ça marche - Paperjam

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ça marche - Paperjam
La philanthropie,
ÇA MARCHE !
Édition 2015
12 initiatives qui illustrent
la philanthropie aujourd’hui
au Luxembourg
La philanthropie, ÇA MARCHE !
La philanthropie,
ÇA MARCHE !
3
Célébrer la richesse du paysage philanthropique luxembourgeois
4
142 projets, 12 lauréats, une reconnaissance de l’engagement
8
Les acteurs de l’intérêt général à Luxembourg
12
Les participants à l’appel à projets
19
Les projets retenus
70
L’engagement de la Banque de Luxembourg
Célébrer
la richesse
du paysage
philanthropique
luxembourgeois
D
ans un pays qui s’est toujours
distingué par la vivacité de son secteur associatif, on ne peut que se réjouir du développement qu’a connu l’engagement de la
société civile, pour le bien commun, au cours
de la dernière décennie. La multiplicité de
ses acteurs comme de leurs projets et la
discrétion qui bien souvent les caractérise
peut rendre difficile la lisibilité de l’évolution de
ce secteur pour qui voudrait y contribuer, ou
démultiplier son action. Or, la philanthropie
est en mesure de déclencher un formidable
effet de « contagion », dès lors qu’elle met en
contact toutes ses parties prenantes.
C’est précisément cet enthousiasme communicatif que nous nous sommes donnés pour
ambition de faire vivre de la façon la plus large
et ouverte qui soit, au travers de cette seconde
édition de « La philanthropie, ça marche ! ».
Après le succès de 2012 lors duquel quelque
600 personnes s’étaient données rendezvous à l’Abbaye de Neumünster, nous avons
souhaité célébrer la diversité et l’intensité des
initiatives d’intérêt général au travers de la mise
en lumière de 12 initiatives, représentatives
des 142 projets, tous de grande qualité, qui
nous ont été remis.
Nous aimerions dès lors remercier, toutes celles
et ceux qui de près ou de loin ont contribué
à rendre possible ce que nous espérons être
à nouveau, une véritable fête de la philanthropie : à commencer par les porteurs de
projets, notre resource board, la Ville de
Luxembourg qui nous accorde son patronage
et nous offre sa plus belle place, nos partenaires
médias, les fournisseurs et acteurs de cette
journée et toutes celles et ceux qui, comme
il est d’usage en philanthropie, ont offert de
leur temps, de leurs compétences ou de leur
entrain.
Notre gratitude va aussi aux deux partenaires
de cette journée : l’Œuvre Nationale de
Secours Grande-Duchesse Charlotte qui
depuis plus de 70 ans est un des plus
importants contributeurs financiers et fédérateurs du monde de la philanthropie et de
la solidarité au Luxembourg, et la Fondation
de Luxembourg, créée en 2008 à l’issue du
colloque « Saisir l’opportunité de la philanthropie au Luxembourg », et qui offre depuis
une plateforme dédiée à toutes celles et ceux
qui veulent développer leur engagement
philanthropique.
Ensemble, nous montrerons une fois encore ce
samedi 17 octobre que oui, « La philanthropie,
ça marche ! »
Pierre Ahlborn
Administrateur délégué, Banque de Luxembourg
142 projets,12 lauréats,
UNE RECONNAISSANCE
DE L’ENGAGEMENT
LE MOT DU PRÉSIDENT DU RESOURCE BOARD,
ETIENNE EICHENBERGER
( WISE PHILANTHROPY ADVISORS )
mécènes et des donateurs potentiels.
« Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait
pas de bruit ». Ce dicton de Saint François
de Sales a longtemps marqué la pratique
de la philanthropie en Europe. La discrétion
prévalait sur la visibilité, faire le bien sur le
faire-savoir.
À l’invitation des organisateurs, nous avons
mis sur pied à la fin du printemps un processus de sélection national avec comme critères
incontournables : l’utilité publique et le Luxembourg pour ancrage des actions menées
en faveur de bénéficiaires d’ici ou d’ailleurs.
Aujourd’hui, le thème de la philanthropie est
incontournable dans les médias comme sur
la place publique. Et cette visibilité est un facteur important pour le succès et la notoriété
des associations, toujours plus nombreuses
à agir pour le bien commun ou une cause
particulière.
La mobilisation fut forte, les relais d’information nombreux ! Nous avons reçu pas moins
de 142 projets en moins de trois mois ! Qui
plus est, répartis de manière presque égale
entre les deux catégories proposées, à savoir
les projets existant depuis plus de trois ans, et
ceux lancés il y a moins de trois ans.
Pour cette deuxième édition de « la Philanthropie, ça marche ! », le resource board que
j’ai eu l’honneur de présider a eu la tâche importante de choisir, et donc de valoriser des
projets exemplaires ou inspirants.
Les dix membres du resource board, représentant des acteurs étatiques, privés ou
associatifs luxembourgeois, ont revu au début
de l’été l’ensemble des initiatives et projets en
examinant la pertinence de chacun d’entre
eux par rapport à un besoin de société, ainsi
que la clarté avec laquelle l’initiative avait été
présentée. Nous avons ensuite apprécié l’ampleur ou la qualité des effets positifs durables
sur les bénéficiaires ainsi que l’efficience de la
mise en œuvre du projet.
Car cet événement procure à ses lauréats,
une excellente occasion de se faire connaître
du grand public. Cette plaquette, un film, des
formations et leurs présentation sur scène le
17 octobre, contribuent à valoriser leur engagement, à faire de nouvelles rencontres et à
interagir avec des bénévoles, des entreprises
4
La philanthropie, ÇA MARCHE !
“
Cette visibilité est un facteur important pour le succès et
la notoriété des associations, toujours plus nombreuses à agir
pour le bien commun ou une cause particulière.
”
Etienne Eichenberger
5
La philanthropie, ÇA MARCHE !
“
Notre gratitude et notre reconnaissance vont à
ces bénévoles engagés et professionnels dévoués qui nous
ont envoyé leurs dossiers. Tous ont donné ce visage pluriel
et familier que nous recherchions et avions
la certitude de trouver.
”
Nous avons la conviction que notre méthodologie a été rigoureuse, tout comme l’éthique
des membres de ce resource board. En
témoigne la transparence et la diligence avec
laquelle nous avons traité les conflits d’intérêt
que chacune et chacun aurait pu rencontrer.
sociales, de grandes ONG internationales,
d’associations existant de longue date faisant
un travail de qualité parfois méconnu, que de
jeunes initiant un projet tourné vers les autres.
Vitalité ensuite, tant le Luxembourg et les
Luxembourgeois de souche ou d’adoption
sont engagés et souhaitent aujourd’hui le faire
savoir. Le nombre de projets en témoigne.
Bien entendu, nous reconnaissons également
une part de subjectivité dans le choix difficile
et passionnant des 12 projets retenus. Je
souhaite à cet égard remercier les 130 associations qui ont pris le temps de postuler,
et qui, aujourd’hui, ne bénéficieront pas de
la même reconnaissance, même si toutes
figurent dans cette plaquette.
Notre gratitude et notre reconnaissance vont
donc à ces bénévoles engagés et professionnels dévoués qui nous ont envoyé leurs
dossiers. Tous ont donné ce visage pluriel et
familier que nous recherchions et avions la
certitude de trouver. Tous donneront à d’autres,
nous l’espérons, l’envie de s’engager.
Avant de conclure, il nous semble important de
souligner que cet appel à initiatives et projets
était aussi, voire avant tout, une manière de
célébrer la diversité et la vitalité du secteur de
la philanthropie au Luxembourg.
Nous vous souhaitons, avec l’ensemble des
membres du resource board, une lecture faite
de découvertes ou de redécouvertes propices
à l’échange qui est au cœur de cette journée.
Diversité car les candidatures que nous avons
reçues émanent aussi bien d’entreprises
6
resource
BOARD
Etienne Eichenberger
Wise philanthropy advisors
Président du resource board
Claudine Lorang
OEuvre Nationale de Secours
Grande-Duchesse Charlotte
Caroline Milbert
Agence du Bénévolat
Georges Metz
Service National
de la Jeunesse
Petra Penders
Fondation de Luxembourg
Luisa Ferreira
EIB Institute
Margot Parra
International School of
Luxembourg
Gilles Rod
Union Luxembourgeoise de
l’Economie Sociale et Solidaire
Florence Ahlborn
OEuvre Nationale de Secours
Grande-Duchesse Charlotte
Diane Wolter
Banque de Luxembourg
7
La philanthropie, ÇA MARCHE !
LES ACTEURS DE
L’INTÉRÊT GÉNÉRAL
à Luxembourg
LES ASSOCIATIONS SANS BUT LUCRATIF
2/3
˜ 8.500
DES ASSOCIATIONS
ont été créées ces
20 dernières années
ASSOCIATIONS
enregistrées au Mémorial C
80
RÉPARTITION DES
ASSOCIATIONS SELON LEUR
DOMAINE D’ACTIVITÉ PRINCIPAL
ASSOCIATIONS
sans but lucratif sont
reconnues d’utilité publique.
Ces associations œuvrent
pour l’intérêt général.
Culture 22 %
Sport 16 %
Loisirs 12 %
Action sociale 12 %
Santé 8 %
Éducation 8 %
Source : Étude CEPS INSTEAD du 31 mars 2010
8
LES BÉNÉVOLES
79%
des associations
ONT RECOURS À DES
BÉNÉVOLES
56%
31%
des associations
NE FONCTIONNENT
QU’ AVEC DES
BÉNÉVOLES
des associations
ONT DES SALARIÉS
LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES
DE DÉVELOPPEMENT (ONGD)
94
Un peu plus de
€ 53
ONGD
sont agréées par
le Ministère des
Affaires Étrangères.
MILLIONS
d’Aide Publique au
Développement (APD)
au travers d’ONG en 2014,
ce qui représente
1,06%
du Revenu National Brut luxembourgeois
est consacré à l’APD ( 2014 )
9
1/6
de l’APD luxembourgeoise
La philanthropie, ÇA MARCHE !
L’ŒUVRE NATIONALE DE SECOURS
GRANDE-DUCHESSE CHARLOTTE
€ 16,35
a alloué
MILLIONS
en 2014 à plus d’une centaine de bénéficiaires
Fonds Culturel National
Fondation Caritas
3,67%
0,24% Fonds de Secours luxembourgeois à Bruxelles
0,61% Fondation natur@ëmwelt
7,03%
Croix-Rouge luxembourgeoise
37 % Fonds National de Solidarité
7,03%
Comité Olympique et Sportif
Luxembourgeois (COSL) 6,27%
Aides ponctuelles
11,32%
Victimes de la guerre
stART - up
0,36%
7,03% Ligue de Prévention et
d’Action Médico-Sociales
0,92%
18,50% Offices sociaux communaux
10
LES FONDATIONS
160 Plus de
FONDATIONS
d’utilité publique sont actives au Luxembourg
1/4 dont près d’
ont été constituées depuis 2008
PRINCIPAL SECTEUR DE SOUTIEN DES FONDATIONS ACTIVES
2 % Environnement
4% Handicap
6 % Philanthropie général
Santé & Recherche 23%
6 % Humanitaire
Enfants/Jeunes & Éducation 19 %
Culture & Patrimoine
14 %
Divers
14%
12 % Social
FONDATION DE LUXEMBOURG
fondation d’utilité publique et FONDATION ABRITANTE
opérationnelle depuis janvier 2009
58
FONDATIONS
abritées à la Fondation de Luxembourg
Plus de
€100
€15
Plus de
MILLIONS d’engagement de fondateurs ( dons et legs )
MILLIONS de soutiens financiers en cinq ans
11
La philanthropie, ÇA MARCHE !
