Ressources en eau au Maroc Oriental

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Ressources en eau au Maroc Oriental
Ressources en eau au Maroc Oriental
Les ressources en eau au niveau mondial, régional et local connaissent actuellement un certain nombre
de menaces liées essentiellement aux réalités suivantes : Changement climatique, pression
démographique, pollution, agriculture intensive, fragmentation des cours d'eau par des barrages,
envasement des barrages et gaspillage de la ressource. Dans ce contexte, le Maroc est positionné en
dessous du seuil de pauvreté, il est classé 153 me en terme de dotation en eau, avec un taux de 971
m3/hab/an. Par ailleurs, au niveau du bassin de la Moulouya les ressources en eau disponibles en 2020,
ne pourraient pas satisfaire complètement la demande en eau. Le déficit de 176 Mm3/an annoncé en
1996 est sous estimé, car il ne tient pas compte des grands projets touristiques (grands consommateurs
d’eau) au niveau de la partie littoral du bassin et la réduction des ressources en eau, liée au
changement climatique.
Les ressources en eau sont l'une des ressources naturelles primordiales pour la survie de l'humanité et
le développement socio-économique de toute région. Ainsi pour pouvoir assumer une gestion durable
du cycle global de l'eau en relation avec la croissance économique, il est indispensable de résoudre
deux problèmes de base, à savoir la quantité et la qualité des ressources, combinées avec un troisième
facteur qui est le besoin d'une quantité minimale d'eau pour maintenir les équilibres écologiques
(Vergés, 1999). Il est donc indispensable de gérer les débits disponibles et en cas de déficit chronique
ou saisonnier et chercher des ressources alternatives.
Ainsi, il s’avère indispensable d’œuvrer dans la recherche de solutions adaptées au contexte régional et
local. Parmi les alternatives susceptibles de remédier à ces contraintes on citera principalement : lutte
contre l’envasement des barrages, dessalement des eaux de mer, irrigation localisée, traitement de la
pollution et réutilisation des eaux usées traitées, application de la réglementation sur l’eau, appui
financier et concertation entre les acteurs du domaine de l’eau.
Au Maroc, Les apports en eau de surface se chiffrent en année moyenne en quelques millions de m3
pour les bassins les plus démunis au sud du Maroc (30 Mm3), et en milliards de m3 pour les bassins les
plus favorisés qui sont situés au nord (5000 Mm3). Les ressources en eau superficielle sont évaluées en
année moyenne à près de 19 milliards de m3 (Rapport National sur les ressources en Eau, 2004)
Les eaux souterraines constituent une part importante du patrimoine hydraulique national. Les
investigations réalisées permettent d’estimer le potentiel en eau souterraine, au niveau de près de 80
nappes souterraines identifiées, à près de 4 milliards de m3 par an qui peuvent être considérés
mobilisables dans des conditions techniques et économiques acceptables (Rapport National sur les
ressources en Eau, 2004).
Le Maroc Oriental présente une grande diversité liée aux caractéristiques climatiques, socioéconomiques et milieu physique, qui conduisent à distinguer plusieurs unités régionales :
Hauts plateaux - Chaîne des horsts
La zone des hauts plateaux recouvre tout le bassin de Oued Za avec des altitudes comprises entre 100
et 1400 m et une pluviométrie de 209 mm à Tendrara et 246 mm à Ain Beni Mathar. Elle est limitée
au nord par la chaîne des horsts que traverse l'Oued Za en amont de Taourirt. Les précipitations
peuvent atteindre 451 mm. Les ressources en eau au niveau de cette unité est principalement d'origine
souterraine (EWI-Maroc, 1998) : (i) Nappe des hauts plateaux , qui resurgit à Aïn Benimathar et à
Guefait, représente un potentiel d'environ 2 m3/s. (ii) La nappe du crétacé (Chott tigri) qui offre des
possibilités intéressantes pour le milieu rural et les centres voisins . L'écoulement résiduel de l'Oued
Za à l'aval de Guefait, est évalué à 101 Mm3/an. (iii) La chaîne des horsts qui constitue la limite nord
des hauts plateaux est constituée par une succession de horsts et de grabens plus ou moins
individualisés. Les eaux souterraines des niveaux jurassiques sont assez importantes. 100 à 150 l/s
contribuant à satisfaire les besoins locaux.
