monde rentrer des putts. Au 18, je pensais qu’un par me permettrait
de passer le cut, mais j’ai tapé mon drive dans l’eau et j’ai fait double bogey. Mon prochain tournoi (le WGC Bridgestone Invitational) n’a pas de cut, donc ça ira. »
Pour son retour en équipe nationale, la Française
sera accueillie près de Rome par Vanessa Ferrari,
la championne du monde italienne.
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
Transferts :
le point club par club
SUR
www.lequipe.fr
Lyon, objectif Rothen
Le champion de France devrait formuler une offre pour le milieu gauche du PSG en début de semaine prochaine.
Cela pourrait devenir le
transfert franco-français
de l’été. D’ici au début
de la semaine prochaine,
Lyon devrait formuler
une première offre
au PSG pour s’attacher
les services de Jérôme
Rothen. Sous contrat
jusqu’en 2008, le milieu
parisien de 29 ans
pourrait alors devenir
le successeur de Florent
Malouda sur le côté
gauche des champions
de France.
ALAIN PERRIN et les dirigeants
lyonnais ne savaient pas, au moment
du départ de Florent Malouda à
Chelsea, si celui-ci devait être remplacé. Quinze jours plus tard, ils y
voient un peu plus clair et ont,
semble-t-il, décidé de jeter leur
dévolu sur Jérôme Rothen. Une offre
du sextuple champion de France
devrait ainsi atterrir sur le bureau des
dirigeants parisiens dans les deux ou
trois prochains jours.
Le nouvel entraîneur lyonnais
connaît très bien le milieu parisien de
29 ans. Il l’a dirigé à Troyes pendant
une saison et demie et est resté en
contact avec ce joueur, qu’il apprécie. Avant le départ de l’OL vers la
Corée du Sud, Perrin n’avait pas
caché que, si Malouda devait être
remplacé, Rothen figurait en tête de
liste. Une fois en Asie, l’ancien coach
troyen déclarait, au sujet du milieu
gauche (L’Équipe du 19 juillet) : « Je
l’ai eu au téléphone et, oui, je suis
très intéressé par son profil. »
Dans l’escalade de l’intérêt que Lyon
porte au Parisien, on s’approche
donc de la première étape de montagne : la première offre. De source
proche de l’OL, celle-ci devrait survenir au retour de Corée, lundi ou mardi
prochain. Hier, le président JeanMichel Aulas commentait simplement : « Je ne sais pas. Rien n’est
impossible, mais c’est un peu prématuré. C’est vrai que c’est un joueur
qui intéresse Alain Perrin et que le
contact est établi depuis quelque
temps. On fera le point lundi. »
Pour le moment, Jean-Michel Aulas
ne veut pas définir Jérôme Rothen
comme « une priorité. La priorité,
c’est de renforcer l’effectif, sachant
qu’il existe une inconnue autour de
Sylvain Wiltord. Pour l’instant, il est
là, et s’il reste, ça change la donne
par rapport au recrutement. »
Des soucis pour Paris ?
Cela ne devrait cependant pas la
changer de façon significative par
rapport à l’envie des Lyonnais d’attirer le milieu international français
(11 sélections), auteur d’une belle
seconde partie de saison. Ce dernier,
à l’image de Sylvain Armand
quelques jours plus tôt, ne doit pas
être complètement insensible à
l’intérêt que lui porte le champion de
France. Le PSG, en revanche,
s’apprête à devoir gérer un dossier
qui aurait pu être moins lourd et
réglé bien plus tôt.
Avant la fin du dernier Championnat,
Rothen, sous contrat dans la capitale
jusqu’en juin 2008, avait déclaré
souhaiter prolonger son bail avant
son départ en vacances et n’avait
pas voulu faire jouer la fameuse
clause de stabilité (*). Ce dossier
n’apparaissait pas alors comme une
priorité pour les dirigeants parisiens,
qui ont préféré patienter jusqu’à la
reprise de l’entraînement, le 27 juin.
Début juillet, les premiers rendezvous étaient pris, mais les propositions de prolongation formulées
l’étaient à des conditions salariales
inférieures à celles perçues actuellement par le joueur.
La future offre lyonnaise risque donc
de causer quelques soucis aux dirigeants du PSG, qui n’ont plus forcément toutes les cartes en main,
même si Rothen est encore lié pour
un an. Ils ne désespèrent sans doute
pas de convaincre le joueur de parapher un nouveau contrat, et lui
feront probablement une nouvelle
offre afin de contrer l’offensive lyonnaise. Ou pourront, comme dans le
cas Armand, sollicité par Lyon également, refuser de négocier. Mais s’ils
ne parviennent pas à le conserver, ils
devront lui trouver un successeur sur
ce côté gauche. Ce n’était pas forcément prévu dans leur programme
estival, ni dans leur budget recrutement. Et ce ne sera pas évident à
expliquer aux supporters.
DAMIEN DEGORRE (avec S. Ta.)
(*) Un joueur à la fin de sa troisième
année de contrat peut le résilier par
lettre recommandée dans les quinze
jours qui suivent la dernière journée du
Championnat et s’engager dans un
autre club. L’indemnité de transfert
versée est alors déterminée par la FIFA
selon le nombre d’années restantes,
l’âge du joueur, son salaire et son palmarès.
Reyes les intéresse
Une première pour l’OL ?
AUJOURD’HUI, À SÉOUL, 17 HEURES
(10 heures, heure française), STADE OLYMPIQUE
(en direct sur OL TV)
LYON : Coupet – Clerc, Bodmer, Müller (cap.), Réveillère ou Belhadj – Govou, Fabio
Santos ou Toulalan, Källström, Ben Arfa ou Mounier – K. Keita ou Baros, Benzema.
Entraîneur : A. Perrin.
BOLTON : Jaaskelainen – Samuel, Cid, Meïté, Hunt – Diouf, D. Faye, Speed, Nolan –
Davies, Anelka. Entraîneur : S. Lee.
SÉOUL –
de notre envoyé spécial
D’ACCORD, L’ENJEU n’est pas fondamental. Gagner ou perdre la Coupe
de la Paix, tout à l’heure, face au Bolton d’Anelka, relèverait de l’anecdote.
Mais le sextuple champion de France
va disputer sa première finale avec
Perrin et, quelque part, sa saison a déjà
débuté contre une équipe de River
Plate (3-1) à la motivation contagieuse. C’est la grande satisfaction de
la tournée : ça ne fera pas oublier les
longues heures passées en bus et les
blessures, mais l’OL a joué son premier
vrai match de haut niveau. Cela pourrait faire deux après cette finale.
Il y a un trophée à gagner, un coach à
séduire et les premières primes. Indexées sur la dotation accordée au vain-
queur (2 millions de dollars), elles ont
déjà été négociées par les joueurs, qui
ont juste confondu dollars et euros au
moment des calculs. Il y a surtout un
nouveau match à jouer avant le début
de la saison, le 28 juillet, contre
Sochaux, lors du Trophée des champions, une nouvelle occasion de tester
le 4-4-2 travaillé par Alain Perrin. « On
va jouer pour gagner mais on ne prendra pas le risque de sacrifier un joueur
pour ça », dit Perrin. Il pensait notamment à Kader Keita. Comme Réveillère, il a été interdit de jouer, avanthier, en raison d’une protection en
résine sur son bras cassé jugée trop
dangereuse.
Blessé il y a plus longtemps que Réveillère, il pourrait s’en passer pour un
match décisif. Pas pour la finale de la
Coupe de la Paix. Le staff médical va
juste abandonner la résine pour une
protection plus souple. « On espère
que ça passera, on a besoin de les faire
jouer, dit Perrin. On a aussi demandé
une nouvelle dérogation pour que Sylvain (Wiltord) soit qualifié. On attend
la réponse. » L’entraîneur de l’OL
aurait aimé partager plus les temps de
jeu. Mais Juninho (cuisse) et Fred
(métatarse) ne sont pas là, Diarra est
parti pour Bordeaux, Cris (couturier) et
Squillaci (pied) sont forfait, Toulalan
(dos) est incertain, Grosso (dos)
devrait se contenter d’entrer en cours
de match et Müller (adducteurs) ne
devra pas forcer… Lyon fera ce qu’il
peut, tout à l’heure, pour faire mieux
qu’en 2003 et en 2005 (finaliste).
SÉBASTIEN TARRAGO
PAPE DIAKHATÉ, désormais ex-défenseur
de Nancy, s’explique sur le feuilleton mouvementé
de son transfert au Dynamo Kiev.
« VOUS AVEZ SIGNÉ à Kiev lundi mais votre transfert n’a été
officialisé qu’hier. Que s’est-il
passé entre-temps ?
– Avec Kiev, tout était réglé, entre
les clubs aussi, mais à la résiliation
de mon contrat avec Nancy, le club
devait me verser 5 % du transfert
(4 M). J’avais rendez-vous hier
(jeudi) et on m’a demandé de signer
un papier comme quoi c’était moi qui
avais émis le souhait de partir et que
je devais renoncer à ces 5 %. Alors,
je n’ai pas voulu signer. Mais maintenant tout est réglé. Hier soir (jeudi
soir), j’ai appelé le président Rousselot et on a discuté. Je l’estime beaucoup. Il a réglé le problème.
– L’ASNL a laissé entendre que
votre agent (Milan Calasan)
avait bloqué le transfert…
– Non, mon agent n’a rien bloqué.
Avant, je ne pouvais rien dire, mais
maintenant je ne peux pas laisser
parler les gens sur moi. Ce n’est pas
parce qu’il a connu des problèmes
par le passé (*) que ce n’est pas un
mec bien.
– Mais, quelques jours aupara-
vant, lui et vous ne vous étiez
pas rendus au premier rendezvous fixé avec Kiev…
– Parce que Kiev m’avait demandé
de venir sans lui. Mais moi, ce n’est
pas mon métier de défendre mes
intérêts ! Moi, je suis footballeur.
J’ai dit que s’ils ne le voulaient pas, je
ne viendrais pas.
– Vous aviez plusieurs propositions, pourquoi avoir opté
pour Kiev ?
– J’ai visité leurs installations et j’ai
vu que c’était un très gros club.
Même Lyon n’a pas ça ! Après, Bordeaux m’a appelé. J’ai parlé avec
Laurent Blanc et Jean-Louis Triaud,
cela s’est très bien passé. Mais ce qui
a été déterminant, c’est de pouvoir
disputer la Ligue des champions
(Kiev est qualifié pour le troisième
tour préliminaire). J’ai connu l’UEFA
la saison dernière et Bordeaux ne me
proposait que de la rejouer » – L. D.
(*) Milan Calasan fait partie des
agents mis en cause dans l’enquête sur
les transferts suspects du Paris-SG
entre 1998 et 2005.
Arsenal n’achètera pas Anelka
PRIORITÉ INITIALE D’ARSÈNE WENGER pour remplacer Thierry Henry,
Nicolas Anelka ne devrait pas effectuer son retour chez les Gunners. Le manager français d’Arsenal l’a confirmé hier : « Nous avons recruté Eduardo et nous
ne collectionnons pas les buteurs. Cette saison, nous attendons aussi de gros
progrès de Nicklas Bendtner. » Eduardo Da Silva, meilleur buteur du dernier
Championnat de Croatie avec le Dinamo Zagreb, s’est engagé pour quatre ans
début juillet. Nicolas Anelka, lui, ne faisait pas l’unanimité au sein du board du
club londonien depuis son transfert vers le Real Madrid, en 1999.
FANNI, QUATRE ANS À
RENNES. – Après son coup de sang de
jeudi (il avait quitté le stage des
Aiglons), Rod Fanni a rejoint dès hier
matin ses coéquipiers à Albertville.
C’était le préalable posé par son président Maurice Cohen pour reprendre
les discussions avec Rennes. Le président niçois a alors accepté de rencontrer Pierre Dréossi, le manager général
du Stade Rennais, hier midi. Après une
heure de discussion, un accord sur une
indemnité de transfert entre 3,5 et
4 M est intervenu. Fanni est donc
rennais. Il passera lundi une visite
médicale avant de s’engager jusqu’en
2011. Pour le remplacer, Nice suit trois
pistes, dont celle de Franck Signorino
qui pourrait être prêté par Nantes. – J.P. Riv.
UN TUNISIEN À L’ESSAI À
MONACO. – Depuis hier, Monaco
met à l’essai Anis Boussaïdi (26 ans),
un international tunisien qui évolue
arrière droit. Sous contrat avec le
Metallurg Donesk (UKR), Boussaïdi
participera au mini-stage de trois jours
à Aix-les-Bains qui suivra le match à
Porto ce soir. – J.-P. Riv.
FAÉ ENTRE NICE ET MANCHESTER CITY. – Emerse Faé devrait quitter Nantes, club avec lequel il est lié
jusqu’en 2009. À moins d’un retournement de situation, il ne reste plus que
deux clubs en lice : Nice et Manchester
City. – H. P.
JURIETTI PROLONGE À BORDEAUX. – Le défenseur latéral Franck
Jurietti, actuellement touché au
genou, au club depuis 2003, a prolongé son contrat d’une saison supplémentaire. Il est désormais lié à Bordeaux jus qu ’e n 2 009. B enoî t
Trémoulinas, un défenseur gaucher
(21 ans), a signé, lui, une prolongation
jusqu’en 2010. – L. L.
PAPIN AIME LA CHINE. – L’exentraîneur de Strasbourg, Jean-Pierre
Papin, s’est déclaré intéressé par le
poste de sélectionneur de l’équipe de
Chine, dans une interview publiée par
le principal journal sportif chinois,
Titan. « Je suis très intéressé par ce
poste, mais je ne crois pas être le seul
sur la liste » , a indiqué Papin (43 ans),
alors que l’actuel titulaire du poste,
Zhu Guanghu, est donné partant après
l’élimination en Coupe d’Asie.
COUPE INTERTOTO (3e tour aller)
CFA 2
TCHERNOMORETS ODESSA - LENS
Un match hors délai
« Lens, c’est mon style »
Deux équipes amateurs disputent aujourd’hui,
à contretemps, un match de barrage...
de la dernière saison.
JULIEN SABLÉ entame aujourd’hui en Ukraine, à vingt-six ans, une nouvelle aventure avec le club sang et or.
Julien Sablé, l’ancien capitaine des Verts, est désormais lensois. Son
objectif immédiat : découvrir la Coupe de l’UEFA, donc franchir le troisième tour de la Coupe Intertoto. Sablé est déjà affûté. La semaine
dernière en Suisse et en match amical, il a marqué deux fois : une
reprise de volée contre Bâle (2-1) et un coup franc face à Sion (2-2).
« VOUS N’AVEZ ENCORE jamais
joué la Coupe d’Europe...
– J’ai disputé les premier et second
tours de la Coupe Intertoto, avec
Saint-Étienne, en 2005. Cette fois,
j’attaque directement par le troisième
tour. C’est déjà une progression.
(il sourit.)
– Votre départ à Lens s’est-il
réglé rapidement ?
– En deux jours. La conversation
téléphonique avec Guy Roux a duré
cinq minutes. Il connaissait bien le
dossier. C’était inespéré de travailler
avec lui.
– Après douze ans à SaintÉtienne, cela a dû vous faire
bizarre lors du premier match ?
– C’est plutôt le jour de mon arrivée à
Lens, avec mon père. Quand j’ai vu
l’écusson sang et or, j’ai pensé : “Ça y
est, c’est une nouvelle aventure.” Ce
jour-là, j’étais très impressionné car
tout était nouveau pour moi, j’ai
même eu un sentiment d’instabilité.
– Parce que vous étiez parti de
chez vous...
– Il a fallu trois camions pour déménager douze années de ma vie ! Je
resterai marqué à jamais par SaintÉtienne. J’y suis arrivé à l’âge de quatorze ans. J’ai connu le malheur de
perdre ma mère dans un accident de
la route. Avec l’ASSE, c’est parti en
flèche pendant trois ans, puis il y a eu
l’affaire des faux passeports, j’ai chuté en L 2 à dix-sept ans, à dix-huit, je
revenais en L 1. C’était en 1998, les
salaires flambaient. Je n’étais pas
mature, je ne savais pas quand j’avais
fait un bon match ou pas. Je me suis
pris pour un autre. Je n’étais pas
AUJOURD’HUI, 18 HEURES,
À ODESSA, STADE TSENTRALNY
TCHERNOMORETS ODESSA : Rudenko – Nijegorodov, Poltavets, Chandrouk,
Beletsky– Karytska,Korniev,Danylovsky,Chytchenko– Venhlynsky,Bugaiev.Entraîneur : V. Chevtchenko.
LENS : Runje – Demont (cap.), Bisevac, Hilton, Ramos – Sablé, Kovacevic – Akalé,
Carrière, Monterrubio – Cousin. Remplaçants : Le Crom (g.), Aubey, Coulibaly,
Lacourt, Boukari, Pollet. Entraîneur : G. Roux.
Arbitre : M. Skjerven (NOR).
conscient du décalage entre mon
image médiatique et mon vrai niveau.
Maintenant, je connais les chemins,
je sais les erreurs à ne plus commettre. Mes proches m’ont aidé.
– Et Frédéric Antonetti vous a
été d’un précieux secours...
– Je lui en serai reconnaissant toute
ma vie. À Saint-Étienne, j’étais très
critiqué. Il a pris ma défense. J’ai fait
des progrès tactiques et techniques
que je ne soupçonnais pas pouvoir
réaliser, et il m’a fait évoluer en tant
qu’homme. C’était comme un père.
Son départ (en 2004 lors de la remontée en L 1) a été très difficile à vivre.
Heureusement, Élie Baup m’a intronisé capitaine dès le premier entraînement. Il m’a confié un rôle de milieu
relayeur en me donnant la possibilité
de me lâcher offensivement et d’être
décisif, moi qui ai débuté en L 1
comme arrière droit.
– En fin de saison dernière, on a
évoqué des luttes de clans chez
les Verts, vos problèmes avec
Jérémie Janot...
– Je n’ai jamais eu de problème avec
Janot, il a été l’un des premiers à me
féliciter quand j’ai signé à Lens. Le
vrai problème, c’est qu’on ne voyait
plus, à Saint-Étienne, ce que je faisais.
L’an dernier, j’ai été moins décisif,
mais dans un poste moins offensif
que j’ai accepté car je suis un bon soldat. À Lens, Kovacevic est beaucoup
plus défensif que moi, et je vais
retrouver la place que j’avais à
l’époque de Baup.
– Un poste laissé vacant par
Seydou Keita. Son départ au
FC Séville a dû vous soulager...
– Je ne vois pas les choses comme ça.
La concurrence, je la connais depuis
l’âge de quatorze ans. Quand j’ai
signé, Seydou était encore là. Le
coach m’avait dit que l’on pouvait
jouer tous les trois ensemble (Kovacevic, Keita et lui). Lens correspond bien
à mon style de jeu. Je suis un gagneur,
je veux montrer ma gnac. J’ai le sens
du sacrifice. Après un mois ici, je sens
que j’ai déjà franchi un palier. C’est la
première fois que je joue avec un
groupe de ce niveau. Maintenant que
je suis à l’intérieur, j’ai la confirmation
que c’est un très grand club. »
JEAN-LUC GATELLIER
TROISIÈME TOUR ALLER
AUJOURD’HUI
Tchernomorets Odessa (UKR) - Lens
Cherno More Varna (BUL) - Sampdoria
Gênes (ITA)
Gloria Bistrita (ROU) - Atletico Madrid
(ESP)
Otelul Galati (ROU) - Trabzonspor (TUR)
Dacia Chisinau (MOL) - Hambourg (ALL)
Rapid Vienne (AUT) - Rubin Kazan (RUS)
La Gantoise (BEL) - Aalborg (DAN)
DEMAIN
Vetra Vilnius (LIT) - Blackburn (ANG)
Hammarby IF (SUE) - Utrecht (HOL)
Tobol Kostanay (KAZ) - OFI Crète (GRE)
Hajduk Kula (SER) - Uniao Leiria (POR)
Matches retour samedi 28 (Lens) et
dimanche 29 juillet.
Odessa, douze ans plus tard
LENS A DÉJÀ RENCONTRÉ ODESSA. C’était en
1995, lors des 16es de finale de la Coupe de l’UEFA
(0-0, 4-0). Dans son livre Fier d’être lensois, le président Gervais Martel raconte une anecdote pittoresque à propos du match aller, en Ukraine. « On
dormait sur un bateau-hôtel arrimé sur les rives de la
mer Noire. Au moment de partir pour le stade, le
patron se met en travers de notre chemin : “ Il faut
payer le séjour en cash, autrement pas partir !” Je
sors ma Carte bleue. Il la refuse. Un dirigeant du
Tchernomorets venu nous chercher s’interpose :
“Laissez-moi lui parler !” Les deux hommes se mettent à l’écart quelques instants et le dirigeant
revient : “O.K., c’est réglé.” J’interroge l’interprète :
“Qu’est-ce qu’il lui a dit ?” Il me répond laconiquement : “Il lui a dit que s’il continuait, il faisait sauter
son bateau.” »
Douze années plus tard, seize après l’indépendance
vis-à-vis de l’ex-URSS, la désormais très prisée cité
balnéaire a changé de couleurs. Les Lensois sont arrivés jeudi en fin d’après-midi, sous un soleil de plomb.
Il devrait encore faire 35 oC au coup d’envoi.
« L’expédition à l’Est, en hiver, c’est épouvantable ;
en été, c’est épouvantable aussi », en a souri Guy
Roux, cette semaine.
Le nouvel entraîneur artésien, qui n’a pas retenu
Itandje dans le groupe des dix-sept mais Runje, finalement qualifié (Aruna, Si. Keita et Laurenti sont
PAGE 10
blessés), se méfie de ce premier déplacement, bien
qu’invaincu durant la phase de préparation (deux
victoires, deux nuls). « Ces Ukrainiens possèdent
apparemment une très bonne attaque. Ils viennent
d’inscrire six buts en deux matches », lors du tour
précédent contre le Chakhtior Soligorsk (BLR, 4-2,
2-0). Mais, mercredi, pour l’ouverture du Championnat, après un exercice 2006-2007 moyen (6e sur 14),
ils ont été battus (0-1) à domicile par le FC Kharkiv.
Loin derrière le Dynamo Kiev et le Chakhtior Donetsk
notamment, le Tchernomorets (qui signifie « mer
Noire ») ne possède plus dans ses rangs des joueurs
de la qualité de Lobanovsky, Belanov, Nikiforov ou
Voronine... – J.-L. G. et F. L. D.
SANS QUE LE DÉRÈGLEMENT climatique soit en cause, il n’y a plus de
saison dans le football. Aujourd’hui à
Narbonne (18 heures), au parc de
l’Amitié, l’équipe de Saint-Chinian
(CFA 2) doit rencontrer celle des Bosquet Néréides Marseille (DH). En jeu,
une place en CFA 2, dont le Championnat reprend le 18 août.
En fait, ce deuxième tour de barrage
s’était déroulé le 10 juin à Béziers, lieu
du siège de Saint-Chinian. Mais une
violente bagarre entre supporters,
autour du terrain, avait conduit
l’arbitre à interrompre définitivement
la rencontre à la 45e minute (2-2). La
commission de discipline avait donné,
le 21 juin, match perdu à la fois à SaintChinian pour défaut de sécurité et au
club des Bosquet Néréides pour le
comportement de ses supporters.
L’appel de Saint-Chinian, examiné le
12 juillet, a conduit à rejouer le match à
huis clos et sur terrain neutre.
Le rappel de joueurs
transférés
« Manifestement, du temps a été perdu et ce match, où les joueurs et les
arbitres n’étaient absolument pas en
danger, n’aurait pas dû être arrêté »,
estime-t-on à la FFF, consciente
d’avoir engendré une situation inédite.
« Cette décision sauve tout le monde
et permet aux procédures de s’arrêter
puisque j’avais soulevé un argument
de forme pour nullité, clame Prosper
Abega, l’avocat des Marseillais.
L’équité sportive est sauve mais pas
l’esprit sportif. »
Cet anachronisme pose en effet aux
deux clubs de nombreuses difficultés,
au point de devenir un non-sens spor-
tif. Le règlement est clair : ce match
doit être rejoué avec des joueurs faisant partie de l’effectif 2006-2007.
Facile à dire, plus difficile à appliquer
quand les contrats se terminent au
30 juin et que les joueurs amateurs ont
jusqu’au 16 juillet pour s’engager.
« C’est inadmissible. J’ai trois joueurs
qui jouent désormais en 3e Division
suisse et un autre sous contrat fédéral
à Hyères FC, explique Stéphane Suflaj,
directeur sportif des Bosquet Nereides.
J’ai un défenseur en voyage de noces
en Polynésie. En huit jours, il a fallu
préparer un groupe, l’entraîneur
adjoint n’est plus là, il a fallu demander
l’autorisation à la Ville de Marseille
pour s’entraîner à cette période, et on a
appris, mercredi soir, que la préfecture
de Perpignan ne voulait plus accueillir
le match. Mais notre histoire touche
d’autres clubs. Il a fallu négocier toute
la semaine avec les clubs où sont partis
les joueurs, avec notre assureur.
Qu’arrivera-t-il si l’un de ces joueurs
est suspendu ou se blesse grièvement ? Le préjudice sera pour les
autres clubs. »
Gérard Rocquet, le président de SaintChinian, emploie le même ton : « C’est
inadmissible, un non-respect du foot
amateur. On nous fait porter le chapeau après des mauvaises décisions.
Trois de nos joueurs sont dans d’autres
clubs. Certains sont revenus de
vacances mardi ou mercredi dernier.
C’est l’équipe qui aura le moins de
crampes qui gagnera. » On n’ose imaginer une situation plus folle si, par
exemple, un joueur avait signé pour
l’équipe adverse pendant cette drôle
d’« intersaison » .
MARC CHEVRIER
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LYON - BOLTON
« Bordeaux ne me
proposait que l’UEFA »
Bleu
COUPE DE LA PAIX (tournoi amical, finale)
tant qu’il est blessé, son absence n’est pas gravissime. Cela dénote d’un état d’esprit, et on fera ce qu’il
faut après pour régler la question. Mais bon… Lui dit
qu’il est blessé, et comme l’équipe médicale n’est pas
à Lyon, cela ne changerait rien de revenir avant que
l’équipe ne rentre de Corée. S’il n’était pas là lundi ou
mardi, c’est là que ça commencerait à me chauffer. »
Le buteur brésilien de l’OL pourrait croiser Bernard
Lacombe qui s’envole aujourd’hui pour le Brésil. Les
Corinthians doivent toujours 8 M pour le transfert
de Nilmar, le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) ayant
donné raison à Lyon. Cette affaire pourrait se régler
d’autant plus rapidement que l’OL est intéressé par le
milieu des Corinthians Willian (18 ans). – J. T. et S. Ta.
Jaune
Rouge
Jaune
m’a dit que c’était un bon joueur, expliquait JeanMichel Aulas, hier, à Séoul. Il peut entrer dans une
liste, c’est vrai, mais nous n’avons pris aucun contact.
On a également deux ou trois autres pistes. » De son
côté, Alain Perrin observait, hier : « Si on me propose
ce joueur, je dirai qu’il m’intéresse. » Reyes, qui ne
s’est jamais vraiment adapté à l’Angleterre, avait été
vendu pour 26 M (hors bonus) en janvier 2004 par
le FC Séville. Il vaut beaucoup moins aujourd’hui,
notamment parce qu’il ne lui reste qu’un an de
contrat à Arsenal.
De son côté, Fred, qui séjourne encore au Brésil, est
toujours attendu à Lyon. « Il va revenir, assure le président Aulas. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais
Noir
Bleu
Noir
ALORS QUE LA FRACTURE du métatarse de Fred
et ses atermoiements ont poussé l’OL à se pencher
sur la venue d’un attaquant, le nom de José Antonio
Reyes (23 ans) s’est mis à circuler autour du club lyonnais. L’été dernier, l’attaquant international espagnol d’Arsenal avait été prêté au Real Madrid. Pour
celui-ci, la priorité du moment est de recruter Arjen
Robben (Chelsea) qui serait déjà tombé d’accord
avec les dirigeants madrilènes. Du coup, même si
Bernd Schuster, son nouvel entraîneur, l’apprécie, le
Real n’a pas levé son option d’achat sur Reyes.
