de l`UD-CGT 31, de la FTM-CGT et de l`USTM

Transcription

de l`UD-CGT 31, de la FTM-CGT et de l`USTM
Déclaration du syndicat CGT Molex, Villemur le 7 mai 2010
de l’UD-CGT 31, de la FTM-CGT et de l’USTM-CGT 31
Les patrons « voyous » du site Molex de Villemur
Condamnés à six mois d’emprisonnement avec sursis
Pour délit d’entrave au fonctionnement du Comité d’Entreprise. Suite à la plainte déposée par le Comité d’Entreprise auprès du Parquet de Toulouse, dès novembre 2008, pour entrave au fonctionnement du CE, et après enquête judiciaire, deux dirigeants de Molex Villemur, Monsieur Philippe FORT (Directeur) et Monsieur BROSNAN (Cogérant), ont été appelés par le Procureur de la République à comparaitre devant le tribunal correctionnel de Toulouse. C’est le 6 avril qu’a eu lieu la comparution des deux dirigeants pour délit d’entrave au fonctionnement du CE. La réquisition du procureur fut éloquente. L’enquête judiciaire a déterminé que depuis juin 2007, certains cadres de l’entreprise avaient déjà été informés de la fermeture du site, de la duplication des outils de travail et qu’ils ont signé une clause de confidentialité accompagnée de 6 mois de salaire pour acheter leur silence. Jeudi 6 mai 2010, le tribunal correctionnel a condamné les deux dirigeants à six mois de prison avec sursis et à verser 10.000 € au CE au titre de dommages. C’est une nouvelle « déculottée » juridique pour la Direction : ¾ Après avoir été condamnée a deux reprises par le TGI pour ne pas avoir fourni les documents demandés par le CE (et qu’elle n’a toujours pas communiqué dans leur totalité), ¾ Après avoir été condamnée par le conseil des Prud’hommes a verser les salaires qu’elle ne payait plus depuis le 6 août 2009, ¾ Après avoir été déboutée par le TGI de sa demande de fermeture temporaire du site de Villemur à compter du 6 août 2010 (décision qu’elle n’a pas respecté) Ce jugement confirme le bien fondé de la lutte acharnée menée par les salariés pour la sauvegarde des emplois, contre cette fermeture dont les raisons économiques invoquées par la Direction restent injustifiées. Cette lutte a également obligé l’intervention du gouvernement pour maintenir une activité sur le site et a permis le maintien de la quasi totalité de l’outil de production et la création d’une nouvelle entreprise, VMI (VilleMur Industrie) qui emploie aujourd’hui une quarantaine de salariés, tous ex‐Molex, à deux exceptions près. Cette condamnation vient infirmer la décision du ministre du travail du 26 mars 2010 (une semaine avant l’audience ?) autorisant le licenciement des représentants du personnel au motif que la procédure a été respectée et que la raison économique est justifiée, malgré les déclarations faites par certains membres du gouvernement jusqu’au plus haut niveau de l’état. Elle est également un point d’appui important pour tous les salariés confrontés à des Plans de Suppressions d’Emplois. Il n’en reste pas moins que devant l’immobilisme de l’état dans une telle situation, cette Direction délinquante et condamnée comme telle, a pu continuer son forfait et ce sont les salariés qui se retrouvent aujourd’hui devant les portes de « Pôle Emploi » avec tout ce que cela comporte en termes de perte de salaire, de galère, d’angoisse. Il devient urgent que la charge de travail de l’entité VMI nouvellement créée grâce, nous le rappelons, à la lutte des salariés, monte rapidement en puissance. La CGT, les salariés ne peuvent, aujourd’hui encore moins qu’hier, se satisfaire d’annonces verbales. La responsabilité des donneurs d’ordres de la filière automobile que sont RENAULT et PCA est une nouvelle fois posée. C’est du concret que nous attendons avec des garanties de pérennité. ƒ
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Du concret en matière d’emplois et de charge, Du concret en matière de droits. Les salariés peuvent compter sur la CGT pour poursuivre ce combat.