COMPTE RENDU DE L`ENTRETIEN AVEC OLIVIER CARRÉ

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COMPTE RENDU DE L`ENTRETIEN AVEC OLIVIER CARRÉ
 COMPTE RENDU DE L'ENTRETIEN AVEC OLIVIER CARRÉ DÉPUTÉ UMP DU LOIRET (1ÈRE CIRCONSCRIPTION) 17 JUILLET 2013 Participants : ‐ Jean‐Luc Joyeau, Premier Vice‐Président Trésorier de la FIM, ‐ Emmanuel Vielliard, Président du Cetim, ‐ Mario Martignoni, Président de PCM, ‐ Bruno Grandjean, Président du directoire de Redex et Président d’ARTEMA, Association des roulements, des transmissions, de l'étanchéité et de la mécatronique associée, ‐ Michel Athimon, Directeur général de la FIM, ‐ Francis Martin, Directeur du développement de la FIM, ‐ Thibault Maillet, Euralia Présentation de la FIM par Michel Athimon avec chiffres clés : CA / Secteur de la mécanique / Chiffres à l'export / contexte international et européen et focus sur les comités mécaniques en région. INTERVENTION D'OLIVIER CARRÉ Propos liminaires Olivier Carré considère que la politique menée actuellement altère durablement la capacité du PIB marchand. Il pense qu’il est possible de mener de front une politique de baisse de la dépense publique avec une politique de soutien de l’offre. Le déterminant essentiel étant, selon lui, la marge des entreprises. Nécessité pour les industriels de se prendre en main Olivier Carré attend beaucoup de l’élection de M. Gattaz à la présidence du MEDEF : « il faut que vous vous preniez par la main ». Il considère que les industriels doivent cesser d’avancer divisés et ne pas attendre de la puissance publique qu’elle règle leurs problèmes d’organisation et de représentation. Il est très intéressé à cet égard par les efforts mis en place à la FIM pour améliorer sa visibilité et sa lisibilité. MM. Grandjean et Martignoni présentent leurs sociétés et les problèmes très concrets auxquels ils sont confrontés (freins réglementaires, freins administratifs (procédure du chômage partiel, complexité avec l’exemple de fiches de paie…) avec l’exemple allemand en parallèle. o Manque de pragmatisme de l’administration et problème de compréhension de l’écosystème. Au niveau de l’entreprise Olivier Carré abonde en ce sens et considère que la notion « d’écosystème business friendly » est une notion qui n’existe pas en France et que la complexité vient s’ajouter à la complexité à cause de la déconnexion du corps administratif et politique de la réalité. Par rapport à l’exemple allemand : il reconnait que la France a loupé un tournant mais considère que désormais il faut penser au futur et pas simplement reproduire un modèle qui a fonctionné. Il considère cependant que l’on fait face à un véritable problème de mise en œuvre : « on s’accroche à des idées pendant 10 ans et elles ne sont plus bonnes une fois mises en œuvre ». Olivier Carré indique qu’avec son équipe il s’attaque à une question pragmatique et essentielle pour les entrepreneurs : comment leur redonner du temps ? Il désire soulager les entrepreneurs de tâches qui ne sont pas liées à leur cœur de métier. Autrement dit, tenter des simplifications simples et pragmatiques. ‐ Exemple : supprimer la TVA inter‐entreprises en la collectant au niveau final (ça permet en plus de traiter les « carrousels de TVA »). Au niveau social Concernant le temps de travail, O. Carré indique qu’il reçoit des échos qui vont dans les deux sens (assouplir ou ne pas toucher) de la part des chefs d’entreprise. Pour les cadres il lui semble que les RTT sont devenues un acquis pour les moins de 40 ans. Des chefs d’entreprise présents lui indiquent qu’ils ressentent de leur côté qu’il y a une fenêtre de tir qui s’ouvre avec les conditions actuelles pour assouplir la législation concernant le temps de travail et que c’est généralement bien accepté par les salariés qui sont conscients de la difficulté du contexte actuel. Au niveau de l’innovation M. Vielliard dresse un tableau assez pessimiste et problématique partant du saupoudrage des financements dédiés à la recherche et à l’innovation, du danger de la régionalisation avec le risque de l’émergence de nombreuses structures « polluantes ». O. Carré ne partage pas forcément ce diagnostic, il considère que c’est aux industriels de s’organiser sans attendre d’hypothétiques arbitrages et de « dépolluer l’environnement ». Il lui semble que P. Gattaz, qui devrait « redonner la main » aux industriels et à la sphère privée, arrive au bon moment. ‐ Comment organiser la gouvernance ? Quel périmètre d’intervention pour la puissance publique ? ‐ Comment s’articule le rapport aux normes : importance de s’organiser pour peser à Bruxelles sur l’élaboration des normes. Il considère cependant qu’aujourd’hui il est très compliqué de faire passer des messages avec cette majorité et que la politique menée actuellement amplifie plutôt une bonne partie des défauts. Olivier Carré pense qu’en France il faut réussir à penser une politique dans une logique universaliste et individualiste. Cela signifie : un socle universel garanti puis des éléments à la carte : mais cette demande doit venir de la société civile. Autres points ‐ Olivier Carré aborde rapidement le problème de la formation et de la transmission du savoir. Il considère qu’il faudrait que les salariés puissent gérer les éléments principaux qui leurs seraient attachés (droits attachés à la personne). ‐ Olivier Carré se montre très intéressé et positif vis‐à‐vis du Cetim dont il garde un excellent souvenir en audition devant la commission des affaires économiques. ‐ Se montrera très attentif aux problèmes susceptibles d’émerger avec le CICE. _____
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