Homélie 3ème dimanche Avent C 15

Transcription

Homélie 3ème dimanche Avent C 15
Homélie 3ème dimanche Avent C
15-16 décembre
Vous savez sans doute que nous sommes au 3ème dimanche de l’Avent, mais savez vous qu’on l’appelle aussi
dimanche de Gaudete, ou dimanche en rose. Gaudete parce que c’est la traduction latine de l’antienne
d’ouverture : soyez dans la joie, réjouissez vous. Dimanche en rose, parce que c’est la couleur des ornements
liturgiques normalement prévus pour ce jour là. Et pas seulement pour pouvoir mettre encore ceux qui ont
déteints au lavage.
Mettre la joie au cœur de l’avent, cela peut sembler en opposition avec la couleur violette qui nous invite à
la conversion et à la pénitence, comme nous le disait d’ailleurs Jean-Baptiste dans l’Évangile de dimanche
dernier et aujourd’hui encore.
Et pourtant, au cœur de l’Avent, justement cette insistance sur la joie nous rappelle que l’évènement que
nous attendons doit nous mettre le cœur en joie.
L’Évangile nous le montre encore, lorsque Jean-Baptiste répond à ceux qui voient en lui le messie, objet de
leur attente, et qu’il dit : celui qui vient est plus grand que moi. Bien que Jean utilise pour décrire le Christ
des images terribles de jugement, il dit tout de même que c’est une bonne nouvelle. Bonne nouvelle, parce
que pour ceux qui croient en lui, c’est une promesse de vie éternelle.
Sophonie le dit aussi dans la première lecture, puisque Dieu est au milieu de son peuple, c’est la source de sa
joie, une joie qui ne finit pas.
Paul le dit lui aussi à sa manière. Alors même qu’il est en prison, il invite la communauté de Philippe à rester
toujours dans la joie du Seigneur.
C’est sans doute le secret de cette joie, car ce n’est pas n’importe qu’elle joie, mais bien celle qui nous vient
de la foi. Le pape Benoit XVI a écrit récemment un livre intitulé : « la joie de la foi ». (Je ne l’ai pas lu, mais
certainement reprend-il cette même idée).
Alors dans l’attente de la venue du Seigneur, que cette joie nous anime toujours.
Notre Père épisode 3 (16/12)
Poursuivons notre approfondissement de la prière du Notre Père.
Nous voici arrivés à :
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Nos offenses, tout d’abord il s’agit de bien s’entendre : il s’agit bien de nos péchés envers Dieu (tout péché
est une offense à Dieu). Nous demandons bien sa miséricorde à Dieu, parce que nous nous reconnaissons
pécheurs.
Comme nous pardonnons, Voilà un petit mot qu’il faut bien interpréter. Il ne s’agit pas pour nous de
demander à Dieu de nous pardonner de la même manière que nous pardonnons aux autres. Le pardon de
Dieu n’est pas conditionné à notre propre attitude, mais pour pouvoir faire cette demande en vérité, sans
hypocrisie, il faut que nous même soyons dans une attitude de pardon vis-à-vis de nos débiteurs.
Si nous savons combien il peut nous être difficile de pardonner les petites offenses qui nous sont faites,
prenons conscience de la grâce que Dieu nous fait lorsqu’il pardonne nos péchés contre lui.
Ainsi pour pouvoir demander et recevoir le pardon de Dieu en vérité, nous devons nous mettre en
démarche pour accorder aussi notre pardon.
Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre nous du mal.
Il s’agit là de deux manières de dire la même chose l’une négative et l’autre positive.
Ne nous soumets pas à la tentation, est une phrase qui a donné lieu à beaucoup de polémiques,
notamment sur sa traduction. Certains ont regrettés la traduction littérale du Pater Noster : « ne nous
laisse pas succomber à la tentation », qui semblait mettre moins en cause Dieu que cette formule qui peut
laisser croire que c’est Dieu qui voudrait nous tenter.
La traduction du texte original en grec nous invite à comprendre : « ne nous fait pas entrer dans la
tentation ». Il s’agit en fait de demander à Dieu qu’il ne nous laisse pas perdre la foi dans la tentation. Car
cette tentation dont il est question est celle de la perte de la foi face aux épreuves. Lorsque le Christ parle
de la tentation dans d’autres passages de l’Évangile, c’est bien cette tentation qu’il évoque. De même
qu’au Golgotha, il dira à ses disciples : « veillez et prier pour ne pas entrer en tentation ».
Ainsi nous demandons à Dieu de nous éviter de perdre la foi.
Délivre-nous du mal. Dans cette demande, ce que nous souhaitons c’est d’être délivrés de toute situation
périlleuse, d’être arraché au mal qui peut arriver. C’est finalement ce que tout le monde souhaite, mais
c’est aussi parce que nous savons que dans les situations douloureuses, notre foi peut être mise à
l’épreuve.
C’est finalement une prière bien proche de nous que cette prière du Notre Père.
Dans ce temps de l’Avent où nous marchons vers Noël, que la prière du Notre Père nous apporte la joie
promise par le Seigneur dans l’attente de sa venue.

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