une entreprise de coopération artistique et culturelle

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une entreprise de coopération artistique et culturelle
Une
entreprise de coopération artistique et culturelle
SOMMAIRE
La saison 2011/2012 est la quinzième de Art’Syndicate. La structure a vécu
deux périodes bien distinctes de 7 années chacune. Cette année, débute la
3ème vie de Art’Syndicate inaugurée par le passage du statut associatif à celui
de société coopérative.
Dans ce contexte de mutation, il nous a semblé pertinent de préciser ce qu’est
Art’Syndicate aujourd’hui et quelle voie nous souhaitons suivre.
Présentation de l’activité de la structure
page 1
Description de l’initiative mise en œuvre page 2
Origines de l’initiative
page 3
Forme juridique et raisons de ce choix
page 3
Financements dont la structure a bénéficié
page 4
Outils mobilisés pour la mise en œuvre de l’initiative
page 4
Actions de communication mises en place
page 4
Exemplarité de l’initiative et capacité à être reproduite page 5
Résultats obtenus après la mise en œuvre du projet
page 6
Perspectives de développement pour les années à venir
page 7
Conclusion
page 8
Annexe 1.1 : Qu’est-ce qu’une SCOP ?
page 9
Annexe 1.2 : Extraits des statuts coopératifs de Art’Syndicate
page 10
Annexe 1.3 : Organigramme 2010/2011
page 12
Annexe 2.1 : Quelles musiques actuelles ?
page 16
Annexe 2.2 : Liste des groupes et spectacles produits depuis 2005
page 17
Annexe 3.1 : 1997/2004 - La première vie de Art’Syndicate
page 19
Annexe 3,2 : 2004/2011 - La deuxième vie de Art’Syndicate
page 21
Annexe 4,1 : Rapports annuels 2005/2011
page 23
ART’SYNDICATE SARL SCOP
Julien Costé
65 rue des rosiers - 14000 Caen
[email protected]
02 31 08 29 48 - 06 87 49 20 96
www.artsyndicate.fr
Présentation de l’activité de la structure
Art’Syndicate a pour objet l’accompagnement de projets artistiques et culturels. Voici
comment nous pourrions définir cet accompagnement qui s’adresse aux acteurs du
spectacle vivant en général et aux musiciens des musiques actuelles non amplifiées en
particulier (voir annexe 2.1).
Dans les grandes lignes :
Nous entendons l’accompagnement au sens de « cheminer ensemble ».
Nous sommes attachés à la coopération, la solidarité et le partage mais aussi à l’autonomie, l’indépendance et l’émancipation.
Nous ne nous occupons pas d’artistes ou de porteurs de projet, nous faisons en sorte qu’ils puissent
s’occuper d’eux-mêmes.
Nous ne travaillons pas pour les artistes ou les porteurs de projet, nous travaillons avec eux.
Nous ne faisons pas la promotion d’un catalogue d’artistes, nous aidons de nombreux artistes à promouvoir leurs projets.
Plus encore que les projets artistiques et culturels, nous accompagnons les personnes qui les portent.
Nous n’appliquons pas de méthodes, nous envisageons chaque projet comme un prototype afin de
favoriser les singularités et l’innovation.
Nous pensons notre mode d’accompagnement particulièrement adapté aux projets émergents et aux
micro-projets.
Plus concrètement :
Avant tout, nous informons sur le cadre juridique et réglementaire de la pratique professionnelle des arts du
spectacle ainsi que des activités et métiers annexes :
u Les licences d’entrepreneur de spectacle
La production, l’organisation, l’accueil d’un spectacle…
u L’intermittence du spectacle
Les métiers, les employeurs, les droits…
u L’édition phonographique
Les contrats, les financements…
u L’action culturelle
Les cours, les ateliers, les interventions…
u Les prestations techniques
La sonorisation, les studios d’enregistrement…
Ensuite, nous avons développé ou participé à développer des outils que nous mettons à disposition des artistes et porteurs de projet selon leurs besoins et leurs attentes.
Outils administratifs :
Gestion sociale administrative et comptable de la vente de spectacle / Structure support aux demandes de
subvention et pour répondre aux appels à projets / Organisation et co-organisation de spectacles / Veille
juridique et réglementaire.
Outils techniques :
Logiciel professionnel Bob Booking pour l’aide à la prospection / Duplication de CD et DVD / Site web
portail pour présentation des projets / Machine à affranchir / Photocopieur professionnel / Bureau partagé /
Espace de stockage des documentations artistiques
1
Description de l’initiative mise en œuvre
(son originalité, son utilité sociale)
L’activité principale de Art’Syndicate est la production de spectacles.
Lors de presque toutes les représentations de spectacle vivant, il y a deux intermédiaires entre le public et l’artiste. D’un coté, il y a l’organisateur qui dispose d’un lieu
et accueille le public (les salles, les théâtres, les festivals…). De l’autre coté, il y a le producteur qui salarie les artistes et vend les spectacles à l’organisateur (Art’Syndicate).
Cette activité nécessite une gestion comptable et financière rigoureuse mais, surtout, elle demande une gestion sociale complexe liée à l’intermittence du spectacle.
En effet, à chaque représentation, pour chacun des artistes, doivent être édités des contrats de travail, une
feuille de paye, une attestation de fin de contrat et une attestation de congés payés. C’est ainsi que
Art’Syndicate salarie plus de 100 personnes différentes chaque année pour presque
1000 contrats de travail.
Avec Art’Syndicate, les artistes bénéficient d’un service de gestion administrative, comptable et sociale pour
leurs tournées. L’activité de Art’Syndicate est en fait l’amalgame des activités des associés de Art’Syndicate.
En plus de proposer un cadre administratif, Art’Syndicate accompagne, conseille et soutient
les porteurs de projets. Comme indiqué plus haut, il s’agit d’informer sur le cadre réglementaire de la
pratique professionnelle des arts du spectacle et de mettre à disposition des porteurs de projet des outils
techniques adaptés à leurs besoins.
Des structures proposent des services de gestion sociale du spectacle. D’autres sont spécialisées dans l’accompagnement et le management de projets culturels. D’autre part, il existe une multitude de compagnies
de théâtre ou labels de musiques actuelles qui gèrent et promeuvent un ou plusieurs artistes. Une originalité
de Art’Syndicate est d’être tout cela à la fois. Nous assurons la gestion sociale liée au spectacle vivant mais
uniquement pour nos associés ou futurs associés. Nous faisons de l’accompagnement de projets culturels
mais nous ne sommes pas des managers de projets culturels. Nous faisons juste profiter chacun
de l’expérience de tous. Même si nous aidons de nombreux artistes à promouvoir leurs projets, nous
n’avons pas de critères artistiques et ne faisons pas la promotion d’un artiste ou d’un catalogue d’artistes
comme une compagnie ou un label.
