pdf 1,5 Mo - MONT DE MARSAN

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pdf 1,5 Mo - MONT DE MARSAN
Mont de Marsan
Requalification de l’entrée Nord Ouest de l’agglomération du Marsan
Notice descriptive 837128
1.
Analyse du site
Lieu historique en venant de Bordeaux, cette voie a toujours été une voie de liaison importante
pour le commerce et les voyageurs.
Aujourd’hui, période de requalification des espaces publics majeurs montois, elle constitue une
voie peu qualifiée où l’aspect disparate du bâti laisse une impression de « laisser aller ».
L’entrée en ville se décompose en trois séquences :
La première, l’Avenue de Morcenx, s’accroche au giratoire de l’échassier pour « tracer » entre deux
boisements dont l’épaisseur des lisières varie.
La seconde, Avenue de Sabres, débutera à l’intersection du futur boulevard Nord et se caractérise
par la présence de bâti assez lâche, peu dense et hétéroclite.
La troisième, Avenue H Farbos, se décompose en trois sous séquences, peu dense jusqu’au chemin des usines, mitoyen et homogène jusqu’à la fourche de la rue du Peglé et ensuite « patrimoniale » jusqu’au boulevard et au parvis de l’église Saint Jean d’Aout.
La dimension géographique et historique de cette voie se comprend en prolongeant sa trajectoire
jusqu’à croiser la Douze et à traverser le cœur du vieux bourg de la presqu’île de Mont de Marsan.
séquence 1 : la sylve,
pinède et chènaies
séquence 2 : les jardins entre
foret et rivière
séquence 3 : le bourg au bord
de la rivière
vue 1
vue 2
1
Vues 1 et 2 : le clocher de l’Eglise, point focal de l’entrée de ville
2
2
2.
Concept général
Conscient de la puissance géographique et symbolique de ce territoire, il nous est apparu important
d’en exprimer les valeurs au travers de l’espace public.
Il s’agit donc de rendre compte du caractère des Grandes Landes et Petites Landes dans la première
partie et du caractère de « ville » dans la troisième partie, pour en célébrer la rencontre dans la seconde partie, le quartier St Jean d’Aout.
Pour se faire, nous proposons de transposer la « piste des gemmeurs », qui d’arbre en arbre, se
rapprochaient de la ville. De la même manière, le sable fauve brut trouvé en forêt se transforme progressivement en pierre chaude sur le parvis de l’église, en passant par des matières de béton travaillé.
L’imbrication des deux milieux – Landes et ville - se réalise après l’étang du Rond seuil du quartier
St Jean d’Aout.
Le projet
L’emprise de notre réflexion se décompose en deux entités : d’une part, la sylve Landaise et d’autre part
le cœur de ville. Leur imbrication se fait de part et d’autre du ruisseau de l’Etang du Rond pour former
le quartier St Jean d’Aout qui viendra border la voie par un glissement des coulisses plantées, par une
évolution des matériaux tirés du sol.
L’avenue de Morcenx
Concept
« Circuler d’arbre en arbre, se faufiler entre les bruyères et les fougères »
Il s’agit de mettre en scène la Grande forêt, de lui fabriquer une lisière dont l’épaisseur peut s’appréhender à la fois en temps que cycliste et à la fois comme automobiliste.
Fonctionnement
La voie est ramenée à 6,00 m d’emprise, sans bordure avec un profil en travers doucement penté
vers l’extérieur, les fosses sont conservés.
La piste cyclable au Nord de la voie, itinéraire structurant et liaison d’agglomération, est bidirectionnelle et se faufile avec souplesse entre les masses plantées sur des modelés inspirés des dunes
paraboliques en Marensin.
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Matériaux : enrobé ocre-bois
Avant tout critère, c’est la couleur qui prime et qui exprime : le sous sol landais, le sable fauve
de Bougue, la grave minière de St Martin d’Oney. Une transposition sur un matériaux pérenne et
confortable est proposée tel l’enrobé ocre.
Les pontons sur le fossé permettent, à l’occasion, l’accès à la forêt et aires de pique nique.
Palette végétale
Ici, l’expression du « territoire des Landes » se veut la plus présente grâce au cortège des plantes
de sous bois : la callune ou bruyère cendrée, les bruyères variées, les genêts, les fougères, les cistes
variées sont concentrés en grande masse et protégés par de la ganivelle.
