ça marche - Paperjam
Transcription
ça marche - Paperjam
La philanthropie, ÇA MARCHE ! Édition 2015 12 initiatives qui illustrent la philanthropie aujourd’hui au Luxembourg La philanthropie, ÇA MARCHE ! La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 Célébrer la richesse du paysage philanthropique luxembourgeois 4 142 projets, 12 lauréats, une reconnaissance de l’engagement 8 Les acteurs de l’intérêt général à Luxembourg 12 Les participants à l’appel à projets 19 Les projets retenus 70 L’engagement de la Banque de Luxembourg Célébrer la richesse du paysage philanthropique luxembourgeois D ans un pays qui s’est toujours distingué par la vivacité de son secteur associatif, on ne peut que se réjouir du développement qu’a connu l’engagement de la société civile, pour le bien commun, au cours de la dernière décennie. La multiplicité de ses acteurs comme de leurs projets et la discrétion qui bien souvent les caractérise peut rendre difficile la lisibilité de l’évolution de ce secteur pour qui voudrait y contribuer, ou démultiplier son action. Or, la philanthropie est en mesure de déclencher un formidable effet de « contagion », dès lors qu’elle met en contact toutes ses parties prenantes. C’est précisément cet enthousiasme communicatif que nous nous sommes donnés pour ambition de faire vivre de la façon la plus large et ouverte qui soit, au travers de cette seconde édition de « La philanthropie, ça marche ! ». Après le succès de 2012 lors duquel quelque 600 personnes s’étaient données rendezvous à l’Abbaye de Neumünster, nous avons souhaité célébrer la diversité et l’intensité des initiatives d’intérêt général au travers de la mise en lumière de 12 initiatives, représentatives des 142 projets, tous de grande qualité, qui nous ont été remis. Nous aimerions dès lors remercier, toutes celles et ceux qui de près ou de loin ont contribué à rendre possible ce que nous espérons être à nouveau, une véritable fête de la philanthropie : à commencer par les porteurs de projets, notre resource board, la Ville de Luxembourg qui nous accorde son patronage et nous offre sa plus belle place, nos partenaires médias, les fournisseurs et acteurs de cette journée et toutes celles et ceux qui, comme il est d’usage en philanthropie, ont offert de leur temps, de leurs compétences ou de leur entrain. Notre gratitude va aussi aux deux partenaires de cette journée : l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte qui depuis plus de 70 ans est un des plus importants contributeurs financiers et fédérateurs du monde de la philanthropie et de la solidarité au Luxembourg, et la Fondation de Luxembourg, créée en 2008 à l’issue du colloque « Saisir l’opportunité de la philanthropie au Luxembourg », et qui offre depuis une plateforme dédiée à toutes celles et ceux qui veulent développer leur engagement philanthropique. Ensemble, nous montrerons une fois encore ce samedi 17 octobre que oui, « La philanthropie, ça marche ! » Pierre Ahlborn Administrateur délégué, Banque de Luxembourg 142 projets,12 lauréats, UNE RECONNAISSANCE DE L’ENGAGEMENT LE MOT DU PRÉSIDENT DU RESOURCE BOARD, ETIENNE EICHENBERGER ( WISE PHILANTHROPY ADVISORS ) mécènes et des donateurs potentiels. « Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit ». Ce dicton de Saint François de Sales a longtemps marqué la pratique de la philanthropie en Europe. La discrétion prévalait sur la visibilité, faire le bien sur le faire-savoir. À l’invitation des organisateurs, nous avons mis sur pied à la fin du printemps un processus de sélection national avec comme critères incontournables : l’utilité publique et le Luxembourg pour ancrage des actions menées en faveur de bénéficiaires d’ici ou d’ailleurs. Aujourd’hui, le thème de la philanthropie est incontournable dans les médias comme sur la place publique. Et cette visibilité est un facteur important pour le succès et la notoriété des associations, toujours plus nombreuses à agir pour le bien commun ou une cause particulière. La mobilisation fut forte, les relais d’information nombreux ! Nous avons reçu pas moins de 142 projets en moins de trois mois ! Qui plus est, répartis de manière presque égale entre les deux catégories proposées, à savoir les projets existant depuis plus de trois ans, et ceux lancés il y a moins de trois ans. Pour cette deuxième édition de « la Philanthropie, ça marche ! », le resource board que j’ai eu l’honneur de présider a eu la tâche importante de choisir, et donc de valoriser des projets exemplaires ou inspirants. Les dix membres du resource board, représentant des acteurs étatiques, privés ou associatifs luxembourgeois, ont revu au début de l’été l’ensemble des initiatives et projets en examinant la pertinence de chacun d’entre eux par rapport à un besoin de société, ainsi que la clarté avec laquelle l’initiative avait été présentée. Nous avons ensuite apprécié l’ampleur ou la qualité des effets positifs durables sur les bénéficiaires ainsi que l’efficience de la mise en œuvre du projet. Car cet événement procure à ses lauréats, une excellente occasion de se faire connaître du grand public. Cette plaquette, un film, des formations et leurs présentation sur scène le 17 octobre, contribuent à valoriser leur engagement, à faire de nouvelles rencontres et à interagir avec des bénévoles, des entreprises 4 La philanthropie, ÇA MARCHE ! “ Cette visibilité est un facteur important pour le succès et la notoriété des associations, toujours plus nombreuses à agir pour le bien commun ou une cause particulière. ” Etienne Eichenberger 5 La philanthropie, ÇA MARCHE ! “ Notre gratitude et notre reconnaissance vont à ces bénévoles engagés et professionnels dévoués qui nous ont envoyé leurs dossiers. Tous ont donné ce visage pluriel et familier que nous recherchions et avions la certitude de trouver. ” Nous avons la conviction que notre méthodologie a été rigoureuse, tout comme l’éthique des membres de ce resource board. En témoigne la transparence et la diligence avec laquelle nous avons traité les conflits d’intérêt que chacune et chacun aurait pu rencontrer. sociales, de grandes ONG internationales, d’associations existant de longue date faisant un travail de qualité parfois méconnu, que de jeunes initiant un projet tourné vers les autres. Vitalité ensuite, tant le Luxembourg et les Luxembourgeois de souche ou d’adoption sont engagés et souhaitent aujourd’hui le faire savoir. Le nombre de projets en témoigne. Bien entendu, nous reconnaissons également une part de subjectivité dans le choix difficile et passionnant des 12 projets retenus. Je souhaite à cet égard remercier les 130 associations qui ont pris le temps de postuler, et qui, aujourd’hui, ne bénéficieront pas de la même reconnaissance, même si toutes figurent dans cette plaquette. Notre gratitude et notre reconnaissance vont donc à ces bénévoles engagés et professionnels dévoués qui nous ont envoyé leurs dossiers. Tous ont donné ce visage pluriel et familier que nous recherchions et avions la certitude de trouver. Tous donneront à d’autres, nous l’espérons, l’envie de s’engager. Avant de conclure, il nous semble important de souligner que cet appel à initiatives et projets était aussi, voire avant tout, une manière de célébrer la diversité et la vitalité du secteur de la philanthropie au Luxembourg. Nous vous souhaitons, avec l’ensemble des membres du resource board, une lecture faite de découvertes ou de redécouvertes propices à l’échange qui est au cœur de cette journée. Diversité car les candidatures que nous avons reçues émanent aussi bien d’entreprises 6 resource BOARD Etienne Eichenberger Wise philanthropy advisors Président du resource board Claudine Lorang OEuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte Caroline Milbert Agence du Bénévolat Georges Metz Service National de la Jeunesse Petra Penders Fondation de Luxembourg Luisa Ferreira EIB Institute Margot Parra International School of Luxembourg Gilles Rod Union Luxembourgeoise de l’Economie Sociale et Solidaire Florence Ahlborn OEuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte Diane Wolter Banque de Luxembourg 7 La philanthropie, ÇA MARCHE ! LES ACTEURS DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL à Luxembourg LES ASSOCIATIONS SANS BUT LUCRATIF 2/3 ˜ 8.500 DES ASSOCIATIONS ont été créées ces 20 dernières années ASSOCIATIONS enregistrées au Mémorial C 80 RÉPARTITION DES ASSOCIATIONS SELON LEUR DOMAINE D’ACTIVITÉ PRINCIPAL ASSOCIATIONS sans but lucratif sont reconnues d’utilité publique. Ces associations œuvrent pour l’intérêt général. Culture 22 % Sport 16 % Loisirs 12 % Action sociale 12 % Santé 8 % Éducation 8 % Source : Étude CEPS INSTEAD du 31 mars 2010 8 LES BÉNÉVOLES 79% des associations ONT RECOURS À DES BÉNÉVOLES 56% 31% des associations NE FONCTIONNENT QU’ AVEC DES BÉNÉVOLES des associations ONT DES SALARIÉS LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DE DÉVELOPPEMENT (ONGD) 94 Un peu plus de € 53 ONGD sont agréées par le Ministère des Affaires Étrangères. MILLIONS d’Aide Publique au Développement (APD) au travers d’ONG en 2014, ce qui représente 1,06% du Revenu National Brut luxembourgeois est consacré à l’APD ( 2014 ) 9 1/6 de l’APD luxembourgeoise La philanthropie, ÇA MARCHE ! L’ŒUVRE NATIONALE DE SECOURS GRANDE-DUCHESSE CHARLOTTE € 16,35 a alloué MILLIONS en 2014 à plus d’une centaine de bénéficiaires Fonds Culturel National Fondation Caritas 3,67% 0,24% Fonds de Secours luxembourgeois à Bruxelles 0,61% Fondation natur@ëmwelt 7,03% Croix-Rouge luxembourgeoise 37 % Fonds National de Solidarité 7,03% Comité Olympique et Sportif Luxembourgeois (COSL) 6,27% Aides ponctuelles 11,32% Victimes de la guerre stART - up 0,36% 7,03% Ligue de Prévention et d’Action Médico-Sociales 0,92% 18,50% Offices sociaux communaux 10 LES FONDATIONS 160 Plus de FONDATIONS d’utilité publique sont actives au Luxembourg 1/4 dont près d’ ont été constituées depuis 2008 PRINCIPAL SECTEUR DE SOUTIEN DES FONDATIONS ACTIVES 2 % Environnement 4% Handicap 6 % Philanthropie général Santé & Recherche 23% 6 % Humanitaire Enfants/Jeunes & Éducation 19 % Culture & Patrimoine 14 % Divers 14% 12 % Social FONDATION DE LUXEMBOURG fondation d’utilité publique et FONDATION ABRITANTE opérationnelle depuis janvier 2009 58 FONDATIONS abritées à la Fondation de Luxembourg Plus de €100 €15 Plus de MILLIONS d’engagement de fondateurs ( dons et legs ) MILLIONS de soutiens financiers en cinq ans 11 La philanthropie, ÇA MARCHE ! Les PARTICIPANTS à l’appel à projets La réussite de l’appel à projets lancé début avril 2015 a dépassé les attentes, aussi bien par le nombre des initiatives proposées que pour leur grande qualité. Toutes soulignent le dynamisme du secteur philanthropique à Luxembourg, ainsi que sa diversité. En voici la liste complète : 1. 