Flavie PINATEL - Documents d`artistes
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Flavie PINATEL - Documents d`artistes
Eden (Toiffiati) 2005 Vidéo, 14mn PRÉNOM NOM Flavie PINATEL PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Anonymes Anonymes 2005 Installation vidéo Six portraits, six projections en boucle simultanées ou les uns derrière les autres en monoprojection (18mn) ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Anonymes ŒUVRES Œ Dans l’univers des images, est-ce possible de parler de «réel» quand toute représentation implique nécessairement un point de vue et une appropriation du visible? L’une des approches du travail de Flavie Pinatel concerne la relecture des codes du portrait, un genre dont la longue tradition dans l’histoire de l’art est l’une des plus codifiées, vouée à la description. Cependant, celle-ci a toujours été problématique dans le champ de la représentation, investissant aussi bien des objets fictifs que la «physionomie des émotions» des impressionnistes. Chez Flavie Pinatel, il n’ est évidemment pas question de mimesis ou de révélation de «l’être» : si portrait il y a, il s’agit de regarder les corps entendus comme des régions à la croisé du jeu, de l’abandon, de la disponibilité et de la contrainte sociale. Pas de «naturel» donc. Le statut documentaire de toute image - car même concernant le «réel» réinventé des studios de cinéma, un film est toujours le documentaire de sa «mise en images» - soulève une suspicion troublante dans les Portraits de Flavie Pinatel. Où est la mise en scène? Dans la façon dont chacun organise son décor quotidien, ses gestes, ses postures? Le fait que ces corps exposent souvent leur peau, ne nous autorise pas la complaisance d’une lecture sociologique, et le regard cherche alors la «syntaxe des corps» dans ses micro-événements. Mais peutêtre que le trouble le plus aigu et le plus indicernable dans ses images résulte de la complicité palpable entre la personne filmée et l’artiste, engageant les deux côtés de la caméra, et nous plaçant en plein millieu, là où l’intimité devient aussi la nôtre. Pedro Morais texte du catalogue de l’exposition After party PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Eden Eden (Toiffiati) 2005 Vidéo, 14mn Portrait de Toiffiati rencontrée dans les rues du quartier Noailles à Marseille ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Eden ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Mickaëla Mikaêla 2006 Vidéo, 8mn Portrait de Mikaêla rencontrée dans les rues du quartier Poblenou à Barcelone ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Mickaëla ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL ŒUVRES Œ Point de fuite Point de fuite 2006 Vidéo, 52mn Documentaire tourné dans un foyer médicalisé à Evreux PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Point de fuite ŒUVRES Œ L’amour dans mon cœur Réalisatrice intervenante au foyer François-Morel d’Évreux en 2005, Flavie Pinatel devait rendre compte du résultat de trois ans d’ateliers de peinture et d’écriture avec les patients du centre animés par deux artistes, Nathalie Dalila Boitaud et Cécile Marical, initiatrices du projet cinéma. Mission parfaitement accomplie puisque l’artiste vidéaste livre un film fort, inattendu et presque dérangeant, en nous plongeant dans l’intimité d’handicapés physiques et mentaux, dont les rêves et les désirs tournent autour de l’amour et du sexe. Flavie Pinatel s’est invitée au foyer pour quelques jours, en “bonne copine” à qui les malades peuvent livrer leurs secrets. Il en ressort une suite de portraits réalisés à la manière de clips musicaux, car chacun va danser et/ou chanter sur une chanson de son choix. Grâce à ce moyen d’expression, qui se substitue à tout discours, les handicapés se mettent joyeusement en scène tout en nous faisant partager les difficultés physiques et orales avec lesquelles ils vivent. Johnny, sur son fauteuil roulant, qui a choisi un rap d’Eminem, bat la mesure avec ses pieds et sa tête, le regard dirigé vers la fenêtre de sa chambre ; David s’est mis sur son trente-et-un pour se