original et performant - Fédération Nationale des Courses Française

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original et performant - Fédération Nationale des Courses Française
SUPPLÉMENT
A U N ° 1 2 J U I N 2 0 1 2
Fédération
nationale des courses françaises
LES COURSES HIPPIQUES EN FRANCE
Un modèle économique
original et performant
au service du développement
durable des territoires français
•Une organisation originale
Document téléchargeable
sur le site www.fncf.fr
Dès la fin du 19 ème siècle, le législateur a été
soucieux de définir et d’encadrer l’organisation
des courses et des paris hippiques en France. Un
modèle original a ainsi été légalement défini en
1891. Ce modèle perdure encore aujourd’hui selon
ses principes fondateurs : seules sont autorisées
les courses ayant pour but exclusif l’amélioration
de la race chevaline, organisées par des sociétés agréées dont la gestion est désintéressée
(associations Loi 1901). Elles sont autorisées
à organiser des paris mais exclusivement sous
la forme mutuelle moyennant un prélèvement
en faveur de l’élevage et des œuvres de bienfaisance (budget général de l’Etat aujourd’hui).
Elles ne sont donc pas directement intéressées aux
résultats des courses qu’elles organisent, étant
rémunérées par un prélèvement sur les mises
engagées.
Les années passant, l’organisation s’est structurée avec la création du PMU, opérateur des
sociétés de courses, seul autorisé à prendre
des paris en dehors des hippodromes ; puis en
2010, avec la loi d’ouverture et de régulation des
jeux en ligne, d’autres opérateurs privés ont été
autorisés, sous réserve d’être agréés, à proposer
sur Internet des paris hippiques en mutuel (les
paris à cotes fixes restant interdits). Le législateur en contrepartie leur a imposé de verser
une taxe affectée de 8 % due aux sociétés de
courses organisatrices des épreuves hippiques
en raison de la mission de service public qui
leur incombe.
Ainsi les courses hippiques ont pu se développer
grâce au jeu et au bénévolat des organisateurs
de courses en étroit partenariat avec l’Etat et
cela au profit de toute la filière des chevaux de
courses, mais aussi de l’ensemble de la filière
cheval.
•Une activité dynamique à forte
croissance
En 2010, 245 hippodromes répartis sur
68 départements dont 2 DOM ont organisé
18 231 courses dont près de 2/3 au trot et 1/3 au galop
(plat et obstacles).
La carte de France des hippodromes
Hippodrome
Une implantation inégale sur le territoire.
N° 12 JUIN 2012 / INFOS FÉDÉRATION /SUPPLÉMENT
Ces courses ont généré 9,5 milliards d’euros
de paris hippiques qui après prélèvements se
répartissent ainsi :
% de répartition des enjeux hippiques après prélèvements
5,3
5,9
3,2
Parieurs gagnants
Etat
10,6
Encouragements *
74,7
Frais de collecte et traitement des paris
Gestion des sociétés de courses
Opérateurs étrangers
*Les encouragements
correspondent
aux prix
de courses
(rémunération
propriétaires des chevaux,
*Les encouragements
correspondent
aux prix
de courses
(rémunération
desdes
propriétaires
des entraîneurs
et des jockeys
drivers),
aux
propriétaires
et aux éleveurs et autres aides aux
des chevaux,
des entraîneurs
et desou
jockeys
ou primes
drivers),
primes
aux propriétaires
professionnels
des courses.
et aux éleveurs
et autres
aides aux professionnels des courses.
Les courses hippiques en 2010 (sources annuaire
ECUS 2011), c’est également : 6,5 millions de
parieurs, 6 000 bénévoles, 1 million de visiteurs
sur les hippodromes, 180 000 chevaux de courses, plus de 12 000 éleveurs, 19 000 naissances
de poulains de races courses, plus de 27 000 transactions de chevaux en France pour 90 millions
d’euros, 10 500 propriétaires, 28 000 chevaux
à l’entraînement chez 3 000 entraîneurs, 4 000
jockeys ou drivers, 11 000 salariés directs auxquels s’ajoutent 18 000 Equivalents temps plein
dans les 11 000 points de vente du PMU, mais
également tous les emplois connexes de maréchalerie, soins vétérinaires, sellerie/bourrellerie,
alimentation, presse…
Les courses soutiennent aussi l’ensemble de
la filière cheval en France (1 million d’équidés,
plus d’1 million de cavaliers, 74 000 emplois) en
finançant des projets équestres structurants
grâce au Fonds EPERON (12,6 M€ en 2011) ou en
participant à la promotion du cheval grâce à la
chaîne EQUIDIA, dédiée au cheval et entièrement
financée par le secteur des courses.
•Une activité d’excellence facteur de
développement durable
Les courses sont facteur de développement durable
pour nos territoires et notre pays : elles apportent
de la croissance économique dans le respect de
l’environnement et en préservant et développant
nos patrimoines et notre culture.
Elles génèrent de nombreux emplois, principalement en zones rurales. En effet, il s’agit essen-
tiellement de très petites entreprises sous forme
d’exploitations agricoles ayant besoin d’une
main d’oeuvre nombreuse et qualifiée, la plupart des tâches ne pouvant pas être mécanisées
(soins aux chevaux, dressage, entraînement) et
nécessitant une formation ad hoc. Le secteur
des courses est un secteur où l’offre d’emploi a
beaucoup augmenté et qui connait un fort taux
de féminisation.
L’élevage et l’entretien des chevaux d’une manière
générale permettent le maintien d’activités
dans des zones agricoles souvent délaissées par
les autres productions ou viennent en complément d’autres types d’élevage. Ces activités sont
respectueuses de l’environnement et permettent
l’entretien et la valorisation d’espaces ruraux
ou périurbains étendus.
Les nombreux hippodromes sont des pôles d’animation et d’attractivité par le spectacle des
courses qui y est présenté. Ils permettent également de maintenir des « poumons verts » en
ville pour ceux qui se situent en zone urbaine ou
périurbaine. Les collectivités locales conscientes
de l’intérêt d’avoir un hippodrome sur leur territoire sont très souvent des partenaires incontournables qui participent à l’activité des hippodromes soit en étant directement propriétaires
des infrastructures, soit en soutenant financièrement et politiquement leur société de courses
locale.
Les 11 000 points de vente du PMU sont des
commerces de proximité (bars-tabacs le plus
souvent) qui participent activement à la vie des
quartiers et des petites communes. Ils bénéficient
directement de la croissance du PMU qui leur permet de se maintenir malgré la baisse des ventes
de tabac et des consommations.
Grâce au marché des courses, de nombreuses
activités artisanales dans le domaine de la
maréchalerie et de la bourrellerie, qui font partie de notre patrimoine, ont pu être préservées
en trouvant de nouveaux débouchés. De même,
le niveau d’exigence des courses a permis de faire
progresser la médecine vétérinaire et toutes les
activités en lien avec les soins et l’alimentation
des chevaux.
Enfin, les courses hippiques françaises font
partie des domaines d’excellence de la France à
travers leurs nombreux savoir-faire : un élevage
mondialement reconnu qui s’exporte, des courses
au plus haut niveau qui attirent les partenaires
étrangers et contribuent à l’image de marque de
notre pays (le Prix de l’Arc de Triomphe et le Prix
d’Amérique sont considérés comme les championnats du monde dans leur discipline respective).
Il est indéniable qu’aujourd’hui le modèle français des courses hippiques est envié dans le
monde entier et qu’il est une des rares organisations économiques qui ait connu autant de
stabilité et de croissance depuis sa création.
N° 12 JUIN 2012 / INFOS FÉDÉRATION /SUPPLÉMENT

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