1,2,3 GO Social nyuko asbl [email protected] 26 64 95 85 2. Accelerating the action to end female genital mutilation/ cutting in Ethiopia Unicef [email protected] 44 87 15 23 3. ACT! Now Inter-actions asbl [email protected] 621 355 309 4. Aide à la formation/ Bourse d’études à Maccio (Brésil) Fondation Meninos e Meninas de Rua [email protected] 26 25 82 30 5. Aide aux enfants défavorisés Alupse asbl [email protected] 26 18 48 1 6. ARTI’CHOK asbl Valérie Geoffrion [email protected] 691 377 787 7. Ateliers de lecture multilingues multiculturelles pour les enfants Il était une fois asbl [email protected] 621 310 330 8. Ateliers d’éducation à la Solidarité Internationale PADEM [email protected] 621 407 890 12 9. Autocenter Goedert Young Drivers Day Young Drivers asbl [email protected] 661 848 838 10. Base de généalogie luxembourgeoise Deltgen.com [email protected] 621 328 277 11. Be Nyuki (abeille en swhahili) Coup de pouce asbl [email protected] 621 702 084 12. Beschäftigungsangebot für ältere Drogenabhängige CNDS - Abrigado [email protected] 32 22 52 38 13. blanContact Peggy Kind [email protected] 26 32 43 1 14. Bonnievale Project Francis Faber [email protected] 691 817 793 15. Calendrier ALAN ALAN asbl [email protected] 26 61 12 1 16. Campagne de sensibilisation « Changeons de menu ! » SOS-FAIM [email protected] 49 09 96 17. Cars & Coffee for Charity Gentlemen Drivers Club [email protected] 621 157 010 18. Chantiers Nature Fit by Nature! Natur & Ëmwelt asbl [email protected] 26 90 81 27 35 19. Chrëschtbullen-Aktioun Syndicat d’initiative et de Tourisme Wormeldange [email protected] 661 261 052 20. Clip d’animation 21. 28. Code Club World Luxembourg Patrick Welfring [email protected] 661 447 622 Créd’art un projet pour l’avenir des jeunes en Afrique ADA Microfinance asbl [email protected] 45 68 68 1 22. 29. Cultur’all asbl 23. Dance Science net Vedanza asbl [email protected] 621 176 263 Colonies de vacances pour personnes atteintes d’autisme Fondation Autisme Luxembourg [email protected] 26 91 1 1 1 Concert dans les hôpitaux et maisons de soins Fondation EME [email protected] 26 02 27 430 24. Convoi exceptionnel Cooperations Art [email protected] 691 881 173 25. Coup de pouce du Nord au Sud. Le devoir d’aider Diddeléng Hëlleft [email protected] 661 512 043 26. Cove Designs Jerry Wagner [email protected] 621 21 1 222 27. Création de villages écologiques pilotes dans le district de Salyan, Népal Aide à l’enfance de l’Inde [email protected] 47 21 55 « Go for Inclusion » Info Handicap [email protected] 366 466 1 13 Claudine Bechet-Metz [email protected] 621 378 072 30. 31. dayCARE CARE in Luxembourg asbl [email protected] 26 20 30 60 32. De Klenge Maarnicher Festival De Klenge Maarnicher Festival asbl [email protected] 661 540 217 33. De Leederwon asbl Huifbedrijden Peter Aendekerk [email protected] 621 524 630 34. Den Cent Buttek asbl Arthur Zeimet [email protected] 661 515 628 35. Dispositif d’intervention Mobile de la Santé Sexuelle HIV Berodung - Croix-Rouge [email protected] 27 55 45 00 36. Dream Act Rébecca Maroko [email protected] 691 303 320 37. Dress For Success Luxembourg asbl Jill Griffin [email protected] 661 849 901 38. Ebola Infectivity Study MSF Luxembourg [email protected] 33 25 15 39. Ech kafe clever - Gesond an ökologescht Schoulmaterial Ëmweltberodung Lëtzebuerg EBL [email protected] 24 78 68 31 40. Educational visits concentration camps Auschwitz Témoins de la Deuxième Génération [email protected] 41. Eis Epicerie Zolver Ecosol - Sanem asbl [email protected] 593 075 897 42. EMPHAS emploi personnes handicapées au Sénégal Handicap International Luxembourg [email protected] 42 80 60 1 43. Empowerment 4Employment 4motion [email protected] +32 477 78 98 98 44. Enfants cardiaques du Laos-Un modèle de projet pour les PVD ADS aide au développement de la santé asbl [email protected] 621 174 353 45. Eng Hand Fir Déi Krank Croix-Rouge luxembourgeoise [email protected] 691 889 948 46. Espaces d’accueil pour enfants déplacés Syrie SOS Villages d’Enfants Monde [email protected] 49 04 30 50. Ferme pédagogique à Troisvierges Elisabeth Stëftung [email protected] 407 74 5005 51. Fit for Life Jonk Entrepreneuren Lux asbl [email protected] 621 212 575 52. Fondation Jeunes Scientifiques Luxembourg Marie Deneux [email protected] 661 562 732 53. Fondation Juniclair Marianne Ruggieri [email protected] 27 35 13 1001 54. 47. CD Together Heroes Fondation Kriibskrank Kanner [email protected] 31 31 70 48. Fondation La Luxembourgeoise Pit Hentgen [email protected] 47 61 - 1 Espatriando Lussemburgo Paola Cairo [email protected] 691 720 496 Espoir en tête Hope 4 Parkinson Rotary Club Luxembourg [email protected] 621 157 956 49. Excursions et découvertes du week-end Lisel [email protected] 621 300 339 14 55. 56. Maison Losch Fondatioun Kriibskrank Kanner [email protected] 31 31 70 57. FORCE_Les Femmes s’organisent pour la cohésion sociale et l’entente Handicap international Luxembourg [email protected] 42 80 60 1 58. Förderung der Fähigkeit zur Anpassung an den Klimawandel in Sambia Förderung Fähigkeit Klimawandel Sambia [email protected] 691 310 813 59. 64. Greenvillage Life Projet 4 Youth (LP4Y) asbl [email protected] 621 152 584 65. Habitat participatif Ad-hoc [email protected] 691 312 435 66. Hands pour les réfugiés Hands [email protected] 621 664 073 67. Formation création entreprises jeunes tibétains Les Amis du Tibet Luxembourg [email protected] 26 44 00 80 Happier families together Nadege Ravoux [email protected] 621 269 784 60. Formation Icewalk Icewalk asbl [email protected] 691 977 747 d’enseignants écoles République Centafricaine Unity Foundation Luxembourg [email protected] 25 26 20 68. 69. 61. Inclusion par le sport Special Olympics Luxembourg [email protected] 40 77 22 62. Inclusive Design for 3rd age - Luxembourg-Israelt Inclusive Design for 3rd age [email protected] 621 210 558 Gestion Électronique de Documents Autisme Luxembourg asbl [email protected] 26 62 33 26 Girls in Tech Marina Andrieu-Thiriet [email protected] 691 771 746 63. Global Issues Network International School Luxembourg [email protected] 26 04-40 72. Info-Handicap Info-Handicap [email protected] 366 466 1 73. Jardin des papillons Grevenmacher Yolande Coop [email protected] 691 758 530 74. Journée Prévention Suicide Jeunes Jugendtreff Hesper [email protected] 621 465 092 75. Kanner an Jugendservice Omega 90 Omega 90 [email protected] 29 77 89 1 76. Kickstarter Donation Concept Larissa Best [email protected] 691 781 557 77. 70. Kinder helfen Kindern Kunstmobil Strichmännchen asbl [email protected] 621 902 523 71. Kiwanis School Kinshasa Service Club Kiwanis Belux [email protected] 661 604 961 India. Peddakorukondi Project Engineers Without Borders Luxembourg [email protected] 0049 176 248 242 70 15 78. 79. L AM Lëtzebuerger Architektur Musée Alain Linster [email protected] 621 492 215 80. La bibliothèque de Korogocho CNS asbl [email protected] 621 163 375 81. La promotion des droits humains par l’éducation Amnesty International [email protected] 26 29 60 90 82. Lambano Sanctuary Hospice & Rehabilitation Centre NALEDI asbl [email protected] 621 458 993 83. L’apprentissage professionnel au Népal ça marche ONGD-FNEL [email protected] 26 48 04 41 84. Le « coup de pouce » de la FUSE Fondation des universitaires en sciences économiques [email protected] 621 799 849 85. 86. Lët’z go local Lët’z go local asbl [email protected] 621 136 672 87. Lux Beginners Bogu SHOBUKAI [email protected] 661 632 169 88. Luxroots Georges Eicher [email protected] 621 212 048 89. Maison Fanga Morenga à Togoville au Togo Westafrika Simone Assiobo-Braas [email protected] 671-197 004 90. 93. MPG Responsibility Now-Somwang School MPG Responsability Now! [email protected] 691 184 609 94. Net mol fir 1 Minute! Tessy Wies [email protected] 691 623 117 95. Notre communauté Jonk Entrepreuneuren Lux asbl [email protected] 621 354 585 96. Objectif PolarKreis La trace asbl [email protected] 661 429 027 97. Make-a-Wish Luxembourg asbl Marcel Hagendoorn [email protected] 621 245 274 Odyssee Lëtzebuerger Guiden & Scouten [email protected] 691 808 760 91. Mini-Lënster Ouni Pestiziden Ëmweltberodung Lëtzebuerg EBL [email protected] 24 78 68 31 Lënster Päiperlék asbl [email protected] 691 101 179 92. Mouvement pour l’Égalité des Chances (MEC) asbl Service Régional de Médiation Sociale [email protected] 26 72 00 35 Le programme Mérite Jeunesse Luxembourg Mérite Luxembourg [email protected] 621 191 561 16 98. 99. Parcours de formation et de sensibilisation au genre et à la diversité 4motion [email protected] 661 530 895 100. 106. 113. Participation citoyenne dans le cadre du PAG - Ville de Differdange 4motion [email protected] 691 744 262 Projet MemoShoah organisation de la mémoire de la Shoah MemoShoah [email protected] 621 210 910 Reconstruction de Centres de Santé au Népal Les Amis du Tibet Luxembourg [email protected] 26 44 00 80 101. Partizipation und 107. Projets jeunes Restaurant Ielbësch - Kielener Atelier Kielener Atelier - ATP asbl [email protected] 621 260 362 Mitbestimmung in Päiperlek Lënster Päiperlék asbl [email protected] 26 78 26 67 102. Permanence médicale pour les personnes en grande précarité Médecins du Monde [email protected] 671-045 674 103. Phénologie rousserolle verderolle Natur & Umwelt asbl [email protected] 661 330 856 104. Programme de formation du Conselho Indigenista Missionario (CIMI) au Brésil Fondation Bridderlech Deelen [email protected] 26 84 26 50 105. Programme de formation en technique agronome - Santa MariaGuatemala Fondation Bridderlech Deelen [email protected] 26 84 26 50 « Musicals made in Luxembourg » École de Musique de l’UGDA [email protected] 621 183 610 108. Promotion de jeunes talents à l’étranger École de musique de l’UGDA [email protected] 621 183 610 109. 114. 115. SATMED Amélioration durable infrastructure sanitaire Ahozonnoudé Fondation Raoul Follereau Luxembourg [email protected] 44 66 06 27 116. ProST (Selbstverantwortliches Trinken) Solidarité Jeunes asbl [email protected] 621 306 826 Scienteens Lab De Labo fir Jonker Elisabeth John [email protected] 46 66 44 6731 110. Qualität Scolarisation en secondaire des filles au Burkina Faso Marie-Pierre Gleis-Capelle [email protected] 691 180 451 durch Zusammenarbeit SNJ Hollenfels [email protected] 247 86430 111. 117. 118. Quizowend Rare Disease Day ALAN asbl [email protected] 621 275 544 Séjour thérapeutique La main tendue Asbl Angela [email protected] 691 309 127 112. Raising up promoters Serve The City Luxembourg Alix Reboul-Salze [email protected] 691 416 857 of community well-being Unity Foundation Luxembourg [email protected] 25 26 20 17 119. 