Le joueur est en contacts avancés avec l’Atlético
Madrid. Mais Lyon vient de poser un œil sur lui. « J’en
ai parlé avec Bernard Lacombe (son conseiller), qui
Jérôme Rothen pourrait ne pas porter très longtemps le nouveau maillot du Paris-SG. Lyon a décidé de remplacer Malouda. Et l’exMonégasque arrive en tête de liste.
(Photo Christian Liewig/L’Équipe)
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
« Je suis impatient »
Totti
ne jouera plus
en sélection
BOUDEWIJN ZENDEN, dernière recrue de l’Olympique de Marseille, se félicite de découvrir la L 1.
Il était arrivé en costume, il y a
deux semaines, afin de signer
son contrat à Marseille. Zenden
est un gentleman. Après le
PSV Eindhoven, le FC Barcelone,
Chelsea, Middlesbrough, Liverpool, après 57 matches européens et 54 sélections, il
découvre l’OM dont lui avait
beaucoup parlé Djibril Cissé, son
coéquipier chez les Reds. Hier
matin à la Commanderie, c’est
dans un français quasiment parfait (il est marié à une Française)
qu’il nous a fait part de son expérience et de son appétit pour un
nouveau Championnat.
Boudewijn Zenden, ici
lors de la victoire contre
Toulouse (1-0) en amical
mardi dernier, a hâte de
prouver aux Marseillais
toute sa valeur. D’autant
qu’une bonne saison lui
rouvrirait peut-être
les portes de la sélection
néerlandaise.
(Photo Alain Mounic)
Boudewijn ZENDEN (HOL)
30 ans, né le 15 août 1976 à Maastricht.
1,74 m ; 70 kg.
Milieu offensif.
Clubs : PSV Eindhoven (HOL,
1994-1998) ; FC Barcelone (ESP,
19 9 8 - 2 0 0 1 ) ; C h e l s e a ( A N G ,
2001-2003) ; Middlesbrough (ANG,
2003-2005) ; Liverpool (A NG,
2005-2007) ; Marseille (depuis juillet
2007).
Palmarès
Vainqueur : Supercoupe d’Europe
(2005), Coupe des Pays-Bas (1996) ;
Coupe de la Ligue anglaise (2004),
Community Shield (2006).
Champion : Pays-Bas (1997),
Espagne (1999).
1re sélection : Saint-Marin - PaysBas (0-6), le 30 avril 1997. 54 sélections, 7 buts ; 112 m., 32 buts en D 1
néerlandaise ; 62 m., 2 buts en Liga ;
133 m., 15 buts en Premier League ;
57 m. en Coupe d’Europe, 5 buts (dont
35 m., 1 but en C 1).
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
on a perdu 3-5. C’est impossible en
Espagne. À Middlesbrough, je me suis
vraiment amusé. On a gagné la Coupe
de la Ligue en 2004, leur premier trophée en cent vingt-huit ans ! Dans
l’équipe, c’était un vrai mélange de
nationalités. Et j’appréciais les
séances d’entraînement de Steve
McClaren. C’était une petite ville mais,
là-bas, je me suis vraiment régalé.
« Pour moi,
ça va être différent »
« Zenden n’est peut-être
pas fait pour un grand club »
BOUDEWIJN ZENDEN vient de passer six saisons en Angleterre… sans
jamais enflammer la Premier League.
Que ce soit avec Chelsea, Liverpool ou
même Middlesbrough, celui qu’on surnomme « Bolo » n’aura pas su réellement s’imposer outre-Manche. Fort
techniquement mais fragile physiquement, l’international hollandais
semble mieux équipé pour la L 1.
Rafael Benitez, l’entraîneur des Reds
qui avait fait venir Zenden à Liverpool
en 2005, a fini par le laisser partir. En
deux saisons gâchées par des bles-
sures, Zenden n’aura marqué que deux
buts en vingt-trois matches à Anfield.
« Bolo risquait de peu jouer la saison
qui vient, explique l’Espagnol. Il me
semblait plus juste de lui accorder un
bon de sortie. »
Arrivé en Angleterre en 2001, Zenden
n’a vraiment eu du temps de jeu qu’au
Riverside Stadium de Middlesbrough,
où il sera prêté en 2003-04. Il inscrira
notamment le penalty de la victoire en
finale de la Coupe de la Ligue contre
Bolton (2-1), permettant ainsi à
« Boro » de remporter le premier tro-
CHAMPIONNAT DU MONDE
DES MOINS DE 20 ANS
(Canada, demi-finales)
Dans la confusion
phée de son histoire. Une deuxième
saison à Middlesbrough plutôt réussie
(huit buts marqués et le trophée de
meilleur joueur du club) fera de lui une
cible pour Benitez. « J’étais surpris
quand Rafa a acheté Bolo, dit Alan
Kennedy, l’ancien défenseur des Reds
dans les années 1980. Je ne pensais
pas qu’il avait l’étoffe. Bolo n’est peutêtre pas fait pour un grand club. » Les
prestations de Zenden au Barça, à
Chelsea et à Liverpool (sept saisons,
huit buts) donnent plutôt raison à Kennedy. – A. Ha.
LIGUE 2
Angers : la Ligue s’entête
La LFP n’a pas suivi l’avis du CNOSF, qui préconisait de laisser Angers en L 2. La bataille juridique continue.
PERSISTE ET SIGNE. La Ligue n’a pas tenu
compte, hier, de l’avis consultatif du CNOSF.
Alors que ce dernier préconisait de réintégrer
Angers en L 2, et donc de revenir sur la décision
prise mardi par le conseil d’administration de la
LFP, une nouvelle réunion de celui-ci a débouché
sur la même sentence : le SCO se voit refuser
l’octroi du statut pro et donc l’accession en L 2. Si
le club angevin devait jouer en National, cela profiterait à Créteil, dix-huitième la saison dernière.
Le président de la LFP, Frédéric Thiriez, ne souhaitant pas s’exprimer, c’est par un communiqué que
la Ligue a motivé sa décision : « Relégué en National en 2005, le SCO Angers avait d’abord choisi de
conserver et obtenu pour un an le statut professionnel, avant d’y renoncer l’an dernier. Cela lui a
permis de se délier de ses engagements contractuels avec ses joueurs et d’alléger ainsi ses
charges par rapport aux clubs sous statut pro. »
La LFP « considère que ce club, en agissant de
cette manière, a méconnu, sinon la lettre, du
moins l’esprit de l’article 115 des règlements de la
LFP, qui prévoit qu’un club relégué doit attendre
au moins deux ans avant de prétendre obtenir à
nouveau le statut pro ».
Face à ce qu’il perçoit comme un « acharnement », le président du SCO, Willy Bernard, se
disait « sous le choc. C’est scandaleux et
incroyable ! Cela fait république bananière. Il y a
des textes et la Ligue ne les applique pas ». En
fait, tout repose sur l’interprétation de ce fameux
article 115. Son alinéa 5 énonce : « Un club relégué en National perd le statut pro. Le club peut
demander, au moment de la relégation, à conserver ce statut. À la suite de cette demande, le
conseil fédéral de la FFF (…) peut l’autoriser à
conserver pendant tout au plus deux saisons le
statut pro. À défaut d’une telle demande, le club
ne peut pas acquérir le statut professionnel pendant une période de deux ans à compter de la relégation. » Toute l’ambiguïté du cas d’Angers est
qu’il a renoncé à son statut pro au milieu des deux
ans.
« Mais l’avis du CNOSF nous donnait raison, et
son conseiller est magistrat au Tribunal administratif (TA) de Rennes », explique Willy Bernard,
qui va saisir dès lundi matin, en référé, le TA de
Nantes. Le président du SCO reste donc confiant
et a bon espoir que cette juridiction lui donne raison. « Cela ressemble vraiment à un coup monté », estime Willy Bernard. Qui relève au passage :
« Les deux conseils d’administration de la LFP, de
mardi et d’hier, qui ont pris puis maintenu cette
décision incompréhensible, ne sont même pas
légaux, car ils ont été effectués par conférence
téléphonique, une possibilité récemment votée,
mais pas encore en vigueur… »
NANTES : KITA CONFIRME SES INTENTIONS. – Waldemar Kita, homme
d’affaires franco-polonais, a confirmé hier qu’il négociait bien actuellement le
rachat du FC Nantes. « J’étais déjà candidat à sa reprise en 1998. J’ai toujours été
amoureux de ce club. Je travaille à un projet de reprise avec Alain Flores, qui a
connu les grandes heures du club (dans les années 90). Nous souhaitons prendre
en compte les valeurs traditionnelles du FC Nantes, revenir à un jeu chatoyant et
efficace. » Cette semaine, Kita et Flores ont eu plusieurs réunions avec la banque
d’affaires Natixis, chargée par le groupe Dassault, actuel propriétaire, de la cession. Kita devrait présenter un projet sur trois à cinq ans et pourrait devenir propriétaire avant la fin de juillet. Jean-Claude Suaudeau, qui aura soixante-dix ans
l’an prochain, pourrait être consulté de temps à autre sur les aspects techniques.
Quant à Raynald Denoueix, son retour ne semble pas à l’ordre du jour. – R. R.
L 2 : GRENOBLE-SEDAN SUR NOOS-NUMÉRICABLE. – Le câblo-opérateur Noos-Numéricable va démarrer son contrat avec la Ligue 2 (5 M) par le
match Grenoble-Sedan, retransmis sur l’ensemble du territoire vendredi 27 juillet
à 20 h 30. Une deuxième rencontre devrait être diffusée en direct en régions, puis
en différé dans toute la France. « Nous commençons avec deux matches par journée pendant les six premières journées, explique Nicolas Rotkoff, en charge du
dossier Ligue 2 pour l’entreprise. Ensuite, il y aura une montée en puissance de
notre offre avec davantage de rencontres. » – E. M.
LUC HAGÈGE
TOUR DE FRANCE DES CLUBS
À une semaine de
l’ouverture de la saison,
nous poursuivons
notre traditionnel tour
de France de la Ligue 2
avec l’AC Ajaccio
et Reims. Le club corse
a fait appel, au poste
d’entraîneur,
à Gernot Rohr pour
tenter d’oublier sa morne
dernière saison (12e).
Quant aux Rémois,
ils espèrent poursuivre
leur progression,
mais, en raison
d’une intersaison un peu
agitée, la tâche
s’annonce difficile.
DÉJÀ PARUS
Angers, Boulogne-sur-Mer, Clermont,
Libourne-Saint-Seurin, Montpellier,
Niort, Guingamp et Brest.
DEMAIN
Bastia et Gueugnon.
1re JOURNÉE
VENDREDI 27 JUILLET
20 HEURES
Bastia - Le Havre
Brest - Angers
Clermont - Châteauroux
Dijon - AC Ajaccio
Grenoble - Sedan
Gueugnon - Amiens
Libourne-Saint-Seurin - Montpellier
Niort - Boulogne-sur-Mer
Troyes - Guingamp
LUNDI 30 JUILLET
20 H 30
Nantes - Reims
Ajaccio veut rebondir
PARMI LES TROIS CLUBS relégués
en 2006 (Strasbourg, Metz et Ajaccio),
l’ACA est le seul à ne pas être remonté
aussitôt. Michel Moretti, le président
corse, souhaite donc oublier la saison
dernière, terminée à une triste douzième place : « On n’a jamais été dans
le coup et l’ambiance était très
moyenne. On attendait plus à tous les
niveaux. »
Surtout de la part de l’entraîneur, le
Néerlandais Krol, qui a beaucoup
déçu. Ainsi, il a été remplacé par Gernot Rohr, ex-coach de Bordeaux et de
Nice, dont la première mission est de
« retrouver une base défensive
solide » , Ajaccio ayant encaissé
50 buts en L 2 en 2006-2007.
Le gardien Debès, le polyvalent et
expérimenté Dujeux, ainsi que les
jeunes Medjani, Mangani et Fournier,
épaulés par un milieu défensif malien
nommé Keita (mais Souleymane et
non Seydou), recrutés cet été, devront
remplir cet objectif. Quant aux deux
ex-Dijonnais, Asuar et Avezac, ils
seront chargés d’animer le jeu. Ce sera
aussi le cas de l’ex-Niçois Larbi, la dernière recrue, qui devra notamment alimenter en bons ballons le Brésilien
Marcos Dos Santos. Rohr a d’ailleurs
dirigé ces deux joueurs, le premier à
l’OGCN, le second aux Young Boys
Berne.
À la tête d’une équipe très largement
renouvelée, l’ancien entraîneur de
Créteil, fervent adepte du 4-4-2, se
donne deux ans, soit la durée de son
contrat, pour remonter en L 1 : « Monter dès cette saison serait un gros
Reims navigue à vue
exploit car il y a quand même beaucoup d’incertitudes à surmonter. » En
particulier celle de devoir évoluer dans
un stade François-Coty en travaux
toute la saison, puisque la tribune est
d’abord, puis les tribunes nord et sud
vont voir ou revoir le jour, la capacité
totale devant passer à 13 500 l’été
prochain.
« Il va falloir s’adapter, reconnaît le
président Moretti, qui estime que
Nantes est sans doute au-dessus dans
cette L 2. Mais, derrière, ce sera encore
très serré car beaucoup de clubs se
tiennent. On va donc essayer de se
mêler à la lutte pour la montée le plus
longtemps possible, en sachant que ce
sera difficile. » –L. Ha.
LA SAISON DE REIMS ne s’annonce pas sous les meilleurs
auspices. Mercredi, les joueurs ont carrément refusé de
s’entraîner, et ils ont commencé la séance de jeudi avec deux
heures de retard ! Motif de cette « grève » : les primes. La
direction du club a refusé d’accéder à leurs demandes à ce
sujet. Le président, Jean-Pierre Caillot, est toutefois resté
ferme, en argumentant : « L’équipe est composée de joueurs
dont la plupart ont bénéficié d’une revalorisation salariale. »
Les choses ont semblé rentrer dans l’ordre hier, puisque
l’entraînement matinal qui précédait le match amical du soir
(voir par ailleurs) s’est déroulé normalement. Forcément peu
à l’aise, l’entraîneur champenois, Thierry Froger, juge cette
agitation « plutôt surprenante ».
Déjà inquiet du fait des blessures de joueurs importants
comme Burle et Didot, touchés aux ligaments croisés du
genou, le retour de ce dernier étant très incertain, le coach
est circonspect : « Pour réussir une bonne saison, il faut
d’abord une bonne préparation. Or, ce n’est pas le cas. Il y a
Reims
AC Ajaccio
Effecctif
Gardiens
Debès, Radic (SER), Bernardi.
Défenseurs
Collin, Modeste, Dujeux, Antonio Carlos (BRE),
Baron, R. Fournier, Mangani, Medjani.
Milieux
Asuar, Anzité, Avezac, Darbion, Soul. Keita (MAL),
L
Vila.
trop d’incertitudes : on a des blessés, on va jouer dans un
demi-stade, on n’a pas pu faire venir certains joueurs qu’on
voulait, comme Da Rocha ou De Freitas, sans parler des
autres problèmes… Bref, on sait qu’il va falloir compenser
par une volonté et un engagement de tous les instants. »
Ne voulant « surtout pas apparaître comme défaitiste, mais
simplement réaliste », Thierry Froger est conscient de
« l’immense attente qui existe autour du club », suscitée en
particulier par la place de demi-finaliste de la Coupe de la
Ligue obtenue la saison dernière après avoir éliminé Monaco
et Rennes.
Mais « ayant les mains dans le cambouis tous les jours », il
pressent logiquement qu’il ne sera pas du tout évident de
remplir sa mission : terminer dans les dix premiers. Pour s’en
rapprocher, il souhaite ardemment renforcer son effectif,
qu’il juge trop juste : « Il nous manque deux milieux offensifs
excentrés, un à droite et un à gauche. » Mais quel joueur
acceptera de rejoindre un effectif aussi perturbé ? – L. Ha.
Effecctif
Budget : 8 M d’euros.
Palmarès :
● Champion de France
de D 2 (2002).
La saison dernière :
e
● 12 de L 2 avec 47 points.
Président :
● Coupe de France :
Michel Moretti.
éliminé au 8e tour (0-3)
( )
par Orléans (CFA).
● Coupe de la Ligue :
; r.p. : retour de prêt ;
Lesueur, Lucas (BRE), Marcos Dos Santos (BRE), Mandrichi, Sylla (GUI). l.p.::libre
éliminé au 2e tour (0-1)
prêt. ; t.d. : transfert définitif.
par Libourne-Saint-Seurin (L 2).
Arrivées
Dépparts
Asuar ((Dijon,
j , L 2)) ; Avezac ((Dijon,
jon,,
hafni ((Auxerre))
Darbion ((Montpellier,
p , L 2))
dic ((Montpellier,
p , L 2))
Debès ((Guingamp,
g p, L 2))
Lacombe ((Montpellier,
p , L 2))
R. Fournier ((Martigues,
g , N))
renti ((Lens))
Soul. Keita ((ES Sétif,
Sété , ALG))
rpelli
p (Ch
( hâteauroux,
âtâ
, L 2))
Mangani
g ((Monaco,, pp.)) ; Medjani
j
er ((Lens,, r.p.)
p)
Sylla
y ((Cap-Ferret,
p
, CFA 2))
rigo
g ((Strasbourg))
Marcos Dos Santos ((Youngg Boys
y
ar ((Anderlecht, r.p.))
Larbi (Nice)
x ((l.))
Rohrr (entr., l.)
nen (l.),
( ) Abdoun ((Sedan, L 2, p.))
Stade François-Coty (6 000 spectateurs en
Krol (entr.)
( )
Record d’affluence : 14 456 spectateurs (AC Ajaccio - Bastia, 4-0, le 1 décembre 1968 en D 1).
Prix des places : de 6 à 12 euros.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
La saison dernière :
11e de L 2 avec 47 points.
● Coupe de France :
éliminé au 8e tour (0-1)
( )
par Cambrai (CFA 2).
● Coupe de la Ligue :
éliminé en demi-finale (1-2)
par Bordeaux.
Arrivées
Ayasse
y
((Toulouse))
Cherfa ((Louhans-Cuisaux,, N))
Devaux ((Strasbourg)
g))
Inthasane (Ch
( hâteauroux,
âtâ
, L 2))
Kermorgant
g ((Grenoble,, L 2))
Liron ((Valenciennes))
Truchet ((Guingamp,
g p, L 2))
Yachir ((Strasbourg,g, p.)
p)
Zerdab ((Beauvais,, N))
●
Gardiens
Liébus, Tingry, Inthasane.
Défenseurs
Fontenette, Truchet, Henrique Gomes (BRE), Liron,
Devaux, Barbier, Cherfa, Giraudon, Ielsch, Yehoumé (SEN).
Milieux
Burle, H. Baldé, Tourenne, Ayasse, Zerdab,
Sy. Didot, Yachir, Akouzar, Deaux, Cuvilier.
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt. ; t.d. : transfert dé
Budget : 10 M d’euros
Palmarès :
● Six titres de Champion
de France (1949, 1953,
1955, 1958, 1960 et 1962)
● Deux Coupes de France
(1950, 1958), une Coupe
de la Ligue (ancienne formule)
(1991), un titre de Champion
de D 2 (1966).
Président : Jean-Pierre Caillot.
Dépparts
aléguh
g é (N
(Nîmes,
î , N))
îm
mminges
g ((Swindon,, ANG,, D 2)
2)
ouaari ((Louhans-Cuiseaux,
ux,, N))
rsanne ((Romorantin,, N))
demèche ((Montpellier,
p , L 2,, r.p.)
p)
annel ((Brest,, L 2)) ; Lundblad ((l.))
aspimby
p y ((Boulogne-sur-Mer, L 2))
g ((Albi, CFA))
gaud
éné (Saint( -Étienne,
ÉtÉ
r.p.))
nnal ((l.)) ; Ongoly
g y ((Angers, t.d.))
Prix des places : de 10 à 16 euros.
Stade Auguste-Delaune (9 600 spectateurs en raison des travaux)
Record d’affluence : 27 774 spectateurs (Reims - Marseille, 1-5, demi-finale de Coupe de France, le 2 juin 1987).
Expulsions de deux joueurs chiliens,
supporter tentant d’agresser
l’arbitre qui sort sous les projectiles,
la seconde demi-finale, gagnée par
l’Argentine face au Chili, s’est
déroulée dans un climat détestable.
Après le match, les vingt et un
joueurs de la sélection du Chili ont
même été arrêtés par la police et
détenus pendant trois heures et
demie. Aucune plainte n’a été
déposée contre eux. Mais la FIFA va
ouvrir une enquête. Côté chilien, on
affirme avoir subi des violences
policières gratuites. « Nous sommes
allés donner des autographes, a dit
le milieu de terrain Isaias Peralta, et
des policiers nous ont frappé.
D’autres sont arrivés, qui m’ont
envoyé une décharge électrique. » Le
ministère des Affaires étrangères
chilien a demandé une explication
officielle au Canada. MERCREDI,
Autriche - RÉP. TCHÈQUE : 0-2.
JEUDI, ARGENTINE - Chili : 3-0. Le
match pour la troisième place,
Autriche - Chili, et la finale,
Argentine - République tchèque,
auront lieu demain.
CHAMPIONNAT D’EUROPE DES
MOINS DE 19 ANS (Autriche,
1er tour). – RUSSIE - FRANCE :
AUJOURD’HUI, À STEYR, VORWÄRTS
STADION, 20 HEURES
FRANCE : J. Carrasso – Borne, Bocaly,
Mvoto, J.- A. Fanchone – Pinau,
E. Capoue, Martin (cap.), Sako – Gestede,
Nimani. Entraîneur : G. Ferrier.
GROUPE A, AUJOURD’HUI, Espagne Grèce ; Portugal - Autriche. Classement. – 1. Espagne, 4 pts (+ 2), 2. Grèce,
4 (+ 1), 3. Portugal, 1 (– 1), 4. Autriche, 1
(– 2).
GROUPE B. – AUJOURD’HUI, Russie France ; Serbie - Allemagne. Classement. – 1. France, 4 pts (+ 3) ; 2. Allemagne, 4 (+ 1) ; 3. Serbie, 3 (+ 1) ; 4. Russie, 0 (– 5). Demi-finales le mardi 24 juillet
et finale le samedi 28 juillet.
COUPE D’ASIE DES NATIONS
(quarts de finale). – AUJOURD’HUI :
Japon - Australie (12 h 20, à Hanoi) ; Irak Vietnam (15 h 20, à Bangkok). DEMAIN :
Iran - Corée du Sud (12 h 20, à Kuala Lumpur) ; Arabie saoudite - Ouzbékistan
(15 h 20, à Jakarta). Les horaires sont en
heures françaises. Demi-finales mercredi
25 juillet et finale dimanche 29 juillet à
Jakarta en Indonésie.
SUISSE (1re journée). – MERCREDI
18 JUILLET : Grasshopper Zurich - SaintGall : 2-0. AUJOURD’HUI : Lucerne Neuchâtel Xamax, Thoune - FC Sion.
DEMAIN : Aarau - Young Boys Berne, FC
Bâle - FC Zurich.
ARRIBAGÉ BLESSÉ. – Dans un
choc lors du match amical
Toulouse-Aris Salonique (0-1) avec
son coéquiper Savinho, le Toulousain
Dominique Arribagé s’est donné une
entorse au genou gauche (3e). Il
passera une IRM en début de
semaine et son absence est évaluée
à au moins une semaine. – M. DJ.
AMICAUX. – HIER : à Fribourg (SUI),
Auxerre-Liverpool (ANG) : 0-2. Buts : Gerrard (45e), Agger (70e). À Saint-Mihiel,
Metz-Reims (L 2) : 0-1. But : Kermorgant
(70e). Sochaux - Legia Varsovie (POL) : 0-0.
À Tarbes, Toulouse-Aris Salonique (GRE) :
0-1. Dijon (L 2)-Gueugnon (L 2) : 1-2.
Buts: Dijon : Esteves (5e s.p.) ; Gueugnon :
Marty (40e), Yenga (74e). À Fréhel, Guingamp (L 2)-Nantes (L 2) : 2-0. Buts :
Eduardo (30e, 65e). À Saint-Denis-de-Pile,
Libourne-Saint-Seurin (L 2) - Niort (L 2) :
0-0. Troyes (L 2)-Châtellerault (CFA) : 7-0.
Buts : Kobé (15e , 26e , 51e), Bangoura
(32e s.p.), Lafourcade (75e), Obbadi (77e),
Danic (81e). AUJOURD’HUI : à Royan,
Bordeaux-Nice.À Saint-Lô, Lorient-Caen ;
Le Mans-Standard Liège (BEL) ; Sporting
Portugal (POR)-Lille. À Martigues, Marseille-Anderlecht (BEL) ; Porto (POR)Monaco. À Creutzwald, Nancy-Mons
(BEL). À Evry-Bondoufle, Paris-SG - Aris
Salonique (GRE). À Villefranche-surSaône, Saint-Étienne - Grenoble (L2). À
Munster, Strasbourg - Arges Pitesti
(ROU) ; au Touquet , Valenciennes - GB
Anvers (BEL). DEMAIN : Genk (BEL)Metz. À Vittel, Nancy-Zamalek (EGY).
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
DOMINIQUE ROUSSEAU
(*) 1-1, 2-4 aux t.a.b. Il avait également disputé quelques minutes de
Pays-Bas - Corée du Sud (5-0) au premier tour.
VU D’ANGLETERRE
Bleu
nale que vous aviez découvert le
Vélodrome…
– À Marseille, je me souviens du
match contre le Brésil en demi-finale
de la Coupe du monde 98 (*). C’était
un de ces trucs que tu gardes toute ta
vie, une ambiance incroyable, la moitié
du stade était orange, l’autre jaune.
– Et votre impression sur la vie à
Marseille ?
– Chez moi, à Maastricht, on aime
bien la vie, on ne se prend pas la tête. Si
on a rendez-vous à midi, on arrive à
midi et quart. Dans le nord des PaysBas, impossible. On mange plus tard,
on prend son temps, on aime les terrasses. Sans doute comme ici, non ? »
Jaune
Rouge
Jaune
– Actuellement, on dit en France
que notre Championnat est inférieur à ceux d’Angleterre et
d’Espagne. Quelle vision en
avez-vous ?
– J’arrive, donc c’est encore trop tôt
pour avoir un avis. Mais il y a beaucoup
de joueurs français qui partent à
l’étranger, c’est quand même un cri-
tère. Et j’ai joué plusieurs fois contre
des sélections françaises, y compris en
Espoirs. Il y avait toujours de très bons
joueurs, très bons physiquement et
techniquement, souvent rapides. C’est
un Championnat très intéressant. En
tout cas, pour moi, ça va être différent
et je suis impatient de le connaître.
– Où en êtes-vous avec la sélection des Pays-Bas ?
– Ma dernière sélection remonte à
septembre 2004 (contre le Liechtenstein, 3-0). Après, un sélectionneur est
arrivé (Marco Van Basten) et il a choisi
beaucoup de jeunes joueurs. Mais
j’avais été convoqué en juin pour les
deux matches contre la Corée du Sud
(2-0) et la Thaïlande (3-1). Je n’ai pas
pu y aller, j’étais blessé à la cheville,
mais le contact est rétabli et, dans un
an, il y a le Championnat d’Europe…
– C’est avec votre équipe natio-
Noir
Bleu
Noir
« QUELLES SONT vos premières
impressions sur l’Olympique de
Marseille ?
– À l’entraînement, on touche beaucoup le ballon, c’est agréable. Pour
l’instant, je n’ai disputé qu’un seul
match, contre Toulouse (1-0), donc
c’est un peu tôt pour porter des jugements. Nous sommes en phase de préparation, nous n’en sommes pas tous
au même point physiquement. Pour
l’instant, tout correspond à ce que
m’avait dit Djibril Cissé. En ce qui
concerne le club, les installations, les
gens du club que j’ai rencontrés, c’est
très professionnel. Et il y a la passion
des gens, ils me reconnaissent dans la
rue, c’est sympa. Visiblement, l’OM,
c’est un club qui fait rêver les gens. Je
sais que Lyon est l’équipe dominante
en ce moment, comme l’est le PSV Eindhoven, mon ancien club, aux PaysBas. C’est donc un bon challenge que
d’essayer de nous rapprocher d’eux. Il
y a pas mal de nouveaux joueurs qui
sont arrivés ici. J’ai hâte maintenant
que le Championnat commence.
