War Child Rapport annuel et états financiers Exercice clos le 31
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War Child Rapport annuel et états financiers Exercice clos le 31
War Child Rapport annuel et états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 Inscrite au registre du commerce et des sociétés du Royaume-Uni sous le numéro : 3610100 Inscrite au registre des organisations et entités à but non lucratif de la juridiction d’Angleterre et du Pays de Galles sous le numéro : 1071659 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 __________________________________________________________________________________________ Sommaire Page Références et informations administratives 1 Avant-propos/ Le mot du président 2 Déclaration d’intérêt général 2 Introduction 3 Constitution et gouvernance 5 Gestion des risques 7 Remerciements 9 Activités, réalisations et performances Programmes 12 Afghanistan 14 République Démocratique du Congo 16 Irak 18 Ouganda 20 République centrafricaine 23 Syrie 24 Plaidoyer 25 Levée de fonds 26 Rapport de gestion 29 Politique de réserves 29 Politique d’octroi de subventions 31 Politique d'investissement 31 Continuité de l’exploitation 31 Cabinet d’audit 31 Missions des administrateurs 32 Rapport d’audit externe 33 États financiers 35 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ Références et informations administratives Administrateurs Tom Davis (Président du conseil d’administration) Richard Butler (A démissionné le 26 avril 2012) Neil Fenton Lydia Lee Ray Longbottom Martin McCann Sarah Maguire (Nommée le 19 juillet 2012) Penny Richards (Nommée le 19 juillet 2012) Nick Rolfe (Nommé le 25 octobre 2012) James Sully (A démissionné le 26 avril 2012) Jacob Tas (Nommé le 10 janvier 2013) er Julie Weston (Nommée le 1 septembre 2012) er Nigel Wilson (Nommé le 1 septembre 2012) Tim Wilson (A démissionné le 3 novembre 2012) Secrétaire général John MacAuslan Directeur général Rob Williams (depuis le 15 février 2012) Directeur général par intérim Nigel Wilson (du 7 octobre 2011 au 15 février 2012) Siège social et adresse principale 5-7 Anglers Lane, London, NW5 3DG [ROYAUME-UNI] Cabinet d’audit Crowe Clark Whitehill LLP, St Bride’s House, 10 Salisbury Square, London, EC4Y 8EH [ROYAUME-UNI] Banque The Co-operative Bank plc, 80 Cornhill, London EC3V 3NJ [ROYAUME-UNI] Cabinet juridique Bates Wells & Braithwaite, 2-6 Cannon Street, London EC4M 6YH [ROYAUME-UNI] Numéro d’immatriculation au registre britannique du commerce et des sociétés 3610100 Numéro d’immatriculation au registre des organisations et entités à but non lucratif de la juridiction d’Angleterre et du Pays de Galles 1071659 Acte de constitution et statuts Cette organisation est une société à but non lucratif de droit anglais [dite « company limited by guarantee » – société sans capital social, dont la responsabilité des membres fondateurs est limitée au montant qu’ils se sont engagés à verser en cas de liquidation] constituée le 30 juillet 1998 et inscrite au registre des organisations et entités à but non lucratif le 22 septembre 1998. Elle a été constituée au titre d’un acte de constitution qui stipule quels sont ses objets et pouvoirs, et elle est administrée conformément à ses statuts. Dans l’éventualité où la société viendrait à être liquidée, les membres seront tenus de verser chacun une contribution d’un montant n’excédant pas 1 livre sterling. 1 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Avant-propos Beaucoup de choses ont changé au sein de War Child en 2012. Une chose toutefois n’a pas changé : l’horreur de la guerre, et les effets terribles qu’elle a sur les enfants. Il serait facile de penser, au regard de ce que la grande majorité des conflits d’aujourd’hui naissent à l’intérieur des frontières nationales, plutôt que par-delà les frontières, que le problème des enfants pris happés par la violence des affrontements armés irait diminuant. Hélas, comme ont pu le constater tous ceux et celles qui ont suivi l’actualité syrienne ces derniers mois, rien ne saurait être moins vrai. Même pour des observateurs chevronnés, le conflit syrien a des implications dévastatrices pour les enfants, sans précédent aucun. Outre les effets habituels auxquels War Child est habituellement confrontée – enfances sacrifiées, scolarisation démolie, familles déchirées, communautés anéanties –, dans le conflit syrien, « des enfants et des jeunes ont fait l’expérience, sous diverses formes, des six violations [des droits humains fondamentaux] les plus graves, et d’autres violations de leur intégrité et de leur dignité », dit en conclusion le rapport War Child de juillet 2012 sur la Syrie, Syrie, guerre ouverte aux enfants. On relèvera, au nombre de ces violations, les meurtres, les mutilations, la torture, l’enrôlement de force et l’utilisation d’enfants-soldats, l’enlèvement et le viol et autres violences sexuelles. C’est la raison pour laquelle War Child UK et notre partenaire, War Child Holland, ont conjugué leurs efforts l’année dernière pour offrir un havre de paix au Liban aux enfants qui fuient la guerre civile en Syrie. C’est la raison pour laquelle War Child existe, et intervient là où elle estime utile d’intervenir. Nous avons été si impressionnés par la rapidité avec laquelle nos donateurs ont répondu à notre appel d’urgence à dons et contributions, pour pouvoir augmenter nos ressources et financer notre action, en Syrie, et ailleurs. Nombreux sont ceux qui sont profondément touchés par le fait que des enfants grandissent entourés de violence et de destruction : War Child leur permet de faire quelque chose de concret et de positif. Le travail que nous faisons transforme la vie d’enfants qui vivent dans des conditions d’extrêmes précarité et dénuement. Et, aujourd’hui encore plus qu’hier, notre travail est indispensable. Une forme de consolation à la fin d’une année terrible pour les enfants victimes de la guerre et des conflits. Les mots « guerre » et « enfant » ne devraient jamais avoir à être associés. Tom Davis Président du conseil d'administration Déclaration d'intérêt général Les administrateurs de War Child s'assurent que l’organisation travaille à atteindre ses objectifs, spécifiques comme généraux, au service de l’intérêt général et conformément aux recommandations en la matière de la Commission britannique de réglementation des organisations et entités à but non lucratif. Concernant War Child, la notion de « service de l’intérêt général » se traduit, d’une part, par des interventions visant des enfants marginalisés par la guerre en Afghanistan, en République centrafricaine, en République Démocratique du Congo, en Irak, en Syrie et en Ouganda, et d’autre part par des actions pédagogiques destinées aux jeunes du Royaume-Uni, portant sur des questions plus larges liées à la relation entre pauvreté et conflit. Par ailleurs, nous veillons à nous acquitter de nos obligations en matière de responsabilité sociale et environnementale et travaillons à minimiser notre impact sur l'environnement et le changement climatique. En 2009, nous avons défini notre politique environnementale et, par le biais de notre adhésion à l’association « Camden Climate Change Alliance », nous avons fait réaliser un audit carbone de notre organisation et réfléchi, avec la collectivité du quartier londonien de Camden aux différentes manières de réduire notre empreinte carbone. 2 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Introduction Certains conflits tiennent la première page des journaux plus longtemps que d’autres. Le conflit syrien et son corollaire d’atrocités sont de ceux-là qui, tout au long de 2012, ont envahis nos écrans de télévision et nourri notre épouvante, jour après jour. En collaboration avec notre organisation sœur, War Child Holland, nous sommes intervenus auprès d’enfants syriens qui fuyaient vers le Liban, assurant à ces jeunes êtres traumatisés soutien psychosocial, abri, eau et nourriture, et en mobilisant des enseignants locaux pour les préparer à intégrer le système scolaire libanais, où les cours sont dispensés en français, plutôt qu’en arabe. Nous avons été profondément choqués par ce que nous ont raconté ces enfants : Dima, petite fille de dix ans, qui a vu un obus exploser tout près de là où se tenait son père, et qui ne l’a reconnu qu’aux bottes qu’il portait ; ou encore cette autre fillette de douze ans, dont la meilleure amie a été tuée par un sniper qui lui a tiré une balle dans la tête alors qu’elles partageaient des biscuits, assises sur le pas de la porte. Les enfants ont été délibérément pris pour cibles en Syrie, ce qui n’est pas seulement contraire au droit international, mais également profondément mal. Les souffrances des enfants pris dans la tourmente d’autres conflits, même si elles ne sont pas à la « une » des journaux, n’en sont pas moins aussi préoccupantes. Ainsi, en Afghanistan en 2012, nous sommes venus en aide à des milliers d’enfants, que nous avons aidé à se (re)socialiser et se scolariser. En Irak, nous avons plaidé, avec succès, la cause de l’école pour les filles, surmontant les nombreux obstacles et préjugés au sein de communautés fondées sur le sectarisme. En République Démocratique du Congo, nous avons déployé un très large réseau de comités de protection de l’enfance, chargés de protéger les enfants contre les abus sexuels et autres graves dangers qui naissent du conflit incessant qui les entoure. Nous avons aidé des filles qui avaient fui l’esclavage sexuel auquel elles avaient été réduites par des bandes rebelles armées à regagner l’estime de soi et à apprendre des savoir-faire qui leur permettront de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs bébés. En République centrafricaine, conflit oublié s’il en fût, nous sommes venus au secours d’enfants qui vivent et travaillent dans les rues de Bangui, et à qui nous avons offert un refuge et un début d’éducation, en attendant de les aider à acquérir les connaissances et compétences dont ils auront besoin pour pouvoir gagner leur vie loin de la rue. Dans les régions plus éloignées du Sud Est, nous avons travaillé avec des enfants et leurs familles qui ne peuvent plus cultiver leurs terres, vivant dans la crainte permanente des exactions de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army – LRA). En Ouganda, l’examen de nos résultats a montré que l’action menée dans la région du Karamoja avait vu une diminution considérable des violences sexuelles et autres maltraitances dont étaient victimes les filles et les garçons d’une région où l’insécurité règne toujours. Cette année, 55 000 enfants impliqués dans six conflits différents ont bénéficié directement de nos interventions, ce qui est une augmentation notoire par rapport à l’année dernière, où ce nombre s’élevait à 38 000. Et nous savons que ces interventions ont un impact formidable sur leur capacité à surmonter les dommages causés par des conflits dont ils sont la proie facile. Le soutien que nous accordent particuliers, entreprises, le gouvernement britannique, fondations et certaines agences des Nations Unies et autres bailleurs institutionnels a également augmenté : nos revenus en 2012 étaient de 4 971 000 £, contre 3 667 000 £ en 2011. Nous sommes touchés, tant par la générosité des particuliers que par le soutien continu de l’industrie musicale et du spectacle ici, au Royaume-Uni. Leur action est une aide précieuse pour la continuité de notre travail auprès des enfants qui vivent dans les zones de conflits. 3 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ En 2013, nous entendons • • • • • Lever et dépenser 5,3 millions £ en aide aux enfants pris dans les conflits armés Étendre notre aide aux enfants du conflit syrien Étendre notre aide aux enfants des conflits oubliés Améliorer nos capacités sur le long terme, de sorte à toucher un nombre d’enfants plus important et à intervenir plus tôt en cas de crise e Fêter notre 20 anniversaire : en remerciant tous ceux qui ont pu aider des enfants par notre intermédiaire, et en espérant continuer à travailler avec eux. Notre objectif général sera, pour 2013 comme pour les années passées, de porter secours aux enfants victimes de la guerre et des conflits armés aussi rapidement que possible, et de rester à leurs côtés bien après que les caméras du monde entier soient reparties, afin de leur offrir un soutien à long terme, à eux et aux communautés décimées dans lesquelles ils devront grandir. La guerre détruit la vie de milliers d’enfants. Ensemble, nous pouvons la reconstruire. Rob Williams Directeur général 4 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Constitution et gouvernance Structure organisationnelle Le conseil d’administration autorise le directeur général et les personnels cadres à représenter l’organisation et à agir en son nom pour l’ensemble des questions de gestion quotidienne, des actions et travaux menés, des relations externes et des questions de ressources humaines. C’est au conseil d’administration qu’il incombe de s’assurer de l’exécution conforme de ces représentation et actions par une action de supervision régulière qui prévoit notamment la présentation périodique de rapports aux conseils, l’approbation de la stratégie de l’organisation et des budgets, et la mise en œuvre de tout processus de consultation utile. War Child est organisée en trois directions. Les directeurs des programmes, de la levée de fonds et des finances/ de l’administration rendent compte au directeur général. Directeur général : Rob Williams Nigel Wilson directeur général par intérim (du 7 octobre 2011 au 15 février 2012) Directrice financière : Helen Ord Directrice des programmes : Amanda Weisbaum Directeur des actions et campagnes de levée de fonds : Ben Knowles Recrutement des administrateurs et formation Les administrateurs de War Child sont recrutés au regard de certaines compétences indispensables à une bonne gouvernance, et notamment celles de président(e) et de trésorier (trésorière). Les autres compétences essentielles ont trait aux programmes, à la gestion, aux questions juridiques, aux médias et à la levée de fonds. La meilleure manière d’attirer de nouveaux administrateurs a consisté jusqu’ici à engager une agence indépendante chargée de présélectionner les candidats à la lumière des compétences manquantes au sein du conseil d’administration. L’ensemble du conseil en place examine ensuite les CV qui lui sont transmis. Les entretiens sont réalisés par le président ou la présidente, un administrateur ou une administratrice et le directeur ou la directrice général(e). War Child met en œuvre une politique d’égalité des chances et invite les candidatures les plus diverses. Dans le cadre de leur formation, les administrateurs se voient remettre l’acte de constitution, les statuts de l’organisation et l’ensemble des documents pertinents publiés par le régulateur du secteur bénévole et associatif pour la juridiction d’Angleterre et du Pays de Galles, la Charity Commission. Ils sont en outre briefés sur les questions de sauvegarde et de protection de l’enfance, la stratégie de l’organisation et les difficultés et risques clés auxquels War Child doit faire face. Une formation spécialisée est dispensée au besoin. La famille internationale de War Child War Child International est une famille d'organisations indépendantes, qui comprend War Child United Kingdom, War Child Holland et War Child Canada. Ensemble, nous travaillons à aider les enfants de 13 pays touchés par la guerre et les conflits. Cette collaboration nous permet de partager les coûts de fonctionnement de nos bureaux, de soumettre des propositions conjointes, d’échanger expériences et savoirs, et d’organiser des levées de fonds conjointes. www.warchild.org. 5 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Outre les trois membres de War Child International, la famille de War Child compte deux filiales – War Child Australia et War Child Ireland – qui travaillent en étroite collaboration avec War Child United Kingdom vers le cofinancement de projets mis en œuvre par le Royaume-Uni. War Child Australia et War Child Ireland ont toutes deux été créées en 2002 ; un mode de gestion entièrement bénévole leur permet de maintenir leurs coûts d'administration à un niveau très bas. War Child USA est une filiale de War Child Canada. 