mettre dans la peau d’Elvis ; deux autres encore, l’un très grand et mince, l’autre petit et rondelet, chantent Une Seule Vie de Gérald de Palmas, un grand moment tragi-comique digne des duettistes Laurel et Hardy ou Marx Brothers, où les paroles prennent alors tout leur sens : “Il faut que quelqu’un m’aide/Je n’ai qu’une seule vie/Trouver le remède...” Dans ces espaces de liberté soudain dessinés par Flavie Pinatel, ces hommes et ces femmes jubilent et le plaisir est communicatif. Entre chaque clip, les dessins réalisés lors des ateliers défilent plein cadre, dans une explosion de couleurs, accompagnés de textes écrits par les participants des ateliers d’écriture dits en off. Et puis encore, quelques scènes du quotidien : un anniversaire, une vieille dame fumant sa cigarette, une partie de scrabble, attente, silence...Enfin, des couples nous disent comment ils s’aiment malgré les interdits (l’une d’entre elles raconte comment, sous tutelle, elle ne peut ni se marier ni faire l’amour avec celui qu’elle aime), ils se câlinent, ils s’embrassent : “L’amour est dans mon cœur.” Sadia Saighi PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Gameplay Gameplay 2008 Vidéo HD et téléphone portable Installation vidéo de 3 projections simultanées Entre documentaire et fiction, entre Nintendo DS et dédale de béton, portrait de 4 enfants dont deux préadolescents dans une cité singulière et utopique conçue par Renée Galhoustet à Aubervilliers. ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Gameplay ŒUVRES Œ Des enfants courent sur les murs de la Zoo galerie. Aurélie, Georges, Bilal et Dalila, font une coursepoursuite dans l’univers enchanteur de l’enfance, et entraînent l’artiste Flavie Pinatel, vers un imaginaire qui donne au bitume de leur cité l’aspect d’une île aux trésors. L’exposition Game Play est un voyage au coeur d’un labyrinthe enfantin. Trois vidéos effacent les murs de la galerie. Trois montages en boucle sortent le film d’une linéarité convenue. La construction d’un triptyque provoque une rencontre aléatoire des images et des situations, les séquences se décalent en permanence, offrent une lecture combinatoire, toujours différente au spectateur. La vidéaste est dans l’acte contemplatif, la beauté du mouvement, l’envoûtement. Mais ces enfants, Flavie Pinatel les a d’abord rencontrés avant de les filmer. « Je vivais dans cette cité, que j’observais et qui me fascinait. Elle est désertée par les adultes, fermée aux voitures, et offre un dédale de chemin qui la transforme en un véritable labyrinthe. Là, des groupes d’enfants courent, jouent, crient, en permanence. Je suis allée vers l’un d’entre eux, pour leur demander de me montrer leur cité. Et pour obtenir ce regard sur un territoire extérieur et commun, je leur ai confié une caméra. » Leurs jeux oscillent entre la Nintendo DS et les jets de pierre dans les flaques. Lorsque « l’Electro plancton » imaginé par l’artiste japonais Toshio Iwai, quitte l’écran de leur console, la musique qu’ils inventent remplit l’espace de la galerie, la fait résonner. Le son métallique se fait merveilleux et se lie à la cité massive et bétonnée. L’image de ces planctons numériques devient un gimmick graphique, un fragment directement prélevé d’un infini. Car c’est cela aussi Game Play, un univers qui dans l’esprit des enfants existe à l’infini, tant qu’ils jouent ensemble, au-delà de leurs différences. Flavie Pinatel fixe le présent comme quelque chose d’extrêmement précieux. Son travail porte en lui, toute l’intimité d’une relation qu’elle aime construire pas à pas avec les gens qu’elle filme. Le temps, c’est soudainement arrêté dans la Zoo galerie. Aurélie Georges Bilal et Dalila, ont bien grandi depuis, mais une petite part de leur enfance appartient désormais à l’oeuvre d’une artiste. Article paru dans Ouest France, 1 décembre 2009 PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Danseurs Les danseurs 2011 Portraits vidéo ŒUVRES Œ PRÉNOM NOM Flavie PINATEL Esprit es-tu là ? Esprit, es-tu là ? 2008 Légende Vidéo documentaire sur la présence de fantômes dans une école primaire. ŒUVRES Œ