– Vous avez connu les Championnats des Pays-Bas,
d’Espagne, d’Angleterre et vous
arrivez en France. Qu’avez-vous
retenu des différents Championnats où vous avez évolué ?
– La rigueur tactique à Barcelone
dans un Championnat très technique :
on pratiquait une sorte de jeu d’échecs
en conservant le ballon avant de trouver l’ouverture. En Angleterre, j’ai
découvert un Championnat où tout est
possible. Un jour, avec Middlesbrough, on menait 3-1 à la mi-temps,
Francesco Totti, champion du monde
2006 et capitaine de l’AS Rome,
prend sa retraite internationale à
l’âge de trente ans, après
58 sélections et 9 buts sous le
maillot de l’Italie. « Le mot fin est
triste, mais j’ai décidé de fermer le
chapitre de la sélection, pour des
raisons physiques et non
techniques », a-t-il expliqué. Cette
annonce met fin à une année
d’incertitude, l’attaquant ayant sans
cesse repoussé son retour avec la
sélection depuis l’été dernier. L’Italie
accueillera donc les Bleus sans lui le
8 septembre prochain, à Milan, pour
les qualifications à l’Euro 2008.
RADET ARRÊTE SA CARRIÈRE –
Le défenseur latéral d’Auxerre Johan
Radet met un terme à sa carrière
professionnelle en raison de soucis
cardiaques, qui l’avaient empêché en
juin de signer à Strasbourg. Les
différents spécialistes consultés
depuis par le joueur ont confirmé le
verdict des médecins strasbourgeois.
« À partir de là, personne ne pouvait
se permettre de me faire signer une
licence, a expliqué Radet.
Moi-même, je ne pouvais prendre de
risque. Je me considère même
chanceux que cela ait été décelé et
que rien de grave ne me soit arrivé
en dix ans avec Auxerre. »
ALLEMAGNE : PREMIER MATCH
OFFICIEL DU BAYERN. – Franck
Ribéry devrait débuter sur le banc
pour le match de la Coupe de la
Ligue entre le Bayern Munich et le
Werder Brême aujourd’hui à
Düsseldorf. Touché à la cuisse
gauche, dimanche dernier, en stage
de préparation, l’ex-Marseillais a été
ménagé quelques jours mais a repris
un entraînement à base de courses,
mercredi. « Je me sens bien, je veux
jouer contre le Werder », a assuré
l’international français. Le vainqueur
de cette rencontre affrontera le
VfB Stuttgart mercredi en
demi-finales. Le gagnant de l’autre
match affrontera Nuremberg mardi.
AUJOURD’HUI : Schalke 04 Karlsruhe, Werder Brême - Bayern
Munich. La finale aura lieu samedi
28 juillet à Leipzig.
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 – TOUR DE FRANCE DES CLUBS
J – 14
Le 4 août retentiront les trois
coups du Championnat de
Ligue 1 2007-2008. Et le sextuple champion de France en
titre, Lyon, aura le privilège
d’attendre le résultat de ses
concurrents, puisqu’il
n’entrera en lice que le
dimanche soir, à domicile
face à Auxerre. En attendant,
nous poursuivons
aujourd’hui notre traditionnel tour de France en rendant
visite à Metz et à Valenciennes. Sous la houlette de
Francis De Taddeo, les Lorrains, champions de L 2, ont
brillammentretrouvéla L 1un
an aprèsleurdescente. Quant
aux Valenciennois, ils comptent sur leur abnégation pour
réussir une nouvelle « opération maintien ».
DÉJÀ PARUS
Strasbourg, Caen
DEMAIN
NICE et LORIENT
1re JOURNÉE
SAMEDI 4 AOÛT
17 H 10
Strasbourg - Marseille (Canal +)
20 HEURES
Bordeaux - Lens
Caen - Nice
Lille - Lorient
Monaco - Saint-Étienne
Paris-SG - Sochaux
Rennes - Nancy
Valenciennes - Toulouse
(ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 5 AOÛT
18 HEURES
Le Mans - Metz (Canal + Sport)
21 HEURES
Lyon - Auxerre (Canal +)
VA cœur fidèle
Valenciennes compte plus que jamais sur le travail et la solidarité pour assurer une nouvelle fois son maintien.
POUR ATTEINDRE un objectif, la
formule magique n’existe pas. À
Valenciennes, afin d’assurer avec
succès sa nouvelle opération maintien, on a misé sur des joueurs qui
sont… descendus la saison dernière.
Une option économique. Reste à
savoir si elle sera plus efficace. Le
latéral droit David Ducourtioux et
l’attaquant Grégory Pujol ont en
effet fini dix-neuvièmes avec Sedan.
L’entraîneur Antoine Kombouaré ne
les considère pas pour autant
comme des chats noirs : « Ce qui est
intéressant avec les recrues, c’est
qu’ils n’ont pas envie de revivre ce
qu’ils ont vécu. Ce sont des garçons
revanchards, qui veulent rebondir.
Ils savent ce qu’il ne faut pas faire.
Mais ils sont, avant tout, là pour
leurs qualités propres. »
Lors du dernier exercice, une équipe
type s’est vite dégagée, au grand
dam de Kombouaré, qui aspirait à
plus d’émulation entre ses troupes.
L’entraîneur voulait un groupe plus
homogène, il a été exaucé. L’effectif
s’est donc étoffé au gré de pérégrinations vers des destinations diverses.
Parfois très proches, avec le Lillois
Audel, parfois plus lointaines, avec
Sommeil venu de Sheffield United
(promu en Premier League), voire
carrément exotique, avec le milieu
colombien Sanchez, venu tout droit
du River Plate Montevideo, en Uruguay.
Des horizons différents mais des
aspirations identiques : ces joueurs
ont faim de terrain et correspondent
aux valeurs véhiculées par l’entraîneur. « Je veux un VA bagarreur avec
un tempérament de battant, orgueilleux et fier. On n’a pas le droit de ne
pas être au maximum tout le temps
quand on est Valenciennes. Et on n’a
peur de rien », clame Kombouaré,
persuadé que le salut du club ne passera que par une abnégation de tous
les instants.
Ces qualités pourraient être écor-
nées par le départ des cadres. VA a
per du une figur e his t orique
(Dufresne) et des joueurs d’expérience (Flachez et Paauwe). Kombouaré entend donc mettre les bouchées doubles : « On a rajeuni
l’effectif, qui a une marge de progression car la plupart des joueurs
n’ont qu’une année de L 1 derrière
eux. Les jeunes ont une capacité de
travail plus forte que les joueurs
d’expérience. Pour pallier les départs
de cadres, chacun va devoir faire
plus à tous les niveaux. J’attends de
certains joueurs qu’ils s’imposent à
leur tour comme des cadres. Je pense
à mes quatre capitaines : Savidan,
Ouaddou, Chelle et Penneteau.
Même si chacun de mes joueurs doit
être un leader. »
fondamentaux restent : « Le recrutement change des choses mais pas
l’état d’esprit du groupe. On est toujours une équipe qui va de l’avant,
vaillante et combative, ce qu’on a
toujours dit de nous », constate
l’attaquant, qui ne veut surtout pas
s’appesantir sur son cas personnel.
L’embourgeoisement ne guette
donc pas Valenciennes. Chacun
s’attend à une saison périlleuse et
Kombouaré a tenu à habituer
d’emblée ses hommes à la difficulté :
« La semaine a été basée sur le physique. Les garçons doivent finir à
plat, vider les batteries avant de partir se régénérer au Touquet. » Une
préparation poussée car Valenciennes ne peut se permettre de
prendre du retard dans la course au
maintien. Ducourtioux connaît
l’importance d’un bon départ : « Il
faut être au point d’entrée car le mois
d’août va conditionner la majeure
partie du Championnat. Avec
14 points à la trêve, Sedan était
condamné. On doit éviter d’avoir à
courir après les points. »
Le calendrier estival dessine pourtant plus une côte à grimper qu’un
tremplin idéal. VA affrontera en effet
Toulouse, Saint-Étienne et Marseille
avant de s’offrir un derby contre
Lens. Kombouaré attend toujours les
quatre premiers matches pour étalonner son équipe. Il devrait être vite
fixé.
ANTHONY CLÉMENT
Deuxième meilleur buteur du championnat 2006-2007, Steve Savidan
fait désormais figure de grand
ancien et démarre sa quatrième saison au club sans se poser de questions. Des joueurs sont partis, les
Président :
Francis Decourrière.
En gras, les internationaux.
P nnet
Pen
nnetteau
teau
Duccourtioux
Duc
courtiouxx Som
mm
meilil Ouad
O ddoou Rippe
R rtt
Saezz
Sa
Mt
Mater
Savida
Sa
aavida
avidan
ida
daann
Doum
Do
oum
meengg
RRoudddett
Dépparts
Bourgeois (Dijon)
(D
ratu (Nantes, r.p.)
ufresne (Châ
hâteauroux)
ât
)
achez (Grenoble)
addad (Paris-SG, r.p.)
assli (FC Zurich, SUI )
ron (Reims)
s)
aauwe (M'Gladbach, ALL, D2 )
A dl
Audel
Entraî
aîînneur : Antooine Kombouuaré (43 ans).
Stade Nungesser (16 168 places).
Record d’affluence : 21 268 spectateurs
(Valenciennes - Sedan, le 13 mars 1955).
Prix des places : de 8 à 45 euros.
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt ; t.d. : transfert définitif.
Metz pour de bon ?
iffre
Le ch
Après deux descentes en quatre ans, les Messins veulent enrayer leur déclin grâce à un groupe jeune mais prometteur.
METZ –
de notre correspondant
permanent
QUI SE SOUVIENT que, il y a à
peine dix ans, Metz comptait dans le
Championnat de France ? Cinquième en 1997, deuxième en 1998,
le club mosellan a alors raté un
virage et doit depuis se contenter de
la lutte pour le maintien. Quand ce
n’est pas de la L 2, comme la saison
dernière. Comme quatre ans auparavant, Metz a réussi le petit exploit de
la remontée immédiate. Mais cela ne
marchera pas à chaque fois.
Conscients de certaines erreurs commises par le passé, les dirigeants
messins et leur entraîneur, Francis
De Taddeo, ont opté pour une stratégie différente, s’appuyant sur le
centre de formation. De Taddeo, qui
l’a dirigé pendant dix ans, n’est pas
étranger à ce tournant stratégique.
La dernière saison du club en L 1 non
plus : un exercice calamiteux, bien
calé à la dernière place.
« Si on s’inspire de clubs comme Lille
ou Nancy, cette solution s’imposait à
nous. On a tiré les enseignements de
cette saison qui nous a amenés en
enfer, où on était tombé dans un
recrutement de mercenaires »,
reconnaît Carlo Molinari, le président. Les dirigeants messins ont
donc fait confiance à une génération
qu’ils pensent capable de stabiliser
le club. « On veut essayer de faire
coïncider une montée en puissance
lente mais sérieuse sur le plan sportif
avec une montée en puissance économique, développe De Taddeo.
Dans ce domaine comme dans le
sportif, on a des parts de marché et
une crédibilité à reconquérir. »
Cet hiver, le club s’est doté d’un projet à l’horizon 2010 susceptible de
dégager de nouvelles ressources, via
l’agrandissement du stade et la
diversification des activités autour
de Saint-Symphorien. Pour l’instant,
ce projet a surtout l’avantage d’exister mais il avance, garantit Patrick
Razurel, le directeur général délégué : « Un architecte allemand nous
a rendu un beau projet. Il doit maintenant être présenté aux collectivités
locales et on espère une validation
pour fin 2007. »
Bassong :
« Des bases
défensives solides »
Côté terrain, Metz a quand même
laissé partir ses deux espoirs les plus
mûrs, Ludovic Obraniak (l’hiver dernier) et Franck Béria. Mais il en reste
d’autres (Bassong, Agouazi, Babacar et Cheikh Gueye, Papiss Cissé,
etc.) susceptibles d’être les cadres de
demain. « Il leur faudra un peu de
temps et beaucoup de travail, mais
ils sont capables de se hisser au
niveau de la L 1 et d’y prospérer »,
veut croire leur entraîneur. « Dans
toutes les lignes, il y a des joueurs
capables de tirer leur épingle du jeu,
juge aussi un nouveau venu, Cédric
Barbosa. Il y a de très bons jeunes et
je pense qu’il y a quelque chose
d’intéressant à faire. »
Évidemment, tout cela n’est pas
qu’une question de philosophie. Les
moyens des Lorrains sont limités.
Alors De Taddeo et la cellule de
recrutement sont partis fouiner en
National et en L 2 pour trouver
quelques joueurs de complément.
Plus Barbosa qui, du haut de ses
168 rencontres de L 1, apparaît
presque comme une figure tutélaire
LAURENT AGOUAZI est à l’image de la jeune génération messine : revancharde
et ambitieuse quant à son avenir en L 1.
nuls à domicile. Derrière, on s’est remis en question
puisqu’on a battu Caen (2-0) avec une grande force
collective. On a montré qu’on pouvait être solidaires
dans l’adversité. C’est aussi là-dessus qu’on s’est dit
qu’il fallait changer par rapport à il y a deux ans : on
avait mal débuté et c’était tout de suite “parti en
vrille”... Là, même si ça se passe mal, on sait comment réagir.
– Vos dirigeants ont surtout recruté des
joueurs qui viennent des divisions inférieures. Cela ne vous inquiète pas ?
– On n’a peut-être pas une grande expérience de la
L 1 mais on a une grande expérience collective. On a
quelque chose qui nous lie entre nous, c’est cette saison de L 2. Et puis, j’aimerais aussi rappeler qu’il y a
deux ans le club avait fait d’énormes concessions en
recrutant certains joueurs, soi-disant des noms. À
l’arrivée, on a fini avec 26 points (29, en fait). Donc,
pour moi, cela ne veut rien dire. On l’a vu avec Lorient
l’année dernière et surtout Le Mans il y a deux ans. Et
puis, on a notre voisin (Nancy) qui est un exemple
L 2, on a aussi expérimenté pas mal
de choses (sur le plan tactique), ça
peut nous donner des coups de
main. »
Autre argument déployé par les Messins, une puissance athlétique largement supérieure à celle de ses adversaires en L 2. Elle sera bien sûr
confrontée à une autre opposition
dans quinze jours, mais les Messins
l’ont encore entretenue, en mai dernier, avec un important travail de
musculation. « On ne touchait le ballon que le vendredi », se rappelle
Laurent Agouazi. Car il s’agit bien
d’être plus costaud, dans tous les
domaines.
LIONEL DANGOUMAU
Metz
« Quelque chose nous lie »
« VOUS FAITES PARTIE d’une génération arrivée chez les pros lors de la dernière saison,
catastrophique, du club en L 1. Éprouvezvous un désir de revanche ?
– Bien sûr, et on l’a déjà montré l’année dernière.
Pour nous, cela avait été un cauchemar, du premier
au dernier match. Cela nous a beaucoup appris sur le
vestiaire, le quotidien, sur la manière d’aborder les
matches de L 1. On était jeunes et on n’a pas beaucoup joué mais on a regardé, on a observé et on a été
choqués par certaines choses. L’an passé, nous, on ne
voulait pas le revivre. On s’est dit qu’aucun joueur ne
pourrait s’en sortir sans le groupe et c’est d’autant
plus important cette année. C’est vrai qu’on a un
esprit revanchard parce qu’on a hâte de montrer que
le FC Metz est une équipe de L 1.
– Cette solidarité, que vous évoquez, a aussi
été entretenue par les victoires. Pensez-vous
qu’elle résisterait à une mauvaise série ?
– On verra mais, l’an dernier, on a aussi eu un passage à vide, avec une défaite à Bastia (0-1) et trois
dans un effectif où tous les autres se
partagent à peine 500 matches.
En L 2, Metz s’est construit l’image
d’une équipe hermétique. « On a
bâti notre équipe sur des bases
défensives solides, des attaquants
au gardien. Il va falloir s’appuyer làdessus », avance Sébastien Bassong. Si l’on en croit De Taddeo, il
n’est pas impossible, d’ailleurs, que
son équipe démarre la saison comme
la précédente, avec une défense à
cinq, pour se rassurer : « On ne
dégage pas assez de force pour
revendiquer un style, une philosophie, juge-t-il. Mais on a quelques
petits avantages, notre expérience
collective réussie de l’an dernier. En
La saison dernière :
à suivre. Enfin, juste par rapport à ça. (Sourire.)
– L’effectif compte de nombreux jeunes formés au club. Cela suffira-t-il à faire progresser Metz ?
– On a déjà réussi à remettre les choses dans le bon
sens en remontant. Ce n’était pas facile, on l’a fait. Je
pense que tous ces joueurs-là sont capables de ramener le club au rang qui était le sien dans les années 90.
Cette génération, au-delà du talent sportif, a quelque
chose en commun. On a tous vécu au centre de formation et on partage beaucoup de choses en dehors
du football.
– Deux d’entre vous sont quand même partis : Ludovic Obraniak et Franck Béria…
– Oui, mais cela faisait pas mal de temps qu’ils
étaient ici. Ludo jouait en pro depuis trois ou quatre
ans, Franck aussi. Ils ont voulu découvrir autre chose.
Nous, on évolue à ce niveau seulement depuis deux
ans. On a encore deux ou trois saisons devant nous
pour bien progresser et faire grimper le club dans la
première moitié de tableau. » – L. D.
PAGE 12
Effeccctif
Gardiens
Marichez, Mayebi (CAM), Sissokho (MAL), Trivino.
Défenseurs
lson, Betsch, Bong (CAM), Corrales (PER), Delgado (AGO),
M. Diop (SEN), C. Gueye (SEN), Léoni, Schmisser, Vivian (BRE).
Milieux
arbosa, Bessat, Cardy, M. Diakité, Djiba (SEN), Fejsa (SER),
François, Renouard, Thomas.
éliminé en 32 de finale
par Lille (L 1), 0-2.
● Coupe de la Ligue :
éliminé au deuxième tour Aguirre (PER), Ab. Bald
par Créteil (L 2), 0-1.
Arrivées
Barbosa (Troyes
y s))
Gygax
yg (L
(Lille,, t.d..))
Vivian (G
(Grenoble,, L 2)
2)
Trivino (C
(Crréteil,
é , L 2)
2)
Bessat (L
(Louhans-Cuiseaux,, N)
N)
V. Mendyy (P
(Paris FC,, N)
N)
Fejsa
j (H
(Hajduk
j Kula,, SERR))
Ab. Baldé (A
(Amiens,, L 2,, pp..))
M. Fall (C
(Cherbourg,
gg, N,, r.p.
p.))
Da. Gomez (M
(Maastricht,, D 2 HOL,, r.p.
p.))
ueye (SEN), Gygax (SUI),
LE NOMBRE DE JOUEURS sénégalais
que comptera l’effectif messin en L 1.
Metz bénéficie d’un accord de partenariat
signé avec une école de football de Dakar,
Génération Foot, qui lui permet d’attirer
les meilleurs jeunes du pays. Dans le
groupe actuel, cinq sont issus de ce centre
de formation : Cheikh Gueye, Dino Djiba,
Papiss Cissé, Babacar Gueye et Momar
N’Diaye. Les deux autres Sénégalais de
Metz sont arrivés plus tard : Malick Diop
en juillet 2006, depuis Guingamp (L 2), et
Victor Mendy cette année, en provenance
du Paris FC (N).
?
L’inconnue
QUI GARDERA le but messin ? À trentedeux ans, Christophe Marichez, titulaire
et capitaine la saison dernière, n’a qu’un
vécu très mince en Ligue 1 (treize
matches). Il a donc été mis en concurrence
depuis la reprise avec Richard Trivino, arrivé de Créteil (L 2). L’ancien Gueugnonnais, âgé de trente ans, n’a lui jamais joué
en L 1 mais il n’est pas arrivé à Metz
comme simple doublure.
Président :
Carlo Molinari.
En gras, les internationaux.
Marichez
Maric
chhezz (cap.)
(cap )
Léonii M.
M Dio
Diop
opp Bassong C. Gu
Gueye
u
Cardddyy
Budget : 24 M d’euros.
Palmarès :
● vainqueur de la Coupe
de France en 1984 et 1988.
● vainqueur de la Coupe
de la Ligue en 1996.
● champion de L 2
en 1935 et 2007.
7
Barb
a bo
bosa
A azi
Agoua
a
Gyygax
y
B Gueyye
B.
ye
PP. Ciss
Cissé
Ci
Dépparts
Béria (Lille)
(L
Contout (A
(Amiens, L 2)
Bonnefoi (J
(Juventus Turin,
in, ITA, r.p.)
Lanteri (M
(Monaco , r. p.)
Walasiak (S
(Standard Liiège,
è BEL,
èg
EL r.p.)
M. Fall (l.)
(l
Da. Gomez (l.)
(l
Mangane (l.)
(l
Walter (l.
(l.))
Entraî
Entra
aîneur
aî
îneeeur
în
ur : Francis de Taddeo (49 ans).
a
Stade Saint-Symphorien (26 700 places).
Record d’affluence : 38 766 spectateurs
(Metz-Marseille, le 7 décembre 1991).
1err
Prix des places : de 5 à 50 euros.
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt ; t.d. : transfert définitif.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Arrivées
Audel (Lille)
e))
Dia (Pau,, r.p.
p)
Ducourtioux (Sedan)
n))
Pujol
j (Sedan)
( n))
Sanchez (River Plate Montevideeo,, URU)
U))
Sommeil (Sheffield United,, ANGG,, D2 )
n.
Bleu
Bleu
Jaune
éliminé en 8 de finale
par le Paris-SG (1-0).
● Coupe de la Ligue :
éliminé en 16e de finale par
Monaco (0-0 a.p., 4-5 aux t.a.b.).
Budget : 26,4 M d’euros.
Palmarès :
● Champion de L 2
en 1972 et 2006.
dire les choses. Les matches amicaux
se sont bien déroulés, j’ai déjà inscrit
un doublé (victoire 2-1 contre Reims).
Maintenant, à moi de montrer de quoi
je suis capable. Je veux donner le maximum.
– Avec Savidan, meilleur buteur
du club l’an dernier, et l’arrivée
de Pujol plus le retour de prêt de
Dia, vous êtes quatre pour deux
places. La concurrence peut-elle
altérer cette bonne ambiance ?
– La concurrence est saine. C’est
simple, on est quatre pour deux places,
le meilleur joue. On doit tous se battre
pour une même cause. On peut faire de
grandes choses ici, mais on doit être
toujours à bloc car Valenciennes n’est
pas l’OM. Je suis venu pour jouer le
maximum de matches et apporter un
plus à l’équipe. Mon but n’est pas de
marquer tant de buts ou de faire tant
de passes décisives. C’est de jouer.
– À Lille, vous aviez l’habitude
d’un système à une seule pointe
offensive. Ici, vous serez deux.
Lequel de ces systèmes préférezvous ?
– À Nice, j’ai été formé en jouant à
deux devant. Lors de ma meilleure saison à Lorient, on jouait aussi en 4-4-2.
Il ne faut pas oublier que j’ai une formation de milieu gauche : j’aime faire
des passes décisives. C’est pourquoi il
est important d’avoir, à son côté, un
vrai buteur comme Savidan. J’ai déjà
beaucoup tenté de le faire marquer
lors des matches amicaux. On se
cherche beaucoup, on recherche une
osmose. » – A. Cl.
Jaune
« APRÈS UNE SAISON 2006-2007
quasiment blanche, où vous
n’avez joué que quatre matches
de L 1 et inscrit un seul but, voulez-vous prendre une revanche ?
– C’est vrai que je voulais partir car la
saison dernière est dure à effacer. Dès
le début, j’avais compris que je ne
pourrais pas jouer. En fait, j’étais à Lille
mais je n’étais pas vraiment un joueur
du LOSC. Pour autant, je n’ai pas le
sentiment d’avoir une revanche à
prendre, je n’ai aucun ressentiment
envers Puel ou d’autres. Mon avenir
est devant moi, j’ai confiance en mes
qualités. Dans les quelques matches
que j’ai joués l’an dernier, j’ai été bon.
J’ai marqué contre Lyon, la meilleure
défense du Championnat, une rencontre-référence où j’étais enfin en
bonne condition après avoir été souvent blessé.
– Pourquoi avoir choisi Valenciennes pour vous relancer ?
– J’étais suivi par plusieurs clubs
comme Auxerre, Lorient (où il a été
prêté par Lille en 2005-2006, inscrivant 8 buts en 30 matches de L 2). Mais
j’ai choisi Valenciennes, car j’ai eu
Antoine Kombouaré au téléphone et
son discours m’a plu. Il veut me récupérer depuis deux ans, ça montre
l’intérêt qu’il avait pour moi. Et je
connaissais déjà un peu le club et certains joueurs.
– Comment se passe votre intégration ?
– Ici, j’ai trouvé un vrai club qui m’a
très bien accueilli. Le feeling est très
bien passé avec tout le monde. C’est
une équipe jeune, on n’hésite pas à se
Noir
Noir
La saison dernière :
1e
17
« On peut faire
de grandes
choses »
L’inconnue
QUELLE LIGNE d’attaque Antoine Kombouaré va-t-il aligner ? Steve Savidan,
l’homme du fameux quadruplé à Nantes,
la saisondernière (5-2), semble incontournable. Pour l’épauler, trois hommes sont
en balance. Tidiane Dia, vingt-trois ans,
prêté l’an dernier à Pau, est encore un peu
tendre pour postuler une place de titulaire. Grégory Pujol, 9 buts en 36 matches
avec Sedan, est un candidat plus sérieux,
mais il devra composer avec Johan Audel,
l’autre recrue offensive venue de Lille (voir
ci-dessous). Kombouaré entend faire
tourner davantage son équipe cette
année. Chacun devrait donc avoir sa
chance…
Gardiens
Penneteau, Grondin, Coque.
Défenseurs
elle, Ducourtioux, Sommeil, Mater, Ouaddou (MAR),
Rippert, D.Traoré, M.Traoré.
Milieux
LG), Dossevi (TOG), Doumeng, Kharroubi, Jeovânio (BRE),
Roudet, Saez, Sanchez (COL).
VALENCIENNES ENTAME sa deuxième
saison d’affilée au sein de l’élite. Une
expérience que le club n’avait pas connue
depuis 1978. En 1993, le dernier séjour de
VA en L 1 n’avait duré qu’une seule saison. Antoine Kombouaré n’a pas d’appréhension particulière avant cette deuxième
saison, souvent considérée comme la plus
difficile : « La première année est la plus
dure, lorsqu’on arrive. Après, toutes les
saisons sont difficiles, encore plus quand
on est à Valenciennes. »
JOHAN AUDEL, l’ex-attaquant de Lille, veut enfin
réaliser, à vingt-trois ans, une saison pleine en L 1.
Valenciennes
Effeccctif
2
1er LES DIX DERNIÈRES SAISONS
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
11e
12e
13e
Carlos Sanchez,
international colombien de
21 ans en provenance du
River Plate de Montevideo,
étoffe l’effectif rajeuni mis
à la disposition d’Antoine
Kombouaré.
(Photo Pierre Lablatinière)
Un mois d’août
compliqué
?
e
iffr
Le ch
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME
L’état d’urgence
DOPAGE
À trente-cinq jours de l’ouverture des Mondiaux, l’équipe de France, réduite à vingt membres,
tarde à rassurer sur son potentiel.
La recordwoman du monde du marteau
a subi un contrôle positif (échantillon A)
à un anti-œstrogènes.
EN 2005, à pareille époque, les leaders de l’athlétisme français avaient
déjà fait parler la poudre. Eunice Barber avait réalisé la meilleure marque
mondiale de l’heptathlon en Arles
(6 889 pts). Ladji Doucouré s’apprêtait à faire de même aux Championnats de France sur 110 m haies
(12’’97), après s’être imposé à Paris
et avant de le faire à Oslo. Christine
Arron, elle, gagnait les trois premières levées de la Golden League
sur 100 m. Ronald Pognon battait
Justin Gatlin à Lausanne pour devenir le premier Bleu sous les 10’’
(9’’99). Manuèla Montebrun avait
amélioré son record de France
(74,66 m), Salim Sdiri sauté sept fois
à plus de 8 m, Naman Keita fini deuxième à Paris en 48’’27… Tout cela
annonçait des Mondiaux brillants à
Helsinki (sept médailles).