6 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Gestion des risques L’ensemble des activités importantes entreprises font l’objet d’une évaluation des risques, réalisée lors de la phase d’étude de faisabilité du projet et de sa mise en œuvre. Les risques majeurs sont identifiés et classés au regard de leur impact potentiel et de leur susceptibilité de survenance. À cette fin, sont considérés comme « risques majeurs » tout risque susceptible d’avoir un impact significatif sur : les performances opérationnelles, et notamment les risques courus par nos personnels et nos bénévoles ; la réalisation de nos objectifs, généraux comme spécifiques ; notre capacité à répondre aux attentes de nos bénéficiaires ou de tous ceux qui nous soutiennent. Le conseil d’administration procède trimestriellement et annuellement à l’évaluation de ces risques, s’assurant notamment de ce que les procédures et systèmes attendus soient en place pour gérer les risques identifiés, tout en reconnaissant que certaines de nos missions et interventions, de par leur nature, impliquent d’accepter et de gérer ces risques si nous voulons réaliser nos objectifs clés. Le cas échéant, ces risques sont assurés. Le conseil d’administration considère les risques principaux comme étant : Une affectation imprudente des ressources L’expansion des programmes pays au cours des dernières années et la part croissante des revenus imputables aux bailleurs institutionnels risquent, de l’avis du conseil d’administration, de donner lieu à des affectations de ressources, opérationnelles comme financières, non réalistes. Ce risque est géré de la manière suivante : Les nouveaux programmes sont approuvés par la directrice des programmes et la directrice financière après un examen rigoureux des besoins opérationnels supplémentaires et des engagements de cofinancement de l’organisation. Le conseil d’administration autorise le directeur général et les personnels cadres à refuser toute offre de financement qui aurait un impact négatif sur les objectifs fondamentaux de l’organisation. Le conseil d’administration examine régulièrement les performances passées et attendues relativement au plan budgétaire, et doit approuver chaque décision de recours aux réserves non restreintes au-delà du budget global annuel approuvé. Sécurité War Child intervient dans des zones et régions ravagées par la guerre et les conflits. Notre seule présence dans ces zones et régions influe sur la nature des dangers qui menacent les enfants avec lesquels nous travaillons. Nous avons à l’endroit de ces enfants, comme de nos personnels et des personnels de nos partenaires locaux, un devoir de vigilance. La sécurité est une responsabilité clé que War Child assume pleinement. À ce titre, elle s’engage envers les enfants, ses personnels et ses partenaires : à définir des plans de sécurité clairs, tant à l’échelle de l’organisation qu’à l’échelle de chacun de ses programmes ; à mettre en œuvre des mesures de planification, de gestion et de réponse à l’urgence et aux incidents ; à mettre en œuvre des mesures de planification et de contrôle de la sécurité à l’échelle de l’organisation ; à fournir de la formation aux questions de sécurité sur le terrain ; 7 à fournir de la formation en matière de premiers soins d’urgence et de sensibilisation aux questions de sécurité ; à fournir de l’équipement et des matériels de sécurité ; à analyser et évaluer notre gestion de la sécurité. 8 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Remerciements En 2012, nous avons réussi à venir en aide à certains des enfants parmi es plus vulnérables, qui se retrouvent confrontés à des expériences et des environnements auxquels aucun enfant au monde ne devrait jamais être confronté. Nous leur avons apporté une assistance précieuse et redonné espoir dans l’avenir. Mais nous n’aurions pu leur apporter ces assistance et message d’espoir sans le soutien, l’engagement et la générosité de chacune des personnes, particulier comme entité, qui a fait un don, levé des fonds ou offert soutien et collaboration de toutes sortes de façons au cours de l’année. Nous tenons à remercier l’ensemble des personnels War Child, au Royaume-Uni comme à l’étranger, de leur travail et engagements extraordinaires tout au long de cette année. Nous tenons tout particulièrement à exprimer nos remerciements aux stagiaires et aux bénévoles du bureau de Londres et qui, bien qu’ils ne soient pas rémunérés, font preuve d’un engagement, d’un enthousiasme et de compétences formidables. Sans eux, nous ne pourrions faire ce que nous faisons. Nos partenaires de programmes et institutionnels Nos bailleurs et donateurs clés CADERCO, (Centre d’appui pour le développement rural et communautaire), RDC Prison Centrale, Irak Child Helpline International Christian Counseling Fellowship Pader, Ouganda Comité danois pour l’Afghanistan Direction de l’éducation du gouvernorat de Basra, Irak Direction de l’éducation du gouvernorat de Thi-Qar, Irak DIVAS (Division des Affaires Sociales), Nord-Kivu, RDC Don Bosco, RDC École Al-Kindi, Irak FOC-REV (Friends of Christ Revival Ministries), Fondation Voix du Cœur, RCA Friends of Orphan, Ouganda GRAADE (Groupe d’action et d’appui pour un développement endogène), RDC GRADECO (Groupe d’action pour le développement communautaire), RDC HELP International JUPEDEC (Jeunesse unie pour la protection de l’environnement et le développement communautaire), RCA Ministère de l’alphabétisation, Afghanistan Ministère du genre, du travail et du développement social d’Ouganda Ministère de l’Intérieur ougandais, conseil de gouvernance des ONG Ministère de la Justice, Afghanistan Ministère du Travail et des Affaires Sociales, Afghanistan Ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth (FCO) OSEPER (Observation, supervision et protection des enfants des rues), RDC PAM (Programme alimentaire mondial) UNOCHA (Bureau de coordination des affaires Ayman Asfari Band Aid Charitable Trust Barnes CE (Commission européenne) Club des Enfants Ambassadeurs War Child Comic Relief Cycle Diaries Daring Dynamos DfID (Secrétariat britannique pour le développement international) ECHO Service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne Fondation BP Fondation Femto Charitable Trust BGC Fondation George Oliver Fondation Linda Norgrove Fondation Stanley Thomas Johnson Fondation Sulney Fields Charitable Trust Fondation The Economist Forward Foundation Forward Internet Group HCNUR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) Hubert et Faye de Pelet The Good Agency Kennedys Killik & Co Lucy Yorke-Long & Jess Russell Mrs. Anne Wyburd, JP, MBE O2 Oddbins Red Bull Soho House Group Sports Interactive SUNRISE/USAID (Projet de l’Agence américaine de coopération au développement international destiné à soutenir le gouvernement ougandais dans sa réponse aux 9 humanitaires des Nations Unies) Restless Development SDO (Organisation de développement Sanayee), Afghanistan WASSA (Association d’activités et de services sociaux pour les femmes), Afghanistan Youth Business International besoins des orphelins et enfants vulnérables), Ouganda Toby Selman UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture) UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) UNFAO (organisation des Nations Unies pour l’agriculture et la sécurité alimentaire), Ouganda UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) XFM 10 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Remerciements (suite) Nos amis du monde de la musique Nos contributeurs à titre gracieux, bénévoles et amis Afrika Baambaata Andy Willsher Booka Shade BRIT Awards Damon Albarn David Joseph Dazed & Confused Dry The River Ed Sheeran Fatoumata Diawara Friendly Fires Graham Coxon Jake Bugg James Morrison James Zarela Jemmy Jess Mills Laurent Garnier Leftfield London Community Gospel Choir London Contemporary Orchestra M.A.N.D.Y. Maggie Crowe Margaret Mean Fiddler Mercury Music Prize Metropolis Music Muse Noel Gallagher Orlando Boom Paul Weller Raf Daddy Spector Stevie Neale Tempo Tantrum The BPI The Vale Fest Tony Wadsworth Tribes The Academy Music Group Adstream CAKE Group Claire Wilkes Ellie Goodsall Fonds Deloitte pour la société civile en Ouganda (CSF Fund Uganda) Grahame Darnell Gyro ITN News John Scrooby & Avril Jones Katie Langham Mike Mathieson Miles Jacobson MPG Philip Rooms Sekabanja & Co Advocates The Evening Standard The Times Therese Regenstreif War Child Music Committee War Child Taskforce Wojciech Andrzejczak Et l’ensemble de nos stagiaires extraordinaires 11 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ ACTIVITÉS, RÉALISATION ET PERFORMANCES EN 2012 PROGRAMMES En 2012, l’équipe Programmes avait pour objectifs clés de : 1. Venir en aide à un nombre d’enfants plus important : de 38 555 bénéficiaires en 2011, nous voulions arriver à ce que notre action profite à 50 000 bénéficiaires ; 2. Développer notre nouveau programme pays en République centrafricaine, qui est notre cinquième programme pays complètement opérationnel ; 3. Réaliser des études amont visant un sixième pays d’intervention potentiel ; 4. Recueillir des financements pour nos programmes auprès des bailleurs institutionnels à hauteur de 3,2 millions £ ; 5. Mener des actions de plaidoyer dans le sens de changements véritables à l’endroit des mesures de protection relatives aux enfants victimes de la guerre et des conflits. Venir en aide à un nombre d’enfants plus important En 2012, l’action de War Child a bénéficié directement à 55 134 enfants, nombre en augmentation de 43% par rapport à 2011 et qui dépasse de 10% notre objectif de 50 000 bénéficiaires directs. Ce résultat est d’autant plus impressionnant si l’on considère que, cette même année 2012, nous avons mis en place des critères plus rigoureux quand au mécanisme de rapport sur les bénéficiaires de nos interventions, et notamment des plans de contrôle et d’évaluation aux échelles internationale et nationale. Notre conseiller de Londres en monitoring et évaluation s’est rendu dans trois des pays où nous sommes présents pour mettre en place les nouveaux protocoles de rapport avec les équipes pays et les agences partenaires locales. Développer notre nouveau programme pays en République centrafricaine L’avancement de nos programmes centrafricains en 2012 s’est vu entravé par une situation qui ne cesse de se détériorer en matière de sécurité, et qui nous a forcés à évacuer notre équipe à la fin de l’année. Cependant, l’équipe n’a pas tardé à revenir sur la brèche, à Bangui cette fois, et poursuit le développement de nos programmes et projets destinés aux enfants et jeunes vulnérables. Un sixième pays d’intervention potentiel Des millions d’enfants ont été victimes des affrontements en Syrie, nous forçant à considérer dans l’urgence de quelle manière nous pourrions ouvrir une sixième antenne d’intervention. En partenariat avec War Child Holland, d’ores et déjà présente au Liban, nous avons pu mobiliser des ressources au Royaume-Uni et porter secours de manière efficace et efficiente à plus de 1 000 enfants syriens en à peine quelques semaines. Recueillir des financements pour nos programmes à hauteur de 3,2 millions En 2012, les bailleurs institutionnels et les fondations ont contribué à nos programmes à hauteur de 3,7 millions £, ce qui a de loin dépassé l’objectif que nous nous étions fixé. L’un de nos appuis les plus précieux à l’heure actuelle est la convention de partenariat triennale que nous avons signée en avril 2011, en consortium avec deux autres organisations à but non lucratif, avec le Secrétariat britannique pour le développement international (DfID) : les financements que nous recevons au titre de cette convention sont inestimables. Nos bailleurs institutionnels existants quant à eux ont maintenu leur soutien à nos programmes. 12 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Des changements véritables en matière de protection des enfants victimes de la guerre et des conflits War Child a poursuivi son implication en qualité de membre actif du Groupe de Travail pour la Protection de l’Enfance, forum international chargé de coordonner les différentes interventions de protection engagées dans le cadre d’initiatives humanitaires. Notre équipe a contribué à l’élaboration et la rédaction des Normes minimales de l’action humanitaire, qui sont susceptibles de transformer la qualité et la rigueur des initiatives de protection de l’enfance. Nous avons publié un rapport très remarqué sur le sort des enfants pris dans le conflit syrien, qui a commencé à avoir un impact considérable sur l’action du Royaume-Uni qui tente de convaincre d’autres pays de s’engager pour la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés. Alors que 2012 touchait à sa fin, le conseil d’administration du Consortium des agences d’aide humanitaire britanniques (Consortium of British Humanitarian Agencies – CBHA) a invité War Child à en devenir l’un des membres. Être membre de ce consortium va nous permettre de répondre aux besoins des enfants victimes de la guerre et des conflits armés sur un mode plus immédiat, avec un impact accru. Priorités de nos programmes pour 2013 : Accroître encore les financements apportés par les bailleurs institutionnels Monter en puissance sur nos programmes pays, en termes de taille comme en termes d’impact Répondre aux situations d’urgence autant que de besoin Renforcer nos collaborations avec les partenaires de War Child dans le monde entier 13 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ AFGHANISTAN Ravagé par plus de trente ans de conflits, l’Afghanistan figure aujourd’hui parmi les pays les plus pauvres du monde : un tiers de la population afghane vit sous le seuil de pauvreté, un enfant sur six meurt avant l’âge de cinq ans, et l’espérance de vie ne dépasse pas 48 ans. Seul un Afghan sur quatre sait lire et écrire. Un conflit qui n’en finit plus, allié à une pauvreté extrême, à une administration publique hautement incompétente et à la disette criante en services de première nécessité, a contribué à accentuer l’extrême vulnérabilité des femmes et des enfants, qui n’ont qu’un accès limité aux dispositifs de protection et d’éducation et à des ressources qui leur permettraient d’assurer leur subsistance. War Child travaille dans la province d’Hérat, dans l’ouest du pays, depuis 2001. En 2012, elle a étendu son action aux provinces voisines de Badghis, Ghor et Farah, où elle met en œuvre, en partenariat avec le gouvernement afghan et diverses organisations locales, des projets de protection de l’enfance, des projets d'accès à l'éducation pour les enfants qui travaillent dans la rue et les PDI (personnes déplacées internes) et des projets de création et de développement de moyens d’existence pour les jeunes et les femmes, et d’accès à la justice pour les enfants en conflit avec la loi. En 2012, en Afghanistan, 3 235 enfants et jeunes et 2 351 adultes ont bénéficié directement de nos projets dans les 4 provinces de la région de l’ouest où nous sommes présents, et 2 435 personnes ont par ailleurs bénéficié indirectement de notre action. Protection de l’enfance En Afghanistan en 2012, War Child a poursuivi son travail de renforcement du système de protection de l’enfance des 4 provinces de l’Ouest, notamment en matière de développement des capacités des prestataires de services sociaux, des intervenants publics impliqués dans les questions de prévention/ délinquance juvénile et des chefs communautaires, vers l’amélioration de leur capacité à protéger les enfants au sein de leurs communautés et empêcher qu’ils ne fassent l’objet de maltraitances. Nous avons formé 90 travailleurs sociaux/ chargés de mission de protection de l’enfance au sein d’agences et organes gouvernementaux, 107 intervenants publics impliqués dans les questions de prévention/ délinquance juvénile (officiers de police, procureurs, juges, avocats de la défense) et 101 chefs communautaires aux questions de protection de l’enfance et de gestion des dossiers, au système judiciaire juvénile et aux alternatives à l’incarcération, aux démarches de mobilisation des communautés et de dialogue infra- et intercommunautaire. Cette formation a pour objectif de contribuer à réduire la susceptibilité des enfants à se retrouver dans des situations de conflit avec la loi graves, et à l’amélioration de la gestion des dossiers des enfants qui grandissent en orphelinat et des enfants détenus dans des centres de réhabilitation juvénile. Devant le succès de la ligne d’assistance téléphonique dédiée aux enfants, mise en place en 2011, l’UNICEF a décidé de maintenir son financement pour ce projet en 2012. Cette ligne, aujourd’hui basée au ministère afghan du travail et des affaires sociales, s’est avérée être d’une grande utilité pour répondre aux appels à l’aide et à protection, tout particulièrement dans le cas des enfants isolés en provenance et/ou déportés par l’Iran, et qui sont à la recherche de membres de leur famille. En outre, cette ligne est devenue une source d’information incontournable pour toute personne qui cherche des informations sur les questions de protection de l’enfance. 