120. SolarMobile Life Asbl d’écoCreActiv [email protected] 691 876 735 121. Sos futures mamans Vie naissante asbl [email protected] 44 44 40 122. Soutien psycholosocial enfants réfugiés Jénine Palestine Comité pour une Paix juste au Proche-Orient [email protected] 691 436 443 123. Space Drive Fondation Wonschstär [email protected] 621 153 588 124. 128. Think Pink Lux Thinkpink asbl [email protected] 691 313 675 129. TIIME GARAGE TIIME [email protected] 621 515 745 130. Transition Economy Luxembourg Markus Molz [email protected] 691 179 731 131. Young Caritas Luxembourg Young Caritas Jeunes & Familles asbl [email protected] 36 74 68 1 Urban Busarrêt Tania Kremer Sossong [email protected] 621 693 809 126. Suite Couture Carisa Delgado Dias [email protected] 691 663 183 127. The Structured Operational Research and Training Initiative MSF Luxembourg [email protected] 33 25 15 139. 132. Upcycle your life 125. Stëmm Caddy 49 02 60 138. Webzine culturel des jeunes de la Grande Région Grrrrr.eu [email protected] 691 377 769 World Peace Forum Schengen Peace Foundation [email protected] 691 129 008 Bart Schewtzyk [email protected] +49 176 200 22 638 [email protected] 137. We do Madagascare ONG Tsara Fo [email protected] 621 476 034 Un sourire pour l’Équateur Georges Kratzenberg [email protected] 47 14 49 Sparkles.lu Maud Majerus [email protected] 691 285 668 Stëmm vun der Strooss asbl 136. Vosaic VOSAIC’s led by André Vale [email protected] 661 114 466 133. 134. Venir en aide aux enfants victimes d’exploitations sexuelles ECPAT Luxembourg [email protected] 621 416 652 135. Vers un autre regard Anita Hennus [email protected] 621 296 743 18 140. 141. ZAK Zesummen aktiv! Danièle Flammang-Pauly [email protected] 661 453 963 142. Zugang Bildung Bangladesch CSI Lëtzebuerg [email protected] 26 64 93 89 22 Les 12 projets RETENUS 19 Les 12 projets RETENUS Les 6 projeMtsÉS CONFIR ( existan t depuis plus de 3 ans ) 1,2,3 GO SOCIAL 1 Date de création : 2011 But du projet : accompagner et former les entrepreneurs sociaux et solidaires au Luxembourg Porteur du projet : Frédérique Gueth ( nuyko asbl ) Email : [email protected] web : www.nyuko.lu d’affaires dans des problèmes sociaux ou environnementaux auxquels ils s’attaquent. S’ils répondent à certains critères d’innovation sociale et de faisabilité économique, 1,2,3 Go Social les met en relation avec un réseau de coachs, constitué d’experts et d’entrepreneurs bénévoles. Cet encadrement professionnel les sort de l’isolement et réduit leur risque d’échec. Des formations à l’entrepreneuriat sont aussi organisées. Un « business plan social » est par ailleurs élaboré selon un concept d’évaluation rigoureux développé par le cabinet de conseil McKinsey. Aider les entrepreneurs sociaux grâce à un parcours d’accompagnement. Voilà l’objectif de l’initiative 1,2,3 Go Social de nyuko asbl, née de la fusion de l’asbl Business Initiative et de l’espace de travail The Impactory, au 121 rue de Hollerich à Luxembourg-ville. Comme « la Philanthropie, ça marche ! », le parcours 1,2,3 Go Social renforce la visibilité des projets. Tous les entrepreneurs participants ont la particularité d’avoir identifié des opportunités 20 La philanthropie, ÇA MARCHE ! L’ENCADREMENT PROFESSIONNEL sort les entrepreneurs sociaux de l’isolement et réduit leur risque d’échec. 21 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Frédérique GUETH NUYKO Quel principal défi votre association doit-elle relever ? Quelle est votre plus grande satisfaction ? Voir aboutir les projets des personnes que nous avons accompagnées et constater l’impact positif de leurs projets sur la société. Nous aimons aider les gens à surmonter des difficultés et à avancer. Faire évoluer les mentalités. Par notre action, nous souhaitons montrer qu’une entreprise peut être sociale tout en étant rentable, montrer qu’il est possible de contribuer au changement et de proposer des solutions à des problèmes sociaux et environnementaux, tout en réalisant des bénéfices. Enfin, nous sommes heureux que notre action contribue à faire émerger une véritable communauté d’entrepreneurs sociaux au Luxembourg. Un autre défi est d’inspirer, motiver et accompagner les personnes qui souhaitent lancer un tel projet en leur fournissant des conseils, en leur proposant des formations et en les mettant en relation avec d’autres entrepreneurs sociaux, partenaires ou investisseurs lors de nos événements, afin de favoriser le réseautage et créer des synergies. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Parmi les projets ayant participé au parcours 1,2,3 GO Social jusqu’en 2014, 22 ont créé leur entreprise sociale et existent toujours. Voilà un impact tangible, qui contribue à une économie plus sociale et plus solidaire. Depuis le lancement, 70 projets ont été acceptés pour un total de 131 demandes. Les 10 projets retenus pour l’édition 2015 se présenteront aussi devant des sponsors et investisseurs. Autre défi majeur : mieux faire connaître l’entrepreneuriat social auprès du grand public pour faire émerger des idées et montrer que ce secteur est créateur d’emplois et de richesse. 22 1,2,3 GO SOCIAL Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • La pertinence dans une société à la recherche de solutions pérennes d’entrepreneuriat pour répondre à des problématiques sociales • 1,2,3 Go Social offre dès leur démarrage, les appuis et les réseaux nécessaires à des entrepreneurs • Un résultat tangible avec 22 entreprises sociales en activité après être passées par 1,2,3 Go Social, développant en outre des relations entre le monde social et celui des affaires • Le projet peut être répliqué car il repose sur une méthodologie à la fois simple et bien rodée qui passe par des formations, un soutien individualisé ( business plan social ) et une mise en réseau avec des investisseurs potentiels. ! LE CONSEIL DE Frédérique Gueth À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Lancer Lancerun un projet projet philanthropique philanthropiquec’est c’est aller aller de de l’avant l’avant et oser. oser. On aatout toutààgagner gagnerde à donner On donnerde desoi soietetde deson sontemps, temps, pour faire faire en en sorte sorte que le monde monde aille aille mieux mieux. pour que le ” 23 Les 12 projets RETENUS 2 dayCARE Date de création : 2010 But du projet : renforcer l’orientation professionnelle au Luxembourg et lutter contre la mortalité maternelle et infantile au Niger Porteur du projet : Frédéric Haupert (CARE Luxembourg) Email : [email protected] web : www.care.lu Dans la pratique, les élèves suivent une journée de stage auprès de l’entreprise de leur choix au Luxembourg pour se faire une idée précise des perspectives professionnelles que celle-ci peut offrir. Les stagiaires sont rémunérés par l’entreprise sous la forme d’un don à CARE qui soutient la formation professionnelle de jeunes sages-femmes au Niger. Dans ce pays d’Afrique, la mortalité maternelle et infantile est la plus élevée au monde. Cinq ans de succès n’ont pas émoussé l’engouement suscité par dayCARE. Bien au contraire. L’édition 2014 avait réuni plus de 50 entreprises et 200 stagiaires. Et dayCARE 2015, qui aura lieu le 28 octobre, s’annonce sous les meilleurs auspices. Pendant une journée, élèves et entreprises s’engageront auprès de l’asbl CARE Luxembourg pour un but commun : un avenir meilleur pour les jeunes au Luxembourg et en Afrique. CARE réalise une bourse de stages en ligne pour mettre jeunes et entreprises en relation. Elle tente aussi d’impliquer de nouvelles entreprises en les contactant par email, enews ou par téléphone. Elle sensibilise enfin au problème de la mortalité maternelle et infantile via de nombreuses présentations dans les écoles ou dans les entreprises. 24 La philanthropie, ÇA MARCHE ! AU NIGER, la mortalité maternelle et infantile est la plus élevée au monde. 25 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Frédéric HAUPERT CARE IN LUXEMBOURG Quel principal défi votre association doit-elle relever ? sexuelle, en nombre de femmes enceintes qui profitent d’un service médical lors de l’accouchement. Par exemple, dans le combat contre la malnutrition des enfants dans une région extrêmement pauvre au Laos, nous aurons bientôt atteint notre but. Comme de plus en plus de nos villages cibles ont désormais la capacité de nourrir leurs enfants, nous allons passer à la région limitrophe et à d’autres villages. En fait, nous sommes satisfaits lorsque notre travail est devenu inutile. Dans notre travail quotidien, nous devons faire face à un double défi. Lors d’urgences humanitaires, comme en Haïti, au Népal ou en Syrie, CARE approvisionne rapidement la population avec des kits de survie, de l’eau potable, de la nourriture, des tentes et des services médicaux. CARE Luxembourg s’est spécialisée dans les interventions rapides et nous mettons l’accent sur les besoins des femmes enceintes et des nouveau-nés. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Le deuxième défi, c’est de pouvoir rester avec les populations les plus touchées au moment où l’intérêt du grand public s’est déjà porté sur la prochaine crise. Ici, comme dans les crises violentes qui sont parfois « oubliées » par le reste du monde, nous devons faire en sorte de préserver l’intérêt du public, afin de recevoir les moyens nécessaires pour continuer notre travail humanitaire. Depuis 2010, 789 stages ont été offerts. Pour les entreprises, dayCARE est devenu un véritable instrument de recrutement et une excellente manière de développer une responsabilité sociale crédible, en liant leur engagement avec celui des salariés. Le projet humanitaire de CARE a reçu plus de 100.000 euros, grâce auxquels CARE peut soutenir la formation de jeunes sagesfemmes au Niger, avec l’objectif de réduire la mortalité maternelle de 30% en quatre ans. Au Luxembourg, nous informons chaque année plus de 2.000 élèves sur des situations de crise humanitaire dans le monde. Quelle est votre plus grande satisfaction ? C’est l’impact qui détermine notre satisfaction. Notre efficacité se traduit en nombre de vies sauvées, en nombre de filles et de femmes protégées contre la violence 26 dayCARE Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Le projet aide les jeunes à prendre conscience des opportunités liées au monde des entreprises luxembourgeoises. Et ces dernières gagnent à se présenter à de jeunes talents tout en soutenant une association, CARE, active dans le développement international • Il s’agit d’une passerelle unique en son genre entre différents