Monsieur Cyril Poidatz Free TV 8, rue de la Ville
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Monsieur Cyril Poidatz Free TV 8, rue de la Ville
L'ARP Société civile des Auteurs Réalisateurs 7, avenue de Clichy 75017 Paris SPI Syndicat des Producteurs Indépendants 1bis, rue du Havre 75008 Paris CSPEFF API Chambre Syndicale des Producteurs et Exportateurs de Films Français 5, rue du Cirque 75008 Paris Association des Producteurs Indépendants 15, rue de Berri 75008 Paris UPF USPA Union des Producteurs de Films 18, rue de Vienne 75008 Paris Union Syndicale de la Production Audiovisuelle 5, rue Cernuschi 75017 Paris SPFA Syndicat des Producteurs de Films d'Animation 11, rue Hamelin 75116 Paris Monsieur Cyril Poidatz Free TV 8, rue de la Ville-L'Evêque 75008 Paris Paris, le 8 décembre 2003 Monsieur le Président, Nous avons appris par la presse le lancement spectaculaire lundi 1 er décembre 2003 de votre offre de télévision gratuite diffusée par ADSL qui constitue le prélude au développement important de ce nouveau mode de diffusion de services audiovisuels. A notre connaissance, cette retransmission simultanée et intégrale de chaînes de télévision conventionnées par le CSA ou déclarées auprès de lui n’a donné lieu qu’à la signature de contrats entre Free TV et les éditeurs de chaînes. En effet, d’après vos déclarations reprises par Satellifax du 1er décembre 2003, si vous ne facturez rien aux éditeurs pour leur donner accès aux 100 000 clients équipés ce qui "permet à tous les éditeurs de pouvoir être présents sur l’offre de Free sans aucun coût de transport du signal, cela ne signifie pas que Free ne paie pas les éditeurs pour avoir le droit de diffusion de certaines chaînes. Free a des relations contractuelles confidentielles qui incluent des flux financiers classiques entre éditeurs et distributeurs". Cependant, la plupart des contrats individuels des producteurs avec les chaînes de télévision n’ayant pas prévu une telle reprise intégrale et simultanée des chaînes sur lesquelles sont diffusés leurs films, il nous semble que la question de la propriété intellectuelle et donc de la libération des droits des œuvres n’est pas à ce jour réglé. En conséquence, il nous apparaît que votre entreprise serait aujourd’hui en infraction avec le Code de la Propriété Intellectuelle et donc susceptible de voir sa responsabilité civile et pénale engagée dans le cadre de la législation en vigueur. Nous souhaiterions donc pouvoir vous rencontrer afin d’examiner ensemble comment mettre votre service en conformité avec la loi et permettre son développement dans un environnement juridique sécurisé. Dans l’attente de vous rencontrer, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments les meilleurs. Pour L'ARP Pour la CSPEFF Pour le SPI Pour l'UPF Pour le SPFA Pour l'API Pour l'USPA