14 L’histoire d’Ali Ali a 9 ans. Son père, qui est aveugle, et sa mère vieillissante peinent à nourrir leurs cinq enfants. Ali fouille dans les décharges pour trouver des choses à revendre pour pouvoir nourrir sa famille, et gagne entre 50 et 60 afghanis (1 $) par jour. e « Nous venons d’un village pauvre des environs de Hérat, c’est là que suis allé à l’école, jusqu’à la 4 classe … Mon père avait un peu de terres, mais [elles] ont été englouties par les inondations, et nous avons dû venir à Hérat, pour trouver du travail. En ville, nous pouvons facilement trouver des petits boulots pour gagner de quoi payer nos dépenses pour la journée », raconte Ali qui, une fois arrivé à Hérat, n’a pu continuer à aller à l’école. Ali est allé à des cours spéciaux organisés par War Child, destinés à aider les enfants déscolarisés à rattraper le niveau de leurs camarades et à réintégrer le système scolaire : c’est ce qui est arrivé à Ali, en 2012, qui est aujourd’hui en troisième classe à l’école de Saifi. Ce projet travaille avec des familles comme celle d’Ali, pour veiller à ce qu’elles maintiennent leurs enfants à l’école aussi longtemps que possible. War Child a également dispensé une formation spécialisée aux enseignants pour les aider à adapter le cursus aux enfants qui vivent dans la marge et qui, comme Ali, ont été obligés de quitter leur village et de venir s’installer à Hérat. Hina, sa maîtresse, nous a expliqué : « [J’ai] huit frères et sœurs, et mes parents croyaient tellement à l’instruction ! C’est la raison pour laquelle moi aussi, je voulais permettre à d’autres de s’instruire, car c’est la seule issue pour sortir de la pauvreté. » Éducation : Pour la première fois de son histoire, War Child a réussi à obtenir des financements auprès du HCNUR, et, grâce à ces financements, a assuré l’accès à l’éducation de 300 enfants déplacés internes vivant dans des camps de personnes déplacées en interne PDI dressés à la périphérie de Hérat. Grâce à des financements accordés par l’Union européenne, nous avons offert des cours de lecture, d’écriture, de calcul et de la formation aux compétences élémentaires d’aptitude à la vie en société à 196 enfants de moins de 14 ans travaillant dans la rue, à 220 jeunes et 397 femmes des quartiers pauvres de Hérat. Nous avons également réintégré dans le système scolaire 151 enfants travaillant dans la rue, à qui nous avons offert des fournitures et des sommes d’argent liquide sous certaines conditions pour les aider à couvrir leurs dépenses scolaires. Nous avons également assuré l’accès de 680 enfants à des centres pour la petite enfance et le développement communautaire gérés par les communautés de deux districts de la province d’Hérat. Moyen d’existence Nous avons fourni une formation commerciale à 220 jeunes et 397 femmes, et avons par ailleurs distribué des boîtes à outils et des subventions à 138 jeunes et 188 femmes qui travaillent dans l’économie informelle. Les nouvelles entreprises créées ont rencontré un franc succès, 93% des bénéficiaires de ces formations, outils et subventions ayant déclaré qu’ils avaient amélioré leurs revenus grâce à notre programme. 15 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Depuis l’invasion qui a provoqué la chute du régime de Mobutu, en 1996, la République démocratique du Congo est la proie de violences quasi-incessantes, qui, gagnant les états voisins, s’est transformée en un conflit régional responsable de la mort de plus de 6 millions de personnes. Bien que l’année 2012 ait débuté dans un calme relatif, la région du Nord-Kivu, où est basée notre antenne locale, a été le théâtre d’affrontements violents entre les divers groupes armés en présence : en mars 2012, la paix fragile signée en 2009 a été rompue par l’émergence d’un groupe rebelle appelé « Mouvement du 23-mars », ou « M 23 ». Nous avons deux centres d’opérations en RDC : l’un à Kinshasa, la capitale, et l’autre dans le Nord-Kivu, région de l’Est qui borde le Rwanda et l’Ouganda, et qui (voir ci-dessus), tout au long de 2012, a vu les groupes armés encore présents dans cette région s’affronter violemment. Les rebelles du M23 ayant pris le contrôle de Goma, la capitale régionale, en novembre 2012, notre équipe d’encadrement s’est vue forcée d’évacuer l’antenne pendant quelques jours. En dépit des combats et de l’insécurité permanente, nos programmes ont néanmoins réussi à aider et changer la vie de 20 556 enfants, jeunes et adultes. Nous savons par ailleurs qu’au moins 218 857 enfants et adultes ont bénéficié indirectement de notre intervention. Protection de l’enfance Notre programme de proximité, à Kinshasa, a aidé un certain nombre de filles extrêmement vulnérables qui vivent dans la rue à avoir accès aux soins de santé, à apprendre à lire, écrire et compter, à se resocialiser et commencer à réfléchir à un mode de vie, pour elles-mêmes et pour leurs bébés, qui n’implique pas de se prostituer dans les rues particulièrement dangereuses des bidonvilles et bas quartiers de Kinshasa. Nous espérons pouvoir étendre ce programme en 2013. Dans le Nord-Kivu, le centre d’appel TUKINGE WATOTO (numéro gratuit) mis en place à Masisi a permis de couvrir les territoires de Masisi et de Walikalé pendant les six premiers mois de l’année, avant d’être étendu en septembre au territoire de Rutshuru. 1 745 appels ont été reçus, provenant de ces territoires, dont 1 289 du territoire de Masisi et 456 du territoire de Rutshuru. Sur ces appels, 421 concernaient des demandes d’information sur le centre d’appel lui-même, 272 exprimaient des inquiétudes en matière de sécurité, et 1 052 étaient des appels à l’aide urgents en matière de protection d’enfants, y inclus d’enfants victimes de maltraitances et d’abus sexuels. En septembre 2012, devant le nombre considérable d’enfants affectés par les affrontements violents entre les forces gouvernementales et les rebelles du M 23, nous avons décidé de mettre en place un programme d’assistance d’urgence destiné aux enfants non accompagnés, aux enfants déplacés internes et autres enfants vulnérables qui vivent dans le camp de Kanyaruchinya, aux abords de Goma, dans le Nord-Kivu. Nous sommes intervenus auprès de 597 enfants du camp et du centre de transit géré par notre organisation partenaire locale, Don Bosco, de sorte à ce qu’ils puissent être réunis avec leur famille. Au total, pour l’année 2012, nos programmes de protection de l’enfance en RDC ont permis à 1 638 personnes de bénéficier d’une assistance médicale, et à 9 314 personnes de bénéficier d’un soutien psychosociale. En collaboration avec nos partenaires, nous avons pu réunir 212 enfants avec leur famille et accueillir 7 985 enfants au sein d’Espaces respectueux de l’Enfant. 16 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ______________________________________________________________________________________ Éducation Nos programmes ont pour objectif d’aider les enfants déplacés en conséquence de conflits internes à avoir accès à l’éducation, soit par le biais du système scolaire en place, soit à l’appui de programmes d’enseignement informels. En 2012, 2 021 enfants ont bénéficié de classes d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Nous avons également soutenu nos partenaires locaux pour garantir un enseignement primaire de qualité, et avons veillé, par l’intermédiaire de nos comité de protection de l’enfance, à ce qu’autant d’enfants que possible qui vivent dans des zones d’insécurité continuent d’aller à l’école primaire. Moyens d’existence Nous avons apporté un appui à nos organisations partenaires de Goma sous forme d’offre de petits prêts et de kits de démarrage d’entreprise à des jeunes qui avaient été capturés par des groupes armés et pour qui il était indispensable de trouver un moyen de gagner leur vie de manière autonome après avoir réussi à s’échapper. Nous avons également aidé des familles à accroître leurs revenus grâce à de nouvelles initiatives commerciales qui leur assurent des revenus suffisants pour envoyer leurs enfants à l’école. En 2012, nous avons offert une formation professionnelle et commerciale à 418 jeunes et adultes qui vivent à Kinshasa et à Goma. L’histoire d’Hannah Hannah* vivait avec ses parents dans un petit village de l’Est du Congo. Il y a trois ans, sa vie a basculé lorsque son village a été attaqué par les rebelles du groupe militaire dit « Forces démocratiques de libération du Rwanda » (FDLR). Hannah a été enlevée avec plusieurs autres filles du village, et emmenée de force au camp militaire du FDLR pour être donnée comme femme à l’un des officiers. Hannah était détenue au camp, suivie où qu’elle aille par un garde armé. Lorsque les hommes du FDLR quittaient le camp pour attaquer d’autres villages, Hannah et les autres « femmes » étaient gardées par des jeunes soldats pour les empêcher de s’échapper. Ce n’est que lorsque le camp a été attaqué par les forces armées de la République du Congo (FARDC) qu’Hannah a pu s’enfuir, deux ans après avoir été enlevée. Bien qu’enceinte, elle a réussi à rejoindre un autre village à travers la forêt. Après qu’Hannah leur a eu raconté ce qui lui était arrivé, les villageois l’ont aidé à regagner son village, où elle a été accueillie avec des larmes de joie par ses parents. Sa famille, restée sans nouvelles d’elle pendant deux longues années, pensait qu’elle était morte. Hannah a donné naissance à une petite fille en bonne santé, mais elle était loin d’être en sécurité : les membres du groupe FDLR la recherchaient, et ils n’hésiteraient pas à exercer des représailles sur sa famille s’ils découvraient que cette dernière l’avait accueillie. War Child UK est intervenue de sorte à ce qu’Hannah puisse aller vivre avec son bébé dans la Maison de Marguerite, à Goma, refuge géré par War Child qui accueille depuis de nombreuses années des jeunes filles vulnérables. Hannah s’y est inscrite à une formation professionnelle en cuisine, et a rapidement appris à préparer divers plats, dont le pain et la pizza. Ces cours ont également enseigné à Hannah des notions d’alimentation et d’hygiène personnelle, deux aspects importants dans le secteur de la restauration, et ce d’autant plus à Goma où les épidémies de choléra ne sont pas rares. Hannah fera un stage de deux mois dans l’un des restaurants du centre-ville. À la fin de cette formation, War Child UK et notre partenaire local de mise en œuvre, Don Bosco, l’aidera à trouver un emploi pour subvenir à ses besoins et ceux de sa petite fille. « Je veux avoir mon propre stand de plats cuisinés, au marché, peut-être », nous a dit Hannah. Lorsqu’elle se sentira prête à lancer sa propre entreprise, elle pourra se tourner vers nous pour demander un petit prêt et du matériel pour démarrer. *Le prénom d’ « Hannah » a été changé pour préserver son anonymat. 17 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ IRAK En dépit d’une stabilité politique obtenue après de longs efforts et une diminution de la violence dans l’ensemble du pays en 2012, l’Irak reste l’un des pays où il ne fait pas bon être un enfant. L’incertitude politique et économique a entraîné une extrême vulnérabilité des femmes et des enfants, tout particulièrement de ceux menacés de pauvreté, de malnutrition, ceux qui n’ont pas accès à l’eau potable et aux réseaux d’assainissement, ceux qui ne vont peu ou prou à l’école et qui sont susceptibles d’être victimes de violence ou d’abus domestiques. L’ensemble des projets War Child ont été mis en œuvre en étroite collaboration avec les intervenants locaux, dont les ministères de l’Éducation, de la Santé, de l’Intérieur, de la Justice, du Travail et des Affaires sociales, les fonctionnaires du gouvernement, les collectivités locales et les comités de protection de l’enfance . Au cours de l’année 2012, nous sommes venus en aide directement à 8 023 enfants (4 968 garçons et 3 055 filles), scolarisés comme déscolarisés, et à 2 298 adultes, enseignants, membres des communautés, acteurs des collectivités. 42 270 personnes ont en outre bénéficié indirectement de nos interventions, qui se sont concentrées tout particulièrement sur les filles et les femmes : 53% des bénéficiaires cibles étaient des femmes. Protection de l’enfance En matière de protection de l’enfance, nous avons fait d’importants progrès en Irak grâce à une offre de services directs et à la formation des personnes chargées de la protection de l’enfance au sein de la communauté. Nous avons créé quatre nouveaux comités communautaires de protection de l’enfance (CCPE). Nous avons organisé, en collaboration avec les collectivités locales, une campagne publique concernant les questions de protection, de développement et d’éducation des enfants. Nous sommes également intervenus auprès d’enfants incarcérés pour veiller à ce qu’ils bénéficient de la représentation juridique à laquelle ils ont droit. Education Nos groupes de travail sur l’éducation et la protection des enfants constituent un cadre au sein duquel les représentants des autorités gouvernementales et des ONG, nationales comme internationales, s’entendent sur la manière de promouvoir, ensemble, l’éducation et la protection infantiles. Nous avons mis en place deux centres d’alphabétisation, qui proposent, outre des cours de lecture et d’écriture, de la formation aux compétences élémentaires d’aptitude à la vie en société : cette année, 305 filles et femmes vulnérables en ont bénéficié. Nous avons également été en mesure d’assurer un soutien psychosocial à 1 772 enfants, scolarisés comme déscolarisés. Nous avons travaillé en collaboration avec le département de l’éducation et le département de la santé du gouvernorat de Basra vers la formation de 94 enseignants de 5 écoles différentes aux questions de thérapie psycho-sociale et autres questions liées aux services sociaux. Nous avons par ailleurs facilité la création d’une école hors à l’intérieur même du centre de détention juvénile du gouvernorat de Thi-Qar, permettant ainsi aux enfants qui y sont détenus d’aller à l’école. Moyens d’existence Cette année 2012 a vu notre programme de formation professionnelle et divers métiers bénéficier à 359 parents et jeunes ayant des personnes à charge (33 masculins et 326 féminins). La formation professionnelle dispensée était adaptée aux besoins et contexte culturel de chaque personne, et concernait des métiers tels que charpenterie/ menuiserie, serrurerie, coiffure, transformation alimentaire, réparation électrique, services de téléphonie mobile et élevage de volailles. Nous avons fourni des kits de démarrage d’activité aux nouveaux entrepreneurs. Cette formation a d’ores et déjà permis à 15 participants de trouver un emploi permanent (5 participants masculins et 10 participants féminins), et 7 enfants ont repris le chemin de l’école du fait que leurs parents ont pu suivre une formation et trouver du travail. 18 L’histoire d’Ahmed Ahmed a 19 ans, et vit avec deux de ses frères en âge d’aller à l’école (8 et 10 ans) et une mère aveugle, dans une petite maison en location qui tombe en ruines. Ahmed a arrêté l’école pour subvenir aux besoins de sa famille après la mort de son père, il y a 7 ans. Ahmed travaille depuis l’âge de 14 ans, et, pendant longtemps, il a eu du mal à trouver un emploi permanent et stable du fait de son niveau d’instruction limité. Il travaille comme ouvrier à la tâche, lorsque l’occasion se présente, et pendant toutes ces années, il a effectué des travaux qui n’étaient pas faits pour un adolescent de son âge et dépassaient largement ses capacités physiques. À la recommandation de l’un des membres d’un comité de protection de l’enfance, des personnels de War Child sont allés rendre visite à Ahmed chez lui, pour lui proposer de le former à un métier qui lui assurerait des revenus à long terme, en fonction de ses capacités personnelles et de ce qu’il aimerait faire. Ahmed a choisi de suivre une formation en réparation de téléphones mobiles. Il a terminé cette formation de 8 semaines avec succès, et travaille actuellement à temps partiel dans l’atelier qui l’a formé, où il gagne 12 000 dinars irakiens par semaine (environ 10 $), ce qui représente presque 4 fois ce qu’il gagnait comme tâcheron. L’équipe War Child travaille également à aider Ahmed à poursuivre sa scolarité et l’a inscrit à un programme d’apprentissage accéléré qui organise des cours le week-end et les jours fériés. 