Les
PARTICIPANTS
à l’appel à projets
La réussite de l’appel à projets lancé début avril 2015 a dépassé les attentes,
aussi bien par le nombre des initiatives proposées que pour leur grande qualité.
Toutes soulignent le dynamisme du secteur philanthropique à Luxembourg,
ainsi que sa diversité. En voici la liste complète :
1.
1,2,3 GO Social
nyuko asbl
[email protected]
26 64 95 85
2.
Accelerating the action to
end female genital mutilation/
cutting in Ethiopia
Unicef
[email protected]
44 87 15 23
3.
ACT! Now
Inter-actions asbl
[email protected]
621 355 309
4.
Aide à la formation/
Bourse d’études à Maccio
(Brésil)
Fondation Meninos e Meninas
de Rua
[email protected]
26 25 82 30
5.
Aide aux enfants
défavorisés
Alupse asbl
[email protected]
26 18 48 1
6. ARTI’CHOK asbl
Valérie Geoffrion
[email protected]
691 377 787
7.
Ateliers de lecture
multilingues multiculturelles
pour les enfants
Il était une fois asbl
[email protected]
621 310 330
8. Ateliers d’éducation à
la Solidarité Internationale
PADEM
[email protected]
621 407 890
12
9. Autocenter Goedert
Young Drivers Day
Young Drivers asbl
[email protected]
661 848 838
10.
Base de généalogie
luxembourgeoise
Deltgen.com
[email protected]
621 328 277
11.
Be Nyuki
(abeille en swhahili)
Coup de pouce asbl
[email protected]
621 702 084
12.
Beschäftigungsangebot
für ältere Drogenabhängige
CNDS - Abrigado
[email protected]
32 22 52 38
13.
blanContact
Peggy Kind
[email protected]
26 32 43 1
14.
Bonnievale Project
Francis Faber
[email protected]
691 817 793
15.
Calendrier ALAN
ALAN asbl
[email protected]
26 61 12 1
16.
Campagne
de sensibilisation
« Changeons de menu ! »
SOS-FAIM
[email protected]
49 09 96
17. Cars & Coffee for Charity
Gentlemen Drivers Club
[email protected]
621 157 010
18.
Chantiers Nature
Fit by Nature!
Natur & Ëmwelt asbl
[email protected]
26 90 81 27 35
19. Chrëschtbullen-Aktioun
Syndicat d’initiative et de
Tourisme Wormeldange
[email protected]
661 261 052
20. Clip d’animation
21.
28.
Code Club World
Luxembourg
Patrick Welfring
[email protected]
661 447 622
Créd’art un projet pour
l’avenir des jeunes en Afrique
ADA Microfinance asbl
[email protected]
45 68 68 1
22.
29. Cultur’all asbl
23.
Dance Science net
Vedanza asbl
[email protected]
621 176 263
Colonies de vacances
pour personnes atteintes
d’autisme
Fondation Autisme Luxembourg
[email protected]
26 91 1 1 1
Concert dans les
hôpitaux et maisons de soins
Fondation EME
[email protected]
26 02 27 430
24.
Convoi exceptionnel
Cooperations Art
[email protected]
691 881 173
25. Coup de pouce du Nord
au Sud. Le devoir d’aider
Diddeléng Hëlleft
[email protected]
661 512 043
26.
Cove Designs
Jerry Wagner
[email protected]
621 21 1 222
27.
Création de villages
écologiques pilotes dans le
district de Salyan, Népal
Aide à l’enfance de l’Inde
[email protected]
47 21 55
« Go for Inclusion »
Info Handicap
[email protected]
366 466 1
13
Claudine Bechet-Metz
[email protected]
621 378 072
30.
31.
dayCARE
CARE in Luxembourg asbl
[email protected]
26 20 30 60
32.
De Klenge
Maarnicher Festival
De Klenge Maarnicher Festival asbl
[email protected]
661 540 217
33.
De Leederwon asbl
Huifbedrijden
Peter Aendekerk
[email protected]
621 524 630
34.
Den Cent Buttek asbl
Arthur Zeimet
[email protected]
661 515 628
35.
Dispositif d’intervention
Mobile de la Santé Sexuelle
HIV Berodung - Croix-Rouge
[email protected]
27 55 45 00
36.
Dream Act
Rébecca Maroko
[email protected]
691 303 320
37.
Dress For Success
Luxembourg asbl
Jill Griffin
[email protected]
661 849 901
38.
Ebola Infectivity Study
MSF Luxembourg
[email protected]
33 25 15
39.
Ech kafe clever - Gesond
an ökologescht Schoulmaterial
Ëmweltberodung Lëtzebuerg
EBL
[email protected]
24 78 68 31
40. Educational visits
concentration camps Auschwitz
Témoins de la Deuxième
Génération
[email protected]
41.
Eis Epicerie Zolver
Ecosol - Sanem asbl
[email protected]
593 075 897
42. EMPHAS emploi
personnes handicapées
au Sénégal
Handicap International
Luxembourg
[email protected]
42 80 60 1
43.
Empowerment
4Employment
4motion
[email protected]
+32 477 78 98 98
44.
Enfants cardiaques
du Laos-Un modèle de projet
pour les PVD
ADS aide au développement
de la santé asbl
[email protected]
621 174 353
45.
Eng Hand Fir Déi Krank
Croix-Rouge luxembourgeoise
[email protected]
691 889 948
46.
Espaces d’accueil
pour enfants déplacés Syrie
SOS Villages d’Enfants Monde
[email protected]
49 04 30
50.
Ferme pédagogique
à Troisvierges
Elisabeth Stëftung
[email protected]
407 74 5005
51.
Fit for Life
Jonk Entrepreneuren Lux asbl
[email protected]
621 212 575
52.
Fondation Jeunes
Scientifiques Luxembourg
Marie Deneux
[email protected]
661 562 732
53.
Fondation Juniclair
Marianne Ruggieri
[email protected]
27 35 13 1001
54.
47.
CD Together Heroes
Fondation Kriibskrank Kanner
[email protected]
31 31 70
48.
Fondation
La Luxembourgeoise
Pit Hentgen
[email protected]
47 61 - 1
Espatriando
Lussemburgo
Paola Cairo
[email protected]
691 720 496
Espoir en tête
Hope 4 Parkinson
Rotary Club Luxembourg
[email protected]
621 157 956
49.
Excursions et
découvertes du week-end
Lisel
[email protected]
621 300 339
14
55.
56.
Maison Losch
Fondatioun Kriibskrank Kanner
[email protected]
31 31 70
57.
FORCE_Les Femmes
s’organisent pour la cohésion
sociale et l’entente
Handicap international
Luxembourg
[email protected]
42 80 60 1
58.
Förderung der
Fähigkeit zur Anpassung an
den Klimawandel in Sambia
Förderung Fähigkeit
Klimawandel Sambia
[email protected]
691 310 813
59.
64.
Greenvillage
Life Projet 4 Youth (LP4Y) asbl
[email protected]
621 152 584
65.
Habitat participatif
Ad-hoc
[email protected]
691 312 435
66. Hands pour les réfugiés
Hands
[email protected]
621 664 073
67.
Formation création
entreprises jeunes tibétains
Les Amis du Tibet Luxembourg
[email protected]
26 44 00 80
Happier families together
Nadege Ravoux
[email protected]
621 269 784
60. Formation
Icewalk
Icewalk asbl
[email protected]
691 977 747
d’enseignants écoles
République Centafricaine
Unity Foundation Luxembourg
[email protected]
25 26 20
68.
69.
61.
Inclusion par le sport
Special Olympics Luxembourg
[email protected]
40 77 22
62.
Inclusive Design for
3rd age - Luxembourg-Israelt
Inclusive Design for 3rd age
[email protected]
621 210 558
Gestion Électronique
de Documents
Autisme Luxembourg asbl
[email protected]
26 62 33 26
Girls in Tech
Marina Andrieu-Thiriet
[email protected]
691 771 746
63.
Global Issues Network
International School
Luxembourg
[email protected]
26 04-40
72.
Info-Handicap
Info-Handicap
[email protected]
366 466 1
73.
Jardin des papillons
Grevenmacher
Yolande Coop
[email protected]
691 758 530
74.
Journée Prévention
Suicide Jeunes
Jugendtreff Hesper
[email protected]
621 465 092
75.
Kanner an
Jugendservice Omega 90
Omega 90
[email protected]
29 77 89 1
76.
Kickstarter
Donation Concept
Larissa Best
[email protected]
691 781 557
77.
70.
Kinder helfen
Kindern Kunstmobil
Strichmännchen asbl
[email protected]
621 902 523
71.
Kiwanis School Kinshasa
Service Club Kiwanis Belux
[email protected]
661 604 961
India. Peddakorukondi
Project
Engineers Without Borders
Luxembourg
[email protected]
0049 176 248 242 70
15
78.
79. L AM Lëtzebuerger
Architektur Musée
Alain Linster
[email protected]
621 492 215
80. La bibliothèque
de Korogocho
CNS asbl
[email protected]
621 163 375
81. La promotion des
droits humains par l’éducation
Amnesty International
[email protected]
26 29 60 90
82.
Lambano Sanctuary
Hospice & Rehabilitation
Centre
NALEDI asbl
[email protected]
621 458 993
83.
L’apprentissage
professionnel au Népal
ça marche
ONGD-FNEL
[email protected]
26 48 04 41
84.
Le « coup de pouce »
de la FUSE
Fondation des universitaires
en sciences économiques
[email protected]
621 799 849
85.
86.
Lët’z go local
Lët’z go local asbl
[email protected]
621 136 672
87.
Lux Beginners Bogu
SHOBUKAI
[email protected]
661 632 169
88.
Luxroots
Georges Eicher
[email protected]
621 212 048
89.
Maison Fanga Morenga
à Togoville au Togo Westafrika
Simone Assiobo-Braas
[email protected]
671-197 004
90.
93.
MPG Responsibility
Now-Somwang School
MPG Responsability Now!
[email protected]
691 184 609
94.
Net mol fir 1 Minute!
Tessy Wies
[email protected]
691 623 117
95.
Notre communauté
Jonk Entrepreuneuren Lux asbl
[email protected]
621 354 585
96.
Objectif PolarKreis
La trace asbl
[email protected]
661 429 027
97.
Make-a-Wish
Luxembourg asbl
Marcel Hagendoorn
[email protected]
621 245 274
Odyssee
Lëtzebuerger Guiden & Scouten
[email protected]
691 808 760
91. Mini-Lënster
Ouni Pestiziden
Ëmweltberodung Lëtzebuerg
EBL
[email protected]
24 78 68 31
Lënster Päiperlék asbl
[email protected]
691 101 179
92.