Les arbres de lisière tels les étables, les chênes d’Amérique, les bouleaux massés en grappes formeront des « îles » que la piste cyclable pourra éviter, contourner. Les couleurs automnales flamboyantes sont recherchées afin de « relever » cette séquence et de lui donner une identité propre.
Mobilier
A l’occasion de beaux arbres solitaires existants dans la forêt, des passerelles permettront de franchir le fossé et de trouver une aire de repos, une table de pique nique, une corbeille.
Des jeux d’enfants de type rustique, en bois naturel, peuvent s’égrener depuis le giratoire du Rond
jusqu’à l’étang du Rond
Eclairage
Pas d’éclairage prévu.
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L’avenue de Sabres
Concept
« La Sylve Landaise trouve ici son extrémité et se transforme en lisière jardinée »
Fort de ce constat, nous proposons de célébrer la fin des Landes par un modelé autour et au centre
du giratoire (départ du boulevard Nord par des modelés dunaires qui progressivement s’aplatissent dès lors qu’on arrive à l’étang du Rond. C’est à partir de ce lieu fortement identitaire, boisement luxuriant, dépression de part et d’autre de la route, miroir d’eau, courant, que commence la
partie jardinée de l’Avenue de Sabres.
Fonctionnement
La piste cyclable poursuit sa trajectoire au Nord de la voie, tandis qu’un trottoir prend naissance
dans les quartiers et vient longer la voie du Sud.
La générosité des accotements permet des sinuosités à la piste cyclable qui emprunte la passerelle
de l’étang et passe en arrière en retrait de la route.
Les coulisses végétales décalées permettent de rompre la rectitude du tracé des cheminements
piétons et vélos en s’articulant aux entrées des propriétés riveraines.
Le tube roulant est toujours de 6,00 m de large, mais deux caniveaux de part et d’autre de couleur
ocre et de 50 cm de large rétrécissent visuellement l’impact de la voirie donc ralentissent tout en
étant parfaitement franchissables. Une bordure large de 30 cm en béton marque la limite de l’espace à vivre du piéton.
Certains carrefours, dont le choix est à préciser, sont signalés par un changement de couleur de la
voie qui s’apparente à un plateau piétonnier. On profitera par exemple du croisement des Vignolles
(future opération) du carrefour des voies rue de Garrelon et rue des écureuils, des carrefours Paul
Banos et rue de la Ferme, de l’intersection de l’entrée du Lycée et de la sortie du centre commercial
pour scander le ruban noir de la voirie par des surfaces plus claires donnant un certain rythme. Au
carrefour de la rue Paul Banos, une file de la piste cyclable emprunte cette rue, l’autre s’accole au
trottoir pour continuer vers le centre. Dès la rue de La Ferme, on observe, côté Nord une file de
piste cyclable, côté Sud, une file piste cyclable et le trottoir.
Matériaux : bétons ocres balayés et désactivés
Le changement de matériaux de la piste cyclable s’opère après l’étang du Rond et l’enrobé laisse
place à du béton teinté dans des couleurs d’ocre chaude. Le trottoir sur le côté Sud est également
en béton ocre avec des granulats plus apparents et formant une texture plus grossière.
Palette végétale
Les essences forestières s’étirent au delà du boulevard Nord jusqu’à l’étang du Rond autour de
la piste cyclable tandis qu’au Sud, on voit s’installer des arbres tiges de deuxième grandeur, de
type plus domestiques, fleuris et qui s’organisent par groupes de trois à cinq de la même essence.
Ces sortes de coulisses végétales sont situées près des haies riveraines ou près de la voirie. Une
alternance aléatoire permet de rechercher un aspect moins monotone de cette avenue, confirmant
l’ambiance de jardins, la palette végétale offre des feuillages variés gris, verts tendre, vert foncé,
des fleurs printanières et estivales dans des camaïeux de blanc (phlox, astilbe, véronique, asters,
marguerites, lis, spirées, hortensias, rhododendron, skimmia), pour les arbres, un ombrage présent mais lâche (frêne à fleurs, pommier everest, sophora, saules blanc, tilleul argenté etc…).
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La couleur blanche permet de calmer l’impact très hétérogène de toutes les clôtures différentes,
des jardins au style multiple. L’orientation plein soleil ou ombragée commandera un cortège d’arbustes appropriés et delà, émanera un caractère fort des deux rives.
Mobilier
Le long du cheminement piéton, des bancs prendront place tout au long du linéaire à chaque fois
que le contexte le permettra.