19 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ OUGANDA De manière générale, l’Ouganda fait des progrès, et se dirige peu à peu vers une phase post-conflit. L’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army – LRA) n’est plus une menace pour la population civile depuis 2006. Dans la région du Karamoja, la lutte du gouvernement contre le vol de bétail rencontre quelques succès. Toutefois, dans les zones dont la LRA a terrorisé les populations pendant 20 ans, les familles qui ont regagné leur village après avoir passé des années dans des camps pour personnes déplacées internes (DPI) indiquent qu’elles doivent se battre pour recouvrer leurs terres et que les services publics peinent à se remettre de vingt années d’un conflit destructeur. De nombreux enfants n’ont toujours pas repris le chemin de l’école, et nombreux sont les jeunes qui, ayant perdu leurs parents durant la guerre, s’occupent de leurs frères et sœurs, parfois jusqu’à 6, et se débattent pour arriver à gagner suffisamment de quoi leur permettre d’aller à l’école et de manger. L’insécurité qui continue de régner dans le Karamoja empêche les communautés d’accroître leurs revenus et de scolariser leurs enfants. War Child est présente dans les districts du Nord que sont Pader, Agago et Kaabong Cette année, 16 829 enfants, jeunes et adultes ont bénéficié de nos programmes directement, et quelque 200 000 indirectement. Protection de l’enfance Grâce aux Clubs des droits de l’enfant que nous avons créés, plus de 1 600 enfants des districts de Pader, d’Agago et de Kaabong ont pris part à des activités organisées à l’école et au sein de la communauté, et qui ont pour objet d’améliorer les compétences élémentaires de vie et sociales des enfants, de leur apprendre à être des modèles pour leur pairs, et de les sensibiliser aux questions qui les touchent. Nous avons offert de la formation à quelque 400 membres de 16 comités de protection de l’enfance œuvrant à l’échelle du sousdistrict et les avons intégrés au système d’orientation. Nous avons mis en place des lignes d’assistance téléphonique gratuite dans 8 des 14 sous-districts du Kaabong, visant à faciliter le rapport des violences contre les enfants et les femmes et à améliorer les temps de réponse. En 2012, les équipes War Child des districts de Pader, d’Agago, de Kotido et de Kaabong ont traité conjointement 239 cas de maltraitance, à l’appui de soins et de mesures de protection respectueux de l’enfant et de son genre. Nous avons formé 200 jeunes chargés d’enquêter des enfants sur ce dont ils avaient le plus peur : 3 200 enfants ont ainsi été interrogés. Les « Fiches de rapport pour la sécurité de l’enfant » produites à l’issue de cette enquête constituent un recueil unique des expériences des enfants du Nord de l’Ouganda. Elles ont été utilisées par les groupes communautaires pour influencer les dirigeants locaux autant que l’ensemble des communautés. Plusieurs groupes de jeunes se sont rendus à Kampala pour présenter ces fiches au parlement national. Les enfants des districts de Pader et Agago ont également étendu leur émission de radio – Kids Live – jusqu’à toucher environ 10 000 auditeurs. Nous avons touché plus de 10 000 membres et dirigeants de la communauté par le biais d’échanges infra- et intercommunautaires, d’évènements organisés dans le cadre des 16 Jours d’Activisme contre les Violences basées sur le Genre et fêter le succès de notre projet de film d’animation. Nous avons formé 300 agents de sécurité et 138 membres des équipes villageoises de santé aux questions des violences à caractère sexiste. Nous avons également formé 9 personnels de santé nouvellement recrutés dans l’ensemble des centres de soins de santé du district de Kaabong à la gestion clinique des violences sexistes et à caractère sexuel. Éducation Nous avons aidé 2 071 à s’inscrire à l’école et à y rester, par l’intermédiaire de diverses interventions telles qu’offre d’uniformes, de livres et autres fournitures scolaires et organisation d’actions de plaidoyer auprès des familles et des communautés pour les sensibiliser aux facteurs qui risquent d’influencer les enfants à arrêter l’école. 20 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ Nous avons en outre lancé un programme d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire en collaboration avec le Département de l’éducation des collectivités territoriales des districts de Pader et d’Agago. Ce programme a débuté par une évaluation de la qualité de l’enseignement dans 56 écoles primaires, qui a donné lieu à l’élaboration et la mise en place, en collaboration avec les autorités scolaires, de plans d’amélioration de la qualité de l’enseignement destinés à bénéficier à plus de 16 000 enfants directement. En 2013, nous entendons mettre en place un partenariat avec l’UNICEF, qui aura pour objet, à titre de pilote, d’impliquer les enfants dans la mise en œuvre d’Edutrac, outil de recueil, de rapport et de contrôle des données scolaires à base SMS. Moyens d’existence En 2012, nous commencé à développer et à travailler à l’image de notre programme de création d’entreprises en faveur des jeunes, sous la marque « KATI ». Ce programme a vu la formation de 81 jeunes, qui se sont vu chacun accorder un capital de 100 £. Nous avons en outre distribué des kits de développement commercial à 32 autres jeunes qui avaient été suivis, en 2011, des formations en soudure, informatique, restauration et technologique automobile. En 2013, un minimum de 20 jeunes supplémentaires des districts de Pader et d’Agago seront formés et accompagnés, et se verront accorder un prêt de démarrage pour aider à la réussite de leur entreprise. Nous avons mis en place un club de mentors d’entreprises composés de 7 mentors (6 mentors masculin et 1 mentor féminin) à Pader. Ce club a joué un rôle crucial dans l’élaboration du plan de recrutement et des critères de sélection visant les 100 jeunes qui avaient participé aux camps d’entreprise et d’innovation. Dans le cadre d’un partenariat avec l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture et la sécurité alimentaire en Ouganda (UNFAO), nous avions lancé en 2011 un programme innovant, sur deux ans, visant à aider les enfants à acquérir des compétences et connaissances leur permettant de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles grâce à la création d’écoles agricoles de terrain. À ce jour, 1 021 enfants – dont 372 enfants déscolarisés – ont pris part à ce programme avec des résultats positifs, qui incluent, pour 45 d’entre eux, la reprise du chemin de l’école. L’histoire de Lopeyok Lopeyok, 16 ans, a la charge de ses 3 frères et sœurs. Il a perdu ses parents lors du conflit qui a éclaté dans la région du Karamoja. Il vit dans le district de Kaabong, dans le sous-district de Sidok. Il fait partie des neuf enfants vulnérables chefs de foyer que les membres de la communauté ont sélectionnés pour recevoir une subvention de démarrage d’entreprise de 100 £ accordée par War Child UK. L’objectif des activités d’appui aux moyens d’existence, dans une optique de protection, était de renforcer la capacité des foyers et de leurs chefs à traiter les questions financières, pour veiller à ce que les enfants vulnérables puissent avoir accès aux services essentiels, notamment en matière d’alimentation, de sécurité, de soins de santé et d’éducation. À l’issue d’une étude de marché rapide, Lopeyok a décidé d’ouvrir un petit magasin. « L’un des intervenants du projet de War Child UK nous avait dit, pensez à une entreprise dont votre communauté aurait besoin, qui n’est pas très répandue et qui vous permette de vivre », a indiqué Lopeyok en souriant. « Je ne regrette pas d’avoir choisi cette affaire, et j’ai des projets pour construire mon propre magasin et agrandir mon fonds. » Sur les 100 £ de subvention qu’il a reçue, Lopeyok a fait un bénéfice net d’environ 100 £ en 9 mois, tout en étant en mesure de subvenir à ses besoins et aux besoins élémentaires de ses frères et sœurs. « Ma vie a changé depuis que j’ai lancé mon affaire, en février 2012. Ce magasin me permet d’avoir des revenus réguliers, ce qui m’a permis d’avoir une vie plus stable, et plus sûre, pour moi et pour mes frères et sœurs qui vont tous à l’école primaire de Kopoth. » 21 « Je peux maintenant acheter à manger, des vêtements et des fournitures scolaires pour mes frères et sœurs et pour moi. Cette affaire est une réponse fantastique à la faim qui vous tort l’estomac et aux maladies, » a tenu à souligner Lopeyok. « Moi et mes frères et sœurs n’avons plus à parcourir des kilomètres dans la forêt pour aller chercher des fruits à manger, ce qui avait un effet négatif sur notre présence et nos résultats à l’école. La reconstitution de l’inventaire est un réel problème, en raison des coûts élevés de transport. Je vais à pied au marché central de Kaabong, à 22 km, et paie 20 000 UGX pour rapporter à moto ce que j’ai acheté. Je vais désormais emprunter un vélo pour rapporter mes achats du marché au village, et réduire mes coûts. Je pense construire ma propre maison pour y installer mon magasin, de façon à éviter les frais de location élevés et à pouvoir stocker plus de marchandises. J’espère que War Child UK organisera une formation de mise à niveau en compétences et gestion commerciales au village. . 22 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE La République centrafricaine (RCA) est enclavée dans une région où les conflits font rage. Les guerres endémiques et l’insécurité permanente qui règnent chez ses voisins – République Démocratique du Congo, Soudan et Tchad – ont gangréné le territoire de la RCA. La fin de 2012 a vu différentes forces rebelles se réveiller dans le pays, sous forme d’une coalition appelée « Seleka », ou « alliance », en langue locale. Le programme de War Child a été ré-ouvert fin 2012 après une brève interruption de ses activités aux mois d’octobre et de novembre. Le recrutement d’un nouveau directeur pays et d’un nouveau directeur programme a clairement indiqué la volonté de War Child UK de continuer à travailler en RCA après la mise en œuvre réussie de plusieurs projets pilotes dans le Sud Est (à Zemio et à Rafai) et à Bangui. War Child se sent obligée de poursuivre les actions qu’elle a engagées en RCA, en partie en raison du désintérêt dont font preuve la grande majorité des bailleurs internationaux à l’égard du pays : en effet, la RCA et le conflit qui a repris de plus belle sur son territoire ne retiennent que peu ou prou l’attention des médias et de la communauté internationale, et, en conséquence, il s’avère particulièrement ardu d’obtenir des financements pour y intervenir. En République centrafricaine en 2012, 776 enfants et 32 adultes ont bénéficié directement de nos projets, et nous avons réussi à toucher indirectement 5 591 bénéficiaires. Protection de l’enfance On estime à plus de 3 000 le nombre d’enfants vivant dans la rue à Bangui. Le centre d’accueil de War Child répond à leurs besoins de première nécessité (santé, hygiène, alimentation, etc.). Nous avons travaillé en étroite collaboration avec notre partenaire local, la Fondation Voix du Cœur, à assurer une protection adéquate à ces enfants qui seraient sinon victimes de violences physiques et/ou sexuelles, exploités, mourraient de faim et de maladies. Éducation Notre projet de Bangui aident les enfants à intégrer le système scolaire ou à avoir accès à de la formation professionnelle. Nous avons également contribué à l’éducation des enfants de Rafai et Zemio, deux villes éloignées du Sud Est, où la population tend à vivre en ville ou dans des camps de réfugiés en raison de l’insécurité qui règne toujours dans les villages et les zones rurales.. En effet, l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army – LRA) est encore très active dans cette région, rendant les travaux dans les champs et les déplacements entre école et village extrêmement dangereux. Il est donc impératif que nous travaillions avec les populations des villes et les personnes déplacées internes vivant dans les camps voisins pour veiller à ce que leurs enfants aient toujours accès à l’éducation. En 2013, s’appuyant sur sa toute nouvelle équipe, dynamique et engagée, War Child UK poursuivra les interventions qu’elle a initiées dans le Sud Est et à Bangui, avec pour objectif de devenir un acteur majeur de la protection de l’enfance, dimension douloureusement ignorée dans ce pays ravagé par les affrontements intestins. 23 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) SYRIE Au mois de décembre 2012, le conflit en Syrie avait déjà coûté la vie à plus de 60 000 personnes, et, ce soulèvement, dont on pensait qu’il serait rapidement circonscrit, s’était transformé en guerre civile, avec de multiples lignes de front et autant de groupes armés de part et d’autre. L’un des traits choquants de ce conflit est la mesure dans laquelle les enfants ont été directement ciblés, abattus par des snipers, violés et agressés sexuellement, arrêtés, détenus et torturés. Ce conflit a donné lieu à une crise humanitaire massive : en décembre 2012, plus de 3 millions de personnes avaient fui leur maison. La moitié des écoles syriennes ont été fermées, quand elles n’ont pas été bombardées ou occupées par les forces armées en présence. Les voies d’acheminement de nourriture et des ressources habituelles ont été détruites, forçant de nombreuses familles dans des situations d’extrême précarité. Les enfants qui tentaient de chercher refuge dans les pays voisins devaient faire face au risque d’être exploités sexuellement, à l’impossibilité d’aller à l’école, et à un immense besoin de soutien qui les aide à surmonter le traumatisme profond provoqué par le fait d’avoir dû fuir leur pays et, souvent, laisser derrière eux des membres de leur famille morts dans le bombardement ou le pilonnage de leur maison. Grâce à une contribution financière de War Child UK, War Child Holland a lancé avec succès un projet d’intervention d’urgence dans le cadre d’une intervention conçue sur mesures en réponse à la crise des réfugiés syriens dans le Nord du Liban en avril 2012. La décision de lancer ce projet a été prise en février 2012, et seules 5 semaines ont suffi à sa conception et à son démarrage sur le terrain. War Child Holland est actuellement l’agence chef de file en matière d’éducation et de soutien psychosocial aux enfants d’Akkar et de Tripoli (nord du Liban) et figure dans le Plan Régional de Réponse (PRR) pour la Syrie en qualité de partenaire de mise en œuvre. Protection de l’enfance Le programme War Child dans le nord du Liban a vu notamment la création de 7 Espaces respectueux de l’Enfant, la réhabilitation d’installations sanitaires, la mise en œuvre d’un soutien scolaire en français et de cycles de soutien psychosocial, et la prestation de services de protection – y inclus la gestion des dossiers – et l’organisation d’activités récréatives. Initialement, notre intention était d’apporter un soutien psychosocial à 300 enfants syriens. Cependant, le projet avançant, nous nous sommes rendu compte que des enfants libanais faisaient eux aussi état d’une extrême vulnérabilité, et nécessitaient des soins particuliers : aussi, dans un souci d’intégration, nous les avons inclus dans notre intervention dans le cadre d’une démarche soucieuse de tenir compte de la complexité d’un conflit. 515 enfants ont ainsi bénéficié d’un soutien psychosocial, plus de 1 000 enfants ont pris part à des activités récréatives, et 158 parents ont pris part à des ateliers de sensibilisation. Éducation 552 enfants ont profité du soutien scolaire en français mis en œuvre dans le cadre du programme War Child, destiné à faciliter leur scolarisation dans le système libanais, où les cours sont dispensés en français. L’histoire de Dima : au-delà des cauchemars Dima et sa famille vivaient en Syrie lorsque leur maison a été détruite par une roquette. Alors qu’ils fuyaient vers le Liban, une roquette a explosé sous leurs yeux, au moment même où ils passaient la frontière, tuant le père de Dima. « Nous étions dans la voiture, attendant que mon père revienne, lorsque la roquette a explosé. Nous sommes sorties, ma mère et moi, pour aller à sa recherche. Il y avait tellement de poussière qu’on ne pouvait pas respirer. Ma mère hurlait. Dans la foule, autour de nous, il y avait des gens qui pleuraient ... mon cœur battait comme un fou … je ne savais pas quoi faire. » Dima vit aujourd’hui au Liban avec sa mère et ses frères et sœurs, mais tous peinent à se remettre de cette expérience traumatique. Dima et ses frères et sœurs font des cauchemars. Considérant que 10 autres enfants, plus jeunes, vivent avec eux, et que les adultes travaillent dans les champs dans la journée, notre inquiétude était de savoir qui s’occuperait des plus jeunes si Dima participait à notre programme. Un travailleur social War Child a rendu visite à la famille de Dima pour faire état de cette inquiétude, et il a été décidé que quelqu’un passerait chercher Dima chaque matin pour l’emmener à l’école, où elle suivra la classe et disposera de fournitures scolaires, et la ramènerait chez elle après l’école. L’école à laquelle ira Dima à compter de septembre 2012 compte déjà 60 enfants syriens, dont un grand nombre bénéficiera de notre soutien psychosocial et scolaire pour les aider à surmonter cette nouvelle épreuve et à s’adapter à un environnement qui, bien que nouveau, offre protection et prévisibilité, deux éléments clés dans un contexte sinon extrêmement incertain. 