Aujourd’hui, à trente-cinq jours de
l’ouverture des Mondiaux d’Osaka
(25 août-2 septembre), pas un Français ne figure dans le top 3 des bilans
mondiaux. Mehdi Baala et Bouabdellah Tahri (quatrièmes, sur
1 500 m et 3 000 m steeple) ont
néanmoins prouvé qu’ils seraient
des clients très sérieux. Baala,
double champion d’Europe « enrhu-
HIER MATIN, le dernier record du
monde du marteau féminin, 78,61 m le
26 mai à Sotchi, a pris du plomb dans
l’aile. La « faute » à un contrôle antidopage subi par sa détentrice, Tatiana
Lyssenko, qui s’est révélé positif à un
anti-œstrogènes. Le contrôle aurait
été effectué le 9 mai, soit dix-sept jours
avant que la Russe de vingt-trois ans
n’améliore de près de 80 centimètres
son propre record (77,80 en 2006) sur
les bords de la mer Noire, et deux jours
avant le meeting de Doha, où elle avait
terminé deuxième. L’entraîneur en
chef de l’équipe russe, Valery Kulichenko, s’est refusé à tout commentaire dans l’attente de la contre-expertise. Il a toutefois affirmé que la
substance ne figurait pas sur la liste
des produits interdits éditée par
l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Même s’ils ne sont pas considérés
comme des produits dopants en tant
que tels, les anti-œstrogènes trouvent
pourtant bien leur place sur cette liste.
Parce qu’ils perturbent le profil stéroïdien chez les individus et sont donc
couramment utilisés pour masquer
l’usage de stéroïdes.
La nouvelle n’a pas réellement surpris
Manuèla Montebrun, numéro 1 française, qui se faisait régulièrement
dominer par la championne d’Europe
en titre. « Je ne peux pas dire que je
tombe à la renverse, réagissait-elle
hier soir depuis Laval. Je ne dirais pas
que j’avais des soupçons. C’est trop
facile à dire après coup. C’est dommage pour la discipline, parce que les
gens vont peut-être faire l’amalgame.
Mais je suis agréablement surprise
sés
le s
Baromètre des Bleus
dia
a li
a ré
M inim et mon
ns
a m b iti o
Nzola Mesoo (triple saut, 5 ),
Hurtis (200 m, 9 e),
● Mesnil (perche, 12 e)
●
●
Rouge
Jaune
SP ; longueur, 15 e)
Collonvillé (heptathlon, 15e)
● Riva (50 km marche, 16 e)
● Boulanger (50 km marche, 17 e)
● Boslak (perche, 20e)
● Duarte (3 000 m steeple, 20 e)
● Olivares (3 000 m steeple, 24 e)
●
●
Robert-Michon (disque, 14 e)
Keita (400 m haies, 15 e)
● Figère (marteau, 15 e)
● Arron (100 m, 18 e)
● Mbandjock (100 m, 20 e)
● Djhone (400 m, 22 e)
● Niaré (poids, 22 e)
● Guegan (800 m, 26 e)
● Manfredi (poids, 26 e)
● Kapek (triple saut, NC)
● Taillepierre (triple saut, NC)
● Gomis (longueur, NC)
● Ghezielle (1500 m, SP)
● Pognon (100 m, SP)
●
●
(*) Classement 2007 à trois athlètes
par nation.
NICOLAS HERBELOT
CHAMPIONNAT D’EUROPE JUNIORS
Le doublé des « jumelles »
PENDANT DE LONGUES MINUTES, elles se sont enlacées. Manuela Galtier et
Éloyse Lesueur ont réalisé hier ce que jamais deux juniors françaises n’avaient fait
auparavant : le doublé médaille d’or - médaille d’argent en longueur. Grâce à un
bond à 6,44 m au quatrième essai, Manuela Galtier a devancé sa copine d’entraînement, plus habituée à truster les premières places. « C’est fabuleux, on voulait
faire ce doublé depuis longtemps, depuis les mondiaux cadets de Marrakech en
2005 » , explique la nouvelle championne d’Europe en titre. Dans les tribunes, leur
coach, Bertrand Valcin, les regardent affectueusement. Pour lui, c’est l’aboutissement d’un processus entamé il y a cinq ans : « C’est ce que je voulais, je suis vraiment heureux de les avoir conduites là. Je voulais que Manuela prouve ce dont elle
était capable. Éloyse méritait aussi d’avoir l’or, mais elle aura d’autres occasions. » Hier soir, il y avait un autre homme heureux, Yannick Lesourd, deuxième
du 100 m. L’équipe de France est en marche. – H. De.
Pour Marc Raquil (au fond), forfait, c’est déjà fini. Pour Leslie Djhone (ici lors du meeting Ligue nationale de
Strasbourg, le 28 juin), le compte à rebours devient de plus en plus pressant. Le champion d’Europe du
4 × 400 m sera à Madrid, ce soir, pour tenter de faire les minima.
(Photo Jérôme Prévost)
Chevallier : « Pas inquiet »
« À DEUX SEMAINES des Championnats de
France (du 3 au 5 août, à Niort), dernière compétition sélective, vingt athlètes français ont
réalisé les minima pour les Mondiaux d’Osaka. C’est peu.
– C’est sûr que ce nombre d’athlètes est pour l’instant en deça de ce qu’on imaginait. Notamment dans
la mesure où des gens comme Leslie (Djhone) ou
Naman (Keita) ne les ont pas fait. Mais, on l’a déjà dit,
c’est aussi que les mailles du filet de la lutte antidopage se sont resserrées, ce qui est plutôt positif.
J’entends dire que certains trouvent ces minima trop
élevés mais on ne les sort pas d’une boule de cristal.
On a tiré un trait au 16e mondial à trois par nations
pour en fixer le niveau. C’est le haut niveau mondial,
c’est vrai, mais pour bien figurer à Osaka, c’est le
niveau qu’il faut avoir.
– Combien de Français se qualifieront-ils
pour les Mondiaux ?
– J’espère entre trente et trente-cinq athlètes hors
collectifs relais. Nous avons une clause qui nous permet de retenir des athlètes qui n’auraient pas réalisé
les minima mais qui figureraient dans le top 20 mondial à trois par nations au soir des « France » pour
corriger les éventuelles évolutions d’une discipline
d’une année sur l’autre. Il y a aussi une clause « Destination 2012 » pour les jeunes, juniors-espoirs, qui
seraient tout près. On sera donc dans les eaux d’Helsinki en 2005 (42 athlètes sélectionnés). On bouclera
la liste au soir des Championnats de France. C’est la
dernière échéance parce qu’il est important que les
athlètes comprennent qu’ils y joueront leur dernière
chance.
– Aucun Français ne figure à ce jour dans le
TOUS SPORTS
top 3 mondial 2007. Ce n’est pas fameux…
– Par rapport aux Championnats du monde, je n’ai
pas à être inquiet. Évidemment, on préférerait être en
tête dans les bilans mondiaux dans dix disciplines.
Mais ce serait sans doute déplacé pour un pays
comme la France. Je pense néanmoins que Mehdi
(Baala) a les moyens et l’envie de faire un truc. Que
Ladji (Doucouré), même si on ne peut pas le placer
parmi les favoris pour l’instant, a encore quelques
semaines de travail devant lui. Que Romain (Mesnil)
veut confirmer sa médaille d’argent européenne.
J’espère aussi qu’Eunice (Barber) va pouvoir s’exprimer sans pépin ou que Christine (Arron) va continuer
à progresser… En général, on a pu constater que,
pour nos athlètes, ça se passe toujours mieux que ce
qui est écrit sur le papier des bilans. » – N. H.
TENNIS
Finales. HOMMES. – 100 m (+ 0,2 m/s) : 1. Reus (ALL), 10’’38 ; 2. Lesourd, 10’’53. 3 000 m
steeple : 1. Holusa (RTC), 8’50’’30 ; … 6. El-Haddad, 8’59’’22. Triple saut : 1. Adams (RUS),
16,50 m (v.n.) ; … 4. Tamgho, 16,35 m (– 0,3 m/s) ; 9. Diarra, 15,63 m (– 0,3 m/s).
Décathlon : 1. Prey (ALL), 7 908 pts ; … 4. Sossah, 7 516 ; 11. Sommier, 7 252. FEMMES. –
5 000 m : 1. Popkova (RUS), 16’08’’95.Longueur : 1. Galtier, 6,44 m (– 0,2 m/s) ; 2. Lesueur,
6,34 m (+ 0,4 m/s). Poids : 1. Boekelman (HOL), 16,51 m ; … 12. Robard, 14,17 m.
Marteau : 1. Perie (ROU), 64,35 m ; … 8. Massemba, 59,16 m ; 11. Guehaseim, 54,74 m.
RAQUIL, UN ŒIL SUR SEPTEMBRE. – Marc Raquil, victime d’une lésion
aux ischio de la cuisse gauche dimanche dernier, à Metz, a tiré un trait sur les
Championnats du monde. Dans une interview sur le site de son partenaire, il
laisse cependant la porte ouverte à un retour en septembre, contrairement à
l’annonce de son manager, Alain Blondel. « Pour l’instant, je suis
complètement au repos, explique-t-il. Ensuite, j’entamerai ma rééducation.
J’espère rechausser mes pointes cet été et j’ai bon espoir de courir quelques
meetings en fin de saison. »
GALFIONE À LA ROCHE-SUR-YON. – Tereza Nsola Meso s’est imposée hier
soir au triple saut avec un bond à 13,99 m (+ 2,8 m/s), à La Roche-sur-Yon.
À noter, également, les victoires de Guigon à la perche (5,40 m, même barre
que Clavier), dans un concours auquel a pris part le retraité Jean Galfione
(5e avec 4,80 m), de Tipotio au javelot (77,37 m) et de Robert-Michon au
disque (58,13 m).
JEUX AFRICAINS : MULAUDZI BATTU. – La surprise de la troisième
journée des Jeux Africains est venue, hier à Alger, de la victoire sur 800 m du
Soudanais Abubakar Kaki (1’45’’22) contre le Sud-africain Mulaudzi (1’45’’54).
Les Botswanais ont réalisé le doublé sur 400 m : succès de Molefe (45’’59)
chez les hommes, contre le Zimbabwéen Niyongani (45’’76) et le Béninois
Gnanligo (45’’89), et de Montsho chez les femmes (51’’13).
AMERFOORT (ATP, terre battue)
« Lutter contre les crimes sexuels » Serra en solitaire
ROSELYNE BACHELOT a dévoilé hier son plan contre harcèlements et abus sexuels dans le sport.
CÔTE À CÔTE sur l’estrade, comme
dans l’action que Roselyne Bachelot
entend mener contre ce qu’elle a nommé
plusieurs fois « les crimes sexuels dans le
sport », la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports et Isabelle Demongeot, ancienne joueuse de tennis de haut
niveau, ont exposé hier à deux voix les
grandes lignes du plan d’action lancé par
le gouvernement. « Le harcèlement et
les abus sexuels dans le sport représentent un phénomène que l’on a besoin de
bien connaître parce que les études
qu’on a sont parcellaires », a dit
madame la Ministre.
Selon une étude localisée en Champagne, 8 % des pratiquants sportifs
disent avoir subi une agression d’ordre
sexuel en milieu sportif. Il y aurait parmi
les victimes 10 % de filles et 4,3 % de
garçons. Pour obtenir des informations à
l’échelle de la France, Mme Bachelot a
chargé l’université de Bordeaux 2 et le
CHU de Bordeaux de plancher sur le problème, « afin d’évaluer l’importance du
phénomène de ces crimes sexuels et de
voir les conséquences sur le psychique et
la santé des victimes ».
Après l’indispensable débroussaillage,
succédera une action en amont destinée
à « sensibiliser l’ensemble des acteurs :
sportifs eux-mêmes, éducateurs, cadres,
parents, à travers une charte, un code de
bonne conduite que nous allons bâtir
avec le mouvement sportif ». « Rien ne
pourra se faire sans le monde sportif et
encore moins contre lui. »
Troisième phase, une action en aval :
« Parce que, dit Roselyne Bachelot, les
victimes sont souvent des personnes qui
n’osent pas dire ce qui leur est arrivé,
elles se sentent salies, diminuées. Il faut
qu’elles aient toutes une série d’écoute
et d’accompagnement pour se sortir de
cela. » À cet effet, un numéro d’écoute
PARIS. – Au cours
d’une conférence
de presse,
Roselyne Bachelot
(au centre) a
annoncé les
grandes lignes de
son programme.
L’ancienne joueuse
de tennis Isabelle
Demongeot a
décidé de
s’engager au côté
de la ministre
de la Santé,
de la Jeunesse
et des Sports.
(Pascal Rondeau)
au plan national sera largement diffusé.
« Et des référents, tout spécialement formés, seront nommés dans les différentes
Fédérations sportives. »
Demongeot,
conseillère technique
À toutes ses mesures, Isabelle Demongeot a ajouté son éclairage, à travers son
vécu, contenu dans son livre Service volé
qui a « bouleversé » la ministre, comme
Nicolas Sarkozy avait été « bouleversé »
par le témoignage de la joueuse il y a un
mois dans son bureau de l’Élysée. Même
si on ne peut que se féliciter de la rapidité
et de l’ampleur des futurs moyens mis en
place pour lutter contre ce triste phénomène, on peut aussi se poser d’autres
questions. Ne risque-t-on pas de détourner les enfants du chemin des terrains de
sport pour lutter contre des agissements
dont la ministre elle-même reconnaît
qu’ils sont « marginaux » ? Vivement,
elle répond : « Les agissements d’un tout
petit nombre risquent de salir les valeurs
du sport. Et quand on se bat pour la dignité des hommes et des femmes, cet argument ne tient pas ! »
Restait le fait qu’Isabelle Demongeot est
élevée au rang de « conseillère technique » sur la foi de son témoignage
alors que son agresseur présumé, Régis
de Camaret, nie les faits et n’a pas encore
été jugé, même s’il a séjourné plusieurs
semaines en prison. Réponse de la
ministre : « Ce plan n’est pas fait
" pour " Isabelle, mais pour le milieu
sportif. Il est fait pour ceux et celles qui
sont ou seront victimes de ces abus dans
le sport, milieu très particulier, où on sait
que le silence était à l’œuvre et que, sans
le courage de femmes comme Isabelle
Demongeot, nous n’aurions pas pu
considérer que cela existait aussi dans le
sport. À travers le témoignage d’Isabelle,
il y a eu prise de conscience et le monde
sportif admet (aujourd’hui) qu’il y a des
comportements déviants, marginaux, et
se met à nos côtés pour lutter. Mais il n’y
a aucune confusion entre l’affaire privée
d’Isabelle, qui suit son cours, et la politique que nous menons, avec l’avis technique de celle-ci. »
DOMINIQUE BONNOT
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Séparé de son coach Rodolphe Gilbert, le Français a vu hier son quart de finale
interrompu par la pluie.
HIER, RODOLPHE GILBERT a tenu à réagir
aux propos tenus par Cédric Pioline (voir
L’Équipe du 19 juillet), responsable du haut
niveau masculin à la FFT, concernant les raisons
pour lesquelles le groupe qu’il formait avec ses
joueurs, Florent Serra et Marc Gicquel, avait été
dissous : « Vu la manière dont cela est présenté, on peut penser que j’ai refusé un poste à
plein temps à la FFT parce que je mène plusieurs
activités. Ce n’est pas exact. Je ne veux pas laisser croire que je n’étais pas motivé car c’est tout
le contraire. »
Il faut remonter au début de cette année pour
bien comprendre l’objet des tensions. Il existait
alors un groupe composé de trois joueurs, Serra-Gicquel-Simon, et deux entraîneurs, Gilbert
et Potier. En février, le groupe a éclaté. Simon a
obtenu un coach fédéral à titre individuel,
Thierry Tulasne. Serra n’a plus souhaité colla-
borer avec Potier. Conséquence : le club des
cinq s’est transformé en trio : Serra-Gicquel-Gilbert, qui a fait long feu. Du coup, Serra et Gicquel bourlinguent seuls cet été jusqu’au tournoi
de New Haven, avant l’US Open, où ils seront
repris en main par Pierre Cherret.
Gilbert a effectivement refusé un job à plein
temps : « Rentrer à la Fédération, oui, mais
pour y faire quoi ? interroge-t-il. Je n’ai pas senti une envie de me garder. En tout cas, “ ils ” ne
m’ont pas retenu », affirme l’adjoint de Patrice
Hagelauer au poste d’entraîneur de l’équipe de
France de Coupe Davis.
Marc Gicquel a réagi ainsi : « Je suis très déçu.
Rodolphe était avant tout mon ami. Il me
connaissait par cœur. C’est grâce à lui que je
suis monté (de la 120e place à la 40e à l’ATP en
un an), il m’a donné de l’ambition. Cela dit, je ne
connais pas Pierre Cherret. »
Golovin coachée
par Wilander
Monaco, où elle réside, la semaine
prochaine, et ne prévoit pas de toucher la
raquette avant le 5 août. « Si tout va bien »,
elle disputera ensuite le tournoi de Toronto
à partir du 13 août avant l’US Open
(27 août-9 septembre).
La FFT a annoncé hier que Tatiana Golovin
serait entraînée par le Suédois Mats
Wilander « pour une période d’essai de un
mois, à l’occasion de la tournée
américaine », soit pendant les tournois de
Los Angeles, Toronto et l’US Open
(27 août-9 septembre). Le communiqué
précise que « cette collaboration a été initiée
et mise en place par la direction technique
nationale et Christian Bîmes ». À l’issue de
cette période d’essai, « la FFT et Mats
Wilander pourraient envisager de poursuivre
leur collaboration jusqu’à la fin de l’année
2007 et de la prolonger pour la saison
2008. »
HENIN FORFAIT À SAN DIEGO. –
Souffrant d’une entorse au poignet droit,
Justine Henin a déclaré forfait pour le
tournoi de San Diego (30 juillet-5 août).
Battue en demi-finales de Wimbledon par
Marion Bartoli, la numéro 1 mondiale
explique sur son site Internet qu’elle
reprendra l’entraînement physique à
THOMAS JOHANSSON VERS
LA RETRAITE ? – Thomas Johansson, qui
peine à retrouver la forme qui en a fait un
vainqueur de Grand Chelem à l’Open
d’Australie en 2002, pourrait prendre sa
retraite à la fin de la saison. Le Suédois, âgé
de trente-deux ans, a avoué la semaine
dernière, après sa défaite devant Carlos
Moya à Bastad, que l’idée lui trottait dans la
tête. « J’ai envie de continuer, mais j’ai le
sentiment que mon corps n’en a plus la
force. Je ferai un point à la fin de l’année »,
a admis le Suédois, qui a récemment souffert
de problèmes d’épaule et qui ressent
aujourd’hui quelques douleurs à l’aine. Papa
d’un petit Lukas qu’il fait baptiser cette
semaine à Norrköping, Johansson se rendra
en Amérique du Nord pour la saison sur dur
en compagnie d’un nouvel entraîneur,
Magnus Norman, finaliste à Roland-Garros
en 2000. – G. H.
Quant à Florent Serra, mené 3-0 0-30 face au
Néerlandais Haase, hier à Amersfoort (PaysBas), il a remonté à 3-2 avant d’être interrompu
par la pluie. L’occasion de donner son avis :
« Cela m’ennuie car je m’entendais bien avec
Rodolphe. Mais j’ai eu l’occasion de passer
deux ou trois jours avec Pierre Cherret et c’est
quelqu’un vers qui on a envie d’aller. C’est bien
de bénéficier des conseils d’un coach qui a longtemps accompagné Cédric Pioline. » – D. B.
Dotation : 353 450 .
Quarts de finale : Youzhny (RUS) b. Korolev (RUS),
6-4, 6-3 ; Eschauer (AUT) b. Moya (ESP), 6-7 (4-7), 6-4,
6-4 ; Darcis (BEL) b. Andreev (RUS), 6-3, 6-4 ; Haase
(HOL) - Serra, 3-2, interrompu par la pluie.
RÉSULTATS
STUTTGART (ALL, ATP, terre battue, 642 750 ,
16-22 juillet). – Quarts de finale : Nadal (ESP) b.
Monaco (ARG) 6-1, 6-3 ; F. Lopez (ESP) b. Ferrero
(ESP) 6-4, 3-6, 6-4 ; Chela (ARG) b. Verdasco (ESP)
2-6, 6-3, 6-2 ; Wawrinka (SUI) b. Vanek (RTC) 6-1, 6-4.
LOS ANGELES (USA, ATP, dur, 380 918 , 16-22
juillet). – Deuxième tour : Fleishman (USA) b. Kendrick
(USA) 7-6 (7-4), 6-3 ; Spadea (USA) b. Tursunov (RUS)
6-7 (5-7), 7-5, 6-3 ; Stepanek (RTC) b. Fish (USA) 6-2,
6-2 ; Blake (USA) b. Goldstein (USA) 6-0, 1-6, 7-5.
CINCINNATI (USA, WTA, dur, 126 950 , 16-22 juillet). – Deuxième tour : Schnyder (SUI) b. Schultz
(HOL) 6-2, 6-3 ; Vesnina (RUS) b. Yuan Meng (CHN)
6-1, 6-4 ; Govortsova (BLR) b. Craybas (USA) 6-7 (5-7),
6-3, 6-1 ; Amanmuradova (OUZ) b. Mattek (USA) 2-6,
7-5, 7-6 (7-4).
PALERME (ITA, WTA, terre battue, 105 200 ,
16-22 juillet). – Deuxième tour : Knapp (ITA) b. Klösel
(ALL) 6-1, 7-6 (7-2). Quarts de finale : Knapp b. Loit
6-3, 7-6 (8-6) ; Szavay (HON) b. A. Radwanska (POL)
6-0, 6-3 ; Errani (ITA) b. Dominguez Lino (ESP) 6-2, 6-0.
RIMINI (ITA, ATP Challenger, terre battue, 42 500
, 16-22 juillet). – Deuxième tour : Ventura (ESP) b.
Jeanpierre 6-2, 6-2 ; Cipolla (ITA) b. Roger-Vasselin
6-2, 6-2.
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Alerte (200 m, 12 e)
Montebrun (marteau, 12e)
● Barber(heptathlon,
●
Eunice Barber, de blessure en blessure, n’a plus disputé d’heptathlon
depuis septembre 2005. Elle
conserve toutes les options ouvertes
pour Osaka, y compris un forfait si
nécessaire pour se préserver en vue
des Jeux de Pékin. Christine Arron
vient de réaliser à Reims son meilleur
100 m depuis 2005. Mais elle souffre
encore de sa blessure contractée en
mai 2006, et ses 11’’23 encourageantes de Reims, mardi, demeurent
éloignées des podiums internationaux. Quant à Ladji Doucouré, le
champion du monde du 110 m haies,
il peine à retrouver la maîtrise gestuelle après dix mois sans compétition. Les courses se succèdent au
rythme de ses erreurs techniques,
dans des eaux éloignées de celles de
Liu Xiang. Pour ces trois-là, le temps
presse. Surtout pour Arron, toujours
en quête de minima (11’’18). La Guadeloupéenne aura deux occasions à
saisir : à Monaco, mercredi prochain,
et à Niort, dernière halte de la troupe
bleue sur le chemin d’Osaka, lors des
Championnats de France, dans deux
semaines (3-5 août). Mais Arron
n’est pas la seule à courir derrière le
précieux sésame. Ce soir, à Madrid,
ils seront ainsi quelques Bleus à franchir les Pyrénées avec cette ambition, des triple-sauteurs Kapek et
Fofana (minima à 17,14 m) à l’espoir
du 800 m Élodie Guégan (1’59’’50)
en passant par Leslie Djhone
(45’’10), le 3e des Championnats
d’Europe sur 400 m, finaliste mondial 2003 et olympique 2004. Et à
Monaco, Naman Keita, médaillé de
bronze olympique et cinquième des
Mondiaux 2005, tentera à nouveau
sa chance sur 400 m haies (48’’70).
L’absence de ces athlètes prive pour
l’instant l’équipe de France d’une
densité nécessaire si l’on veut voir
surgir de bonnes surprises au Japon.
Peut-être par la grâce d’une lutte
antidopage plus efficace. Arron,
Djhone, Keita, tout comme Ronald
Pognon, qui jouera un coup de poker
à Niort, sont aussi des éléments
incontournables des relais français,
dont un 4 × 400 m déjà torpillé par le
forfait de Raquil. C’est dire s’il y a
urgence.
Bleu
Skotnik (hauteur, 11 e)
●
Djhone face
aux minima à Madrid
parce que c’est toujours une bonne
nouvelle quand quelqu’un qui se dope
se fait prendre. Et là, il s’agit de la fille
qui domine tout le monde. En plus, il
s’agit d’une Russe, et cela crédibilise
les contrôles. »
« Pour moi, cela ne change pas grandchose, ajoute Montebrun, qui devrait
lancer aujourd’hui à Aunay-sur-Odon,
en Normandie. J’ai encore un paquet
d’athlètes devant moi (elle est 12e performeuse mondiale en 2007). Franchement, Tatiana Lyssenko avait pris le
dessus dans cette discipline. Elle était
intouchable et elle n’avait pas besoin
de cela pour être devant. Elle mesure
1,86 m, elle nous met 10 centimètres
en envergure, et on l’a vue arriver
depuis quelques années. » Un sentiment confirmé par son entraîneur, Guy
Guérin : « Elle avait de bonnes dispositions et elle n’est pas arrivée de nulle
part. Mais c’est une bonne chose pour
le sport si les athlètes qui empruntent
les chemins interdits se font attraper.
En plus, si ce contrôle a été réalisé en
Russie, cela me laisse espérer que les
autorités russes mènent une campagne dans ce sens. »
L’agence russe ITAR-TASS, qui a révélé
l’information, précise aussi qu’une
autre lanceuse russe, Ekaterina Khoroshikh, a été contrôlée le même jour. Et
l’échantillon A de la huitième performeuse mondiale (74,87 m) serait positif au même produit que celui de Lyssenko. Ce double contrôle intervient
quelques mois seulement après la suspension pour deux ans d’un autre lanceur de marteau russe, Ilya Konovalov.
– G. S. et J.-D. C.
Jaune
Bleu
Noir
●
mé » par Webb à Paris, sera même
au rang de favori. On espère aussi
que le marcheur Yohann Diniz passera avantageusement du déluge de
Göteborg à la chaleur moite et étouffante d’Osaka, que Teresa Nzola,
Muriel Hurtis et Romain Mesnil se
hisseront d’un cran. On espère, mais
on a peu d’assurance.
Car on a constaté l’an dernier lors
des Championnats d’Europe à Göteborg (huit médailles) que l’équipe de
France pouvait difficilement se passer de ses leaders. Avec les trois
doubles médaillés d’Helsinki (Doucouré, Arron et Barber) out, les Bleus
boitaient bas. Un peu comme une
équipe de France de natation privée
de Laure Manaudou. Or, pour
l’heure, ces leaders sont encore loin
d’être revenus à leur meilleur niveau
cette saison.
Noir
Doucouré (110 m haies, 8 e)
Barras (décathlon, 8 e)
● Coulaud (3 000 m steeple, 9 e)
● Lamalle (100 m haies, 11e)
●
Lyssenko,
le coup de marteau
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Altitude rugby
Les Français ont achevé hier midi deux semaines de préparation physique à Val-d’Isère et à Font-Romeu.
Dans le bunker de
l’équipe de France à
Marcoussis, Raphaël
Ibañez avait fixé un
double objectif aux deux
stages en altitude du
quinze de France :
poursuivre l’intense
préparation physique et
construire une équipe.
Retour sur ces deux
semaines, de Val-d’Isère
à Font-Romeu, à
1 800 mètres au-dessus
du niveau de la mer.
VAL-D’ISÈRE,
FONT-ROMEU –
de notre envoyé spécial
2
3
1
5
(Photos Pierre Lahalle et Jérôme Prévost)
chisme. Après une semaine de travail à Val-d’Isère, les joueurs disposent enfin d’un après-midi de
quartier libre. Nallet, le solide deuxième-ligne, propose à ses copains
berjalliens Chabal et Milloud de
louer des vélos et de gravir... le
mo nst rue u x col de l’ I ser an
(2 770 mètres), emprunté le 17 juillet par le peloton du Tour de France.