Mais l’originalité de Art’Syndicate tient surtout dans son fonctionnement mutualiste et coopératif.
Il existe plusieurs troupes d’artistes structurées en société coopérative (en particulier la plupart des Centres
Dramatiques Nationaux) mais aucune à notre connaissance qui, comme Art’Syndicate, mutualise coûts et
moyens pour sécuriser les parcours professionnels de nombreux artistes.
Nous croyons en l’utopie que les arts du spectacle sont utiles à une société. Qu’ils permettent à des personnes parfois d’être meilleures, parfois de mieux vivre, parfois de se connaître et se reconnaître.
De plus, il nous semble que nos modes d’accompagnement favorisent une plus grande citoyenneté économique des acteurs culturels avec qui nous travaillons.
Enfin, montrer qu’il est possible de développer une économie de marché sans but lucratif nous paraît plus
que jamais nécessaire et utile.
2
Origines de l’initiative
Au départ étaient 4 jeunes musicien(ne)s en voie de professionnalisation qui jouaient ensemble dans un
même groupe de musique traditionnelle et qui proposaient chacun des cours d’instrument. Ce sont eux qui
ont créé Art’Syndicate en 1997 pour regrouper et encadrer leurs différentes activités.
Mais dès le début, les outils et services développés par Art’Syndicate étaient destinés
et réfléchis pour d’autres musicien(ne)s et d’autres groupes.
L’objet de l’association était alors « la promotion du spectacle vivant » et l’activité principale était des ateliers et cours de pratique instrumentale (accordéon, flûte, guitare, chant, percussions…). La promotion des
groupes de musique n’était alors qu’une activité annexe. C’était la première vie de Art’Syndicate (voir annexe
3.1).
En 2003/2004, alors que les cours et ateliers ont périclité faute de moyens et d’investissement collectif, un
des musiciens fondateurs suit une formation de gestion et administration des structures de spectacle à l’université de Paris X Nanterre.
En avril 2004, débute la deuxième vie de Art’Syndicate (voir annexe 3.2). Les statuts de l’association sont modifiés. L’objet social est désormais l’accompagnement de projets artistiques et culturels. Art’Syndicate devient
producteur de spectacles. A cette période, Art’Syndicate ressemble beaucoup à une compagnie de musiciens
qui promeut un catalogue d’artistes.
La saison 2011/2012 est la quinzième de Art’Syndicate. C’est aussi le début de la troisième vie de Art’Syndicate, inaugurée par la transformation en SCOP (voir annexe1.1).
La SCOP Art’Syndicate réunit aujourd’hui 14 associés coopérateurs.
7 hommes, 7 femmes. 1 administrateur, 2 attachées de production, 11 musicien(ne)s.
3 des 4 fondateurs sont encore présents. 10 des 14 associés étaient déjà présents en
2004.
Forme juridique et raisons de ce choix
Art’Syndicate a été créée en 1997 sous forme associative. C’était alors la forme la plus simple
et la plus accessible pour débuter nos activités.
En 2004, les activités et les statuts de l’association ont été modifiés. C’est à ce moment que la structure
prend sa forme actuelle. Dès cette période, le fonctionnement et la gouvernance sont calqués sur le modèle coopératif. Néanmoins, compte tenu des usages et des habitudes dans le secteur
culturel, nous avons choisi de rester sous forme associative pour ne pas effrayer ni les usagers ni les financeurs.
En 2010, une fois notre activité reconnue par les acteurs culturels locaux, nous avons décidé de transformer
l’association Art’Syndicate en société coopérative.
Le 1er janvier 2012, l’association Art’Syndicate est devenue la SCOP Art’Syndicate.
La raison principale de ce changement statutaire était d’adapter notre cadre réglementaire à nos pratiques.
Dans la pratique, Art’Syndicate a toujours été dirigée par un collectif de salariés de la structure.Avec la SCOP,
c’est aujourd’hui aussi le cas dans nos statuts.
Avec cette transformation, nous souhaitons également revendiquer le caractère non lucratif de la gestion de
notre activité commerciale, sa gouvernance démocratique et notre attachement aux valeurs de la coopération.
Enfin, d’un point de vue plus pragmatique, alors que l’association Art’Syndicate était imposée sur l’ensemble
de son bénéfice, la SCOP Art’Syndicate ne le sera que sur la seule part versée aux associés sous forme de
dividendes en rémunération de leurs parts sociales.
3
Financements dont la structure a bénéficié
Depuis 2007, Art’Syndicate bénéficie d’une aide Emploi Tremplin du Conseil Régional de Basse-Normandie.
(15000€ en 2007/2008, 10000€ en 2008/2009, 5000€ en 2009/2010, 3000€ en 2010/2011 et 5000€ en
2011/2012)
Depuis 2010, Art’Syndicate bénéficie d’une aide de la Ville de Caen.
(2500€ en 2010 et 3000€ en 2011 et 2012)
Art’Syndicate a bénéficié de nombreux autres financements mais qui étaient dédiés à des projets et non pas
au fonctionnement de la structure.
Outils mobilisés pour la mise en œuvre de l’initiative
Depuis toujours nous nous mobilisons tous pour les expériences de chacun.
En 2007, nous avons bénéficié d’un accompagnement de l’ARDES (Association Régionale pour le
Développement de l’Economie Solidaire) pour la mise en place de l’aide Emploi Tremplin du Conseil Régional
de Basse-Normandie.
Depuis 2008, Art’Syndicate a ses bureaux au sein du Bazarnaom, un lieu mutualisé dédié aux arts vivants gérés bénévolement par un collectif de professionnels du spectacle. Art’Syndicate bénéficie des outils
développés par le Bazarnaom et peut se faire le relais vers ces mêmes outils pour les porteurs de projet que
nous accompagnons. Il s’agit d’espaces de travail (pour résidences et répétitions), d’emplois partagés (administrateur et secrétaire comptable), d’une radio et surtout d’un réseaux de personnes et de compétences.
Notre inscription dans les réseaux professionnels régionaux et nationaux nous permet
également de solliciter des ressources collectives essentiellement d’ordre juridique et
réglementaire.
En Région, Art’Syndicate est adhérent de la FRAMA-BN (Fédération Régionale des Acteurs des Musiques
Actuelles de Basse-Normandie) et de l’URSCOP (Union Régionale des SCOP).
Au niveau national, Art’Syndicate est membre du SMA (Syndicat des Musiques Actuelles). Ce syndicat est luimême membre de l’UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles), dont Art’Syndicate
partage pleinement les valeurs, les actions et les réflexions.
