Assurance - Groupe Pasteur Mutualite
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Assurance - Groupe Pasteur Mutualite
Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 1 43ème Edition L’installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 2 2 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 3 Le Mot du Ministre Installation du Jeune Pharmacien 3 Chapitre 1:Mise en page 1 4 12/08/2010 20:31 Page 4 Le Mot de l’’Ordre Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 5 Edito Chères consoeurs, chers confrères, Vous êtes engagés dans des études qui vous mèneront à exercer l'un des plus beaux métiers qui soit : la pharmacie! Depuis maintenant 43 ans, l'ANEPF s'engage à accompagner dans cette filière les étudiants qui souhaitent devenir pharmaciens. 43 ans, c'est également l'âge de ce guide. L'Installation du Jeune Pharmacien est le symbole historique de la volonté de notre association de s'investir de manière constante et durable auprès de ceux qui seront, dans quelques années, de véritables professionnels et acteurs de santé publique. L'Installation du Jeune Pharmacien est un recueil d'informations qui va vous permettre de vous initier à votre futur monde: l'officine. Ce guide va aborder les points clés de la profession, il parlera aussi bien des aspects administratifs et juridiques de l’installation que des différents profils officinaux, mais aussi de l’évolution et des perspectives de l’officine. Le monde de l’officine est actuellement en mouvement et nous vivons un changement radical du métier de pharmacien. La loi HPST montre bien que les pharmacien de demain se doit d’être une personne de confiance et de savoir. C’est par nos connaisances acquises lors de nos 6 années d’études que nous devenons des experts du médicament et nous nous devons d’évoluer et de bien se former pour valoriser notre diplôme et nous placer comme un maillon indispensable de la chaine de santé. Ce guide n’est qu’une première approche de notre futur exercice professionnel, nous aimerions qu’il vous en donne envie. Nous espérons que cette édition, réalisée dans un esprit confraternel, saura vous apporter des réponses, mais également des réflexions. Bonne lecture à tous Cyril Louchet Rédacteur en Chef des Guides de l’ANEPF Exercice 2009-2010 Installation du Jeune Pharmacien 5 Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 6 6 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 7 Remerciements Le Rédacteur en Chef des Guides de l'ANEPF, Cyril LOUCHET, tient à remercier les membres du bureau 2009-2010: Le président, Maxime BELTIER pour son investissement Le vice président partenariats, David CHRISTMANN, et le chargé de mission relation professions, Romain ROGISSART pour leur contribution. Ainsi que les autres membres du bureau : Pierre-Emmanuel METAIS, Bastien VENOT, Thibault GIROLLET, Romain LECUYER, Caroline STREICHER, Kelly SENG, Caroline BORDIER, Romain GRALL, Matthieu AMIARD. D’autre part, le bureau de l’ANEPF tient à remercier pour leur participation à la réalisation de ce guide: • FPC-ONLINE : Grégory PAPE, Christine LETT • CERP France : Christophe ALLAIS • KPMG : Patrick BORDAS, Jérome SIROT • La société CMV MEDIFORCE : messieurs FITON, GUERIN et NIES • Isipharm : Evelyne QUIREZA • La Médicale de France : Agnès BERNAL • MADP : Jean-François LACAZE • OCP : Isabelle THRIERR et toute l’équipe • Plus Pharmacie : Julian BENWAICHE • Michel WATRELOS : expert comptable Enfin, pour leur soutien et leur participation aux projets de notre belle association: • les 24 associations d’étudiants en pharmacie, leurs présidents et délégués ANEPF, • l’AAEPL, qui m’a beaucoup apporté • mes prédécesseurs, Pierre-François et Thomas, et à tous les anciens de l’ANEPF P o u r q u e v iv e l a p h a rm a ci e ! Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1 Les différentes personnes impliquées dans la rédaction de cette édition et les divers documents fournis : Notamment l’Ordre, les syndicats et l’ensemble des organisations professionnelles; 7 Chapitre 1:Mise en page 1 8 1 12/08/2010 20:32 Page 8 Sommaire Associations étudiantes L’A.N.E.P.F. ..........................................................................p. 12 Adresses et téléphones des corpos ....................................p. 14 2 Textes réglementaires 3 Aide, remplacement et assistanat 4 Définitions ............................................................................p. 18 La dispensation du médicaments ........................................p. 20 Code de déontologie ............................................................p. 24 L’aménagement des locaux..................................................p. 27 La loi HPST...........................................................................p. 29 L’emploi des étudiants en officine ........................................p. Le droit au travail..................................................................p. Pharmacien adjoint ..............................................................p. Convention collective nationale des cadres de la pharmacie d’officine ....................................................p. Le travail temporaire en pharmacie ....................................p. 32 34 35 Introduction ..........................................................................p. Accès à le profession ..........................................................p. L’achat ..................................................................................p. Immatriculation au registre du commerce et livres de commerce ..........................................................p. Création, transfert et regroupement ....................................p. Choix de la structure juridique ............................................p. L’imposition ..........................................................................p. Acquisition ou cession..........................................................p. 44 46 49 Aspects administratif et juridique 5 Aspect économique 6 Autres aspects de l’installation 36 41 51 52 60 68 70 Analyse des documents comptables....................................p. 76 Ratios et Indicateurs économiques et financiers ................p. 79 Analyser une officine et évaluer sa valeur ..........................p. 83 La demande de crédit ..........................................................p. 85 L’inventaire ..........................................................................p. 88 Quelques données économiques 2009................................p.90 Découvrez l’Offre Installation p.92 Agencement : la transformation ........................................p. 100 Les groupements................................................................p. 106 Les assurances du pharmacien d’officine..........................p. 108 Protection sociale du pharmacien......................................p. 110 Protection sociale des salariés...........................................p. 112 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 9 9 Sommaire 7 8 9 Informatiser son officine : état des lieux et perspectives ..................................................................p. 114 L’automatisation..................................................................p. 116 Différents profils de l’officine L’officine ............................................................................p. La documentation scientifique et technique : outil de travail quotidien de l’équipe officinale ..................p. Le conseil pharmaceutique ................................................p. Les génériques à l’officine..................................................p. Les relations avec l’Assurance Maladie ............................p. La phytothérapie ................................................................p. La dermocosmétologie en officine ....................................p. La dispensation du petit appareillage orthopédique à l’officine : mode d’emploi ........................p. Le rôle du pharmacien dans le maintien à domicile ..........................................................................p. Le pharmacien et l’art vétérinaire ......................................p. Le pharmacien et le rayon vétérinaire ..............................p. 124 125 128 131 135 141 143 146 150 156 157 Evolutions de l’officine Le dossier pharmaceutique................................................p. 160 L’assurance qualité ............................................................p. 163 La formation professionnelle continue...............................p. 167 Organismes professionnels Adresse des facultés..........................................................p. Conseil de l’Ordre des Pharmaciens et ses rôles ..............p. Conseils centraux de l’Ordre des Pharmaciens ................p. Conseils régionaux ............................................................p. Syndicats et associations professionnelles........................p. Fédération des syndicats pharmaceutiques de France ..........................................................................p. Union Nationale des Pharmaciens de France ..................p. Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine ..............p. Association de Pharmacie Rurale ......................................p. UTIP ..................................................................................p. La mutuelle d’assurance des pharmaciens........................p. La médicale de France ......................................................p. Collectif National des Groupements de Pharmaciens d’Officine ............................................................................p. CESPHARM ......................................................................p. Société d’histoire de la pharmacie ....................................p. Organismes divers ............................................................p. Installation du Jeune Pharmacien 172 174 177 178 180 182 184 186 187 189 190 191 193 195 196 196 Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 10 Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 11 11 L’anepf Coordonnées des corpos Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1 Associations étudiantes Chapitre 1:Mise en page 1 12 12/08/2010 20:32 Page 12 Les associations étudiantes L ’ anepf . Chapitre 1 Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France Association régie par la loi de 1901, fondée le 14 Mars 1968 à Paris. Association apolitique, asyndicale et non confessionnelle. Siège : 4 avenue Ruysdaël – 75008 PARIS Site Internet : www.anepf.org Présentation de l’A.N.E.P.F. L’A.N.E.P.F. a pour objectifs de représenter les 30 000 étudiants en Pharmacie auprès des instances universitaires, du monde professionnel, et des organismes de tutelle, de promouvoir les liens entre les étudiants afin de créer une unité nationale, d’informer les étudiants sur l’actualité universitaire et professionnelle et de favoriser les échanges de et vers l’étranger. Il est important de préciser que l’A.N.E.P.F. compte parmi ses adhérents (qui forment son conseil d’administration) la totalité des 24 associations d’étudiants en Pharmacie. Les actions de l’A.N.E.P.F. • Développer les liens entre les étudiants en Pharmacie, afin de créer une solidarité et une unité nationale. • Représenter les 30 000 étudiants français d’une voix unique, apolitique, asyndicale auprès des instances administratives, universitaires, et de veiller à leur défense. • Informer les étudiants sur l’actualité universitaire et professionnelle. • Créer des relations avec les étudiants en Pharmacie des autres pays en étendant les échanges internationaux. Ses moyens • Congrès national organisé chaque année fin octobre par une ville différente : en 2006 à Marseille, en 2007 à Nancy, en 2008 à Tours, en 2009 à Chatenay-Malabri, en 2010 à Bordeaux • Assemblées générales bimestrielles réunissant les associations membres avec conférences de professionnels, réflexion sur les thèmes d’actualité, formation des élus et des responsables associatifs : Septembre 2009 à Lille, Décembre 2009 àDijon, Février 2010 à Nancy, Avril 2010 à Reims, Juin 2010 à Marseille, Septembre 2010 à Grenoble, Décembre 2010 à Poitiers, Février 2010 à Lyon. • Participation aux différentes commissions régissant les études pharmaceutiques : - Commission Nationale des Etudes Pharmaceutiques (CNEP) Accords annuels avec les syndicats professionnels pour la rémunération des étudiants. - Relations étroites avec la conférence des doyens de Pharmacie. • Participation active aux divers salons pharmaceutiques (Ipharmex, Pharmagora...) et aux congrès professionnels (congrès national des Pharmaciens, congrès international des Pharmaciens). • Adhésion aux associations européenne et internationale d’étudiants en Pharmacie (E.P.S.A. et I.P.S.F.) et participation aux congrès internationaux (en Italie en 2009 et en Pologne en 2010) • Représentation à l’Ordre National des Pharmaciens (Collège français des maîtres de stages). • Participation au Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER). Réalisations de l’A.N.E.P.F. • Le Guide Installation du Jeune Pharmacien : ce guide remis à jour tous les ans, apporte des réponses rapides et concises aux différentes questions que peuvent se poser les étudiants mais aussi les professionnels. Il contient un nombre v considérable d’adresses et de conseils pour une bonne pratique professionnelle : informations sur les études pharmaceutiques, les débouchés, la pratique officinale, les textes de loi régissant notre Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 13 Les associations étudiantes à noter filières des études de pharmacies et permet aux éudiants d’affiner leurs orientations. • L’Antidote : bulletin bimestriel gratuit, organe de presse de l’Association, il est distribué à tous les étudiants en Pharmacie via les 24 associations locales. • La Plaquette : délivrée au Salon Pharmagora et dans les différents salons professionnels, et par la suite aux étudiants par l’intermédiaire des associations locales. • Des campagnes de santé publique destinées aux étudiants en pharmacie (IST, Tabac, Contraception...) • Le site Internet : il est régulièrement remis à jour. Il permet aux étudiants un accès rapide à de nombreuses informations sur les études, l’actualité universitaire et professionnelle, de communiquer avec le bureau national et les 24 associations locales, et il constitue aussi un site portail vers de nombreux sites institutionnels, associatifs et professionnels. Bureau de l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France Exercice 2009 / 2010 : Président Secrétaire Générale Trésorier Vice-Président communication Vice-Président éducation Vice-Président formation Vice-Présidente humanitaire et santé publique Vice-Président international Vice-Président partenariats Vice-Présidente mobilté internationale Rédacteur en chef des guides Chargé de mission relations avec la profession Chargé de mission Stages Maxime BELTIER (Clermont-Ferrand) Caroline BORDIER (Paris Descartes) Romain GRALL (Dijon) Pierre-Emmanuel METAIS (Tours) Romain LECUYER (Nantes) Matthieu AMIARD (Dijon) Caroline STREICHER (Besançon) Bastien VENOT (Tours) David CHRISTMANN (Nancy) Kelly SENG (Paris Descartes) Cyril LOUCHET (Lille) Romain ROGISSART (Reims) Thibault GIROLLET (Lyon) Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1 profession, les coordonnées des organisations représentatives et les syndicats pharmaceutiques... • Le Guide pratique de l’étudiant en pharmacie: destiné aux étudiants et aux professionnels, afin de les aider lors de la pratique officinale et hospitalière. Distribué gratuitement à tous les étudiants, ses thèmes sont renouvelés et réactualisés tous les ans. Ses chapitres sont très appréciés pour leur précision et leur concision.; Parmi eux : interactions médicamenteuses, pathologies, médicamentsQ • Le Guide des professions pharmaceutiques: permet de rassembler un large éventail de métiers détaillés sous forme de fiches précises. Elles apportent des renseignements pratiques sur toutes les activités professionnelles du monde pharmaceutique, la formation demandée et bien d’autres choses encoreQ • Le Guide des études pharmaceutiques : dernier né des guides, il résume les différentes 13 Chapitre 1:Mise en page 1 14 12/08/2010 20:32 Les associations étudiantes Coordonnées des corpos Association des étudiants en pharmacie d’Amiens (AEPA) 3, rue des Louvels - 80037 Amiens Cedex 1 Tél. : 03.22.82.74.67 - Fax : 03.22.82.74.67 Email : [email protected] Amiens Chapitre 1 Page 14 Association corporative des étudiants en pharmacie d’Angers (ACEPA) 16, bd Daviers - 49100 Angers Tél. : 02.41.48.70.45 - Fax : 02.41.48.70.45 Email : [email protected] Angers Association amicale des étudiants en pharmacie de Besançon (AAEPB) 4, place Saint Jacques - 25000 Besançon Tél. : 03.81.66.56.86 - Fax : 03.81.66.55.27 Email : [email protected] Besançon Association corporative des étudiants en pharmacie de Bordeaux (ACEPB) 146, rue Léo Saignat - 33076 Bordeaux Cedex Tél. : 05.56.96.82.10 - Fax : 05.57.57.92.36 Email : [email protected] Bordeaux Association corporative des étudiants en pharmacie de Caen (ACEPC) Boulevard Becquerel - 14032 Caen Cedex Tél. : 02.31.56.60.28 - Fax : 02.31.56.60.28 Email : [email protected] Caen Association amicale des étudiants en pharmacie et en médecine de Clermont-Ferrand (AAEPMC) 28, place Henri Dunant - BP 38 63000 Clermont-Ferrand Tél. : 04.73.17.79.46 - Fax : 04.73.27.72.31 Email : [email protected] Clermont-Ferrand Association bourguignonne des étudiants en pharmacie (ABEP) 7, bd Jeanne d’Arc - 21033 Dijon Cedex Tél. : 03.80.39.32.50 - Fax : 03.80.39.33.00 Email : [email protected] Dijon Association des étudiants en pharmacie de Grenoble (AEPG) Domaine de la Merci - 38700 La Tronche Tél. : 04.76.63.71.63 - Fax : 04.76.63.71.63 Email : [email protected] Grenoble Association amicale des étudiants en pharmacie de Lille (AAEPL) 3, rue du Professeur Laguesse - BP 83 59045 Lille Cedex Tél. : 03.20.97.25.84 - Fax : 03.20.95.13.98 Email : [email protected] Lille Amicale corporatiste des étudiants en pharmacie et médecine de Limoges (ACEPML) 2, rue du Docteur Marcland 87025 Limoges Cedex Tél. : 05.55.05.32.32 - Fax : 05.55.05.91.80 Email : [email protected] Limoges Association amicale des étudiants en pharmacie de Lyon (AAEPL) 8, avenue Rockefeller - 69373 Lyon Cedex 08 Tél. : 04.78.74.40.37 - Fax : 04.78.77.97.49 Email : [email protected] Lyon Association des étudiants en pharmacie de Provence (AE2P) 27, bd Jean Moulin - 13385 Marseille Cedex 05 Tél. : 04.91.79.02.30 - Fax : 04.91.79.02.30 Email : [email protected] Marseille Association amicale des étudiants en pharmacie de Montpellier (AAEPM) 15, avenue Charles Flahault 34093 Montpellier Cedex 05 Tél. : 