15 kilomètres de montée et
1 000 mètres de dénivelé. En plein
cagnard, les colosses suent sang et
eau. Milloud arrive le premier, vingt
minutes plus tard arrivent les deux
seconde-ligne, qui auront mis moins
de deux heures. Dominici, qui a arrêté de fumer depuis un an, commence
à sentir ce groupe, toujours prêt à en
faire plus : « Quand on nous
demande de marcher, on court,
quand on nous demande de trottiner, on sprinte. »
Même Sylvain Marconnet, qui mène
en solitaire sa course contre la
montre afin de guérir sa fracture du
tibia gauche à temps, surprend le
staff par son hyperactivité. « On est
obligés de le freiner », se félicite
Daniel Servais. Au fil des jours, les
joueurs se rendent compte que la
Coupe du monde approche. On est à
moins de 50 jours. Le temps est
compté. Mais la compétition va être
longue. Terriblement longue. Aucun
OFFRE DÉCOUVERTE
joueur ne devra craquer. Éviter les
états d’âme. Les fissures qui peuvent faire voler en éclats le groupe.
Le staff l’a bien compris. Le 12 juillet,
il déprogramme un entraînement et
laisse les joueurs filer à la médiathèque de Val-d’Isère pour visionner
l’Esprit de conquête d’Éric Loizeau,
poignant récit de l’ascension de
l’Everest. Les Bleus en sortent bouleversés. Pendant le repas qui suit, ils
harcèlent Loizeau, à la recherche de
nouvelles anecdotes. « Ces gens
sont allés au bout d’eux-mêmes,
s’enthousiasme Dusautoir. À
chaque seconde, ils risquaient leur
vie. » La coupe Webb Ellis commence à hanter les nuits des Bleus.
Soulever la coupe du monde. Tous
ensemble. À trente. C’est cela leur
esprit de conquête. « On voulait
savoir comment arriver à cet esprit
conquérant, parvenir à ne jamais se
résigner, s’enthousiasme Jo Maso,
le manager. La leçon que Loizeau
nous a donnée est que le mental
dicte tout. Parce que le bonhomme
ne fait pas 1,90 m et 100 kilos ! Ils
ont vu ce qu’était le dépassement de
soi. Mais le mental se forge aussi
dans le quotidien en groupe. Je veux
qu’ils arrivent face à l’Argentine
avec la sérénité des grands joueurs
mais aussi avec la perception du
danger. »
ELLE
NOUV E !
UL
FORM
Le danger. Les joueurs ont pu
l’appréhender lors du stage commando de deux jours au Centre
national d’entraînement commando de Mont-Louis, ces deux derniers
jours. Les épreuves étaient difficiles :
descentes en rappel, escalade, tunnel de 200 mètres dans le noir, tyroliennes australiennes, « asperge »,
zodiac et kayak face au vent sur le
''
contraint de déchirer une partie du
tissu du treillis de Chabal parce que
ses biceps étaient trop gros ! Ou
bien quand ils ont appris lors de leur
nuit sous les étoiles à faire du feu
avec des champignons et à fabriquer
du pain. Même si, pour certains,
l’épreuve la plus redoutable a été
d’affronter... les effrayants ronflements de Sébastien Chabal, qui ont
même réussi à troubler la
quiétude de la nature.
« Heureusement qu’on
avait apporté des boules
Quiès ! C’était vital »,
rigole Ibañez.
Ainsi, durant ces trentesix heures avec les militaires, les Bleus ont affiché leur volonté
commune, comme
lorsque leur capitaine a
demandé aux instructeurs de dormir finalement à la belle étoile plutôt qu’à la
caserne. Une prise de décision
propre à ravir le staff qui, à l’exception du médecin Hermerel, avait préféré laisser les joueurs seuls à MontLouis. « Ils ont pris des initiatives,
c’est positif, se réjouit Bernard
Laporte, au milieu d’un barbecue
partagé avec les instructeurs hier
midi. Sur le terrain, ce seront eux qui
joueront. Ils ne devront pas nous
Michalak a demandé
aux supporters de
l’espace pour buter.
Mais ça l’a aussi
obligé à réussir
les pénalités !
''
(Raphaël Ibañez)
lac Matemale... Chabal ou Pelous
n’ont pas réussi l’obstacle de la
poutre de 10 centimètres de large
entourée de vide. Mais, au fond, peu
importe, comme l’explique Heymans : « Le but n’est pas de réussir
une épreuve. Non, le but est que
chacun aille un peu plus loin,
dépasse ses propres limites. » Et de
créer des scènes de vie commune,
comme lorsque l’adjudant a été
+
demander en tribune s’ils doivent
prendre la balle à une ou à deux
mains en touche. » Mais il existe
aussi un autre danger. Un péril plus
grand. Une élimination prématurée
de la compétition. « Une contre-performance serait extrêmement dure à
gérer », alerte Dominici. Les joueurs
s’en doutaient, désormais ils en sont
sûrs. L’attente du public est énorme.
À Val-d’Isère, et surtout à FontRomeu, les joueurs n’en sont pas
revenus. Du jamais-vu de mémoire
de rugbyman français. Chaque Bleu
a pu s’imprégner de ces images
d’enfants les attendant parfois des
heures devant leurs hôtels à la
recherche de leur signature, d’une
photo. Ou encore cette Marseillaise
qui les accueille à leur arrivée au
stade du Manchet de Val-d’Isère. Et
que dire des deux entraînements
ouverts au public à Font-Romeu, où
des supporters ont fait le déplacement de Toulouse, Cahors et même
Clermont-Ferrand ? L’image de
cette foule entourant le joug et
applaudissant à tout rompre chaque
poussée restera une scène forte de
ce mois. Ibañez : « Ça fait plaisir
pour les joueurs et c’est une source
de motivation supplémentaire,
même lorsqu’on est au joug. Michalak a demandé aux supporters de
l’espace pour buter. Mais ça l’a aussi
obligé à réussir les pénalités ! Car
cette ferveur est une vraie force,
mais aussi une vraie responsabilité
pour chacun d’entre nous. »
Rien n’est trop grand pour les
joueurs de l’équipe de France. Un
feu d’artifice en leur honneur a été
organisé à Font-Romeu
(30 000 euros) tandis que la
Patrouille de France les a survolés
durant leur stage commando. La
municipalité de Val-d’Isère n’a pas
hésité à débourser 84 500 euros
pour avoir l’honneur de les recevoir.
La douloureuse a été de
90 000 euros à Font-Romeu. Le
ministre de la Défense Hervé Morin a
fait le déplacement à Mont-Louis
pour encourager l’équipe de France.
Face à cette pression populaire et
institutionnelle, les joueurs doivent
également apprendre à gérer ce
nouveau paramètre. Trouver le bon
équilibre entre la nécessité de
s’ouvrir pour continuer à populariser
le rugby et le besoin de se protéger
TRAILLE OPÉRATIONNEL. – Damien Traille, souffrant des adducteurs, a été
autorisé hier par son médecin à reprendre tout le travail technique (passe, jeu au
pied), ainsi que la musculation du bas des jambes. Selon le staff de l’équipe de
France, le centre biarrot est dans les temps mais il attendra de parfaire sa condition
physique pour reprendre l’entraînement terrain avec le groupe. De son côté, Sylvain Marconnet (fracture du tibia) passera des examens radio lundi après-midi, en
espérant obtenir le feu vert pour reprendre la course. Enfin, Imanol Harinordoquy,
ménagé par précaution, sera sans doute opérationnel pour la reprise des entraînements, dès lundi à Marcoussis.
À retourner sous enveloppe non affranchie accompagné de votre règlement à : RUGBY HEBDO
- Service abonnements - Libre réponse 59402 - 75482 PARIS CEDEX 10 - [email protected]
Oui, je m’abonne à RUGBY HEBDO pour 26 numéros au tarif de 39 €.
J’ai bien noté que je recevrai ma casquette Rugby*.
26 numéros 39 €
au lieu de 58,80 €
Nom
Adresse
Code Postal
Tél.
RCS 485 167 647 Nanterre
ANEQ
Prénom
Ville
E-mail
Ci-joint mon règlement par chèque à l’ordre de Presse Sports Investissement
PAGE 14
BENJAMIN MASSOT
BULLETIN D’ABONNEMENT
la casquette RUGBY
Cette casquette bleu marine
aux couleurs de Rugby
vous est offerte avec votre
abonnement. 100% coton,
à 6 panneaux – visière
préformée, lisière blanche
sur la tranche – fermeture à
l’arrière réglable par boucle
métallique + passant.
pour mener à bien leur préparation.
« Il faut conserver la proximité entre
les joueurs et le public mais il faut
aussi que les gens comprennent
qu’on ne peut pas le faire tous les
jours », plaide Bernard Laporte, qui
a l’intention d’ouvrir au public certaines séances à Marcoussis dans
les prochaines semaines.
Hier, au fort de Mont-Louis, un premier cycle s’est clos. Celui de la préparation athlétique. « On a achevé
une étape de notre préparation.
D’autres vont débuter », reconnaît
Laporte. Dès lundi, il y aura désormais un entraînement rugby chaque
jour. Aucun autre stage n’est programmé, les joueurs resteront dans
leur huis clos de Marcoussis jusqu’aux trois coups du Mondial, le
7 septembre face à l’Argentine.
« Pour l’instant, tout va bien, se
réjouit Dominici. On ne sait pas si on
sera champions du monde mais en
tout cas on fait tout pour. »
*Offre valable en France métropolitaine uniquement jusqu’au 30/09/2007. Vous pouvez
acquérir séparément les exemplaires de Rugby
Hebdo dans les kiosques au prix de 1,80 € et la
casquette pour 12 €. Expédition sous 3 semaines après enregistrement du règlement.
Conformément à la législation en vigueur, vous
disposez d’un droit d’accès et de rectification
pour toute information vous concernant.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
4
Bleu
Rouge
La fréquentation du gymnase a été quasi quotidienne : ici, Jauzion (à gauche) et
Rougerie (photo 3) grimpent à la corde sous le regard de Jean-Luc Arnaud, l’un
des préparateurs physiques, Martin et Szarzewski. La quinzaine a permis de
nombreuses randonnées, comme ici à Val-d’Isère (photo 4), où Ibañez, Betsen,
Nyanga, Nallet et Jauzion (de gauche à droite) ont profité des sommets alpins
enneigés avant de replonger dans le rugby, comme le montre cet entraînement
au stade du Manchet où Poux (de dos) et Chabal stoppent Betsen (photo 5).
Jaune
Bleu
Jaune
VAL-D’ISÈRE et FONT-ROMEU. – Frédéric Michalak (photo 1), ici à l’effort lundi
dernier à Font-Romeu, et le quinze de France ont suscité un incroyable engouement populaire lors de leurs entraînements de rugby. Mais si ces deux dernières semaines ont surtout été rythmées par la préparation physique, les
Bleus ont profité de quelques instants de calme, comme pendant cette montée
en télésiège vers les hauteurs de Font-Romeu où Pierre Mignoni, Jérôme Thion
et David Marty admirent le panorama (photo 2).
Noir
Noir
LUNDI 9 JUILLET. Le sac à peine
posé dans le hall de leur hôtel de Vald’Isère, le corps fourbu par le long
transfert en car de Lyon à la station
alpine, les Bleus filent presque aussitôt dehors pour effectuer un
« décrassage ». Enfin, plutôt un
footing à en perdre haleine à travers
les pentes abruptes de Val-d’Isère.
Bernard Laporte sort dans un froid
hivernal (5 °C) et mène ses troupes
sous la pluie durant les premiers
mètres avant d’être décroché. « On
l’a explosé », s’amuse Pieter De Villiers. Un épisode qui illustre l’âpreté
de la préparation physique à
laquelle ont été soumis les Bleus ces
deux dernières semaines. Le rugby
évolue à pas de géant et bien vite les
joueurs ont mesuré les différences
avec les précédentes préparations,
comme le confie Daniel Servais :
« Les joueurs ont l’impression que la
préparation est plus dure qu’en
2003 ? Ce n’est pas qu’une impression. On a plus travaillé. Le niveau
l’exige, notre poule en Coupe du
monde l’exige. »
Durant ces deux semaines, on a souvent vu le trio des préparateurs physiques (Servais, Arnaud, Marco) en
contact permanent avec les joueurs.
On les voit discuter, échanger, inlassablement. Le préparateur physique
est devenu un personnage clef. À la
plus grande satisfaction des joueurs,
eux-mêmes toujours plus connaisseurs. « L’aspect nouveau est la possibilité d’individualiser le travail,
souffle Ibañez. On a un staff technique et des préparateurs physiques
qui peuvent cerner les besoins de
chaque joueur. Dans une préparation, c’est inestimable. » Inestimable comme l’importance de la
musculation. Sept tonnes d’appareils ont transité de Marcoussis aux
Alpes et aux Pyrénées. « Les impacts
vont être durs durant la Coupe du
monde. Il faut se renforcer », glisse
David Marty. Pendant ces deux
semaines, Bernard Laporte a souvent confié ses joueurs aux préparateurs physiques. À peine quatre
séances de rugby à travailler la
défense, la mêlée, quelques combinaisons. La touche, la mise en place
du système de jeu attendront.
L’urgence est la condition physique.
Les joueurs se font mal, souffrent,
serrent les dents. En même temps,
ils créent une équipe. L’union par la
souffrance. Le lien par la sueur.
« Est-ce vraiment nécessaire ?
s’interroge Ibañez. Il faut savoir ce
que l’on veut. »
Déjà sérieux et surtout fatigués, les
Bleus prennent à peine le temps de
quelques parties de pétanque, de
brèves parties de cartes. Rémy Martin est chargé de la caisse des
joueurs et récolte les amendes de
10 euros en cas de retard ou de mauvaise tenue. Mais les animateurs de
l’équipe, Nyanga, Élissalde, Michalak, Poitrenaud et Dominici, sont
encore en retrait. Seul gros coup de
la quinzaine, la voiture de confrères
journalistes garée sous l’hôtel des
Français à Font-Romeu, recouverte
de détritus et de ronds de tomate sur
l’antenne.
« Il y a une bonne entente, certifie
Michalak. Mais pour l’instant ça ne
rigole pas trop. » Yannick Jauzion
poursuit : « Après les entraînements, on récupère. Le soir, on discute trois secondes puis on dort, certains dès 22 heures. » La
construction de l’équipe dont parle
le capitaine s’effectue autrement :
par l’effort partagé. Ibañez rappelle
son credo : « Cette équipe, on la
construit par la solidarité, par l’envie
de se dépasser, par le besoin chez les
joueurs de ne pas laisser entrevoir la
moindre faiblesse. » Une volonté de
souffrir qui confine parfois au maso-
15
RUGBY TRI NATIONS (6 et dernière journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NOUVELLE-ZÉLANDE - AUSTRALIE
« Une dette à régler »
TOP 14
Précontrats : vers
une jurisprudence ?
BYRON KELLEHER, le demi de mêlée des All Blacks et futur Toulousain, est prêt à tout
pour remporter le Tri Nations.
AUCKLAND – (NZL)
de notre envoyé spécial
« RESSENTEZ-VOUS une pression, une émotion particulière, pour votre dernier
match en Nouvelle-Zélande
face aux Australiens ?
– Non, pas du tout. Je le vois
comme une opportunité de rentrer
sur le terrain pour m’exprimer à
fond. Depuis 2004, les entraîneurs
m’ont fait confiance pour aligner
des performances de haut niveau
face à des adversaires difficiles.
Donc il ne s’agit pas de prouver quoi
que ce soit, je n’ai rien à prouver, il
s’agit simplement de m’exprimer
sur le terrain. C’est mon dernier
match sur le sol néo-zélandais, le
point culminant de ma carrière en
Nouvelle-Zélande, le titre du Tri
Nations est en jeu, ainsi que la Bledisloe Cup… Il ne me manque pas
de motivation pour réussir mon
match.
– Que représente ce match à
quelques semaines de la
Coupe du monde ?
– Ne mâchons pas les mots : cette
rencontre est d’une importance
immense pour notre équipe. Nous
avons vraiment fait l’effort cette
semaine de nous focaliser sur
l’importance de nos objectifs immédiats : gagner le Tri Nations, gagner
la Bledisloe et battre une équipe qui
nous a battus il y a trois semaines.
Nous voulons finir en beauté et, surtout, signer une performance qui
nous permettra de préparer le Mon-
dial dans la sérénité. Il va falloir être
très précis, plus rigoureux, surtout
en mettant nos occasions au fond.
Mais il faut aussi qu’on soit prêts à
se battre comme des chiens de rue.
Cette saison, nous n’avons pas vraiment atteint notre rythme de croisière, mais j’ai senti dans l’équipe
cette semaine une vraie envie de
réussir une performance pleine.
– Quel regard portez-vous sur
votre carrière qui avait débuté, en 1999 ?
– La défaite en demi-finales de la
Coupe du monde contre la France
en 1999 est une blessure qui n’est
pas encore cicatrisée, tout comme
celle de 2003 contre l’Australie. J’ai
connu des moments difficiles, mais
Graham Henry m’a dit un jour qu’un
demi de mêlée est comme un grand
vin, il s’améliore avec l’âge. C’est
pour cela que j’ai persévéré, que j’ai
attendu mon tour afin de devenir le
numéro 1.
– Un mot sur votre prochaine
carrière au Stade Toulousain ?
Byron KELLEHER
– J’ai encore des choses importantes à réussir avec les All Blacks
avant de penser à Toulouse. Mais
c’est un nouveau départ, et
j’attends ça avec beaucoup d’impatience. Après tout, je n’ai que trente
ans, et je sens que j’ai encore beaucoup de choses à donner au rugby.
J’ai hâte d’être à Toulouse après la
Coupe du monde, de connaître une
nouvelle culture et un nouvel enviro n n e m e n t r u g b y s ti q u e . La
semaine prochaine, je dois aller en
France pour régler certains détails.
Je ferai un tour à Toulouse (pour y
subir, mardi, sa visite médicale et y
signer son contrat), j’ai aussi
quelques bonnes adresses à Paris,
Un jugement condamnant l’Italien Dellape,
qui avait rompu en 2005 un précontrat avec
Montpellier, pourrait faire jurisprudence.
et on parle de m’emmener sur une
étape du Tour de France dans les
Pyrénées. Mais, avant, on a une
petite dette à régler face aux Australiens. »
MONTPELLIER –
de notre correspondant
EN CONDAMNANT l’international
italien Santiago Dellape à
114 000 euros d’am ende, la
chambre sociale de la cour d’appel
de Montpellier a émis mercredi un
jugement appelé à faire jurisprudence. La juridiction a reconnu au
Montpellier Hérault Rugby Club le
droit de lever la clause fixée par les
deux parties en cas de non-respect
de la convention signée en 2005, un
mois et demi avant l’ouverture de la
période des mutations, confirmant
ainsi la décision du tribunal des
prud’hommes du 17 novembre
2006. Elle se montre même sévère
pour l’international, « qui a failli à
ses engagements aux seules fins
d’obtenir auprès d’un autre club une
rémunération supérieure » . Cette
décision clarifie la pratique dite du
précontrat, largement répandue
dans le rugby professionnel.
Le 2 avril 2005, le deuxième-ligne
agenais s’était engagé avec Montpellier avant de se rétracter unilatéralement et de prolonger en Lot-etGaronne. « La juridiction sociale
estime que ce type de contrat respecte les règles de droit civil et les
règles de la Ligue nationale » ,
explique Philippe Bez, l’avocat de
Montpellier. La cour juge en effet
que le précontrat « n’a pas la nature
d’un contrat de travail devant
IAN BORTHWICK
Nouvelle-Zélande
(Waikato Chiefs/NZL)
30 ans, né le 3 décembre 1976 à
Dunedin (NZL).
1,75 m ; 95 kg.
Demi de mêlée.
53 sélections, 35 points (7 essais).
Première sélection : le 18 juin
1999 contre les Samoa (71-13).
Dernière sélection : le 30 juin 2007
contre l’Australie (15-20).
COUPE DU MONDE : 2 MILLIONS DE BILLETS VENDUS. – Le comité
d’organisation de la Coupe du monde (7 septembre - 20 octobre) a annoncé
hier avoir vendu 2 millions de billets sur les 2,4 millions mis en vente.
Fabre
collectionne
Vice-championne d’Europe du 400 m la veille, la jeune
Française s’est octroyé hier l’argent du 800 m. Avant
un troisième podium sur 200 m aujourd’hui ?
tant – pas un frein à la performance
en compétition. Forte du deuxième
meilleur chrono des demi-finales
du 200 m hier (2’3’’21), le podium
lui tend les bras aujourd’hui. Ses
capacités d’accélération peuvent
même lui permettre de goûter un
métal plus précieux. Sans l’annoncer, elle l’espère : « Ce n’est pas
comme sur 400 m et 800 m, où la
Russe était intouchable, expliquet-elle. Là, on est toutes proches. Je
veux une médaille, peu importe
laquelle, mais peut-être l’or… »
Les deux Britanniques Matthews et
Collins sont déjà identifiées comme
principales rivales. Ne reste qu’à
toucher la cible. – J.-B. R.
JEUX PANAMÉRICAINS
CHAMPIONNATS D’EUROPE JUNIORS (grand bassin, Anvers, 18-22 juillet). – FEMMES.
800 m : 1. Sokolova (RUS), 8’38’’80 ; 2. Fabre, 8’47’’64 ; 3. Szeder (HON), 8’50’’23. 50 m dos :
1. Zenner (ALL), 29’’12 ; 2. Simmonds (GBR), 29’’24 ; 3. Urbanska (POL), 30’’21. 200 m brasse :
1. Efimova (RUS), 2’25’’23. HOMMES. 100 m : 1. Grandjean (BEL), 49’’91 ; 2. Fesikov (RUS),
49’’97. 50 m brasse : 1. Pesce (ITA), 28’’43 ; 2. Siladji (SER), 28’’53 ; 3. Vabishchevich (BLR),
28’’62 ; … 5. Perez Dortona, 29’’22. 200 m papillon : 1. Jukic (AUT), 1’59’’57 ; 2. Bussolin
(ITA), 2’0’’33 ; 3. Tompson (GBR), 2’0’’69. 200 m 4 nages : 1. Jukic (AUT), 2’1’’34 ; 2. Matczak
(POL), 2’3’’46. Relais 4 × 200 m : 1. Russie, 7’23’’34 ; 2. Allemagne, 7’23’’56 ; 3. Italie, 7’24’’38 ;
… 6. France (Chesnel, Debast, Nabonne, Merle), 7’36’’95.
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20.
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président : Marie-Odile AMAURY.
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE.
Pereira
dans le top 5
QUATRIÈME aux Championnats
du monde de Melbourne, Thiago
Pereira pourrait ne pas s’attarder
au pied des podiums internationaux. Incarnation, avec le sprinteur Cesar Cielo, d’une génération
brésilienne prometteuse, le spécialiste du 200 m 4 nages a franchi
hier à Rio un nouveau palier en
descendant sous 1’58’’ (1’57’’79).
Le voilà cinquième performeur de
tous les temps derrière les Américains Phelps, Lochte et Shanteau,
et le Hongrois Cseh. Quant à Cielo,
placé en dernier et non pas en premier relayeur du 4 × 100 m brésilien vainqueur, il a nagé en 48’’18
lancé.
Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 2,20 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 3 ; Canada, 2,75 CAD ;
Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 3,75 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2,00 ; Italie, 3,75 ; Luxembourg, 3 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 4 FS ; Tunisie, 1,50 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SA
Tirage du vendredi 20 juillet 2007 : 546 740 exemplaires
JEUX PANAMÉRICAINS (grand bassin,
Rio de Janeiro, 16-22 août). – Finales.
HOMMES. 200 m : 1. Owen (USA),
1’48’’78 ; 2. Fraser (CAI), 1’48’’95 ; 3.
Sioui (CAN), 1’48’’97 ; 4. Oliveira (BRE),
1’49’’49. 200 m 4 nages : 1. Pereira
(BRE), 1’57’’79. FEMMES. 200 m : 1.
Ohlgren (USA), 2’0’’03. 200 m 4 nages :
1. Smit (USA), 2’13’’07 ; 2. E. Kukors
(USA), 2’13’’88 ; 3. Horner (CAN),
2’15’’42. Relais 4 × 100 m : 1. Brésil
(Silva, Deboni, Oliveira, Cielo), 3’15’’90 ;
2. États-Unis, 3’16’’66. Demi-finales
(meilleurs temps). HOMMES. 200 m
papillon : 1. Almeida (BRE), 1’57’’99 ; 2.
Erazo (USA), 1’58’’41. FEMMES. 200 m
papillon : 1. Hersey (USA), 2’8’’89.
LEZAK ET SULLIVAN
S’ÉCHAUFFENT. – À quinze
jours des Championnats des
États-Unis à Indianapolis
(31 juillet - 4 août), Jason Lezak
a bouclé jeudi son 100 m en
49’’32 au meeting californien de
Clovis. À trente et un ans, celui
qui reste l’Américain le plus
rapide de tous les temps sur la
distance (48’’17 en 2004), mais
sans médaille individuelle, sera
une nouvelle fois le principal
candidat au titre national. À
l’autre bout de la planète,
Eamon Sullivan a entamé hier le
meeting de Canberra, cette fois
en petit bassin. Les Australiens
profitant de ces meetings pour
se mettre à l’heure olympique,
ils n’avaient que des séries au
programme hier soir, les finales
se déroulant demain matin (la
nuit prochaine, en heure
française). Médaillé de bronze
aux Championnats du monde de
Melbourne, Sullivan s’est
logiquement qualifié pour la
finale avec le meilleur temps,
48’’29.
CHAMPIONNAT DU MONDE JUNIORS (quarts de finale)
FRANCE - ESPAGNE : 100-83
A cent à l’heure
Superbes face à l’Espagne, les Bleuets retrouvent aujourd’hui les États-Unis en demi-finale.
NOVI SAD –
de notre envoyé spécial
colle comme une deuxième peau.
Très vite, la France était installée dessous.
Le camp de base était fortifié et la bataille
intérieure était gagnée au bout d’un quart
d’heure (36-33). L’Espagne n’approchait
plus des cercles, n’existant que par les tirs
lointains de Forcada, alors que Claver
s’essouflait et que Colom s’éteignait doucement. Nicolas Batum n’avait pas à forcer les choses. NGuema dans ses mollets,
il laissait le jeu vivre et prenait son premier tir (et premier panier) à la 18e
minute !
La France tenait l’Espagne dans ses mains
et sa défense en zone-presse finissait
d’estourbir le taureau ibérique, propulsant la France au lointain, grâce à un 22-6
à cheval sur les deux mi-temps (60-44,
24e). L’Espagne avait mauvais esprit de
vouloir ensuite porter les débats sur un
terrain plus vicieux, mais les Bleuets ne
lâchaient pas le butin et seront donc
aujourd’hui, à nouveau sur la route US. Et
ce n’est pas ce qui réjouissait le plus le
coach américain, qui ne tarissait pas
d’éloges après le premier duel, mercredi
dernier, gagné petitement par sa team
(87-82). « La France a un talent terrifiant.
C’est l’une des meilleures équipes de ce
DUFOUR VEUT ALLER
JUSQU’AUX JEUX. – Seul
Français médaillé individuel aux
Mondiaux de Barcelone en 2003
(bronze sur 200 m dos), Simon
Dufour, qui peine depuis à
retrouver son meilleur niveau, a
« pensé à arrêter » mais tentera
de se qualifier en avril 2008
pour les Jeux de Pékin. Opéré
d’une hernie discale fin 2004,
Dufour avait essayé de se
relancer en quittant Montpellier
pour l’INSEP à Paris, une
expérience à laquelle il avait mis
fin il y a trois mois. Revenu dans
sa base héraultaise, Dufour, non
qualifié pour les Championnats
d’Europe 2008 à Eindhoven, va
couper pendant six ou huit
semaines cet été avant de se
remettre à l’eau pour son
dernier pari. « Je n’ai pas envie
d’arrêter là-dessus », confie le
jeune homme de vingt-huit ans.
– J.-B. R.