Actions de communication
mises en place pour faire connaître l’initiative
Presque aucune action de communication n’a été réalisée si ce n’est quelques articles de presse à l’occasion
de manifestations culturelles organisées par la structure.Art’Syndicate a toujours communiqué sur les projets
soutenus mais jamais sur la structure et son projet.
Jusqu’à présent, c’est le bouche à oreille qui amenait les acteurs à solliciter Art’Syndicate.
C’est aujourd’hui nettement insuffisant et nous souhaitons nous appuyer sur la
transformation récente en SCOP pour communiquer activement sur la structure, son
projet, ses services et ses valeurs.
Dans cette optique, nous avons constitué et diffusé ce dossier de présentation de la structure et de son
projet. Dans les prochains mois, nous prévoyons d’organiser un ou plusieurs événements pour mieux faire
connaître Art’Syndicate.
4
Exemplarité de l’initiative
et capacité à être reproduite
Le nombre de compagnies de théâtre et de groupes de musiques actuelles ne cesse de croître. Cette augmentation importante et constante est signe du dynamisme culturel et artistique de nos territoires. C’est aussi un
problème pour la lisibilité du secteur et pour les politiques publiques en sa faveur. Le modèle développé par
Art’Syndicate peut permettre de réguler la création artistique à la source par les artistes eux-mêmes.
Une des principales difficultés des porteurs de projets artistiques et culturels est de pérenniser l’emploi
permanent nécessaire à la gestion administrative des projets. La mutualisation mise en
œuvre par Art’Syndicate permet de répondre à ce besoin.
Les coopérations mises en œuvre au sein de Art’Syndicate permettent à des artistes de disposer d’outils administratifs et techniques qu’aucun parmi eux ne pourrait financer seul. Elles permettent aussi de développer
des dispositifs de financement solidaire de la création. Par exemple, Art’Syndicate propose à ses associés des
prêts à taux 0 pour aider à la création.
La forme associative n’est pas toujours la structuration la plus adaptée aux entreprises culturelles et artistiques où la place des salariés est prépondérante dans la gouvernance. Le statut de SCOP choisi par Art’Syndicate est lui tout à fait adéquat.
L’initiative portée par Art’Syndicate est tout à fait reproductible. Elle demande juste
à être soutenue et valorisée. Compte tenu de la croissance du secteur culturel et artistique et en particulier de celui des musiques actuelles, nous
pensons que des structures de ce type pourraient exister dans
chaque département. Forcément convaincus de la pertinence
de notre projet, nous pensons même que d’ici quelques années,
ces structures verront le jour.
Les modes de financement des arts et de la culture vivent depuis 10 ans une
modification profonde. Les industries culturelles prennent une place toujours
croissante. Les financements publics stagnent et s’émiettent. Dans les musiques
actuelles en particulier, Internet révolutionne le rapport aux œuvres et aux
artistes.
D’autre part, la diversité culturelle, les droits culturels et la dignité culturelle des
personnes viennent questionner profondément les fondements des politiques
publiques en faveur du secteur.
Devant autant de changements, les acteurs professionnels et institutionnels commencent à accepter de remettre en question des usages ou des dispositifs qui paraissaient immuables.
Aujourd’hui encore, Art’Syndicate bouscule les usages du secteur mais nous ne doutons pas que, dans
quelques années, la coopération et la solidarité seront l’alpha et l’oméga pour beaucoup d’acteurs professionnels comme pour les politiques publiques. Alors sûrement des structures du type d’Art’Syndicate existeront
partout.
D’ici-là, il nous faudra expliquer et ré-expliquer ce qu’est l’économie sociale, ce qu’est
l’économie solidaire, ce qu’est une société coopérative, en quoi le coopération est un
modèle bien plus efficient que la démarche concurrentielle pour un développement
culturel durable qui bénéficie au plus grand nombre.
5
Résultats obtenus après la mise en œuvre du projet
Depuis 2005, Art’Syndicate a produit plus de 1000 concerts pour une soixantaine de
groupes et plus de 300 musicien(ne)s et technicien(ne)s.
En plus de ces groupes de musique, nous avons soutenu une quinzaine de projets artistiques et culturels de
Basse-Normandie dont :
Des structures de musiques actuelles
u DAKA Tour
u LaKalaschnik’Off
u Le Collectif Jazz de Basse-Normandie
u Bellazangra
Des compagnies de théâtre
u Le Théâtre du Signe
u La compagnie l’Oreille Arrachée
u La compagnie de l’Aube
u La compagnie 4Quarti
u La compagnie Passerelle-Théâtre
Des projets culturels
u La Ferme Culturelle du Bessin ex Théâtre de Varembert
u La Coop’ de Dup’ qui deviendra le Petit Label
u L’association Studio B prod, la structure support de Radio Bazarnaom
u L’association Métakagoule qui produit les albums de Muz’nouch et les Dénicheurs
u L’Association pour le Promotion de la Pratique des Arts du Spectacle (APPAS)
u L’association LAbels NORmands Associés (LANORA)
Lors de sa 1ère vie, Art’Syndicate a permis à de jeunes musiciens de s’inscrire durablement dans le professionnalisme (voir annexe 3.1). Lors de sa 2ème vie, c’est la structure elle-même qui s’est professionnalisée et
installée dans le paysage culturel local et régional (voir annexe 3.2).
6
Perspectives de développement
pour les années à venir
Notre principale perspective de développement est de valoriser notre initiative.
Art’Syndicate se doit de communiquer sur ses services et outils mais aussi et surtout
son projet et ses valeurs. Comme indiqué précédemment, cela n’a pratiquement jamais
été fait.
Notre rayon d’action est au deux tiers dans le Calvados et pour moitié sur l’agglomération caennaise. Nous
devons faire mieux connaître notre initiative auprès des acteurs de Basse-Normandie.
Nous allons également engager un travail spécifique sur le réseau des acteurs de musiques actuelles de HauteNormandie. Développer des partenariats entre acteurs de Haute et Basse-Normandie
pourrait être très bénéfique autant pour Art’Syndicate que pour les artistes accompagnés.
Un autre axe de développement est le secteur de l’art dramatique et des compagnies de
théâtre. Les outils et services de Art’Syndicate sont tout à fait adaptés aux projets d’art dramatique et en
particulier aux projets émergents.
Malheureusement, dans ce secteur, Art’Syndicate est confronté à un verrou réglementaire dans les critères
d’attribution des aides aux projets : Etat et Région refusent d’attribuer les aides pour un projet de théâtre à
un producteur délégué. Dans les musiques actuelles, il est admis qu’une structure développe plusieurs projets.