Des bancs à motifs pourront sur cette séquence remplacer les bancs de la Charte. A partir de la
banquette « Cléo », seul le dossier est conçu sur mesure, pour cette séquence (feuille de figuier,
d’olivier ou d’hortensia…).
Eclairage
La voirie est traitée par des candélabres en métal gris (voir Charte) de hauteur 6 m permettant de
sécuriser la chaussée. Un deuxième alignement constitué de gamelle de hauteur de 4,00m permet
un éclairement de la piste cyclable sans éblouissement des riverains.
L’avenue Henri Farbos
Concept
« Remplacer progressivement le végétal par du minéral noble », digne d’un seuil des Landes dans
la ville, en valorisant les abords de l’église depuis le rue du Peglé, sorte de porte sur les boulevards
de Haussez et de Candan »
Fonctionnement
La traversée de cette séquence est large de 6,00 m avec prolongement des deux caniveaux latéraux
de couleur ocre. Jusqu’au chemin des usines l’Av.Farbos est bordée de trottoirs et de stationnements longitudinaux des deux côtés, ponctués par des arbres d’alignement. Entre le chemin des
usines et la rue du Peglé, un seul côté peut être pourvu de stationnements, d’arbres et de trottoirs
PMR, tandis que l’autre côté hérite du petit trottoir. Afin d’offrir une perspective plus agréable
qu’actuellement, un basculement du système intervient à mi parcours.
A partir de la rue du Peglé, une piste cyclable venant du quartier vient se mêler aux voies de circulation qui sont rassemblées sur une forme de plateau.
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Matériaux : bétons ocres balayés et désactivés – Pierres naturelles beiges et ocres
Evoquant la ville des trois rivières proches, le sol est travaillé suivant des bandes de béton coloré et
pigmenté d’agrégats de roches : roche calcaire, coquillée, ocre foncé. Une alternance de tonalités
douces confère à cet espace une qualité d’espace public majeur qui se confirme avec l’emploi de la
pierre naturelle (sous plusieurs formes et textures) sur la séquence parvis élargi de l’église St Jean
d’Aout (voir zoom en plan).
Palette végétale
Confirmant l’approche du centre ville et des rivières profondes, la palette végétale offre des
feuillages légers, vaporeux (frêne, albizzia, arbre à perruque…) qui se structurent en arrivant sur le
parvis (par exemple pinus pinea…).
Les plantes au pied des arbres ou dans les haies (parfois sur terrains privés, nécessitant négociation) sont plus régulières » (une essence par carré d’arbres). A l’ombre des contreforts de l’église,
des rosiers grimpants et odorants (rosa Filipes Kiftsgate) ou au soleil sur le parvis des rosiers
buissons définissent des micros espaces soignés et attachants.
Mobilier
L’étroitesse de la rue ne permet que l’installation de corsets d’arbres tiges, de protection de plantes
grimpantes, de bancs et de corbeilles sur le parvis.
Eclairage
Le même type de lanterne se prolonge jusqu’au parvis où des « crayons » lumineux intimisent
l’espace de proximité.
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3.
Démarche volontariste en matière de développement durable
Les différents thèmes où s’exprime notre démarche volontariste en matière de développement
durable sont les suivants :
Gestion de l’eau :
Sur la partie Avenue de Morcenx, les fossés à ciel ouvert sont conservés, sur la partie Avenue de
Sabres, les parterres peuvent absorber les eaux pluviales des trottoirs et diminuer le renvoi direct
au réseau.
Captage carbone :
Le choix d’une palette végétale très variée, appropriée d’une part à la forêt et d’autre part aux
pollutions et au climat, la volonté de planter des sujets jeunes (Av. de Morcenx) ayant une reprise
facile malgré les conditions spécifiques (sans arrosage), le souhait d’avoir des sujets plus murs
entraînant un arrosage suivi (Av. de Sabres et Farbos), la maîtrise de l’entretien par des fauches raisonnées (Av. de Morcenx, les semis de gazon fleuri (Av. de Sabres), l’exploitation des écosystèmes
différents : ensoleillé côté Nord de la voie, ombragé côté Sud, humide dans les fossés, autour du
lac.
- Augmenter les surfaces végétales, les surfaces absorbantes : d’où les larges parterres plantés d’arbustes, de gazons, de vivaces le long des trottoirs et de la piste cyclable (Av. de Sabres et Farbos).