LES DEUX ÉQUIPES étaient arrivées
avec des bleus à l’âme. Égratignées par
deux défaites consécutives, la France et
l’Espagne ne voulaient surtout pas montrer leurs blessures de guerre, préférant
l’attitude droite et fière à la mine basse.
Mais au creux des ventres, la peur s’était
forcément insinuée. Mais les Bleuets l’ont
chassée comme une malpropre, une invitée indésirable. « Après la défaite contre
la Serbie, avec l’expérience que l’on commence à avoir, j’avais dit que ce n’était
pas une mauvaise chose d’avoir perdu ce
match. On est à nouveau sur une bonne
dynamique », se réjouissait Richard Billant à la tête d’une sélection qui est la première à se qualifier pour le dernier carré
d’un Mondial juniors masculin.
Hier, les petits hommes bleus furent
grands, nettoyant à grandes eaux les
impuretés qui collaient au short depuis le
début de l’épreuve. Jusqu’ici, Antoine
Diot avait fait le travail sans flamboiement, sans geste auguste. Hier, le meneur
des Bleuets s’est dressé très haut (27 pts,
7 rbds, 7 passes) pour emmener sa petite
troupe de révoltés, de féroces enragés,
au-delà de l’en-but, vers une demi-finale
au goût de défi. « C’est vrai que ma fin de
match contre les États-Unis m’a libéré. Ce
soir (hier), j’ai bien fini mes actions, j’ai
été plus agressif. Ça met en confiance et
après les shoots rentrent, tant mieux ! »,
souriait-il, radieux. Incisif et adroit, Diot a
effectivement très vite pris les devants,
l’ascendant sur Colom, pourtant très bon
élève de ce Mondial. À la mi-temps, il
tenait des stats de chef d’orchestre, de
première baguette (15 pts à 6/8 aux tirs, 7
passes, 5 rbds) et une autorité de grand
duc !
Dans son sillage, il avait emmené toute la
caravane, petits et grands notamment.
Alexis Ajinca et surtout Adrien Moerman
(24 pts, 9 rbds), auteur d’un match titanesque aux basques de Claver et dans ce
rôle de ramasse-miette offensif qui lui
LES MARSEILLAIS À
AUBURN ? – Frédérick Bousquet
avait déjà évoqué son envie de
retourner s’entraîner à Auburn,
l’université de l’Alabama dans
laquelle il a passé quatre
saisons. L’ancien recordman de
France du 100 m envisage
toujours de se rendre
régulièrement aux États-Unis, où
a notamment éclos le Brésilien
Cesar Cielo. Mais, au-delà du cas
Bousquet, l’entraîneur
marseillais Romain Barnier
pourrait aussi organiser en
octobre un stage à Auburn pour
son groupe de sprinteurs, dans
lequel figurent notamment
Fabien Gilot et Grégory Mallet,
prétendants comme Bousquet à
une place dans le relais
4 × 100 m. – J.-B. R.
LES BLEUETTES POUR UNE PLACE EN FINALE. –
L’équipe de France a terminé invaincue à Sofia les
deux premières phases du Championnat d’Europe
féminin des vingt ans et moins et affronte
aujourd’hui (18 h 15) la Serbie en demi-finales.
Conduite par la Berruyère Endi Miyem (15 pts,
8,1 rbds), les Bleuettes ont dominé l’Allemagne
(83-6), l’Ukraine (91-73), la Bulgarie (64-57) en
première phase puis l’Italie (61-51), la Lettonie
(70-60) et la Turquie (76-70) lors du tour des quarts
de finale. L’autre demi-finale met aux prises
l’Espagne, elle aussi toujours invaincue, et la Turquie.
DOELLMAN À CHOLET. – Erman Kunter et les
dirigeants choletais ont enregistré leurs deux
premières signatures : le renouvellement d’une
année pour Tony Dobbins, meneur américain à
passeport italien (1,93 m, 26 ans, 9,8 pts), et l’arrivée
pour un an de Justin Doellman (2,06 m, 22 ans), un
ailier-fort sortant de l’université Xavier très apprécié
pour sa polyvalence (13,7 pts par match en seniors,
43,1 % à trois points). D’Istanbul, le coach de CB
SAMEDI 21 JUILLET 2007
tournoi. Elle joue comme une équipe doit
jouer, les joueurs se connaissent depuis
longtemps. J’ai beaucoup d’estime pour
cette équipe », expliquait Jerry Wainwright.
Son homologue, Richard Billant, voulait
d’abord goûter le bonheur d’une demifinale et couvrait le grand rêve d’un voile
pudique. « Retrouver les États-Unis, c’est
génial ! On a été capable de les jouer les
yeux dans les yeux une fois. On va essayer
de se servir de ça et de mieux attaquer
leur pression défensive », anticipait le
technicien français, heureux d’être toujours sur le bon chemin.
DAVID LORIOT
RÉSULTATS
HIER (à Novi Sad, SER). – Quarts de finale :
États-Unis - Argentine 112-86, Brésil-Australie
73-72, Serbie-Turquie 94-56, France-Espagne
100-83. Matches de classement (9 à 12) :
Canada-Chine 90-94 a.p. ; Lituanie-Corée du sud
127-74.
AUJOURD’HUI (Demi-finales) : 18 h : SerbieBrésil ; 20 h 30 : États-Unis - France (Eurosport 2). Matches de classement (5 à 8): Australie-Turquie, Argentine-Espagne
DEMAIN : finale à 18 h 30.
Moerman : « Un truc à faire »
« ADRIEN, l’équipe de France a réalisé un match très solide ?
– On a fait un gros match. Surtout, on a
été agressif dès le début et on n’a plus rien
lâché. Il faudra entamer de la même façon
face aux States et être dur d’un bout à
l’autre du match.
– À titre personnel, vous avez réussi
votre meilleur match du tournoi,
non ?
– C’est vrai que j’étais un peu dans le trou
jusqu’à maintenant. Là, je commence à
retrouver mes sensations. Je commence à
placer mes « hooks » (bras roulés). Ça fait
plaisir de faire un match comme ça. Et puis,
à l’intérieur, on s’est bien trouvés ce soir
avec Alexis (Ajinca), on a eu une bonne
relation.
– Fidèle à votre style, vous avez
encore été très compact, très guerrier ?
– Je ressens le jeu comme ça. Je me donne
tout le temps à fond, même quand je suis
fatigué. Dès qu’un rebond traîne, j’ai envie
de le prendre.
– Est-ce que cela vous donne un surcroît de confiance avant de défier
les États-Unis aujour- d’hui ?
– Face à l’Espagne, c’est une victoire
d’équipe. C’est un match qu’on est allé
chercher tous ensemble. Si on peut garder
cet état d’esprit, cette solidarité face aux
États-Unis, il y a un truc à faire. Il y a moyen
de les battre.
FRANCE
ESPAGNE
100
83
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
7 4 2/2 - - 1-0 34 11 3/5 1/3 4/5 2-4 7
27 27 8/10 2/3 9/11 2-5 7
11 2 1/3 - 0/2 - 1
10 5 0/1 0/1 5/6 - 31 12 4/6 - 4/6 2-2 2
8 2 - - 2/2 0-1 1
24 5 2/10 1/3 - 1-3 1
1 0 - - - - 6 2 0/2 - 2/2 0-1 12 6 3/5 - - 0-5 29 24 12/16 0/1 0/2 3-6 1
200 100 35/61 4/11 26/36 11-30 20
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Vega
23 4 2/6 0/3 - 2-1 1
Ja Aguilar
4 - - - - - Colom
31 10 2/7 2/4 4/6 2-1 4
Cabot
10 - - - - - Forcada
27 27 10/18 6/10 2/8 1-2 Claver
37 17 5/17 1/5 6/6 3-6 6
M. Rubio
15 7 3/8 1/3 - 1-2 3
Nguema
17 3 - - 3/4 0-1 0
Marina
15 2 0/1 - 2/2 0-2 2
N. Gonzales
4 1 0/1 - 1/2 1-0 J. Martinez
10 7 3/5 1/2 - 1-2 Pantin
6 4 2/2 - - - TOTAL
200 83 27/65 11/27 18/28 12-19 16
100-83 (23-25, 30-19, 20-12, 27-27)
Écarts.- FRA : +19 (30e) ; ESP : +2 (4e, 10e)
Spect. : 700. Arb. : Belosevic (SER), Guierch (AUS), Strada (CUB).
Begarin
Batum
Diot
M’Baye
Romain
Ajinca
Mangin
Jackson
Etilopy
Tillie
Vaty
Moerman
TOTAL
AUJOURD’HUI
20 H 30
VOJVODINA CENTER
FRANCE : 4. Begarin ; 5. Batum ; 6 ;
Diot ; 7. M’Baye ; 8. Romain ; 9. Ajinca ; 10. Mangin ; 11. Jackson ; 12. Etil op y ; 1 3 . T il l i e ; 1 4 . V a t y ;
15. Moerman.
Entraîneur : R. Billant.
ÉTATS-UNIS : 4. T. Porter ; 5. S. Curry ; 6. Flynn ; 7. Beverley ; 8. Bouldin ;
9. Lighty ; 10. Greene ; 11. Morgan ;
12. D. Thompson ; 13. Hollis ;
14. Beasley ; 15. D. Jordan.
Entraîneur : J. Wainwright.
D. L.
confie : « J’ai suivi douze de ses quinze derniers
matches universitaires. Le numéro 15 de XU possède
un bon tir, une passe intéressante, sa polyvalence en
fait un joueur difficile à défendre. » Cholet attend
désormais l’arrivée d’un intérieur costaud et d’un
ailier de grande taille. – P.-M. B.
NBA : UN ARBITRE SUR LA SELLETTE. – Le FBI
mène une enquête sur un arbitre de NBA qui aurait
parié sur des matches dont un au cours duquel il
avait officié. Le nom de l’arbitre Tim Donaghy a été
cité par les médias américains dans cette affaire qui
pourrait éclabousser la Ligue.
SANDERS QUITTE PAU. – L’ailier géorgien
d’origine américaine Melvin Sanders a décidé de ne
pas honorer sa deuxième saison de contrat avec le
club béarnais pour rejoindre le Championnat grec.
L’Élan Béarnais est donc à la recherche d’un ailier
physique attaquant le cercle en complément de ses
shooteurs (Fein, Ferchaud, Mendy).
NBA : FRANCIS RETOURNE À HOUSTON. – Le
meneur Steve Francis s’est mis d’accord pour un
contrat de deux saisons avec Houston, dont il avait
déjà porté le maillot de 1999 à 2004. Parti à Orlando
dans l’échange avec Tracy McGrady, Francis a ensuite
passé un an et demi aux New York Knicks
(11,3 points). Francis avait été transféré à Portland
en juin le jour de la draft mais la franchise de
l’Oregon a préféré le laisser libre en rachetant son
contrat. Les Lakers ont fait resigner l’intérieur Chris
Mihm et obtenu le retour de Derek Fisher en
provenance d’Utah (trois ans pour 14 millions de
dollars). Charlotte a pour sa part refait signer l’ailier
Gerald Wallace (57 millions de dollars pour six ans).
NISSIM REMPILE À STRASBOURG. – L’arrière
franco-israélien Afik Nissim (1,85 m, 25 ans) a
resigné pour une saison avec Strasbourg, dont il était
le troisième marqueur (11,1 pts). Son contrat sera
automatiquement renouvelé d’une année
supplémentaire si la SIG se qualifie pour l’Euroligue
ou la coupe ULEB.
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BASKET
NATATION CHAMPIONNATS D’EUROPE JUNIORS
GALLES : RYAN JONES OUT POUR LE MONDIAL. – Le troisième-ligne
centre gallois Ryan Jones (26 ans, 15 sélections), opéré d’une épaule, est
forfait pour la Coupe du monde. L’entraîneur Gareth Jenkins doit désigner le
14 août le groupe de trente joueurs qui participera au Mondial.
Bleu
Rouge
Jaune
AUCKLAND. – Byron Kelleher, surpris ici dans une position peu orthodoxe lors de l’entraînement des All Blacks
jeudi, ne pense pas encore à sa future destination toulousaine. Avant tout, prendre une revanche sur les
Australiens et décrocher le Tri Nations.
(Photo Nigel Marple/Reuters)
Jaune
PRO D 2 : TOULON SE SÉPARE DE DELAIGUE. – Le RC Toulon s’est séparé
à l’amiable de l’ancien demi d’ouverture international Yann Delaigue (34 ans,
20 sélections), à qui il restait un an de contrat.
DÉJÀ JOUÉS. – 16 juin : Afrique du Sud - Australie, 22-19. 23 juin : Afrique du Sud Nouvelle-Zélande, 21-26. 30 juin : Australie - Nouvelle-Zélande, 20-15. 7 juillet : Australie - Afrique du Sud, 25-17.
RESTE À JOUER. – Aujourd’hui : Nouvelle-Zélande - Australie, à Auckland.
Classement.– 1. Australie, 9 points (3 matches) ; 2. Nouvelle-Zélande,9 (3) ; 3. Afrique
du Sud, 5 (4).
Noir
Bleu
Noir
AUJOURD’HUI,19 H 35 (9 h 35, heure française),EDEN PARK D’AUCKLAND
(en différé à 15 heures sur Canal +)
NOUVELLE-ZÉLANDE : 15 Muliaina – 14 Howlett, 13 Toeava, 12 McAlister, 11
Rokocoko – 10 Carter, 9 Kelleher – 7 McCaw (cap.), 8 So’oialo, 6 Collins – 5 Jack, 4
Robinson–3Hayman,2 Oliver,1Woodcock.Entraîneur:G. Henry.Remplaçants:
16 Mealamu, 17 Tialata, 18 Thorne, 19 Masoe, 20 Leonard, 21 Mauger, 22 Evans.
AUSTRALIE : 15 Ashley-Cooper – 14 Mitchell, 13 Mortlock (cap.), 12 Giteau, 11
Gerrard– 10Larkham,9 Gregan–7 Smith,8Hoiles,6Elsom–5 Vickerman,4Sharpe –
3 Shepherdson, 2 Moore, 1 Dunning. Entraîneur : J. Connolly. Remplaçants : 16
Freier, 17 Baxter, 18 McMeniman,19 Chisholm,20 Waugh,21 Staniforth,22 Latham.
Arbitre : M. Owens (GAL)
rière Sokolova sacrée en 8’38’’80,
Fabre a patiemment sculpté sa deuxième place pour s’assurer à l’arrivée une petite marge de sécurité
sur la Hongroise Szeder, troisième.
Et comme la veille, malgré une
légère douleur ressentie à l’épaule
droite en fin de course, elle s’est
surprise à rajeunir son meilleur
temps, passant de 8’50’’94 à
8’47’’64. C’est encore loin de ses
grandes sœurs sur la distance,
Laure Manaudou (8’18’’80) et
Sophie Huber (8’28’’23), mais la
jeune pousse a le temps de grandir.
À Anvers, Fabre semble enchaîner
les courses dans la plus grande
insouciance. Et ses inconstances à
l’entraînement ne sont – pour l’ins-
JÉRÔME DIESNIS
L’IRB POUR UNE REFONTE DU CALENDRIER. – L’International Rugby
Board (IRB) a affirmé son souhait d’« établir un calendrier qui corresponde
mieux aux besoins des acteurs principaux du rugby ». Syd Millar, le président
de l’IRB, a tenu à rappeler « aux clubs que leur implication est vitale dans la
recherche d’un compromis et dans l’élaboration d’une saison vraiment
équilibrée. Nous avons ainsi invité les clubs à participer à un forum à ce sujet
que l’IRB tiendra en novembre ». Serge Blanco, le président de la LNR, a
confirmé la présence des clubs français lors de ce forum et s’est réjoui de
cette déclaration, qui « devrait nous permettre de retrouver de la sérénité et
d’œuvrer tous pour la défense des intérêts communs et particuliers. » – X. A.
NOUVELLE-ZÉLANDE - AUSTRALIE
NUL NE SAIT ENCORE si la
« p’tite de 92 » que décrit Philippe
Lucas sera « très forte », comme
l’espère son entraîneur, mais Margaux Fabre est partie pour. Deux
finales individuelles aux Championnats d’Europe juniors à Anvers,
deux médailles d’argent : à quatorze ans, la gamine de Canet-enRoussillon aurait pu accomplir de
plus mauvais débuts chez les
juniors. Hier, dans le bassin belge, il
y avait comme un air de déjà vu.
Comme la veille sur 400 m, la Russe
Sokolova a mis fin au moindre
début de suspense dès le départ en
s’élançant sur des bases trop élevées pour la concurrence (4’17’’60
à mi-course). Comme la veille, der-
répondre au formalisme de la procédure d’homologation (…) puisqu’elle matérialise l’engagement
donné par l’une et l’autre des parties
de conclure un contrat type Ligue
nationale de rugby pendant la
période des mutations » et que, dès
lors, sa validité « n’est pas soumise
au respect des prescriptions des
articles du règlement de la LNR » .
En 2005 déjà, dans une affaire similaire, l’ailier fidjien Sireli Bobo, alors
en provenance de Parme, s’était
engagé hors période des mutations à
Perpignan avant de signer pour Biarritz. Le tribunal des prud’hommes
avait alors débouté l’USAP sans que
l’affaire ne soit jugée sur le fond, le
précontrat n’ayant pas été traduit en
anglais au moment de la signature.
Dans l’affaire Dellape, toute ambiguïté est levée. Le deuxième-ligne,
aujourd’hui à Biarritz, a lui aussi tenté d’obtenir l’annulation du premier
jugement pour un vice de procédure,
sans succès, avant d’être débouté
sur le fond. Ces 114 000 euros sont
« l’équivalent d’un an de salaire
net », explique Thierry Perez, le président de Montpellier, qui étudie
« de quelle façon sera affectée cette
somme », dans ce qui est à son avis
« un véritable cas d’école ». À l’issue
du premier jugement, il avait imaginé en offrir une partie à une association caritative.
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BOXE CHAMPIONNAT WBA DES SUPER-LÉGERS
En quête de rachat
Après son nul avec l’Ukrainien Kotelnik, Souleymane MBaye a besoin de briller, ce soir, contre l’invaincu Gallois Gavin Rees.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
EN DÉBARQUANT DE L’AVION
avec une parka, mercredi dernier,
Souleymane MBaye avait été surpris
par le soleil. Hier après-midi, il était
content de l’avoir sous la main pour
se rendre à la pesée, car des nuages
de pluie ont couvert le ciel bleu de
Cardiff. Heureusement, il défendra
son titre WBA des super-légers
contre le Gallois Gavin Rees dans
une salle couverte, l’International
Arena, et non pas en plein air. Promoteur des deux hommes, Frank
Warren organise pourtant régulièrement dans des stades. Le Championnat du monde d’unification des
super-moyens, Joe Calzaghe Mikkel Kessler, le 3 novembre prochain, aura ainsi lieu au Millennium
Stadium (70 000 places) de Cardiff.
Et Rees pourrait figurer au programme, surtout s’il crée la surprise
ce soir. « MBaye n’a pas été impressionnant dans son dernier combat,
estime le Gallois, il a semblé vieux.
Alors que moi, je suis prêt à devenir
champion du monde. »
Pour sa première défense, l’homme
de Levallois n’avait effectivement
pas brillé, concédant un match
nul (115-113, 112-117, 114-114) à
l’Ukrainien Andreas Kotelnik, en
mars dernier à Liverpool. S’estimant
volé, Kotelnik a protesté, puis été de
nouveau désigné challenger officiel
de MBaye. « Pour quelqu’un de fatigué, moi, je m’en suis bien sorti,
répond le Français. À cause des
reports du combat, puisque je devais
d’abord boxer le 16 décembre à
Levallois, puis le 20 janvier, je me
suis longtemps entraîné.
Cela dit, Kotelnik n’a rien fait pour
gagner. On s’attendait à mieux de
ma part, mais lui aussi aurait dû
prendre des risques. Le combat
aurait peut-être pris une autre tournure. »
autorités. « Le président du Sénégal,
M’Baye Jacques Diop, sera ce samedi à Cardiff, avoue le champion WBA,
en compagnie de sportifs du Sénégal. Il voudrait que je défende mon
titre à Dakar. » MBaye aura besoin
de leurs encouragements, car s’il
Suspendu après
un enterrement
Afin de se reposer, MBaye s’est rendu à Dakar où il a été reçu par les
part net favori, l’invaincu Rees est
bien décidé à flamboyer, à montrer
qu’il a changé.
Passé pro en septembre 1998, le
Britannique s’est emparé d’un titre
WBO-International des plume
(57,153 kg) en 2001. Peu sérieux, il
n’est plus parvenu à faire le poids, en
dépit de sa taille, 1,60 m, et n’a pas
cessé de monter de catégorie. De juin
2003 à juillet 2004, il est même resté
éloigné des rings. Après avoir agressé plusieurs personnes lors d’un
enterrement, en état d’ébriété, il
avait été condamné à cent heures de
travaux d’intérêt général et s’était vu
suspendre sa licence. « Je n’arrêtais
pas de sortir et de boire avec mes
potes, reconnaît Rees, mais c’est fini.
J’ai maintenant une femme et trois
enfants. Je me suis entraîné si dur,
alors que MBaye doit déjà être en
train de penser à son prochain challenger. Et comme on dit : jamais deux
sans trois. Après le super-moyen Joe
Calzaghe et le lourd-léger Enzo
Maccarinelli, tous deux champions
WBO, entraînés comme moi par
Enzo Calzaghe, je vais être le troisième champion du monde. »
Malgré toute sa volonté, il a exactement le style pour valoriser MBaye.
Obligé d’être très offensif, du fait de
sa taille (seize centimètres de moins
que le Français), il va s’exposer aux
contres.
ANDRÉ-ARNAUD FOURNY
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – International Arena.TV : en directà 22 h 25 sur Canal +.
Championnat WBO des superplume « par intérim » (12 × 3) :
Alex Arthur (GBR) - Koba Gogoladze
(GEO). Championnat WBA des
super-légers (12 × 3) : MBaye Rees (GBR). Arbitre : Christodoulou
(AFS). Juges : Coyle (GBR), Thomas
(GBR), Ramos (PRI). Championnat
WBO des lourds-légers (12 × 3) :
Enzo Maccarinelli (GBR) - Wayne
Braithwaite (GUY).
Souleymane MBAYE (France)
32 ans, né le 21 mars 1975 à Clichy
(Hauts-de-Seine).
1,76 m. Poids officiel : 63,275 kg.
Droitier.
Entraîneur : José Ngufulu.
Débutsprofessionnels le 17 novembre
1998.
Champion de France des super-légers
2001. Champion de l’Union européenne 2002. Champion WBA depuis
le 2 septembre 2006.
35 victoires (dont 20 avant la limite),
1 nul, 1 défaite.
Dernier combat : fait match nul
avec l’Ukrainien Andreas Kotelnik et
conserve son titre WBA, le 10 mars
2007 à Liverpool.
Ce soir, Souleymane MBaye défendra son titre WBA des super-légers face au Gallois Gavin Rees dans une salle couverte de Cardiff, l’International Arena.
(Photos Alain Mounic et Action Images)
HANDBALL
LES FRANÇAIS EN QUARTS. – Tout
va bien pour les Français. Ils se sont sortis
sans problème, en Nouvelle-Zélande, du
troisième tour du simple. En quarts de
finale, Kehlhoffner (no 65) et Leverdez
(no 74) partiront favoris face au NéoZélandais Chan (no 123) et à l’Espagnol
Longo(no 92). Cela s’annonce plusdifficile
pour Maunoury (no 67), opposé à Moody,
Néo-Zélandais, trente-deuxième mondial
et tête de série no 1 du tournoi. Le double
tricolore Maunoury-Tchoryk continue luiaussi.
UN TUNISIEN À ISTRES. – Le demicentre tunisien Sobhi Saïed (1,78 m ;
25 ans), doublure d’Heykel M’Gannem en
sélection, a signé pour deux saisons à
Istres. Il évoluait à l’Étoile du Sahel, champion de Tunisie.
VILLEFRANCHE S’ÉTOFFE. – Après
l’ailier droit Marroux (ex-Montélimar,
N 1), Villefranche, désormais certain
d’évoluer en D 1, a recruté l’ailier gauche
d’Ivry Johan Kiangebeni (20 ans), l’arrière
gauche de Villeurbanne Skander Bouchkara (21 ans) et un demi-centre monténégrin Colev.
JEUX PANAMÉRICAINS : UN MONDIALISTE EN FINALE. – Qualifiée pour
le Championnat du monde en France
(2-16 décembre), l’équipe féminine du
Brésil dispute aujourd’hui (15 h 30, heure
française), à Rio de Janeiro, la finale du
tournoi de hand des Jeux Panaméricains,
contre Cuba, non qualifié pour le Mondial.
Deux autres mondialistes, la République
dominicaineet l’Argentine,se disputeront
le bronze.
PI SUR PIED. – Rentrée d’Asie plus
vite que prévu pour cause d’état grippal,
la no 1 Française Hongyan Pi a repris
l’entraînement. Elle sera bien présente à
l’Insep lors du stage préparatoire aux
Championnats du Monde (12-19 août en
Malaisie).
SKI NAUTIQUE
CHAMPIONNATS DE FRANCE.
– Pour des raisons techniques, seules les
éliminatoires figures hommes et femmes
se sont normalement déroulées hier à
Roquebrune-sur-Argens. Elles ont été
marquées par l’élimination de la favorite,
Clémentine Lucine, recordwoman du
monde au combiné. Cette malheureuse
contre-performancel’exclut du titre national du combiné. En revanche, Brigitte
Lethem, Marion Mathieu, Marion Aynaud
gardent toutes leurs chances pour la
conquête d’un podium en finale. Chez les
hommes – où Nicolas Le Forestier est
absent –, excellente prestation pour
Tibault Dayan(9 450 pts) qui confirmeson
score réalisé à la Malibu Open de Lacanau.
Il est talonné à 100 points par Alexandre
Poteau. Aujourd’hui, suite des éliminatoires et demi-finales. – M. Ga.
(Photo Getty Images)
WILLY BLAIN, L’ARTISTE
Désigné meilleur boxeur du Mondial amateurs 2003 où il avait conquis l’or, le gaucher Willy Blain est passé pro avec le promoteur allemand Dietmar Poszwa.
Invaincu (17 victoires, dont 3 avant la
limite), il a disputé son dernier combat
dans une réunion de Michel Acariès, le
BADMINTON
NORTH HARBOUR (Auckland, 19-22 juillet). –
Simple HOMMES. 3e tour : Maunoury-Miller
(NZL, no 492), 21-10, 21-13 ; Navickas (LIT) Tchoryk, 21-11, 21-15 ; Kehlhoffner-Yuen
(AUS), 21-9, 21-14 ; Leverdez-Wijetilak (IND),
21-9, 21-18. Double. – 2e tour : MaunouryTchoryk - Nuttall-Willins (NZL), 12-21, 21-12,
21-11.
JUNIOR WITTER, LEMAL-AIMÉ
SQUASH
LAVIGNE N’IRA PAS À AL-KHOBAR. – Le numéro trois français, Renan
Lavigne (no 32 mondial), vice-champion
d’Europe en juin à Royan, a échoué lors du
deuxième tour des qualifications organisées cette semaine en vue de l’Open
d’Arabie Saoudite, qui regroupera tous les
meilleurs joueurs du monde du 23 au
28 octobre. Quatrième joueur le mieux
classé des prétendants aux huit billets
pour le grand tournoi, Renan a été battu
par l’Anglais Chris Simpson (no 54) en
quatre jeux (6-11, 11-2, 6-11, 4-11).
RUGBY À XIII
SUPER LEAGUE (21e journée). – HIER :
Leeds-Wakefield, 16-23 ; St Helens - Wigan,
19-12. AUJOURD’HUI : Harlequins-Huddersfield (16 heures) ; Salford-Bradford
(19 heures) ; Dragons Catalans - Hull FC
(21 heures). DEMAIN : Hull KR - Warrington
(16 heures).
TIR
Également Anglais, Junior Witter (33 ans, 35 victoires,
dont 20 avant la limite, 2 nuls, 1 défaite) court depuis
des années après Hatton. Il n’a pas toujours été
aimable à l’égard de la star britannique, qui refuse du
coup de l’affronter, officiellement pour ce style négatif de Witter qui rendrait le combat peu spectaculaire.