24 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) PLAIDOYER L’intensification de la guerre civile en Syrie, alliée à la résurgence des conflits en RDC et au lancement par William Hague, ministre britannique des affaires étrangères, d’une initiative destinée à lutter contre les violences à caractère sexuel dans les conflits (Preventing Sexual Violence in Conflict), a fait de 2012 une année décisive en matière d’actions de plaidoyer, qu’il s’agisse d’interventions d’urgence ou de programmes à long terme. War Child a rendu le premier rapport véritablement complet sur le calvaire des enfants dans le conflit syrien, intitulé « Syrie, guerre ouverte aux enfants ». Ce rapport a fait l’objet d’une attention soutenue de la part des médias, de la BBC et de Sky News notamment, ce qui a entraîné une réponse officielle du Secrétariat britannique pour le développement international (DfID). Une autre crise grave touchant les enfants pris dans les conflits armés, survenue plus tard dans l’année, nous a incités à lancer la première édition d’une nouvelle initiative, appelée « Alerte Protection de l’Enfance » (Child Protection Alert – CPA), destinée à attirer l’attention de la communauté internationale sur les situations d’urgence ignorées concernant des enfants. Notre première Alerte Protection de l’Enfance (CPA), en réponse à la situation à Goma, en RDC, à permis d’engager des échanges au plus haut niveau avec le gouvernement britannique et certains des plus grands bailleurs, vers le lancement d’un programme d’urgence visant les enfants seuls réfugiés dans les camps de personnes déplacées internes. De l’urgence humanitaire à la révélation de la vérité : War Child a travaillé d’arrache-pied au contenu et à la mise en œuvre de l’initiative de lutte contre les violences à caractère sexuel dans les conflits du secrétaire britannique des affaires étrangères. Notre mandat, qui correspondait parfaitement à nos domaines d’expérience et d’expertise, consistait à veiller à ce que les enfants et les jeunes, filles et garçons, soient inclus dans une question généralement réputée ne concerner que les femmes. La phase initiale de notre collaboration avec le gouvernement britannique a eu pour résultat de voir son groupe d’experts intégrer des membres possédant l’expertise nécessaire à traiter les enfants victimes de viol. En 2013, nous entendons nous assurer que les ministres des affaires étrangères des pays du G8 sachent que les enfants sont souvent la cible première des violences à caractère sexuel, et qu’ils n’oublient pas d’inclure cet état de fait dans leurs déclarations. À l’échelle de l’Union européenne, War Child a organisé une table-ronde d’experts au parlement européen sur la mise en œuvre des orientations de l’Union européenne sur les enfants face aux conflits armés. Cette manifestation a bénéficié de l’appui de Michael Cashman, membre britannique du parlement européen, et accueilli des intervenants tels que le directeur du service diplomatique européen, chargé de la région Centre de l’Afrique et de la région des Grands Lacs. Cette table-ronde a constitué une étape importante dans le sens d’une concrétisation des bonnes intentions de l’Europe concernant les enfants touchés par les conflits armés. Dans le cadre de nos programmes sur le terrain, nos actions de plaidoyer ont également joué un rôle stabilisateur crucial de nos efforts sur le long terme. Ainsi : • • • Notre équipe présente sur le terrain en Irak a réussi à avoir une influence directe sur les autorités des territoires sur lesquels nous intervenons, vers l’adoption et la mise en œuvre d’une nouvelle politique qui prévoit que les enfants et les jeunes détenus dans les centres de détention juvéniles auront désormais accès à l’éducation en prison. Notre équipe présente sur le terrain en Afghanistan a travaillé avec l’école locale, auprès de laquelle elle a plaidé la cause de la scolarisation des enfants les plus marginalisés vers leur réintégration au sein du système scolaire. Nos actions de lobbying et de plaidoyer ont eu pour résultat de voir l’établissement accepter ces enfants parmi ses élèves, et de se voir dénommer officiellement « établissement respectueux de l’enfant ». En Ouganda, nous avons lancé nos Fiches de rapport pour la sécurité de l’enfant, qui font état des peurs et des avis des 3 200 enfants interrogés dans le cadre de l’enquête menée par 200 jeunes des districts de la région où nous intervenons et qui ont présenté les résultats de leur enquête à leurs députés locaux. Notre équipe a également lancé un film d’animation jusqu’ici unique en son genre, intitulé « Animer la violence pour rompre le silence », qui a sensibilisé 10 000 membres de la communauté à la question des violences sexuelles faites aux enfants, et qui a été qualifié par les Nations Unies de pratique exemplaire en termes d’initiative de lutte contre les violences sexistes et à caractère sexuel. 25 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) LEVÉE DE FONDS Présentation générale de 2012 En matière de levée de fonds, 2012 s’est essentiellement articulée autour de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie approuvée par le conseil d’administration fin 2011 : à ce titre, une attention particulière a été apportée à la pérennisation et la multiplication des sources de financements à long terme, à l’élaboration de modèles d’évènements reproductibles, au développement de champs d’action nouveaux et viables et au recrutement et développement des personnels clés. Dans une démarche qui souhaitait ne pas tenter de reproduire les succès de 2011 (y inclus les 800 000 £ consenties dans le cadre de la collaboration avec la Deutsche Bank), l’objectif en matière de recueil de fonds non restreints pour 2012 avait été arrêté à 1,1 million £. 2012 s’est avérée être une année particulièrement ardue financièrement parlant, pour les associations et les organisations à but non lucratif autant que pour les entreprises du privé et les particuliers. Néanmoins, le travail acharné de la petite équipe War Child chargée de la levée de fonds, allié au soutien fantastique de nos amis et partenaires, nous a permis de dépasser notre objectif et de recueillir 1,24 million £. Réalisations clés en 2012 Entreprises partenaires En 2012, War Child a réussi à s’assurer le soutien de nouveaux partenaires du monde de l’entreprise, y inclus celui du cabinet juridique international Kennedys, du night-club londonien Movida, du groupe Internet Forward et de Quintessentially, agence VIP de services de concierge et de gestion des loisirs. Notre collaboration avec le cabinet Kennedy’s se poursuit : nous travaillons actuellement à la mise au point d’une politique de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) à long terme qui ajoutera de la valeur à cette collaboration. En 2012, Forward a prolongé sa collaboration initiale de 12 mois avec War Child de 6 mois supplémentaires, jusqu’en 2013, et nous avons dépassé l’objectif de levée de fonds initialement défini par le groupe de 50 000 £. Quintessentially a recueilli 68 000 £ pour War Child grâce au concert organisé par l’agence à Noël 2012, « The Fayre of St James », dont le programme incluait des prestations de Morrison, de LCO et du chœur londonien The London Community Gospel Choir. Défis Les défis constituent pour War Child un nouvel axe très porteur en matière de recueil de fonds, et cette année, nos supporters audacieux comptaient • • • • Tom et Phil, dits les « Daring Dynamos » [les dynamos culottées], qui ont fait le tour du monde à vélo ; Matt et Andy, dont les « Cycle Diaries » [Journal de bord cycliste] racontent comment ils sont allés de Londres à Sydney à vélo ; Toby Selman, qui a recueilli plus de 13 000 £ en traversant l’Antarctique à skis ; et Jess Russell et Lucy Yorke-Long, qui ont recueilli plus de 14 000 £ pour War Child en participant en août 2012 au Mongol Derby, l’une des courses à cheval les plus éprouvantes au monde, à travers les steppes de Mongolie. Appel d’urgence pour la Syrie En juin 2012, War Child a lancé son premier appel public à dons en faveur des enfants syriens réfugiés dans le nord du Liban. Cet appel a été rendu possible grâce à la généreuse intervention de nos amis des médias : un grand nombre de journaux et de magazines – y inclus The Evening Standard, Metro, The Times, The Daily Mail, The Sun, NME et Dazed & Confused – ont publié notre appel dans leurs pages, le réseau Bauer Radio et la station Xfm se sont chargés de le relayer sur les ondes, et, à la fin de l’année, la version télévisée est passée sur Channel 5, UK Gold, Dave et d’autres chaînes. L’agence de communication The Good Agency s’est chargée de la conception des versions presse et radio, l’agence Gyro de la conception de la version télévisée. Nous avons reçu plus de 4 000 dons par SMS et plus de 500 dons en ligne. Le recueil des coordonnées de ces généreux donateurs SMS et Internet nous a en outre permis de convaincre 400 nouveaux donateurs de soutenir notre action par un don mensuel, doublant – ou presque – le nombre de donateurs existants 26 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Présence en ligne et RP Notre réponse en ligne à la vidéo publiée sur YouTube, « Stop Kony », au mois de mars 2012, qui a été visionnée plusieurs milliers de fois en quelques heures et a provoqué une réaction sans précédent des internautes, nous a permis de partager certains des « hauts faits » de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army – LRA) dans la région Centre de l’Afrique. Parallèlement à l’augmentation des revenus mensuels que nous percevons par le biais de la promotion de notre action sur Google Ads, portant ce montant à 40 000 $, notre site Internet a vu une augmentation de plus de 50% du nombre de visiteurs relevé en 2011, qui avait été d’ores et déjà une année record. Notre site Internet et notre présence sur les médias sociaux ont contribué à l’augmentation du nombre de personnes qui crée de manière ponctuelle une page en ligne dédiée à la collecte de fonds pour War Child. En 2012, les revenus que nous générons par le biais de JustGiving, intermédiaire de facilitation de levée de fonds en ligne, ont presque doublé comparés à ceux de 2011. Nouveaux champs d’action Le lancement de notre appel est intervenu douze mois avant celui de notre nouvelle stratégie de levée de fonds, avancé devant l’urgence de la crise en Syrie. Depuis, War Child a entrepris de mettre en œuvre une démarche formalisée visant l’engagement de donateurs réguliers. 2012 a également marqué le début d’un programme « Philanthropie ». L’after des BRITs revient à l’Empire de Shepherd’s Bush La manifestation annuelle de War Child, en after de la remise des prix de l’industrie du disque britannique, les BRIT Awards, qui a, cette année encore, bénéficié du soutien de nos amis d’O 2, a réinvesti la salle de l’Empire, dans le quartier londonien de Shepherd’s Bush, dimanche 19 février 2012. En tête d’affiche du spectacle, Ed Sheeran, lauréat des BRIT Awards 2012 à double titre, qui accueillait Damon Albarn et Graham Coxon, et des apparitions surprises telles que celle du chanteur britannique Labrinth et du rappeur anglais Example. Grâce à la vente des billets et des articles de marchandisage et au soutien d’O 2, l’évènement 2012 a permis de recueillir plus de 160 000 £. Partenariats Nous avons travaillé en étroite collaboration avec certains nouveaux supporters qui sont devenus entretemps des partenaires très haut visibilité, à la programmation de divers évènements pour 2013. War Child a été nommée partenaire officiel, dans la catégorie « organisations et entités à but non lucratif », de la station de radio Xfm, a organisé une série de concerts intimistes avec Paul Weller, Kasabian et Noel Gallagher, et s’est associée au mois de décembre à leurs concerts de Londres et de Manchester. Xfm a remis à War Child un chèque de presque 70 000 £, résultat des actions de collecte de fonds menées par la station tout au long de 2012. Le festival Soho House Festival, qui se tient chaque année en juin à Chiswick House, a permis de recueillir plus de 30 000 £ par l’intermédiaire de ventes aux enchères, de dons et des revenus de billetterie. Cette collaboration est maintenue pour 2013. War Child a été nommée organisation à but non lucratif partenaire de la prestigieuse cérémonie de remise des prix Barclaycard Mercury Awards, qui récompensent chaque année les meilleurs albums de la pop du Royaume-Uni et d’Irlande, et ainsi recueilli, lors du spectacle pré-cérémonie organisé en l’église St Luke de Londres, et de la cérémonie de remise des prix qui se déroulait dans le légendaire lieu du quartier de Camden, Roundhouse, 16 000 £. Musique Toujours concernant le monde de la musique, War Child a été cette année l’hôte du concert du groupe électronique Leftfield, sponsorisé par la marque Red Bull, qui se déroulait à l’Academy O2 du quartier londonien de Brixton, concert qui a permis de recueillir plus de 52 000 £. Nous avons en outre organisé, comme chaque année au mois de novembre, notre manifestation Army Of You, qui présente le meilleur des dernières sorties dans les bacs. 27 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Les supporters de War Child que sont Paul Weller et le groupe de rock Muse ont également contribué de manière remarquable à notre travail cette année, Paul Weller en produisant, sous forme de single, une reprise de « Birthday », de Paul McCartney, vendu en soutien de l’action de War Child, et Muse en nommant War Child organisation à but non lucratif partenaire de son concert pour le Festival iTunes. Reconnaissance de notre action War Child a été retenue parmi les lauréats potentiels 2012 du prix national de l’Équipe de levée de fonds de l’année de L’institut national britannique pour le recueil des fonds et financements (Institute of Fundraising), et notre équipe de levée de fonds a reçu les félicitations du jury dans le cadre de la cérémonie annuelle de remise des prix du quotidien The Times aux meilleurs organisations et entités à but non lucratif. L’année s’est terminée sur une note très positive : War Child s’est vu annoncer qu’elle recevrait la toute première distinction spéciale (Special Recognition Award) lors de la cérémonie des BRIT Awards de 2013, e pour marquer notre 20 anniversaire. Objectifs clés pour 2013 : • Recueillir 1,22 millions £ en fonds non restreints e • Capitaliser sur notre 20 anniversaire pour faire de 2013 une année particulière en matière de levée de fonds • Lancer des initiatives pilotes dans de nouveaux champs d’action de recueil de fonds • Élaborer une stratégie de communication précise à l’appui de nos actions de levée de fonds • Développer notre démarche d’engagement de nouveaux supporters 28 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Rapport de gestion Le total des revenus pour 2012 s’est élevé à 4 971 000 £, soit une augmentation de 36% par rapport à 2011, dérivés principalement de l’augmentation des subventions spécifiquement affectées – fonds restreints – à nos programmes à l’étranger. Parallèlement à nos relations avec les bailleurs clés que sont Comic Relief et la Commission européenne, toujours d’actualité, au titre desquelles nous bénéficions de financements pluriannuels garantissant une programmation à long terme, nous nous sommes également acquis l’appui financier d’organisations implantées dans nos pays d’intervention, dont plusieurs agences des Nations Unies. Ceci nous a permis d’optimiser nos temps de réponse à des situations qui évoluent très rapidement, au moment même où elles se matérialisent, et notamment en matière d’intervention auprès des populations déplacées internes dans l’Est de la RDC et l’Ouest de l’Afghanistan. Ce type de réponse a en outre été facilité par un certain nombre de dons restreints de divers donateurs privés et entreprises, et grâce à un appel public à dons spécifiquement destinés aux enfants syriens réfugiés au Liban. En 2012, bien que War Child n’ait pas été élue « Organisation à but non lucratif de l’année » par autant d’entreprises que l’année passée, et, partant, bénéficié du même volume de revenus qu’en 2011, ses revenus d’appui non restreints ont néanmoins fait état d’une tendance à la hausse, notamment en ce qui concerne les donateurs particuliers, qu’il s’agisse de dons réguliers ou de collecte de fonds ponctuels pour War Child. Nous sommes infiniment reconnaissants à l’ensemble de nos supporters, grands comme petits, sans qui nous n’aurions pu construire des fondations stables, qui nous permettent une croissance viable à long terme. Nous entendons poursuivre nos efforts en 2013 à l’endroit des donateurs particuliers, et développer plus avant les collaborations à long terme avec nos supporters du monde de l’entreprise. À ce titre, nous serons en mesure de rester parfaitement opérationnels une fois la convention de partenariat triennale signée en avril 2011 avec le Secrétariat britannique pour le développement international (DfID) arrivée à expiration, en mars 2014, et qui nous a permis de développer nos interventions à l’étranger et d’étendre nos programmes depuis avril 2011. Le total des dépenses pour 20112 s’est élevé à 4 520 000 £, soit une augmentation de 46% par rapport à 2011, augmentation résultant principalement de l’augmentation des dépenses restreintes engagées dans l’ensemble de nos programmes à l’étranger, tout particulièrement dans le cadre de notre programme en RDC, qui, à lui seul, à dépassé le seuil d’1 million £ au cours de l’exercice, une première dans l’histoire de War Child. Les réserves non restreintes de War Child sont en position forte à la fin de l’exercice 2012, grâce aux efforts de l’ensemble de nos supporters et collecteurs de fonds, d’une part, et d’autre part d’une démarche prudente ces dernières années en matière de rentabilité. Partant, War Child est en mesure de consentir des investissements significatifs en 2013 pour le renforcement de la capacité de croissance de ses programmes à l’étranger en 2014 et au-delà. Ces investissements interviendront parallèlement à d’autres investissements consacrés au contrôle, à l’évaluation et à l’apprentissage/ la capitalisation sur les enseignements retirés, ainsi qu’au développement des sources de financements, restreints comme non restreints. Politique de réserves La politique de réserves de War Child consiste à s’assurer qu’elle dispose de réserves libres suffisantes (hors immobilisations) lui permettant de gérer les risques considérables auxquels s’exposent l’organisation, ses bénéficiaires et ses salariés dans les environnements très souvent caractérisés par une grande insécurité dans lesquels ils interviennent. À ce titre, le calcul de l’objectif en matière de réserves libres non restreintes est effectué à l’appui d’une évaluation détaillée des coûts et de la probabilité de survenance des risques portés au registre des risques professionnels de War Child. Le niveau minimum de réserves actuellement nécessaire à la gestion de ces risques est de 475 000 £, sous réserve de toute modification utile selon l’évolution de l’activité de l’organisation. Les administrateurs ont en outre approuvé l’affectation spécifique d’un montant de 100 000 £ à la mise en œuvre d’une réponse rapide aux situations d’urgence évolutives – telles que la crise provoquée par le conflit syrien en 2012 – de sorte que les interventions clés sur le terrain ne souffrent pas de retards dus à une indisponibilité de fonds et à la nécessité de faire appel à des sources de financement extérieures. Outre ce montant, une provision de 285 000 £ a été réservée par les administrateurs fin 2012 pour permettre une montée en charge de la capacité de croissance de War Child, en termes de programmes autant que de levée de fonds, et assurer la continuité de l’impact de notre action sur la vie des enfants vivant dans les zones de conflit et post-conflit, en 2014 et au-delà. 29 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Le total des réserves de War Child à la fin de l’exercice considéré s’élevait à 1 870 000 £, composées d’un excédent de fonds restreints de 813 000 £ et d’un excédent de fonds non restreints de 1 057 000 £. Outre les montants destinés aux urgences et les investissements évoqués précédemment, les réserves libres – soit les fonds non restreints hors montants immobilisés et investissements – s’élevaient à 485 000 £ à la fin de l’exercice. 