Utilisation de matériaux de sol, mobilier
- L’utilisation de matériaux disponibles dans un rayon proche : grave, sable, agrégats, bois.
- Utiliser des sols clairs qui renvoient bien la lumière et nécessite moins d’énergie.
- Favoriser les bétons poreux pour les stationnements.
Lumière, économies d’énergie
La première et la plus importante source d’économies d’énergie consiste à éviter le gaspillage,
par l’établissement de niveaux d’éclairement modérés, sans suréclairements inutiles, ainsi que
par l’utilisation d’optiques performantes canalisant la lumière vers l’objectif. De plus, nous préconisons des sources de lumière particulièrement économes (Led’s, lampes à décharge à fort
rendement…) mais tout en ayant à l’esprit la qualité du rendu. L’installation peut bénéficier de
l’ensemble d’outils aujourd’hui à notre disposition pour minimiser les consommations (programmations horaires à la carte des mises en lumière indépendamment de l’éclairage public, gradation
à mi-puissance des lanternes aux heures creuses de la nuit,…)
Gestion des déchets : Tri sélectif
Des bacs à ordures ménagères sont installés sur le parking de l’étang au Nord, d’autres proches
des lieux de vie.
Incitation aux déplacements doux :
C’est l’essence même du projet puisqu’une piste cyclable débute au giratoire du Rond pour se prolonger dans le quartier au niveau du super U : comment installer un trottoir accessible et ombragé
sur l’ensemble de l’entrée de ville depuis le boulevard d’Haussez jusqu’au giratoire du boulevard
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Nord, ombrager les stationnements de l’Avenue Farbos, embellir l’espace public visible pour tous
durant toute l’entrée en ville ?
Accessibilité PMR
- La position des places de stationnements PMR se décidera en concertation avec le comité de
quartier de St Jean d’Aout proche des entrées de l’opération (église et giratoire du Rond).
Confort des usagers
- Alterner les zones éclairées et les zones plus sombres pour les mettre en valeur l’une par rapport
à l’autre. Rechercher les ambiances douces nocturnes et cependant sécures.
- Favoriser les déplacements en autobus en positionnant les arrêts près des points d’activités
(écoles, quartier arrière, entreprises, centre commercial…).
- Proposer un choix de mobilier conforme à la Charte du Mobilier Urbain de Mont de Marsan – chapitre Centre Ville et Quartiers, où les bancs ont un dossier, des corbeilles fréquentes, de l’ombre
tamisée, des cheminements piétons sillonnant l’espace.
- Le maillage de la piste cyclable sur le territoire communal afin de créer un réseau vélo d’agglomération.
Les gestes verts : un chantier propre
Durant la phase chantier une « charte chantier et respect de l’environnement » sera mise en place
engageant l’entreprise par la signature d’un SOSED (Schéma Organisationnel de Suivi et d’Elimination des déchets) et d’un P.P.E (Plan de Protection de l’Environnement).Ce S.O.S.E.D imposera
une gestion rigoureuse pour l’élimination des déchets, d’une part par la mise en place d’une zone
dédiée au stockage sélectif (matériaux inerte utilisable, déchets ultimes…) et d’autre part à la traçabilité de l’élimination. Le PPE rédigé en commun entre la maîtrise d’œuvre et l’entreprise permettra
de lister tous les points sensibles liés à la protection de l’environnement, notamment l’emploi des
produits chimiques utilisés pour les bétonnages (désactivant, cure….), le nettoyage des engins de
chantiers (camions toupies…)
Protection et mise en valeur des existants
- L’intégration au site, c'est-à-dire au grand territoire en se greffant sur les différentes entités paysagères (Landes et Ville).
- Diminuer la quantité de surfaces imperméabilisées.
Une conception urbaine durable
- La lutte contre les îlots de chaleur : par la plantation de végétaux et le travail de l’eau, le projet
contribue à minimiser les îlots de chaleur urbains
- Les modes de déplacements doux : comme explicité ci-dessus, les déplacements doux récupèrent
la place qui leur est due. De même, les transports en commun sont confortés.
- Les matériaux utilisés (illustrés ci-dessus) seront principalement d’origine locale, engendrant
une empreinte carbone moindre et un taux de recyclabilité plus fort.
- La présence de l’eau dans le projet est valorisée par la fréquentation offerte à tous les cyclistes et
piétons de la voie douce.
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