04.67.54.80.57 - Fax : 04.67.54.86.39 Email : [email protected] Montpellier Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1:Mise en page 1 12/08/2010 20:32 Page 15 Les associations étudiantes Association amicale des étudiants en pharmacie de Nancy (AAEPN) 5, rue Albert Lebrun - BP 43 54001 Nancy Cedex Tél. : 03.83.37.13.07 - Fax : 03.83.30.69.47 Email : [email protected] Rennes Nantes Association nantaise des étudiants en pharmacie (ANEP) 1, rue Gaston Veil - 44035 Nantes Cedex Tél. : 02.40.41.28.99 - Fax : 02.40.41.28.97 Email : [email protected] Rouen Corporation des étudiants en pharmacie de Paris V (CEPPV) 4, avenue de l’Observatoire - 75006 Paris Tél. : 01.43.25.04.26 - Fax : 01.43.25.04.26 Email : [email protected] Association amicale des étudiants en pharmacie de Strasbourg (AAEPS ou H2S) 74, route du Rhin - BP 24 67401 Illkirch-Graffenstaden Cedex Tél. : 03.88.66.56.13 - Fax : 03.88.66.01.90 Email : [email protected] Paris Descartes Association des étudiants en pharmacie de Châtenay-Malabry (AEPCM) 5, rue Jean-Baptiste Clément 92296 Châtenay-Malabry Tél. : 01.46.83.54.73 - Fax : 01.46.83.92.37 Email : [email protected] Paris XI Association des étudiants en pharmacie de Poitiers (AEPP) 34, rue du Jardin des Plantes - BP 199 86005 Poitiers Cedex Tél. : 05.49.45.43.68 - Fax : 05.49.45.43.05 Email : [email protected] Poitiers Association amicale des étudiants en pharmacie de Rennes (AAEPR) 2, avenue du Professeur Léon Bérard 35043 Rennes Cedex Tél. : 02.23.23.48.61 - Fax : 02.23.23.49.75 Email : [email protected] Association des étudiants en pharmacie de Rouen (AEPR) 22 bd Gambetta - 76183 Rouen Cedex Tél. : 02.35.14.82.85 - Fax : 02.35.14.82.85 Email : [email protected] Strasbourg Association des étudiants en pharmacie de Toulouse (AEPT) 35, chemin des Maraîchers 31062 Toulouse Cedex Tél. : 05.61.55.00.32 - Fax : 05.61.55.00.32 Email : [email protected] Toulouse Association corporative des étudiants en pharmacie de Tours (ACEPT) 31, avenue Monge - 37200 Tours Tél. : 02.47.27.24.02 - Fax : 02.47.27.24.02 Email : [email protected] Tours Association des étudiants en pharmacie de Reims (AEPR) 51, rue Cognacq Jay - 51096 Reims Cedex Tél. : 03.26.91.35.75 - Fax : 03.26.91.35.75 Email : [email protected] Reims Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 1 Nancy 15 Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 17 17 Définitions La Dispensation des Médicaments Le Code de Déontologie L’Aménagement de l’Officine Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 Textes Réglementaires Chapitre 2:Mise en page 1 Chapitre 2 18 12/08/2010 Définitions 20:31 Page 18 Textes Réglementaires Art. L. 5111-1 - On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l'homme ou à l'animal, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques. Sont notamment considérés comme des médicaments, les produits diététiques qui renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas elles-mêmes des aliments, mais dont la présence confère à ces produits, soit des propriétés spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d'épreuve. Les produits utilisés pour la désinfection des locaux et pour la prothèse dentaire ne sont pas considérés comme des médicaments. Art. L. 5111-2 - On entend par spécialité pharmaceutique, tout médicament préparé à l'avance, présenté sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination spéciale. Art. L.5121-1 - On entend par : - Préparation magistrale, tout médicament préparé extemporanément en pharmacie selon une prescription destinée à un malade déterminé. - Préparation hospitalière, tout médicament, à l'exception des produits de thérapies génique ou cellulaire, préparé selon les indications de la pharmacopée et en conformité avec les bonnes pratiques mentionnées à l'article L. 5121-5 du CSP, en raison de l'absence de spécialité pharmaceutique disponible ou adaptée, dans une pharmacie à usage intérieur d'un établissement de santé, ou dans l'établissement pharmaceutique de cet établissement de santé autorisé en application de l'article L. 5124-9 du CSP. Les préparations hospitalières sont dispensées sur prescription médicale à un ou plusieurs patients par une pharmacie à usage intérieur dudit établissement. Elles font l'objet d'une déclaration auprès de l'AFSSAPS, dans des conditions définies par arrêté du ministre chargé de la santé. - Préparation officinale, tout médicament préparé en pharmacie selon les indications de la pharmacopée et destiné à être dis- pensé directement aux patients approvisionnés par cette pharmacie. - Produit officinal divisé, toute drogue simple, tout produit chimique ou toute préparation stable décrite par la pharmacopée, préparés à l'avance par un établissement pharmaceutique et divisés soit par lui, soit par la pharmacie d'officine qui le met en vente, soit par une pharmacie à usage intérieur. - Spécialité générique d'une spécialité de référence, celle qui a la même composition qualitative et quantitative en principe actif, la même forme pharmaceutique et dont la bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études de biodisponibilité appropriées. La spécialité de référence et les spécialités qui en sont génériques constituent un groupe générique. En l'absence de spécialité de référence, un groupe générique peut être constitué de spécialités ayant la même composition qualitative et quantitative en principe actif, la même forme pharmaceutique et dont le profil de sécurité et d'efficacité est équivalent. Pour l'application de ces dispositions, les différentes formes orales à libération immédiate sont considérées comme une même forme pharmaceutique et les différents sels, esters, éthers, isomères, mélanges d'isomères, complexes ou dérivés d'un principe actif sont considérés comme un même principe actif, sauf s'ils présentent des propriétés sensiblement différentes au regard de la sécurité ou de l'efficacité. Dans ce cas, des informations supplémentaires fournissant la preuve de la sécurité et de l'efficacité des différents sels, esters ou dérivés d'une substance active autorisée doivent être apportées. - Médicament immunologique, tout médicament consistant en : - allergène, défini comme tout produit destiné à identifier ou provoquer une modification spécifique et acquise de la réponse immunologique à un agent allergisant, - vaccin, toxine ou sérum, définis comme tous agents utilisés en vue de provoquer une immunité active ou passive ou en vue de diagnostiquer l'état d'immunité. - Médicament radiopharmaceutique, tout médicament qui, lorsqu'il est prêt à l'emploi, contient un ou plusieurs isotopes radioactifs, dénommés radionucléides, incorporés à des fins médicales. - Générateur, tout système contenant un Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 19 Textes Réglamentaires Art. L. 5121-2 - Sont considérés comme médicaments les produits présentés comme supprimant l'envie de fumer ou réduisant l'accoutumance au tabac. Art. R. 5121-1 - On entend par : - biodisponibilité, la vitesse et l'intensité de l'absorption dans l'organisme, à partir d'une forme pharmaceutique, du principe actif ou de sa fraction thérapeutique destiné à devenir disponible au niveau des sites d'action, - bioéquivalence, l'équivalence des biodisponibilités, - conditionnement primaire, le récipient ou toute autre forme de conditionnement avec lequel le médicament se trouve en contact direct, - conditionnement extérieur, l'emballage dans lequel est placé le conditionnement primaire, - dosage du médicament, la teneur en principe actif, exprimée en quantité par unité de prise ou par unité de volume ou de poids en fonction de la présentation, - étiquetage, les mentions portées sur le conditionnement extérieur ou le conditionnement primaire, - excipient à effet notoire, tout excipient dont la présence peut nécessiter des précautions d'emploi pour certaines catégories particulières de patients, - notice, le document d'information accompagnant le médicament et destiné à l'utilisateur. Art. L. 5211-1 - On entend par dispositif médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit " à l'exception des produits d'origine humaine ", ou autre article seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels intervenant dans son fonctionnement, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens. Les dispositifs médicaux qui sont conçus pour être implantés en totalité ou en partie dans le corps humain ou placés dans un orifice naturel, et qui dépendent pour leur bon fonctionnement d'une source d'énergie électrique ou de toute source d'énergie autre que celle qui est générée directement par le corps humain ou la pesanteur, sont dénommés dispositifs médicaux implantables actifs. Il s'agit d'une transposition en droit français d'une directive européenne. Art. R. 5211-1 - Les dispositifs médicaux sont destinés à être utilisés à des fins : - de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d'atténuation d'une maladie, - de diagnostic, de contrôle, de traitement, d'atténuation ou de compensation d'une blessure ou d'un handicap, - d'étude, de remplacement ou de modification de l'anatomie ou d'un processus physiologique, - de maîtrise de la conception. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 radionucléide parent déterminé servant à la production d'un radionucléide de filiation obtenu par élution ou par toute autre méthode et utilisé dans un médicament radiopharmaceutique. - Trousse, toute préparation qui doit être reconstituée ou combinée avec des radionucléides dans le produit radiopharmaceutique final. - Précurseur, tout autre radionucléide produit pour le marquage radioactif d'une autre substance avant administration. - Médicament homéopathique, tout médicament obtenu à partir de produits, substances ou compositions appelées souches homéopathiques, selon un procédé de fabrication homéopathique décrit par la pharmacopée européenne, la pharmacopée française, ou, à défaut par les pharmacopées utilisées de façon officielle dans un autre état membre de la Communauté européenne. Un médicament homéopathique peut aussi contenir plusieurs principes. - Préparation de thérapie génique tout médicament servant à transférer du matériel génétique et ne consistant pas en des cellules d'origine humaine ou animale. - Préparation de thérapie cellulaire xénogénique, tout médicament consistant en des cellules d'origine animale et leurs dérivés utilisés à des fins thérapeutiques, y compris les cellules servant à transférer du matériel génétique, quel que soit leur niveau de transformation. Ces deux types de préparations sont préparées à l'avance et dispensées sur prescription médicale à un ou plusieurs patients. Elles font l'objet d'une autorisation de l'AFSSAPS pour une indication thérapeutique donnée. Cette autorisation peut être assortie de conditions particulières ou de restrictions d'utilisation. Elle peut être modifiée, suspendue ou retirée. 19 Chapitre 2:Mise en page 1 Chapitre 2 20 12/08/2010 20:31 Page 20 Textes Réglementaires La dispensation des médicaments Article R5132-3 - La prescription de médicaments ou produits destinés à la médecine humaine mentionnés à la présente section est rédigée, après examen du malade, sur une ordonnance et indique lisiblement : 1º Le nom, la qualité et, le cas échéant, la qualification, le titre, ou la spécialité du prescripteur telle que définie à l'article R. 512191, son identifiant lorsqu'il existe, son adresse, sa signature, la date à laquelle l'ordonnance a été rédigée, et pour les médicaments à prescription hospitalière ou pour les médicaments à prescription initiale hospitalière, le nom de l'établissement ou du service de santé ; 2º La dénomination du médicament ou du produit prescrit, ou le principe actif du médicament désigné par sa dénomination commune, la posologie et le mode d'emploi, et, s'il s'agit d'une préparation, la formule détaillée ; 3º La durée de traitement ou, lorsque la prescription comporte la dénomination du médicament au sens de l'article R. 5121-2, le nombre d'unités de conditionnement et, le cas échéant, le nombre de renouvellements de la prescription ; 4º Pour un médicament classé dans la catégorie des médicaments à prescription initiale hospitalière, la date à laquelle un nouveau diagnostic est effectué lorsque l'autorisation de mise sur le marché ou l'autorisation temporaire d'utilisation le prévoit ; 5º Les mentions prévues à l'article R. 5121-95 et au huitième alinéa de l'article R. 5121-77 lorsque l'autorisation de mise sur le marché ou l'autorisation temporaire d'utilisation les prévoit ; 6º Le cas échéant, la mention prévue à l'article R. 5125-54 ; 7º Les nom et prénoms, le sexe et l'âge du malade et, si nécessaire, sa taille et son poids. Article R5132-4 - La commande à usage professionnel de médicaments destinés à la médecine humaine mentionnés à la présente section indique lisiblement : 1º Le nom, la qualité, le numéro d'inscription à l'ordre, l'adresse et la signature du praticien, ainsi que la date ; 2º La dénomination et la quantité du médicament ou du produit ; 3º La mention : "Usage professionnel". Le prescripteur appose sa signature immé- diatement sous la dernière ligne de la prescription ou rend inutilisable l'espace laissé libre entre cette dernière ligne et sa signature par tout moyen approprié. Cette règle s'applique également aux commandes à usage professionnel. En cas de perte ou de vol de leurs ordonnances, les prescripteurs en font la déclaration sans délai aux autorités de police. Article R5132-6 - Les pharmaciens délivrent les médicaments relevant des listes I et II et les médicaments classés comme stupéfiants sur prescription ou sur commande à usage professionnel : 1º D'un médecin ; 2º D'un chirurgien-dentiste, pour l'usage de l'art dentaire ; 3º D'une sage-femme, dans les limites de la liste mentionnée à l'article L. 4151-4 ; 4º D'un directeur de laboratoire d'analyse de biologie médicale, dans les limites prévues à l'article L. 6221-9 ; 5º D'un vétérinaire pour la médecine vétérinaire. Article R5132-8 - Une spécialité pharmaceutique relevant de la réglementation des substances vénéneuses ne peut faire l'objet d'un déconditionnement par le pharmacien d'officine en vue de son incorporation dans une préparation magistrale. Cette interdiction n'est pas applicable aux spécialités destinées à être appliquées sur la peau. Article R5132-9 - Les personnes habilitées à exécuter les ordonnances ou les commandes comportant des médicaments autres que les préparations relevant de la présente section les transcrivent aussitôt à la suite, à l'encre, sans blanc ni surcharge, sur un registre ou les enregistrent immédiatement par tout système approprié ne permettant aucune modification des données qu'il contient après validation de leur enregistrement. Les systèmes d'enregistrement permettent une édition immédiate à la demande de toute autorité de contrôle des mentions prévues à l'article R. 5132-10, chaque page éditée devant comporter le nom et l'adresse de l'officine. Les données qu'ils contiennent doivent figurer sur un support garantissant leur pérennité et leur intégrité. Elles doivent en outre être dupliquées sur deux supports Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 21 Textes Réglamentaires distincts, le premier servant à la consultation habituelle, le second étant gardé en réserve. Les données archivées doivent pouvoir être accessibles, consultées et exploitées pendant la durée de leur conservation. Article R5132-12 - Il ne peut être délivré en une seule fois une quantité de médicaments correspondant à une durée de traitement supérieure à quatre semaines ou à un mois de trente jours selon le conditionnement. Toutefois, les médicaments présentés sous un conditionnement correspondant à une durée de traitement supérieure à un mois peuvent être délivrés pour cette durée dans la limite de trois mois. En outre, quel que soit leur conditionnement, les médicaments contraceptifs peuvent être délivrés pour une durée de douze semaines. Article R5132-14 - Le renouvellement de la délivrance d'un médicament ou d'une préparation relevant de la présente section ne peut avoir lieu qu'après un délai déterminé résultant de la posologie et des quantités précédemment délivrées. Le renouvellement fait l'objet d'un nouvel enregistrement. Lorsque le renouvellement est effectué par le même dispensateur, l'enregistrement peut consister en la seule indication du numéro afférent à la délivrance précédente. Sont ajoutées sur l'ordonnance les mêmes indications que celles énumérées à l'article R. 5132-13. Article R5132-21 - Une prescription de médicaments relevant des listes I et II ne peut être faite pour une durée de traitement supérieure à douze mois. Toutefois, pour des motifs de santé publique, pour certains médicaments, substances psychotropes ou susceptibles d'être utilisées pour leur effet psychoactif, cette durée peut être réduite, sur proposition du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé après avis des conseils nationaux de l'ordre des médecins, de l'ordre des pharmaciens et de la commission d'autorisation de mise sur le marché ainsi qu'après avis de la commission nationale des stupéfiants et des psychotropes, par arrêté du ministre chargé de la santé. Article R5132-22 - Les pharmaciens ne sont autorisés à effectuer la première délivrance de ces médicaments que sur présentation d'une ordonnance datant de moins de trois mois. La délivrance d'un médicament relevant de la liste I ne peut être renouvelée que sur indication écrite du prescripteur précisant le nombre de renouvellements ou la durée du traitement. La délivrance d'un médicament relevant de la liste II peut être renouvelée lorsque le prescripteur ne l'a pas expressément inter- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 Article R5132-10 - Les transcriptions ou enregistrements comportent pour chaque médicament délivré relevant de la présente section un numéro d'ordre différent et mentionnent : 1º Le nom et l'adresse du prescripteur ou de l'auteur de la commande et, selon le cas : a) Le nom et l'adresse du malade ; b) Le nom et l'adresse du détenteur du ou des animaux ; c) La mention : "Usage professionnel" ; 2º La date de délivrance ; 3º La dénomination ou la formule du médicament ou de la préparation ; 4º Les quantités délivrées ; 5º Pour un médicament classé dans la catégorie des médicaments à prescription hospitalière ou dans celle des médicaments à prescription initiale hospitalière, le nom de l'établissement ou du service de santé et le nom du prescripteur ayant effectué la prescription ou la prescription initiale ; 6º Pour un médicament classé dans la catégorie des médicaments à prescription réservée à certains médecins spécialistes, la spécialité du prescripteur telle que définie à l'article R. 5121-91. Les registres ou les enregistrements informatisés sont conservés pendant une durée de dix ans et sont tenus à la disposition des autorités de contrôle pendant la durée prescrite. Ces enregistrements doivent pouvoir être édités sur papier et être classés par patient, par médicament et par ordre chronologique. Ils sont mis à la disposition des autorités de contrôle à leur demande. Article R5132-13 - Après exécution, sont apposés sur l'ordonnance ou le bon de commande : 1º Le timbre de l'officine ; 2º Le ou les numéros d'enregistrement prévus à l'article R. 5132-10 ; 3º La date d'exécution ; 4º Les quantités délivrées ; 5º Le cas échéant, les mentions prévues au premier alinéa de l'article R. 5125-53. 