30 War Child Rapport du conseil d’administration Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Politique d’octroi de subventions Dans certains cas, des subventions seront accordées à des organisations non gouvernementales ou autres entités à but non lucratif si elles contribuent à la réalisation des objectifs de War Child. L’octroi d’une subvention à une organisation non gouvernementale ou autre entité à but non lucratif sollicitant War Child ne sera envisagé que si les conditions suivantes sont remplies : l’organisation ou entité est inscrite auprès des autorités gouvernementales compétentes ; les objectifs contenus dans sa proposition sont compatibles avec la mission énoncée et les objectifs de War Child ; l’organisation ou entité est en mesure de remettre ses rapport d’activité, états financiers et comptes complets pour l’exercice écoulé ; une convention formelle est signée avec War Child. Politique d'investissement La politique d’investissement de War Child vise à protéger son capital, considérant notamment les contraintes des financements de projet restreints et les contextes souvent inflationnistes dans lesquels elle opère. Le niveau de tolérance à l’égard de la volatilité du capital est faible, et War Child adopte une attitude prudente en matière de risque. Ses actifs devraient être détenus en espèces ou en obligations d’état à faible risque, bien que certains investissements soient également détenus en œuvres d’art pour parer à une dépréciation dans le long terme. Étant donné que la majorité des dépenses engagées par l’organisation le sont à l’étranger, et qu’à ce titre elle s’expose à la fluctuation des taux de change, les investissements sont alignés sur la devise dans laquelle les dépenses sont engagées. Un montant égal à l’objectif de réserves défini (2012 : 475 000 £) devra être maintenu en banque, immédiatement accessible en espèces à tout moment. D’autres investissements pourront être consentis à court et à long termes, conformément au cycle de dépenses planifiées pour l’ensemble des projets de War Child. Au cours de l’exercice, la valeur des investissements en espèces et en œuvres d’art a été conservée. Les administrateurs de War Child ont délégué le pouvoir décisionnel en matière d’investissements au comité chargé de l’affectation des ressources. L’organisation gère ses propres investissements et a établi une liste de signataires autorisés, deux signatures étant nécessaires à tout investissement consenti en son nom. La directrice financière contrôle la position des investissements et les projections, et en rend compte au comité Finance du conseil d’administration chaque trimestre. La politique d’investissement fait l’objet d’un examen annuel. Continuité de l’exploitation Le conseil d’administration a examiné la position des réserves et des réserves libres de War Child à la lumière de la politique de réserves présentée plus haut. Il estime que l’organisation dispose de réserves suffisantes à la clôture de l’exercice considéré pour gérer un éventuel ralentissement de l’activité au Royaume-Uni et de l’économie mondiale. Il considère qu’il est raisonnable et justifié de s’attendre à ce que War Child dispose des ressources adéquates pour poursuivre son activité dans un avenir proche et, à ce titre, propose de continuer d’adopter le principe de la continuité de l’exploitation pour la préparation des comptes. Cabinet d’audit Le cabinet Crowe Clark Whitehill LLP a indiqué qu’il serait heureux de procéder à l’audit des comptes de l’exercice suivant. 31 War Child Missions des administrateurs Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Missions des administrateurs Le conseil d’administration convient que le directeur général et l’équipe des personnels cadres sont autorisés à représenter l’organisation dont l’administration lui est confiée, et d’agir en son nom relativement à l’ensemble des questions concernant la gestion quotidienne de l’activité, des travaux, des relations externes et la gestion des personnels. C’est aux administrateurs qu’il appartient de veiller et de contrôler ces pouvoirs et fonctions, par une action de supervision, régulière, des travaux et missions de l’organisation, en adoptant notamment des procédures pertinentes en matière de rapport et d’information lors des conseils d’administration, de définition et adoption de la stratégie organisationnelle et des budgets, à l’appui d’une démarche de concertation et de consultation. Les administrateurs portent, ensemble, la responsabilité de l’organisation : par conséquent, il est de leur devoir d’exercer l’ensemble des pouvoirs qui leur sont délégués au titre de la présente politique de bonne foi en toutes circonstances, en se fondant sur l’ultime autorité du conseil d’administration en qualité d’organe de gouvernance. Les membres du conseil d’administration, appelés « trustees », sont également « directors » [le droit des sociétés britannique distingue les « trustees » [lit. « fiduciaires »] des entités à but non lucratif, des « directors » [administrateurs] des sociétés ; toutefois, ces « trustees » ont, outre leur devoir de fiducie, les responsabilités et obligations des administrateurs des sociétés] ont la charge de préparer le rapport d’activité et les états financiers, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur. Les prescriptions du droit des sociétés en vigueur au Royaume-Uni imposent aux administrateurs de sociétés de préparer des états financiers pour chaque exercice. Conformément à ces prescriptions, le conseil d’administration a retenu les normes comptables généralement adoptées en matière d’audit comptable et financier au Royaume-Uni (Generally Adopted Accounting Practice – GAAP – et dispositions qui s’appliquent). En outre, ces prescriptions imposent aux administrateurs d’approuver uniquement des états financiers qui présentent un état fidèle et juste des affaires de la société et du groupe consolidé et des pertes et bénéfices de la société et du groupe consolidé pour l’exercice concerné. Aux fins de la préparation des états financiers, les administrateurs : choisiront des principes comptables pertinents, et les appliqueront de manière consistante ; formeront des jugements et des estimations comptables qui répondent au double principe de raison et de prudence ; indiqueront si les normes comptables britanniques en vigueur ont été respectées, sous réserve, le cas échéant, de dérogation substantielle à ces normes, qui sera communiquée et justifiée dans ces états ; procèderont à leur préparation selon le principe de continuité d’exploitation, sauf à faire preuve d’imprudence en présumant que la société continuera d’exercer son activité. C’est aux administrateurs qu’il incombe de tenir des livres et registres comptables de sorte à ce qu’ils présentent et justifient des opérations et transactions de la société, et rendent compte à tout moment, à un degré d’exactitude raisonnable, de la position financière de la société ; les livres et registres ainsi tenus doivent permettent aux administrateurs de s’assurer que les états financiers sont conformes aux dispositions de la loi [britannique] de 2006 sur les sociétés (Companies Act 2006). Il appartient également aux administrateurs de préserver les actifs de la société et, partant, de prendre toute mesure légitime visant à prévenir et identifier d’éventuelles fraudes et irrégularités autres. Chaque administrateur et chaque administratrice a veillé à prendre toutes les mesures pertinentes lui permettant de savoir quelles sont les informations nécessaires aux contrôleurs pour s’acquitter de la mission d’audit qui leur est confiée, et, ainsi, à s’assurer que les contrôleurs disposent de ces informations. Partant, les administrateurs n’ont pas connaissance d’informations dont les contrôleurs chargés de la mission d’audit ne disposent pas. Le présent rapport de gestion a été approuvé par le conseil d’administration le nom par Tom Davis. 32 2013 et signé en son War Child Rapport d’audit externe Rapport d’audit externe à l’attention des membres de War Child Nous avons procédé au contrôle des états financiers de War Child pour l'exercice clos le 31 décembre 2012, qui comprennent les états financiers consolidés, les bilans du groupe et de l’organisation, et les notes y afférentes numérotées de 1 à 15. Concernant le cadre d’information financière retenu pour nos travaux d’audit et la préparation du présent rapport, nous avons appliqué les dispositions légales en vigueur au Royaume-Uni et les normes comptables généralement adoptées en matière d’audit comptable et financier au Royaume-Uni (Generally Adopted Accounting Practice – GAAP). Le présent rapport a été préparé à l’attention exclusive des membres, collectivement, de l’entité contrôlée, conformément au chapitre 3 de la partie 16 de la loi [britannique] de 2006 sur les sociétés (Companies Act 2006). Nous nous sommes acquittés de notre mission d’audit de sorte à rendre compte aux membres de l’entité contrôlée des questions que nous sommes tenus, par la loi, de porter à leur attention sous forme d’un rapport d’audit, et à nulle autre fin. Dans toute la mesure permise par la loi, notre seule responsabilité à l’égard de ce travail d’audit, de la production de notre rapport et des opinions que nous y exprimons, est envers l’entité contrôlée – organisation à but non lucratif – et envers ses membres, collectivement. Responsabilités respectives des administrateurs et des auditeurs externes Comme l’indique plus en détail la Déclaration de missions des administrateurs (qui sont également administrateurs de l’organisation à but non lucratif aux fins du droit des sociétés), c’est aux administrateurs qu’il appartient de préparer des états financiers et de se satisfaire de la fidélité et de la justesse de leur contenu. Notre mission d’audit consiste à vérifier et à rendre un avis sur les états financiers de l’entité mandante, conformément aux dispositions légales en vigueur et aux normes d’audit internationale (ISA) pour le RoyaumeUni et l’Irlande. Ces normes nous imposent en outre de respecter les normes déontologiques en matière d’audit publiées par le Conseil britannique des pratiques d’audit (APB). Champ de la mission d’audit Une mission d’audit implique de vérifier les pièces, reçus et justificatifs sur lesquels se basent les montants et éléments communiqués dans les états financiers de sorte à garantir qu’ils ne présentent aucune déclaration erronée, qu’il s’agisse d’une déclaration frauduleuse ou d’une erreur malencontreuse. Elle vise en outre à vérifier, d’une part, si les normes comptables choisies sont les normes appropriées pour l’entité et qu’elles ont été appliquées de manière consistante et communiquées de manière adéquate, et d’autre part la justesse et la pertinence des estimations comptables significatives faites par les administrateurs, et, de manière générale, la présentation générale des états financiers. En outre, nous avons pris connaissance de l’ensemble des informations financières et non financières contenues dans le rapport du conseil d’administration de sorte à identifier, le cas échéant, toute contradiction déterminante avec les états financiers contrôlés. En tout état de cause, nous ferons état dans notre rapport des déclarations erronées et contradictions que nous aurions pu relever. Avis sur les états financiers À notre avis, les états financiers : rendent compte, de manière fidèle et juste, de l'état des affaires respectives du groupe et de l’entité à but non lucratif au 31 décembre 2012, et des ressources du groupe et de leur affectation, y compris de ses recettes et dépenses au cours de l'exercice écoulé arrêté à cette date ; ont été correctement préparés, conformément aux normes comptables généralement adoptées en audit comptable et financier au Royaume-Uni (GAAP) ; et ont été préparés dans le respect des prescriptions de la loi [britannique] de 2006 sur les sociétés (Companies Act de 2006). 33 War Child Rapport d’audit externe (suite) Avis sur les autres questions prescrites par la loi [britannique] de 2006 sur les sociétés (Companies Act de 2006) À notre avis, l'information contenue dans le rapport annuel des administrateurs portant sur l'exercice pour lequel les états financiers ont été préparés, correspond à ce dont rendent compte les états financiers. Questions sur lesquelles nous sommes tenus de rendre un avis à titre exceptionnel Nous n'avons rien à signaler concernant les questions suivantes que nous sommes tenus, au titre de la loi [britannique] de 2006 sur les sociétés (Companies Act de 2006), de porter à votre attention dans les cas où, à notre avis : l’entité mère à but non lucratif n’aurait pas tenu de livres et registres comptables adéquats et suffisants, ou que les succursales dans lesquelles nous ne nous serions pas rendus ne nous auraient pas fait parvenir les états et déclarations nécessaires à notre mission d’audit ; ou les états financiers de l’entité mère à but non lucratif tendraient à contredire les livres et registres comptables et ses déclarations de revenus ; ou certaines informations concernant la rémunération des administrateurs n’auraient pas été communiquées, comme le prévoit la loi ; ou toutes les informations et explications nécessaires à l’exécution de notre mission d’audit ne nous auraient pas été transmises. Naziar Hashemi Commissaire aux comptes titulaire Au nom de Crowe Clark Whitehill LLP Commissaires aux comptes Londres 34 War Child États financiers consolidés Exercice clos le 31 décembre 2012 Note Fonds non restreints 000 £ Ressources Ressources auto-générées Dons Evènements Redevances & Marchandises Ressources d’activités à but non lucratif Subventions Total ressources 12, 13 000 £ 823 282 71 70 - ________ 1 176 ________ 70 13 Autres revenus Rémunération comptes en banque Fonds restreints 696 3 028 Total 2012 000 £ 893 282 71 Total 20111 000 £ 1 035 293 122 ________ 1 246 ________ 1 450 3 724 2 216 1 ________ ________ 1 ________ 1 ________ 1 873 ________ 3 098 ________ 4 971 ________ 3 667 _______ Ressources dépensées Coûts de génération de fonds Coûts de levée de fonds 3 489 Dépenses à but non lucratif Coûts de projets Information et campagnes 3 3 959 117 Coûts de gouvernance 3 20 ________ ________ 20 ________ 18 ________ 3, 12 1 585 ________ 2 935 ________ 4 520 ________ 3 107 ________ Ressources totales dépensées Excédent net pour l’exercice - 2 935 - 489 3 894 117 434 2 486 169 288 163 451 560 ________ ________ ________ ________ Solde des fonds au 31 décembre 2011 769 ________ 650 ________ 1 419 ________ 859 ________ Fonds reportés au 31 décembre 2012 1 057 ________ 813 ________ 1 870 ________ 1 419 ________ Les états financiers ne font apparaître aucuns autres gains et pertes latents. L’ensemble des résultats ci-dessus sont dérivés d’activités en continuation. Les « Notes relatives aux états financiers » (pages 38-53) font partie intégrante des présents états financiers. 