1 Courte histoire de VINDECY1

Courte histoire de VINDECY1
VINDECY est un nom de famille gallo-romain attesté, Vindicius. Il est lui-même issu du gaulois vindos,
qui signifie « blanc ». Le village de VINDECY serait donc, par extension, le nom du domaine agricole
de Vindicius, Le Blanc, qui pourrait avoir profité de la richesse des terres alluvionnaires des méandres
de la Loire qui bordent le village pour bâtir sa « villa », dans les deux premiers siècles post christus.
On peut supposer vraisemblablement que ces Le Blanc appartenaient aux plus romains des tribus
gauloises, les Eduens, qui peuplaient l’actuelle Bourgogne.
A la chute de l’Empire romain en 476, les hordes
barbares envahissent ce qui sera la France. L’une
d’elles s’installe entre le Jura et la Loire, les Burgondes,
qui donneront leur nom à notre région : la Bourgogne.
Aux environs de l’an Mil, se construit non loin du Bourg,
le château fort d’Arcy (ci-contre) qui, comme beaucoup
d’autres en val de Loire, était destiné à endiguer les
incursions venues des marches du Massif central et
d’outre-Loire. Les barons de SEMUR EN BRIONNAIS, qui
en étaient les Seigneurs, firent également construire au
XIIe siècle une maison forte et un prieuré sur le territoire de la commune au lieu dit Le Motey. Ce
château appartint à la fin du XVe siècle à Tristan L’HERMITE, prévôt des maréchaux de France du roi
Louis XI, en récompense sans doute de ses bons et loyaux services pour le recouvrement de la
Bourgogne par le roi de France en 1477 sur les ducs de Bourgogne alliés à l’Espagne.
Entre 1568 et 1594, la forteresse d’Arcy et la maison forte du Motey furent le théâtre des épisodes
sanglants des guerres de religions entre La Ligue Catholique des ducs de Guise et le parti Huguenot
de Coligny et Henri de Navarre. Prises et reprises successivement par les deux armées, Le Motey finit
par être détruit totalement. Dans l’anarchie d’alors, VINDECY eut un temps pour seigneur un certain
Paul de Guillard, petit tyran qui finançait ses campagnes militaires en fabriquant de la fausse
monnaie.
La baronnie de VINDECY, paroisse sous le vocable de Saint MARTIN, devient marquisat au XVIIe
siècle. Le patron de la paroisse est le prieur d’ANZY LE DUC. Le curé reçoit la plus grande partie des
dîmes, le reste va au seigneur et à la prieure de MARCIGNY… jusqu’à la Révolution française !
Comme tous les villages de France et d’Allemagne, VINDECY
a son monument aux morts de la « grande boucherie de 1418 ». Sa particularité est d’être flanqué de deux rares
crapouillots, nom donné aux lances mines qui pouvaient
projeter des bombes de près de 100 kg et atteindre des
cibles sous dix mètres de terre à plus de deux mille mètres
de distance… Ces crapouillots témoignent de la barbarie de
toute guerre. Durant la deuxième guerre mondiale, la
plupart furent récupérer pour être fondus.
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Sources historiques : Claude COURTEPEE, Description générale et particulière du duché de Bourgogne,
1774 ; M. MONNIER, Description des communes du département de Saône et Loire, 1856 ; Bertrand
SCHNERB, l’Etat Bourguignon, 1999 ; Mario ROSSI, Les noms de lieux du BRIONNAIS – CHAROLLAIS
témoins de l’histoire du peuplement et du paysage, 2009.
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