Etat et Région acceptent donc d’attribuer à Art’Syndicate les aides de plusieurs groupes de musique. Mais
ce n’est plus possible lorsqu’il s’agit de projets de théâtre. Dans ce cas, il est nécessaire que la structure qui
reçoit les aides soit une structure dédiée au projet financé. Face à ce critère, sauf à mettre une croix sur un
financement public, nous ne pouvons que conseiller aux comédiens de créer leur propre structure juridique
plutôt que de travailler avec Art’Syndicate.
Heureusement, Etat et Région commencent à accepter de bien vouloir ré-étudier ce critère. Le ministère
de la Culture travaille à une refonte du dispositif d’aide à la création dramatique qui ouvrirait
la possibilité de financer les producteurs délégués. Localement, nous souhaitons engager une
discussion avec le service culturel du Conseil Régional de Basse-Normandie afin que celui-ci reconnaisse le
caractère coopératif et mutualiste de Art’Syndicate et accepte pour les projets de théâtre ce qu’il accepte
pour les projets de musiques actuelles. Ceci ouvrirait un nouveau champ au développement de Art’Syndicate.
Aujourd’hui, Art’Syndicate a 15 ans et ses associés en moyenne 40. Comme ses associés, la
structure a une certaine expérience. Sans être figés, ses services et outils ont fait leur preuve.
Nous souhaitons faire profiter de ces expériences et de ces outils les acteurs culturels de Normandie et en
particulier les plus jeunes.
Plutôt qu’une esthétique musicale, il nous semble que les valeurs de la coopération et de la solidarité portées
par Art’Syndicate sont à même de réunir de nombreux acteurs culturels, y compris et peut-être surtout les
plus jeunes.
7
Conclusion
La longévité de Art’Syndicate et les résultats obtenus depuis 15 ans viennent valider la
pertinence et la qualité des services et outils développés par la structure.
La légitimité toujours croissante de l’UFISC et de ses organisations membres montre la reconnaissance en
cours d’un espace socio-économique spécifique dans le secteur culturel. Un espace qui se caractérise par
une économie plurielle et des organisations à finalités non-lucratives, soucieuses de l’intérêt général et qui se
situent dans une économie que l’on peut qualifier d’économie non lucrative de marché.
L’exemplarité reconnue d’initiatives telles que La Fabrique à Nantes, Le Jardin Moderne à Rennes ou, plus
proche de nous, celle naissante du Tétris au Havre est le signe que de plus en plus d’acteurs professionnels
des musiques actuelles et de collectivités territoriales s’engagent dans la coopération et l’économie sociale
et solidaire.
Pour autant, l’initiative portée par Art’Syndicate est fragile et la structure précaire.
Maintenir les deux emplois permanents (pour 1,3 équivalent temps plein) est un objectif constant et jamais
dépassé. Même si un équilibre économique se dessine, l’activité est encore un peu trop juste et le financement public bien trop insuffisant pour envisager sereinement un développement à moyen et long terme.
Sans l’engagement de nouveaux acteurs au sein de la structure et un soutien institutionnel plus grand, Art’Syndicate risque fort de péricliter alors même que les valeurs
que nous défendons sont, au moins au niveau national, de plus en plus reconnues et
partagées.
Nous espérons que ces quelques pages pourront participer à convaincre des acteurs
professionnels de nous rejoindre et des acteurs institutionnels de nous soutenir.
ART’SYNDICATE SARL SCOP
Julien Costé
65 rue des rosiers - 14000 Caen
[email protected]
02 31 08 29 48 - 06 87 49 20 96
www.artsyndicate.fr
8
ANNEXE 1.1 Qu’est-ce qu’une SCOP ?
Depuis le 1er janvier 2012, Art’Syndicate n’est plus une association mais une société
coopérative. Pour être exact, Art’Syndicate est désormais une société coopérative ouvrière de production à responsabilité limitée et à capital variable ou SCOP SARL à capital variable.
La SCOP est une forme particulière de société commerciale. Il existe des SCOP SARL comme Art’Syndicate
ou des SCOP SA. La SCOP est constituée par des travailleurs qui s’associent pour exercer en commun leur
profession dans une entreprise qu’ils gèrent
directement. Dans les SCOP, le capital social est détenu majoritairement par des salariés dits salariés associés
coopérateurs.
Ainsi, 14 salariés de Art’Syndicate ont chacun acheté 2 parts sociales de 50€.
Il s’agit d’un administrateur (Julien Costé), de deux attachées de production (Nathalie Mallet et Eva Lambert)
et de onze musicien(ne)s (Nadine Burri, Simon Deslandes, Séverine Lebrun, Monique Lemoine, Hugues Letort,
Nadège Queuniet, Damien Cordelet, Isabelle Balcells, Gary Grandin, Emmanuel Constant et Jérôme Valognes).
A la différence des SARL et SA classiques, la SCOP est gérée de façon démocratique selon le principe une
personne = une voix. Ainsi, quel que soit le capital qu’il détient et indépendamment de sa position hiérarchique, chaque associé dispose des mêmes pouvoirs au sein de l’assemblée générale.
Le dirigeant de la SCOP, chargé de la gestion quotidienne de l’entreprise, est désigné par les salariés associés
coopérateurs toujours selon le même principe une personne = une voix.
Ainsi, c’est Julien Costé qui a été élu gérant de Art’Syndicate pour un mandat de trois ans.
A la différence des SARL et SA classiques, les bénéfices d’une SCOP doivent être répartis en trois parts entre
l’entreprise, les salariés et les associés.
- Au moins 16% doivent être affectés aux réserves de l’entreprise
- Au moins 25% sont attribués à l’ensemble des salariés qu’ils soient associés ou non
- La part des bénéfices éventuellement répartie aux associés (les dividendes) ne peut être supérieure
à la part de l’entreprise ou à celle des salariés
Ainsi, c’est en 2013 que l’assemblée générale de Art’Syndicate décidera de la répartition des éventuels bénéfices du 1er exercice sous forme de SCOP.
Comme toute société commerciale, les SCOP sont assujetties aux impôts commerciaux.Toutefois, pour tenir
compte de leurs particularités, les SCOP bénéficient d’une fiscalité spécifique. N’est soumis à l’impôt sur les
sociétés que la seule part des bénéfices répartie entre les associés.
Ainsi, alors que l’association Art’Syndicate était jusqu’à présent imposable sur l’ensemble de son bénéfice, la
SCOP Art’Syndicate ne le sera que sur la part répartie en dividendes. Cette part étant éventuellement nulle.
Avec les associations, les fondations, les fonds de dotation et les mutuelles, les SCOP sont un des statuts de
l’Economie Sociale.
