Visioscene André le magnifique
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Visioscene André le magnifique
2 octobre 2011 André le Magnifique Incontournable ! Le Théâtre Michel fait une rentrée prometteuse en remontant cette comédie multi « moliérisée » en 1998. Le propos ? Pour sauver son théâtre de la démolition, un maire écrit une pièce improbable sur un personnage qui l’est tout autant, le chevalier Saint-Germaine. Un comédien professionnel parisien est appelé pour seconder les comédiens amateurs du cru. Pourquoi il faut s’y précipiter ? Il y a d’abord une écriture aux petits oignons qui multiplie les scènes savoureuses que vous n’oublierez pas de sitôt comme André et sa Vierge, la tirade de Janine ou la scène de l’ours par exemple. Il y a ensuite des personnages inénarrables : Jean-Pascal Faix, acteur raté, grandiloquent, odieux et méprisant, Alexis, le maire, auteur comblé et mari inquiet qui tente d’arrondir les angles avec humanité, Janine, sa femme, à la fois groupie et femme de tête qui se transforme en improbalbe comédienne, Norbert, employé municipal, susceptible invétéré qui tente de bien faire mais se heurte à mille écueils, André, jardinier de la commune, que l’on perçoit de prime abord en neuneu mais dont on découvre qu’il a tout de l’autiste, de son intelligence à sa candeur. Enfin, cette nouvelle mouture réunit une superbe palette de comédiens au pouvoir comique incontestable et qui sont au plus près de la sincérité de leur personnage. Ils en font subtilement apparaitre les failles pour que le rire ne devienne jamais méchant et pour faire parvenir jusqu’à nous un peu de ce bon sens du terroir qui guide chaque rôle, parfois à son insu. Commençons par la seule femme de la troupe, Marie-Hélène Lentini, aussi remarquablement présente quand elle parle que quand elle ne dit rien et à qui incombe une scène d’anthologie que je vous laisse découvrir. Continuons avec le tonitruant Xavier Letourneur, Didier Constant investi corps et âme et Jean Fornerod en écorché vif, qui font eux aussi merveille. Mais celui qui, à mon avis, nous offre la plus belle incarnation, c’est Didier Caron. La construction de son personnage, aussi drôle que touchant, aussi faible que puissant, aussi empoté qu’habile, est carrément époustouflante ! Alors ? On y court !!! Une comédie d’Isabelle Candelier, Loïc Houdré, Patrick Ligardes, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz et la complicité de Rémi De Vos. Avec Didier Caron, Didier Constant, Jean Fornerod, Marie-Hélène Lentini et Xavier Letourneur. Caroline Fabre