Oued Ansegmir 190 m3/s
Précipitations
225 mm
Barrage Tamlout
PMH
Ansegmir (3 000 ha)
Oued Moulouya (amont) 6 m3/s
Bge Enjil
Capacité 11 Mm3
Barrage Sidi Said 400 Mm3
PMH
Missour-Outat El Haj (6 500 ha)
Barrage Tilidanine 800 Mm3
Missour 37 m3/s
Outat El Haj
Oued Mansour
PMH
Guercif (1 300 ha)
Précipitations
176 mm
Barrage Targa ou Madi 250 Mm3
PMH
Melloulou – Msoun (11 000 ha)
Melloulou, plaine de Guercif et vallée de Za
Les ressources en eau relativement abondantes de l'Oued Melloulou issu du massif du Bou Iblane au
nord-est du moyen Atlas et de l'oued Za dans la vallée de Taourirt permettant d'atténuer l'aridité de
cette région. La pluviométrie n'excède pas 237 mm. Les écoulements de base dans les bassins du
Melloulou, du Mssoun et dans la vallée de l'oued Za, permettant l'irrigation de 16 000 ha dont la
consommation nette est de 141 Mm3/an. L'écoulement résiduel de la Moulouya qui alimente à l'aval la
retenue Mohamed V est de 941 Mm3/an (EWI-Maroc, 1998). Le débit maximal a été enregistré en
1993, il est de 7,65 m3/s.
La nappe phréatique répartie sur les quatre plaines du gel, sangal, Tafrata et Maarouf, est exploitée
pour répondre aux besoins des centres et populations rurales en place.
Couloir Taourirt - Oujda
Cette région limitée au sud par la chaîne des Horsts et au nord par les Béni-Snassen, reçoit une
pluviométrie de 237 mm (Taourirt) à 370 (Ain Sfa). Les nappes de Bouhouria et des Angad
constituent deux aquifères importants pour la région. Les prélèvements s'évaluent à presque 1,5 m3/s
utilisés en agriculture, industrie et eau potable. La nappe des dolomies liasiques de Jbel Hamra est
fortement sollicitée pour l'alimentation en eau de la ville d'Oujda. Elle accuse de ce fait une baisse de
2,8 à 3,4 m par an, à cause de la surexploitation qui atteint 900 l/s (EWI-Maroc, 1998).
Al Hoceima
Melillia
MER MEDITERRANEE
Nador
2685/12
Berkane
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Ressources en eau superficielles au niveau du bassin de la Moulouya
Barrage Mechraâ HOMMADI (avril 2011)
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Gourougou
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Houria
11
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14
15 :: Couloir
Nappe Taourirt
alluviale de
Aïoun
16
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A. B.
l'Oued
Mathar
18 : Hte Moulouya Sillon
19
Chott
-Lahoui
Itzer: Enjil
20
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Tigri
21
:
Tamellalt
22 : Nappe Béni
Figuig
Tajjit
Mellila
3
2
P.Nador
Méditerrannée
Nador
4
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Berkane
P.Oujda
10
P.Berkane
OUJDA
9
11
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P.Taza
8
15
Jerada
13
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UE
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P.Taourirt
P. Jerada
16
P.Boulemane
O.Charef
17
Missour
P.Bou Arfa
18
19
P.Khénifra
18
22
20
Bou-Arfa
Basse Moulouya et région de Nador
Cette région est caractérisée par le système hydraulique de la basse Moulouya issu du complexe
Mohamed V & Machra Hommadi. Le massif des Beni-Snassen en rive droite de la Moulouya reçoit
538 mm de pluie, du fait de son exposition au vent humide de la Méditerranée. Cependant au niveau
des plaines irriguées des Triffa, Zébra et Bou Areg les précipitations varient d’une année à l’autre. En
effet les précipitations moyennes annuelles des années (1962 et 1967) étaient supérieures à 700 mm.