35 War Child Bilan au 31 décembre 2012 __________________________________________________________________________________________ Numéro d’immatriculation : 3610100 Note Immobilisations Immobilisations corporelles Investissements Actifs à court terme Comptes clients Investissements à court terme Avoirs en banque Entité Groupe 5 6 7 6 2012 000 £ 2011 000 £ 2012 000 £ 2011 000 £ 13 174 ________ 25 176 ________ 13 174 ________ 25 176 ________ 187 ________ 201 ________ 187 ________ 201 ________ 625 1 217 ________ 588 977 ________ 772 1 061 ________ 652 869 ________ 1 842 1 565 1 833 1 521 Comptes fournisseurs : montants à échéance à moins d’1 an 8 Actifs à court terme nets Comptes fournisseurs : montants à échéance à plus d’1 an 9 Actifs nets 11 Fonds de revenu Réserves non affectées Réserves affectées 11 Fonds non restreints 11 Fonds non restreints 12 (159) ________ (269) ________ (150) ________ (224) ________ 1 693 ________ 1 296 ________ 1 683 ________ 1 297 ________ - (78) - (78) ________ ________ ________ ________ 1 870 ________ 1 419 ________ 1 870 ________ 1 419 ________ 672 385 ________ 1 057 813 ---------1 870 _____ 769 ________ 672 385 ________ 769 ________ 769 1 057 769 650 ------------- 813 ------------ 650 ------------ 1 419 ________ 1 870 ________ 1 419 ________ Ces états financiers ont été approuvés par les administrateurs, autorisés à être publiés et signés en leur nom par Tom Davis Administrateur Les « Notes relatives aux états financiers » (pages 38-53) font partie intégrante des présents états financiers. 36 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 1 Principes et méthodes comptables Méthode comptable Les états financiers ont été préparés selon la convention du coût historique et sont conformes aux normes comptables en vigueur et à la Déclaration des pratiques, comptabilité et information financière recommandées pour les personnes, entités et organisations et entités à but non lucratif (SORP) publiée en mars 2005 au Royaume-Uni. Les comptes consolidés intègrent les états financiers de War Child (ci-après « Entité ») et de sa filiale. (Se reporter à la note 6 pour les coordonnées de l’entité). Les résultats de la filiale ont été consolidés par intégration proportionnelle. L’Entité n’a pas présenté d’états financiers distincts, comme le permettent la section 406 de la loi [britannique] de 2006 sur les sociétés (Companies Act 2006) et le paragraphe 397 de la Déclaration des pratiques, comptabilité et information financière recommandées pour les personnes, entités et organisations et entités à but non lucratif (SORP) publiée en mars 2005 au Royaume-Uni. Les mouvements de fonds nets de l’entité étaient identiques à ceux du groupe en 2012 et en 2011. Les revenus bruts de l’entité pour l’exercice étaient de 4 949 000 £ (2011 : 3 667 000 £). Revenus L’ensemble des revenus auxquels a droit War Child sont justifiés, leur réception est certaine et les montants quantifiables. • Subventions : dans les cas où elles sont liées à l’exécution et à certains livrables spécifiques, elles sont prises en compte car l’exécution et livraison par l’Entité déclencheront leur versement. Dans les cas où elles sont versées préalablement à l’exécution, elles sont différées et imputées au compte fournisseurs. Dans les cas où le droit à la subvention est reconnu avant son versement, elle est comptabilisée en compte clients. • Les dons en nature et les services et installations fournis à titres gracieux sont crédités à la valorisation du marché s’ils peuvent être quantifiés. Les états financiers contrôlés ne font apparaître aucun montant correspondant à des services rendus à titre gracieux par des bénévoles. Dépenses L’ensemble des dépenses, autres que les dépenses capitalisées, sont incluses dans les états financiers. Les dépenses sont comptabilisées sur la base du fait générateur. Les subventions à payer sont comptabilisées en dépenses lorsque l'engagement est pris et ferme. War Child verse des sommes d’argents aux organisations partenaires locales avec lesquelles elle travaille dans les pays où elle intervient de sorte à ce qu’elles puissent contribuer à l’exécution de ses missions. War Child détermine quelles sont les activités à exécuter et contrôle très précisément leur exécution et les dépenses engagées au titre de cette exécution. Les montants ainsi versés aux organisations partenaires locales sont passés en comptabilité comme montants à recevoir jusqu’à ce que les dépenses engagées au titre de ces « avances à partenaires » soient intégralement justifiées : à ce moment-là, les dépenses sont imputées au poste Coûts des projets des états financiers de War Child. Les dépenses sont ventilées par catégorie d’activité, ventilation qui rend compte précisément de l’usage des montants engagés. Les coûts de génération de fonds comprennent l’ensemble des coûts relatifs aux activités ayant pour objet principal la levée de fonds, ainsi qu’une proportion de coûts d’appui à ces activités. Les dépenses à but non lucratif comprennent les coûts directs des activités dont l’objet principal relève des objets de l’Entité, ainsi qu’une proportion de coûts d’appui à ces activités. 37 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) Dépenses (suite) Les coûts de gouvernance sont les coûts associés aux dispositions de gouvernance de l’Entité et qui se rapportent au fonctionnement général de l’Entité, par opposition aux coûts associés à une activité de levée de fonds ou à but non lucratif. Les coûts d’appui aux activités sont imputés aux postes de dépenses des états financiers, selon le nombre de personnels basés au Royaume-Uni travaillant au sein des services directement chargés de la génération de fonds et des dépenses à but non lucratif, et aux projets mis en œuvre à l’étranger selon une estimation du temps consacré par le siège du Royaume-Uni à l’appui des subventions restreintes comptabilisées en tant que telles et permises par les bailleurs spécifiques concernés. Devises étrangères Les éléments de passif et actif libellés en devises étrangères sont convertis au taux de change en vigueur à la date du bilan. Les opérations en devises étrangères sont converties au taux de change fixé pour le mois dans lequel intervient l’opération. Actifs loués Les contrats d’exploitation-location sont imputés aux états financiers au moment où ils surviennent. Amortissement Les actifs acquis sur des fonds non restreints sont comptabilisés à leur valeur d’acquisition, et les dotations aux amortissements destinées à amortir leur coût sur leur durée de vie utile estimée sont calculées selon la méthode linéaire aux taux suivants : Véhicules motorisés Equipement et installations Logiciels et matériels informatiques 5 ans 5 ans 5 ans Les actifs acquis spécifiquement pour des projets mis en œuvre à l'étranger sont capitalisés et amortis au cours de l’exercice durant lequel ils ont été acquis. Les actifs acquis sur des fonds restreints ne sont pas capitalisés car ils seront soit rendus au bailleur ou donnés à titre gracieux aux partenaires ou aux bénéficiaires locaux à la fin du projet qu’ils concernent. Prestations de retraite L’Entité verse des cotisations d’un montant préalablement fixé par l’administrateur du régime de retraite sur les plans de retraite personnels de ses salariés. Les cotisations obligatoires de l’employeur à ces plans de retraite sont passées en charges à l’échéance. Fonds Les fonds restreints sont des fonds qui seront utilisés conformément aux restrictions spécifiques imposées par les bailleurs ou par les termes de l’appel à projets. Les fonds non restreints sont des fonds dont dispose l’Entité pour réaliser ses objets généraux. Les administrateurs peuvent, à leur entière discrétion, provisionner certaines réserves destinées à couvrir des coûts futurs spécifiques. Ces réserves apparaissent sous la désignation « réserves affectées » dans le poste des fonds non restreints. Dès lors que les administrateurs estiment que ces réserves ne sont plus nécessaires à l’objet envisagé, ils pourront les libérer en les transférant aux fonds non restreints généraux. 38 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) État des flux de trésorerie L’Entité a décidé de se prévaloir de l’exemption prévue dans la norme d’information financière IFRS 1, et choisi de ne pas présenter d’état de flux de trésorerie au regard de ce qu’elle est une petite entreprise. 2 Subventions à verser Aucune subvention de plus de 1 000 £ n’a été versée à des institutions, quelles qu’elles soient, au titre de l’exercice contrôlé. (2011 : 0 £) 39 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) 3 Analyse des dépenses Personnel 000 £ Coûts de génération de fonds 300 Autre 000 £ 99 20121 000 £ 399 2011 000 £ 328 Dépenses à but non lucratif - Afghanistan - République centrafricaine - République Démocratique du Congo - Irak - Syrie (Projet Liban) - Ouganda - Appui du R-U à l’étranger 177 43 349 169 202 303 _______ 1 243 Campagnes Coûts d’appui 372 79 801 462 41 436 112 _______ 2 303 549 122 1 150 631 41 638 415 _______ 3 546 393 67 808 286 432 258 _______ 2 244 39 30 69 105 273 218 491 412 Coûts de gouvernance Règlement du cabinet d’audit : - Services d’audit - Autres services (hors audit) - Se rapportant à l’exercice précédent Autre coûts de gouvernance - ________ 13 (1) 3 ________ 15 ________ 13 (1) 3 ________ 15 ________ 15 5 (4) 2 ________ 18 ________ 1 855 ________ 2 665 ________ 4 520 ________ 3 107 ________ ________ 40 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) 3 Analyse des dépenses (suite) Les coûts d’appui sont imputés aux postes de dépenses des états financiers, selon le nombre de personnels basés au Royaume-Uni travaillant au sein des services chargés de la génération de fonds et des dépenses à but non lucratif, et aux projets mis en œuvre à l’étranger selon une estimation du temps consacré par le siège du Royaume-Uni à l’appui des subventions restreintes comptabilisées en tant que telles et permises par les bailleurs spécifiques concernés Les coûts d’appui sont imputés comme suit : Coûts de génération de fonds Dépenses à but non lucratif - Afghanistan - République centrafricaine - République Démocratique du Congo - Irak - Syrie (Projet Liban) - Ouganda - Appui du R-U à l’étranger Campagnes Gouvernance Total coûts d’appui 2012 000 £ 2011 000 £ 90 106 26 3 82 39 19 179 _______ 348 42 2 24 174 _______ 242 48 64 5 -----------491 _______ -----------412 _______ Les coûts d’appui comprennent les coûts liés à l’emploi du directeur général, des personnels des services Finances, Ressources Humaines et Administration, et les coûts de gestion immobilière et d’actifs, des contrats d’assurance responsabilité civile et des communications au sein du siège du Royaume-Uni. 41 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 4 Rémunération des salariés Le coût des personnels basés au Royaume-Uni est composé des éléments suivants : - salaires et traitements - Coûts de sécurité sociale - Cotisations de retraite (régime de cotisations prédéfinies) Personnels humanitaires à l’étranger Coûts des personnels locaux à l’étranger 2012 000 £ 2011 000 £ 812 86 17 681 67 13 336 604 ________ 271 386 ________ 1 855 ________ 1 418 ________ Nombre de salariés recevant un salaire plus élevé, par fourchette : 60 000 £ - 69 999 £ 70 000 £ - 79 999 £ 2012 Nombre 2011 Nombre 1 1 1 1 War Child a cotisé un montant total de 3 750 £ (2011 : 3 750 £) à un régime de retraite à cotisations prédéfinies pour 1 employé recevant un salaire plus élevé. Le nombre moyen de personnes employées par War Child pendant l’année était comme suit : Royaume-Uni - Activités à but non lucratif - Levée de fonds - Gestion et administration À l’étranger - Personnels humanitaires internationaux - Personnels locaux 2012 Nombre 2011 Nombre 10 7 5 ________ 22 7 6 4 ________ 17 19 117 ________ 127 ________ 8 91 ________ 99 ________ 149 116 ________ ________ Les administrateurs n’ont pas été rémunérés. Des dépenses d’un montant de 113 £ (2011 : 1 508 £) ont été remboursées à un administrateur au cours de l’exercice, relativement à des frais engagés à titre de réception et représentation. 42 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 5 Immobilisations corporelles : groupe et entité Logiciels et Coût ou réévaluation er Au 1 janvier 2012 Acquisitions Cessions Au 31 décembre 2012 Amortissements cumulés er Au 1 janvier 2012 Charge pour l’exercice Cessions Au 31 décembre 2012 Valeur comptable nette Au 31 décembre 2012 Au 31 décembre 2011 Équipement et installations 000 £ Total 000 £ 67 13 ________ 22 ________ 134 35 (23) ________ 44 ________ 80 ________ 22 ________ 146 ________ 45 22 (23) ________ 46 24 ________ 18 1 ________ 109 47 (23) ________ 44 ________ 70 ________ 19 ________ 133 ________ ________ 10 ________ 3 ________ 13 ________ ________ 21 ________ 4 ________ 25 ________ Véhicules Motorisés 000 £ matériels informatiques 000 £ 45 22 (23) ________ L’ensemble des immobilisations sont utilisées à des fins non lucratives. 6 Investissements Œuvres d’Art 000 £ Cout ou réévaluation er Au 1 janvier 2012 Cessions Au 31 décembre 2012 Investissements en filiales 000 £ Total 000 £ 176 (2) ________ ________ 176 (2) ________ 174 ________ ________ 174 ________ Certaines œuvres d’Art ont été gracieusement offertes à War Child. Ces investissements sont essentiellement détenus à des fins de valorisation du capital de l’Entité, et le sont sur le territoire du Royaume-Uni. L’ensemble de ces œuvres d’art ont été estimées par un expert d’Art externe, et ont été comptabilisées à la meilleure estimation des administrateurs de leur valeur de vente probable. Aucune de ces œuvres d’art (2011 : 0 £) n’est destinée à être vendue au cours de l’exercice suivant. 43 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 6 Investissements (suite) Investissements en filiales : Raison sociale Pays de constitution Catégorie d’actions Participation en % War Child Music Limited R-U Ordinaire 100% Nature de l’activité Exercice arrêté au Evénements musicaux et vente en ligne 31 décembre Détail des actifs et profits nets pour l’exercice de la filiale ci-dessus : Chiffre d’affaires Actif/ (passif) net 2012 000 £ War Child Music Limited 2012 000 £ 2012 000 £ - - 450 ________ ________ Profit/ (perte) pour l’exercice 2011 000 £ 2012 000 £ 2011 000 £ - - ________ ________ 413 L’activité principale de War Child Music Limited est l’organisation de manifestations et d’évènements musicaux et la vente de musique sur divers supports dans le but de recueillir des fonds pour l’Entité. L’ensemble des bénéfices reviennent à War Child par le biais d’un mécanisme d’incitatif fiscal en faveur des associations et organisations à but non lucratif du Royaume-Uni, dit « Gift Aid ». 7 Comptes clients Groupe 2012 2011 000 £ 000 £ À échéance sous un an Autres comptes clients Soldes intergroupe Prépaiement 8 2011 000 £ 580 45 _______ 554 34 _______ 453 274 45 _______ 427 192 33 _______ 625 _______ 588 _______ 772 _______ 652 _______ Comptes fournisseurs : montants à échéance sous un an Groupe 2012 2011 000 £ 000 £ Fiscalité et sécurité sociale Remboursement de prêts (cf. note 9) Autres comptes fournisseurs Comptes de régularisation Entité 2012 000 £ Entité 2012 000 £ 2011 000 £ 66 48 45 _______ 88 59 57 65 _______ 66 46 38 _______ 88 59 56 21 _______ 159 _______ 269 _______ 150 _______ 224 _______ 44 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 9 Comptes fournisseurs : montants à échéance après un an Groupe 2012 2011 000 £ 000 £ Remboursement de prêts - Entité 2012 000 £ 78 - 2011 000 £ 78 Au cours de l’exercice 2010, l’Entité a conclu plusieurs conventions de prêts avec The Charity Bank Ltd et Big Issue Invest Ltd. Chacun de ces prêts a été intégralement remboursé en 2012. Les prêts visés par ces conventions sont détaillé ci-dessous. er Solde au 1 janvier 2012 Ajouts au cours de l’exercice Remboursements au cours de l’exercice Solde au 31 décembre 2012 The Charity Bank 000 £ 121 (121) Big Issue Invest 000 £ 16 (16) Total 2012 000 £ 137 (137) Total 2011 000 £ 239 (102) _______ _______ _______ _______ _______ _______ _______ 137 _______ Ces prêts emportaient des intérêts mensuels sur l’encours à un taux fixe de 6,5 % (The Charity Bank) ou de 7,5 % (Big Issue Invest). Ces prêts n’ont fait l’objet d’aucun nantissement, privilège ou autre gage, ni de délais de grâce. 10 Baux d’exploitation Les montants exigibles au titre des baux d’exploitations au cours de l’exercice se sont élevés à 41 000 £ (2011 : 37 000 £). Les engagements annuels au titre des baux d’exploitation à la clôture étaient de : Sous 1 an 2 à 5 ans Actifs fonciers et immobiliers 000 £ 30 . 