Mouvement pour
l’Égalité des Chances (MEC)
asbl
Service Régional de Médiation
Sociale
[email protected]
26 72 00 35
Le programme
Mérite Jeunesse Luxembourg
Mérite Luxembourg
[email protected]
621 191 561
16
98.
99.
Parcours de formation
et de sensibilisation au genre
et à la diversité
4motion
[email protected]
661 530 895
100.
106.
113.
Participation citoyenne
dans le cadre du PAG - Ville
de Differdange
4motion
[email protected]
691 744 262
Projet MemoShoah organisation de la mémoire
de la Shoah
MemoShoah
[email protected]
621 210 910
Reconstruction de
Centres de Santé au Népal
Les Amis du Tibet Luxembourg
[email protected]
26 44 00 80
101. Partizipation und
107. Projets jeunes
Restaurant
Ielbësch - Kielener Atelier
Kielener Atelier - ATP asbl
[email protected]
621 260 362
Mitbestimmung in Päiperlek
Lënster Päiperlék asbl
[email protected]
26 78 26 67
102. Permanence médicale
pour les personnes en grande
précarité
Médecins du Monde
[email protected]
671-045 674
103.
Phénologie
rousserolle verderolle
Natur & Umwelt asbl
[email protected]
661 330 856
104.
Programme de
formation du Conselho
Indigenista Missionario (CIMI)
au Brésil
Fondation Bridderlech Deelen
[email protected]
26 84 26 50
105. Programme de
formation en technique
agronome - Santa MariaGuatemala
Fondation Bridderlech Deelen
[email protected]
26 84 26 50
« Musicals made in
Luxembourg »
École de Musique de l’UGDA
[email protected]
621 183 610
108.
Promotion de jeunes
talents à l’étranger
École de musique de l’UGDA
[email protected]
621 183 610
109.
114.
115.
SATMED Amélioration
durable infrastructure sanitaire
Ahozonnoudé
Fondation Raoul Follereau
Luxembourg
[email protected]
44 66 06 27
116.
ProST
(Selbstverantwortliches
Trinken)
Solidarité Jeunes asbl
[email protected]
621 306 826
Scienteens Lab De Labo fir Jonker
Elisabeth John
[email protected]
46 66 44 6731
110. Qualität
Scolarisation
en secondaire des filles
au Burkina Faso
Marie-Pierre Gleis-Capelle
[email protected]
691 180 451
durch Zusammenarbeit
SNJ Hollenfels
[email protected]
247 86430
111.
117.
118.
Quizowend
Rare Disease Day
ALAN asbl
[email protected]
621 275 544
Séjour thérapeutique
La main tendue Asbl Angela
[email protected]
691 309 127
112. Raising up promoters
Serve The City
Luxembourg
Alix Reboul-Salze
[email protected]
691 416 857
of community well-being
Unity Foundation Luxembourg
[email protected]
25 26 20
17
119.
120.
SolarMobile
Life Asbl d’écoCreActiv
[email protected]
691 876 735
121.
Sos futures mamans
Vie naissante asbl
[email protected]
44 44 40
122.
Soutien psycholosocial
enfants réfugiés Jénine
Palestine
Comité pour une Paix juste
au Proche-Orient
[email protected]
691 436 443
123.
Space Drive
Fondation Wonschstär
[email protected]
621 153 588
124.
128.
Think Pink Lux
Thinkpink asbl
[email protected]
691 313 675
129.
TIIME GARAGE
TIIME
[email protected]
621 515 745
130.
Transition Economy
Luxembourg
Markus Molz
[email protected]
691 179 731
131.
Young Caritas
Luxembourg
Young Caritas Jeunes
& Familles asbl
[email protected]
36 74 68 1
Urban Busarrêt
Tania Kremer Sossong
[email protected]
621 693 809
126. Suite Couture
Carisa Delgado Dias
[email protected]
691 663 183
127.
The Structured
Operational Research and
Training Initiative
MSF Luxembourg
[email protected]
33 25 15
139.
132. Upcycle your life
125. Stëmm Caddy
49 02 60
138.
Webzine culturel des
jeunes de la Grande Région
Grrrrr.eu
[email protected]
691 377 769
World Peace Forum
Schengen Peace Foundation
[email protected]
691 129 008
Bart Schewtzyk
[email protected]
+49 176 200 22 638
[email protected]
137.
We do Madagascare
ONG Tsara Fo
[email protected]
621 476 034
Un sourire
pour l’Équateur
Georges Kratzenberg
[email protected]
47 14 49
Sparkles.lu
Maud Majerus
[email protected]
691 285 668
Stëmm vun der Strooss asbl
136.
Vosaic
VOSAIC’s led by André Vale
[email protected]
661 114 466
133.
134.
Venir en aide aux
enfants victimes d’exploitations
sexuelles
ECPAT Luxembourg
[email protected]
621 416 652
135.
Vers un autre regard
Anita Hennus
[email protected]
621 296 743
18
140.
141.
ZAK Zesummen aktiv!
Danièle Flammang-Pauly
[email protected]
661 453 963
142.
Zugang Bildung
Bangladesch
CSI Lëtzebuerg
[email protected]
26 64 93 89 22
Les
12 projets
RETENUS
19
Les 12 projets RETENUS
Les 6
projeMtsÉS
CONFIR
( existan
t depuis
plus de
3 ans )
1,2,3 GO SOCIAL
1
Date de création : 2011
But du projet : accompagner et former
les entrepreneurs sociaux et solidaires
au Luxembourg
Porteur du projet : Frédérique Gueth
( nuyko asbl )
Email : [email protected]
web : www.nyuko.lu
d’affaires dans des problèmes sociaux ou
environnementaux auxquels ils s’attaquent.
S’ils répondent à certains critères d’innovation
sociale et de faisabilité économique, 1,2,3 Go
Social les met en relation avec un réseau de
coachs, constitué d’experts et d’entrepreneurs
bénévoles.
Cet encadrement professionnel les sort de
l’isolement et réduit leur risque d’échec.
Des formations à l’entrepreneuriat sont aussi
organisées. Un « business plan social » est
par ailleurs élaboré selon un concept
d’évaluation rigoureux développé par le
cabinet de conseil McKinsey.
Aider les entrepreneurs sociaux grâce à un
parcours d’accompagnement. Voilà l’objectif
de l’initiative 1,2,3 Go Social de nyuko asbl,
née de la fusion de l’asbl Business Initiative et
de l’espace de travail The Impactory, au 121
rue de Hollerich à Luxembourg-ville.
Comme « la Philanthropie, ça marche ! », le
parcours 1,2,3 Go Social renforce la visibilité
des projets.
Tous les entrepreneurs participants ont la
particularité d’avoir identifié des opportunités
20
La philanthropie, ÇA MARCHE !
L’ENCADREMENT PROFESSIONNEL sort les entrepreneurs sociaux de l’isolement et réduit
leur risque d’échec.
21
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Frédérique GUETH
NUYKO
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Voir aboutir les projets des personnes que
nous avons accompagnées et constater
l’impact positif de leurs projets sur la société.
Nous aimons aider les gens à surmonter
des difficultés et à avancer.
Faire évoluer les mentalités. Par notre action,
nous souhaitons montrer qu’une entreprise
peut être sociale tout en étant rentable,
montrer qu’il est possible de contribuer au
changement et de proposer des solutions
à des problèmes sociaux et environnementaux, tout en réalisant des bénéfices.
Enfin, nous sommes heureux que notre action contribue à faire émerger une véritable
communauté d’entrepreneurs sociaux au
Luxembourg.
Un autre défi est d’inspirer, motiver et accompagner les personnes qui souhaitent
lancer un tel projet en leur fournissant des
conseils, en leur proposant des formations
et en les mettant en relation avec d’autres
entrepreneurs sociaux, partenaires ou
investisseurs lors de nos événements, afin de
favoriser le réseautage et créer des synergies.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Parmi les projets ayant participé au parcours
1,2,3 GO Social jusqu’en 2014, 22 ont créé
leur entreprise sociale et existent toujours.
Voilà un impact tangible, qui contribue à
une économie plus sociale et plus solidaire.
Depuis le lancement, 70 projets ont été
acceptés pour un total de 131 demandes.
Les 10 projets retenus pour l’édition 2015
se présenteront aussi devant des sponsors
et investisseurs.
Autre défi majeur : mieux faire connaître
l’entrepreneuriat social auprès du grand public pour faire émerger des idées et montrer
que ce secteur est créateur d’emplois et de
richesse.
22
1,2,3 GO SOCIAL
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• La pertinence dans une société à la recherche de solutions pérennes
d’entrepreneuriat pour répondre à des problématiques sociales
• 1,2,3 Go Social offre dès leur démarrage, les appuis
et les réseaux nécessaires à des entrepreneurs
• Un résultat tangible avec 22 entreprises sociales en activité après être
passées par 1,2,3 Go Social, développant en outre des relations
entre le monde social et celui des affaires
• Le projet peut être répliqué car il repose sur une méthodologie à la fois simple
et bien rodée qui passe par des formations, un soutien individualisé
( business plan social ) et une mise en réseau avec des investisseurs potentiels.
!
LE CONSEIL DE
Frédérique Gueth
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Lancer
Lancerun
un projet
projet philanthropique
philanthropiquec’est
c’est aller
aller de
de l’avant
l’avant et oser.
oser.
On aatout
toutààgagner
gagnerde
à donner
On
donnerde
desoi
soietetde
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sontemps,
temps,
pour faire
faire en
en sorte
sorte que
le monde
monde aille
aille mieux
mieux.
pour
que le
”
23
Les 12 projets RETENUS
2
dayCARE
Date de création : 2010
But du projet : renforcer l’orientation
professionnelle au Luxembourg et lutter
contre la mortalité maternelle et infantile
au Niger
Porteur du projet : Frédéric Haupert
(CARE Luxembourg)
Email : [email protected]
web : www.care.lu
Dans la pratique, les élèves suivent une
journée de stage auprès de l’entreprise
de leur choix au Luxembourg pour se faire
une idée précise des perspectives professionnelles que celle-ci peut offrir. Les
stagiaires sont rémunérés par l’entreprise
sous la forme d’un don à CARE qui soutient
la formation professionnelle de jeunes
sages-femmes au Niger. Dans ce pays
d’Afrique, la mortalité maternelle et infantile
est la plus élevée au monde.
Cinq ans de succès n’ont pas émoussé
l’engouement suscité par dayCARE. Bien
au contraire. L’édition 2014 avait réuni plus
de 50 entreprises et 200 stagiaires. Et dayCARE 2015, qui aura lieu le 28 octobre,
s’annonce sous les meilleurs auspices.
Pendant une journée, élèves et entreprises s’engageront auprès de l’asbl CARE
Luxembourg pour un but commun : un avenir
meilleur pour les jeunes au Luxembourg et
en Afrique.
CARE réalise une bourse de stages en ligne
pour mettre jeunes et entreprises en relation.