Champion WBC depuis septembre 2006, Witter ne
manque pas de puissance, mais préfère contrer son
adversaire qu’avancer. Pour la seconde défense de
son titre, le 7 septembre à Bradford, il affrontera
Vivian Harris (Guyana, 29 ans, 28 victoires, 2 défaites,
seul vainqueur de MBaye, en 2003). Dirigé par le promoteur Mick Hennesy, Witter pourrait combattre le
Français, mais le public anglais n’est pas demandeur.
« Witter, qui joue sur le gestuel, est très félin, bouge
bien le tronc et est très dur à toucher, observe MBaye.
Si je l’affrontais, nous serions deux techniciens qui se
jaugent et prennent leurs précautions. »
RICARDO TORRES, L’INCONNU
PAUL MALIGNAGGI, L’ORPHELIN
Vainqueur de l’Australien Lovemore
N’Dou en juin dernier pour le titre IBF
abandonné par Hatton, l’Américain Paul
Malignaggi (26 ans, 23 victoires, dont
5 avant la limite, 1 défaite) mise sur sa
vitesse et sa technique. Victime d’une fracture de la mâchoire, du nez et de la
mois passé à Marseille. Le promoteur français espère d’ailleurs lui offrir une chance
mondiale. Ayant pratiquement la même
morphologie que MBaye, Blain (29 ans)
boxe comme lui sur la faute adverse, mais il
possède moins de puissance que le champion WBA.
pommette lors de sa défaite aux points
contre le Porto-Ricain Miguel Cotto
(aujourd’hui monté en welters) en Championnat WBO en juin 2006, il tenta sa
chance jusqu’au dernier coup de gong. À
six ans, il avait été abandonné par son père,
retourné vivre en Sicile.
Champion WBO depuis novembre dernier (il s’est emparé du
titre abandonné par Cotto), le Colombien Ricardo Torres
(31 victoires, dont 27 avant la limite, 1 défaite par K.-O.
contre Cotto) défendra son titre pour la seconde fois contre
l’Américain Kendall Holt (26 ans, 22 victoires, 1 défaite), le
1er septembre à Barranquilla (Colombie). Le vainqueur pourrait affronter Willy Blain.
VOLLEY-BALL
CHAMPIONNATS D’EUROPE
Et un qui fait treize !
Anthony Terras (7e) a remporté le quatrième quota olympique pour la France
lors de cet Euro espagnol, ce qui porte à treize le nombre de tireurs aux prochains JO.
MAUDIT FUSIL ! Quelques minutes
après la fin de sa cinquième et dernière
série de vingt-cinq plateaux, hier
matin à Grenade, Anthony Terras était
encore effondré : « Je suis déçu par ce
qui m’est arrivé, je n’étais pas préparé
à ce genre d’imprévu. Sur un plateau
simple, les deux coups sont partis en
même temps… Ça m’a déboussolé,
j’ai eu du mal à me remettre ensuite
dans la compétition ! »
Au poste quatre, le plus délicat en
skeet, l’incident de tir oblige Terras à
tirer une nouvelle fois ce plateau, ce
qu’il réussit, avant malheureusement
d’enchaîner par deux erreurs sur deux
plateaux doubles. Avec 23/25 lors de
cette ultime passe et 122 points sur
125 au total, il doit se contenter de la
septième place, ce qui le prive de
finale, mais il peut se consoler avec le
quota olympique. « J’ai du mal à réaliser que j’ai le quota, explique-t-il. C’est
la déception qui l’emporte. Je pouvais
faire 25 et rentrer en tête en finale !
Enfin… aux Championnats du monde
(début septembre), je serai un peu plus
détendu du coup. »
Daniel Emelin, le DTN, est déçu pour
son poulain mais très heureux du bilan
de ces Championnats d’Europe.
« Nous en sommes à seize médailles
dont sept en or (en comptant les
juniors ; il reste une épreuve
aujourd’hui, la carabine 300 m
3 × 40 hommes) dont trois dans les
disciplines olympiques (deux titres
pour Delphine Racinet et Yves Tronc en
fosse, plus l’argent de Stéphane Clamens également en fosse), ce qui nous
place à un rang intéressant sur le plan
(Photo Getty Images)
GRENADE. –
Anthony Terras
regrettait hier
de s’être laissé
déstabiliser
par un incident
de tir. Cela lui
a sans doute
coûté la finale,
voire
une médaille
européenne.
(Photo DR)
européen. Pour les JO, notre objectif
était de neuf à douze quotas pour
Pékin, nous sommes à treize (les
tireurs étaient huit à Athènes) donc audessus. Ici à Grenade, nos spécialistes
de fosse ont réussi de grandes performances, avec les médailles d’or juniors
et le titre de Franck Dumoulin au pistolet standard, devant le champion
olympique (le Russe Nestruev), ce sont
nos grandes satisfactions. Mais il y a
aussi quelques déceptions, comme
Walter Lapeyre et Franck Dumoulin sur
le pistolet libre 50 m et Valérian Sauveplane à la carabine. Ils sont passés à
côté par rapport à leur potentiel. »
Pour la France, le dernier quota à
PAGE 16
prendre (en skeet hommes aux Mondiaux à Chypre) semblant inaccessible,
ce chiffre treize – porte-bonheur ? –
semble donc le bon. « Certains sont
déjà en position de présélectionnés
(les quotas sont non nominatifs) de par
leurs performances, comme Tronc,
Clamens, Racinet, Girardet, Dumoulin
ou Lapeyre », avoue Emelin. D’autres,
Sauveplane et Terras par exemple,
sont presque déjà aussi dans l’avion. Il
n’y aura en fait de réelle concurrence
qu’au pistolet femmes, où Brigitte Roy
pourrait prétendre à l’un des deux billets. D’ores et déjà, le DTN affirme :
« Avec Anthony, on a désormais la
plus belle équipe possible pour partir
en Chine. »
FRANÇOIS PEISSON
RÉSULTATS
CHAMPIONNATS D’EUROPE (Grenade [ESP], 11-21 juillet). – HOMMES. Skeet olympique : 1.
Achilleos (CHY), 148 pts (123 + 25), + 12 en barrage ; 2. Aramburu (ESP), 148 (123 + 25),
+ 11 ; 3. Luchini (ITA), 148 (123 + 25), + 1 ; 4. Wegner (ALL), 147 (123 + 24) ; 5. Sychra
(RTC), 146 (123 + 23). Avant finale : 7. Terras, 122 ; 43. Maine, 114. Skeet juniors : 1.
Michael (CHY), 143 (120 + 23) ; … 6. Cormier, 138 (119 + 19).
RIVERA ARRIVE À PARIS. – Le réceptionneur-attaquant Victor Rivera (1,96 m,
30 ans, ex-Sète)a donné son accord au Paris Volley pour la saison prochaine. Le champion
de France boucle son recrutement avec cet international portoricain, qui avait brillé lors
du Mondial 2006 au Japon (14e marqueur, 9e serveur et 8e réceptionneur). – G. De.
AFFAIRE KAZIYSKI : ACOSTA MET SON GRAIN DE SEL. – Dans une lettre
ouverte, le patron de la Fédération internationale (FIVB), Ruben Acosta, a demandé au
président de la Fédération bulgare, Dancho Lazarov, d’intercéder en faveur de Matey
Kaziyski (2,02 m, 22 ans) auprès du Slavia Sofia. Le club formateur du prodige bloque en
effet le transfert du réceptionneur-attaquant du Dynamo Moscou vers Trente, en Italie,
puisqu’il dispose toujours d’un droit de veto sur le choix du joueur.
BEACH À MARSEILLE : DEULOFEU-SALVETTI, NEUVIÈMES. – Comme la paire
féminine Morgane Faure-Virginie Sarpaux la veille, les Français Guilherm Deulofeu-Yannick Salvetti ont pris hier la neuvième place des World Series 13 de Marseille, dixième
étape du circuit mondial. Le duo bleu n’a cédé que contre les expérimentés Argentins
Conde-Baracetti (15-21, 18-21), champions du monde en 2001. Les deux autres équipes
tricolores, les frères Cès et Dugrip-Gagliano, terminent elles dix-septièmes. Les demifinales femmes seront aujourd’hui : Renata-Talita (BRE) - Koutroumanidou-Tsiartsiani
(GRE) et Tian Jia-Wang (CHN) - Xue-Zhang Xi (CHN). La finale se tiendra également
aujourd’hui (18 heures).
HOCKEY
SUR GLACE
HOCKEY
SUR GAZON
LAURENT MEUNIER RESTE À
GENÈVE. – Laurent Meunier (1,82 m,
28 ans) a prolongé son bail d’un an avec le
Genève-Servette Hockey Club, a annoncé
hier le club suisse. Le capitaine de l’équipe
de France a réussi une première saison
plutôt convaincante avec Genève
(11 buts, 15 assistances). « Je suis très
content et soulagé. Ç’a finalement pris un
peu de temps mais les dirigeants du club
m’ont renouvelé leur confiance. Maintenant je vais devoir confirmer », a indiqué
dans un communiqué Meunier, qui avait
aussi été en contacts avancés avec une
équipe finlandaise (HPK Hâmmeenlinna).
CELTIC CUP. – Les équipes de France
masculine et féminine disputent la Celtic
Cup, d’aujourd’hui à lundi, à Wrexham
(pays de Galles). Les joueurs de Bertrand
Reynaud et les « Blue Belles Girls » de
Steve Colledge profiteront de ce tournoi
pour parfaire leur préparation en vue des
prochains Championnats d’Europe (à
Manchester, du 19 au 26 août, pour les
garçons, et à Siauliai, en Lituanie, du 2 au
9 septembre, pour les filles).
AUJOURD’HUI (à Wrexham [GAL]) : France Pays de Galles HOMMES et FEMMES. DEMAIN :
France - Irlande H et F. LUNDI : France Écosse H et F.
TIR À L’ARC
POULIES LYONNAISES. – Le gratin français de l’arc à poulies – 127 archers – est à
Lyon ce week-end, dans le parc de Gerland, pour disputer les Championnat de France
Scratch ainsi que la 2e manche de la Division nationale par équipes de clubs. Tous les
favoris, à l’exception de Jean-Marc Beaud, seront présents. On suivra particulièrement
AmandineBouillot (Pontoise), récente médaillée de bronze des Championnatsdu monde
à Leipzig. Rappelons que les titres 2006 avaient été remportés par Dominique Genet chez
les hommes et par Annie Mancon chez les femmes. Les clubs de Fontenay-sous-Boischez
les hommes et de Pontoise chez les femmes avaient été sacrés champions de France.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SOUS CONTRAT avec le promoteur anglais
Frank Warren depuis 2005, Souleymane MBaye
disputera son cinquième combat d’affilée en
Grande-Bretagne, ce soir à Cardiff. Pour la
seconde défense de son titre WBA des superlégers, il affronte l’invaincu gallois Gavin Rees.
Pourtant, Warren ne demande qu’à organiser en
France, notamment à Levallois où MBaye est
rémunéré chaque mois par la municipalité en
tant qu’éducateur sportif. « Nous voudrions présenter une défense de Souleymane, explique
Jean-Pierre Aubry, chef de cabinet du maire de
Levallois, Patrick Balkany, mais Warren nous
demande trop d’argent, tandis que Canal + en
offre moins pour Souleymane que pour JeanMarc Mormeck. C’est pour cette raison que, en
mars dernier, la municipalité avait organisé le
championnat WBC-WBA des lourds-légers de
Jean-Marc. » Pour susciter les mêmes recettes
que Mormeck, MBaye a lui aussi besoin de réunifier les titres mondiaux. Mais il évolue dans la très
riche catégorie des super-légers, qui foisonne
d’hommes de talents.
tillo. Très offensif, droitier, Hatton est néanmoins
capable de boxer en reculant. Puissant, rapide,
bon technicien, il peine contre les gauchers (son
redoutable crochet du gauche est alors moins
efficace), surtout lorsqu’ils sont défensifs. En
dehors du ring, il a su se faire apprécier pour son
naturel. Hors période d’entraînement, il fréquente assidûment les pubs. Le lendemain de sa
victoire sur Castillo, il a reçu les journalistes dans
sa suite d’hôtel, les pieds sur une table basse,
juste vêtu d’une serviette autour de la taille. Promoteur de MBaye, Warren rêve de l’opposer à
Hatton à qui il en veut terriblement de l’avoir
quitté en 2005. Une raison qui a poussé Warren à
s’engager avec le Français. « Pour le battre,
pense MBaye, il faut être vite de bras, lui faire mal
pour freiner son ardeur. » Mais Hatton songe à
remonter en welters et y défier le champion WBC,
l’invaincu américain Floyd Mayweather.
Bleu
RICKY HATTON SUPERSTAR
Actuellement sans titre mondial - excepté celui
de l’IBO, fédération mineure -, l’invaincu Ricky
Hatton (28 ans, 43 victoires, dont 32 avant la
limite) est le meilleur super-léger. Sa popularité
est telle que le Britannique a disputé ses trois derniers combats aux États-Unis, retransmis en payper-view en Grande-Bretagne. Après avoir été
champion du monde unifié des super-légers, il est
monté en welters, où il a conquis le titre WBA. Pas
à l’aise dans cette catégorie, il est redescendu en
super-légers où il s’est emparé du titre IBF. Qu’il a
aussitôt abandonné, n’étant pas intéressé par
son challenger officiel, l’Australien Lovemore
N’Dou, car il ne veut affronter que des hommes
réputés pour susciter de grosses recettes. Ainsi, le
23 juin dernier à Las Vegas, devant plus de treize
mille spectateurs (dont dix mille venus de
Grande-Bretagne), il a mis K.-O. le Mexicain Cas-
WRIGHT SE FÂCHE. –
Les Américains Bernard
Hopkins (42 ans, 47
victoires, 1 nul, 4 défaites,
1 no-contest) et Ronald
Wright (36 ans, 51 victoires,
1 nul, 3 défaites)
s’affronteront en douze
rounds, sans titre en jeu, ce
soir à Las Vegas. Après ses
deux défaites en
Championnats du monde
des moyens contre son
compatriote Jermain Taylor,
Hopkins est monté en
mi-lourds, où il a créé la
surprise en battant
l’officieux champion du
monde Antonio Tarver. Ce
soir, il rencontrera Wright
(lequel reste sur un nul avec
Taylor), au poids
intermédiaire de 77,110 kg,
entre super-moyens et
mi-lourds. Malgré leur
grande valeur, leur combat
ne déchaîne pas de ferveur.
Wright s’est d’ailleurs fâché
avec certains journalistes
qui ont écrit que les deux
hommes étaient des
« boring fighters » (boxeurs
ennuyeux). « Je vous
promets un combat
offensif », a déclaré le
gaucher floridien.
Jaune
Rouge
Jaune
Le Français, qui défend son titre WBA des super-légers, ce soir à Cardiff, évolue dans une catégorie très riche.
de notre envoyé spécial
Noir
Bleu
Noir
MBaye en bonne compagnie
CARDIFF –
Gavin REES
(Grande-Bretagne)
27 ans, né le 10 mai 1980 à Gwent
(pays de Galles).
1,60 m. Poids officiel : 63,387 kg.
Droitier.
Entraîneur : Enzo Calzaghe.
Débuts professionnels le 7 septembre
1998.
No 11 WBA.
26 combats : 26 victoires (dont 12
avant la limite).
Dernier combat : bat l’Anglais Billy
Smith aux points en six rounds, le
7 avril 2007 à Cardiff.
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX D’EUROPE
« Au-delà de nos espérances »
MARIO THEISSEN, patron de l’écurie BMW, se réjouit de l’aisance avec laquelle son équipe s’est installée dans le trio de tête.
La troisième place au Championnat du monde des constructeurs était
clairement l’objectif de BMW pour 2007. Mais l’écurie s’attendait à
une plus forte opposition. Son adaptation rapide aux nouveaux pneus
standards et la baisse de forme des Renault sont deux des clés de son
actuelle réussite.
NÜRBURGRING – (ALL)
d’entendre Robert au téléphone, de
l’écouter m’expliquer pourquoi ce
n’était pas aussi terrible qu’on avait pu
le penser ! Et de fait, plus tard, lorsque
nous avons disséqué toutes les
mesures en notre possession, nous
avons compris, nous aussi, que les
images étaient bien plus effrayantes
que la réalité des chiffres. L’angle de
vue de la caméra laissait croire qu’il
avait percuté le mur à la perpendiculaire ; en vérité il a tapé à 30 degrés.
L’impact, certes très violent, l’était
toutefois moins qu’en apparence.
C’est la première raison pour laquelle
Robert fut assez peu impressionné par
son propre accident… la seconde
étant l’état de la monocoque, telle
qu’il l’a vue après le crash.
de notre envoyée spéciale
« Robert (Kubica)
a montré une sacrée
force de caractère »
– Et pour vous, était-ce également rassurant ?
– Oui, dans la mesure où l’on ne peut
jamais simuler vraiment ce type
d’impact. Sur cette monocoque
endommagée, nous avons donc
recueilli des informations essentielles.
Et la conclusion de tout cela, c’est
Robert qui l’a tirée… il m’a dit :
« Maintenant, je suis encore plus
confiant qu’avant ! »
– Et dès qu’il a pu reprendre le
volant, il allait aussi vite
qu’avant son accident. Impressionnant, non ?
– Je suis parfaitement d’accord. Tous
les pilotes n’en auraient pas été
capables. Robert a montré là une
sacrée force de caractère !
– Vous qui êtes ingénieur et
pat ro n d’écur ie , com ment
appréhendez-vous ces incessants changements de règlements en F 1 ?
– Quelques changements radicaux se
préparent, et ce qui me rassure, c’est
d’une part que la FIA discute avec les
écuries et les constructeurs. Le projet
n’est donc pas coulé dans le marbre.
D’autre part, il existe une volonté
manifeste que la F 1 s’affirme comme
3 130
6 285
5 265
5 260
6e
vitesse 225 km/h
3 175
4 225
2 105
PODIUM 2006
6 290
AUJOURD’HUI
1. M. Schumacher
Sch macher (ALL,
(ALL Ferrari)
2. F. Alonso (ESP, Renault)
De 11 heures à 12 hheures
r s : essaisi libres
l
3
À partir de 14 heures : qualifications,
qualifications direct sur Eurosport 3. F. Massa (BRE, Ferrari)
DEMAIN
PODIUM 2006
14 heures
départ du Grand Prix, en direct sur TF 1
F. Alonso (ESP,
(ESP Renault),
Renault) 1’
1’29
29’’819
819
CHAMPIONNATS DU MONDE
(après 9 GP)
PILOTES : 1. Hamilton, 70 pts ; 2. Alonso, 58 ; 3. Räikkönen, 52 ; 4. Massa, 51 ;
5. Heidfeld, 33 ; 6. Kubica, 22 ; 7. Fisichella, 17 ; 8. Kovalainen, 14 ; 9. Wurz, 8 ; 10. Trulli
(ITA, Toyota), 7 ; etc.
CONSTRUCTEURS : 1. McLaren-Mercedes, 128 pts ; 2. Ferrari, 103 ; 3. BMW, 56 ;
4. Renault, 31 ; 5. Williams-Toyota, 13 ; 6. Toyota, 9 ; 7. Red Bull-Renault, 6 ; 8. Super
Aguri-Honda, 4 ; 9. Honda, 1.
MOTO
actuel (gelé jusqu’en 2010), l’autre
pour le suivant. Il faudrait donc
consentir un effort nettement plus
lourd et plus coûteux, en recherche et
développement.
« Consolider notre
troisième place »
– Y a-t-il des conflits d’intérêts
entre les constructeurs à ce
sujet ?
– Ce que je vois pour le moment, ce
sont des dialogues constructifs, et des
points de vue communs. Mais je serais
bi en i n c a p a bl e d e v o u s d i r e
aujourd’hui si nous sommes proches
TOUR DU PADDOCK
ou non d’un accord… J’espère que
nous connaîtrons les nouvelles règles
avant la fin de l’année.
Normalement, il faut compter entre
dix-huit et vingt-quatre mois pour
concevoir et développer un nouveau
moteur à combustion. En sachant trois
ans à l’avance ce qui nous attend, nous
aurions une chance de le faire en limitant les coûts, avec des ressources et
un personnel moins importants.
– On justifie souvent ces changements techniques par la
nécessité d’améliorer le spectacle en F 1. Mais ne pourrait-on
le faire plus simplement, en
LES AUTRES COURSES DU WEEK-END
RENAULT (Fisichella, Kovalainen). – Dans le
match qui l’oppose à BMW pour la troisième
place au Championnat, l’équipe française a marqué le pas face à sa rivale allemande lors des deux
derniers Grands Prix. Afin de revenir dans le
match, elle dispose ici d’un nouvel aileron avant.
HONDA (Button, Barrichello). – C’est officiel :
Barrichello et Button poursuivront en 2008
l’aventure Honda. Celle-ci n’est guère fructueuse
cette année, avec un unique point récolté à ce jour
par Button en France.
BMW-SAUBER (Heidfeld, Kubica). – Même si
le Nürburgring lui laisse quelques bons souvenirs,
une pole en 2005 (la seule de sa carrière) assortie
d’une deuxième place le lendemain, Heidfeld ne
rêve pas : « Nous sommes la troisième force, au
mieux nous pouvons tabler sur une cinquième
place. » Kubica avoue ne pas être un fan du tracé.
TOYOTA (Schumacher, Trulli). – À domicile, le
cadet des Schumacher, vainqueur ici même en
2003, tient à briller d’autant qu’il n’est toujours
pas fixé sur son avenir. Toyota ne s’est encore pas
prononcé. À Silverstone, sa qualif (6e), meilleure
performance de l’équipe cette saison, laisse
entrevoir une amélioration des performances
dont Trulli entend également profiter.
RED BULL-RENAULT (Coulthard, Webber).
– Lors des deux derniers Grands Prix, l’équipe n’a
pas réussi à passer en Q 1, alors que depuis le
début de saison elle parvenait à y hisser au moins
une de ses voitures. Elle n’a pas non plus de solu-
tion quant à ses problèmes récurrents de boîte de
vitesses. À Silverstone, l’abandon de Webber
découlait d’un souci encore jamais rencontré. Du
mieux est espéré pour la Turquie (26 août) avec
un package d’évolutions.
WILLIAMS-TOYOTA (Rosberg, Wurz). – À la
mi-saison, le constat est délicat : « Chance ou
pas ? Nous ne sommes tout simplement pas assez
performants par rapport aux autres. Nous progressons mais eux aussi », analyse Rosberg.
TORO ROSSO-FERRARI (Liuzzi, Speed). – La
petite Scuderia est avec Spyker la seule équipe à
n’avoir toujours pas inscrit de point. Avec une
boîte de vitesses fragile et des pilotes souvent
impliqués dans des accidents, difficile en effet de
voir le drapeau à damier et d’intégrer le top 8.
SPYKER-FERRARI (Sutil, Winkelhock). – Si
Spyker se distingue ce week-end, c’est parce
qu’elle est la seule équipe à aligner une paire de
pilotes 100 % germanique avec Sutil et Winkelhock. Ce dernier, remplaçant d’Albers, a fini hier
dans le bac à gravier, avec le dernier chrono de la
journée.
SUPER AGURI-HONDA (Sato, Davidson).
– Sans souci mécanique, l’objectif sera d’être les
premiers des " derniers ", soit devant Toro Rosso
et Spyker.
Nouveaux moteurs : Kovalainen, Button,
Barrichello, Coulthard, Rosberg, Liuzzi, Sutil, Sato
et Davidson.
BAJA ESPAGNOLE : McRAE AUX COMMANDES.
– Au terme de la première étape (Madrid-Saragosse,
188 km), Colin McRae (BMW X 3) a pris la tête de la Baja
espagnole. Après avoir longtemps mené, Nani Roma
(Mitsubishi) a laissé échapper la victoire, à la suite d’une
sortie de route dans le dernier tiers du parcours, et a finalement terminé troisième à 1’9’’ du vainqueur. Stéphane
Peterhansel (Mitsubishi) s’est glissé sur la deuxième
marche, à 43’’ de McRae. À moto, José Manuel Pellicer
(KTM) conserve l’avantage au général devant Marc Coma
(KTM Respol), vainqueur de la spéciale. Aujourd’hui, deuxième étape avec deux boucles (85 km et 252 km) autour
de Saragosse. – M.-F. E.
CHAMPCAR : BOURDAIS, PLUS LE DROIT À
L’ERREUR. – Un troisième abandon en sept courses, à
Toronto il y a deux semaines, et Sébastien Bourdais a
rétrogradé de la première à la troisième place du Championnat, derrière Will Power et Robert Doornbos. « On a
eu notre compte, a-t-il confié avant d’aborder la huitième
manche à Edmonton (Canada) ce week-end. On ne peut
vraiment plus se permettre ce genre de faux pas. Nous
sommes trois à prétendre au titre. La lutte est serrée et
intense, elle le sera probablement jusqu’au bout. »
ALMS : AUDI VEUT SA REVANCHE. – Défait à Lime
Rock il y a deux semaines par son grand rival Porsche,
Audi tentera de renouer avec le podium à Lexington, dans
l’Ohio, où se dispute ce week-end la septième manche
des American Le Mans Series.
MOTOGP – GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS
Hayden remonte en puissance
Couronné en 2006, l’Américain n’est que neuvième au Championnat avant son Grand Prix national.
Mais il refait surface sur une Honda améliorée.
LAGUNA SECA –
de notre envoyé spécial
SOIXANTE-TREIZE ôté de 169, ça
fait 96. Ça fait aussi un monde d’écart
entre la situation de Nicky Hayden il y a
un an et celle d’aujourd’hui. En
juillet 2006, l’Américain était leader au
Championnat du monde MotoGP avec
169 points, 26 de plus que Valentino
Rossi. Il s’apprêtait à gagner le GP des
États-Unis ici-même, à Laguna Seca, et
à déposséder l’Italien de son titre en fin
de saison.
Douze mois plus tard, Hayden n’a que
73 points à son actif, il est 9e au Championnat du monde avec 123 points de
retard sur le leader, Casey Stoner. Quasiment cinq victoires à 25 points chacune. Un gouffre. Comment le pilote
américain a-t-il pu tomber si bas ?
L’évidence immédiate est que l’alchimie ne s’est pas faite entre la Honda
modèle 2007 et lui. En ramenant la
cylindrée des MotoGP de 990 à
800 cm3, la nouvelle réglementation
lui a porté un mauvais coup. Le champion du monde s’est retrouvé comme
une oie qui a trouvé un couteau sur une
machine moins puissante et plus
petite, davantage taillée aux dimensions de son coéquipier Dani Pedrosa
qu’aux siennes (1,60 m, 52 kg contre
1,73 m,68 kg).
« La moto m’a paru petite au début,
admet Hayden, mais Honda dit que
son pilote idéal est juste un peu plus
petit que moi. Évidemment, j’aurais
aimé qu’elle soit dessinée à mes
mesures mais, même si je suis champion du monde, je ne suis pas le seul à
piloter une Honda et elle doit convenir
à tout le monde. » Question de dimensions, mais aussi de façon de piloter.
« J’ai eu un peu de mal à adapter mon
style de pilotage à la 800, poursuit
l’Américain. Ce n’est un secret pour
personne que j’aimais la puissance de
la 990 cm3. »
Honda admet
s’être trompé
Alors la saison s’engage mal : 8e au
Qatar, 7e à Jerez et en Turquie, 12e en
Chine, chute sous la pluie et abandon
au Mans… On est loin d’un fringant
champion du monde. On se moque un
peu de lui. « Il semble avoir du mal à
porter le numéro 1 », persifle Valentino Rossi. Hayden se défend : « Je veux
bien prendre ma part de responsabilité, mais il est évident depuis le premier
jour que la moto n’est pas ce qu’elle
aurait dû être. Je n’ai pas oublié du jour
au lendemain comment on pilote une
moto. Je n’ai pas perdu confiance en
moi. Et je ne suis pas le seul pilote Honda à avoir des problèmes. » Pedrosa,
même s’il s’en tire un peu mieux, n’est
pas non plus à la fête.
