charbons ardents - Festival international du film documentaire en
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charbons ardents - Festival international du film documentaire en
en partenariat avec CHARBONS ARDENTS Jean-Michel Carré 1998 | 1h28 | France | Les Films du Grain de Sable Prix du meilleur documentaire, Festival dei Popoli, Florence 1999 «Le cinéma est l'art le plus adéquat pour l'activisme politique» Jean-Michel Carré Jean-Michel Carré commence des études de médecine qu'il abandonne pour entrer à l'IDHEC où il obtient les diplômes de réalisation et de prise de vues. Lauréat de la bourse "Feu vert pour l'aventure", il réalise un documentaire sur Cuba - interdit d'antenne en octobre 1968. En 1973, il termine Liberté Jean qui reçoit le Grand Prix du festival international de Belfort et le Grand Prix de la Cinémathèque Française. Depuis, il réalise de nombreux films documentaires souvent primés dans les festivals. Il est cofondateur des Films du Grain de Sable. Filmographie partielle : 2008 - Les travailleu(r)ses du sexe 2007 - Le système Poutine (doc. diffusé à Lasalle en 2008) 2005 - J’ai très mal au travail / 2004 - Koursk, un sous-marin en eaux troubles 2002 - Alice la Malice (fiction) / 1999 - Charbons ardents 1999 - Beaucoup, passionnément, à la folie 1995 - Les clients des prostituées 1995 - Visiblement je vous aime (fiction) / 1995 - Les matonnes 1994 - Les trottoirs de Paris / 1993 - Galères de femmes 1992 - Prière de réinsérer / 1991 - Femmes de Fleury 1990 - Laurence / 1981 - Votre enfant m’intéresse 1978 - Alertez les bébés ! 1975 - L’Enfant Prisonnier 1973 - Liberté Jean / 1971 - Le ghetto expérimental L’utopie c’est la vérité de demain. Victor Hugo. Il était une fois, au sud du pays de Galles, des hommes courageux qui descendaient sous terre pour extraire le charbon. Un jour, la méchante Margaret, une sorcière libérale qui dirigeait les affaires du royaume, décida de fermer leur mine en échange d’un sac d’or pour chacun. Tenaces, les mineurs mirent ensemble leurs sacs d’or, rachetèrent la mine et la firent prospérer de plus belle. En un temps où l’on décrétait les utopies mortes, celle-là vivait contre toute attente... Il y a quelque chose du conte de fées dans l’histoire de Tower et de ses farouches gueules noires muées en cols blancs autogestionnaires. Jean-Michel Carré, qui commence son film trois ans après la reconquête de la mine, a le bon goût de dresser plutôt un «compte de faits». Sa caméra ne magnifie pas des anges aux figures sales terrassant le dragon de la mondialisation : elle fixe avec une obstination forcément sympathique des types soucieux du concret : comment assurer la sécurité autour des tas de charbon, comment limiter les distributions gratuites, comment faire face à un incident dans une galerie, etc. Parmi ceux-là, bien sûr, se détachent quelques figures, comme émergeant d’un pack de rugbymen. Phil White le pédagogue à moustache, chef du personnel. Lee Cottey la bleusaille, à la peau encore si pâle. Dai Dosco Davies, idéaliste et roublard, à qui on ne la fait pas. Et bien sûr Tyrone O’Sullivan, sorte de shérif à la John Wayne, placide en apparence, et dont la vision finit par envahir cette chronique fragmentée. Tyrone a été l’un des piliers du rachat de la mine. Il ne se prive pas de le rappeler à quelques retraités ronchons, qui aspirent, eux, à somnoler sur leur acquis plutôt qu’à regarder vers l’avant. Car Tyrone a un rêve, une grande idée qui pourrait assurer, pense-t-il, la survie de Tower : construire un complexe touristique, sorte de musée vivant (et même un hôtel sous terre !) tout en continuant d’exploiter la mine. Ce projet a de quoi laisser perplexe. Il divise les mineurs et symbolise aussi le combat permanent qu’est toute vraie démocratie. L’avenir est en suspens, mais le film de Jean-Michel Carré atteint son but : au-delà de sa formidable galerie (c’est le cas de le dire) de personnages, il agite une foule de questions, dont quelques-unes qu’on pouvait croire obsolètes. Eh bien non ! François Gorin / Télérama - Février 2000 V E N D R E D I 2 2 M A I / C H A P I T E A U / 17h 30 en présence de Jean-Michel Carré FESTIVAL DE LASALLE 2009 - au fait il est où le bonheur ?