Elle tente aussi d’impliquer de nouvelles
entreprises en les contactant par email,
enews ou par téléphone. Elle sensibilise
enfin au problème de la mortalité maternelle
et infantile via de nombreuses présentations
dans les écoles ou dans les entreprises.
24
La philanthropie, ÇA MARCHE !
AU NIGER, la mortalité maternelle et infantile est la plus élevée au monde.
25
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Frédéric HAUPERT
CARE IN LUXEMBOURG
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
sexuelle, en nombre de femmes enceintes
qui profitent d’un service médical lors de
l’accouchement. Par exemple, dans le
combat contre la malnutrition des enfants
dans une région extrêmement pauvre au
Laos, nous aurons bientôt atteint notre but.
Comme de plus en plus de nos villages
cibles ont désormais la capacité de nourrir
leurs enfants, nous allons passer à la région
limitrophe et à d’autres villages. En fait,
nous sommes satisfaits lorsque notre travail
est devenu inutile.
Dans notre travail quotidien, nous devons
faire face à un double défi. Lors d’urgences
humanitaires, comme en Haïti, au Népal ou
en Syrie, CARE approvisionne rapidement
la population avec des kits de survie, de
l’eau potable, de la nourriture, des tentes
et des services médicaux. CARE Luxembourg s’est spécialisée dans les interventions rapides et nous mettons l’accent sur
les besoins des femmes enceintes et des
nouveau-nés.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Le deuxième défi, c’est de pouvoir rester
avec les populations les plus touchées
au moment où l’intérêt du grand public
s’est déjà porté sur la prochaine crise. Ici,
comme dans les crises violentes qui sont
parfois « oubliées » par le reste du monde,
nous devons faire en sorte de préserver
l’intérêt du public, afin de recevoir les moyens
nécessaires pour continuer notre travail
humanitaire.
Depuis 2010, 789 stages ont été offerts. Pour
les entreprises, dayCARE est devenu un
véritable instrument de recrutement et une
excellente manière de développer une
responsabilité sociale crédible, en liant leur
engagement avec celui des salariés.
Le projet humanitaire de CARE a reçu plus
de 100.000 euros, grâce auxquels CARE
peut soutenir la formation de jeunes sagesfemmes au Niger, avec l’objectif de réduire la
mortalité maternelle de 30% en quatre ans.
Au Luxembourg, nous informons chaque
année plus de 2.000 élèves sur des situations de crise humanitaire dans le monde.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
C’est l’impact qui détermine notre satisfaction. Notre efficacité se traduit en nombre
de vies sauvées, en nombre de filles et
de femmes protégées contre la violence
26
dayCARE
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Le projet aide les jeunes à prendre conscience des opportunités
liées au monde des entreprises luxembourgeoises. Et ces dernières gagnent
à se présenter à de jeunes talents tout en soutenant une association,
CARE, active dans le développement international
• Il s’agit d’une passerelle unique en son genre entre différents acteurs de la société
• Il offre un effet de levier important car tout type d’entreprises luxembourgeoises,
grandes ou petites, peut s’inscrire à ce programme.
!
LE CONSEIL DE
Frédéric Haupert
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
L’engagement social a la valeur que vous lui attribuez.
Réfléchissez à ce qui vous intéresse et à l’impact que vous souhaitez produire.
Si la cause vous tient à cœur, votre engagement vous rendra heureux.
”
27
Les 12 projets RETENUS
3
ÉCOUTER POUR MIEUX
S’ENTENDRE
Date de création : 2009
But du projet : égayer par la musique,
le quotidien monotone d’un public laissé
à l’écart de l’offre culturelle dans les
hôpitaux, les maisons de retraite et
de soins
Porteur du projet : Dominique Hansen
(Fondation EME)
Email : [email protected]
web : www.fondation-eme.lu
d’autres ensembles, se réunissent en duos,
trios ou quatuors pour offrir à ce public des
concerts de haute qualité artistique. Il arrive
que les musiciens se produisent dans les
couloirs des hôpitaux ou dans les chambres
des malades afin que les personnes seules,
malades ou en détresse bénéficient de
l’apaisement que procure un tel moment
musical.
Les musiciens, souvent jeunes et dynamiques, adaptent à chaque fois le répertoire
à leurs spectateurs et auditeurs. Ils privilégient des airs connus qui leur rappellent
des moments heureux de leur vie, les font
chanter, danser. Les concerts, qui durent
environ 45-50 minutes, créent une atmosphère festive. EME sensibilise les musiciens
à l’action sociale, mais elle se charge du
volet administratif et logistique pour qu’ils
se concentrent sur leur savoir-faire.
Ateliers de chant dans des services psychiatriques, concerts pour enfants, djembé
pour sourds et malentendants… Voilà
quelques exemples des 500 évènements
organisés chaque année par la Fondation
EME-Écouter pour Mieux s’Entendre. Le
projet-phare « concerts dans les hôpitaux et
maisons de soins du Grand-Duché » représente pour sa part 200 moments magiques,
pleins de musique et de joie.
Plus de 70 professionnels, issus de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg ou
28
La philanthropie, ÇA MARCHE !
LES MUSICIENS, souvent jeunes et dynamiques, adaptent à chaque fois le répertoire à leurs
spectateurs et auditeurs.
29
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Dominique HANSEN
FONDATION EME
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
institutions, encadre les musiciens, planifie
et organise de nouveaux projets, réalise la
collecte des dons et le suivi.
Maintenir l’excellente qualité des concerts
tout en augmentant constamment le nombre
d’événements afin de répondre au mieux à
une demande croissante.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Voir le grand sourire d’un bénéficiaire lors
d’un événement EME ! Les retours positifs
témoignent des bienfaits de la musique.
Heureusement, nous formons une communauté très soudée. Nous avons mis en place
un système de chaperonnage où des musiciens chevronnés encadrent les jeunes.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Un autre grand défi est de développer de
nouveaux projets créatifs et pédagogiques,
adaptés à des publics spécifiques. Nous avons
mis en place tout un réseau d’intervenants
nationaux et internationaux pour répondre à
des projets de plus en plus pluridisciplinaires.
Nous développons aussi des alliances avec
d’autres associations.
Outre l’indicateur « bonheur », primordial mais
difficile à mesurer, le nombre des hôpitaux
et maisons de soins ayant recours à nos services est passé de 15 en 2009 à 90 en 2015. Le
nombre des bénéficiaires par concert dépend
de la taille de l’institution et de l’état de santé
des patients. Cela peut aller d’un concert
individuel à un public de 90 personnes dans
la salle des fêtes d’une grande maison de
retraite. Outre les patients et les seniors, le
personnel soignant et le corps médical
profitent également des bienfaits de ces
concerts. Selon les responsables des institutions ces événements contribuent également
à la cohésion et à la bonne entente.
90% des 125.000 euros dépensés en 2014
par la Fondation EME ont été octroyés à la
réalisation des projets. Dans la mesure où la
Fondation EME est financée par des dons
privés (138.000 euros en 2014), il faut rassembler les moyens financiers puis les allouer de
façon optimale. Une toute petite équipe administrative prend contact avec de nouvelles
30
ÉCOUTER POUR MIEUX S’ENTENDRE
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Loin des scènes prestigieuses, la Fondation EME apporte la musique
à des personnes nécessitant une prise en charge particulière, exclues de
la vie culturelle, faute de moyens, ou faute d’accès
(p.ex. : hôpitaux, maisons de soins, foyers de jour, prisons, foyers d’accueil)
• Le projet combine à la fois des résultats quantitatifs probants (420 concerts en 2014,
pour environ 13.000 personnes dans plus de 200 structures de prise en charge)
et qualitatifs avec la joie de leurs publics et des liens renforcés par
une expérience positive commune
• Le projet est rendu possible par l’engagement des musiciens et bénévoles actifs.
!
LE CONSEIL DE
Dominique Hansen
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Sortez de votre zone de confort. Osez vous engager !
Tout le monde est gagnant. Le bénéficiaire bien entendu, mais vous tout autant.
Vous serez régalés de sourires et de moments de bonheur,
vous vivrez des moments inoubliables.
”
31
Les 12 projets RETENUS
4
ENG HAND FIR DÉI KRANK
Date de création : 2012
But du projet : répondre aux besoins
des personnes souffrant de solitude
Porteur du projet : Claudia Coimbra
( Croix-Rouge luxembourgeoise )
Email : [email protected]
web : www.croix-rouge.lu
semaine, les visites aux bénéficiaires ont
lieu à domicile ou en institution pendant environ une heure.
Pour la personne visitée, recevoir un bénévole, c’est partager un vécu, vivre des moments agréables. D’une certaine manière,
c’est construire un cercle vertueux et s’extraire de sa solitude. C’est aussi retrouver le
rôle parfois perdu et valorisant d’hôte, qui
accueille et transmet son histoire.
À l’heure de la technologie et des réseaux
sociaux, la solitude demeure une triste
réalité de nos sociétés. Si elle peut toucher
tout le monde, sans exception, sans prévenir et à n’importe quel moment de la vie,
la solitude concerne d’abord la population
la plus vulnérable : les personnes âgées,
malades ou handicapées. C’est là que la
Croix-Rouge luxembourgeoise intervient
avec Eng Hand fir déi Krank (EHFDK), qui
contrairement à ce que son nom indique, ne
s’adresse pas qu’aux malades.
Pour le bénévole, c’est accompagner la
personne dans ses habitudes, ses envies,
ses humeurs. Il s’agit aussi d’un engagement qui s’inscrit dans la durée et nécessite le suivi d’une formation de base. Les
26 heures de cours et les quatre heures de
stage sont notamment axées sur l’écoute
active, le vécu de la solitude, la compréhension de personnes en perte d’autonomie
et de leurs besoins relationnels. Le but est
d’offrir aux personnes visitées un accompagnement de qualité fondé sur le respect et
la communication.
Initié en 2004 en tant que projet, c’est en
2012 qu’il est devenu un service à part
entière. 128 bénévoles ont été formés à
ce jour. À l’heure actuelle, 52 d’entre eux
sont actifs sur tout le Luxembourg. Chaque
32
La philanthropie, ÇA MARCHE !
POUR LA PERSONNE VISITÉE, recevoir un bénévole c’est retrouver le rôle parfois perdu et
valorisant d’hôte, qui accueille et transmet son histoire.
33
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Claudia COIMBRA
CROIX-ROUGE LUXEMBOURGEOISE
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
retrouver des moments de partage où elles se
sentent comprises, reconnues et valorisées.
Le bénévole retire sa satisfaction des instants
passés avec la personne visitée, d’un sourire,
d’un échange autour d’une tasse de café,
de sorties et de promenades. Au rythme de
chacun, la relation se crée et se renforce.
Trouver des bénévoles, notamment des bénévoles qui parlent le luxembourgeois pour
répondre aux besoins de la population
concernée. Nous cultivons néanmoins une
certaine diversité puisque 22 nationalités sont
représentées au sein de notre communauté
de bénévoles. Seule la maîtrise du français
est requise. Nous devons également mettre
l’accent sur leur fidélisation. En effet, l’abandon prématuré peut perturber une personne
visitée et aggraver une situation de solitude.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Depuis le début 2015, 50 accompagnements
de personnes à domicile ont été réalisés ou
sont en cours sur l’ensemble du territoire
luxembourgeois. Une centaine de personnes
hospitalisées au CHL ont également pu profiter des visites de quatre de nos bénévoles
détachés sur l’hôpital.