A notre connaissance, l’autre structure artistique et culturelle régionale constituée en société coopérative
est le Centre Dramatique National de Caen.
9
ANNEXE 1.2
Extraits des statuts coopératifs de Art’Syndicate
Les fondements juridiques
L’association ART’SYNDICATE a été constituée par acte sous seing privé le 26 juin 1997, sous statut associatif régi par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 juillet 1901.
La transformation prendra effet le 1er Janvier 2012. A compter de cette date, le statut coopératif se substituera de plein droit au statut associatif, sans qu’aucun acte réitératif soit requis.
L’objet social de l’association continuera de se réaliser ; il n’est pas modifié par la transformation. En application de la loi, les réserves et fonds associatifs constitués à la date de la transformation restent impartageables
et non incorporables au capital.
Les objectifs poursuivis
Le choix de la forme de Société coopérative de production constitue une adhésion à des valeurs coopératives fondamentales :
- la prééminence de la personne humaine ;
- la démocratie ;
- la solidarité et le partage.
En complément de ces valeurs fondamentales ou découlant de celles-ci, l’identité coopérative se définit par :
- la reconnaissance de la dignité du travail ;
- le droit à la formation ;
- le droit à la créativité et à l’initiative ;
- la responsabilité dans un projet partagé ;
- la transparence et la légitimité du pouvoir ;
- la pérennité de l’entreprise fondée sur des réserves ;
- l’ouverture au monde extérieur.
Ce choix de Société, au plein sens du terme, suppose la mise en pratique des 5 principes suivants.
1er principe
Notre Société coopérative est composée en priorité de coopérateurs salariés qui développent en commun
leurs activités professionnelles et leur indépendance économique.
2ème principe
L’organisation et le fonctionnement de notre Société coopérative assurent la démocratie dans l’entreprise
et la transparence de sa gestion.
3ème principe
Pour notre Société coopérative, la recherche du profit économique reste subordonnée à la promotion et à
l’épanouissement de ses coopérateurs salariés.
Le partage du résultat de notre Société coopérative assure une répartition équitable entre la part revenant
aux salariés, la part revenant au capital social et la part revenant aux réserves de l’entreprise.
4ème principe
Le patrimoine commun de notre Société coopérative est constitué de réserves impartageables permettant
l’indépendance de l’entreprise et sa transmission solidaire entre générations de coopérateurs.
5ème principe
L’adhésion de coopérateurs salariés à notre Société coopérative les rend solidairement membres du mouvement des sociétés coopératives de production.
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TITRE I : Forme - Dénomination- Durée - Objet - Siège social
Article 2 : Dénomination
La société a pour dénomination : ART’SYNDICATE, SARL SCOP
Tous actes et documents émanant de la société et destinés aux tiers, notamment les lettres, factures, annonces et publications diverses, doivent indiquer la dénomination sociale, précédée ou suivie immédiatement
et lisiblement des mots « Société coopérative de production à responsabilité limitée, à capital variable » ou
SCOP ARL à capital variable.
Article 4 : Objet
La Société a pour objet :
- L’accompagnement, l’encadrement et la mise en œuvre de projets artistiques et culturels,
Et toutes activités annexes, connexes ou complémentaires s’y rattachant directement ou indirectement et en
particulier la production, diffusion et organisation de spectacles.
Article 5 : Siège social
Le Siège social est fixé à 65 rue des Rosiers 14000 CAEN
TITRE II - Capital social et souscriptions au capital
Article 6 : Capital social initial et apports
A l’issue de la présente assemblée générale, le capital social est fixé à 1 400 € divisé en 28 parts de 50 € chacune entièrement souscrites et libérées, réparties entre les associés en proportion de leurs apports.
Les soussignés, dont les noms suivent, apportent chacun 2 parts à la Société :
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Nadine BURRI
Isabelle BALCELLS
Emmanuel CONSTANT
Damien CORDELET
Julien COSTÉ
Simon DESLANDES
Gary GRANDIN
Eva LAMBERT
Séverine LEBRUN
Monique LEMOINE
Hugues LETORT
Nathalie MALLET
Nadège QUEUNIET
Jérôme VALOGNES
Soit un total de 1 400 € représentant le montant intégralement libéré des parts, laquelle somme a été régulièrement déposée le 16/12/2011 à un compte ouvert au nom de la Société en formation à la banque Crédit
Mutuel Caen Cygne de Croix ainsi qu’il en est justifié au moyen du récépissé établi par la banque dépositaire.
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ANNEXE 1.3
Organigramme 2010/2011
L’Organigramme est sur la page suivante. En voici la légende :
La taille des ronds est proportionnelle
au montant total de cession de spectacle sur la saison.
Dans chaque rond on peut lire :
[le nom du groupe] - [le nombre de concerts] - [le montant total de vente de spectacle]
Apparaissent en gras les noms des référents de groupe(s) associés de la SCOP :
Nadine BURRI – artiste musicienne (chant)
Isabelle BALCELLS – artiste musicienne (chant)
Manu CONSTANT – artiste musicien (guitare)
Damien CORDELET – artiste musicien (guitare)
Simon DESLANDES – artiste musicien (trompette)
Gary GRANDIN – artiste musicien (guitare)
Eva LAMBERT – chargée de diffusion
Séverine LEBRUN – artiste musicienne (flûtes)
Monique LEMOINE – artiste musicienne (soubassophone, accordéon, chant)
Hugues LETORT – artiste musicien (contrebasse)
Nathalie MALLET – chargée de diffusion
Nadège QUEUNIET – artiste musicienne (accordéon, chant)
Jérôme VALOGNES – artiste musicien (saxophones)
Apparaissent en italique les noms des artistes qui jouent dans plusieurs groupes :
Manuel DECOCQ – artiste musicien (violon, accordéon)
Valéry DEKOWSKI – artiste musicien (chant)
Julien FLEURY – artiste musicien (contrebasse, soubassophone)
Rénald FLEURY – artiste musicien (contrebasse, chant)
Rémy GARÇON – artiste musicien (saxophones)
Bruno GODARD – artiste musicien (saxophones, haut-bois)
Yann LETORT – artiste musicien (saxophones)
Pierre MILLET – artiste musicien (trompette)
Manu RICARD – artiste musicien (percussions)
Olivier RIQUART – artiste musicien (accordéon)
François RONDEL – artiste musicien (saxophones)
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ANNEXE 2.1 Quelles musiques actuelles ?
Pour le Ministère de la Culture, les musiques actuelles regroupent le jazz et les musiques improvisées, les
musiques traditionnelles et du monde, la chanson, le rock et les autres musiques amplifiées (rap, musiques
électroniques…).
Cette définition regroupe non seulement des esthétiques très variées mais aussi des modes de production
et de diffusion très différents.