Cependant les années (1965 et 1982) les précipitations moyennes annuelles n’ont pas dépassé 150 mm.
La nappe phréatique des Triffa recèle un potentiel exploitable d'environ 70 Mm3/an. A l'est des BeniSnassen, un aquifère intéressant est constitué par des calcaires dolomitiques du lias. Il alimente
actuellement Ahfir, Ain Réggada, Saïdia et Berkane, avec un débit de 250 l/s (EWI-Maroc, 1998).
Bge MOHAMED V
331 Mm3
Barrage. Hassan II
275 Mm3
PMH
Taourirt (3000 ha)
AEP des Provinces
Barrage MECHRAA
HOMMADI
5 Mm3
Pompage Moulay
Ali 3.9 m3/s
GH Triffa (36 060 ha)
PMH
Basse Moulouya (5750 ha)
GH
Sebra-Garet-Bouareg (29 340 ha)
Eau et Agriculture
Les grands périmètres irrigués du Maroc permettent : (i) l’amélioration des revenus des agriculteurs (5
fois plus élevés qu’en agriculture pluviale), (ii) la génération d’activités à l’amont (fournitures
d’équipements, de services etc.) et à l’aval (agro-industrie, etc.), (iii) la production à valeur ajoutée
élevée et (iv) de générer des emplois (50 % des emplois générés par la production agricole à l’échelle
nationale). Cependant, l'intensification de la production au sein de ces périmètres ainsi que la mise en
valeur agricole des sols en zones irriguées ont généré une détérioration de la qualité des sols et des
eaux souterraines. De plus, à l'avenir, les modèles climatiques prévoient que les régions du bassin
méditérannéen souffrent encore plus de périodes de sécheresse. La pression sur les ressources en eau
n'en sera dès lors que plus forte (Débat national sur l’eau, 2005). Dans l’Est du Maroc, le bassin
hydraulique de la Moulouya (principalement situé dans la région de l’Oriental) figure parmi les
bassins qui basculeront très prochainement vers le spectre des bassins à risque sur base de
l’importance des pompages pour l’agriculture et l’indice de surexploitation des aquifères. Ce bassin de
55.500 km2 draine les eaux du Rif oriental et du moyen Atlas à l'ouest ainsi que le haut Atlas au sud
vers l’Oued Moulouya. Le potentiel agricole aménagé y est de 131.300 ha. Le climat est de type
méditerranéen aride à semi-aride, les précipitations varient entre 200 et 350 mm/an. Le système
d’irrigation gravitaire est dominant, l’irrigation par aspersion concerne 22% des surfaces et l’
irrigation localisée 3,5%. L’arboriculture fruitière couvre plus du tiers des surfaces, la betterave à
sucre 4 000 ha, et la céréaliculture 15 000ha (El Ghali et al., 2006). La valeur totale de la production
végétale pour l’année 2006-2007 est estimée à 2,1 milliards de DH pour l’ensemble des périmètres
irrigués principalement issus de l’arboriculture (ORMVAM, 2010). Les périmètres irrigués de la
Moulouya offrent en outre 11,8 millions de journées de travail. En parallèle cependant, la région
connaît une dégradation de la qualité de ses sols et de ses eaux souterraines due à une mauvaise
gestion de l‘eau d’irrigation et des intrants. On y note des problèmes importants de dégradation de la
qualité des sols et eaux, pollution agricole diffuse, salinisation secondaire, etc (Debbarh et Badraoui,
2002).