Pour les bénévoles, le principal défi consiste
à être dans une relation de partage, tout en
se préservant soi-même. Savoir reconnaître
ses propres limites et les transmettre est un
apprentissage qui se fait tout au long de la
formation ainsi que des rencontres. Un cadre
est fixé par nos soins afin de garantir le bon
déroulement des divers accompagnements,
tant pour la personne visitée que pour le
bénévole.
Les liens intergénérationnels et interculturels
qui se tissent au fil des rencontres facilitent
la meilleure compréhension de l’autre et
contribuent à renforcer la cohésion sociale au
Luxembourg.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Permettre aux personnes accompagnées de
34
ENG HAND FIR DÉI KRANK
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Il répond à un problème social de plus en plus présent dans nos sociétés,
à savoir la solitude des plus vulnérables. Il apporte à cet égard une approche
holistique à la santé biologique et psychologique des bénéficiaires
• Il renforce l’estime de soi des personnes seules, premier pas à l’amélioration physique
et psychologique. Ensuite, il améliore les conditions de vie par un accompagnement
bénévole et professionnel ; enfin, il permet de mieux faire connaître les phénomènes
liés à l’exclusion sociale auprès du grand public
• Le suivi des personnes vulnérables chez elles (hors structures médicales)
par des bénévoles formés par EHFDK est une bonne pratique.
!
LE CONSEIL DE
Claudia Coimbra
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Il ne faut pas hésiter.
Une fois qu’on a essayé et qu’on agit pour aider son prochain,
on réalise que c’est finalement très facile.
”
35
Les 12 projets RETENUS
5
GLOBAL ISSUES NETWORK
Date de création : 2003
But du projet : mobiliser les jeunes
au sein d’un réseau international pour
changer le monde
Porteur du projet : Valérie Isbecque
(International School of Luxembourg)
Email : [email protected]
web : www.globalissuesnetwork.org
Aujourd’hui, la plate-forme est constituée
d’un réseau international de plus de 500
écoles participantes (en Europe, en Asie, en
Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique)
et de plus de 8.000 élèves. Son objectif :
changer la planète de façon positive à une
échelle internationale, nationale ou locale,
en s’appuyant sur des actions concrètes et
des conférences.
Les étudiants travaillent seuls ou en groupe
sur divers projets. Chacun apporte sa pierre
à l’édifice, que ce soit pour la construction
d’une école en Tanzanie, la collecte de
vêtements d’occasion pour des personnes
démunies au Luxembourg ou encore la
conception de bouteilles d’eau en métal
recyclable.
Et si les jeunes changeaient le monde ?
Cette idée simple est née d’une réflexion
conduite en 2003 à l’International School
of Luxembourg à partir du livre de JeanFrançois Rischard, High Noon : 20 Global
Problems, 20 years to solve them. Dans
l’ouvrage, le Luxembourgeois, ancien viceprésident pour l’Europe de la Banque
Mondiale, décrit des problèmes urgents tels
que la famine, la pénurie d’eau, le changement climatique, les maladies infectieuses,
la pauvreté, l’illettrisme, la déforestation…
Pour pallier l’incapacité des institutions internationales et des États à les résoudre
seuls, Global Issues Network (GIN) propose
de miser sur la vitalité et l’énergie de la
génération qui va bientôt hériter du monde.
Chaque année, une dizaine de grandes
conférences sont organisées pour plancher
sur ces Global Issues avec des intervenants
prestigieux. Autant d’événements qui contribuent à inspirer de nouvelles initiatives,
mettre en relation les élèves des différents
établissements, et obtenir l’adhésion d’ONG
supplémentaires.
36
La philanthropie, ÇA MARCHE !
LES ÉTUDIANTS travaillent seuls ou en groupe sur divers projets.
Chacun apporte sa pierre à l’édifice.
37
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Valérie ISBECQUE
GLOBAL ISSUES NETWORK
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
nos conférences font que toutes ces heures
de préparation valent la peine.
Le principal défi de notre initiative est de
trouver l’argent nécessaire à l’organisation des conférences annuelles en Europe.
Elles comprennent une séance plénière, des
ateliers et nécessitent l’invitation d’orateurs
prestigieux. L’autre défi est de trouver le
temps pour organiser cet événement et celui
de rester en contact avec les différents
participants.
Nous nous réjouissons aussi de voir toujours
plus d’étudiants s’impliquer dans Global
Issues Network, pour s’occuper d’un nombre
croissant de projets.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Chaque conférence annuelle produit un effet
d’entraînement et attire de plus en plus
d’écoles, qu’elles soient internationales ou
pas, et donc d’étudiants. Plus de 500 projets
ont déjà été conduits par des étudiants qui
interviennent comme de véritables acteurs du
changement. Leur engagement se poursuit
souvent à l’université et dans leur vie professionnelle. Global Issues Network aide les
jeunes d’aujourd’hui à devenir les adultes
responsables de demain. Quelle est votre plus grande satisfaction ?
L’engouement des étudiants lors de la
conférence annuelle nous procure notre
plus grande satisfaction. Nous aimons les
entendre parler de leurs projets et de leurs
plans d’action. Toute l’énergie des étudiants,
leur enthousiasme, leur engagement et les
retours positifs qui nous parviennent après
38
GLOBAL ISSUES NETWORK
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• En conciliant conférences et actions concrètes, il permet aux générations futures,
à l’âge de l’adolescence, de trouver un espace pour devenir
un acteur responsable face à des défis globaux
• Il a permis à 4 écoles supérieures, et à près de 100 élèves au Luxembourg
de prendre conscience d’enjeux globaux à travers des projets pratiques
• La démarche pourrait très bien être reproduite dans d’autres
établissements luxembourgeois
• L’échange d’idées au sein de ces conférences est structuré notamment
par des mentors et des spécialistes reconnus.
!
LE CONSEIL DE
Valérie Isbecque
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Agissez ! Peu importe que vous donniez peu ou beaucoup.
Votre contribution sera de toute façon très importante.
”
39
Les 12 projets RETENUS
6
Life Project 4 Youth
GREEN VILLAGE
Date de création : 2009
But du projet : aider de jeunes adultes
à devenir autonomes et à s’insérer dans
la société grâce à la construction d’un
éco-village près de Manille aux Philippines
Porteur du projet : Jean-Marie Demeure
( Life Project 4 Youth )
Email : [email protected]
web : www.lp4y.net
Training for Entrepreneurs » (PTE) pendant
12 mois en moyenne. Ils y expérimentent le
développement d’une micro-activité économique, y apprennent l’anglais, l’informatique
et la communication, rattrapent leur retard
scolaire, et développent leur projet de vie.
De quoi sortir de l’extrême pauvreté et
sauver leur famille.
Le projet Green Village est intégralement
porté par l’antenne luxembourgeoise de
LP4Y, association également présente en
France, en Belgique et aux États-Unis. Le
Green Village est un éco-village situé à
Calauan, près de Manille aux Philippines
où tous les ans 80 jeunes travailleront et
apprendront un métier autour de quatre
programmes : construction traditionnelle en
bambou, culture de légumes et d’herbes
aromatiques bio, hôtellerie et restauration.
Son budget de près de 500.000 euros
provient lui aussi à 100% du Luxembourg
(66% de fonds publics et 34% de financements privés).
Le monde compte 1,2 milliard de jeunes
âgés de 17 à 24 ans. Près de la moitié
d’entre eux souffre de malnutrition, de maladie ou de violence. Depuis 2009, pour répondre à cette urgence, Life Project 4 Youth
( LP4Y ) a développé, au cœur ou à proximité
de bidonvilles, 16 incubateurs de projets
entrepreneuriaux, les Life Projects Centers
(LPC). Au sein de ces centres établis aux
Philippines, en Inde, en Indonésie ou au
Vietnam, les jeunes en situation de précarité et d’exclusion suivent le « Professionnal
40
La philanthropie, ÇA MARCHE !
LE GREEN VILLAGE est un éco-village situé à Calauan, près de Manille aux Philippines où
80 jeunes par an travaillent et apprennent un métier.
41
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Jean-Marie DEMEURE
LIFE PROJET 4 YOUTH (LP4Y)
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
que préside Francois Prum, et avec qui nous
avons noué un fantastique partenariat, nous
avons pu déposer un dossier de co-financement auprès du Ministère des Affaires
étrangères. Le dossier a été accepté le 21
juillet dernier ! C’est une grande satisfaction
pour une jeune association comme LP4Y de
bénéficier de l’appui d’une ONG reconnue
et expérimentée et d’avoir ainsi accès à des
ressources publiques importantes mais indispensables compte tenu de l’envergure du
projet.
Construire un « green village » demande un
effort financier important. Réussir le projet
« Green Village » est donc notre principal défi
du moment. Formidable terrain d’expérimentation grandeur nature, Green Village, sera, en
plus d’un lieu de vie parmi la désolation environnante, la vitrine et le lieu d’échange pour les
ONG et les entreprises qui se sentent concernées par l’insertion des jeunes, la grande
exclusion et les réponses concrètes qu’une
organisation de terrain telle que LP4Y sait
apporter. L’autre défi de notre association
est celui de la visibilité, dans un monde où
coexistent de très nombreuses associations,
parfois d’une tout autre envergure que la
nôtre.
Ce témoignage de confiance avait été
précédé par une autre satisfaction, celle de
compter parmi nos premiers soutiens, une
grande banque de la place.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Fin 2014 et depuis sa création en 2009, LP4Y
a accompagné 500 jeunes issus de la grande
pauvreté dans leur insertion sociale et professionnelle. 100 d’entre eux sont en phase
« entrepreneuriat » en dehors des centres et
plus d’une centaine sont déjà intégrés dans le
monde professionnel avec succès.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Intéresser et mobiliser autour de la problématique brûlante des jeunes exclus en détresse
dans le monde.
Grâce au soutien de l’ONG luxembourgeoise
Coopération Humanitaire Luxembourg (CHL)
42
GREEN VILLAGE
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Il permet de réintégrer de jeunes adultes âgés de 17 à 24 ans
en situation de vulnérabilité à travers la formation et l’emploi
• Des résultats probants : 35% des jeunes trouvent un emploi après les formations,
30% reprennent leurs études et 35% se lancent dans l’entreprenariat
• Le projet met en avant de bonnes pratiques en combinant travail et apprentissage
en vue d’une employabilité rapide. Ce processus est soutenu et encadré par
des professionnels quasi bénévoles, facteur de continuité et de réussite.
!
LE CONSEIL DE
Jean-Marie Demeure
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Essayez, tout simplement, sans préjugés.
Venez, voyez et restez !