Même si nous ne posons aucun critère artistique, la structure Art’Syndicate est identifiée pour son travail autour des musiques actuelles non amplifiées ou plus simplement
les musiques acoustiques. Cette dénomination n’est pas officielle mais elle nous semble
la plus adaptée pour définir le style majoritaire des projets musicaux accompagnés.
Cela tourne autour des musiques traditionnelles, de la chanson, du jazz, des fanfares, de la musique classique,
du spectacle musical…
Les musicien(ne)s jouent de la guitare, de l’accordéon, du violon, de la flûte, de la contrebasse, des saxophones, de la clarinette, des percussions…
Ce champ mal défini est en dehors des réseaux spécifiques des musiques actuelles :
- pas vraiment jazz. De l’improvisation mais ni free jazz ni standards.
- pas vraiment classique car pas seulement classique.
- pas vraiment trad. même si souvent issu des musiques traditionnelles.
- et vraiment pas musiques amplifiées hormis peut-être les groupes de chanson.
Par contre, il est proche des autres disciplines du spectacle vivant
- par l’importance des groupes à la manière des compagnies dans le théâtre.
- par la distance qui nous sépare de l’industrie musicale.
- par le travail fréquent avec les comédiens (spectacle musical, musiques de spectacle).
- par la similitude des lieux de diffusion (lieux pluridisciplinaires, espaces culturels…).
- par les modes de production proches de l’artisanat.
On peut dire que les musiques acoustiques sont la spécialité de Art’Syndicate.
Cependant, les outils administratifs et techniques développés par Art’Syndicate sont
tout autant pertinents et utiles pour les musiciens des autres musiques actuelles.
Art’Syndicate a d’ailleurs longtemps été la structure de production pour les labels LaKalaschnik’Off et DAKA Tour.
Notre gestion administrative et sociale mutualisée pourrait également aider des compagnies de théâtre ou de danse mais les dispositifs d’aide des collectivités territoriales
et de l’Etat pour ces disciplines ne le permettent pas encore (voir les perspectives de
développement page X).
16
ANNEXE 2.2
Liste des groupes et spectacles produits depuis 2005
64$ Question (rock) pour la Kalaschnik’off
entre août-07 et déc-08
Adrift (folk) pour la Kalaschnik’off
entre sept-05 et juil-07
Afro Lions (Sextet jazz)
depuis août-11
Ana Kap (musique du monde)
entre sept-09 et oct-11
Bakelite All Stars (ska, rocksteady)
entre janv-05 et sept-05
Bandini (chanson rock) pour la Kalaschnik’off
entre avr-05 et sept-08
Bohème Express (musique du monde)
depuis mars-11
Boogers (electro) pour Daka Tour
entre juin-08 et oct-08
Bouilla’Brass (fanfare) pour le CJBN
entre juil-08 et juin-09
Brigade d’Intervention Poétique (lecture musicale) depuis mars-09
Chica Milonga (tango)
depuis mai-05 Collectif Jazz Manouche (jazz manouche)
entre juil-05 et oct-10
Consuelo (tango) pour Bellazangra
entre févr-08 et sept-09
Djangobim (jazz manouche) pour le CJBN
entre oct-08 et août-09
Doudou Swing (jazz manouche)
depuis juin-09 Duo DiatoChroma (trad.)
depuis janv-11 Ensemble Pantagrulair (musique classique)
depuis août-08
Fanfare Salade de Bruits (fanfare)
depuis juil-05 Gadjo trio (jazz manouche)
entre mai-05 et juin-09
Gadjologie (jazz manouche)
entre mai-06 et sept-09
Gloups (fanfare)
depuis juil-11 Guns of Brixton (dub rock) pour Daka Tour
entre janv-05 et oct-08
Hot S.A. Gypsy Brass Band (jazz manouche)
depuis juin-10 Impasse Florimont (chanson)
depuis oct-09 Issachar (jazz)
entre mars-11et nov-11
La Casa (chanson)
entre févr-08 et mars-09
La Compagnie 4Quarti (cirque)
entre mai-09 et déc-10
La Bastringue (trad.)
entre janv-05 et juil-05
Le Jaseur de Bohème (jazz) pour le CJBN
entre sept-05 et août-08
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Le P’tit Bruit (chanson)
depuis août-05
Les Dénicheurs (chanson)
depuis janv-06 Les Divagabondes (chanson)
depuis janv-07 Les Doigts Dans l’Fût (spectacle)
entre sept-05 et juil-06
les Frères Nardàn (musique du monde)
entre avr-05 et oct-10
Les Oignons Rouges (new orleans)
depuis juil-07
Les Yeux de la tête (jazz rock) pour Bellazangra
entre juil-08 et déc-08
L’Opaline (chanson)
entre août-08 et oct-10
l’Oreille Arrachée (Cie) (théâtre)
entre oct-09 et déc-11
Ludo Pin (chanson) pour Daka Tour
entre juil-08 et mars-09
Magic Nigun Orkestar (fanfare)
depuis avr-08 Magnetic quartet (musique klezmer)
depuis janv-09 Manu Larrouy (electro) pour Daka Tour
entre juin-08 et oct-08
Mazarski (jazz manouche)
depuis juil-09 Mazel Combo (musique klezmer)
depuis avr-10 Minor Mandy (jazz manouche)
entre mars-10 et mai-11
Muz’nouch (chanson)
depuis févr-06 Passé Minuit (trad.)
depuis mai-05 Philomène (trad.)
depuis oct-07 Radio Bazarnaom (spectacle)
entre mai-09 et juin-10
Tapis Volants (spectacle pour enfant)
depuis févr-11 Tiovivo (chanson latino)
entre avr-09 et sept-10
Tire-Larigot (chanson) pour Bellazangra
entre mars-06 et sept-08
Tocamão (samba)
entre avr-10 et août-10
Valas(spectacle)
depuis août-11
Washboard Cie. (new orleans)
depuis mai-11 YO(han) et le Milieu (slam)
entre juin-09 et déc-09
Zic-Zag (musique du monde)
entre nov-08 et nov-10
Zikfa(spectacle musical)
depuis mars-05
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ANNEXE 3.1
1997/2004 - La première vie de Art’Syndicate
En 1997, Nadège Queuniet, Séverine Lebrun, Anthony Ceccarelli et Julien Costé
jouent ensemble dans le groupe La Bastringue. Ces quatre jeunes musiciens en voie de
professionnalisation créent ensemble l’association Art’Syndicate pour encadrer leurs
activités.
