La création du monde de Bénédicte van Caloen

Transcription

La création du monde de Bénédicte van Caloen
portrait par ???????
La création du monde
de Bénédicte
van Caloen
L’artiste belge Bénédicte Van Caloen exposera ses œuvres à la
galerie Antonio Nardone. A cette occasion, elle nous présentera
un nouvel ouvrage réalisé autour de son travail : « La création
du monde de Bénédicte Van Caloen », un livre composé de
superbes photos et textes, nous proposant une immersion dans
l’univers sensible de l’artiste.
N’attendez pas de Bénédicte Van Caloen
qu’elle vous livre des discours intellectuels
sur sa création artistique. Ses œuvres
prennent directement naissance au cœur de
ses émotions et se dévoilent d’elles-mêmes,
progressivement, à l’instar de leur élaboration par couches de papier successives, avant
d’être enrobés de leur « peau » gravée dans
des motifs d’inspiration ethnique. Aussi
reptiliens qu’humains, ses personnages interpellent par la force de leur posture. Ils sont
souvent debout, les bras démesurément longs,
parfois prostrés ou grimpant contre le mur.
Ils semblent démunis, abandonnés, quasi
fantomatiques et s’accrochent l’un à l’autre,
dans une tentative désespérée de s’extraire
de leur solitude. L’amour semble s’y incarner
tant par un besoin intense qu’une impossibilité de le satisfaire. A priori inexpressifs, les
visages communiquent de manière intangible
leur souffrance de ne pas pleinement exister
au monde. Son œuvre nous fait également
voyager à l’origine de la création. C’est notre
cerveau reptilien qui est ici mis en scène. Le
désir s’y fait brut et le préfrontal est absent.
Il n’y a pas de construction intellectuelle du
sentiment pour justifier les émotions incarnées, elles existent dans leur essence, dans
leur chair… de papier. A la fois œuvre d’art,
totems et objets transitionnels, les sculptures
de Bénédicte van Caloen nous offrent la possibilité d’une catharsis et sont donc insufflés
d’une dimension thérapeutique permise par
la générosité de leur créatrice. Aussi, comme
l’écrit très justement le psychothérapeute
Thierry Janssen dans la préface du livre « Je
36 | art & culture
n’ai donc pas été étonné lorsque Bénédicte
m’a confié avoir choisi de pratiquer en tant
qu’art-thérapeute. Comme tous ceux qui
peuvent aider à la guérison, elle puise dans ses
propres failles, au sein de sa propre souffrance,
la force qui permet d’exister, de créer et de
s’accomplir. » La sincérité et la cohérence,
tant visuelles qu’émotionnelles, de Bénédicte
Van Caloen ne font aucun doute. En mettant
en scène ses préoccupations les plus intimes,
nues et sans fard, elle nous confronte à nos
propres angoisses existentielles : la solitude,
le désinvestissement de soi, la peur qui nous
taraude… Et c’est toute la richesse de l’artiste,
qui a non seulement développé dans son art
des techniques originales et un langage pictural inédit, mais qui aborde avec autant de
pudeur que de force, et une « étrange beauté
», différentes dimensions de la condition
humaine.
Agenda :
Exposition à la galerie Antonio Nardone
Rue St Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles
Tél. : +32 2 333 20 10
[email protected]
www.galerieantonionardone.be
Vernissage le 22 nov. 2012 sur invitation
Exposition du 23 nov. au 23 déc. - (mercredi, jeudi,
vendredi, samedi de 14 h à 18 h ou sur rDV.
Installation, présentation et dédicace de
l’ouvrage « La création du monde de Bénedicte
van Caloen » par l’auteur à la librairie Filigranes
le 12 décembre 2012 à 18 h
Avenue des Arts 39-40 - 1040 Bruxelles
Téléphone +32 2 511 90