”
43
Les six X
UVEAU
Les 12 projets RETENUS
NO
projets
oins de
epuis m
td
( existan
3 ans )
EIS EPICERIE ZOLWER
1
Date de création : 2015
But du projet : promouvoir la mixité sociale
et offrir une alternative de consommation
responsable
Porteur du projet : Jos Piscitelli
( EcoSol-Sanem asbl )
Myriam Cecchetti
( EpiSol-Sanem coopérative )
Email : [email protected] / [email protected]
web : www.eisepicerie.lu
tation saine. Mais les personnes dans le
besoin peuvent très bien y croiser Monsieur
et Madame Tout le monde, attirés par plus
de 1.500 produits biologiques, locaux ou
régionaux qui y sont proposés. Chacun a
ainsi l’assurance de savoir ce qu’il mange,
en plus de soutenir l’emploi local. Pour
favoriser cet engagement citoyen, des
actions solidaires sont lancées pour que
les clients puissent faire un don sous forme
de bons pour un panier alimentaire ou
encore en devenant membre coopérateur /
donateur.
Eis Epicerie Zolwer ( Notre Épicerie à Soleuvre ) est une épicerie de quartier solidaire
ouverte à tous et non seulement aux bénéficiaires de l’aide alimentaire. Voilà son
originalité. Pour l’asbl EcoSol-Sanem, à
l’origine du projet, il fallait lutter contre la
stigmatisation des personnes en difficultés,
les aider à faire leurs courses sans crainte
d’être montrées du doigt.
Conceptualisée par l’asbl EcoSol-Sanem
et gérée par la coopérative EpiSol-Sanem,
Eis Epicerie Zolwer entend aussi contribuer
à la rencontre entre les habitants, en proposant un lieu convivial avec de multiples
services : un bistrot avec petite restauration, un troc de livres, un espace de formation pour favoriser l’emploi, un système de
livraison à domicile et des ateliers découvertes animés par des associations locales
ou des citoyens désireux de partager leur
savoir-faire.
Au sein de « notre épicerie », une politique
de prix a été développée pour permettre
à tout le monde d’accéder à une alimen-
44
La philanthropie, ÇA MARCHE !
EIS EPICERIE ZOLWER entend aussi contribuer à la rencontre entre les habitants,
en proposant un lieu convivial avec de multiples services.
45
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Jos Piscitelli et Myriam Cecchetti
ECOSOL-SANEM ASBL
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
les véhicules des pompiers de Soleuvre, en
une épicerie moderne a même été réalisée en
un temps record de six mois. Nous observons
aussi avec satisfaction que des gens qui se
trouvent dans une situation financière difficile
et qui sont envoyés par l’office de Sanem sont
heureux de bénéficier de nos produits sains et
de qualité.
Le plus grand défi est de trouver des produits
respectant à la fois les critères locaux /
régionaux, biologiques, équitables et sans
trop d’emballages tout en garantissant une
offre assez grande et complète à des prix
raisonnables afin de pouvoir fonctionner en
tant qu’épicerie de quartier.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Autre grand défi : démontrer qu’un projet ayant
une vocation sociale, solidaire voire sociétale et
écologique peut aussi générer une plus-value
économique tout en soutenant le commerce
local ainsi que l’emploi.
Les indicateurs clés que nous avons identifiés
sont le taux de fréquentation, la moyenne des
tickets par jour, la régularité des passages,
et bien entendu, le chiffre d’affaires. Des
indicateurs de satisfaction seront établis
prochainement pour proposer un questionnaire aux clients en vue d’améliorer encore
nos services. Pour l’instant, nous recueillons
en caisse les doléances de clients au cas par
cas. Néanmoins, il est trop tôt pour tirer des
conclusions. Nous analyserons les indicateurs
fin 2015.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Ce premier grand projet de notre asbl a été
réalisé en un an avec le concours d’une
quinzaine de personnes engagées politiquement ou socialement mais aussi de citoyens
désireux d’agir dans leur quartier. La transformation des locaux, un ancien garage pour
46
GREEN VILLAGE
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• L’épicerie de quartier a une vocation sociale. Elle ne se limite pas aux seuls bénéficiaires
d’aides sociales. Elle contribue à lutter contre la stigmatisation de personnes
en difficultés et répond ainsi à un besoin de mixité sociale
• Par l’étendue de son offre de produits à des prix accessibles, ce projet soutient
l’économie locale en commercialisant plus de 1.500 articles.
Elle a créé sept emplois pour des personnes en réinsertion et/ou
ayant des handicaps physiques et mentaux
• Le projet est innovant car il amène des synergies entre les différents acteurs locaux.
Il constitue en outre un espace de formation-échange sur les sujets liés
à la consommation responsable (écologie).
!
LE CONSEIL DE
Jos Piscitelli
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Ne vous laissez pas décourager par les critiques non constructives.
On ne peut pas plaire à tout le monde, ni avec sa personnalité,
ni avec ses projets. Continuez !
”
47
Les 12 projets RETENUS
2
JOURNÉE PRÉVENTION
SUICIDES JEUNES
Date de création : 2015
But du projet : prévenir le suicide des
jeunes en brisant un tabou
Porteur du projet : Romain Juncker
(Jugendtreff Hesper)
Email : [email protected]
web : www.jugendtreffhesper.lu
très grand succès et est devenu un outil de
prévention par excellence.
Face à un phénomène trop souvent passé
sous silence, l’objectif final de l’opération
est de briser un tabou, qui ne subsiste que
par manque de connaissance et peur de
mal faire. Délier les langues des jeunes les
aide à prendre conscience qu’ils ne sont
pas les seuls à vivre des moments difficiles
et qu’il existe des solutions.
« Le suicide n’est pas une option » : C’est le
message principal que Jugendtreff Hesper
souhaite adresser aux jeunes dans le cadre
de la lutte contre ce fléau, deuxième cause
de décès pour les jeunes du monde entier,
beaucoup plus meurtrier dans cette population que les accidents de la route ou la
consommation de drogues.
Lors de cette « Journée de prévention suicides jeunes », qui a vocation à être renouvelée, des ateliers ont été organisés pour
les jeunes. D’autres étaient dédiés aux
parents, d’autres encore aux éducateurs
et animateurs.
Le projet rend attentif au fait que des gestes
simples à la portée de tous font souvent la
différence, que l’entourage et les amis attentionnés possèdent plus de ressources
qu’ils ne pensaient pour aider une personne
en détresse.
La Maison des Jeunes d’Hesperange a organisé une première « Journée prévention
suicide » le 1er juillet dernier et a tourné un
court-métrage « Cause à effet », écrit et joué
par un groupe de jeunes. Le film connait un
48
La philanthropie, ÇA MARCHE !
DÉLIER LES LANGUES DES JEUNES les aide à prendre conscience qu’ils ne sont pas les seuls
à vivre des moments difficiles.
49
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Romain JUNCKER
JUGENDTREFF HESPER
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
nous accueillons un nombre de jeunes sans
cesse croissant.
Notre plus grand défi est de remplir toutes
les missions qui nous ont été confiées, en
étant à la fois un lieu d’échanges et de rencontres multiculturelles, un lieu d’expression,
d’écoute et de dialogue, un lieu de documentation et d’information sur de nombreux
sujets actuels, un lieu de formation et de
prévention, un lieu de découvertes et
d’ouvertures. Tout en maintenant les jeunes
au cœur du fonctionnement. Ce sont eux les
acteurs, ceux qui réalisent les projets avec
le soutien des éducateurs.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
L’impact que nous souhaitons est de rendre
public le sujet délicat du suicide, dont l’importance est primordiale sur le plan national. Nous
devons nous intéresser aux raisons du passage à l’acte. La prévention primaire revient
à repérer les personnes présentant une ou
plusieurs pensées suicidaires en essayant
de les orienter vers des solutions adaptées.
La participation à la « Journée prévention
suicide » a suscité un très grand intérêt de
la part des jeunes, mais aussi des parents
et des éducateurs. Nous devons créer des
lieux d’écoute spécifiques pour jeunes avec la
formation de professionnels et d’éducateurs
en contact avec les adolescents.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Notre plus grande satisfaction est d’aider
les jeunes à devenir des citoyens actifs, critiques, responsables et autonomes. Depuis
l’ouverture du Jugendtreff Hesper en 2007,
50
JOURNÉE PRÉVENTION SUICIDES JEUNES
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Il met en avant le suicide chez les jeunes, un phénomène tabou dans nos sociétés,
et pourtant la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans au Luxembourg
• La campagne a eu pour impact de contribuer à la prise de conscience
de l’importance du phénomène et propose des pistes de solution et des
gestes simples dans le cadre d’ateliers de discussion
• Le message est porté par des jeunes, pour des jeunes,
avec notamment l’utilisation innovante de vidéos leur donnant la parole.
!
LE CONSEIL DE
Romain Juncker
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Les personnes qui souhaitent s’engager ont des raisons intimes de
le faire, des motivations très personnelles qui ne regardent qu’elles.
Nous souhaitons simplement les encourager dans leurs initiatives.
”
51
Les 12 projets RETENUS
3
SERVE THE CITY
Date de création : 2013
But du projet : mettre en relation des
bénévoles avec des organisations sans
but lucratif
Porteur du projet : Alix Reboul-Salze
(Serve The City Luxembourg)
Email : [email protected]
web : www.servethecity.lu
constitué une communauté de volontaires
locaux et internationaux à partir d’outils
numériques, comme un blog et des newsletters, et de réseaux sociaux comme
Facebook. Serve the City se charge de faire
le lien entre ces volontaires et des organisations sans but lucratif qui ont besoin de bras
pour des projets ponctuels ou récurrents.
Elle propose aussi aux ONG de créer des
événements ou des activités de toute pièce
dans l’intérêt de leurs bénéficiaires.
« Nous aimerions donner un coup de main,
mais ne savons pas comment nous y
prendre ». La plate-forme d’échange digitale
Serve the City Luxembourg aide tous ces
bénévoles potentiels à se rendre utiles.
L’idée n’est pas de changer le monde du
jour au lendemain, mais de faire la différence petit à petit avec le soutien du plus
grand nombre. Les petits ruisseaux ne
font-ils pas les grandes rivières ?
Outre la mise en relation de ces deux types
d’acteurs, Serve the City a aussi pour
objectif de faire prendre conscience des
problèmes traités par ses partenaires, par
exemple en matière de logement, d’autisme
ou de violence domestique. Elle aide aussi
les résidents à s’intégrer et à donner de leur
temps à la communauté, sans distinction
de nationalité, de langue ou de compétences professionnelles.
Créée en septembre 2013, l’antenne grandducale de ce mouvement international a
52
La philanthropie, ÇA MARCHE !
SERVE THE CITY aide aussi les résidents à donner de leur temps à la communauté,
sans distinction de nationalité, de langue ou de compétences professionnelles.
53
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Alix REBOUL-SALZE
SERVE THE CITY LUXEMBOURG
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
De même, quand nous forgeons un partenariat avec une nouvelle organisation et que
notre premier projet commun est un succès,
nous avons le sentiment que nous sommes
en train d’accomplir notre mission. Enfin, à
l’issue d’un événement ou d’une activité,
lorsque les bénévoles sont ravis de leur
journée et que les bénéficiaires nous
montrent que notre présence et notre action
ont fait une réelle différence pour eux, nous
y voyons le signe supplémentaire que la
mission de Serve The City est pertinente.