Honda va finalement reconnaître
publiquement que la RC 212 V souffre
de défauts de conception. « Les pilotes
font leur maximum mais les performances de la machine sont insuffisantes », admet Satoru Horiike, direc-
teur du HRC. Hayden accueille ces
propos avec satisfaction : « Cela nous
a aidés parce que beaucoup de monde
critiquait les pilotes. Mais pour être
franc, nous le savions dès le début et ce
n’a pas été vraiment une révélation
pour nous. »
Après le GP de Catalogne, début juin,
où Pedrosa a fini 3e et Hayden seulement 11e, l’écurie Honda reste sur
place pour deux jours d’essais intensifs. La situation va s’améliorer à partir
de là. En Grande-Bretagne, fin juin,
Hayden signe le meilleur temps de la
troisième séance d’essais libres et
dresse sa machine sur la roue arrière en
brandissant le poing. À Assen et au
Sachsenring, bien que difficilement
qualifié en 13e et 14e positions, il finit
3e alors que Pedrosa s’impose en Allemagne, signant la première victoire de
Honda depuis le Portugal en octobre
2006.
La principale amélioration a porté sur
le châssis. « La géométrie est restée la
même, résume Hayden, mais la moto
est moins rigide, elle absorbe mieux les
chocs et est plus maniable dans les
virages. Le pneu arrière s’use moins.
Ça plus un tas de petites améliorations
font que je me sens plus à l’aise sur la
moto. Je peux la piloter comme je sais
le faire. »
Ces progrès tombent à point nommé
puisque Hayden court ce week-end en
terre natale sur un circuit où il s’est
imposé ces deux dernières années. Il
n’embouche cependant pas les trom-
pettes. « Même si j’ai beaucoup moins
de pression que l’année dernière, je ne
suis pas favori, dit-il. Je n’ai rien gagné
cette saison et il y a deux ans, j’étais
avantagé parce que je connaissais le
circuit par cœur. Maintenant, les
autres le connaissent aussi bien que
moi. » On sait au moins qu’il faut de
nouveau compter avec Nicky Hayden.
Ce qu’il qualifiait dans un sourire de
« cauchemar » à son arrivée à Laguna
Seca paraît oublié. « Honnêtement, je
peux me regarder dans un miroir en
pensant que j’ai fait les choses comme
il le fallait, conclut-il. Je suis toujours
champion du monde et si je porte le
numéro 1, ce n’est pas par hasard. »
11/18
DEUX HAYDEN, TROIS KAWA. – Il y aura deux Hayden demain au départ du Grand
Prix : Nicky, sur sa Honda habituelle, et son frère cadet, Roger Lee, sur une troisième
Kawasaki. Le plus jeune des trois frères d’Owensboro – Tommy (29 ans), Nicky (26 ans),
Roger Lee (24 ans) –, s’est vu offrir une wild-card par Kawasaki, dont il porte les couleurs
dans le Championnat AMA Supersport. Il aura un week-end chargé puisqu’il participera
également aujourd’hui à la course de Supersport, catégorie dans laquelle il est actuellement deuxième au Championnat US, à sept points du leader, Josh Hayes. Deux fois vicechampion de Supersport, Roger Lee vise le titre cette année et voudrait bien aussi
rejoindre Nicky en MotoGP.
SUPERBIKE : TOSELAND EN LIGNE DE MIRE. – À l’issue des premières
qualifications disputées hier sur le circuit de Brno, le leader du Championnat,
James Toseland, a réalisé le quatrième temps (2’2’’200). Haga, un des
adversaires directs de l’Australien au général, a dominé la séance en 2’1’’603,
suivi de Corser (2’1’’724) et de Biaggi (2’1’’968). Avant ce neuvième
rendez-vous de la saison, Toseland compte 260 points au Championnat,
devançant Bayliss de 21 longueurs.
le font les deux meilleures écuries du
moment. Ne rêvons pas. On peut
gagner beaucoup en performance, en
cours de saison, mais seulement sur les
bases du concept existant. L’objectif
2007, c’est de consolider notre 3e place
au Championnat, agrémentée si possible d’un ou deux podiums de plus. Le
très gros chantier sera pour l’hiver : en
2008, avec la nouvelle voiture, là, nous
espérons nous approcher très sérieusement de McLaren et Ferrari. »
ANNE GIUNTINI
(*) KERS : kinetic energy recovery system
(système de récupération d’énergie cinétique)
BATEAUX
TRAVERSÉE DE L’ATLANTIQUE NORD
Déjà un record
pour Cammas !
LE BROUILLARD ÉPAIS au large de
Terre-Neuve n’a pas obscurci son
horizon. Lancé jeudi soir, à 20 h 2
(heure française), dans la quête du
record de la traversée de l’Atlantique
Nord, Franck Cammas a déjà conquis
celui de la distance parcourue en
vingt-quatre heures. Avec
787,3 milles (*) avalés par son géant
des mers Groupama 3, il a effacé des
tablettes Orange 2, barré l’an passé
par Bruno Peyron (766,8 milles). De
quoi afficher un regain d’optimisme.
« C’est un petit peu mieux qu’au
moment du départ, confiait Cammas.
Les modèles météo qui divergeaient
jeudi convergent à présent. La fenêtre
est toujours ouverte même si elle est
étroite. Demain midi (aujourd’hui), il
va y avoir une phase de transition
qu’on ne devra pas rater pour rester
dans le flux de vent. Si c’est le cas, on
peut arriver dans les temps. »
Empruntant une route plus directe
que celle suivie l’an passé par Bruno
Peyron, actuel détenteur du record (4 j
8 h 23’54’’), le skipper de Groupama 3
a filé sur l’océan et creusé un petit
écart. Hier, à 20 heures, au terme de
sa première journée de mer, il comptait 54 milles d’avance sur le Breton et
naviguait à 32,8 nœuds (60,7 km/h)
en moyenne, avec des pointes à
39 nœuds (72 km/h) ! Seule ombre à
ce tableau de marche idyllique : la
casse du foil bâbord, peu avant les
premières vingt-quatre heures de
mer, qui ne remettait toutefois pas en
cause la tentative de Cammas. « Le
record est encore jouable, estimait-il,
car à partir de samedi après-midi nous
naviguerons sur l’autre bord et nous
retrouverons 100 % du potentiel du
bateau. »
« Nous avons un vent qui vient du
sud, ce qui nous oblige à faire de la
vitesse, expliquait-il encore quelques
heures plus tôt. Il faut changer souvent la toile et bien ajuster notre trajectoire, qui est guidée par l’angle et
la for c e du ve nt . Q ua nd on
manœuvre, on perd beaucoup de
temps, jusqu’à 15 nœuds. On sent les
minutes qui défilent, c’est assez stressant. Mais en ligne droite, ça va très
vite. Je n’étais jamais allé aussi vite
aussi longtemps. »
Privé de visibilité et contraint de s’en
remettre au radar, Cammas veillait
pourtant à ne pas se laisser griser.
Alors qu’il mettait cap à l’est en fin de
journée, essayant de surfer sur la
route orthodromique (trajectoire la
plus directe), il se réjouissait du comportement de son maxi-trimaran
dans des conditions jusque-là inusitées : « On apprend à connaître le
bateau : on ne l’a jamais mené à ces
vitesses. On pousse, c’est évident. Il
force beaucoup, ça passe un peu brutalement et ça fait beaucoup de bruit
à l’intérieur. Mais Groupama 3 reste
sain à la barre, les étraves ne plantent
pas dans la mer. » Rassuré par ces
premières heures sur l’Atlantique,
l’Aixois s’attendait toutefois à une
nuit plus agitée, les prévisions faisant
état d’une mer plus formée.
GAËTANE MORIN
(*) Établie hier soir à 21 heures, cette
performance était encore susceptible
d’être améliorée dans la nuit au fil de la
progression ultrarapide de Groupama 3.
TOUR DE FRANCE À LA VOILE
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
PREMIERS ESSAIS : STONER TOUJOURS. – L’Australien a dominé la première
séance d’essais libres, disputée hier matin sous un grand soleil et un petit vent frais et
marquée par un spectaculaire accrochage à l’entrée du Corkscrew entre Sylvain Guintoli
et Alex Hofmann (blessé à la main gauche, celui-ci fut évacué en ambulance). Sur une
piste au revêtement tout neuf et manquant encore d’adhérence, Stoner (1’23’’410) précéda Melandri de 0’’187 et Edwards de 0’’282, Rossi étant cinquième à 0’’344 et Randy
De Puniet septième à 0’’901. Les deux Honda de Hayden et Pedrosa durent se contenter
des huitième et onzième temps, Roger Lee Hayden réussissant pour sa part un bon
dixième temps. Vu les neuf heures de décalage horaire avec la Californie, la seconde
séance libre s’est terminée trop tardivement pour que nous puissions vous en donner les
résultats.
SAMEDI 21 JUILLET 2007
GP des États-Unis
modifiant le règlement sportif ?
– Ce devrait être une combinaison des
deux. Je crois qu’on ne peut pas éviter
une évolution technologique, notamment en matière aérodynamique ;
mais il faut évaluer le bénéfice sportif
en regard des investissements requis.
Il semble que l’idée des ailerons
mobiles soit une voie intéressante à
tout point de vue.
– En 2007, pensez-vous que
BMW puisse se rapprocher, en
performance, de Ferrari et
McLaren ?
– Pour cela, il faudrait développer
notre voiture plus vite et mieux que ne
Les Varois reprennent
l’avantage
Circuit de Laguna Seca
3,610 km
AUJOURD’HUI
De 19 heures à 20 heures : essais libres 3
De 22 h 50 à 23 h 50 : qualifications
DEMAIN
De 18 h 40 à 19 h 5 : warm-up
23 heures : départ du Grand Prix
(Horaires en heure française.
Pour l'heure locale, retrancher neuf heures.)
CHA MPIONNAT DU MONDE
MOTOGP (après 10 GP). – 1. Stoner,
196 pts ; 2. Rossi, 164 ; 3. Pedrosa,
144 ; 4. Hopkins, 103 ; 5. Melandri,
97 ; 6. Vermeulen, 93 ; 7. Edwards,
98 ; 8. Capirossi, 77 ; 9. Hayden, 73 ;
10. Barros, 69 ; … 13. De Puniet, 40 ;
… 18. Guintoli, 18 ; etc.
LES TROIS PARCOURS olympiques
disputés hier aux abords de SaintCyprien, dans une brise soutenue, ont
été fertiles en rebondissements. Dans
la troisième régate, les équipages
tahitiens et marseillais, qui avaient
remporté l es deux premi ères
manches, ont été disqualifiés pour
départ volé. « On a voulu prendre la
gauche du plan d’eau, qui était plus
ventée, et là, il y avait un peu trop de
monde. On mord la ligne pour deux
secondes seulement », reconnaît
Damien Iehl, le tacticien des Polynésiens. « On s’est un peu trop friction-
nés avec les Tahitiens, on se met hors
jeu ensemble », déplore le skipper
phocéen, Dimitri Deruelle. Cette
bévue a profité aux Toulonnais, qui
récupèrent la place de leader malgré
leurs résultats (4es, 5es et 9es). Tugdual
Becquemie, barreur de l’équipage
varois, dévoile que « les consignes du
bord étaient claires : garder une
bonne dynamique tout en ne prenant
pas trop de risques lors des départs ».
Les tenants du titre franciliens, eux, se
sont désunis sur le plan d’eau (8es,
10es et 17es). – D. P.
RÉSULTATS
15e manche : 1. Deruelle (Elcimaï-Ville-de-Marseille) ; 2. Gautier (Caisse-d’Épargne-HEC-ÉcoleNavale) ; 3. Plichart (Tahiti-et-ses-Îles) ; etc. 16e manche : 1. Plichart ; 2. Aveline (Côtesd’Armor) ; 3. Aillaud (ING-Espoir-ESCP-EAP) ; etc. 17e manche : 1. McKenzie (Perpignan-Méditerranée) ; 2. Aillaud ; 3. Fuhrer (Ville-de-Genève-Carrefour-Prévention) ; etc.
Classement général (après 17 manches) : 1. Henry, 722,50 pts ; 2. Plichart, 713,25 ; 3. LanierPauchet (Île-de-France), 710,75 ; 4. Deruelle, 680,25 ; 5. Aveline, 611,25 ; etc.
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
3 140
4 215
tion le KERS (*) dès 2009 ou pérenniser
la technologie actuelle, afin d’amortir
nos investissements ? Doit-on planifier une évolution en deux temps : un
première étape en 2009, une autre en
2011 ? Ou alors franchir le pas en une
seule fois, en 2011 ? Notre position,
chez BMW, serait d’adopter le KERS en
2011, sans phase transitoire. Puisque
le groupe propulseur (l’ensemble
moteur-boîte) est appelé à subir de
gros changements réglementaires en
2011, autant mettre en œuvre le KERS
à ce moment-là. Sinon, nous nous verrions contraints de développer deux
systèmes différents, un pour le moteur
Bleu
Rouge
Jaune
Nürbur
b
4 215
6 300
6 275
un laboratoire technologique pour les
voitures de série.
– Mais croyez-vous à la réduction des coûts dans ces conditions ?
– (Il hésite) Je ne le formulerais pas
ainsi. Je dirais plutôt que si on peut réaliser des projets intéressants en restant
raisonnables, c’est mieux. Et il le faut,
évidemment.
– Reste que tous ces changements génèrent des dépenses…
– C’est bien la raison pour laquelle on
ne discute pas seulement de la techonogie elle-même, mais aussi des
échéances. Faut-il mettre en applica-
Jaune
10/17
Grand Prix d’Europe
d Eu p
3 180
RÉSULTATS
Essais privés 1 : 1. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1’32’’515 (26
tours) ; 2. Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’32’’751 (24) ; 3. Alonso (ESP,
McLaren-Mercedes), 1’32’’932 (27) ; 4. Heidfeld (ALL, BMW Sauber),
1’32’’975 (35) ; 5. Kubica (POL, BMW Sauber), 1’33’’205 (34) ; 6. Massa (BRE, Ferrari), 1’33’’605 (24) ; 7. Schumacher (ALL, Toyota),
1’33’’825 (32) ; 8. Button (GBR, Honda), 1’33’’936 (28) ; 9. Coulthard
(GBR, Red Bull - Renault), 1’34’’062 (25) ; 10. Barrichello (BRE, Honda), 1’34’’142 (25) ; 11. Trulli (ITA, Toyota), 1’34’’152 (34) ; 12. Wurz
(AUT, Williams-Toyota), 1’34’’345 (32) ; 13. Rosberg (ALL, WilliamsToyota), 1’34’’563 (32) ; 14. Davidson (GBR, Super Aguri-Honda),
1’34’’567 (30) ; 15. Webber (AUS, Red Bull - Renault), 1’34’’683 (22) ;
16. Sato (JAP, Super Aguri - Honda), 1’34’’708 (36) ; 17. Liuzzi (ITA,
Toro Rosso - Ferrari), 1’34’’907 (31) ; 18. Kovalainen (FIN, Renault),
1’34’’921 (21) ; 19. Fisichella (ITA, Renault), 1’35’’077 (22) ; 20. Speed
(USA, Toro Rosso - Ferrari), 1’35’’643 (15) ; 21. Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), 1’36’’340 (22) ; 22. Winkelhock (ALL, Spyker-Ferrari), 1’37’’116
(30).
Essais privés 2 : 1. Räikkönen, 1’33’’339 (28) ; 2. Hamilton 1’33’’478
(28) ; 3. Massa 1’33’’590 (27) ; 4. Alonso, 1’33’’637 (30) ; 5. Schumacher, 1’33’’668 (18) ; 6. Trulli 1’33’’746 (22) ; 7. Rosberg, 1’33’’845
(24) ; 8. Button, 1’33’’880 (26) ; 9. Heidfeld 1’34’’146 (22) ; 10. Kubica
1’34’’221 (19) ; 11. Webber 1’34’’235 (29) ; 12. Wurz, 1’34’’264 (21) ;
13. Sato, 1’34’’357 (26) ; 14. Barrichello, 1’34’’411 (26) ; 15. Fisichella,
1’34’’431 (28) ; 16. Kovalainen, 1’34’’446 (25) ; 17. Coulthard, 1’34’’504
(19) ; 18. Davidson, 1’34’’554 (26) ; 19. Speed, 1’35’’320 (26) ; 20. Liuzzi, 1’35’’653 (24) ; 21. Sutil, 1’36’’527 (25) ; 22. Winkelhock, 1’37’’319
(19).
Noir
Bleu
Noir
« BMW, troisième au Championnat des constructeurs, était-ce
précisément votre objectif pour
2007 ?
– Oui, c’était très clairement ce que
nous visions. Mais nous nous préparions à une bagarre nettement plus difficile.
– Est-ce à dire que votre équipe
est encore meilleure que vous ne
le pensiez, ou que…
– (Sourire) Une autre écurie (Renault)
n’est peut-être pas au niveau où on
l’attendait. C’est pour moi la seule surprise de cette première partie de saison, côté teams. Nous en profitons
pour consolider, au fil des courses,
cette troisième place où nous nous
sommes installés dès l’ouverture du
Championnat.
– J’imagine que vous éprouvez
une certaine satisfaction : l’écurie BMW n’en est qu’à sa deuxième année, sous votre
conduite…
– D’un point de vue personnel,
j’avoue que je suis heureux de la voir
grandir ainsi. Et tellement content,
également, que nos pilotes se montrent tellement compétitifs. Ils ne sont
pas simplement rapides ; ce sont de
vrais coureurs, solides, capables de ne
pas flancher sous la pression de
l’adversaire… Les deux dernières
courses en furent l’illustration ; en
cela, elles m’ont comblé. Et puis Sebastian (Vettel), notre benjamin dans
l’équipe, a fait du bon boulot à Indianapolis. Nous étions ravis. (Il réfléchit
un instant) Une autre chose nous a fait
plaisir cette année : notre adaptation
rapide aux nouveaux pneus standards.
Nous avons été tout de suite dans le
coup, au-delà de nos espérances.
– Comment avez-vous vécu
l’accident de Robert Kubica au
Canada ?
– Comme tous ceux qui l’ont vu en
direct, je pense. (D’un ton toujours
posé) C’était assez terrifiant. Si bien
que le soir même, je n’en revenais pas
Circuit du Nürburgring
5,148 km ; 60 tours (308,863 kkm)
NÜRBURGRING. – Cinquième du
Championnat du monde avant le GP
d’Europe, Nick Heidfeld estime que
c’est aussi la meilleure place qu’il peut
viser en course, sauf incident, derrière
les deux Ferrari et les deux McLaren.
Des F 1 actuellement hors de portée
pour sa BMW.
(Photo Stéphane Mantey)
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX D’EUROPE
Samedi 21 juillet 2007
Alonso hausse le ton
Le champion du monde aimerait que McLaren tienne mieux compte de ses avis. Et le fait désormais savoir.
Kimi Raïkkönen,
vainqueur des deux
derniers Grands Prix, et
Fernando Alonso, qui a
pris le dessus sur son
équipier à Silverstone,
sont les hommes en
forme de notre
baromètre. Pour
décrocher le statut qu’il
revendique chez
McLaren, l’Espagnol doit
poursuivre sur son élan
en Allemagne.
McLaren-Mercedes
2e du Championnat
avec 58 pts
NÜRBURGRING –
de notre envoyé spécial
« NOUS AVONS CREUSÉ l’écart
sur Ferrari et c’est un des objectifs
principaux de la première partie du
Championnat », expliquait Fernando Alonso après le doublé des McLaren-Mercedes à Indianapolis le mois
dernier. Battu ce jour-là pour la deuxième fois de suite par son équipier,
l’Espagnol prenait son mal en
''
Je suis désormais
totalement à l’aise
avec la voiture et les
pneus. Je suis prêt
pour la bagarre
.
''
SUR L’ÉLAN DE SES DEUX victoires,
en France et en Grande-Bretagne, Kimi
Räikkönen peut-il viser la passe de
trois en Allemagne ? « Je me sens
mieux dans la voiture. Mais avec
McLaren, nous sommes très proches et
parfois l’avantage varie d’un circuit à
l’autre. Mais je dois dire que j’aime
bien ce tracé. » Qui ne lui rend guère,
puisque son meilleur résultat, une
3e place, remonte à 2002. Meilleur
temps hier après-midi, le Finlandais
concédait : « Notre voiture se comporte bien avec les deux types de
gommes mais il reste des domaines à
améliorer. » Face aux caprices de la
météo, comme face à l’affaire
d’espionnage qui enflamme le paddock, Räikkönen reste imperturbable :
« Je vais continuer à travailler normalement », rétorque-t-il aux journalistes qui le voient déjà en tête du
Championnat, si jeudi la FIA décide de
punir McLaren en retirant des points à
l’équipe et à ses pilotes.
Ferrari
4e du Championnat
avec 51 pts
NÜRBURGRING. – Deuxième du Championnat, douze points derrière son équipier Lewis Hamilton, Fernando Alonso dit avoir désormais
trouvé ses marques au volant de sa McLaren. Et l’Espagnol envisage une seconde demi-saison bien meilleure pour lui. (Photo Stéphane Mantey)
devra pas se contenter de hausser le
ton en coulisses. Sur la piste aussi, il
devra se comporter en patron, surtout face à son équipier. Leur prochain duel risque d’être encore plus
chaud que celui d’Indianapolis, où
les deux Flèches d’argent s’étaient
retrouvées roues contre roues. Celui
qui en sortira vainqueur se positionnera comme le numéro 1 chez McLaren. Et peut-être aussi au Championnat.
JÉRÔME BOURRET
(*) McLaren avait bouclé la saison
2006 vierge de toute victoire.
McLaren-Mercedes
1er du Championnatt
avec 70 pts
APRÈS LA « FIÈVRE » de Silverstone, le rhume du Nürburgring ! Victime d’un léger refroidissement, le
leader du Championnat semble en
tout cas parfaitement remis de sa
déception d’il y a deux semaines.
Devant son public, le Britannique
avait dû se contenter d’une 3e place,
la victoire revenant à Räikkönen.
Depuis, le cap de la mi- saison franchi,
Hamilton, crédité de douze points
d’avance sur Alonso, a fait ses
comptes. Désormais, il ne prendra
plus de risques inutiles mais si l’occasion d’une victoire se présente, il
n’hésitera pas. Meilleur temps hier
sur le sec, deuxième l’après-midi sur
une piste plus humide, il lâchait :
« Cette fois, mes réglages me plaisent. » À Silverstone, il s’était perdu
dans sa mise au point. Le Nürburgring, il connaît plutôt bien : double
vainqueur en GP 2 l’an dernier, il s’y
est aussi imposé en F 3 Euroseries.
www.kia.fr
Qui a osé
les économies au kilomètre
au prix de
?
KIA MOTORS FRANCE - 38391529500067 RCS Nanterre
avec le diesel
l’essence
Nouveau Monospace
Kia Carens
Kia Carens 2.0 CRDi 140 ch Motion
à partir de 20 100 € ** jusqu’au 1er septembre 2007
Modèle présenté : 20 100 €, économie de 2000 € incluse + peinture métallisée en option 370 € = 20
470 €
** Offre « diesel au prix de l’essence » soit 22 100 € – 2 000€ de remise exceptionnelle, valable uniquement sur les Carens Motion 2.0 CRDi 140 ch, commandés du 2 juillet au 1er septembre : options 7 places
(+ 500€) et peinture métallisée (+370 €) uniquement disponibles sur une sélection de véhicules. Offre réservée aux particuliers.
* Garantie 3 ans kilométrage illimité + garantie 2 ans non cessible kilométrage illimité offerte au premier titulaire de la carte grise d’un Kia Carens neuf commandé avant le 01/09/07. Hors véhicules utilitaires
et véhicules à usage professionnel. Consommation mixte du Kia Carens 2.0L CRDi boîte manuelle : 6,2 l/100 km. Emissions de CO2 : de 165 g/km.
Carens_Equipe.indd 1
20/07/07 11:50:45
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Championnat, ce n’est plus le
moment de laisser des points en
route ou de faire des erreurs. Je suis
confiant. Je n’ai pas eu une première
moitié de saison très bonne mais la
seconde sera bien meilleure. »
Elle a en tout cas bien commencé à
Silverstone, où Alonso a devancé
Hamilton pour la première fois lors
des quatre derniers Grands Prix. On
devrait savoir demain s’il s’agissait
d’un simple sursaut d’orgueil ou bien
d’un signe qu’il est désormais en
mesure de hausser le rythme, après
une période d’adaptation légitime.
Pour combler son retard, Alonso ne
Bleu
Jaune
Rouge
rapide tout le week-end. À Indianapolis, j’étais le plus rapide en course.
À Magny-Cours, j’étais le troisième
plus rapide derrière les Ferrari. »
Autrement dit : toujours plus rapide
que son équipier. Ce qui ne se vérifie
pas sur le plan comptable, le talentueux Hamilton ayant profité de stratégies avantageuses ou d’erreurs
d’Alonso pour creuser l’écart.
Mais « le petit toro des Asturies » ne
panique pas. « Tout se met en place.
Je suis désormais totalement à l’aise
avec la voiture et les pneus. Je suis
prêt pour la bagarre, assurait-il hier.
C’est la dernière ligne droite du
« C’EST DOMMAGE. J’aurais pu
faire un meilleur temps, mais j’ai eu du
trafic quand je suis sorti avec mon train
de pneus neufs », commentait hier
Felipe Massa. « Je suis content de ma
course à Silverstone, partir des stands
et finir cinquième, c’était extraordinaire, mais en même temps je suis
déçu. Si je n’étais pas parti des
stands… » regrettait encore le Brésilien. Les occasions passent, les points
aussi, et Massa pointe désormais en
quatrième position au Championnat, à
une unité de son équipier Räikkönen.
« C’est un problème de carburation
qui m’a fait caler sur la grille à Silverstone. J’espère que c’est réglé maintenant », précise-t-il. Un nouvel incident
pourrait le faire décrocher du trio de
tête, notamment des McLaren, qui ont
rallié toutes les arrivées depuis le
début de la saison.
Jaune
Bleu
Noir
patience. En attendant de comprendre parfaitement le fonctionnement de sa monoplace et des pneus
Bridgestone et de se consacrer à la
lutte pour le titre « pilotes », il assurait les points pour son équipe. Bouchonné par Hamilton alors qu’il était
l’homme le plus rapide en piste, il la
jouait politiquement correcte et invitait les journalistes à aller question-
Ferrari
3e du Championnat
avec 52 pts
Noir
ner Ron Dennis sur la stratégie plutôt
que de donner son avis, forcément
négatif.
Mais l’Espagnol a de plus en plus de
mal à cacher son irritation. Son malêtre, même. En rejoignant, l’hiver
dernier, une équipe mal en point (*)
avec le numéro 1 dans ses valises, il
espérait probablement le soutien et
l’écoute dus à son rang.
S’il ne demande pas un traitement de
faveur, Alonso souhaiterait avoir son
mot à dire – et aussi le dernier, peutêtre – dans le choix des stratégies par
exemple. Mais l’éclosion de Hamilton, poulain du grand patron Ron
Dennis, a contrarié les plans de
l’Espagnol. Chez McLaren, tout le
monde ou presque en pince pour le
petit prodige, anglais de surcroît au
sein d’une équipe britannique.
Devancé de douze points par son
équipier, le double champion du
monde semble désormais prêt à passer à l’offensive. Dans les mots, déjà.
En lisant entre les lignes de son discours d’après-course à Silverstone,
on peut trouver quelques piques à
destination des responsables de
McLaren. « Pour gagner, ma seule
chance était de partir en pole-position afin de creuser l’écart en début
de course, disait-il. Partir devant les
Ferrari aurait peut-être suffi pour
gagner le Grand Prix. Mais ce n’a pas
été le cas. » En faisant entrer aux
stands Hamilton après Alonso pour
le dernier changement de pneus en
qualifications, les tacticiens de
McLaren donnèrent en
effet au débutant un
avantage conséquent en
termes d’essence embarquée pour son dernier tour
lancé.
De son côté, dans ses
réglages Lewis Hamilton
avait sacrifié sa course
pour au gmenter s es
chances de décrocher la
pole devant son public. Et condamné
du même coup son équipier, qui était
pourtant le seul à pouvoir accrocher
le wagon Ferrari durant le Grand
Prix. « Nous avons besoin d’une
meilleure approche des courses de la
part de l’équipe », ajoutait sans
détour Alonso à Silverstone.
L’Espagnol a aussi durci le ton envers
Hamilton : « Au Canada, j’ai été très

Documents pareils