Article Midi Libre 14 janvier 2010
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Article Midi Libre 14 janvier 2010
PISCENOIS Pézena Le tableau de .Brunet a retrouvé les murs de l'église Sainte-Ursule Paul-Alexandre Brunet a laissé sur la ville de Pézenas une empreinte indélébile aux deux sens du terme, puisque tout d'abord, né à Moscou d'un père Piscénois, il viendra vivre dans cette cité en 1927 à l'âge de 20 ans, auprès de sa famille: Il épousera même une Piscénoise, Léontine Grenier et eut quatre filles. Ensuite, en tant qu'artiste peintre du XIXe siècle (1807-1867), pour avoir réaliser entre autres quelques tableaux que l'ont peut encore admirer à l'église de Conas (œuvre à la gloire de Saint Martin), à la collégiale Saint Jean (œuvre à la gloire de Saint Jacques) et enfin à l'église Sainte-Ursule (œuvre à la gloire de Saint-Vincent-de-Paul). C'est justement l'un de ceux-là, que la paroisse Saint-Roch en Piscénois et les Amis de Pézenas, ont mis en lumière lors de son accrochage sur les murs de l'église Sainte-Ursule, l'autre soir. Cette œuvre signée, est datée de 1857, , Le tableau avait été offert par Achille Lepine (descendant de Jean-François Lepine, facteur d'orgue qui avait réalisé l'orgue monumentale de la collégiale Saint-Jean), aux sœurs de la charité de Saint-Vincent-de-Paul qui s'occupaient alors de l'hôpital, jouxtant l'église. D. était accroché dans une chapelle qui leur était exclusivement réservée, qui était séparée du reste de l'église par une grille en fer forgé. Puis, il a été trouvé, lors de la désaffection de cette chapelle et a ensuite été déposé dans l'église Sainte Ursule. Le temps a eu raison de cette œuvre et le vernis recouvrant l'ensemble avait roussi, s'était encrassé et avait éteint les couleurs. Quelques déchirures avaient également été relevées sur la toile. C'est donc avec un grand plaisir que Francis Médina et Claude Alberge des Amis de Pézenas, ont présenté l'œuvre restaurée à une assistance nombreuse. Ces derniers faisaient remarquer les détails de l'œuvre parmi lesquels le modèle qui avait posé pour l'artiste et qui n'était autre que le sénateur Combescure, que l'on voit là en habit de pauvre. Ce dernier est d'ailleurs représenté sur chacun des trois tableaux réalisés par l'artiste. Pour Claude Alberge, il fallait trouver là un autre sens que celui élevé à la gloire de Saint-Vincent-de-Paul. En effet, avec la présence omniprésente de ce sénateur, les secours et l'assistance sociale apportés jusque-là par l'église, sont supplantés par les laïques. Véronique Dauphin et Fabrice Buzzi, les deux restaurateurs du tableau ont été ensuite salués pour leur prodigieux travail d'orfèvres. Véronique s'exprimait ensuite sur cette restauration qu'elle jugeait très intéressante, et donnait quelques explications sur les techniques employées. Après consolidation ~**fjfi'-. .. - .' f? '•••*o '' X j *J 'J v. rW^-Z, ' î'iT 1 tifT^ ' # * • • ï: > V ' 'i! ?>'*%&• \ •A La glorification de Saint-Vincent-de-Paui selon le peintre Brunet. du châssis, le tableau de Paul-Alexandre Brunet pouvait enfin rejoindre les cimaises de ce lieu pieux. Le père Jean Costes se réjouissait aussi de cette réalisation et informait le public, qu'un autre tableau de Brunet avait été découvert dans l'église. Celui-ci représentait Marie Madeleine au pied de la croix où se tient le Christ. Un appel aux mécè- nes est alors lancé pour pouvoir réaliser une restauration identique à celui de saint Vincent de Paul, qui avait coûté 6 000 € et avait été pris en charge, grâce aux dons collectés par la Commission d'Art Sacré. Pour bien clore cette manifestation, les royaumes étaient ensuite partagés avec beaucoup de chaleur, m Michelle RIVIÈRE