L’objet de l’association est alors la promotion du spectacle vivant
- en aidant les artistes à travailler dans les meilleures conditions possibles
- en regroupant ces artistes
- en aidant ceux qui le souhaitent à pratiquer les arts du spectacle
- en organisant des spectacles
Les activités sont de deux ordres : La formation aux arts du spectacle et la promotion
de groupes de musiques.
Pendant cinq ans, Art’Syndicate propose des cours et ateliers de musique
axés sur la pratique collective et les représentations publiques. D’abord au
local de la compagnie Papillon Noir Théâtre sur le cours Caffarelli à Caen
(97/98 et 98/99), puis au studio MO’ZAM à Louvigny (2000/2001) et à la
maison de quartier de Vaucelles depuis 1999.
Les intervenants sont des musiciens qui jouent dans des formations locales :
les 4 fondateurs mais aussi Philippe Géhanne, Isabelle Balcells, Olivier Drieu,
Stéphane Devineau, Loïc Leboutouiller ou Sylvain Gambini.
En 2002 et 2003, Art’Syndicate est subventionnée par la DRAC pour des
interventions au centre pénitentiaire de Caen.
En 1997, Art’Syndicate encadre la promotion du groupe La Bastringue puis,
dès 1999, de Zikfa. L’association Radical Tambouille de Laurent Beaujour assure la production des concerts en 1997 et 1998. Ce sera ensuite l’association AMC de Yann Biville jusqu’en 2004.
Cette première vie de Art’Syndicate est marquée par le partenariat avec la formation
Paulette Marthe et Léon à laquelle sont associés le studio MO’ZAM et l’entrepreneur de tournée Guy Gratien de 1ères Scènes Productions. Art’Syndicate assure
la promotion et la coordination des projets du groupe qui fera plus d’une centaine de
représentations en moins de deux ans dont les découvertes des Chorus des Hauts
de Seine et du Printemps de Bourges.
En mai 2002, Paulette Marthe et Léon font leur dernier concert. En juin 2002,
faute de moyens et d’envies partagées, Art’Syndicate décide de cesser de proposer
des cours et ateliers.
La saison 2002/2003 est une année de doute et de remise en question conclue de
façon mémorable à l’été 2003 par le dernier mouvement social autour de la question
de l’intermittence du spectacle.
En 2003/2004, Art’Syndicate est au point mort. Julien Costé, cofondateur et futur ancien musicien professionnel, suit une année
de formation professionnelle à l’université de Nanterre intitulée
« gestion et administration des structures du spectacle vivant ».
19
20
ANNEXE 3.2
2004/2011 - La deuxième vie de Art’Syndicate
C’est durant le printemps 2004 qu’est ébauchée la nouvelle structuration de
Art’Syndicate. En avril 2004, de nouveaux statuts sont déposés en préfecture.
L’objet de l’association est désormais l’accompagnement de
projets artistiques et culturels. Art’Syndicate devient une structure de production de spectacles. L’objectif est alors de « pérenniser une
structure de production au service des groupes et compagnies émergentes ».
Le point de départ est la réunion de Zikfa, Bakelite All Stars et les Frères Nardàn.
Chacun s’engage à verser 3000 € à Art’Syndicate pour que l’association salarie
une personne chargée de la diffusion des trois groupes.
En septembre 2004, Art’Syndicate présente ses activités comme la diffusion hors
région de groupes bas-normands (Zikfa, Bakelite All Stars et les Frères Nardàn)
et la promotion en Basse-Normandie d’un catalogue d’artistes régionaux (Les 3
précédents et Chica Milonga, Salade de Bruits, Collectif Jazz Manouche, le P’tit Bruit, Alix, les Bons Enfants, la
Bastringue). Dès 2005/2006, Muz’nouch, les Dénicheurs et Gadjologie rejoignent Art’Syndicate.
Dès 2005 à l’espace Jean Vilar à Ifs et jusqu’en 2008, Art’Syndicate
co-produit des soirées avec plusieurs groupes soutenus par
l’association. A cela s’ajoute l’organisation d’un mini festival de Noël
au bar El Camino en 2006 et 2007 et la co-organisation de
soirées mensuelles à la ferme de Varembert en 2006/2007 et
2007/2008.
La saison 2007/2008 est le climax de cette deuxième vie. En
septembre 2007, débute l’aide Emploi Tremplin du Conseil Régional qui
permet de salarier Julien Costé en tant qu’administrateur. En mars 2008,
Art’Syndicate réunit plus de 800 spectateurs au Cargö lors d’une soirée
jazz manouche avec Gadjologie et Muz’nouch. En mai 2008, Art’Syndicate
investit ses nouveaux bureaux au sein du Bazarnaom.
Le déclin s’engage dès septembre 2008. Constatant
que la multiplicité des activités de Art’Syndicate est préjudiciable au développement des groupes accompagnés par l’association, Art’Syndicate décide de ne plus faire la promotion d’un
catalogue d’artistes pour se concentrer sur le traitement administratif des ventes de concerts. En janvier 2009, les musiciens
de Muz’nouch se fâchent de façon irrémédiable. De même pour
ceux de Gadjologie en mai 2009. En 2010, le Collectif Jazz Manouche décide de ne plus se produire en concert et les Frères
Nardàn quittent Art’Syndicate.
2010 et 2011 seront des années de doute et de remise en question marquées par une communication désordonnée et un éparpillement des activités de l’association. A tel point que Art’Syndicate s’engage de janvier à juillet 2011 dans la gestion de la cafétéria du cinéma du Café des Images à
Hérouville Saint Clair. Cette expérience très éloignée des activités habituelles de Art’Syndicate symbolise la
fin de la deuxième vie de la structure. Elle amènera l’association à recentrer et redéfinir ses actions
pour naître une troisième fois.
21
22
ANNEXE 4.1
Rapports annuels 2005/2011
Bilan 2005-2009
Créée en 1997, l’association Art’Syndicate a été modifiée en 2004 pour accompagner les projets ZIKFA, Les
Frères Nardàn et Bakelite All Stars. Très vite Art’Syndicate s’est identifiée comme la structure de Zikfa, Les
Frères Nardàn, Muz’nouch et Gadjologie ainsi que des divers groupes des musiciens concernés et en particulier Les Dénicheurs, Le Collectif Jazz Manouche, la fanfare Salade de Bruits et Les Divagabondes. Cependant,
depuis toujours, l’association accompagne de nombreux autres projets artistiques et culturels.
Cette mutualisation a énormément bénéficié aux groupes. Techniquement, la mise en commun de la trésorerie de tous ces projets a permis la mise en place de prêts solidaires attribués aux différents projets pour
permettre leurs productions. La rigueur de gestion apporté par un emploi permanent a également beaucoup
favorisé le développement des groupes.
