Le casque de tranchée

Transcription

Le casque de tranchée
11
h
poitiers en 1915
Jeudi 9 juillet 2015
Le casque de tranchée
Pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, Gérard Simmat et Jean-Marie Augustin nous
font vivre Poitiers en 1915. En juillet 1915, apparaît un nouveau casque, utilisé pour les batailles.
Le casque Adrian de l’infanterie française, modèle 1915.
L
e 6 juillet 1915, Le Journal
de la Vienne communique : « Dès le début de
la guerre, on avait pu constater
que la grande majorité des
blessés étaient atteints à la
tête, soit par des éclats d’obus,
soit par des balles de shrapnell
ou de fusil dont la calotte métallique eût pu les préserver
dans la plupart des cas.
Nos poilus commencèrent par
se protéger eux-mêmes, en
plaçant, par exemple, le couvercle de leur gamelle sur le
képi. Dernièrement, l’autorité
militaire dotait certaines unités d’une “ cervelière ” s’adaptant sous le képi et qui rendit
les plus grands services. Et
vo i ci m ai n te nan t qu e l e
“ casque de tranchée ” dont
nous avons parlé à plusieurs
reprises vient de faire son apparition ; il sera distribué, à
mesure de la fabrication, à tous
Exemple de cervelière sur un casque de poilu ayant particulièrement souffert.
Poilus, coiffés de la cervelière, dans une tranchée.
nos effectifs, cavaliers et fantassins.
Ne pesant que 600 à 700
grammes, établi en acier très
résistant, pourvu d’une visière
et doublé, à l’intérieur, d’une
coiffe en cuir, avec un dispositif d’aération parfait, il constituera pour nos braves combattants, une coiffure légère, qui
les défendra avec efficacité
contre les projectiles de l’ennemi.
Peint en gris comme notre 75,
le nouveau casque porte, sur le
devant de la bombe, un signe
distinctif, suivant les armes et
subdivisions d’armes. Il sera
commun pour tous, officiers,
sous-officiers et soldats.
Le casque
de tranchée
ne sera porté
que pendant
la bataille
Le casque de tranchée ne sera,
bien entendu, porté que pen-
dant la bataille. Le képi traditionnel restera la coiffure réglementaire de nos troupiers.
Ils le retrouveront à l’arrière,
quand sonnera pour eux,
l’heure du repos. »
Le casque français, commandé
par le sous-intendant militaire
Louis Adrian, est distribué à
pa r t i r d u m o i s d e s e ptembre 1915. Il est plus léger
que les casques britanniques
(Brodie) et allemands (Stahlhelm) qui apparaissent par la
suite, le premier fin 1915 et le
second en février 1916.
Remise de la croix de guerre sur la place d’Armes à un poilu du 20e RA, en présence de poilus
du 125e RI.

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