Les périmètres irrigués de la basse Moulouya (bM) figurent parmi les plaines les plus fertiles du
Maroc avec la production de produits agricoles de fortes valeurs ajoutées. Les 4 plaines qui la
composent (Triffa, Zébra, Garet et Bouareg) disposent de périmètres irrigués à partir des eaux des
barrages Mohamed V et Mechraâ Homadi. Ces apports ne couvrant pas entièrement leurs besoins
agricoles, des pompages supplémentaires dans la nappes sont également menés. Sur 1122 Mm³/an
d'eau mobilisée en bM, 95 pourcents sont consommés par l'agriculture. A titre d'exemple, environ
4000 puits sont recensés dans la nappe phréatique de Triffa (large de 550 km²). Conséquence des
sécheresses et de la surexploitation, son niveau a baissé de 0,2 à 0,7 mètres par an ces dernières
années. De plus, les quantités d’intrants apportées par l’agriculture occasionnent des problèmes de
qualité. Aujourd’hui, bien que la qualité organique et bactériologique générale des eaux souterraines
au niveau de la plaine des Triffa reste assez bonne, on observe des teneurs élevées en sels et en nitrates
au Nord de la région. Les teneurs en ammonium sont comprises entre 2 et 8 mg/l ce qui place la nappe
des Triffa dans la classe des eaux souterraines de mauvaise qualité (Ministère de l’énergie, des mines
de l’eau et de l’environnement).
Le Maroc a mis en place des plans, des stratégies et des programmes visant une gestion intégrée et
efficiente des ressources en eau. Le plan " Maroc Vert " considère que la problématique de l'eau est
un défi majeur pour l'agriculture marocaine de demain. Au niveau de la région du Maroc oriental, Ce
projet comprend 77 projets, dont 49 intéressant les productions végétales, 11 concernant les
productions animales et 17 projets d'actions horizontales. En outre, le Programme National
d'Economie de l'Eau en Agriculture (PNEEI), ainsi que la Stratégie Nationale de l’Eau élaborée en
2009 par le Secrétariat d’État Chargé de l’Eau et de l’Environnement, viennent en soutien au Plan
Maroc Vert qui vise à faire de l’agriculture un moteur de croissance nationale. Le PNEEI vise la
reconversion de l'irrigation gravitaire et par aspersion en irrigation localisée et l'équipement de
nouvelles surfaces en irrigation localisée sur environ 550 000 ha. De plus, les surfaces irriguées non
concernées par l'irrigation localisée seront modernisées pour améliorer les performances de l'utilisation
de l'eau.
Eau Potable
La capacité de production d’eau potable pour les agglomérations urbaines a été multipliée par 5 entre
1972 et 2003, pour atteindre 55 m³/s. La population urbaine branchée au réseau de distribution d’eau
est passée de 2,8 à 13,5 Millions d’habitants durant la même période. Le taux de branchement aux
réseaux de distribution de l’eau est passé de 53 % en 1972 à 88% en 2003.
L'AEPI des villes de Berkane, Zaio, Nador et des centres avoisinants et des villes d'Oujda, Taourirt et
Laayoun, est assurée à partir des eaux de surface. La consommation moyenne en tête des réseaux est
de 31,5 Mm3. L'AEPI des autres villes et centres se fait grâce aux eaux souterraines dont les
prélèvements annuels sont évalués à 80 Mm3/an.
