La région du Nord-‐Ouest marocain

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La région du Nord-‐Ouest marocain
 La région du Nord-­‐Ouest marocain – Pour une valorisation des parlers et des pratiques sociales, culturelles et environnementales Le Centre Jacques Berque, en partenariat avec le Groupe de recherche sur les linguistiques afro-­‐asiatique et berbère, Faculté des Lettres et Laboratoire Diversité et Conservation des Systèmes Biologiques (LDICOSYB), Département de biologie, Faculté des Sciences, Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan, le Laboratoire de recherches et d'études linguistiques Labo-­‐REL, Groupe de recherches et d’études en dialectologie et linguistique comparée (GREDLIC), Fès, le Laboratoire Langage, Cultures et Communication, Oujda, le CREAM-­‐LaCNAD (Centre de Recherche et d’étude sur l’Arabe Maghrébin, Inalco-­‐Paris), Langage, Cultures et Communication, Oujda, le Projet de recherche «Fronteras lingüísticas y factores sociales: perspectivas sincrónicas y diacrónicas de la región del Magreb», Universidad de Zaragoza, España, l’IREMAM, Aix-­‐en-­‐Provence, Université de Leiden 06-­‐08 octobre 2012 – Université de Tétouan – Faculté des Sciences Les journées se tiendront en tandem avec une conférence organisée à Chefchaouen le 6 octobre au matin par la Fondation Anna Lindh sur la valorisation Le patrimoine séculaire des Jbala-­‐Ghmara Cette recherche se situe dans le cadre plus large de la promotion du patrimoine linguistique, culturel et social marocain et du rôle qu’il a joué en matière de connaissance du territoire et de son développement. Lors du colloque de Chaouen, « Langue et identité chez les Jbala–Ghmara », organisé les 4-­‐6 mai 2011 par le MAGREC et le Groupe Jbala de Recherche et Développement, un vœu avait été émis par les participants pour que soit entreprise une étude sur les parlers des populations de montagne du Nord-­‐Ouest marocain. En effet, la région du Nord-­‐Ouest marocain a besoin d’une étude pluridisciplinaire systématique et en profondeur car elle reste l’une des régions marocaines les moins connues. D’un point de vue linguistique, les parlers arabes des Jbala sont très particuliers, conservateurs et innovateurs en même temps. Ils sont très différents de la koinè et ont longtemps fait l’objet de moquerie, voire d’incompréhension. Beaucoup de linguistes ont pensé dans la deuxième moitié du 20e siècle que ces parlers ne résisteraient pas à une forme de rejet ; mais force est de constater qu’ils ont survécu et qu’ils bénéficient aujourd’hui d’une forme de fierté, puisqu’ils sont liés à un ancrage local fort, revendiqué. On peut affirmer la même chose pour ce qui touche les divers aspects de la culture locale. Nos trois axes de travail seront donc les suivants : -­‐ au niveau linguistique, les parlers des Jbala restent très peu décrits dans leur profondeur et peu de linguistes se sont aventurés sur le terrain. Il est important de faire le point sur l’état de ces parlers en 2012, à l’heure de la mondialisation. Le travail des 15 jeunes chercheurs sera une avancée importante. -­‐ au niveau de la biologie, un travail sur la terminologie des plantes cultivées marginales à base de variétés locales, ou cultures traditionnelles minorées. -­‐ au niveau ethno-­‐anthropologique, une synthèse critique sur la production des discours et des savoirs sur l´autre et l´ailleurs à Jbala, autour des travaux des voyageurs, des colonisateurs, des ethnologues et des anthropologues. Ces journées de travail à Tétouan sont la continuation d’un séminaire de formation qui a eu lieu à Fès en avril 2012, où on a procédé à la formation des enquêteurs en dialectologie comparée du Maghreb, sur la situation linguistique spécifique de la région des Jbala et où on a mis au point le questionnaire d’enquête spécifique. Notre but est donc de confronter les données recueillies dans le travail de terrain effectué par 15 étudiants marocains en 2012 dans divers points de la région de Jbala à des travaux de