21 Chapitre 2:Mise en page 1 Chapitre 2 22 12/08/2010 20:31 Page 22 Textes Réglementaires dit. Dans tous les cas, le ou les renouvellements ne peuvent être exécutés que dans la limite du délai de traitement mentionnée à l'article R. 5132-21. Les dispensateurs sont tenus d'exécuter les renouvellements selon les modalités définies à l'article R. 5132-14, sous réserve des dispositions de l'article R. 5121-95. Article R5132-29 - Il est interdit de prescrire et de délivrer des substances classées comme stupéfiants lorsqu'elles ne sont pas contenues dans une spécialité pharmaceutique ou une préparation. Outre les mentions prévues aux articles R. 5132-3 et R. 5132-4 ou, pour les médicaments vétérinaires, au I de l'article R. 5141111, l'auteur d'une ordonnance, comportant une prescription de médicaments classés comme stupéfiants ou soumis à la réglementation des stupéfiants, indique en toutes lettres le nombre d'unités thérapeutiques par prise, le nombre de prises et le dosage s'il s'agit de spécialités, les doses ou les concentrations de substances et le nombre d'unités ou le volume s'il s'agit de préparations. Article R5132-30 - Il est interdit de prescrire des médicaments classés comme stupéfiants ou soumis à la réglementation des stupéfiants pour un traitement d'une durée supérieure à vingt-huit jours. Cette durée peut être réduite pour certains médicaments désignés, après avis du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, par arrêté du ministre chargé de la santé. La délivrance fractionnée d'un médicament classé comme stupéfiant ou soumis à la réglementation des stupéfiants peut être décidée, après avis du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, par arrêté du ministre chargé de la santé. L'arrêté mentionne la durée de traitement maximum correspondant à chaque fraction. Le prescripteur mentionne sur l'ordonnance la durée de traitement correspondant à chaque fraction. Toutefois, il peut, pour des raisons particulières tenant à la situation du patient, exclure le fractionnement en portant sur l'ordonnance la mention "délivrance en une seule fois". Article R5132-33 - L'ordonnance comportant une prescription de médicaments classés comme stupéfiants ou soumis à la réglementation des stupéfiants ne peut être exécutée dans sa totalité ou pour la totalité de la fraction de traitement que si elle est présentée au pharmacien dans les trois jours suivant sa date d'établissement ou suivant la fin de la fraction précédente ; si elle est présentée au-delà de ce délai, elle ne peut être exécutée que pour la durée de la prescription ou de la fraction de traitement restant à courir. Une nouvelle ordonnance ne peut être ni établie ni exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance prescrivant de tels médicaments, sauf si le prescripteur en décide autrement par une mention expresse portée sur l'ordonnance. Article R5132-35 - Une copie de toute ordonnance comportant la prescription d'un ou plusieurs médicaments classés comme stupéfiants ou soumis à la réglementation des stupéfiants, revêtue des mentions prévues à l'article R. 5132-13 est conservée pendant trois ans par le pharmacien ou le vétérinaire. Pour les spécialités pharmaceutiques, les quantités délivrées sont formulées en unités de prise. Ces copies sont présentées à toute réquisition des autorités de contrôle. Sans préjudice des transcriptions mentionnées à l'article R. 5132-10, le pharmacien enregistre le nom et l'adresse du porteur de l'ordonnance lorsque celui-ci n'est pas le malade. De plus, si le porteur de l'ordonnance est inconnu du pharmacien, celui-ci demande une justification d'identité dont il reporte les références sur le registre prévu à l'article R. 5132-9. Article R5132-36 - Toute entrée et toute sortie de substances et de médicaments classés comme stupéfiants sont inscrites par les personnes mentionnées à l'article R. 5132-76 sur un registre ou enregistrée par un système informatique spécifique répondant aux conditions suivantes : a) Aucune modification des données ne doit être possible après validation de leur enregistrement ; b) Une édition immédiate des mentions prévues au présent article doit pouvoir être effectuée à la demande de toute autorité de Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 23 Textes Réglamentaires En cas de péremption, d'altération ou de retour, le pharmacien titulaire de l'officine, ou le vétérinaire mentionné à l'article L. 5143-2, procède à la dénaturation des substances, préparations ou médicaments classés comme stupéfiants en présence d'un confrère, désigné dans des conditions excluant toute réciprocité et tout conflit d'intérêt par le président du conseil régional de l'ordre des pharmaciens, ou, pour les pharmaciens d'outre-mer, du conseil central E, ou, pour les vétérinaires, le président du conseil régional de l'ordre des vétérinaires. Un mois avant l'opération envisagée, il en informe par écrit le pharmacien inspecteur régional de santé publique, ou, le cas échéant, le directeur départemental des services vétérinaires, en indiquant la date prévue, les noms, quantités et toutes précisions sur les formes et conditionnements des produits à détruire. Après destruction des produits dénaturés, il adresse au pharmacien inspecteur régional de santé publique ou, le cas échéant, au directeur départemental des services vétérinaires, une copie du document attestant cette destruction. Les modalités de destruction des produits dénaturés doivent respecter la réglementation en vigueur en matière d'élimination des déchets. Un document attestant la destruction est tenu, par le titulaire, à la disposition des autorités de contrôle. Le modèle du document attestant la destruction est fixé par arrêté des ministres chargés de la santé et de l'agriculture après avis du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Ces dispositions s'appliquent également aux reliquats issus du déconditionnement de spécialités. Le registre, les enregistrements informatiques et les éditions de ces enregistrements par période maximale d'un mois ainsi que les documents attestant la destruction sont conservés dix ans à compter de leur dernière mention, pour être présentés à toute réquisition des autorités de contrôle. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 contrôle ; c) Chaque page éditée doit comporter le nom et l'adresse de l'établissement. L'inscription ou l'enregistrement des entrées et des sorties se fait à chaque opération, en précisant la date à laquelle il est établi. L'inscription ou l'enregistrement des entrées comporte la désignation et la quantité de stupéfiants reçus et, pour les spécialités pharmaceutiques, leur désignation et les quantités reçues en unités de prise. L'inscription des sorties comporte : 1º Pour les préparations magistrales et officinales, y compris celles qui sont mentionnées à l'article R. 5125-45, la désignation et la quantité de stupéfiants utilisés ; 2º Pour les spécialités pharmaceutiques, leur désignation et les quantités délivrées en unités de prise. Une balance mensuelle des entrées et sorties est portée au registre ou éditée. Ces inscriptions sont faites à l'encre, sans blanc, ni surcharge. Chaque année, il est procédé à l'inventaire du stock, par pesées et décomptes. Les différences constatées entre la balance et l'inventaire sont soumises au contrôle du pharmacien inspecteur de santé publique ou, le cas échéant, du vétérinaire inspecteur, lors de la première visite qui suit l'établissement de l'inventaire. Les mentions des écarts constatés sont, le cas échéant, inscrites sur celui-ci. Cet inventaire est porté sur le registre à l'encre, sans blanc ni rature ou surcharge, ou par voie d'enregistrement électronique. Aucune modification des données ne doit être possible après validation de leur enregistrement. Les données doivent figurer sur un support garantissant leur pérennité et leur intégrité. Leur duplication est obligatoire sur deux supports distincts, le premier servant à la consultation habituelle, le second étant gardé en réserve. Les données archivées doivent pouvoir être accessibles, consultées et exploitées pendant la durée de leur conservation. 23 Chapitre 2:Mise en page 1 Chapitre 2 24 12/08/2010 20:31 Page 24 Textes Réglementaires Le Code de Déontologie C'est le conseil national de l'Ordre des Pharmaciens qui est chargé de préparer un code de déontologie. Ce code est un ensemble de 77 articles insérés dans le code de la santé publique (art. R. 4235-1 à R. 4235-77). Il s'impose à tous les pharmaciens inscrits au tableau de l'Ordre. Les infractions à ses règles sont passibles d'une sanction disciplinaire allant de l'avertissement à l'interdiction temporaire ou définitive d'exercer. Ces sanctions sont indépendantes des poursuites civiles ou pénales qui pourraient, dans certains cas, s'y ajouter. Art R. 4235-1 - Les dispositions du présent chapitre constituent le code de déontologie des pharmaciens prévu à l'article L. 4235-1. Les dispositions du code de déontologie s'imposent à tous les pharmaciens et sociétés d'exercice libéral inscrits à l'un des tableaux de l'ordre. Elles s'imposent également aux étudiants en pharmacie autorisés à faire des remplacements dans les conditions fixées par les dispositions prises en application des articles L. 5125-21 et L. 6221-11. Les infractions à ces dispositions relèvent de la juridiction disciplinaire de l'ordre, sans préjudice des poursuites pénales qu'elles seraient susceptibles d'entraîner. Quelles que soient les personnes morales au sein desquelles ils exercent, les pharmaciens ne sauraient considérer cette circonstance comme les dispensant à titre personnel de leurs obligations. Les pharmaciens qui exercent une mission de service public, notamment dans un établissement public de santé ou dans un laboratoire d'analyses de biologie médicale public, et qui sont inscrits à ce titre à l'un des tableaux de l'ordre, ne peuvent être traduits en chambre de discipline que sur la demande ou avec l'accord de l'autorité administrative dont ils relèvent. Art R. 4235-2 - Le pharmacien exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine. Il doit contribuer à l'information et à l'éducation du public en matière sanitaire et sociale. Il contribue notamment à la lutte contre la toxicomanie, les maladies sexuellement transmissibles et le dopage. Art R. 4235-3 - Le pharmacien doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel dans l'exercice de ses fonctions. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit. Il doit avoir en toutes circonstances un comportement conforme à ce qu'exigent la probité et la dignité de la profession. Il doit s'abstenir de tout fait ou manifestation de nature à déconsidérer la profession, même en dehors de l'exercice de celle-ci. Le pharmacien doit se refuser à établir toute facture ou attestation de complaisance. Art R. 4235-4 - Un pharmacien ne peut exercer une autre activité que si ce cumul n'est pas exclu par la réglementation en vigueur et s'il est compatible avec la dignité professionnelle et avec l'obligation d'exercice personnel. Art R. 4235-5 - Le secret professionnel s'impose à tous les pharmaciens dans les conditions établies par la loi. Tout pharmacien doit en outre veiller à ce que ses collaborateurs soient informés de leurs obligations en matière de secret professionnel et à ce qu'ils s'y conforment. Art R. 4235-6 - Le pharmacien doit faire preuve du même dévouement envers toutes les personnes qui ont recours à son art. Art R. 4235-7 - Tout pharmacien doit, quelle que soit sa fonction et dans la limite de ses connaissances et de ses moyens, porter secours à toute personne en danger immédiat, hors le cas de force majeure. Art R. 4235-8 - Les pharmaciens sont tenus de prêter leur concours aux actions entreprises par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé. Art R. 4235-9 - Dans l'intérêt du public, le pharmacien doit veiller à ne pas compromettre le bon fonctionnement des institu- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 25 Textes Réglamentaires tions et régimes de protection sociale. Il se conforme, dans l'exercice de son activité professionnelle, aux règles qui régissent ces institutions et régimes. Art R. 4235-11 - Les pharmaciens ont le devoir d'actualiser leurs connaissances. Art R. 4235-12 - Tout acte professionnel doit être accompli avec soin et attention, selon les règles de bonnes pratiques correspondant à l'activité considérée. Les officines, les pharmacies à usage intérieur, les établissements pharmaceutiques et les laboratoires d'analyses de biologie médicale doivent être installés dans des locaux spécifiques, adaptés aux activités qui s'y exercent et convenablement équipés et tenus. Dans le cas d'un désaccord portant sur l'application des dispositions de l'alinéa qui précède et opposant un pharmacien à un organe de gestion ou de surveillance, le pharmacien en avertit sans délai le président du conseil central compétent de l'ordre. Art R. 4235-13 - L'exercice personnel auquel est tenu le pharmacien consiste pour celui-ci à exécuter lui-même les actes professionnels ou à en surveiller attentivement l'exécution s'il ne les accomplit pas lui-même. Art R. 4235-14 - Tout pharmacien doit définir par écrit les attributions des pharmaciens qui l'assistent ou auxquels il donne délégation. Art R. 4235-15 - Tout pharmacien doit s'assurer de l'inscription de ses assistants, délégués ou directeurs adjoints au tableau de l'ordre. Tout pharmacien qui se fait remplacer dans ses fonctions doit veiller à ce que son remplaçant satisfasse aux conditions requises Art R. 4235-18 - Le pharmacien ne doit se soumettre à aucune contrainte financière, commerciale, technique ou morale, de quelque nature que ce soit, qui serait susceptible de porter atteinte à son indépendance dans l'exercice de sa profession, notamment à l'occasion de la conclusion de contrats, conventions ou avenants à objet professionnel. Art R. 4235-21 - Il est interdit aux pharmaciens de porter atteinte au libre choix du pharmacien par la clientèle. Ils doivent s'abstenir de tout acte de concurrence déloyale. Art R. 4235-22 - Il est interdit aux pharmaciens de solliciter la clientèle par des procédés et moyens contraires à la dignité de la profession. Art R. 4235-27 - Tout compérage entre pharmaciens et médecins, membres des autres professions de santé ou toutes autres personnes est interdit. On entend par compérage l'intelligence entre deux ou plusieurs personnes en vue d'avantages obtenus au détriment du patient ou de tiers. Art R. 4235-31 - Les pharmaciens doivent entretenir de bons rapports avec les membres du corps médical, les membres des autres professions de santé et les vétérinaires et respecter leur indépendance professionnelle. Art R. 4235-34 - Tous les pharmaciens inscrits à l'ordre se doivent mutuellement aide et assistance pour l'accomplissement de leurs devoirs professionnels. En toutes circonstances, ils doivent faire preuve de loyauté et de solidarité les uns envers les autres. Art R. 4235-37 - Un pharmacien qui, soit pendant, soit après ses études, a remplacé, assisté ou secondé un de ses confrères durant une période d'au moins six mois consécutifs ne peut, à l'issue de cette période et pendant deux ans, entreprendre l'exploitation d'une officine ou d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 Art R. 4235-10 - Le pharmacien doit veiller à ne jamais favoriser, ni par ses conseils ni par ses actes, des pratiques contraires à la préservation de la santé publique. Il doit contribuer à la lutte contre le charlatanisme, notamment en s'abstenant de fabriquer, distribuer ou vendre tous objets ou produits ayant ce caractère. pour ce faire. 25 Chapitre 2:Mise en page 1 Chapitre 2 26 12/08/2010 20:31 Page 26 Textes Réglementaires où sa présence permette de concurrencer directement le confrère remplacé, assisté ou secondé, sauf accord exprès de ce dernier. Art R. 4235-42 - Le pharmacien maître de stage s'engage à dispenser au stagiaire une formation pratique en l'associant à l'ensemble des activités qu'il exerce. Il doit s'efforcer de lui montrer l'exemple des qualités professionnelles et du respect de la déontologie. Art R. 4235-48 - Le pharmacien doit assurer dans son intégralité l'acte de dispensation du médicament, associant à sa délivrance : 1º L'analyse pharmaceutique de l'ordonnance médicale si elle existe ; 2º La préparation éventuelle des doses à administrer ; 3º La mise à disposition des informations et les conseils nécessaires au bon usage du médicament. Il a un devoir particulier de conseil lorsqu'il est amené à délivrer un médicament qui ne requiert pas une prescription médicale. Il doit, par des conseils appropriés et dans le domaine de ses compétences, participer au soutien apporté au patient. Art R. 4235-49 - Les pharmaciens sont tenus de participer aux services de garde et d'urgence prévus à l'article L. 5125-22 ou organisés par les autorités compétentes pour les soins aux personnes hospitalisées. Les pharmaciens titulaires veillent à ce que leur officine satisfasse aux obligations imposées par ce service. Le pharmacien d'officine porte à la connaissance du public soit les noms et adresses de ses proches confrères en mesure de procurer aux malades les médicaments et secours dont ils pourraient avoir besoin, soit ceux des autorités publiques habilitées à communiquer ces renseignements. Art R. 4235-50 - Aucun pharmacien ne peut maintenir une officine ouverte, ou une pharmacie à usage intérieur en fonctionnement, s'il n'est pas en mesure d'exercer personnellement ou s'il ne se fait pas effectivement et régulièrement remplacer. Art R. 4235-54 - Les pharmaciens ne doivent pas aliéner leur indépendance et leur identité professionnelles à l'occasion de l'utilisation de marques ou d'emblèmes collectifs. Art R. 4235-57 - L'information en faveur d'une officine de pharmacie dans les annuaires ou supports équivalents est limitée comme suit : 1º A la rubrique "Pharmacie", sont seules autorisées les mentions des noms et adresses et des numéros de téléphone et de télécopie ; 2º A toute autre rubrique, ne peuvent figurer que les annonces relatives aux activités spécialisées autorisées dans l'officine ; Les mentions prévues aux 1º et 2º ci-dessus ne peuvent revêtir, par leur présentation et leur dimension, une importance telle qu'elle leur confère un caractère publicitaire. La publicité pour les médicaments, produits et articles dont la vente est réservée aux pharmaciens ne peut s'effectuer que conformément à la réglementation en vigueur. Art R. 4235-61 - Lorsque l'intérêt de la santé du patient lui paraît l'exiger, le pharmacien doit refuser de dispenser un médicament. Si ce médicament est prescrit sur une ordonnance, le pharmacien doit informer immédiatement le prescripteur de son refus et le mentionner sur l'ordonnance. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 27 Textes Réglamentaires L ’ Aménagement des Locaux Aménagement extérieur Le signalement de l'officine se fait uniquement par une croix verte grecque (lumineuse ou non) et/ou un caducée pharmaceutique vert constitué d'une coupe d'Hygie et d'un serpent d'Epidaure. Les noms du ou des pharmaciens propriétaires doivent être lisibles de l'extérieur. L'accès par les personnes handicapées doit pouvoir se faire, ainsi que l'accès au guichet de garde, et en cas de parking une place doit leur être réservée. Les vitrines ne peuvent pas permettre de faire de la communication sur des produits dont la vente est interdite en officine, mais elles peuvent servir à l'éducation sanitaire et sociale du public. Aménagements intérieurs 1) généralités L'exploitation d'une officine est incompatible avec une autre profession. Ainsi : - Les locaux doivent former un ensemble d'un seul tenant, y compris pour les activités spécialisées (orthopédie, optique, etc.). Les lieux de stockage peuvent cependant être séparés à proximité à condition d'être fermés au public et de ne pas avoir de signalisation extérieure ni de vitrine. - Aucune communication directe ne doit exister avec un autre local professionnel ou commercial. - Aucune partie des locaux ne peut être mis à disposition d'une autre activité professionnelle ou commerciale. 2) espace public L'espace réservé au public doit permettre la confidentialité des échanges entre le pharmacien et le patient. Le public ne doit pas avoir de libre accès aux produits dont la vente est réservée aux officines de pharmacie. Cependant, certaines spécialités pharmaceutiques disponibles sans ordonnance pourront bientôt être en libre accès. Les prix doivent être portés à la connaissance du public. 3) le préparatoire C'est un emplacement adapté et réservé à l'exécution et au contrôle des préparations magistrales et officinales, au conditionnement, à l'étiquetage, etc. Les autres activités telles que la vérification des commandes ne peuvent s'y faire. Sa dimension doit être suffisante pour y effectuer toutes les activités sans risque de confusion ou de contamination, et adaptée aux préparations réalisées. Il doit comprendre : - un plan de travail en matériaux inertes aux colorants et aux substances agressives, et le plus lisses possible, - un évier, - un espace horizontal dédié aux balances (qui doivent contrôlées annuellement !), - un espace permettant la lecture des ouvrages techniques et réglementaires, - un espace de rangement suffisamment grand, permettant de stocker à l'abri de la poussière, de la lumière et de la chaleur les matières premières et les outils nécessaires, - des équipements spécifiques permettant la réalisation de préparations particulières. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 L'officine doit avoir une présentation intérieure et extérieure conforme à la dignité professionnelle. Son aménagement est notamment défini par : - le Code de la Santé Publique - les Bonnes Pratiques de Préparations Officinales De plus, son aménagement doit être conforme : - au Code de l'Environnement, - au Code de la Construction et de l'Habitation, - à la réglementation sur les Etablissements Recevant du Publique (prévention des risques d'incendie, accessibilité aux personnes handicapée, etc.), - au décret du 15 janvier 1997 relatif aux obligations de surveillance ou de gardiennage incombant à certains propriétaires, exploitants ou affectataires de locaux professionnels ou commerciaux, - à la réglementation concernant le traitement des DASRI (déchets d'activités de soins à risques infectieux) et assimilés si l'officine accepte de recueillir de tels déchets. 27 Chapitre 2:Mise en page 1 Chapitre 2 28 12/08/2010 20:31 Page 28 Textes Réglementaires 4) le stockage Les substances et préparations étant classées comme stupéfiants sont détenues dans des armoires ou des locaux fermés à clef et ne contenant rien d'autre. Ils sont munis d'un système d'alerte ou de sécurité renforcée contre les tentatives d'effraction. Les substances autres que les spécialités pharmaceutiques: - relevant de la liste I ou des substances dangereuses classées comme très toxiques ou toxiques doivent être dans une armoire ou un local fermé à clef, - relevant de la liste II ou des substances classées comme nocives, corrosives ou irritantes doivent être dans une armoire. Les produits thermosensibles doivent être conservés dans un réfrigérateur spécifique, qui doit être utilisé convenablement (dégivrage) et dont la température doit être correctement contrôlée (contrôle quotidien, deux thermomètres). Les gaz et les liquides inflammables doivent être conservés dans des locaux respectant la législation afférente. Les produits volatiles doivent conservés dans des locaux convenablement ventilés. 5) activités spécialisées Les activités spécialisées (lunettes, orthopédie, matériel médical) doivent bénéficier d'un rayon individualisé et d'un espace permettant d'essayer les produits dans des conditions satisfaisantes. Modification des locaux Toute modification substantielle des conditions d'installation d'une officine doit être déclarée à l'inspection régionale de la pharmacie et au conseil régional de la section A compétant ou au conseil central de la section E de l'Ordre National des Pharmaciens. Aménagements conseillés Certaines installations ne sont pas obligatoires, mais vivement conseillées. C'est par exemple le cas de : - la climatisation, de nombreux produits devant être conservés à moins de 25°C, - un espace attente/repos pour les personnes âgées et les femmes enceintes, - un espace d'auto-mesure, permettant par exemple au pharmacien de faire la démonstration des lecteurs de glycémie ou de vérifier la tension des patients, - un espace dédiés aux soins urgents pouvant être administrés par le pharmacien, - un système de suivi et d'enregistrement en continu de la température pour le réfrigérateur. Références juridiques (Code de la Santé Publique) R. R. R. R. 5125-9 5125-10 5125-12 5132-26 6) autres espaces individualisés Si des livraisons sont effectuées en dehors des horaires d'ouverture, l'officine doit être équipée d'un sas de livraison permettant l'isolement des produits livrés du public. L'officine doit également être équipée : - d'un poste de déballage et de vérification des commandes, - d'un poste administratif, - d'un emplacement destiné au stockage des médicaments non utilisés - d'un bureau administratif, - d'un espace de repos, de travail et/ou de réunion - d'un local de nettoyage, - de vestiaires, - de sanitaires. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 29 Textes Réglamentaires La Loi PST 29 Article 36 Article 38: I. ― Les articles L. 1411-11 à L. 1411-18 du code de la santé publique sont remplacés par les dispositions suivantes : I.-Le chapitre V du titre II du livre Ier de la cinquième partie du code de la santé publique est ainsi modifié : Organisation des soins 2° Après l'article L. 5125-1, il est inséré un article L. 5125-1-1 A ainsi rédigé : « Art.L. 5125-1-1 A.-Dans les conditions définies par le présent code, les pharmaciens d'officine : 1° Contribuent aux soins de premier recours définis à l'article L. 1411-11 ; 2° Participent à la coopération entre professionnels de santé ; 3° Participent à la mission de service public de la permanence des soins ; 4° Concourent aux actions de veille et de protection sanitaire organisées par les au torités de santé ; 5° Peuvent participer à l'éducation thérapeutique et aux actions d'accompagnement de patients définies aux articles L. 1161-1 à L. 1161-5 ; 6° Peuvent assurer la fonction de pharmacien référent pour un établissement mentionné au 6° du I de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles ayant souscrit la convention pluriannuelle visée au I de l'article L. 313-12 du même code qui ne dispose pas de pharmacie à usage intérieur ou qui n'est pas membre d'un groupement de coopération sanitaire gérant une pharmacie à usage intérieur ; 7° Peuvent, dans le cadre des coopérations prévues par l'article L. 4011-1 du présent code, être désignés comme correspondants au sein de l'équipe de soins par le patient.A ce titre, ils peuvent, à la demande du médecin ou avec son accord, renouveler périodiquement des traitements chroniques, ajuster, au besoin, leur posologie et effectuer des bilans de médications destinés à en optimiser les effets ; 8° Peuvent proposer des conseils et prestations destinés à favoriser l'amélioration ou le maintien de l'état de santé des personnes. Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application des 7° et 8°. » Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 2 « Art. L. 1411-11. - L'accès aux soins de premier recours ainsi que la prise en charge continue des malades sont définis dans le respect des exigences de proximité, qui s'apprécie en termes de distance et de temps de parcours, de qualité et de sécurité. Ils sont organisés par l'agence régionale de santé au niveau territorial défini à l'article L. 1434-16 et conformément au schéma régional d'organisation des soins prévu à l'article L. 1434-7. Ces soins comprennent : 1° La prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des patients ; 2° La dispensation et l'administration des médicaments, produits et dispositifs médicaux, ainsi que le conseil pharmaceutique ; 3° L'orientation dans le système de soins et le secteur médico-social ; 4° L'éducation pour la santé. Les professionnels de santé, dont les médecins traitants cités à l'article L. 162-5-3 du code de la sécurité sociale, ainsi que les centres de santé concourent à l'offre de soins de premier recours en collaboration et, le cas échéant, dans le cadre de coopérations organisées avec les établissements et services de santé, sociaux et médico-sociaux. 1° L'intitulé est ainsi rédigé : « Pharmacie d'officine » Chapitre 2:Mise en page 1 12/08/2010 20:31 Page 30 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3:Mise en page 1 12/08/2010 20:33 Page 31 31 L’emploi des étudiants en officine Le Droit du Travail Le Pharmacien Adjoint Convention Collective Nationale des Cadres de la Pharmacie d’Officine Le Travail Temporaire en Pharmacie Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3 Aide, Remplacement et Assistanat Chapitre 3:Mise en page 1 32 12/08/2010 20:33 Aide, Remplacement et Assistanat L ’ emploi des étudiants en officine Aides en pharmacie Chapitre 3 Page 32 La législation autorise les étudiants à partir de la 3e année, dans un but de perfectionnement et en dehors des heures de travaux universitaires, à seconder le titulaire et les pharmaciens qui l’assistent dans la préparation et la délivrance au public des médicaments, sous réserve qu’ils aient effectué préalablement le stage officinal prévu par les dispositions en vigueur. Tant que la thèse n’est pas soutenue, l’intéressé est étudiant, ne bénéficie pas de la convention collective de la pharmacie d’officine et, n’étant pas pharmacien, ne peut « exercer la profession de pharmacien » dans le cadre de l’article L. 4221 du code de la santé publique. Il ne peut être inscrit à l’ordre national des pharmaciens. Tarifs horaires (au 1er juillet 2010) Etudiants en pharmacie régulièrement inscrits en 3e, 4e, 5e ou 6e année d’études, ayant effectué le premier stage obligatoire : - moins de 350 heures de pratique officinale (coeff 230)..............................9,32 € de l’heure - à partir de 350 heures (dûment justifiées) de pratique officinale (coeff 300).........12,16 € de l’heure. Remplacement du titulaire d’une officine par un étudiant La réglementation des remplacements des titulaires (art. R. 5100) résulte d’un décret du 22 décembre 1989. La durée pendant laquelle un pharmacien peut être remplacé par un étudiant « ayant validé la cinquième année d’études en vue du diplôme d’Etat de Docteur en pharmacie et un stage de six mois de pratique professionnelle dans le cadre du 3e cycle de ses études » est au plus de quatre mois. Dans ce cas, le président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens délivre à l’étudiant un certificat à remettre au pharmacien qu’il remplace attestant qu’il remplit les conditions prévues pour ce remplacement. L’établissement de ce certificat est subordonné pour ce qui concerne la constatation des études effectuées à une attestation délivrée à l’étudiant par le directeur de l’unité de formation et de recherche auprès de laquelle il est inscrit en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie. Ce certificat est valable un an sur l’ensemble du territoire de la République française. Il peut être renouvelé dans les mêmes conditions sur justification de la poursuite des mêmes études. Par ailleurs, il est prévu (art. R. 5103) que les pharmaciens assistants absents plus de 1 mois doivent être remplacés. Ils peuvent l’être aussi par des étudiants dans les mêmes conditions que les titulaires. Ce texte est loin de régler tous les problèmes posés par l’absence des pharmaciens titulaires ou assistants. Il est probable qu’en raison de la simplicité des formalités, ce sera une incitation à utiliser des étudiants pour les remplacements. L’article R. 5102 oblige le titulaire à déclarer son absence de plus de 8 jours à l’Ordre régional et à l’inspection régionale de la pharmacie, le remplaçant acceptant par écrit. Ce remplacement, pour le titulaire, ne peut excéder un an. Tarif horaire (au 1er juillet 2010) Ce tarif horaire est fixé par référence au coefficient 330 de la grille des salaires applicable en pharmacie d’officine (13,37 €) sans toutefois que la seule référence à ce coefficient puisse avoir pour effet de lui conférer le statut d’assimilé-cadre. Installation du Jeune Pharmacien DE REMPLACEMENT Installation du Jeune Pharmacien De 4 mois à 1 an Interdit (sauf dans le cas de la gérance après décès jusqu’à deux ans). • par un pharmacien inscrit au tableau de la section D de l’Ordre et n’ayant pas d’autre activité professionnelle pendant la durée du remplacement ; • par un pharmacien assistant de la même officine, à condition qu’il soit luimême régulièrement remplacé. De 1 mois à 4 mois Plus d’un an • par un pharmacien diplômé inscrit à l’Ordre, ou en instance de l’être, et n’ayant pas d’autre activité professionnelle pendant la durée du remplacement ; • par un assistant de la même officine, à condition qu’il soit lui-même régulièrement remplacé ; • par un étudiant en pharmacie possédant le certificat délivré à cet effet par le président du conseil régional de l’Ordre. comme ci-dessus comme ci-dessus Lettre recommandée à l’inspection régionale de la pharmacie et au conseil de l’Ordre accompagnée de l’engagement écrit du remplaçant Aucune formalité FORMALITÉS 20:33 Chapitre 3 comme ci-dessus • par un pharmacien diplômé inscrit à l’Ordre ou en instance de l’être, n’ayant pas d’autre activité professionnelle pendant la durée du remplacement ; • par un cotitulaire de la même officine ; • par un assistant de la même officine ; • par un étudiant en pharmacie possédant le certificat délivré à cet effet par le président du conseil régional de l’Ordre. MODALITÉS 12/08/2010 De 8 jours à 1 mois Moins de 8 jours DURÉES MODALITES DU REMPLACEMENT DU TITULAIRE DE L’OFFICINE Chapitre 3:Mise en page 1 Page 33 Aide, Remplacement et Assistanat 33 Chapitre 3:Mise en page 1 34 12/08/2010 20:33 Aide, Remplacement et Assistanat Le droit du travail Relations du travail Chapitre 3 Page 34 Le pharmacien n’échappe pas aux « relations du travail » qui régissent les rapports entre les salariés et les entreprises qui les emploient. Le pharmacien titulaire d’une officine est un chef d’entreprise. Le pharmacien-adjoint, le pharmacien de l’industrie et le pharmacien d’une clinique sont des salariés. Les enseignants des facultés, les pharmaciens inspecteurs, les pharmaciens résidents des hôpitaux publics ont un statut de fonctionnaires de l’Etat. Code du travail, conventions collectives La base des relations du travail est le code du travail, ensemble de lois, d’ordonnances, de décrets et d’arrêtés qui concernent tous les salariés du secteur privé et les chefs d’entreprise. Mais dans chaque branche professionnelle (chimie, métallurgie, etc.) des conventions collectives sont signées entre les syndicats patronaux de la branche et les organisations de salariés. Les conventions collectives sont plus favorables aux salariés que le code du travail. En outre, dans les entreprises importantes où il existe des délégués du personnel (élections obligatoires si plus de 11 salariés) ou un comité d’entreprise (plus de cinquante salariés), des accords d’entreprises peuvent être signés. Le contrat de travail écrit définit les relations individuelles entre l’employeur et le salarié. Il ne peut être que plus favorable au salarié que la convention collective qui lui est applicable. Vous trouverez des exemples de contrats types (contrat à durée indéterminée, remplacement) sur www.ordre.pharmacien.fr. Les syndicats Le rôle des syndicats comporte différents aspects. Ils apparaissent, en tant qu’organismes représentatifs, comme une « force de proposition »: ils font valoir leur point de vue auprès des instances les plus diverses. - Ils ont vocation à conclure des conventions collectives pour la branche professionnelle qui les concerne. - Ils peuvent agir devant les tribunaux pour défendre les intérêts collectifs de leurs membres. - Ils ont la faculté de rendre de multiples services à leurs adhérents dans l’exercice de leur profession. - Les syndicats de pharmaciens d’officine organisent les services de garde et d’urgence et signent des accords de délégation de paiement avec les CPAM et les organismes complémentaires d’assurance maladie. La liberté syndicale L’exercice du droit syndical est garanti par la Constitution. Tout salarié est libre d’adhérer au syndicat de son choix et ne saurait être inquiété ou faire l’objet de mesures de rétorsion de la part de son employeur au motif d’une quelconque appartenance à un syndicat. Si la majorité des entreprises appartiennent à un syndicat qui les défend auprès des pouvoirs publics et leur apporte des informations économiques, fiscales et juridiques, indispensables à la marche de leur entreprise, on estime à moins de 10 % le nombre des salariés adhérant à des syndicats de salariés. Vous trouverez les coordonnées de tous les syndicats professionnels dans le chapitre 9. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3:Mise en page 1 12/08/2010 20:33 Page 35 Aide, Remplacement et Assistanat Le Pharmacien adjoint Un adjoint par tranche de chiffre d’affaires de 1 180 000 euros Par arrêté du 9 février 2007, le nombre des pharmaciens dont les titulaires d’officine doivent se faire assister en raison de l’importance de leur chiffre d’affaires annuel HT est fixé : • à un pharmacien adjoint, pour un chiffre d’affaires annuel hors taxes à la valeur ajoutée compris entre 1 180 000 et 2 360 000 €. • à un deuxième adjoint, pour un chiffre d’affaires annuel hors taxes à la valeur ajoutée compris entre 2 360 000 et 3 540 000 €. • au-delà de ce chiffre d’affaires, à un adjoint supplémentaire par tranche de 1 180 000 € supplémentaires. La fonction du pharmacien adjoint Le code de la santé publique prévoit que le pharmacien-adjoint apporte sa collaboration active au titulaire de l’officine dans l’exécution des actes pharmaceutiques. Même s’il n’est pas obligatoire ou s’il est employé à temps partiel, il est tenu au respect du code de la santé publique au même titre que le titulaire. Un véritable statut du pharmacien-adjoint est réclamé depuis fort longtemps par le conseil central de la section D de l’ordre des pharmaciens, les dispositions du code de la santé publique étant insuffisantes. Pour l’heure et au regard de la convention collective de la pharmacie d’officine le pharmacien assistant est un salarié, cadre, dont les rapports avec le titulaire sont régis par le code du travail et la convention collective de l’officine. Celle-ci doit être à la disposition du personnel dans l’entreprise. L’assistant doit évidemment s’inscrire à l’Ordre, au tableau de la section D ou E (cf. art. L. 42211 du CSP) dans les plus brefs délais. Il doit faire enregistrer son diplôme à la préfecture (DDASS). Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3 Il faut savoir qu’à côté des 28 148 titulaires d’officines, il y avait, au 1er janvier 2009, 26 217 pharmaciens adjoints d’officine (près de 50% de ces derniers travaillent à temps partiel). Les dispositions relatives à l’exercice personnel du titulaire d’une officine (art. L. 5125-20 du code de la santé publique) prévoient que tout acte pharmaceutique doit être exécuté par un pharmacien, ou par un préparateur sous le contrôle effectif et la responsabilité d’un pharmacien. 35 Chapitre 3:Mise en page 1 36 12/08/2010 20:33 Aide, Remplacement et Assistanat Convention collective nationale des cadres de la pharmacie d ’ officine I. ENGAGEMENT A. Contrat à durée indéterminée Chapitre 3 Page 36 Le contrat à durée indéterminée constitue le cas général. Les dispositions particulières applicables aux cadres de la convention collective de la pharmacie d’officine (art. 5) prévoient que « Au moment de l’embauchage, le contrat de travail d’un salarié cadre doit faire l’objet d’un document écrit conformément à l’article 18 des dispositions générales. Ce document doit être communiqué à l’ordre dont dépend le salarié s’il s’agit d’un pharmacien. Il doit en outre comporter : - la participation éventuelle au service de garde et ses modalités en ce qui concerne la rémunération, les indemnités de déplacement, la fréquence et le déroulement des gardes ; - les caisses de retraite et de prévoyance ainsi que les références des contrats souscrits par l’entreprise ; - les avantages en nature s’il y a lieu (...) ». Il est donc absolument indispensable de matérialiser l’engagement du salarié par un écrit. Bien entendu, indépendamment des dispositions du contrat de travail, les rapports de travail entre l’employeur et le salarié demeurent soumis aux dispositions de la convention collective. Les dispositions légales et conventionnelles constituent en effet un minimum auquel le contrat individuel ne peut déroger que dans la mesure où il prévoit des dispositions plus favorables au salarié. Généralement d’ailleurs, le contrat individuel renvoie explicitement à la convention collective pour tout ce qui n’est pas expressément réglé dans le contrat (ex. : régime de prévoyance, retraite, congés payés) ; encore que l’application de la convention collective soit automatique dans toute entreprise entrant dans son champ d’application. La section D de l’ordre de pharmaciens propose un modèle de contrat à durée indéterminée qui a reçu l’aval des sections A et D, des deux syn- dicats de titulaires et du SYNCASS-CFDT. Les modifications apportées par l’employeur au contrat de travail doivent être notifiées par écrit. S’il s’agit de « modifications substantielles », le salarié peut refuser : la rupture du contrat sera alors imputable à l’employeur. Mais en cas de contestation sur ce caractère substantiel, seuls les conseillers prud'homaux sont compétents. Les promotions individuelles devront être notifiées séparément des augmentations collectives de salaire. • Période d’essai La durée de la période d’essai est fixée à quatre mois maximum pour tous cadres. Elle ne se présume pas et sa durée, qui peut être inférieure à quatre mois, doit être précisée dans le contrat ou la lettre d’engagement. Elle est renouvelable une fois. Pendant la période d’essai, les parties peuvent résilier le contrat de travail sans préavis. B. Le contrat de travail à durée déterminée Ce contrat doit être écrit (à défaut, il est présumé conclu pour une durée indéterminée) et comporter la définition précise de son objet. Lorsque le contrat comporte un terme précis, il peut comporter une clause prévoyant le report de ce terme ; dans ce cas, il ne peut être renouvelé qu’une seule fois, la durée totale ne pouvant excéder 18 mois. Ce contrat peut également comporter une période d’essai. A la fin du contrat à durée déterminée, une indemnité compensatrice de congés payés égale au dixième de la rémunération perçue doit être versée si le contrat a duré quatre semaines ou plus. Lorsque les relations contractuelles de travail ne se poursuivent pas à l’issue d’un contrat de travail à durée déterminée, le salarié a droit à une indemnité de fin de contrat qui représente Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3:Mise en page 1 12/08/2010 20:33 Page 37 Aide, Remplacement et Assistanat 10 % de la rémunération totale perçue par le salarié pendant la durée du remplacement. C. Le travail à temps partiel • Contenu du contrat écrit Le code du travail exige que le contrat à temps partiel soit obligatoirement écrit. L’employeur a le plus grand intérêt à respecter cette règle s’il veut invoquer le bénéfice des mesures spécialement prévues à son profit. Le contrat doit porter mention de la qualification du salarié, des éléments de rémunération, la durée hebdomadaire ou mensuelle du travail et également déterminer, le cas échéant, les limites dans lesquelles pourront être effectuées des heures complémentaires au-delà du temps normal fixé par contrat, ces heures ne pouvant en tout état de cause excéder 10 % de la durée prévue au contrat. • Mesures tendant à favoriser le travail à temps partiel Pour encourager les entreprises à engager du personnel alors qu’un personnel à temps plein n’est pas indispensable, le législateur a prévu divers avantages pour celles qui engagent des salariés à temps partiel (diminution des cotisations sociales, modification du décompte du nombre des salariés). Les salariés à temps partiel jouissent des mêmes droits que les salariés à temps plein (mensualisation, congés payés, indemnités de licenciement, etc.). II. CLASSIFICATION DES CADRES PHARMACIENS Les cadres munis du diplôme de pharmacien et exerçant leurs fonctions en application des dispositions des articles R. 5008, R. 5009, R. 5011 du code de la santé publique sonclassés dans les positions types qui figurent ci-après avec les coefficients correspondants. A. Position I • Définition Sont classés dans cette position les cadres munis du diplôme de pharmacien et débutant dans la profession. • Rémunérations minima Moins de six mois de pratique professionnelle : salaire minimum du cadre position II, classe A, avec abattement de 15 %. De six mois à un an de pratique professionnelle : salaire minimum du cadre de position II, classe A, avec un abattement de 5 %. Pour l’application de ces dispositions, il faut entendre par durée de pratique professionnelle le temps passé par les intéressés dans une ou plusieurs officines depuis la sortie de la faculté, même pour effectuer des remplacements. B. Position II • Définition Sont classés dans cette position les cadres munis du diplôme de pharmacien et justifiant d’une année de pratique professionnelle dans une ou plusieurs pharmacies. La position de cadres confirmés se subdivise en trois classes permettant de tenir compte de l’importance des fonctions, du degré de responsabilité et de valeur personnelle du cadre. Les positions types ci-dessous constituent des repères et les employeurs ont la faculté de situer leurs collaborateurs dans des positions intermédiaires tenant compte des fonctions effectivement exercées par les intéressés. Il est parfaitement légitime de proposer des coefficients tels que 450, 480, 525... lorsque l’adjoint a des fonctions précises, telles que commandes auprès des fournisseurs, réception des représentants, responsabilité de la caisse et transport des fonds à la banque, formation des apprentis ou des stagiaires, responsabilité de l’aménagement des vitrines, etc. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3 • Définition du travail à temps partiel Est considéré comme horaire à temps partiel tout horaire hebdomadaire inférieur à 35 heures. 37 Chapitre 3:Mise en page 1 Chapitre 3 38 12/08/2010 20:33 Page 38 Aide, Remplacement et Assistanat - Classe A : cadres munis du diplôme de pharmacien, généralement placés sous les ordres d’un cadre pharmacien d’une position plus élevée ou, dans les entreprises à structure simple, de l’employeur. - Classe B : cadres munis du diplôme de pharmacien assumant la fonction de pharmacien assistant habituel dans l’officine et dont les titres ou la compétence permettent en outre l’exercice effectif d’une activité complémentaire spécialisée dans ladite officine. - Classe C : cadres munis du diplôme de pharmacien dont les fonctions entraînent le commandement sur des cadres des classes A et B, ou qui ont une compétence et des responsabilités équivalentes. • Coefficients minima - Classe A ...................................................400 - Classe B ...................................................500 - Classe C...................................................600 - Positions supérieures ...............................800 • Pour le remplacement du titulaire et la gérance légale, le coefficient minimum est: - pharmacie avec 1 préparateur..................500 - pharmacie avec au moins 2 préparateurs ou au moins quatre employés..........................600 - pharmacie ayant 1 ou plusieurs pharmaciens assistants.....................................................700 C. La rémunération du pharmacien salarié • Dispositions générales Le salaire est la contrepartie du travail. Le code du travail garantit un « salaire minimum de croissance » (smic) réajusté périodiquement. On multiplie l’horaire hebdomadaire par 4,33 pour obtenir l’horaire mensuel. Tout salaire versé doit être accompagné d’une « fiche de salaire ». Celle-ci comporte le nom de l’entreprise et son adresse, le nom et l’adresse du salarié, sa qualification (étudiant, assistant, remplaçant...), son coefficient, le nombre d’heures effectuées dans le mois ou dans la période considérée s’il s’agit d’un emploi à durée déterminée de moins de 1 mois Les heures doivent être ventilées en heures « normales » qui sont mensualisées, heures complémentaires s’il y a lieu en présence d’un contrat de travail à temps partiel, heures supplémentaires au-delà de 35 heures par semaine, prime d’ancienneté, avantages en nature (logement par exemple) ; la prime de transport figure à part car elle n’est pas imposable et ne supporte pas de cotisations sociales tout comme d’éventuels remboursements de frais. La convention collective et les cotisations patronales doivent y figurer. • Cotisations sociales Le salaire brut comporte de nombreuses cotisations sociales dont une part est retenue sur le salaire de l’intéressé, une partie est versée directement par l’employeur ; l’ensemble des cotisations représente environ 70 % du salaire net ou fiscal effectivement perçu par le salarié. Mais il ne faut pas perdre de vue que ces sommes constituent en fait un « salaire différé », puisque le salarié les récupère en quelque sorte par le biais des remboursements de la SS, du régime de prévoyance, de l’assurance chômage, des retraites et de l’assurance décès éventuellement. Les étudiants, même inscrits à la Sécurité sociale étudiante, sont assujettis aux mêmes cotisations. Les cadres cotisent en outre à un régime de retraite des cadres. Sans entrer dans les détails d’un système complexe, signalons que certaines cotisations sont calculées sur le salaire total, d’autres sur le salaire plafonné (le plafond mensuel de la SS tranche A ou T1 est de 2 352 e, mais il est réajusté tous les six mois), d’autres enfin sur la différence entre le salaire total et le plafond de la SS (tranche B ou T2). L’employeur cotise en outre (sans part salariale) à une assurance décès, à la Caisse d’allocations familiales, à une assurance accidents du travail, etc. De plus, il doit souscrire une assurance responsabilité civile pour les accidents qui seraient causés par son personnel. Le salarié n’a pas à souscrire lui-même une telle assurance. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3:Mise en page 1 12/08/2010 20:33 Page 39 Aide, Remplacement et Assistanat D. Montant du salaire La convention collective définit un salaire minimum horaire (le point horaire) qui, multiplié par le coefficient hiérarchique et divisé par 100, donne le salaire horaire correspondant. Au er 1 juillet 2008, le point est à 4,005 €. Les étudiants ne sont pas reconnus comme « cadres ». Ils bénéficient de toutes les dispositions du code du travail, ainsi que de celles de la convention collective qui sont relatives aux employés (« non-cadres »). A titre d’exemples, voici quelques salaires mensuels (pour 151,67h/mens. “brut - net”) : Coeff. 100 : 1 322,00 € - 1 018 € Coeff. 300 : 1 822,32 € - 1 403 € Coeff. 400 : 2 429,75 € - 1 871 € Coeff. 500 : 3 037,19 € - 2 339 € Coeff. 600 : 3 644,63 € - 2 806 €. • Durée du travail Dans le cadre de la législation en vigueur, les heures supplémentaires effectuées au-delà d’une durée normale de 35 heures par semaine donneront lieu à une majoration de salaire ou à une bonification « repos » qui ne pourra être inférieure à : - 10 % au-delà de la 35e heure et jusqu’à la 39e heure incluse ; - 25 % au-delà de la 39e heure et jusqu’à la 43e heure incluse ; - 50 % au-delà de la 43e heure. La substitution d’un repos compensateur de remplacement au paiement d’heures supplé- mentaires peut être partielle, une partie rémunérée, l’autre en temps de repos. Il est précisé que les heures de travail dépassant la durée de 35 heures dans la semaine civile (du lundi au dimanche inclus) doivent être considérées comme heures supplémentaires, même si au cours de la semaine précédente ou de la semaine suivante la durée de travail est inférieure à 35 heures. Pour l’application des dispositions ci-dessus, il est convenu que la rémunération d’un cadre, déterminée en fonction d’un horaire habituel donné, comprend les variations individuelles d’horaire dans la mesure où ces variations : - n’excèdent pas 10 % en plus ou moins de l’horaire habituel fixé ; - ne sont pas imposées ; - n’ont pas un caractère systématique. Jusqu’à 130 heures supplémentaires par an et par salarié, l’employeur se borne à informer l’Inspection du travail. Au-delà, il doit demander une autorisation. • Travail de nuit Pour les pharmacies demeurant ouvertes au public, tout travail effectué après vingt heures bénéficiera d’une majoration horaire de 20 % pour les heures comprises entre vingt heures et vingt-deux heures et cinq heures et huit heures, et de 40 % pour les heures comprises entre vingt-deux heures et cinq heures. • Prime d’ancienneté Il est attribué aux cadres une prime d’ancienneté, fonction de l’ancienneté dans l’entreprise. Le montant de la prime s’ajoute aux appointements. On entend par ancienneté dans une entreprise le temps pendant lequel le salarié a été occupé d’une façon continue dans cette entreprise, quelles que puissent être les modifications survenant dans la nature juridique de celle-ci. Les taux de la prime d’ancienneté s’élèvent à 3, 6, 9, 12, 15 % après trois, six, neuf, douze, quinze ans d’ancienneté dans l’entreprise. Le montant de la prime d’ancienneté est calculé sur le salaire minimum correspondant au Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3 Rappelons pour terminer que les salariés en congé maladie perçoivent (sauf un délai de carence de trois jours) 50 % de leur salaire et en congé maternité 90 % (dans la limite du plafond de la SS). Mais la convention collective de l’officine assure dans les deux cas le maintien du salaire intégral pour les cadres, après un an de présence dans l’officine et pendant les six premiers mois. Pour les congés de maladie seulement, le régime de prévoyance assure un complément de salaire pour les cadres qui n’ont pas un an de présence. 39 Chapitre 3:Mise en page 1 40 12/08/2010 20:33 Aide, Remplacement et Assistanat coefficient hiérarchique personnel du cadre, proportionnellement au nombre d’heures de travail, et sans qu’il soit tenu compte dans le calcul des majorations pour heures supplémentaires. Chapitre 3 Page 40 • Gardes La rémunération des gardes à volets fermés est prévue par l’accord collectif national étendu du 23 mars 2000 relatif à la réduction du temps de travail dans la branche professionnelle de la pharmacie d’officine (versement des indemnités de dérangement payées par le client). La rémunération suit un régime d’heures d’équivalence ; elle peut également faire l’objet d’une imdemnisation convenue lors de la conclusion du contrat de travail. Les gardes à volets ouverts donnent lieu à une rémunération normale, éventuellement majorée si l’horaire hebdomadaire dépasse 35 heures. • La formation continue Selon l’article 11 des dispositions particulières applicables aux cadres de la convention collective : « des autorisations d’absences temporaires payées seront accordées dans la limite des nécessités du service à l’occasion de certaines manifestations économiques, techniques ou scientifiques telles que congrès, expositions, conférences, etc., afin de permettre au cadre de se documenter et de s’assurer que ses connaissances se maintiennent toujours au niveau technique nécessaire pour l’exercice normal de ses fonctions». • REMARQUE Nous n’avons pas distingué systématiquement les dispositions du code du travail de celles de la convention collective. Si quelques dispositions ci-dessus sont particulières aux cadres, donc aux pharmaciens assistants, la plupart s’appliquent aussi au personnel non cadre. C’est une nécessité pour le pharmacien titulaire de connaître le code du travail et la convention collective qui s’applique à tout le personnel. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3:Mise en page 1 12/08/2010 20:33 Page 41 Aide, Remplacement et Assistanat Le travail temporaire Dans le milieu officinal et industriel, le travail temporaire offre, de par sa souplesse, des possibilités d’emplois intéressants. L’intérimaire acquiert, au cours des missions, une expérience importante et diversifiée, ainsi qu’une grande faculté d’adaptation. En industrie pharmaceutique et cosmétique, on recherche : -des pharmaciens option industrie (galénistes, contrôle analytique, toxicologie, législation, marketing, assurance qualité...) ; - des pharmaciens option biologie ; - des chimistes, biochimistes, biologistes (bac, DUT/BTS, maîtrise, ingénieurs) ; - des préparateurs. Le contrat de travail temporaire (intérim) Le contrat de travail temporaire doit être écrit. Il est constitué de deux parties : Le contrat de travail (ou de mission) établi entre l’entreprise de travail temporaire (l’employeur) et le salarié (l’intérimaire). Le contrat de mise à disposition établi entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente (l’utilisateur). Les avantages du travail temporaire - Inscription entièrement gratuite. - Recherche d’emplois facilitée. - Nombreuses propositions toute l’année. - Un seul employeur (l’entreprise de travail temporaire) pour plusieurs remplacements. - Une plus grande liberté dans l’organisation de son emploi du temps. - Un contrat de travail écrit vous garantissant vos droits et votre rémunération, pour chaque mission. - Et surtout une rémunération attrayante : Salaire + 10 % de congés payés, + 10 % d’indemnité de fin de mission. Avec la possibilité de demander des acomptes chaque semaine. - Une mutuelle complémentaire à tarif préférentiel. - L’accès au 1 % logement (à partir de x jours de travail effectif). - Un régime complémentaire maladie, accident de travail, et maternité. - Un régime de prévoyance (invalidité, décès). - Possibilité de formation professionnelle. - Participation au bénéfice de l’entreprise (en fin d’année, à partir de x jours de travail effectif). Mentions obligatoires du contrat : - nom et adresse du salarié ; - qualification du salarié ; - raison sociale et adresse de l’entreprise utilisatrice ; Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 3 En officine, les qualifications demandées sont : - pharmaciens remplaçants; - préparateurs BP ; - étudiants en pharmacie ; - aides-préparateurs CAP/MC ; - vendeurs et rayonnistes. - lieu de travail ; - motif de recours au travail temporaire ; - rémunération ; - durée de la mission, avec soit un terme fixe, soit une durée minimale ; - période d’essai ; - horaires de travail. 41 Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 43 43 Introduction Accès à la profession L’achat Immatriculation au RCS et livre de commerce Création, Transfert et Regroupement Choix de la Structure Juridique L’Imposition Acquisition ou Cession Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Aspects Administratifs et Juridiques Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 44 12/08/2010 20:37 Page 44 Aspects administratifs et Juridiques Introduction La pharmacie d'officine est un établissement pharmaceutique de détail d'exercice libéral. Le pharmacien en tant que docteur en pharmacie n'est pas un commerçant ordinaire mais un praticien de la santé. Le pharmacien ne correspond pas au portrait robot du commerçant qui a pour objectif : vendre toujours plus. Le pharmacien a pour objectif : vendre toujours plus juste, dans le cadre du code de la santé publique et dans l'intérêt suprême du patient qui n'est pas un consommateur au sens habituel du terme. Définition légale de l'officine L'article L. 5125-1 du code de la santé publique définit l'officine : " on entend par officine l'établissement affecté à la dispensation au détail des médicaments, produits et objets mentionnés à l'article L. 4211-1 ainsi qu'à l'exécution des préparations magistrales ou officinales ". Enfin, l'article L. 5125-2 et l'arrêté de 1943 qui prévoit tout ce qui peut être vendu en pharmacie complètent cette définition. L'officine est essentiellement un établissement vendant au détail au consommateur. Nature juridique : l'officine est un fonds de commerce Cette nature découle de l'article L. 5125-3, en vertu du décret 55-685 du 20 mai 1955, 4e alinéa ; il n'y a d'ailleurs pas de disposition législative du fonds de commerce. L'article 9 de la loi du 17 mars 1909 en énumère les principaux éléments constitutifs et il est incomplet. On peut tenter de le définir en disant que " c'est un droit mobilier portant sur la clientèle et accessoirement sur d'autres éléments incorporels et corporels ". - Les éléments corporels sont constitués par le matériel, le mobilier et matériel de bureau et surtout les agencements, installations de l'officine. - Les éléments incorporels sont représentés par l'enseigne, le nom commercial, la clientèle (éléments essentiels) et l'achalandage, le droit de bail, enfin, la licence d'exploitation. Le pharmacien est à la fois chef d'entreprise et professionnel libéral. Cette notion est admise depuis longtemps (Cass. crim., 25 mai 1905 : D. 1905, 399). A ce titre, il exécute des actes de commerce et son activité est régie par les dispositions du code du commerce. Ainsi le pharmacien d'officine : o Sur le plan juridique : - est inscrit au Registre du commerce et des sociétés (décrets du 23 mars 1967), - doit tenir les livres de commerce obligatoires, - bénéficie d'un bail commercial (à moins qu'il ne soit propriétaire des murs). o Sur le plan fiscal : - est imposé personnellement sur ses revenus au titre des BIC (sauf en cas d'exercice en société soumise à l'IS), - est assujetti au paiement de la taxe professionnelle et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). o Sur le plan social : - est assujetti au régime obligatoire de la Sécurité sociale des non-salariés des professions non agricoles, - est immatriculé à une caisse de retraite vieillesse, - s'il est employeur, est soumis aux règles de la législation sociale (continuation des contrats de travail). Mais le pharmacien d'officine n'est pas un commerçant ordinaire, son activité est soumise à un ensemble de règles et d'obligations spécifiques anticommerciales. Il appartient à la seule profession commerciale organisée en Ordre. La création de l'Ordre par l'ordonnance du 5 mai 1945 n'a pas altéré la qualité de commerçant du pharmacien, quoique le doyen Poplawski, auteur du traité de droit pharmaceutique qui fait autorité, le considère à la fois commerçant et membre d'une profession libérale. Il doit obtenir une licence pour ouvrir une officine. Cette licence est délivrée par le préfet du département sur proposition du directeur de la DRASS après avis du conseil régional de l'Ordre. Cette licence est consentie au fonds lui-même, c'est-à-dire " in rem ". C'est en vertu de ce principe qu'en cas de fermeture de l'officine, la licence doit être remise à la préfecture par son dernier titulaire ou ses héritiers. Le bénéficiaire d'une licence dispose d'un délai d'un an Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 45 Aspects administratifs et Juridiques pour procéder à l'ouverture de son officine (loi du 26 décembre 1975). Ce délai court à compter de la notification d'octroi de la licence. Le pharmacien qui crée une officine a l'interdiction de la céder durant les 5 années qui suivent l'ouverture au public. Cette règle est motivée par le souci d'éviter la spéculation. Elle est exposée dans le décret du 20 mai 1955. Pendant le même délai le pharmacien titulaire de l'officine ne peut pas constituer Les conséquences sont diverses : - impossibilité de confier l'exploitation à un gérant libre ou salarié ; - la cession totale ou partielle d'une officine à un non-diplômé est nulle d'ordre public, en vertu de l'alinéa 2 de l'article L. 5125-18 du code de la santé publique ; Il faut noter deux exceptions à ce principe : a) le cas où l'officine appartient à une personne morale, société en nom collectif, SARL ou SEL. Les associés doivent tous être pharmaciens ; b) le cas de non-diplômés qui deviennent temporairement propriétaires d'une officine. Les articles L. 5125-21, R. 5104 et R. 5105 définissent les conditions dans lesquelles les héritiers du pharmacien décédé ont la faculté de maintenir l'officine ouverte au public pendant deux ans par un pharmacien gérant ; c) en cas de décès, les ayants-droits de la pharmacie peuvent rester associés 5 ans dans la SEL même s'ils ne sont pas pharmaciens. - Si le pharmacien ne peut être pleinement propriétaire que d'une seule officine (article L. 5125-17 du CSP), il peut toutefois être associé minoritaire dans une SEL.. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Le système de la licence de création se double d'un contrôle des mutations lorsqu'elle est transmise à un successeur. Il s'agit de la déclaration d'exploitation que décrit l'article L. 5125-16 du code de la santé publique. Cette procédure a subi quelques modifications dans une circulaire du ministère de la Santé publique du 4 janvier 1973. Ce dossier est toujours établi en trois exemplaires mais il convient désormais de distinguer deux cas : le pharmacien étaitil ou non titulaire d'une officine de pharmacie dans la même région ? Dans le premier cas, le postulant adresse toujours les trois dossiers au préfet du département. Dans le second cas, le postulant adresse au président de l'Ordre une demande d'inscription au tableau, accompagnée d'un dossier comprenant : - une demande d'enregistrement de déclaration d'exploitation, - un acte de propriété de l'officine établi sous condition suspensive, - un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois, - une photocopie du diplôme certifiée conforme à l'original, - un extrait d'acte de naissance, - un certificat de nationalité, - le cas échéant, certificat de radiation du tableau de l'Ordre auquel était inscrit le demandeur. une société avec un autre pharmacien pour l'exploitation de cette officine (réponse du Ministre de la Santé, JO du 17 mai 1962). Cette interdiction de cession s'applique, bien entendu, à la cession de parts d'une SARL d'officine (JO, débats Ass. nat., 17 mai 1962). Le pharmacien doit être propriétaire ou copropriétaire de son officine. L'article L. 5125-17 du code de la santé publique, alinéa 1, prévoit que le pharmacien doit être propriétaire de l'officine dont il est titulaire. C'est le principe de l'indivisibilité de la propriété et de l'exploitation, consacrée en 1941 par la législation après une longue jurisprudence de plus d'un siècle de la Cour de cassation. 45 Chapitre 4:Mise en page 1 46 12/08/2010 20:37 Aspects administratifs et Juridiques A cc è s à la profession Conditions requises Chapitre 4 Page 46 Article L. 4221.1. - Nul ne peut exercer la profession de pharmacien s'il n'offre toutes garanties de moralité professionnelle et s'il ne réunit les conditions suivantes : 1 - Etre titulaire du diplôme, certificat ou autre titre définis aux articles L. 4221-2 à L. 4221-8 2 - Etre de nationalité française, citoyen andorran, ressortissant d'un Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique européen, ou ressortissant d'un pays dans lequel les Français peuvent exercer la pharmacie lorsqu'ils sont titulaires du diplôme qui en ouvre l'exercice aux nationaux de ce pays. 3 - Etre inscrit à l'ordre des pharmaciens. Art. L. 4221-2. - Sous réserve des dispositions des articles L. 4221-4 à L. 4221-8, les diplômes, certificats ou autres titres mentionnés au 1° de l'article L. 4221-1 sont le diplôme français d'Etat de docteur en pharmacie ou de pharmacien. Art. L. 4221-3. - Sont assimilés au diplôme de pharmacien délivré par l'Etat pour l'exercice de la pharmacie dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle les diplômes validés par le Gouvernement. Article L. 4221.4. - Le titulaire d'un diplôme, certificat ou titre de pharmacien délivré par l'un des Etats autres que la France membres de la Communauté européenne ou parties à l'accord sur l'Espace économique européen, et répondant à l'ensemble des exigences minimales de formation prévues à l'article 2 de la directive 85/432/CEE du 16 septembre 1985 visant à la coordination des dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant certaines activités du domaine de la pharmacie peut exercer la pharmacie en France : 1 - Si ce diplôme, titre ou certificat figure sur une liste établie conformément aux obligations communautaires ou à celles résultant de l'accord sur l'Espace économique européen par arrêté des ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé ; 2 - Ou s'il est accompagné d'une attestation des autorités compétentes de l'Etat, autre que la France, membre ou partie, qui l'a délivré, certifiant qu'il sanctionne une formation répondant aux exigences énoncées ci-dessus et qu'il est assimilé dans cet Etat aux diplômes de la liste précitée. Article L. 4221.5. - Le titulaire d'un diplôme, certificat ou autre titre de pharmacien délivré par un Etat, autre que la France, membre de la Communauté européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique européen, sanctionnant une formation commencée avant le 1er octobre 1987 et ne répondant pas à l'ensemble des exigences minimales de formation prévues à l'article L. 4221-4 peut exercer la pharmacie en France : 1 - Si le diplôme, titre ou certificat figure sur la liste mentionnée à l'article L. 4221-4 ; 2 - S'il est accompagné d'une attestation d'un Etat, membre ou partie, certifiant que le titulaire du diplôme, certificat ou autre titre de pharmacien s'est consacré de façon effective et licite aux activités de pharmacien pendant au moins trois années consécutives au cours des cinq années précédant la délivrance de l'attestation. Article L. 4221.6. - Le ministre chargé de la santé constate que les diplômes, certificats et autres titres mentionnés aux articles L. 4221-4 et L. 4221-5 permettent l'exercice de la pharmacie en France. En cas de doute justifié, il peut exiger des autorités compétentes de l'Etat de délivrance une confirmation de leur authenticité. Il peut également exiger d'elles confirmation du fait que le bénéficiaire a rempli toutes les conditions de formation prévues à l'article L. 4221-4. Article L. 4221.7. - Le titulaire d'un diplôme, certificat ou autre titre de pharmacien sanctionnant une formation acquise sur le territoire de l'ancienne République démocratique allemande, commencée avant l'unification allemande et ne répondant pas à l'ensemble des exigences minimales de formation mentionnées à l'article L. 4221-4, ne peut exercer la pharmacie en France que si ce diplôme, titre ou certificat est accompagné d'une attestation des autorités allemandes compétentes certifiant : Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 47 Aspects administratifs et Juridiques Art. L. 4221-16. Les diplômes, certificats ou titres doivent être enregistrés sans frais à la préfecture. Article L. 5125-8. - Seuls les pharmaciens de nationalité française, citoyens andorrans ou ressortissants de l'un des Etats membres de la Communauté européenne ou d'un des autres Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen titulaires du diplôme français d'Etat de docteur en pharmacie ou de pharmacien, peuvent individuellement ou en société créer une officine ou racheter une officine ouverte depuis moins de trois ans. Article L. 5125-9. - Pour être titulaire d'une officine de pharmacie ouverte au public, accéder à la gérance d'une pharmacie après décès, ou d'une pharmacie mutualiste ou de secours minière, le pharmacien doit justifier de l'exercice pendant au moins six mois d'une expérience complémentaire en tant que pharmacien assistant ou en tant que remplaçant dans une officine de pharmacie s'il n'a pas effectué le stage de fin d'études de six mois dans une officine de pharmacie ou une pharmacie à usage intérieur d'un établissement de santé. Les dispositions de l'alinéa précédant ne s'appliquent ni aux anciens internes en pharmacie hospitalière, ni aux pharmaciens inscrits à l'une quelconque des sections de l'ordre au 1er janvier 1996 ou y ayant été précédemment inscrits. Il en est de même pour les pharmaciens ressortissants des autres Etats membres de la Communauté européenne ou autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen, eu égard à leur exercice professionnel dans leur pays d'origine ou de provenance. Sections de l'Ordre Section A o Pharmaciens titulaires (c'est-à-dire propriétaires ou copropriétaires) d'une officine ou associés d'une société propriétaire d'une officine. Section B o Pharmaciens responsables et pharmaciens responsables intérimaires d'entreprises à statut de Fabricant, Importateur ou Exploitant. Section C o Pharmaciens responsables et pharmaciens responsables intérimaires d'entreprises de distribution en gros (grossistes-répartiteurs, dépositaires, exportateurs...). Section D o Pharmaciens assistants exerçant en officine. o Pharmaciens assistants intérimaires en officine. o Pharmaciens gérants d'officine après décès. o Pharmaciens remplaçants de titulaire d'officine. o Pharmaciens exerçant dans les pharmacies mutualistes. o Pharmaciens exerçant dans les sociétés de secours minières. o Pharmaciens exerçant dans les établissements de soins. o Pharmaciens gérants des pharmacies mutualistes et de secours minières. Section E o Pharmaciens des Départements et Collectivités Territoriales d'Outre-mer : toutes activités confondues (A, B, C, D et G). Section G o Pharmaciens directeurs ou directeurs adjoints de laboratoires de biologie médicale, biologistes praticiens hospitaliers, attachés de biologie. Section H o Pharmaciens exerçant dans les établissements de santé ou médico-sociaux, les ETS, les SDIS, les dispensaires antituberculeux, les centres de planification ou d'éducation familiale et les centres spécialisés de soins aux toxicomanes. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 1 - Qu'il donne droit à l'exercice des activités de pharmacien sur tout le territoire de l'Allemagne, selon les mêmes conditions que le titre délivré par les autorités compétentes allemandes et figurant sur la liste mentionnée à l'article L. 4221-4 ; 2 - Que son titulaire s'est consacré de façon effective et licite en Allemagne aux activités de pharmacien pendant au moins trois années consécutives au cours des cinq années précédant la délivrance de l'attestation. 47 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 48 12/08/2010 20:37 Page 48 Aspects administratifs et Juridiques Inscription à l'Ordre L'Ordre contrôle l'accès à la profession au moment de l'inscription. Cette inscription doit avoir lieu sur ce que l'on appelle le " tableau ". Chaque conseil régional tient à jour le tableau des pharmaciens d'officine de la région, chaque conseil central celui de sa section. Lorsqu'un pharmacien désire obtenir son inscription à un tableau de l'Ordre, il doit adresser la demande au conseil dont il dépend, par lettre recommandée avec avis de réception, en justifiant de l'exercice qu'il se propose d'entreprendre et en joignant un certain nombre de pièces obligatoires (voir code de la santé publique, art. L. 4396-1 et art. R. 5014-1 et suivants). Le conseil examine sa demande en vérifiant les conditions requises : dans l'affirmative, la demande est acceptée, dans la négative, elle est refusée. La décision du conseil doit être prise dans les trois mois à compter de la date de la réception de la demande assortie d'un dossier complet (ce délai pouvant être prolongé par décision motivée dans le cas de ressortissants de l'union européenne). Sauf pour les sections E et F, le silence gardé pendant 3 mois par le conseil régional ou central vaut décision de refus. La décision du conseil peut faire l'objet d'un appel devant le Conseil national qui se prononce en tant qu'instance supérieure. Le Conseil national, en annulant une décision de refus, prononce directement l'inscription du pharmacien. Les décisions du Conseil national peuvent être déférées au Conseil d'Etat, juge de l'excès de pouvoir. Les pharmaciens des ministères de la santé, de l'éducation nationale ou des armées, ou de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé ne sont pas inscrits au tableau de l'Ordre. Ils ne relèvent donc pas de l'Ordre pour leur discipline. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 49 Aspects administratifs et Juridiques Inscriptions aux section A ou E de l'Ordre Enregistrement de la déclaration d'exploitation auprès de la DDASS. Lors de l'acquisition de l'officine, le pharmacien doit faire enregistrer son diplôme auprès de la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales). Il adresse au préfet sa demande d'enregistrement de la déclaration d'exploitation en précisant la date prévue de l'ouverture de l'officine. Le dossier de demande d'enregistrement est à constituer en deux exemplaires. Pour des raisons de commodités, les conseils régionaux de l'ordre font déposer trois dossiers dans leurs locaux. Ce sont eux ensuite qui transmettent les deux nécessaires à la préfecture, accompagnés du certificat d'inscription au Tableau et du formulaire de CPS. La durée d'instruction du dossier est de moins de 2 mois. Si ce délais et dépassé sans réponse, l'enregistrement est automatiquement validé. Cette démarche permet d'obtenir : - l'arrêté préfectoral, - la fiche FINESS, - le fiche ADELI. Un numéro ADELI est attribué et figure sur la carte CPS. Il permettra d'identifier les feuilles de soins de l'officine. Enregistrement auprès de la caisse d'assurance maladie Il faut s'adresser au Service des Relations avec les Professions de Santé de la caisse d'Assurance Maladie du lieu d'exercice, au moins quinze jours avant l'installation. Il faut prendre un rendez-vous avec un conseiller pour procéder à cet enregistrement. Divers documents sont nécessaires (l'arrêté préfectoral, le diplôme, l'attestation du conseil de l'ordre, la fiche ADELI, la fiche FINESS, le formulaire de carte CPS, etc.). Ensuite, la caisse d'Assurance Maladie remet le texte de la convention nationale. L'adhésion à cette convention nationale conditionne la prise en charge par l'Assurance Maladie des produits de santé dispensés dans l'officine. La caisse d'Assurance Maladie procède à l'inscription au Fichier national des professions de santé (F.N.P.S.) et au déclenchement des opérations d'attribution de la carte de professionnel de santé (C.P.S.) et des cartes professionnels employés (C.P.E.). Les publicités légales L'acquéreur doit publier la réalisation de l'acquisition de l'officine. Deux ou trois publications sont nécessaires : - insertion dans un journal d'annonces dans Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 C'est la première démarche à faire lors de l'achat d'une officine, en même temps que la demande d'enregistrement. Pour les officines métropolitaines, la demande d'inscription se fait auprès du conseil régional de l'Ordre de la région concernée. Pour les officines des DOM TOM, elle se fait auprès du conseil central E de l'Ordre (ou section E). Pour pouvoir s'inscrire à l'ordre, des documents sont demandés, notamment : - une copie du diplôme d'état de pharmacien ou de docteur en pharmacie - la photocopie d'une pièce d'identité (carte nationale d'identité, passeport en cours de validité, extrait d'acte de naissance) - un extrait du casier judiciaire (bulletin n° 3) datant de moins de trois mois. - une copie de la demande d'enregistrement de déclaration d'exploitation précisant la date envisagée de prise de possession de l'officine - en cas de constitution de société (S.N.C. S.A.R.L. - E.U.R.L. - S.E.L ....), les statuts de ladite société et en outre, s'agissant d'une S.E.L., copie du règlement intérieur - une copie de l'acte de cession - une copie de la licence de création de l'officine - une copie du bail ou de l'acte de propriété de l'officine L'instance ordinale a trois mois pour se prononcer. Elle délivre (si acceptation de l'inscription) l'attestation d'inscription ainsi que le formulaire de Carte de Professionnel de Santé (CPS). L ’ A chat 49 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 50 12/08/2010 20:37 Page 50 Aspects administratifs et Juridiques les deux semaines qui suivent l'acte de vente, - une deuxième insertion dans ce même journal, mais après un certain intervalle de temps, - une publication dans le Bulletin Officiel Des Annonces Civiles et Commerciales. Il faut aussi y penserX Il ne faut pas oublier, lorsque le rachat de l'officine a été effectué, de demander l'adhésion à la convention de subrogation pharmaceutique auprès de la CPAM, de faire une demande d'attribution d'alcool pour l'année auprès de la Direction générale des impôts, de résilier ou assurer le transferts des lignes téléphoniques, mais aussi des polices d'assurancesX Cette liste de démarches n'est pas exhaustive mais ne s'étend pas non plus. De nombreux conseillers sont aussi présents tout au long de votre projet et pourront vous guider afin que ces démarches durent le moins de temps possible. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 51 Aspects administratifs et Juridiques Immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés La déclaration est établie sur ce document unique, dit « liasse unique », valable pour toutes les administrations concernées. Elle doit être accompagnée des pièces justificatives, signées par les organismes destinataires : - pièces relatives à la constitution, - pièces concernant chacun des associés en nom, - pièces justifiant la réalité de l’établissement (bail, engagement de location, titre de propriété), - pièces concernant le fonds exploité (radiation de l’ancien propriétaire, copie de la demande d’insertion...). Livres de commerce Tout commerçant établit un document décrivant les procédures et l’organisation comptable et tient obligatoirement : - un livre-journal : enregistrement des mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise, opération par opération, jour par jour (mais en fait un enregistrement mensuel des opérations est toléré), - un grand livre : enregistrement des écritures du livre-journal, - un livre d’inventaire, transcription chaque année du bilan, du compte de résultat, et l’annexe (comptes annuels), - livres obligatoires spéciaux pour l’officine, registre des ordonnances, des analyses, des stupéfiants (sans blanc ni altération), - livre-paie : si salariés (ce registre n’est plus obligatoire), - livre des entrées et sorties du personnel. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Les demandes d’immatriculation doivent être présentées au Centre des formalités des entreprises (CFE) dans le ressort duquel est situé le siège social. Les centres permettent aux entreprises de souscrire en un lieu unique et au moyen d’un seul document les diverses déclarations administratives auxquelles elles sont tenues lors de leurs créations, de modifications, ou de cessation de leur activité. La déclaration au centre vaut, en effet, déclaration au Registre du commerce et des sociétés, au service des impôts, à l’URSSAF, aux ASSEDIC, à l’Inspection du travail, à l’INSEE. Pour les sociétés commerciales, les CFE sont tenus par les chambres de commerce et d’industrie. 51 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 52 12/08/2010 20:37 Page 52 Aspects administratifs et Juridiques Création, transfert et regroupement Toute ouverture d'une nouvelle officine, tout transfert d'un lieu vers un autre, sont subordonnés à l'octroi d'une licence délivrée par le commissaire de la République qui fixera l'emplacement où l'officine sera exploitée. Cette réglementation est effectuée dans un souci de protection pour la profession ellemême et pour le public : elle permet d'établir un réseau équilibré, cohérent et contrôlé ayant un retentissement direct sur la qualité de service apporté. Cependant, la répartition des 22 386 officines dénombrées en métropole tombe sous le coup de la loi sur la Couverture Médicale Universelle, et en particulier le titre V de cette dernière, article 65 portant sur une nouvelle répartition des officines en France. Par cette loi, les demandes de regroupement présentées en application de l'article L. 573 bénéficient d'une priorité par rapport aux demandes de transfert et aux demandes de création. Les demandes de transfert bénéficient d'une priorité par rapport aux demandes de création. Parmi les demandes de création, celles qui sont présentées par des pharmaciens n'ayant jamais été titulaires d'une licence d'officine ou n'en étant plus titulaires depuis au moins trois ans à la date du dépôt de la demande bénéficient d'une priorité. Lorsque la demande de création est présentée par une société ou par plusieurs pharmaciens réunis en copropriété, le principe de priorité ne s'applique que lorsque tous les pharmaciens associés ou copropriétaires exerçant dans l'officine remplissent les conditions pour en bénéficier. Toute demande ayant fait l'objet du dépôt d'un dossier complet bénéficie d'un droit d'antériorité par rapport aux demandes ultérieures concurrentes, dans des conditions fixées par le décret mentionné à l'article L. 5125-5. De plus, des quotas sont imposés par l'article L5125-11 : Population de la ville Quotas 2500 habitants 1 officine/2500 habitants 2500 à 30000 habitants 1 officine/2500 habitants +30000 habitants 1 officine/3000 habitants Financement Le plan de financement est quelque peu différent par rapport à celui envisagé dans l'achat d'une officine. Les postes à financer sont les suivants (par ordre de priorité) : 1 - Le local (acquisition des murs ou du pasde-porte ou engagement de location). 2 - Les frais d'actes, (promesse de bail, bail, frais de notaire pour l'acquisition des murs, droits d'enregistrement éventuels uniquement sur les murs). 3 - Les travaux, agencements, mobiliers, installations (avec en sus les éventuels frais d'architecte - entre 8 et 10 % des investissements). 4 - Le stock de départ constitue généralement le besoin en fonds de roulement de l'officine. Le financement de ces investissements devrait être assuré pour partie par l'apport personnel de départ et par un emprunt bancaire. (cf chapitre correspondant) Problèmes matériels particuliers Le local: L'idéal est de s'engager dans une promesse de location ou d'acquisition du local sous condition suspensive de l'autorisation préfectorale. Cependant le propriétaire ne peut attendre très longtemps cette autorisation. C'est Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 53 Aspects administratifs et Juridiques La création Jusqu'à cette année, 2 voies de créations d'officine existaient en France : la voie dite normale et une voie dérogatoire. Depuis le 27 juillet 1999, la création par voie dérogatoire, qui permettait une adaptation aux besoins de population, est supprimée. Il ne reste donc que la voie normale. La démarche est proche de celle de l'achat, mais avec une étape supplémentaire. En effet, avant l'enregistrement à l'ordre et l'enregistrement de la déclaration d'exploitation, le pharmacien doit faire une demande de licence pour obtenir l'arrêté préfectoral d'octroi de licence. Les dossiers doivent être déposés en préfecture, après quoi un accusé de réception est fourni par la DDASS. L'instruction de la demande ne peut être faite que si cette dernière est complète. La date d'enregistrement est primordiale car elle fixe le rang et donc l'authenticité. Cette notion est essentielle mais cependant, la loi du 18 juillet 1994 donne priorité aux pharmaciens n'ayant jamais été titulaires d'officine ou ne l'étant plus depuis au moins 3 ans. Conditions de créations Le préfet statut en fonction des conditions de population, et ce selon l'article L. 5125-11 du Code de la Santé Publique. " Dans les communes d'une population égale ou supérieure à 30000 habitants, une création d'officine ne peut être accordée que lorsque le nombre d'habitants par pharmacie est supérieur ou égal à 3000 habitants. Dans ce cas, il ne peut être délivré qu'une licence par tranche entière de 3000 habitants recensés dans les limites de la commune " " Dans les communes d'une population égale ou supérieure à 2500 habitants et inférieure à 30000 habitants, une création d'officine ne peut être accordée que lorsque le nombre d'habitants par pharmacie est supérieur ou égal à 2500 habitants. Dans ce cas, il ne peut être délivré qu'une licence par tranche entière de 2500 habitants recensés dans les limites de la commune " " Aucune création n'est possible dans les communes comportant une population inférieure à 2500 habitants lorsqu'elles disposent déjà d'une officine ou lorsqu'elles n'en disposent pas mais que leur population a déjà été prise en compte pour la création d'officine dans une autre commune " " Dans les communes de moins de 2500 habitants dépourvues d'officine et dont la population n'a pas été ou n'est plus prise en compte pour une création d'officine dans une autre commune, une création peut être accordé dans une zone géographique constituée d'un ensemble de communes contiguës, si la totalité de population de la zone est au moins égale à 2500 habitants " " Le représentant d'Etat dans le département précise dans sa décision les communes prises en compte pour l'octroi d'une licence. La totalité de population de ces communes est considérée comme desservie par la nouvelle création. " Dans tous les cas, le préfet peut imposer une distance minimale entre 2 officines. Cependant, depuis fin 2007, la création d’officine est pratiquement impossible : - La création n’est plus possible dans les communes qui disposent déjà d’une ou plusieurs officines. Par exemple dans une commune qui dispose de 2 officines, si la population passe à plus de 9501 habitants au dernier recensement publié, il sera possible d’obtenir une licence de transfert. Mais pas de création. - Jusqu'au 1er janvier 2010, il y eu un gel total des créations : aucune ouverture d'officine par voie de création n’a été autorisé : ce moratoire de deux ans vise à permettre aux Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 pourquoi il faudra s'attendre à des concessions de part et d'autre (exemple : commencer à payer un loyer minimum). Agencement Concernant les intérieurs, c'est l'architecte de l'organisme bailleur qui est responsable. Pour les extérieurs, le choix est libre mais il ne faudra pas négliger l'esthétique qui doit s'accorder de manière harmonieuse avec l'ensemble architectural du quartier. Stocks En général, il n'y a pas qu'un médecin dans le quartier si bien que le pharmacien doit s'attendre à une grande diversité de prescriptions, ce qui imposera un stock varié. Afin d'obtenir une facilité d'approvisionnement, une entente avec le grossiste-répartiteur est envisageable ou avec d'autres prestataires. 