acteurs de la société • Il offre un effet de levier important car tout type d’entreprises luxembourgeoises, grandes ou petites, peut s’inscrire à ce programme. ! LE CONSEIL DE Frédéric Haupert À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ L’engagement social a la valeur que vous lui attribuez. Réfléchissez à ce qui vous intéresse et à l’impact que vous souhaitez produire. Si la cause vous tient à cœur, votre engagement vous rendra heureux. ” 27 Les 12 projets RETENUS 3 ÉCOUTER POUR MIEUX S’ENTENDRE Date de création : 2009 But du projet : égayer par la musique, le quotidien monotone d’un public laissé à l’écart de l’offre culturelle dans les hôpitaux, les maisons de retraite et de soins Porteur du projet : Dominique Hansen (Fondation EME) Email : [email protected] web : www.fondation-eme.lu d’autres ensembles, se réunissent en duos, trios ou quatuors pour offrir à ce public des concerts de haute qualité artistique. Il arrive que les musiciens se produisent dans les couloirs des hôpitaux ou dans les chambres des malades afin que les personnes seules, malades ou en détresse bénéficient de l’apaisement que procure un tel moment musical. Les musiciens, souvent jeunes et dynamiques, adaptent à chaque fois le répertoire à leurs spectateurs et auditeurs. Ils privilégient des airs connus qui leur rappellent des moments heureux de leur vie, les font chanter, danser. Les concerts, qui durent environ 45-50 minutes, créent une atmosphère festive. EME sensibilise les musiciens à l’action sociale, mais elle se charge du volet administratif et logistique pour qu’ils se concentrent sur leur savoir-faire. Ateliers de chant dans des services psychiatriques, concerts pour enfants, djembé pour sourds et malentendants… Voilà quelques exemples des 500 évènements organisés chaque année par la Fondation EME-Écouter pour Mieux s’Entendre. Le projet-phare « concerts dans les hôpitaux et maisons de soins du Grand-Duché » représente pour sa part 200 moments magiques, pleins de musique et de joie. Plus de 70 professionnels, issus de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg ou 28 La philanthropie, ÇA MARCHE ! LES MUSICIENS, souvent jeunes et dynamiques, adaptent à chaque fois le répertoire à leurs spectateurs et auditeurs. 29 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Dominique HANSEN FONDATION EME Quel principal défi votre association doit-elle relever ? institutions, encadre les musiciens, planifie et organise de nouveaux projets, réalise la collecte des dons et le suivi. Maintenir l’excellente qualité des concerts tout en augmentant constamment le nombre d’événements afin de répondre au mieux à une demande croissante. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Voir le grand sourire d’un bénéficiaire lors d’un événement EME ! Les retours positifs témoignent des bienfaits de la musique. Heureusement, nous formons une communauté très soudée. Nous avons mis en place un système de chaperonnage où des musiciens chevronnés encadrent les jeunes. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Un autre grand défi est de développer de nouveaux projets créatifs et pédagogiques, adaptés à des publics spécifiques. Nous avons mis en place tout un réseau d’intervenants nationaux et internationaux pour répondre à des projets de plus en plus pluridisciplinaires. Nous développons aussi des alliances avec d’autres associations. Outre l’indicateur « bonheur », primordial mais difficile à mesurer, le nombre des hôpitaux et maisons de soins ayant recours à nos services est passé de 15 en 2009 à 90 en 2015. Le nombre des bénéficiaires par concert dépend de la taille de l’institution et de l’état de santé des patients. Cela peut aller d’un concert individuel à un public de 90 personnes dans la salle des fêtes d’une grande maison de retraite. Outre les patients et les seniors, le personnel soignant et le corps médical profitent également des bienfaits de ces concerts. Selon les responsables des institutions ces événements contribuent également à la cohésion et à la bonne entente. 90% des 125.000 euros dépensés en 2014 par la Fondation EME ont été octroyés à la réalisation des projets. Dans la mesure où la Fondation EME est financée par des dons privés (138.000 euros en 2014), il faut rassembler les moyens financiers puis les allouer de façon optimale. Une toute petite équipe administrative prend contact avec de nouvelles 30 ÉCOUTER POUR MIEUX S’ENTENDRE Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Loin des scènes prestigieuses, la Fondation EME apporte la musique à des personnes nécessitant une prise en charge particulière, exclues de la vie culturelle, faute de moyens, ou faute d’accès (p.ex. : hôpitaux, maisons de soins, foyers de jour, prisons, foyers d’accueil) • Le projet combine à la fois des résultats quantitatifs probants (420 concerts en 2014, pour environ 13.000 personnes dans plus de 200 structures de prise en charge) et qualitatifs avec la joie de leurs publics et des liens renforcés par une expérience positive commune • Le projet est rendu possible par l’engagement des musiciens et bénévoles actifs. ! LE CONSEIL DE Dominique Hansen À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Sortez de votre zone de confort. Osez vous engager ! Tout le monde est gagnant. Le bénéficiaire bien entendu, mais vous tout autant. Vous serez régalés de sourires et de moments de bonheur, vous vivrez des moments inoubliables. ” 31 Les 12 projets RETENUS 4 ENG HAND FIR DÉI KRANK Date de création : 2012 But du projet : répondre aux besoins des personnes souffrant de solitude Porteur du projet : Claudia Coimbra ( Croix-Rouge luxembourgeoise ) Email : [email protected] web : www.croix-rouge.lu semaine, les visites aux bénéficiaires ont lieu à domicile ou en institution pendant environ une heure. Pour la personne visitée, recevoir un bénévole, c’est partager un vécu, vivre des moments agréables. D’une certaine manière, c’est construire un cercle vertueux et s’extraire de sa solitude. C’est aussi retrouver le rôle parfois perdu et valorisant d’hôte, qui accueille et transmet son histoire. À l’heure de la technologie et des réseaux sociaux, la solitude demeure une triste réalité de nos sociétés. Si elle peut toucher tout le monde, sans exception, sans prévenir et à n’importe quel moment de la vie, la solitude concerne d’abord la population la plus vulnérable : les personnes âgées, malades ou handicapées. C’est là que la Croix-Rouge luxembourgeoise intervient avec Eng Hand fir déi Krank (EHFDK), qui contrairement à ce que son nom indique, ne s’adresse pas qu’aux malades. Pour le bénévole, c’est accompagner la personne dans ses habitudes, ses envies, ses humeurs. Il s’agit aussi d’un engagement qui s’inscrit dans la durée et nécessite le suivi d’une formation de base. Les 26 heures de cours et les quatre heures de stage sont notamment axées sur l’écoute active, le vécu de la solitude, la compréhension de personnes en perte d’autonomie et de leurs besoins relationnels. Le but est d’offrir aux personnes visitées un accompagnement de qualité fondé sur le respect et la communication. Initié en 2004 en tant que projet, c’est en 2012 qu’il est devenu un service à part entière. 128 bénévoles ont été formés à ce jour. À l’heure actuelle, 52 d’entre eux sont actifs sur tout le Luxembourg. Chaque 32 La philanthropie, ÇA MARCHE ! POUR LA PERSONNE VISITÉE, recevoir un bénévole c’est retrouver le rôle parfois perdu et valorisant d’hôte, qui accueille et transmet son histoire. 33 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Claudia COIMBRA CROIX-ROUGE LUXEMBOURGEOISE Quel principal défi votre association doit-elle relever ? retrouver des moments de partage où elles se sentent comprises, reconnues et valorisées. Le bénévole retire sa satisfaction des instants passés avec la personne visitée, d’un sourire, d’un échange autour d’une tasse de café, de sorties et de promenades. Au rythme de chacun, la relation se crée et se renforce. Trouver des bénévoles, notamment des bénévoles qui parlent le luxembourgeois pour répondre aux besoins de la population concernée. Nous cultivons néanmoins une certaine diversité puisque 22 nationalités sont représentées au sein de notre communauté de bénévoles. Seule la maîtrise du français est requise. Nous devons également mettre l’accent sur leur fidélisation. En effet, l’abandon prématuré peut perturber une personne visitée et aggraver une situation de solitude. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Depuis le début 2015, 50 accompagnements de personnes à domicile ont été réalisés ou sont en cours sur l’ensemble du territoire luxembourgeois. Une centaine de personnes hospitalisées au CHL ont également pu profiter des visites de quatre de nos bénévoles détachés sur l’hôpital. Pour les bénévoles, le principal défi consiste à être dans une relation de partage, tout en se préservant soi-même. Savoir reconnaître ses propres limites et les transmettre est un apprentissage qui se fait tout au long de la formation ainsi que des rencontres. Un cadre est fixé par nos soins afin de garantir le bon déroulement des divers accompagnements, tant pour la personne visitée que pour le bénévole. Les liens intergénérationnels et interculturels qui se tissent au fil des rencontres facilitent la meilleure compréhension de l’autre et contribuent à renforcer la cohésion sociale au Luxembourg. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Permettre aux personnes accompagnées de 34 ENG HAND FIR DÉI KRANK Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Il répond à un problème social de plus en plus présent dans nos sociétés, à savoir la solitude des plus vulnérables. Il apporte à cet égard une approche holistique à la santé biologique et psychologique des bénéficiaires • Il renforce l’estime de soi des personnes seules, premier pas à l’amélioration physique et psychologique. Ensuite, il améliore les conditions de vie par un accompagnement bénévole et professionnel ; enfin, il permet de mieux faire connaître les phénomènes liés à l’exclusion sociale auprès du grand public • Le suivi des personnes vulnérables chez elles (hors structures médicales) par des bénévoles formés par EHFDK est une bonne pratique. ! LE CONSEIL DE Claudia Coimbra À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Il ne faut pas hésiter. Une fois qu’on a essayé et qu’on agit pour aider son prochain, on réalise que c’est finalement très facile. ” 35 Les 12 projets RETENUS 5 GLOBAL ISSUES NETWORK Date de création : 2003 But du projet : mobiliser les jeunes au sein d’un réseau international pour changer le monde Porteur du projet : Valérie Isbecque (International School of Luxembourg) Email : [email protected] web : www.globalissuesnetwork.org Aujourd’hui, la plate-forme est constituée d’un réseau international de plus de 500 écoles participantes (en Europe, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique) et de plus de 8.000 élèves. Son objectif : changer la planète de façon positive à une échelle internationale, nationale ou locale, en s’appuyant sur des actions concrètes et des conférences. Les étudiants travaillent seuls ou en groupe sur divers projets. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, que ce soit pour la construction d’une école en Tanzanie, la collecte de vêtements d’occasion pour des personnes démunies au Luxembourg ou encore la conception de bouteilles d’eau en métal recyclable. Et si les jeunes changeaient le monde ? Cette idée simple est née d’une réflexion conduite en 2003 à l’International School of Luxembourg à partir du livre de JeanFrançois Rischard, High Noon : 20 Global Problems, 20 years to solve them. Dans l’ouvrage, le Luxembourgeois, ancien viceprésident pour l’Europe de la Banque Mondiale, décrit des problèmes urgents tels que la famine, la pénurie d’eau, le changement climatique, les maladies infectieuses, la pauvreté, l’illettrisme, la déforestation… Pour pallier l’incapacité des institutions internationales et des États à les résoudre seuls, Global Issues Network (GIN) propose de miser sur la vitalité et l’énergie de la génération qui va bientôt hériter du monde. Chaque année, une dizaine de grandes conférences sont organisées pour plancher sur ces Global Issues avec des intervenants prestigieux. Autant d’événements qui contribuent à inspirer de nouvelles initiatives, mettre en relation les élèves des différents établissements, et obtenir l’adhésion d’ONG supplémentaires. 36 La philanthropie, ÇA MARCHE ! LES ÉTUDIANTS travaillent seuls ou en groupe sur divers projets. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. 37 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Valérie ISBECQUE GLOBAL ISSUES NETWORK Quel principal défi votre association doit-elle relever ? nos conférences font que toutes ces heures de préparation valent la peine. Le principal défi de notre initiative est de trouver l’argent nécessaire à l’organisation des conférences annuelles en Europe. Elles comprennent une séance plénière, des ateliers et nécessitent l’invitation d’orateurs prestigieux. L’autre défi est de trouver le temps pour organiser cet événement et celui de rester en contact avec les différents participants. Nous nous réjouissons aussi de voir toujours plus d’étudiants s’impliquer dans Global Issues Network, pour s’occuper d’un nombre croissant de projets. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Chaque conférence annuelle produit un effet d’entraînement et attire de plus en plus d’écoles, qu’elles soient internationales ou pas, et donc d’étudiants. Plus de 500 projets ont déjà été conduits par des étudiants qui interviennent comme de véritables acteurs du changement. Leur engagement se poursuit souvent à l’université et dans leur vie professionnelle. Global Issues Network aide les jeunes d’aujourd’hui à devenir les adultes responsables de demain. Quelle est votre plus grande satisfaction ? L’engouement des étudiants lors de la conférence annuelle nous procure notre plus grande satisfaction. Nous aimons les entendre parler de leurs projets et de leurs plans d’action. Toute l’énergie des étudiants, leur enthousiasme, leur engagement et les retours positifs qui nous parviennent après 38 GLOBAL ISSUES NETWORK Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • En conciliant conférences et actions concrètes, il permet aux générations futures, à l’âge de l’adolescence, de trouver un espace pour devenir un acteur responsable face à des défis globaux • Il a permis à 4 écoles supérieures, et à près de 100 élèves au Luxembourg de prendre conscience d’enjeux globaux à travers des projets pratiques • La démarche pourrait très bien être reproduite dans d’autres établissements luxembourgeois • L’échange d’idées au sein de ces conférences est structuré notamment par des mentors et des spécialistes reconnus. ! LE CONSEIL DE Valérie Isbecque À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Agissez ! Peu importe que vous donniez peu ou beaucoup. Votre contribution sera de toute façon très importante. ” 39 Les 12 projets RETENUS 6 Life Project 4 Youth GREEN VILLAGE Date de création : 2009 But du projet : aider de jeunes adultes à devenir autonomes et à s’insérer dans la société grâce à la construction d’un éco-village près de Manille aux Philippines Porteur du projet : Jean-Marie Demeure ( Life Project 4 Youth ) Email : [email protected] web : www.lp4y.net Training for Entrepreneurs » (PTE) pendant 12 mois en moyenne. Ils y expérimentent le développement d’une micro-activité économique, y apprennent l’anglais, l’informatique et la communication, rattrapent leur retard scolaire, et développent leur projet de vie. De quoi sortir de l’extrême pauvreté et sauver leur famille. Le projet Green Village est intégralement porté par l’antenne luxembourgeoise de LP4Y, association également présente en France, en Belgique et aux États-Unis. Le Green Village est un éco-village situé à Calauan, près de Manille aux Philippines où tous les ans 80 jeunes travailleront et apprendront un métier autour de quatre programmes : construction traditionnelle en bambou, culture de légumes et d’herbes aromatiques bio, hôtellerie et restauration. Son budget de près de 500.000 euros provient lui aussi à 100% du Luxembourg (66% de fonds publics et 34% de financements privés). Le monde compte 1,2 milliard de jeunes âgés de 17 à 24 ans. Près de la moitié d’entre eux souffre de malnutrition, de maladie ou de violence. Depuis 2009, pour répondre à cette urgence, Life Project 4 Youth ( LP4Y ) a développé, au cœur ou à proximité de bidonvilles, 16 incubateurs de projets entrepreneuriaux, les Life Projects Centers (LPC). Au sein de ces centres établis aux Philippines, en Inde, en Indonésie ou au Vietnam, les jeunes en situation de précarité et d’exclusion suivent le « Professionnal 40 La philanthropie, ÇA MARCHE ! LE GREEN VILLAGE est un éco-village situé à Calauan, près de Manille aux Philippines où 80 jeunes par an travaillent et apprennent un métier. 41 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Jean-Marie DEMEURE LIFE PROJET 4 YOUTH (LP4Y) Quel principal défi votre association doit-elle relever ? que préside Francois Prum, et avec qui nous avons noué un fantastique partenariat, nous avons pu déposer un dossier de co-financement auprès du Ministère des Affaires étrangères. Le dossier a été accepté le 21 juillet dernier ! C’est une grande satisfaction pour une jeune association comme LP4Y de bénéficier de l’appui d’une ONG reconnue et expérimentée et d’avoir ainsi accès à des ressources publiques importantes mais indispensables compte tenu de l’envergure du projet. Construire un « green village » demande un effort financier important. Réussir le projet « Green Village » est donc notre principal défi du moment. Formidable terrain d’expérimentation grandeur nature, Green Village, sera, en plus d’un lieu de vie parmi la désolation environnante, la vitrine et le lieu d’échange pour les ONG et les entreprises qui se sentent concernées par l’insertion des jeunes, la grande exclusion et les réponses concrètes qu’une organisation de terrain telle que LP4Y sait apporter. L’autre défi de notre association est celui de la visibilité, dans un monde où coexistent de très nombreuses associations, parfois d’une tout autre envergure que la nôtre. Ce témoignage de confiance avait été précédé par une autre satisfaction, celle de compter parmi nos premiers soutiens, une grande banque de la place. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Fin 2014 et depuis sa création en 2009, LP4Y a accompagné 500 jeunes issus de la grande pauvreté dans leur insertion sociale et professionnelle. 100 d’entre eux sont en phase « entrepreneuriat » en dehors des centres et plus d’une centaine sont déjà intégrés dans le monde professionnel avec succès. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Intéresser et mobiliser autour de la problématique brûlante des jeunes exclus en détresse dans le monde. Grâce au soutien de l’ONG luxembourgeoise Coopération Humanitaire Luxembourg (CHL) 42 GREEN VILLAGE Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Il permet de réintégrer de jeunes adultes âgés de 17 à 24 ans en situation de vulnérabilité à travers la formation et l’emploi • Des résultats probants : 35% des jeunes trouvent un emploi après les formations, 30% reprennent leurs études et 35% se lancent dans l’entreprenariat • Le projet met en avant de bonnes pratiques en combinant travail et apprentissage en vue d’une employabilité rapide. Ce processus est soutenu et encadré par des professionnels quasi bénévoles, facteur de continuité et de réussite. ! LE CONSEIL DE Jean-Marie Demeure À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Essayez, tout simplement, sans préjugés. Venez, voyez et restez ! ” 43 Les six X UVEAU Les 12 projets RETENUS NO projets oins de epuis m td ( existan 3 ans ) EIS EPICERIE ZOLWER 1 Date de création : 2015 But du projet : promouvoir la mixité sociale et offrir une alternative de consommation responsable Porteur du projet : Jos Piscitelli ( EcoSol-Sanem asbl ) Myriam Cecchetti ( EpiSol-Sanem coopérative ) Email : [email protected] / [email protected] web : www.eisepicerie.lu tation saine. Mais les personnes dans le besoin peuvent très bien y croiser Monsieur et Madame Tout le monde, attirés par plus de 1.500 produits biologiques, locaux ou régionaux qui y sont proposés. Chacun a ainsi l’assurance de savoir ce qu’il mange, en plus de soutenir l’emploi local. Pour favoriser cet engagement citoyen, des actions solidaires sont lancées pour que les clients puissent faire un don sous forme de bons pour un panier alimentaire ou encore en devenant membre coopérateur / donateur. Eis Epicerie Zolwer ( Notre Épicerie à Soleuvre ) est une épicerie de quartier solidaire ouverte à tous et non seulement aux bénéficiaires de l’aide alimentaire. Voilà son originalité. Pour l’asbl EcoSol-Sanem, à l’origine du projet, il fallait lutter contre la stigmatisation des personnes en difficultés, les aider à faire leurs courses sans crainte d’être montrées du doigt. Conceptualisée par l’asbl EcoSol-Sanem et gérée par la coopérative EpiSol-Sanem, Eis Epicerie Zolwer entend aussi contribuer à la rencontre entre les habitants, en proposant un lieu convivial avec de multiples services : un bistrot avec petite restauration, un troc de livres, un espace de formation pour favoriser l’emploi, un système de livraison à domicile et des ateliers découvertes animés par des associations locales ou des citoyens désireux de partager leur savoir-faire. Au sein de « notre épicerie », une politique de prix a été développée pour permettre à tout le monde d’accéder à une alimen- 44 La philanthropie, ÇA MARCHE ! EIS EPICERIE ZOLWER entend aussi contribuer à la rencontre entre les habitants, en proposant un lieu convivial avec de multiples services. 