Oujda et Nador (Monographie de la région orientale, 2009)
Activité des Régies de Distribution d’eau Exercices 04-05-06-2007
RADEEN
Nador
RADEEO Oujda
2004
2004
2005
2006
2007
Production (m3)
1 117 142
13 693 900
12 808 000
12 688 000
11 255 217
Achat ONEP
(m3)
3 685 382
11 322 515
11 977 000
11 557 000
13 365 327
Eau amenée
(m3)
4 802 524
25 016 415
24 785 000
14 245 000
Ventes aux
abonnés
consommateurs
(m3)
3 744 535
12 414 737
12 552 000
12 533 000
12 865 332
92 102
96 688
102 096
Nombre
d’abonnés
Berkane (Monographie, 2006)
Le taux de couverture de la province en Eau :
• En milieu urbain : 97 %
• En milieu rural : 83 %
• Taux de couverture à l’échelle de la province : 90,5 %
Production- Vente- Abonnés
Centre
Production (m3)
Vente (m3)
Abonnés 2005
Production Berkane
5 788 035
3 459 368
23 285
Production Ahfir
1 516 188
806 932
5 482
Production Saidia
1 906 375
920 965
5 337
S.S.Cherra
1 202 109
687 136
5 933
Tzaeist
50 281
31 860
270
Mriss
10 778
7 988
79
Laatamna
430 796
142 904
1374
Madagh
263 643
131 306
1430
Ouled Mansour
114 791
70 921
362
Aghbal
509 048
170 745
1682
Bouhdila
289 067
231 662
1762
Ain Réggada
143 613
113 113
853
Aklim
503 641
229 689
2 278
Sdid Bouhria
82 992
57 290
460
Tafoghalt
56 287
46 406
291
Total
12 867 644
7 178 285
50 878




Linéaire des réseaux d'adduction : 90 km
Linéaire des réseaux de distribution : 665 km
Nombre de réservoirs : 19
Production annuelle : 12 Mm3
Jerada (Monographie de Jerada)
Les villes et centres desservis (Jérada, Ain Béni Mathar, Boubker et Touissit) sont alimentés en eau
potable à partir de 5 forages d’un débit global de 247 l/s.
Le nombre total des abonnés, en accroissement progressif est de 26.423. la production d’eau réalisée
au cours de l’année 2004 s’élève à 2.024.373 m3. Chiffres clés
 Dédit équipé: 965 m3/jour
 Longueur des conduite d'eau: 40 Km
 Longueur du réseau de distribution: 281 Km
 Nombre de station de reprise: 10 avec une capacité de 40.000 m3
 Nombre de fontaines publiques: 37
 Taux de desserte actuel: 64%
Figuig (Monographie de Figuig)
Les eaux de surface :
Les oueds
Les principaux cours d'eau recensés dans la province sont les Oueds de Bouanane, de Zouzfana à
Figuig, de Falet à la commune rurale de Bni-Guil, et d’Oued Guir qui débouche dans le sillon préafricain . Ils sont généralement secs sauf en période de pluies.
Les petits barrages et les lacs collinaires :
Dans le but de garantir un stockage des eaux de crues, et pour alimenter les nappes souterraines, les
sources en eau et les puits, utilisés pour l’irrigation des petites parcelles de terrain des oasis, et pour
l’abreuvement du cheptel et l’approvisionnement du monde rural en eau, on a procédé à la réalisation
de plusieurs lacs collinaires et des petits barrages dans les différentes communes relevant de cette
province.
Les eaux souterraines:
Nappes phréatiques de Chott Tigri et de Tamlelt :
Ces deux nappes sont alimentées par les infiltrations des crues des oueds venant des hauts plateaux.
Elles couvrent chacune une superficie de près de 1200 Km². La première est d’un apport de (300 l/s) et
la seconde entre 100 et 200 l/s. Les débits enregistrés dans le forage de prospection atteignent
respectivement 20 l/s et 60 l/s, d’une profondeur ne dépassant pas 100 m.
Nappes de l’oasis de Figuig :
La pérennité de l’oasis de Figuig dépend de l’existence des eaux souterraines. Ainsi, seules 28 sources
vives et douces alimentent actuellement la palmeraie de Figuig en eau d’irrigation et approvisionnent
la ville de Figuig en eau potable. Les exploitations agricoles qui se sont développés dans l’oasis et ses
périphéries Ouest s’alimentent par la deuxième nappe. Actuellement cette eau devient de plus en plus
saline en raison du sur pompage.
Nappes à la zone Ouest de la province :
Elles sont constituées essentiellement des résurgences au niveau des sources et des khettarats qui
permettent d’irriguer les périmètres situés le long de l’oued.