tomás gubitsch - Le Chant Du Monde
Transcription
tomás gubitsch - Le Chant Du Monde
CHANSONS JAZZ JEUNESSE WORLD INSTRUMENTAL 1 ¿Te acordás de mí? [9:38] 2 A partir de aquí [4:19] 3 Elegía [3:51] 4 Travesuras [4:54] 5 La otra calesita [4:56] 6 El sobrevuelo de Pegaso [4:10] 7 De los hermanos [5:06] 8 Hector y las dragonas de los Cárpatos [4:43] 9 Decantaciones de encantaciones [7:09] DVD : Concert de Buenos Aires d’août 2005, interviews, prises de vue lors de l’enregistrement en studio, etc. Version espagnole sous-titrée en français ou en anglais. Osvaldo Caló (piano) Éric Chalan (contrabajo / contrebasse / double bass) Sébastien Couranjou (violín / violon / violin) Tomás Gubitsch (guitarras / guitares / guitars) Juanjo Mosalini (bandoneón) Compositions de Tomás Gubitsch www.gubitsch.com TOMÁS GUBITSCH 5 (site officiel, infos, discographie, etc..) www.myspace.com/tomasgubitsch www.virb.com/tomasgubitsch Contacts presse : Céline Breugnon • Le Chant du Monde Tél : 01 53 80 37 98 • [email protected] 274 1518 NOUVEL ALBUM DDD 7:+JEIIB=]Z\YWz.5 www.lechantdumonde.com harmonia mundi distribution SORTIE LE 13 SEPT. 2007 harmonia mundi distribution © Julien Hery Studio : La Muse en Circuit, Paris Avril 2006 Enregistrement : Christophe Hauser (« Hector » : Julien Guinard) Assistant : Vincent Tabanou Mixage : Juanjo Mosalini Mastering : Jean-Pierre Chalbos (La Source Mastering, Paris) TOMÁS GUBITSCH SON PARCOURS « En 1977, après avoir joué dans les groupes de Rodolfo Mederos et de Luis-Alberto Spinetta, je suis arrivé de Buenos Aires à Paris pour faire partie du « octeto eléctrico » de Astor Piazzolla. Les musiques de tradition écrite ainsi que le jazz étaient déjà présents dans mon propre univers, et bien que de nos jours rien de ceci ne soit particulièrement traumatisant, dans ces années-là, mes activités musicales tout-terrain étaient le sujet d’interminables discussions. Devenues depuis caduques, je me limiterai ici à dire que du temps a passé, et que, si en Europe on ignore tout de mon passé argentin, en Argentine on ne sait que très peu de mon histoire européenne. Pour synthétiser, ch s , t i je dirai que je me suis fait connaître dans mon b u G Tomas pays comme musicien de rock, puis de tango et que j’ai eu, après mon installation en France, la chance de jouer avec quelques-uns de plus importants musiciens de jazz évoluant en Europe (Stéphane Grapelli, Steve Lacy, Michel Portal, J.-F. Jenny-Clark, Glenn Ferris, Mino Cinélu, Nana Vasconcelos, Jean-Paul Celea, pour ne citer que quelques-uns) et, un peu plus tard, de me dédier à la composition de musique dite « contemporaine » et à la direction d’orchestre. À partir des années quatre-vingt-dix, mon travail à Paris commença à se développer beaucoup plus dans ces deux dernières activités jusqu’à ce que, un jour, je cesse complètement de jouer de la guitare, prétextant que je n’avais plus suffisamment de temps pour la travailler. Jouer à moitié ne me semblait nullement convaincant. Toujours est-il que, huit ans plus tard, pendant un enregistrement, je me suis retrouvé à observer ma baguette de chef d’orchestre et j’ai été assailli par une pensée parasite : en français, anglais ou en allemand on dit « jouer » de la musique ; en espagnol, en revanche, la musique se « touche ». Et c’était ce qui me manquait. J’ai toujours vécu simultanément avec les différentes musiques précitées. Il s’agit dans tous les cas de manifestations musicales qui se définissent par leurs capacités de transformation et d’invention. Autrement dit, on est toujours en dialogue avec ce qui existe déjà. Et ce qui existe déjà a, à son tour, été en dialogue avec ce qui l’a précédé. L’idée de création ex nihilo en musique m’a toujours semblée une prétention plutôt pathétique. Après vingt-huit ans d’absence de mon pays, je soupçonne que le même processus qui a provoqué mon retour à la guitare, m’a poussé vers un retour tout court, et à le faire en jouant du tango. Mon tango, pour être précis. Il y a dans la musique des formations quasi institutionnelles. L’orchestre symphonique, le big-band, le quintette de vents, le quatuor à cordes, le power trio ou le duo violon-piano, pour ne citer que quelques exemples. Plus spécifiquement, dans le tango nous pourrions parler de l’orchestre « típica » et, à partir des années soixante, du quintette violon, bandonéon, piano, guitare et contrebasse. Dans le cas de « mon » quinteto, ces instruments ont pris des noms et des (fortes) personnalités propres : Juanjo, Gerardo, Éric et Iacob. Les quatre ont accepté de participer à cette aventure et la chose surprenante est que, pour de mystérieuses raisons, ça fonctionne. Je suppose qu’une partie de ce mystère réside dans le fait que – comme le voulaient Borges ou Lévinas – nous trouvons tous plus intéressant d’essayer de comprendre les raisons des autres plutôt que de s’obstiner à avoir raison. Ou bien, plus probablement, parce que nous n’avons jamais oublié de célébrer et de rire. » Dans son pays, l’Argentine, où il était une rock star à 17 ans, et, deux ans plus tard, le guitariste de Piazzolla, il est qualifié de «mythique». En tant que compositeur, beaucoup le considèrent comme l’après-Piazzolla. Tomás Gubitsch s’en défend, il discute tous les mythes (y compris le sien), il dialogue avec toutes ses influences, mais refuse tout héritage imposé pour se consacrer à être lui-même. Après de longues années d’absence des scènes parisiennes et juste après une tournée en Argentine où il a accumulé les commentaires dithyrambiques de la presse, Gubitsch revient avec son nouveau Quinteto (un «dream-freak team», comme il s’amuse à le décrire) pour nous présenter ses nouvelles compositions. Post-tango ? Tango zappa-hendrixien ? Tango-jazz&roll ? «Juste ma musique», préfère-t-il dire.