dialectologie arabe antérieurs, des travaux de linguistique berbère et à d’autres disciplines, comme la biologie et l’anthropologie, pour pouvoir établir un état des lieux de cette famille de parlers arabes et de son contexte culturel. La formation et l’encadrement sont le fait d’une équipe interuniversitaire et internationale constituée de F. Brigui (Fès), M. Benabbou (Oujda), D. Caubet (Paris INALCO/Rabat CJB), Á. Vicente (Zaragoza, Espagne) et A. Allati et M. Ater (Tétouan). Les missions de terrain des étudiants en master et doctorants ont eu lieu en mai-­‐juin 2012 dans la région des Jbala et du Nord-­‐Ouest marocain et dans quelques villages et communes (žmāʕa) appartenant aux provinces de Chefchaouen, Ouazzane, Taounate et El Hoceima. Aux linguistes viendront se joindre les biologistes Mohamed Ater (Université de Tétouan) et Yildiz Aumeeruddy-­‐Thomas (CNRS, Montpellier) travaillant sur des cultures ou des pratiques minorées, l’ethnologue Jacques/Jawhar Vignet-­‐Zunz (IREMAM) et l’anthropologue Araceli González Vázquez (LAS, Collège de France), travaillant sur diverses aspects des femmes de la région. A la suite des journées, il est envisagé une publication à l’Université de Zaragoza, dans la collection Estudios de dialectología árabe, qui participera à une valorisation de ces parlers et de ces pratiques négligés ou minorés. Programme : Samedi 6 octobre 16h30 Ouverture par Monsieur le Président de l’Université de Tétouan, Messieurs les Doyens des Facultés des Lettres et des Sciences 16h45-­‐18h30. Rencontre avec les participants du futur PICS ou d’autres projets internationaux ; coordination et présentation des disciplines et des axes choisis. Dimanche 7 octobre 9h00-­‐11h00. Présentations des résultats du travail de terrain de 5 étudiants-­‐
chercheurs. Beni Zeroual, Rhafsaï, Ourtzagh, Talembote : Chikhi Abderrazak (Fès), Loṭa d’elHadd (Rhafsaï), Mohamed Laâroussi (Fès), Duwwar Tazaran (Rhafsaï), Lotfi Mohamed (Fès), Tlate d Galaz, Et Ghmara : Khalid Mourigh (Ghmara Université de Leiden), Karim Ziani (Fès), Talembote. (15 minutes pour chacun = 1 heure 15 + 45 minutes discussion) = 2h00 11h-­‐11h30. Pause 11h30-­‐12h35. Présentations des travaux des linguistes (Prs. Mostafa Benabbou, Doinique Caubet et Ángeles Vicente) (15 minutes pour chacun = 45minutes + 20 minutes de discussion) = 1h05 12h35-­‐14h00. Pause repas 14h00-­‐14h45. Présentations des travaux des linguistes (Prs. Abdelaziz Allati, Fouad Brigui). (15 minutes pour chacun = 30 minutes + 15 de discussion) = 45mn 14h45-­‐16h. Présentations des résultats du travail de terrain de 3 étudiants. (15 minutes pour chacun = 45 minutes + 30 minutes discussion)= 1h15 Région Taounate, Ouezzane : El-­‐Ghazaz Fouzia (Fès), Aïn Mediouna ; et la région de Ouezzane : El Khomssi Rajae (Fès), ville de Ouezzane, Malki Mohammed (Oujda), Mékrissat. 16h00-­‐16h30 Pause 16h30-­‐18h30 Présentations des travaux des biologistes (Mohammed Ater, Younés Hmimsa et Yildiz Aumeeruddy-­‐Thomas), et les ethno-­‐anthropologues (Jacques Vignet-­‐
Zunz et Araceli González-­‐Vázquez). (15 minutes pour chacun = 1 heure et 15 minutes + 45 minutes discussion)= 2h Lundi 8 octobre 9h00-­‐11h00. Présentations des résultats du travail de terrain de 5 étudiants (15 minutes pour chacun = 1 heure 15 minutes + 45 minutes discussion)= 2h00 Nord Taza, Branes, Ghiyata : Younes Belbaita (Fès), Ettlata Traïba -­‐ Bab El Mrouj, Samia Achach (Taza), Taïneste -­‐ Ametghar, Sanae Bedra (Fès), Oued Amlil, Ghiyata, Mzarda Nour-­‐eddine (Oujda), Ghyata – Hal BouDriss au sud de Ouad Amlil -­‐ Bab Zhar, Saïda Laarej (Aix-­‐IREMAM), Taïneste, Branès. 11h00-­‐11h30. Pause 11h30-­‐12h15. Région d’El Hoceima : 1992-­‐2012 : Eljattari Khalid (Oujda) et Amal Maghdad, (traductrice, ex-­‐étudiante de Simon Lévy en 1992-­‐93 -­‐ Rabat), Le parler arabe de Msek (Beni Itteft) (Al Hoceima). (15 minutes pour chacun = 30 minutes + 15 minutes discussion)= 45 minutes 12h15-­‐13h15 Conclusions, synthèse, proposition de publication, suite à donner.