45 Machines et équipement 000 £ 8 8 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 11 Analyse des actifs nets du groupe par fonds Solde des fonds au 31 décembre 2012 : Fonds non restreints 000 £ Fonds restreints Total 2012 000 £ Total 2011 000 £ 000 £ Immobilisations Actifs (passifs) de roulement nets Comptes fournisseurs à régler après un an 187 870 _______ 813 _______ 187 1 683 _______ 201 1 296 (78) _______ Total actifs nets 1 057 _______ 813 _______ 1 870 _______ 1 419 _______ La politique de réserves de War Child consiste à s’assurer qu’elle dispose de réserves libres suffisantes (hors immobilisations) lui permettant de gérer les risques considérables auxquels s’exposent l’organisation, ses bénéficiaires et ses salariés dans les environnements dans lesquels ils interviennent, souvent caractérisés par une grande insécurité. Les administrateurs ont en outre approuvé l’affectation spécifique d’un montant de 100 000 £ à la mise en œuvre d’une réponse rapide aux situations d’urgence en évolution rapide – telles que la crise provoquée par le conflit syrien en 2012 – de sorte que les interventions clés sur le terrain ne souffrent pas de retards dus à une indisponibilité de fonds et à la nécessité de faire appel à des sources de financement extérieures. Outre ce montant, une provision de 285 000 £ a été réservée par les administrateurs fin 2012 pour permettre le développement de la capacité de croissance de War Child, en termes de programmes autant que de levée de fonds, et assurer la continuité de l’impact de notre action sur la vie des enfants vivant dans les zones de conflit et post-conflit, en 2014 et au-delà. Par conséquent, au 31 décembre les fonds non restreints étaient composés comme suit : er Au 1 janvier 2012 000 £ Immobilisations Réserves libres Fonds non affectés Mouvements durant l’exercice 000 £ Au 31 décembre 2012 000 £ 201 568 _______ (14) (83) _______ 187 485 _______ 769 (97) 672 Fonds d’intervention d’urgence – affecté - 100 100 Fonds de développement des capacités – affecté - 285 285 _______ _______ _______ Total actifs nets 769 _______ 46 288 _______ 1 057 _______ War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 12 Fonds restreints Afghanistan – Bryan Guinness Afghanistan – Union européenne Afghanistan – Fondation Linda Norgrove Afghanistan – UNICEF x 3 Afghanistan – HCNUR Afghanistan – ICAP Afghanistan – Fondation Stanley Thomas Johnson Afghanistan – dons et petites subventions Irak – Subvention d’entreprise Irak – Fondation George Oliver Irak – Fondation The Economist Irak – ERF PNUD Irak – UNESCO Irak – Playing It Forward RDC Kinshasa – Comic Relief RDC Kinshasa – War Child Australie RDC Kinshasa – dons et petites subventions RDC Kinshasa – Anonyme RDC Goma – Comic Relief RDC Goma – Union européenne RDC Goma – ECHO RDC Goma – EDUN RDC Goma – Good Gifts RDC Goma – Jersey Overseas Aid Commission RDC Goma – Sulney Fields Trust RDC Goma – Fonds d’action humanitaire des Nations Unies pour la RDC x 2 RDC Goma – Anonyme 1 RDC Goma – Anonyme 2 RDC Goma – dons et petites subventions Ouganda – Band Aid Charitable Trust Ouganda – Civil Society Fund Ouganda – Comic Relief Ouganda – Union européenne Ouganda – UNFAO Ouganda – The Barnes Femto Charitable Trust Ouganda – Fondation Forward Ouganda – Jersey Overseas Aid Commission Ouganda – TSO Ouganda – UNICEF–War Child International Ouganda – UNFPA Ouganda – Anonyme 1 Ouganda – Anonyme 2 Ouganda – dons et petites subventions République centrafricaine – UNICEF République centrafricaine – Anonyme République centrafricaine – dons particuliers République centrafricaine – dons 2011 000 £ 4 4 4 - 47 Revenus 000 £ 3 314 10 100 68 185 31 Dépenses 000 £ (3) (311) (10) (95) (68) (62) (1) 2012 000 £ 7 9 123 30 204 66 31 - 1 252 8 20 45 15 5 127 2 (5) (252) (7) (7) (249) (13) (5) (191) (31) (2) 13 2 2 - 9 51 28 6 - 26 5 201 146 4 64 (30) (56) (228) (134) (6) (1) (59) 5 1 12 3 5 5 15 290 (15) (294) 1 23 8 5 11 - 32 21 3 18 6 410 30 53 15 (49) (18) (3) (14) (126) (10) (64) (15) 6 3 18 289 20 - 16 50 - (2) (16) 48 - 12 52 66 (47) (58) 5 20 13 36 28 30 56 - 41 58 30 5 27 72 15 (54) (69) (33) (4) (57) (67) - 25 25 1 61 15 - 35 - 35 entreprises Syrie – Ayman Asfari Syrie – dons UK Anonyme Total ________ 41 28 53 ________ (41) (53) ________ 28 ________ 650 ________ 3 098 ________ (2 935) ________ 813 ________ 48 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) __________________________________________________________________________________________ 12 Fonds restreints (suite) Ce programme soutenu par la commission européenne (CE) en Afghanistan vise à réduire la pauvreté et à améliorer la protection sociale des enfants et des femmes marginalisés qui travaillent dans le secteur de l’emploi informel. Ce double objectif s’articule autour de 3 axes majeurs : réduction du travail des enfants et amélioration de l’accès à l’éducation ; amélioration des conditions de travail, des perspectives d’emploi et des moyens d’existence des enfants et des femmes qui travaillent ; renforcement de la cohésion sociale et des mécanismes de protection sociale au sein des communautés. Ce programme a également été soutenu par ICAP, The Bryan Guinness Trust et divers dons et petites subventions au cours de l’exercice 2012. La Fondation Linda Norgrove assure un soutien financier essentiel à notre travail d’aide à la réintégration et à la rétention d’enfants qui travaillaient dans la rue au sein d’établissements scolaires gérés par l’État à Hérat, en Afghanistan. Ce soutien a été précieux pour des enfants qui peinaient à se réadapter à un environnement scolaire. Le programme de l’UNICEF en Afghanistan concerne le renforcement de la capacité en matière de travail social à Hérat par le biais d’assistance technique et d’appui managérial destiné au gouvernement afghan et aux organisations non gouvernementales présentes dans la région. Poursuite tout au long de l’exercice 2012 du projet pilote de ligne d’assistance téléphonique pour les enfants en détresse en Afghanistan, soutenu par l’UNICEF, lancé en 2010, et qui a vu la mise en place d’un numéro d’appel gratuit à l’intention des enfants comme des adultes de la région, destiné à fournir des informations sur les droits de l’enfant et la protection de l’enfance pour faciliter l’orientation et l’accès aux services pertinents. Le HCNUR en Afghanistan a financé une action mise en œuvre à Hérat, visant la fourniture de services et de séances d’apprentissage de base destinés à renforcer la capacité d’une communauté de PDI à vivre dans des conditions particulièrement difficiles. Les enfants ont pu participer à des cours de lecture, d’écriture et de calcul, et à des ateliers d’apprentissage des compétences élémentaires à l’aptitude à la vie en société. Les mamans ont quant à elles pris part à des séances de sensibilisation à des questions telles que droits de l’enfant, protection de l’enfance, nutrition et alimentation, hygiène et compétences élémentaires d’aptitude à la vie en société. Fournitures scolaires, casse-croûte pour les enfants et rations de nourriture pour les familles ont également été distribués. Ce programme a également bénéficié du soutien financier de la Fondation Stanley Thomas Johnson. Le programme War Child en Irak est financé grâce à un don d’entreprise qui vise le développement des capacités des familles, des enseignants, des écoles et des enfants vers le respect et la mise en œuvre du droit à l’éducation, d’une part, et d’autre part le renforcement des moyens de subsistance des familles pour permettre à un nombre d’enfants plus important de s’inscrire à l’école. Le fonds d’intervention d’urgence (ERF) du PNUP en Irak soutient un projet qui a pour objet de protéger les enfants vulnérables à Thi-Qar par la création d’espaces et lieux d’apprentissage et de protection sûrs, et l’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires. La Fondation George Oliver apporte un financement essentiel pour la fourniture de cours d’alphabétisation et d’apprentissage des compétences élémentaires d’aptitude à la vie en société à des adolescentes déscolarisées en Irak, qui n’auraient sinon aucun accès à l’éducation, sous quelque forme que ce soit. Le projet financé par la Fondation The Economist en Irak permet à War Child de se concentrer plus avant sur son travail d’appui à la recherche/ au développement de moyens de subsistance et à la génération de revenus, parallèlement à la mise en œuvre de projets d’alphabétisation et de formation professionnelle. Ce travail permettra à des femmes et des filles de mettre en pratique leurs nouvelles connaissances et savoir-faire, et de pouvoir à terme s’assurer un revenu qui leur permette de subvenir à leurs besoins, durablement et de manière autonome. 49 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ___________________________________________________________________________________ 12 Fonds restreints (suite) La contribution financière de l’organisation Playing It Forward a permis à War Child de distribuer des équipements de sport et d’organiser des évènements sportifs interscolaires à l’intention des élèves des écoles de Basra, en Irak. En 2012, War Child UK et War Child Holland ont conjugué leurs efforts pour mettre en place en urgence un projet destiné aux enfants syriens réfugiés au Liban en conséquence du conflit qui ravage leur pays. Un don privé, allié aux fonds recueillis dans le cadre de l’appel pour la Syrie lancé par War Child, a permis d’assurer un soutien psychosocial, la protection et l’éducation des enfants syriens et libanais vivant dans le Nord du Liban. Le programme War Child à Kinshasa, en RDC, se poursuit. Il s’agit d’un programme articulé autour de la fourniture de soins médicaux et psychosociaux immédiats aux enfants vivant dans la rue à partir d'un bus de nuit ambulant, d’un centre d’accueil 24 heures/ 24 qui offre aux filles vulnérables un espace sécuritaire en cas de danger, des soins médicaux, un soutien psychosocial, et des cours d’alphabétisation et d’apprentissage des compétences élémentaires d’aptitude à la vie en société. Ce projet entend également mettre en lumière les droits des filles des rues et sensibiliser les auteurs de violences sexuelles aux droits des filles, inscrits dans la loi. Ce projet est soutenu par Comic Relief, War Child Australie, War Child Irlande et un donateur anonyme. Le programme conjointement financé par Comic Relief et la Commission européenne à Goma, en RDC, vise à soutenir et à renforcer le cadre de protection des filles anciennement associées aux forces et groupes armés et des filles susceptibles d'être recrutées ou enrôlées dans les forces ou groupes armés. Ce programme a été soutenu également par The Gloag Foundation, Good Gifts et un donateur anonyme. Le projet financé par ECHO en RDC, mis en œuvre conjointement par War Child UK et War Child Holland, vise à offrir de la protection et du soutien psychosocial aux enfants et jeunes victimes de la guerre à Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Le projet mis en œuvre à Masisi, dans le Nord-Kivu, au titre du Fonds d’action humanitaire des Nations Unies pour la RDC, vise à améliorer, à coordonner et à renforcer les capacités de réponse rapide en matière de protection de l’enfance. En 2012, un deuxième projet a été lancé au titre du Fonds d’action humanitaire des Nations Unies pour la RDC. L’objectif de ce projet basé sur le territoire de Walikalé, est d’aider les enfants et les jeunes à renforcer les mécanismes de protection de l’enfance mis en œuvre dans leur communauté. Ce projet offre soutien psychosocial, thérapies et services d’orientation aux rescapés de violences sexuelles, et propose également de l’alphabétisation et de la formation aux compétences élémentaires d’aptitude à la vie en société. Le programme de Goma, en RDC, a bénéficié d’un financement d’urgence émanant d’un donateur anonyme, destiné aux enfants de l’un des camps de personnes déplacées internes qui ont été dressés aux abords de Goma alors que les forces rebelles du M23 délaissaient le Nord-Kivu pour marcher sur Goma. L’initiative mise en place grâce à ce financement a permis d’identifier les enfants vulnérables et de s’assurer qu’ils bénéficiaient d’un refuge et de soins de santé élémentaires. Les équipes ont également travaillé à réunir les enfants avec leur famille, et à sensibiliser les parents et personnes en charge aux questions liées à la protection de l’enfance. Les bénéficiaires directs ont participé à des classes de lecture, d’écriture et de calcul. En partenariat avec Don Bosco, notre partenaire local à Goma, en RDC, nos équipes ont travaillé avec des filles des rues à la réhabilitation d’un dortoir pour filles et à la construction d’ateliers où les filles des rues ont été formées et accompagnées pour pouvoir gagner leur vie de manière indépendante, loin de la rue. Cette initiative a été financée par la Jersey Overseas Aid Commission. 50 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ___________________________________________________________________________________ 12 Fonds restreints (suite) Le Civil Society Fund, en Ouganda, contribue à mettre en place des structures et des mécanismes robustes de soins et de protection pour les enfants orphelins et vulnérables, à l’échelle des districts et des communautés du nord du pays. Objectifs spécifiques : augmenter le nombre d’enfants scolarisés, augmenter le revenu des foyers et développer la capacité des enfants et des communautés en matière de droits de l’enfant et programmer l’amélioration de la coordination, de l’utilisation des ressources et de la qualité de la prestation des services. Le projet Comic Relief en Ouganda a pour objectif général d’améliorer, durablement et dans un climat protecteur, la vie des enfants et des jeunes touchés par la guerre et de leurs communautés, à Pader et à Agago, dans le nord du pays. Ce projet a été financé par un donateur anonyme. Le projet financé par la FAO en Ouganda soutiendra le démarrage de 27 classes de formation aux compétences et à la vie agricoles dans les écoles et les communautés du Karamoja, dans le but de former les jeunes aux savoir-faire nécessaires à l’amélioration de leurs moyens d’existence et de la sécurité alimentaire. Le projet de l’agence Jersey Overseas Aid en Ouganda a permis de doubler la capacité d’hébergement d’une grande école primaire dans le nord de l’Ouganda afin de permettre à un nombre d’enfants handicapés plus important d’aller à l’école et d’améliorer la qualité de leur éducation. L’objectif général du programme TSO – intervenants techniques d’appui – est de développer la capacité du ministère du genre, du travail et du développement social d’Ouganda à fournir des services de meilleure qualité aux orphelins et enfants vulnérables de la région du Karamoja. L’UNICEF, The Barnes Femto Charitable Trust et d’autres donateurs financent, conjointement avec War Child Canada et War Child Holland, un programme qui vise à offrir, de manière opportune et adéquate, en tenant compte précisément de l’âge et du sexe , des soins, de la protection et des moyens d’existence aux filles et aux garçons victimes, ou potentiellement victimes, d’exploitation, de violences et d’abus sexuels, dans le nord et le nord-est de l’Ouganda. Le projet de l’UNFPA, en Ouganda, entend développer la capacité des prestataires à offrir des services de qualité aux rescapés de violences sexistes et à caractère sexuel, à lutter contre leur stigmatisation et à développer les connaissances des communautés à cet égard. En RCA, le programme War Child est destiné à développer les capacités des organisations locales vers la prestation de meilleurs services aux enfants qui vivent dans les rues de Bangui. L’UNICEF et un donateur anonyme ont contribué à financer les phases de mise en place et de développement du dernier-né des programmes pays War Child. Au Royaume-Uni, un donateur anonyme continue d’offrir des financements précieux pour les fonctions clés que sont l’appui et le développement des programmes. 13 Convention de partenariat Au cours de l’exercice 2012, War Child s’est vu accorder un financement de 694 000 £ (2011 : 689 000 £) au titre d’une convention de partenariat signée avec le Secrétariat britannique pour le développement international (DfID). Ce montant est comptabilisé en tant que fonds non restreint et permet à War Child de développer ses interventions à l’étranger tout en renforçant ses capacités d’appui à la montée en puissance de ses programmes. 14 Organisations à but non lucratif liées War Child entretient des relations étroites avec des organisations étrangères qui utilisent le nom de War Child, pour certaines indépendantes, et pour d’autres au titre d’un accord de licence. Ces organisations sont considérées comme étant distinctes de War Child UK au regard de ce qu’elles disposent d’une constitution et d’un conseil d'administration qui leur sont propres, et qu’elles relèvent des dispositions juridiques et réglementaires du pays où elles exercent leur activité. 51 War Child Notes relatives aux états financiers Exercice clos le 31 décembre 2012 (suite) ___________________________________________________________________________________ 12 Fonds restreints (suite) 15 Parties apparentées War Child a décidé de se prévaloir de l’exemption prévue à la norme d’information financière IFRS 8 et de ne pas communiquer ses transactions avec ses filiales. L’exercice clos le 31 décembre 2012 n’a fait état d’aucune autre transaction avec des parties apparentées. 52