En terme de communication, la mise en commun des groupes a offert à tous une réelle visibilité et une certaine crédibilité auprès des partenaires professionnels et institutionnels ce qui a eu un impact notable sur leur
diffusion et leurs financements.
Aujourd’hui, cet argument se renverse. Autant cette identification commune sous le nom d’Art’Syndicate a
favorisé le développement régional des groupes, autant il nous semble aujourd’hui un frein à un rayonnement
plus large.
Nous avons donc décidé en Assemblée Générale le 4 septembre dernier que Art’Syndicate cessait toute diffusion. C’est à dire que Art’Syndicate continue d’être la structure administrative de ces groupes comme celle
de beaucoup d’autres mais Art’Syndicate n’est définitivement pas un catalogue de groupes.
Art’Syndicate propose, Art’Syndicate présente, Art’Syndicate produit, c’est terminé !
Art’Syndicate n’est pas un label.
Art’Syndicate est une structure administrative mutualisée dédiée au spectacle vivant.
A la manière d’une coopérative, Art’Syndicate permet à chacun de ses membres de disposer d’une structure
administrative efficace compétente et professionnelle pour la mise en œuvre de ses projets.
L’activité de l’association est l’amalgame des activités des membres. C’est donc essentiellement la vente de
spectacle mais aussi la création de spectacle, la production phonographique ou la mise en œuvre d’actions
culturelles dans des établissements scolaires ou en milieu spécifique.
Art’Syndicate
Julien Costé
30 novembre 2009
23
Bilan 2009-2010
La saison 2009/20010 avait particulièrement mal débuté. Une baisse notable des ventes de spectacle en particulier au 1er trimestre 2010 (-30%) nous avons fait craindre le pire quant à la capacité de la structure de
maintenir ses emplois permanents. D’autant plus que cette baisse d’activité coïncidait avec une baisse conséquente des aides à l’emploi (année 4 d’emploi tremplin et fin de CAE). Heureusement, l’activité commerciale
a nettement repris depuis juin dernier. Tant et si bien que nous prévoyons pour l’exercice 2010 un chiffre
d’affaire sensiblement égal à celui de 2009.
Pour la première fois l’an passé, Art’Syndicate avait sollicité un soutien à la Vile de Caen, l’ODACC et le
Conseil Régional. Le Conseil Régional n’apporté aucune réponse à notre demande. Même pas une réponse
négative. Le Conseil Général du Calvados par le biais de l’ODACC a accordé une aide de 2500€ sur « la
queue de budget 2009» tout en insistant sur le caractère exceptionnel de ce soutien. La bonne surprise est
venue du service culturel de la Ville de Caen qui a accordé à Art’Syndicate une subvention au fonctionnement
de 2500€ pour l’année 2010 au titre du soutien aux structures intermédiaires et mutualisées. Sans ces soutiens publics, il est probable que l’association n’aurait pas pu attendre la reprise d’activité qui a eu lieu cet été
et qu’elle aurait dû diminuer l’emploi permanent sans attendre.
Suite aux décisions de l’Assemblée Générale de septembre 2009, Art’Syndicate a resserré son activité sur la
gestion sociale, fiscale et comptable des ventes de spectacle de ses membres. Pour ne pas voir disparaître les
outils de développement et de diffusion des projets des membres mis en place par Art’Syndicate depuis 2004
ceux-ci ont été transférés au sein d’une nouvelles association : LANORA comme LAbel NORmands Associés
dont Art’Syndicate a initié et coordonne la création.
Après 7 saisons, un mode de développement économique local et durable se dessine. Sans chercher à grossir
à tout prix, Art’Syndicate arrive jusque ici à maintenir ses emplois permanents. Les liens avec les membres
restent forts et réguliers permettant ainsi un accompagnement réel des artistes et de leurs projets.
Pourtant, l’expérience du début d’année montre bien notre grande dépendance au secteur marchand en
particulier pour le maintien de l’emploi permanent. Compte tenu de l’activité économique des 5 dernières
années, il apparaît clairement qu’un soutien public même minime mais partagé entre plusieurs collectivités et
inscrit dans la durée permettrait à la fois de préserver l’emploi permanent et aussi d’engager Art’Syndicate
dans une perspective de développement à plus long terme.
Art’Syndicate
Julien Costé
15 octobre 2010
24
Bilan 2011
Cette année 2011 fut assez particulière. Elle a été marquée par un très fort investissement de l’association
dans l’accompagnement et la mise en œuvre d’un unique projet à la cafétéria du Cinéma le Café des Images
à Hérouville Saint Clair.
De janvier à juillet, à la demande du cinéma, pour éviter la fermeture de la cafétéria, Art’Syndicate a exploité
le lieu en y proposant un projet de café associatif culturel solidaire et citoyen. Cette expérience a été très enrichissante. Malgré le peu de moyens à notre disposition, nous avons réussi à animer un espace public culturel
et citoyen pendant 5 mois.
Nous avons ainsi pu montrer très concrètement notre capacité à mener et donc à accompagner des projets
de lieu culturel alternatif comme nous avions pu le faire dans le passé avec la Ferme Culturelle du Bessin à
Esquay sur Seulles.
Même si nous ne déplorons pas de perte financière sur ce projet, nous sommes tout de même obligés de
constater que cette expérience a sûrement mobilisé trop de nos forces.
Il convient d’être vigilent sur la forme, la durée et la rémunération des accompagnements de structures extérieures. Ces prestations sont une source d’expérience, de rencontres et aussi de revenu pour Art’Syndicate
mais elles doivent ne pas trop accaparer les moyens de la structure.
Sur les bases de ce constat, nous avons engagé depuis septembre un accompagnement du label de musiques
actuelles DAKA Tour. Outre que nous sommes ici au cœur de notre secteur (les musiques actuelles), les actions d’accompagnement ont été cette fois très détaillées et les montants de facturation adaptés.
Concernant l’emploi permanent, la situation est très tendue. La Ville de Caen a augmenté son soutien au
fonctionnement de 500 €. Mais le Conseil Régional et Le Conseil Général du Calvados ont donné une fin de
non recevoir à nos demandes de subvention au fonctionnement. L’aide Emploi Tremplin est terminée depuis
le 31 août dernier. Pour la première fois, Art’Syndicate ne bénéficie plus d’aucune aide à l’emploi.
De plus, nous constatons cette année une baisse globale de l’activité des groupes au sein de la structure, c’est
à dire une baisse de la principale source de financement de l’emploi permanent.
Cette coïncidence de l’arrêt des aides à l’emploi et d’une baisse de l’activité met sérieusement en péril le
maintien à temps plein du poste de coordinateur administratif.
Art’Syndicate
Julien Costé
30 octobre 2011
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25

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