Notre plus grand défi est d’offrir assez d’opportunités de bénévolat à nos volontaires
pour qu’ils restent intéressés et disponibles.
Pour cela, nous devons multiplier nos partenariats, aller à la rencontre des ONG et des
associations locales, nous faire connaître.
Ensemble, nous devons identifier leurs besoins non satisfaits et une façon attractive
pour nos bénévoles d’y répondre. À long
terme, nous devons parvenir à créer le
cercle vertueux suivant : plus de bénévoles
pour plus de partenaires et donc de bénéficiaires.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Afin d’évaluer les incidences de nos actions,
nous nous fixons des objectifs annuels
chiffrés et assurons le suivi d’un certain
nombre d’indicateurs clés quantitatifs : combien de partenariats actifs gérons-nous ?
Combien en avons-nous créé au cours de
l’année ? Combien d’événements avonsnous organisés ? Combien d’heures ont été
données bénévolement et par combien de
personnes ?
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Serve The City prend chaque étape de progrès comme une source de satisfaction. Le
fait de voir notre communauté de bénévoles
grandir jour après jour nous procure une
immense joie, mais nous rappelle en même
temps que nous devons continuer à proposer à ces bonnes volontés des projets et des
événements utiles et inspirants.
54
SERVE THE CITY
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Le projet réunit la population expatriée et luxembourgeoise
dans la vie de la Cité, en aidant les plus vulnérables
• Résultats tangibles avec plus de 12 associations qui ont bénéficié
de 648 volontaires sur un ou plusieurs événements
• L’innovation de ce projet provient de ce que la communauté de 900 personnes
est entièrement informée par les réseaux sociaux. De plus pour certains bénévoles,
c’est aussi la première étape avant un engagement plus régulier
dans l’une ou l’autre organisation.
!
LE CONSEIL DE
Alix Reboul-Salze
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
C’est très simple. Il suffit d’une heure ou deux.
Personne n’est obligé de s’engager à long terme ou d’avoir des
compétences particulières. Il faut juste avoir la volonté et franchir le pas.
Ça se passera bien et on recommencera.
”
55
Les 12 projets RETENUS
4
STËMM CADDY
Date de création : 2014
But du projet : réinsérer des demandeurs
d’emploi dans la vie active et aider des
personnes dans le besoin grâce à la
récupération alimentaire
ex-détenus, des demandeurs d’asile, des
émigrés, des personnes dépendantes…
Dès 2009, un partenariat avait été également conclu avec Auchan pour collecter
plusieurs tonnes de denrées alimentaires
par an.
Porteur du projet : Alexandra Oxacelay
(Stëmm vun der Strooss)
Email : [email protected]
web : www.stemm-vun-der-strooss.com
Mais c’est en février 2014 que le projet
Stëmm Caddy a pris son véritable envol
avec la modernisation des locaux du 105,
rue du Cimetière, à Luxembourg-ville, et
plusieurs investissements, dont une camionnette frigorifique.
Faire d’une pierre deux coups. C’est le tour
de force réussi par l’association Stëmm vun
der Strooss, en faveur de l’intégration sociale et professionnelle d’une part, et des
personnes défavorisées d’autre part.
Concrètement, Stëmm Caddy est un
atelier de réinsertion professionnelle où,
chaque jour, 20 demandeurs d’emploi
confectionnent 300 packs alimentaires,
pressent 40 litres de jus de fruit frais, préparent 30 litres de soupes et 200 sandwichs. Le tout est redistribué gratuitement
à des personnes dans le besoin dans les
restaurants sociaux de Luxembourg et de
Esch-sur-Alzette et à des asbl comme le
Dropin, l’Asti. Des personnes dans le besoin
en aident d’autres en quelque sorte.
Si l’initiative Stëmm Caddy est classée dans
la catégorie des nouveaux projets, Stëmm
vun der Strooss n’en est pas à sa première
action. Fondée en 1996, l’association travaille
depuis longtemps en étroite collaboration
avec la Croix-Rouge luxembourgeoise, en
faveur des sans-abris, des chômeurs, des
bénéficiaires du revenu minimum garanti, des
56
La philanthropie, ÇA MARCHE !
STËMM CADDY est un atelier de réinsertion professionnelle où, chaque jour,
20 demandeurs d’emploi confectionnent 300 packs alimentaires.
57
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Alexandra OXACELAY
STËMM VUN DER STROOSS
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
Sur un plan environnemental : chaque mois,
8 tonnes de denrées alimentaires sont récupérées, retravaillées et redistribuées à des
personnes dans le besoin, au lieu d’être
jetées. Enfin, le Stëmm Caddy travaille en réseau avec 15 associations, comme Jugend an Drogenhellef, Asti, Foyer St Martin, Fraen
an Nout ou Dropin qui reçoivent gratuitement
des sandwiches, packs alimentaires, soupes
et jus.
Sensibiliser le grand public aux problèmes
liés à l’exclusion sociale. Dans le contexte
de crise économique la réinsertion est particulièrement difficile, que ce soit pour des
alcooliques, des toxicomanes, des sans
domicile fixe, des sans droits, mais aussi
des jeunes en décrochage scolaire, des
chômeurs de longue durée, des malades
psychiques, des anciens détenus.
Cet impact pourrait s’étendre si le Caddy
faisait école. Dans une société de consommation où les supermarchés jettent de nombreux produits, des projets identiques pourraient être menés par d’autres associations
pour lutter contre le chômage et redistribuer
les denrées alimentaires à des personnes
nécessiteuses.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Notre succès. Mais c’est aussi notre plus
grand problème. Devenir un jour inutile et
superflu serait notre plus grande victoire.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Nos indicateurs clés sont le nombre de
personnes occupées, le nombre de tonnes de
denrées alimentaires récupérées, retravaillées
et redistribuées, le nombre de bénéficiaires.
Le Stëmm Caddy produit, en premier lieu, un
impact social, car 20 demandeurs d’emplois
y ont retrouvé un travail d’utilité publique.
58
STËMM CADDY
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Stëmm Caddy s’inscrit dans la lutte contre l’exclusion sociale en « recyclant »
des produits alimentaires voués à la destruction, en les distribuant aux
plus défavorisés, tout en employant des personnes en situation vulnérable
• Des résultats très probants : 8 tonnes de denrées alimentaires par mois - auparavant
jetées ou recyclées - sont désormais récupérées puis servies en 68.000 repas par an
mais aussi transformées en 78.000 packs alimentaires. Le service est assuré
par 20 personnes qui bénéficient d’une réinsertion professionnelle
• L’innovation provient d’une part d’un encadrement de 20 employés par
2 travailleurs sociaux et, d’autre part, de l’orientation des bénéficiaires
vers d’autres organisations en fonction de leurs besoins
(soins, besoins spécifiques) grâce à une approche en réseau.
!
LE CONSEIL DE
Alexandra Oxacelay
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Faites-le, essayez,
vous recevrez plus que ce que vous donnerez.
L’expérience vaut la peine.
”
59
Les 12 projets RETENUS
5
TON POTENTIEL
POUR TON EMPLOI
Date de création : 2014
But du projet : Améliorer l’employabilité
des jeunes grâce à un parcours
de formation et d’accompagnement
individuel
Porteur du projet : Laurence Hane
( 4Motion )
Email : [email protected]
web : www.4motion.lu
de se découvrir, de développer des compétences valorisées par les employeurs, de
bénéficier d’un accompagnement au changement, bref d’améliorer leur employabilité
et leur chance d’insertion professionnelle
dans un contexte de forte augmentation du
chômage.
Le parcours permet de construire sur des
bases solides, de façon à aider les participants à trouver un emploi en accord avec
leur objectif, leurs valeurs et ce qui compte
vraiment pour eux.
« Ton succès est en toi » assure Laurence
Hane aux jeunes de 16 à 30 ans qui
cherchent un soutien auprès d’elle. Encore
faut-il qu’ils en prennent conscience, qu’ils
parviennent à identifier de quel succès il
s’agit et la bonne direction à suivre. C’est
tout l’intérêt du nouveau projet « Ton potentiel
pour ton emploi » ( Empowerment for Employment ) de l’asbl 4motion. 24 jeunes y ont
déjà participé en moins d’un an.
Le cycle de formation combine deux types
d’interventions, la formation de groupe en
quatre modules et l’accompagnement individuel sur 6 heures. Il se fonde sur une
éducation, dite « non formelle », destinée
à améliorer un éventail de compétences
et d’aptitudes, à développer le « pouvoir
d’agir ». Les manuels de formation ont été
traduits en luxembourgeois.
L’initiative donne la possibilité aux jeunes
60
La philanthropie, ÇA MARCHE !
LE CYCLE DE FORMATION se fonde sur une éducation, dite « non formelle »,
destinée à améliorer un éventail de compétences et d’aptitudes.
61
La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Laurence HANE
4 MOTION
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
autres après avoir souffert de mobbing et,
cerise sur le gâteau, qu’il a signé un contrat
de travail motivant.
Pérenniser notre action auprès du plus grand
nombre de bénéficiaires possibles. Outre une
gestion optimale de nos ressources pour
répondre à une demande croissante, nous
devons aussi mesurer la plus-value de notre
travail qui s’inscrit dans la durée, face aux
impératifs d’une société portée vers le court
terme. Enfin, il nous faut maintenir un certain
niveau de qualité tout en communiquant de
manière claire et simple.
Nous nous réjouissons lorsqu’un jeune qui
n’osait pas s’exprimer devant le groupe
en début de formation monte sur scène de
lui-même et prend la parole lors de la remise
des certificats. Nous sommes satisfaits
lorsqu’il parvient à déconstruire des croyances
nuisibles pour lui-même et les autres.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
La progression des compétences de chaque
participant est autoévaluée en fin de formation. Nous avons noté une hausse moyenne
de 2,2 points sur une échelle de 10. Les
plus fortes augmentations ont été observées
sur la connaissance de soi, la prise de parole
devant un groupe et la prise de décisions.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Voir les personnes auprès desquelles nous
intervenons s’ouvrir des portes, développer
une vision et une manière d’agir qui leur
correspondent, tant sur le plan de leur relation
aux autres, de leur travail, de leurs études, de
leur participation citoyenne ou encore de leur
bien-être.
Sur les 9 jeunes qui ont achevé le premier
parcours, 2 se sont vu offrir des CDI, tandis
que 5 ont bénéficié d’une mesure d’emploi de
l’ADEM ou d’un service volontaire.
Nous nous réjouissons aussi lorsque nous
entendons les proches d’un jeune nous dire
combien il a changé, qu’il ose aller vers les
62
TON POTENTIEL POUR TON EMPLOI
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Le projet répond de manière précise et concrète aux problèmes des jeunes
qui sont hors du cadre du système scolaire et de la formation professionnelle
• Ce projet redonne aux jeunes la capacité de se projeter dans le futur
avec une meilleure estime de soi. Il offre des outils pour faire des choix,
pour clarifier ses objectifs professionnels, et recherches d’emploi ou
une orientation pour ses études
• L’innovation de ce projet est amenée par sa dimension modulable et
donc répliquable facilement dans d’autres régions.