45 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Jos Piscitelli et Myriam Cecchetti ECOSOL-SANEM ASBL Quel principal défi votre association doit-elle relever ? les véhicules des pompiers de Soleuvre, en une épicerie moderne a même été réalisée en un temps record de six mois. Nous observons aussi avec satisfaction que des gens qui se trouvent dans une situation financière difficile et qui sont envoyés par l’office de Sanem sont heureux de bénéficier de nos produits sains et de qualité. Le plus grand défi est de trouver des produits respectant à la fois les critères locaux / régionaux, biologiques, équitables et sans trop d’emballages tout en garantissant une offre assez grande et complète à des prix raisonnables afin de pouvoir fonctionner en tant qu’épicerie de quartier. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Autre grand défi : démontrer qu’un projet ayant une vocation sociale, solidaire voire sociétale et écologique peut aussi générer une plus-value économique tout en soutenant le commerce local ainsi que l’emploi. Les indicateurs clés que nous avons identifiés sont le taux de fréquentation, la moyenne des tickets par jour, la régularité des passages, et bien entendu, le chiffre d’affaires. Des indicateurs de satisfaction seront établis prochainement pour proposer un questionnaire aux clients en vue d’améliorer encore nos services. Pour l’instant, nous recueillons en caisse les doléances de clients au cas par cas. Néanmoins, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Nous analyserons les indicateurs fin 2015. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Ce premier grand projet de notre asbl a été réalisé en un an avec le concours d’une quinzaine de personnes engagées politiquement ou socialement mais aussi de citoyens désireux d’agir dans leur quartier. La transformation des locaux, un ancien garage pour 46 GREEN VILLAGE Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • L’épicerie de quartier a une vocation sociale. Elle ne se limite pas aux seuls bénéficiaires d’aides sociales. Elle contribue à lutter contre la stigmatisation de personnes en difficultés et répond ainsi à un besoin de mixité sociale • Par l’étendue de son offre de produits à des prix accessibles, ce projet soutient l’économie locale en commercialisant plus de 1.500 articles. Elle a créé sept emplois pour des personnes en réinsertion et/ou ayant des handicaps physiques et mentaux • Le projet est innovant car il amène des synergies entre les différents acteurs locaux. Il constitue en outre un espace de formation-échange sur les sujets liés à la consommation responsable (écologie). ! LE CONSEIL DE Jos Piscitelli À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Ne vous laissez pas décourager par les critiques non constructives. On ne peut pas plaire à tout le monde, ni avec sa personnalité, ni avec ses projets. Continuez ! ” 47 Les 12 projets RETENUS 2 JOURNÉE PRÉVENTION SUICIDES JEUNES Date de création : 2015 But du projet : prévenir le suicide des jeunes en brisant un tabou Porteur du projet : Romain Juncker (Jugendtreff Hesper) Email : [email protected] web : www.jugendtreffhesper.lu très grand succès et est devenu un outil de prévention par excellence. Face à un phénomène trop souvent passé sous silence, l’objectif final de l’opération est de briser un tabou, qui ne subsiste que par manque de connaissance et peur de mal faire. Délier les langues des jeunes les aide à prendre conscience qu’ils ne sont pas les seuls à vivre des moments difficiles et qu’il existe des solutions. « Le suicide n’est pas une option » : C’est le message principal que Jugendtreff Hesper souhaite adresser aux jeunes dans le cadre de la lutte contre ce fléau, deuxième cause de décès pour les jeunes du monde entier, beaucoup plus meurtrier dans cette population que les accidents de la route ou la consommation de drogues. Lors de cette « Journée de prévention suicides jeunes », qui a vocation à être renouvelée, des ateliers ont été organisés pour les jeunes. D’autres étaient dédiés aux parents, d’autres encore aux éducateurs et animateurs. Le projet rend attentif au fait que des gestes simples à la portée de tous font souvent la différence, que l’entourage et les amis attentionnés possèdent plus de ressources qu’ils ne pensaient pour aider une personne en détresse. La Maison des Jeunes d’Hesperange a organisé une première « Journée prévention suicide » le 1er juillet dernier et a tourné un court-métrage « Cause à effet », écrit et joué par un groupe de jeunes. Le film connait un 48 La philanthropie, ÇA MARCHE ! DÉLIER LES LANGUES DES JEUNES les aide à prendre conscience qu’ils ne sont pas les seuls à vivre des moments difficiles. 49 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Romain JUNCKER JUGENDTREFF HESPER Quel principal défi votre association doit-elle relever ? nous accueillons un nombre de jeunes sans cesse croissant. Notre plus grand défi est de remplir toutes les missions qui nous ont été confiées, en étant à la fois un lieu d’échanges et de rencontres multiculturelles, un lieu d’expression, d’écoute et de dialogue, un lieu de documentation et d’information sur de nombreux sujets actuels, un lieu de formation et de prévention, un lieu de découvertes et d’ouvertures. Tout en maintenant les jeunes au cœur du fonctionnement. Ce sont eux les acteurs, ceux qui réalisent les projets avec le soutien des éducateurs. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? L’impact que nous souhaitons est de rendre public le sujet délicat du suicide, dont l’importance est primordiale sur le plan national. Nous devons nous intéresser aux raisons du passage à l’acte. La prévention primaire revient à repérer les personnes présentant une ou plusieurs pensées suicidaires en essayant de les orienter vers des solutions adaptées. La participation à la « Journée prévention suicide » a suscité un très grand intérêt de la part des jeunes, mais aussi des parents et des éducateurs. Nous devons créer des lieux d’écoute spécifiques pour jeunes avec la formation de professionnels et d’éducateurs en contact avec les adolescents. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Notre plus grande satisfaction est d’aider les jeunes à devenir des citoyens actifs, critiques, responsables et autonomes. Depuis l’ouverture du Jugendtreff Hesper en 2007, 50 JOURNÉE PRÉVENTION SUICIDES JEUNES Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Il met en avant le suicide chez les jeunes, un phénomène tabou dans nos sociétés, et pourtant la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans au Luxembourg • La campagne a eu pour impact de contribuer à la prise de conscience de l’importance du phénomène et propose des pistes de solution et des gestes simples dans le cadre d’ateliers de discussion • Le message est porté par des jeunes, pour des jeunes, avec notamment l’utilisation innovante de vidéos leur donnant la parole. ! LE CONSEIL DE Romain Juncker À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Les personnes qui souhaitent s’engager ont des raisons intimes de le faire, des motivations très personnelles qui ne regardent qu’elles. Nous souhaitons simplement les encourager dans leurs initiatives. ” 51 Les 12 projets RETENUS 3 SERVE THE CITY Date de création : 2013 But du projet : mettre en relation des bénévoles avec des organisations sans but lucratif Porteur du projet : Alix Reboul-Salze (Serve The City Luxembourg) Email : [email protected] web : www.servethecity.lu constitué une communauté de volontaires locaux et internationaux à partir d’outils numériques, comme un blog et des newsletters, et de réseaux sociaux comme Facebook. Serve the City se charge de faire le lien entre ces volontaires et des organisations sans but lucratif qui ont besoin de bras pour des projets ponctuels ou récurrents. Elle propose aussi aux ONG de créer des événements ou des activités de toute pièce dans l’intérêt de leurs bénéficiaires. « Nous aimerions donner un coup de main, mais ne savons pas comment nous y prendre ». La plate-forme d’échange digitale Serve the City Luxembourg aide tous ces bénévoles potentiels à se rendre utiles. L’idée n’est pas de changer le monde du jour au lendemain, mais de faire la différence petit à petit avec le soutien du plus grand nombre. Les petits ruisseaux ne font-ils pas les grandes rivières ? Outre la mise en relation de ces deux types d’acteurs, Serve the City a aussi pour objectif de faire prendre conscience des problèmes traités par ses partenaires, par exemple en matière de logement, d’autisme ou de violence domestique. Elle aide aussi les résidents à s’intégrer et à donner de leur temps à la communauté, sans distinction de nationalité, de langue ou de compétences professionnelles. Créée en septembre 2013, l’antenne grandducale de ce mouvement international a 52 La philanthropie, ÇA MARCHE ! SERVE THE CITY aide aussi les résidents à donner de leur temps à la communauté, sans distinction de nationalité, de langue ou de compétences professionnelles. 53 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Alix REBOUL-SALZE SERVE THE CITY LUXEMBOURG Quel principal défi votre association doit-elle relever ? De même, quand nous forgeons un partenariat avec une nouvelle organisation et que notre premier projet commun est un succès, nous avons le sentiment que nous sommes en train d’accomplir notre mission. Enfin, à l’issue d’un événement ou d’une activité, lorsque les bénévoles sont ravis de leur journée et que les bénéficiaires nous montrent que notre présence et notre action ont fait une réelle différence pour eux, nous y voyons le signe supplémentaire que la mission de Serve The City est pertinente. Notre plus grand défi est d’offrir assez d’opportunités de bénévolat à nos volontaires pour qu’ils restent intéressés et disponibles. Pour cela, nous devons multiplier nos partenariats, aller à la rencontre des ONG et des associations locales, nous faire connaître. Ensemble, nous devons identifier leurs besoins non satisfaits et une façon attractive pour nos bénévoles d’y répondre. À long terme, nous devons parvenir à créer le cercle vertueux suivant : plus de bénévoles pour plus de partenaires et donc de bénéficiaires. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Afin d’évaluer les incidences de nos actions, nous nous fixons des objectifs annuels chiffrés et assurons le suivi d’un certain nombre d’indicateurs clés quantitatifs : combien de partenariats actifs gérons-nous ? Combien en avons-nous créé au cours de l’année ? Combien d’événements avonsnous organisés ? Combien d’heures ont été données bénévolement et par combien de personnes ? Quelle est votre plus grande satisfaction ? Serve The City prend chaque étape de progrès comme une source de satisfaction. Le fait de voir notre communauté de bénévoles grandir jour après jour nous procure une immense joie, mais nous rappelle en même temps que nous devons continuer à proposer à ces bonnes volontés des projets et des événements utiles et inspirants. 54 SERVE THE CITY Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Le projet réunit la population expatriée et luxembourgeoise dans la vie de la Cité, en aidant les plus vulnérables • Résultats tangibles avec plus de 12 associations qui ont bénéficié de 648 volontaires sur un ou plusieurs événements • L’innovation de ce projet provient de ce que la communauté de 900 personnes est entièrement informée par les réseaux sociaux. De plus pour certains bénévoles, c’est aussi la première étape avant un engagement plus régulier dans l’une ou l’autre organisation. ! LE CONSEIL DE Alix Reboul-Salze À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ C’est très simple. Il suffit d’une heure ou deux. Personne n’est obligé de s’engager à long terme ou d’avoir des compétences particulières. Il faut juste avoir la volonté et franchir le pas. Ça se passera bien et on recommencera. ” 55 Les 12 projets RETENUS 4 STËMM CADDY Date de création : 2014 But du projet : réinsérer des demandeurs d’emploi dans la vie active et aider des personnes dans le besoin grâce à la récupération alimentaire ex-détenus, des demandeurs d’asile, des émigrés, des personnes dépendantes… Dès 2009, un partenariat avait été également conclu avec Auchan pour collecter plusieurs tonnes de denrées alimentaires par an. Porteur du projet : Alexandra Oxacelay (Stëmm vun der Strooss) Email : [email protected] web : www.stemm-vun-der-strooss.com Mais c’est en février 2014 que le projet Stëmm Caddy a pris son véritable envol avec la modernisation des locaux du 105, rue du Cimetière, à Luxembourg-ville, et plusieurs investissements, dont une camionnette frigorifique. Faire d’une pierre deux coups. C’est le tour de force réussi par l’association Stëmm vun der Strooss, en faveur de l’intégration sociale et professionnelle d’une part, et des personnes défavorisées d’autre part. Concrètement, Stëmm Caddy est un atelier de réinsertion professionnelle où, chaque jour, 20 demandeurs d’emploi confectionnent 300 packs alimentaires, pressent 40 litres de jus de fruit frais, préparent 30 litres de soupes et 200 sandwichs. Le tout est redistribué gratuitement à des personnes dans le besoin dans les restaurants sociaux de Luxembourg et de Esch-sur-Alzette et à des asbl comme le Dropin, l’Asti. Des personnes dans le besoin en aident d’autres en quelque sorte. Si l’initiative Stëmm Caddy est classée dans la catégorie des nouveaux projets, Stëmm vun der Strooss n’en est pas à sa première action. Fondée en 1996, l’association travaille depuis longtemps en étroite collaboration avec la Croix-Rouge luxembourgeoise, en faveur des sans-abris, des chômeurs, des bénéficiaires du revenu minimum garanti, des 56 La philanthropie, ÇA MARCHE ! STËMM CADDY est un atelier de réinsertion professionnelle où, chaque jour, 20 demandeurs d’emploi confectionnent 300 packs alimentaires. 57 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Alexandra OXACELAY STËMM VUN DER STROOSS Quel principal défi votre association doit-elle relever ? Sur un plan environnemental : chaque mois, 8 tonnes de denrées alimentaires sont récupérées, retravaillées et redistribuées à des personnes dans le besoin, au lieu d’être jetées. Enfin, le Stëmm Caddy travaille en réseau avec 15 associations, comme Jugend an Drogenhellef, Asti, Foyer St Martin, Fraen an Nout ou Dropin qui reçoivent gratuitement des sandwiches, packs alimentaires, soupes et jus. Sensibiliser le grand public aux problèmes liés à l’exclusion sociale. Dans le contexte de crise économique la réinsertion est particulièrement difficile, que ce soit pour des alcooliques, des toxicomanes, des sans domicile fixe, des sans droits, mais aussi des jeunes en décrochage scolaire, des chômeurs de longue durée, des malades psychiques, des anciens détenus. Cet impact pourrait s’étendre si le Caddy faisait école. Dans une société de consommation où les supermarchés jettent de nombreux produits, des projets identiques pourraient être menés par d’autres associations pour lutter contre le chômage et redistribuer les denrées alimentaires à des personnes nécessiteuses. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Notre succès. Mais c’est aussi notre plus grand problème. Devenir un jour inutile et superflu serait notre plus grande victoire. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Nos indicateurs clés sont le nombre de personnes occupées, le nombre de tonnes de denrées alimentaires récupérées, retravaillées et redistribuées, le nombre de bénéficiaires. Le Stëmm Caddy produit, en premier lieu, un impact social, car 20 demandeurs d’emplois y ont retrouvé un travail d’utilité publique. 58 STËMM CADDY Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Stëmm Caddy s’inscrit dans la lutte contre l’exclusion sociale en « recyclant » des produits alimentaires voués à la destruction, en les distribuant aux plus défavorisés, tout en employant des personnes en situation vulnérable • Des résultats très probants : 8 tonnes de denrées alimentaires par mois - auparavant jetées ou recyclées - sont désormais récupérées puis servies en 68.000 repas par an mais aussi transformées en 78.000 packs alimentaires. Le service est assuré par 20 personnes qui bénéficient d’une réinsertion professionnelle • L’innovation provient d’une part d’un encadrement de 20 employés par 2 travailleurs sociaux et, d’autre part, de l’orientation des bénéficiaires vers d’autres organisations en fonction de leurs besoins (soins, besoins spécifiques) grâce à une approche en réseau. ! LE CONSEIL DE Alexandra Oxacelay À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Faites-le, essayez, vous recevrez plus que ce que vous donnerez. L’expérience vaut la peine. ” 59 Les 12 projets RETENUS 5 TON POTENTIEL POUR TON EMPLOI Date de création : 2014 But du projet : Améliorer l’employabilité des jeunes grâce à un parcours de formation et d’accompagnement individuel Porteur du projet : Laurence Hane ( 4Motion ) Email : [email protected] web : www.4motion.lu de se découvrir, de développer des compétences valorisées par les employeurs, de bénéficier d’un accompagnement au changement, bref d’améliorer leur employabilité et leur chance d’insertion professionnelle dans un contexte de forte augmentation du chômage. Le parcours permet de construire sur des bases solides, de façon à aider les participants à trouver un emploi en accord avec leur objectif, leurs valeurs et ce qui compte vraiment pour eux. « Ton succès est en toi » assure Laurence Hane aux jeunes de 16 à 30 ans qui cherchent un soutien auprès d’elle. Encore faut-il qu’ils en prennent conscience, qu’ils parviennent à identifier de quel succès il s’agit et la bonne direction à suivre. C’est tout l’intérêt du nouveau projet « Ton potentiel pour ton emploi » ( Empowerment for Employment ) de l’asbl 4motion. 24 jeunes y ont déjà participé en moins d’un an. Le cycle de formation combine deux types d’interventions, la formation de groupe en quatre modules et l’accompagnement individuel sur 6 heures. Il se fonde sur une éducation, dite « non formelle », destinée à améliorer un éventail de compétences et d’aptitudes, à développer le « pouvoir d’agir ». Les manuels de formation ont été traduits en luxembourgeois. L’initiative donne la possibilité aux jeunes 60 La philanthropie, ÇA MARCHE ! LE CYCLE DE FORMATION se fonde sur une éducation, dite « non formelle », destinée à améliorer un éventail de compétences et d’aptitudes. 61 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Laurence HANE 4 MOTION Quel principal défi votre association doit-elle relever ? autres après avoir souffert de mobbing et, cerise sur le gâteau, qu’il a signé un contrat de travail motivant. Pérenniser notre action auprès du plus grand nombre de bénéficiaires possibles. Outre une gestion optimale de nos ressources pour répondre à une demande croissante, nous devons aussi mesurer la plus-value de notre travail qui s’inscrit dans la durée, face aux impératifs d’une société portée vers le court terme. Enfin, il nous faut maintenir un certain niveau de qualité tout en communiquant de manière claire et simple. Nous nous réjouissons lorsqu’un jeune qui n’osait pas s’exprimer devant le groupe en début de formation monte sur scène de lui-même et prend la parole lors de la remise des certificats. Nous sommes satisfaits lorsqu’il parvient à déconstruire des croyances nuisibles pour lui-même et les autres. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? La progression des compétences de chaque participant est autoévaluée en fin de formation. Nous avons noté une hausse moyenne de 2,2 points sur une échelle de 10. Les plus fortes augmentations ont été observées sur la connaissance de soi, la prise de parole devant un groupe et la prise de décisions. Quelle est votre plus grande satisfaction ? Voir les personnes auprès desquelles nous intervenons s’ouvrir des portes, développer une vision et une manière d’agir qui leur correspondent, tant sur le plan de leur relation aux autres, de leur travail, de leurs études, de leur participation citoyenne ou encore de leur bien-être. Sur les 9 jeunes qui ont achevé le premier parcours, 2 se sont vu offrir des CDI, tandis que 5 ont bénéficié d’une mesure d’emploi de l’ADEM ou d’un service volontaire. Nous nous réjouissons aussi lorsque nous entendons les proches d’un jeune nous dire combien il a changé, qu’il ose aller vers les 62 TON POTENTIEL POUR TON EMPLOI Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Le projet répond de manière précise et concrète aux problèmes des jeunes qui sont hors du cadre du système scolaire et de la formation professionnelle • Ce projet redonne aux jeunes la capacité de se projeter dans le futur avec une meilleure estime de soi. Il offre des outils pour faire des choix, pour clarifier ses objectifs professionnels, et recherches d’emploi ou une orientation pour ses études • L’innovation de ce projet est amenée par sa dimension modulable et donc répliquable facilement dans d’autres régions. Enfin, le projet combine bien les formations en groupe et les suivis individualisés. ! LE CONSEIL DE Laurence Hane À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ ” Écoutez votre cœur ! 