Compte-rendu de la table ronde "PFEG : un nouvel

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Compte-rendu de la table ronde "PFEG : un nouvel
Principes fondamentaux de l’économie et de la gestion
Séminaire national des 9 et 10 juin 2010 à Clichy
Compte-rendu de la table ronde :
Enseignement des principes fondamentaux de l’économie et de la gestion : un nouvel
espace de liberté pédagogique
Intervenants :
Francine Mathieu, IA IPR économie gestion
Christine Julien, IA IPR économie gestion
Pradeepa Thomas, professeure économie gestion
Alexandra Almimoff, professeure économie gestion
Jean Paul Moiraud, professeur économie gestion
Vincent Martinez, professeur économie gestion
Animation :
Vincent Camet, IA IPR économie gestion
Introduction par Vincent Camet, IA IPR:
Les professeurs bénéficient pour l’enseignement des PFEG d’un véritable espace de liberté
pédagogique. Compte tenu des objectifs de l’enseignement d’exploration des principes
fondamentaux de l’économie et de la gestion (développer l’appétence pour l’économie et la
gestion, permettre la construction d’un parcours personnel rationnel et éclairé, former des
citoyens libres et responsables), les innovations pédagogiques sont souhaitables, voire
nécessaires.
Intervention d’Alexandra Almimoff : Innover autour de 3 axes
1) Intervention dans l’Accompagnement personnalisé au travers par exemple d’un travail
sur les compétences de lecture/écriture (ex : repérage de la structure argumentative
d’un texte ; réalisation d’un carnet d’apprentissage dans lequel l’élève note ce qu’il a
appris).
2) Développer la transversalité grâce aux points communs au niveau des compétences
(ex : exploiter et confronter des informations, organiser et synthétiser des
informations…) et au niveau des contenus (ex : le développement durable également
en géographie).
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3) La créativité : profiter de la chance que PFEG ne soit pas un enseignement certificatif
pour oser créer, innover. Il faut revenir aux fondamentaux du métier de professeur qui
est d’apprendre aux élèves à apprendre. Il n’est pas seulement le vecteur de savoirs.
Intervention de Jean Paul Moiraud : Intégrer les fonctionnalités du numérique pour coopérer,
collaborer dans et hors de la classe.
On peut apprendre dans et hors de la classe avec des personnes extérieures (professeurs
extérieurs, visioconférence), des élèves d’autres établissements (chat, forum, mél)), des
ressources telles qu’Intranet, un réseau local, une classe pupitre…
Il est possible d’intégrer les réseaux sociaux (twitter, delicious…), pour capitaliser les
informations, mutualiser, créer une veille collective et partageable.
Cette démarche doit cependant s’appuyer sur une réflexion préalable en termes d’objectifs
d’enseignement afin de choisir l’outil numérique adéquat. Elle nécessite également une
certaine maitrise de ces outils par les enseignants.
Intervention de Vincent Martinez : Innover en plaçant l’élève en position de journaliste
Vincent Martinez rappelle qu’innover c’est prendre un risque et qu’il faut donc lever ce frein
et oser.
Deux propositions : faire travailler les élèves sur des lettres, des sites internet, des blogs…,
leur faire écrire un livret par exemple sous la forme d’une histoire « si l’économie m’était
contée ». Les élèves se positionnent alors non seulement comme acteur dans l’élaboration de
leurs savoirs mais également vecteur potentiel au travers du livret.
Un point d’entrée possible serait de demander aux élèves de rechercher une vidéo ou un
podcast d’une durée de quelques minutes sur un sujet et le passer en classe afin de rendre la
recherche d’autant plus stimulante pour l’élève.
Intervention de Pradeepa Thomas : les jeux sérieux, placer l’élève en apprenant joueur
Il s’agit d’utiliser les principes et les technologies de jeux vidéo pour des applications qui
n’ont pas de caractère strictement ludique. On intègre des objectifs sérieux dans le jeu.
Le jeu sérieux doit permettre d’évaluer les connaissances acquises par l’apprenant lors d’une
ou plusieurs parties du jeu. Cet exposé a été illustré par l’enseignant au travers du jeu sérieux
utilisé par la BNP pour le recrutement de ses futurs cadres. Ces jeux ne correspondent pas à
des jeux de simulation. Ils ont vocation à faire progresser l’élève d’une manière ludique en
termes de compétences et connaissances. Cette progression s’appuie sur l’évaluation, la
compréhension des erreurs, l’identification de bonnes pratiques afin de réinvestir ces analyses
durant les parties suivantes et parfaire l’apprentissage. L’utilisation d’un jeu sérieux permet
également de repérer des comportements et profils types, et mettre ainsi en place des groupes
de compétences.
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Dans l’idée de développer un jeu sérieux pour le PFEG, l’enseignante a conclu son
intervention par un appel à contributions, sollicitant les enseignants pour que ces derniers lui
fassent part des éléments à évaluer, des erreurs types répertoriées …..
Conclusion par Christine Julien et Francine Mathieu, IA IPR :
L’enseignement des PFEG se prête volontiers à une démarche créative, innovante. Quelques
points sont cependant à préciser :
-
l’innovation s’entend au sens large, il peut s’agir d’appliquer à cet enseignement
des outils utilisés pour d‘autres enseignements, de plus même si les NTIC
constituent un outil pédagogique indéniable, leur utilisation n’est en aucun cas une
condition à l’innovation ;
-
l’innovation permanente n’est pas un objectif en soi, toute innovation doit être au
service d’un objectif pédagogique et / ou didactique ;
-
la liberté dont les enseignants disposent
objectifs d’apprentissage.
reste
une liberté encadrée par les
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