Enfin, le projet combine bien les formations en groupe
et les suivis individualisés.
!
LE CONSEIL DE
Laurence Hane
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
”
Écoutez votre cœur !
63
Les 12 projets RETENUS
6
UN MÉDECIN POUR TOUS
Date de création : 2014
But du projet : offrir des permanences
médicales à toutes les personnes exclues
du système de protection sociale.
Porteur du projet : Gery Meyers
(Médecins du Monde Luxembourg)
Email : [email protected]
web : www.medecinsdumonde.lu
des hommes à 80%. Ils sont âgés de 20 à
69 ans. Un quart des patients qui ont recours aux services de « Un Médecin pour
tous » en 2014 ont la nationalité luxembourgeoise et ont déclaré vivre dans la rue.
En plus de soigner, « Un Médecin pour tous »
cherche aussi à apporter un témoignage en
établissant un rapport statistique sur la santé
et la précarité au Luxembourg pour faire
évoluer l’approche médico-sociale.
« Soigner ceux que le monde oublie peu
à peu, ici ou là-bas. » C’est le slogan et
l’ambition de l’asbl Médecins du Monde,
membre du réseau international, dont les
activités ont commencé en mars 2014.
Principale mission : organiser des permanences médicales bénévoles pour tous les
exclus du système de protection sociale au
Luxembourg.
Grâce à l’ouverture prochaine d’un centre
médical à Esch-sur-Alzette, l’asbl va élargir
son champs d’action et améliorer la qualité
des soins en orientant les patients vers la
prévention des risques et la santé mentale.
Deux consultations hebdomadaires sont
organisées chaque semaine à Luxembourgville, le mardi et le jeudi, en plus d’une
troisième à Esch-sur-Alzette. En raison de
l’augmentation de la précarité sociale et des
barrières administratives et financières liées,
les besoins sont de plus importants.
Ces patients particuliers disposent de très
peu de ressources financières, n’ont plus
d’adresse ou de papiers et vivent souvent dans une précarité extrême. Ce sont
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La philanthropie, ÇA MARCHE !
CES PATIENTS PARTICULIERS disposent de très peu de ressources financières,
n’ont plus d’adresse ou de papiers et vivent souvent dans une précarité extrême.
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La philanthropie, ÇA MARCHE !
3 QUESTIONS À
Gery MEYERS
MÉDECINS DU MONDE
Quel principal défi votre association
doit-elle relever ?
soins médicaux. Ils font d’ailleurs évoluer
eux-mêmes les projets de l’ONG par des
demandes spécifiques, comme la mise en
place de soins dentaires.
L’importance des besoins, dans un contexte
où la précarité sociale monte et où le nombre
de migrants au Grand-Duché augmente.
Faute de pouvoir consulter un médecin, les
personnes exclues du système de santé
s’adressent souvent aux services d’urgence
des hôpitaux. Elles trouvent désormais l’aide
médicale nécessaire chez nous.
Grâce à cette dynamique, de nombreux
bénévoles s’impliquent pour soigner et assurer
les permanences médicales. Du côté des
donateurs également, de plus en plus de
personnes sont sensibilisées au problème
de l’accès aux soins.
Par ailleurs, ces personnes n’ont souvent
aucune perspective de voir évoluer leur accès au système de santé, à la différence de
la France ou de la Belgique, où, après trois
mois de résidence, il est possible de bénéficier d’une couverture maladie. Il nous faut
donc assurer le suivi médical de certains
patients sur le long terme avec un encadrement médical pluridisciplinaire.
Quel est l’impact réalisé ou espéré du
projet ?
Le plus immédiat est l’amélioration de la
santé et de la qualité de vie de nos
patients, en soulageant les souffrances, en
assurant un suivi médical, une orientation
sociale et un soutien psychologique à des
personnes seules avec des problèmes de
santé chroniques.
Pour cela, Médecins du Monde multiplie
les partenariats avec d’autres associations.
Grâce au soutien de la Ville d’Esch-surAlzette, nous avons ouvert notre propre
Centre de soins de santé.
Cette prise en charge médicale prévient
les risques de diffusion de maladies à
l’ensemble de la population.
Les indicateurs clés sont le nombre de
patients vus, la nature des diagnostics,
la quantité de bénévoles, l’existence de
données statistiques médico-sociales aux
niveaux national et européen, ainsi que
la prise de conscience de la société
luxembourgeoise et l’évolution législative
vers un système de santé publique permettant un accès à la santé pour tous.
Autre défi : recueillir assez de ressources
pour financer notre petite structure administrative, nos équipements, ainsi que l’acquisition de matériel médical et de médicaments.
Enfin, nous devons sans cesse établir notre
notoriété et cultiver notre différence avec
Médecins Sans Frontières. Nous y parvenons grâce au bénévolat et à nos actions,
réalisées ici, au Luxembourg.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
L’accueil que les bénéficiaires réservent aux
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UN MÉDECIN POUR TOUS
Les raisons du choix
DU RESOURCE BOARD
:
• Il répond aux besoins médicaux de populations exclues du système d’aide sociale
du Luxembourg comme en témoigne le triplement des consultations
entre 2014 et 2015
• Résultats probants en améliorant la santé et la qualité de vie des patients.
Il attire l’attention des autorités publiques sur la nécessité
de la prise en charge de ces populations
• Il s’agit du premier centre médical de ce type, fondé en grande partie
sur le bénévolat du corps médical. Il permet aussi de récolter des données qui
ne le sont pas actuellement et implique directement les bénéficiaires
dans la définition de leurs besoins.
!
LE CONSEIL DE
Gery Meyers
À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER
“
Ayez le courage de faire le pas, d’aller à la rencontre des gens que vous
ne connaissez pas, qui ont des difficultés et qui vous en seront reconnaissants.
Laissez émerger cette pensée de solidarité qui est en vous.
Cela en vaut la peine.
”
67
Frédérique GUETH
Frédéric HAUPERT
NUYKO
CARE IN LUXEMBOURG
Valérie ISBECQUE
Jean-Marie DEMEURE
GLOBAL ISSUES NETWORK
LIFE PROJET 4 YOUTH (LP4Y)
Alix REBOUL-SALZE
Alexandra OXACELAY
SERVE THE CITY LUXEMBOURG
STËMM VUN DER STROOSS
68
Dominique HANSEN
Claudia COIMBRA
FONDATION EME
CROIX-ROUGE LUXEMBOURGEOISE
Jos PISCITELLI
Romain JUNCKER
ECOSOL-SANEM ASBL
JUGENDTREFF HESPER
Laurence HANE
Géry MEYERS
4 MOTION
MÉDECINS DU MONDE
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L’engagement
DE LA BANQUE DE LUXEMBOURG
En 2012, la première journée « La Philanthro-
La Banque de Luxembourg consacre
l’essentiel de ses ressources de mécénat
au développement de la philanthropie au
Luxembourg. Cet engagement se traduit
à deux niveaux : l’organisation de manifestations de sensibilisation à portée nationale et une réflexion sur les évolutions à
apporter au cadre philanthropique luxembourgeois afin de faciliter l’engagement
de la société civile dans son ensemble.
pie, ça marche ! » organisée en partenariat
avec la Fondation de Luxembourg et l’Œuvre
Nationale de Secours Grande-Duchesse
Charlotte a réuni plus de 500 personnes
souhaitant s’informer sur les différentes
manières de s’engager pour des causes
d’intérêt général. À cette occasion, la Banque
a également offert à l’Œuvre la plateforme,
www.philanthropie.lu.
L’édition 2015 de cette fête de la philanthropie met en lumière 12 projets confirmés ou
innovants illustrant la vivacité du secteur et
par là-même inspirent toutes celles et ceux
qui souhaitent donner de leur temps, de leur
argent ou de leurs compétences.
En 2008, le colloque « Saisir l’opportunité
de la philanthropie », première grande manifestation consacrée à ce thème dans notre
pays, a initié plusieurs avancées : création d’une
fondation abritante, mesures législatives et
fiscales visant à encourager la philanthropie
des particuliers et des entreprises, projet de
loi visant à compléter et rénover la loi de 1928
sur les fondations d’utilité publique.
La Banque poursuit son engagement systémique. Pour ce faire un groupe de réflexion,
créé à l’initiative de la Banque, a remis au
Gouvernement quelques jours avant la
journée « La philanthropie, ça marche ! » 2015,
un cahier de réflexion comportant un certain
nombre des propositions ayant trait au
contexte réglementaire, mais également à
la mise en place d’un véritable écosystème
philanthropique : sensibilisation dès l’école,
à la question de l’engagement personnel,
création d’une « Maison de la philanthropie »
et d’un centre de recherche ou d’une chaire
universitaire en la matière, fédération des différents acteurs du secteur.
En 2009, le colloque « Responsible leadership in times of change » a réuni, près de
200 dirigeants de fondations européennes autour de questions de gestion de leur dotation,
de gouvernance et de missions.
En 2010, la tenue à Luxembourg, sur initiative
de la Banque, de la réunion annuelle de la
« European Venture Philanthropy Association » (EVPA), ainsi que la création dans ce
contexte de l’association « European Impact
Investing Luxembourg » ont propulsé le
Grand-Duché sur la carte internationale de
l’impact investing.
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Merci !
Nous tenons à remercier très chaleureusement tous nos partenaires
pour leur généreuse contribution à cette fête de la philanthropie…
• APEMH asbl pour la préparation du walking lunch
• Brink’s Security Luxembourg pour le service de sécurité
• Cactus pour la distribution des flyers d’appel à projets dans ses supermarchés
• CNDS pour le service du walking lunch
• Codex Events pour le son et la lumière
• Elvire Bastendorff pour la mise en page de l’invitation
• Imprimerie Centrale pour l’impression de cette plaquette
• Luxzelte pour le chapiteau
• Les équipes techniques de la Ville de Luxembourg
• L’agence Meanings ( Paris ) pour la création de cette plaquette
• Munhowen pour les boissons
• Muller & Wegener pour la mise à disposition de matériel
• Nouvelle Marque ( Marseille ) pour l’animation du site www.philanthropie.lu
• Pedro Castilho ( Verbalius ) pour la formation en communication des porteurs de projets
• Rem Perry musicien, pour la musique de fond des films lauréats.
Au-delà de l’effort financier consenti, tous ont apporté une preuve
de plus de ce que l’union des compétences et des moyens peut
apporter à une initiative d’intérêt général.
Crédits photo : nuyko asbl / CARE Luxembourg / Fondation EME /
Croix-Rouge luxembourgeoise / Global Issues Network / Life Project 4 Youth /
EcoSol-Sanem Asbl / Jugendtreff Hesper / Serve The City Luxembourg /
Stëmm vun der Strooss / 4Motion / Médecins du Monde Luxembourg /
Banque de Luxembourg.
La journée
« La philanthropie, ça marche ! »
Édition 2015
est une initiative de la
en collaboration avec
placée sous le haut patronage de la
partenaires média