63 Les 12 projets RETENUS 6 UN MÉDECIN POUR TOUS Date de création : 2014 But du projet : offrir des permanences médicales à toutes les personnes exclues du système de protection sociale. Porteur du projet : Gery Meyers (Médecins du Monde Luxembourg) Email : [email protected] web : www.medecinsdumonde.lu des hommes à 80%. Ils sont âgés de 20 à 69 ans. Un quart des patients qui ont recours aux services de « Un Médecin pour tous » en 2014 ont la nationalité luxembourgeoise et ont déclaré vivre dans la rue. En plus de soigner, « Un Médecin pour tous » cherche aussi à apporter un témoignage en établissant un rapport statistique sur la santé et la précarité au Luxembourg pour faire évoluer l’approche médico-sociale. « Soigner ceux que le monde oublie peu à peu, ici ou là-bas. » C’est le slogan et l’ambition de l’asbl Médecins du Monde, membre du réseau international, dont les activités ont commencé en mars 2014. Principale mission : organiser des permanences médicales bénévoles pour tous les exclus du système de protection sociale au Luxembourg. Grâce à l’ouverture prochaine d’un centre médical à Esch-sur-Alzette, l’asbl va élargir son champs d’action et améliorer la qualité des soins en orientant les patients vers la prévention des risques et la santé mentale. Deux consultations hebdomadaires sont organisées chaque semaine à Luxembourgville, le mardi et le jeudi, en plus d’une troisième à Esch-sur-Alzette. En raison de l’augmentation de la précarité sociale et des barrières administratives et financières liées, les besoins sont de plus importants. Ces patients particuliers disposent de très peu de ressources financières, n’ont plus d’adresse ou de papiers et vivent souvent dans une précarité extrême. Ce sont 64 La philanthropie, ÇA MARCHE ! CES PATIENTS PARTICULIERS disposent de très peu de ressources financières, n’ont plus d’adresse ou de papiers et vivent souvent dans une précarité extrême. 65 La philanthropie, ÇA MARCHE ! 3 QUESTIONS À Gery MEYERS MÉDECINS DU MONDE Quel principal défi votre association doit-elle relever ? soins médicaux. Ils font d’ailleurs évoluer eux-mêmes les projets de l’ONG par des demandes spécifiques, comme la mise en place de soins dentaires. L’importance des besoins, dans un contexte où la précarité sociale monte et où le nombre de migrants au Grand-Duché augmente. Faute de pouvoir consulter un médecin, les personnes exclues du système de santé s’adressent souvent aux services d’urgence des hôpitaux. Elles trouvent désormais l’aide médicale nécessaire chez nous. Grâce à cette dynamique, de nombreux bénévoles s’impliquent pour soigner et assurer les permanences médicales. Du côté des donateurs également, de plus en plus de personnes sont sensibilisées au problème de l’accès aux soins. Par ailleurs, ces personnes n’ont souvent aucune perspective de voir évoluer leur accès au système de santé, à la différence de la France ou de la Belgique, où, après trois mois de résidence, il est possible de bénéficier d’une couverture maladie. Il nous faut donc assurer le suivi médical de certains patients sur le long terme avec un encadrement médical pluridisciplinaire. Quel est l’impact réalisé ou espéré du projet ? Le plus immédiat est l’amélioration de la santé et de la qualité de vie de nos patients, en soulageant les souffrances, en assurant un suivi médical, une orientation sociale et un soutien psychologique à des personnes seules avec des problèmes de santé chroniques. Pour cela, Médecins du Monde multiplie les partenariats avec d’autres associations. Grâce au soutien de la Ville d’Esch-surAlzette, nous avons ouvert notre propre Centre de soins de santé. Cette prise en charge médicale prévient les risques de diffusion de maladies à l’ensemble de la population. Les indicateurs clés sont le nombre de patients vus, la nature des diagnostics, la quantité de bénévoles, l’existence de données statistiques médico-sociales aux niveaux national et européen, ainsi que la prise de conscience de la société luxembourgeoise et l’évolution législative vers un système de santé publique permettant un accès à la santé pour tous. Autre défi : recueillir assez de ressources pour financer notre petite structure administrative, nos équipements, ainsi que l’acquisition de matériel médical et de médicaments. Enfin, nous devons sans cesse établir notre notoriété et cultiver notre différence avec Médecins Sans Frontières. Nous y parvenons grâce au bénévolat et à nos actions, réalisées ici, au Luxembourg. Quelle est votre plus grande satisfaction ? L’accueil que les bénéficiaires réservent aux 66 UN MÉDECIN POUR TOUS Les raisons du choix DU RESOURCE BOARD : • Il répond aux besoins médicaux de populations exclues du système d’aide sociale du Luxembourg comme en témoigne le triplement des consultations entre 2014 et 2015 • Résultats probants en améliorant la santé et la qualité de vie des patients. Il attire l’attention des autorités publiques sur la nécessité de la prise en charge de ces populations • Il s’agit du premier centre médical de ce type, fondé en grande partie sur le bénévolat du corps médical. Il permet aussi de récolter des données qui ne le sont pas actuellement et implique directement les bénéficiaires dans la définition de leurs besoins. ! LE CONSEIL DE Gery Meyers À CEUX QUI HÉSITENT À S’ENGAGER “ Ayez le courage de faire le pas, d’aller à la rencontre des gens que vous ne connaissez pas, qui ont des difficultés et qui vous en seront reconnaissants. Laissez émerger cette pensée de solidarité qui est en vous. Cela en vaut la peine. ” 67 Frédérique GUETH Frédéric HAUPERT NUYKO CARE IN LUXEMBOURG Valérie ISBECQUE Jean-Marie DEMEURE GLOBAL ISSUES NETWORK LIFE PROJET 4 YOUTH (LP4Y) Alix REBOUL-SALZE Alexandra OXACELAY SERVE THE CITY LUXEMBOURG STËMM VUN DER STROOSS 68 Dominique HANSEN Claudia COIMBRA FONDATION EME CROIX-ROUGE LUXEMBOURGEOISE Jos PISCITELLI Romain JUNCKER ECOSOL-SANEM ASBL JUGENDTREFF HESPER Laurence HANE Géry MEYERS 4 MOTION MÉDECINS DU MONDE 69 L’engagement DE LA BANQUE DE LUXEMBOURG En 2012, la première journée « La Philanthro- La Banque de Luxembourg consacre l’essentiel de ses ressources de mécénat au développement de la philanthropie au Luxembourg. Cet engagement se traduit à deux niveaux : l’organisation de manifestations de sensibilisation à portée nationale et une réflexion sur les évolutions à apporter au cadre philanthropique luxembourgeois afin de faciliter l’engagement de la société civile dans son ensemble. pie, ça marche ! » organisée en partenariat avec la Fondation de Luxembourg et l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte a réuni plus de 500 personnes souhaitant s’informer sur les différentes manières de s’engager pour des causes d’intérêt général. À cette occasion, la Banque a également offert à l’Œuvre la plateforme, www.philanthropie.lu. L’édition 2015 de cette fête de la philanthropie met en lumière 12 projets confirmés ou innovants illustrant la vivacité du secteur et par là-même inspirent toutes celles et ceux qui souhaitent donner de leur temps, de leur argent ou de leurs compétences. En 2008, le colloque « Saisir l’opportunité de la philanthropie », première grande manifestation consacrée à ce thème dans notre pays, a initié plusieurs avancées : création d’une fondation abritante, mesures législatives et fiscales visant à encourager la philanthropie des particuliers et des entreprises, projet de loi visant à compléter et rénover la loi de 1928 sur les fondations d’utilité publique. La Banque poursuit son engagement systémique. Pour ce faire un groupe de réflexion, créé à l’initiative de la Banque, a remis au Gouvernement quelques jours avant la journée « La philanthropie, ça marche ! » 2015, un cahier de réflexion comportant un certain nombre des propositions ayant trait au contexte réglementaire, mais également à la mise en place d’un véritable écosystème philanthropique : sensibilisation dès l’école, à la question de l’engagement personnel, création d’une « Maison de la philanthropie » et d’un centre de recherche ou d’une chaire universitaire en la matière, fédération des différents acteurs du secteur. En 2009, le colloque « Responsible leadership in times of change » a réuni, près de 200 dirigeants de fondations européennes autour de questions de gestion de leur dotation, de gouvernance et de missions. En 2010, la tenue à Luxembourg, sur initiative de la Banque, de la réunion annuelle de la « European Venture Philanthropy Association » (EVPA), ainsi que la création dans ce contexte de l’association « European Impact Investing Luxembourg » ont propulsé le Grand-Duché sur la carte internationale de l’impact investing. 70 Merci ! Nous tenons à remercier très chaleureusement tous nos partenaires pour leur généreuse contribution à cette fête de la philanthropie… • APEMH asbl pour la préparation du walking lunch • Brink’s Security Luxembourg pour le service de sécurité • Cactus pour la distribution des flyers d’appel à projets dans ses supermarchés • CNDS pour le service du walking lunch • Codex Events pour le son et la lumière • Elvire Bastendorff pour la mise en page de l’invitation • Imprimerie Centrale pour l’impression de cette plaquette • Luxzelte pour le chapiteau • Les équipes techniques de la Ville de Luxembourg • L’agence Meanings ( Paris ) pour la création de cette plaquette • Munhowen pour les boissons • Muller & Wegener pour la mise à disposition de matériel • Nouvelle Marque ( Marseille ) pour l’animation du site www.philanthropie.lu • Pedro Castilho ( Verbalius ) pour la formation en communication des porteurs de projets • Rem Perry musicien, pour la musique de fond des films lauréats. Au-delà de l’effort financier consenti, tous ont apporté une preuve de plus de ce que l’union des compétences et des moyens peut apporter à une initiative d’intérêt général. Crédits photo : nuyko asbl / CARE Luxembourg / Fondation EME / Croix-Rouge luxembourgeoise / Global Issues Network / Life Project 4 Youth / EcoSol-Sanem Asbl / Jugendtreff Hesper / Serve The City Luxembourg / Stëmm vun der Strooss / 4Motion / Médecins du Monde Luxembourg / Banque de Luxembourg. La journée « La philanthropie, ça marche ! » Édition 2015 est une initiative de la en collaboration avec placée sous le haut patronage de la partenaires média