53 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 54 12/08/2010 20:37 Page 54 Aspects administratifs et Juridiques pharmaciens de monter leurs dossiers de transfert et de regroupement et aux préfectures de les instruire. - Depuis le 1er janvier 2010, les procédures de création peuvent à nouveau être engagées, mais elles ne doivent dorénavant concerner que les communes dépourvues d'officines, ainsi que les zones d'aménagement du territoire (zones franches urbaines, zones urbaines sensibles, zones de redynamisation urbaine et zones de revitalisation rurale). Toutefois, même dans ces territoires, une création ne peut être autorisée qu'à la condition expresse qu'aucune ouverture ne soit intervenue, soit sous forme de regroupement, soit sous forme de transfert au cours de la période qui sépare la date à partir de laquelle les conditions de seuil ont été remplies et la date de réception de la demande de création par le préfet ; en tout état de cause, cette période ne pourra pas être inférieure à deux ans à compter de la publication du recensement. (dernier alinéa de l'article L. 5125-11) Liste des pièces à fournir lors d'une demande Pour toute demande de création d'officine de pharmacie, le dossier prévu à l'article R. 5089-1 du Code de la Santé Publique comporte : Pour chacun des signataires de la demande o une copie certifiée conforme du diplôme français d'Etat de pharmacien ou de docteur en pharmacie, o une fiche d'état civil et de nationalité française ou, pour les citoyens andorrans, les ressortissants monégasques ou les ressortissants des Etats membres de la Communauté européenne autres que la France ou des Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen, une attestation de nationalité délivrée par une autorité compétente, o L'un des documents suivants : - Soit une attestation délivrée par l'Ordre national des pharmaciens certifiant que l'intéressé était inscrit à l'une de ses sections le 1er janvier 1996 ou qu'il y avait été inscrit avant cette date ; - Soit une attestation délivrée par les autorités compétentes d'un Etat membre de la Communauté européenne autre que la France certifiant que l'intéressé exerçait de façon effective et licite des activités mentionnées à l'article 1er, paragraphe 2, de la directive du 16 septembre 1985 susvisée le 1er janvier 1996 ou qu'il les avait exercées avant cette date ; - Soit une attestation du directeur de l'université de formation ou de recherche qui a délivré le diplôme certifiant que le demandeur a effectué son stage de fin d'études de six mois dans une officine de pharmacie ou une pharmacie à usage intérieur d'un établissement de santé ; - Soit une attestation du directeur de l'université de formation ou de recherche établissant que le demandeur a effectué un stage de six mois dans une pharmacie à usage intérieur d'un établissement de santé dans le cadre de son internat en pharmacie hospitalière ; - Soit un document attestant que le demandeur justifie de l'exercice pendant au moins six mois d'une expérience complémentaire, acquise de manière licite, en tant que pharmacien assistant ou remplaçant dans une officine de pharmacie ; o Pour les demandeurs qui souhaitent bénéficier du droit de priorité prévu l'article L. 5125-9 du code de la santé publique, une attestation délivrée par la section compétente de l'Ordre national des pharmaciens certifiant que l'intéressé n'est pas titulaire d'une officine de pharmacie ou n'en est plus titulaire depuis au moins 3 ans. Il est nécessaire d'apporter également les éléments suivants : o Lorsqu'il est envisagé d'exploiter l'officine sous forme de société : - Une copie certifiée conforme des statuts accompagnée d'un extrait du registre du commerce et des sociétés ; - En outre, lorsqu'il est envisagé d'exploiter l'officine sous forme de société d'exercice libéral, tout élément permettant de vérifier que les associés, qu'ils exercent ou non au sein de l'officine, remplissent les conditions prévues par les articles 5 et 6 de la loi du 31 décembre 1999 susvisée ; o Toutes pièces établissant que le ou les pharmaciens ou la société seront, au moment de l'octroi de la licence, propriétaires ou locataires du local et justifiant que Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 55 Aspects administratifs et Juridiques Le dossier joint à toute demande de transfert ou de regroupement d'officines de phar- macie comporte les documents mentionnés au II de l'article 1er du présent arrêté (21 mars 2000 modifié par arrêté du 6 Juin). Il est accompagné de tout document cartographique faisant apparaître clairement le secteur d'origine de la ou des officines. Le dossier joint à toute demande de création, de transfert ou de regroupement d'officines de pharmacie est adressé en quatre exemplaires au préfet du département auxquels s'ajoute un exemplaire supplémentaire des documents mentionnés au 4e du II de l'article 1er du présent arrêté. L'arrêté du 22 juin 1992 relatif aux créations et transferts d'officines dans les départements d'outre-mer et dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon est abrogé. Enregistrement d'exploitation de la déclaration Cette formalité, indépendante des autres, est définie par l'article L. 5125-16 du Code de la Santé Publique et confirmé par la circulaire ministérielle du 4 janvier 1973 : “ Tout pharmacien se proposant d'exploiter une officine doit en faire la déclaration préalable à la préfecture ou commissariat de la République où elle sera enregistrée ". Cette procédure nécessitant un délai de 3 mois, le pharmacien devra adresser sa déclaration à la préfecture 2 mois avant la date d'entrée en possession des locaux. Les transferts Les transferts d'officines ne peuvent être autorisés qu'à la double condition qu'ils ne compromettent pas l'approvisionnement normal en médicaments de la population du quartier d'origine et qu'ils répondent à un besoin réel de population résidant dans le quartier d'accueil. Le pharmacien n’ayant jamais été titulaire a priorité sur les demandes de création mais pas sur les demandes de regroupement. A l'exception des cas de force majeure constatés par le représentant de l'Etat dans le département ou si ces officines sont dans l'impossibilité de se conformer aux conditions minimales d'installation telles qu'elles figurent dans le décret de l'article L. 5125- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 celui-ci est destiné à un usage commercial ; o L'un des documents suivants : - Soit le permis de construire, lorsque celuici est exigé en application de l'article L. 421.1 du code de l'urbanisme pour la réalisation ou l'aménagement des locaux ; dans le cas où ce permis a été obtenu tacitement, doit être fournie l'attestation certifiant qu'aucune décision négative n'est intervenue à l'égard de la demande de permis de construire ou indiquant les prescriptions inscrites dans la décision accordant le permis de construire délivrée dans les conditions prévues à l'article R. 421-31 du code de la santé publique. - Soit, dans le cas de travaux soumis à la déclaration prévue à l'article L. 422.2 du code de l'urbanisme, la justification du dépôt de cette déclaration de travaux accompagnée d'une attestation sur l'honneur qu'aucune décision d'opposition n'a été notifiée au déclarant dans le délai réglementaire, ou la décision de l'autorité compétente d'imposer des prescriptions prévue à l'article R. 422-9 de ce code. - Soit une attestation sur l'honneur du demandeur selon laquelle sa demande n'implique ni une demande de permis de construire, ni une déclaration de travaux au titre du code de l'urbanisme. o Un plan coté des locaux mentionnant la superficie globale de ceux-ci et celle de chaque pièce, et toutes pièces établissant que l'aménagement et l'équipement des locaux pourront répondre aux conditions fixées aux articles R. 5089-11 à R. 5089-13 du code de la santé publique ; o Pour les communes de plus de 2500 habitants : un document cartographique faisant apparaître clairement le secteur d'implantation proposé dans la commune ainsi que les officines existantes les plus proches. Pour les communes de moins de 2500 habitants : - La liste des communes contiguës dépourvues d'officines dont la desserte est revendiquée et des documents cartographiques faisant apparaître la zone géographique d'implantation ; - Le secteur d'implantation proposé dans la commune ; - Les officines existantes les plus proches. 55 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 56 12/08/2010 20:37 Page 56 Aspects administratifs et Juridiques 11, peuvent obtenir un transfert : - les officines situées dans une commune d'au moins 30000 habitants où le nombre d'habitants par pharmacie est égal ou inférieur à 3000 habitants ; - les officines situées dans une commune d'au moins 2500 habitants et de moins de 30000 habitants où le nombre d'habitants par pharmacie est égal ou inférieur à 2500 habitants ; - les officines situées dans une commune de moins de 2500 habitants. Ce transfert peut être effectué : - au sein d'une même commune ; - dans une autre commune située dans le même département ou dans une commune située dans un autre département lorsqu'il s'agit de la région Ile-de-France, à condition qu'une création soit possible dans la commune d'accueil en application de l'article L. 5125-14 du Code de la Santé Publique . 2 - Par dérogation, le transfert d'une officine implantée dans une zone franche urbaine, une zone urbaine sensible ou une zone de redynamisation urbaine mentionnées dans la loi n° 96-987 du 14 novembre 1996 relative à la mise en œuvre du pacte de relance pour la ville ne peut être accordé lorsqu'il aurait pour effet de compromettre l'approvisionnement normal en médicaments de la population de ladite zone. Cheminement du dossier o Le préfet transmet pour avis le dossier complet au conseil régional ou au conseil central de la section E de l'ordre national des pharmaciens, ainsi qu'aux syndicats représentatifs localement des pharmaciens titulaires d'officine. A défaut de réponse dans un délai de deux mois à compter de la date de réception de la demande d'avis, l'avis est réputé rendu (Article R. 5089-2). o Le défaut de réponse dans le délai de quatre mois à compter de l'enregistrement de la demande vaut rejet (Article R. 5089-3). o Lorsque le préfet décide, en application du deuxième ou du troisième alinéa du IV de l'article L. 570, d'imposer une distance minimum entre l'emplacement prévu pour la future officine et l'officine existante la plus proche ou de déterminer le ou les secteurs de la commune dans lesquels l'officine devra être située, le délai prévu à l'article R. 5089-3 est interrompu par la notification de cette décision au demandeur. " Le demandeur dispose d'un délai de six mois non renouvelable à compte de cette notification pour proposer un nouveau local répondant aux conditions fixées par la décision et pour produire les pièces justificatives y afférentes ". " Le préfet transmet pour information des pièces complémentaires aux instances consultées en application de l'article R. 5089-2 ". Le défaut de réponse par le préfet dans le délai de deux mois à compter de la réception de l'ensemble des pièces justificatives vaut rejet de la demande (Article R. 5089-4). Les regroupements 1 - Deux officines de pharmacie situées dans une même commune peuvent être regroupées en un lieu unique de cette commune à la demande de leurs titulaires respectifs. Dans les communes d'au moins 30000 habitants, ce regroupement ne peut intervenir que si le nombre d'habitants par officine est égal ou inférieur à 3000. Dans les communes d'au moins 2500 habitants et de moins de 30000 habitants, ce regroupement ne peut intervenir que si le nombre d'habitants par officine est égal ou inférieur à 2500. Le lieu de regroupement des officines concernées sera l'emplacement de l'une d'elles ou un lieu nouveau situé dans la même commune. 2 - Le nombre total de pharmaciens de la nouvelle officine, qu'ils soient titulaires ou assistants, doit être au moins égal au total des pharmaciens titulaires et assistants des officines qui se regroupent. Cette disposition s'applique durant cinq ans à compter de l'ouverture de la nouvelle officine, sauf cas de force majeure constatée par le représentant de l'Etat dans le département. Si le regroupement se fait dans un lieu nouveau, la nouvelle officine ne pourra être effectivement ouverte au public que lorsque les officines regroupées auront été fermées. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 57 Aspects administratifs et Juridiques Références juridiques Article L5125-4 : Toute création d'une nouvelle officine, tout transfert d'une officine d'un lieu dans un autre et tout regroupement d'officines sont subordonnés à l'octroi d'une licence délivrée par le représentant de l'Etat dans le département selon les critères prévus aux articles L. 5125-11, L. 5125-13, L. 5125-14 et L. 512515. Dans le cas d'un transfert d'un département à un autre au sein de la région d'Ile-deFrance, tel qu'il est prévu à l'article L. 512514, la licence est délivrée par décision conjointe des représentants de l'Etat dans les deux départements. Dans tous les cas, la décision de création, de transfert ou de regroupement est prise par le représentant de l'Etat dans le département après avis des syndicats représentatifs de la profession et du conseil régional de l'ordre des pharmaciens ou, dans le cas des départements d'outre-mer et de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, du conseil central de la section E de l'ordre national des pharmaciens. Article L5125-5 Les demandes de regroupement présentées en application de l'article L. 5125-15 bénéficient d'une priorité par rapport aux demandes de transfert et aux demandes de création. Les demandes de transfert bénéficient d'une priorité par rapport aux demandes de création. Parmi les demandes de création, celles qui sont présentées par des pharmaciens n'ayant jamais été titulaires d'une licence d'officine ou n'en étant plus titulaires depuis Article L5125-6 La licence fixe l'emplacement où l'officine sera exploitée. Lorsqu'il est saisi d'une demande de création, de transfert ou de regroupement, le représentant de l'Etat peut imposer une distance minimum entre l'emplacement prévu pour la future officine et l'officine existante la plus proche. Le représentant de l'Etat peut, en outre, en vue d'assurer une desserte optimale de la population résidant à proximité de l'emplacement de la future officine, déterminer le ou les secteurs de la commune dans lesquels l'officine devra être située. Lorsque le représentant de l'Etat utilise l'une ou l'autre ou les deux possibilités mentionnées aux alinéas ci-dessus, la licence ne peut être accordée que lorsque la future officine remplit les conditions fixées par le représentant de l'Etat dans un délai fixé par le décret mentionné à l'article L. 5125-32. Article L5125-7 L'officine dont la création, le transfert ou le regroupement a été autorisé doit être effectivement ouverte au public au plus tard à l'issue d'un délai d'un an, qui court à partir du jour de la notification de l'arrêté de licence, sauf prolongation en cas de force majeure. La licence ne peut être cédée par son ou ses titulaires indépendamment du fonds de commerce auquel elle se rapporte. Sauf cas de force majeure constaté par le représentant de l'Etat dans le département, une officine créée ou transférée depuis moins de cinq ans ne peut faire l'objet d'une cession totale ou partielle ni être transférée ou faire l'objet d'un regroupement. Une offi- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Article L5125-3 : Les créations, les transferts et les regroupements d'officines de pharmacie doivent permettre de répondre de façon optimale aux besoins en médicaments de la population résidant dans les quartiers d'accueil de ces officines. Les créations, les transferts et les regroupements d'officines de pharmacie ne peuvent être effectués que dans un lieu qui garantit un accès permanent du public à la pharmacie et permet à celle-ci d'assurer un service de garde satisfaisant. au moins trois ans à la date du dépôt de la demande bénéficient d'une priorité. Lorsque la demande de création est présentée par une société ou par plusieurs pharmaciens réunis en copropriété, le principe de priorité ne s'applique que lorsque tous les pharmaciens associés ou copropriétaires exerçant dans l'officine remplissent les conditions pour en bénéficier. Toute demande ayant fait l'objet du dépôt d'un dossier complet bénéficie d'un droit d'antériorité par rapport aux demandes ultérieures concurrentes, dans des conditions fixées par le décret mentionné à l'article L. 5125-32. 57 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 58 12/08/2010 20:37 Page 58 Aspects administratifs et Juridiques cine issue d'un regroupement ne peut pas non plus être transférée avant l'expiration du même délai, sauf cas de force majeure constaté par le représentant de l'Etat dans le département. Ce délai court à partir de la notification de l'arrêté de licence. Toutefois, cette disposition n'est pas applicable aux personnes physiques ou morales détenant une partie du capital social et des droits de vote d'une société d'exercice libéral de pharmaciens d'officine, au titre des 1º à 4º de l'article 5 de la loi nº 90-1258 du 31 décembre 1990 relative à l'exercice sous forme de société des professions libérales soumises à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est protégé. Toute fermeture définitive de l'officine entraîne la caducité de la licence, qui doit être remise à la préfecture par son dernier titulaire ou par ses héritiers. Article L5125-8 Seuls les pharmaciens de nationalité française, citoyens andorrans ou ressortissants de l'un des Etats membres de la Communauté européenne ou d'un des autres Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen titulaires du diplôme français d'Etat de docteur en pharmacie ou de pharmacien, peuvent individuellement ou en société créer une officine ou racheter une officine ouverte depuis moins de trois ans. Article R5125-1 L'autorisation de création ou de transfert d'une officine de pharmacie ou de regroupement d'officines, sauf pour celles mentionnées à l'article L. 5125-19, est demandée au préfet du département où l'exploitation est envisagée par la personne responsable du projet, ou son représentant s'il s'agit d'une personne morale. Lorsque la demande est présentée par une société ou par plusieurs pharmaciens réunis en copropriété, elle est signée par chaque associé ou copropriétaire devant exercer dans l'officine. La demande est accompagnée d'un dossier comportant : 1º L'identité, la qualification et les conditions d'exercice professionnel des pharmaciens auteurs du projet ; 2º Le cas échéant, les statuts de la personne morale pour laquelle la demande est formée ; 3º La localisation de l'officine projetée et, le cas échéant, de l'officine ou des officines dont le transfert ou le regroupement est envisagé ; 4º Les éléments de nature à justifier les droits du demandeur sur le local proposé ; 5º Les éléments permettant de vérifier le respect des conditions minimales d'installation prévues à la sous-section 2 de la présente section. La liste des pièces justificatives correspondantes est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé. Lorsque le dossier est complet, le préfet procède à l'enregistrement de la demande. Il délivre au demandeur un récépissé mentionnant la date et l'heure de cet enregistrement. Article R5125-2 Le préfet transmet pour avis le dossier complet au conseil régional ou au conseil central de la section E de l'ordre national des pharmaciens, ainsi qu'aux syndicats représentatifs localement des pharmaciens titulaires d'officine. A défaut de réponse dans un délai de deux mois à compter de la date de réception de la demande d'avis, l'avis est réputé rendu. Article R5125-3 Le défaut de réponse dans le délai de quatre mois à compter de l'enregistrement de la demande vaut rejet. Article R5125-4 Lorsque le préfet décide, en application du deuxième ou du troisième alinéa de l'article L. 5125-6, d'imposer une distance minimum entre l'emplacement prévu pour la future officine et l'officine existante la plus proche ou de déterminer le ou les secteurs de la commune dans lesquels l'officine devra être située, le délai prévu à l'article R. 5125-3 est interrompu par la notification de cette décision au demandeur. Le demandeur dispose alors d'un délai de six mois non renouvelable à compter de cette notification pour proposer un nouveau local répondant aux conditions fixées par la décision et pour produire les pièces justificatives y afférentes. Le préfet transmet pour information les pièces complémentaires aux instances consultées en application de l'article R. 5125-2. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 59 Aspects administratifs et Juridiques Le défaut de réponse par le préfet dans le délai de deux mois à compter de la réception de l'ensemble des pièces justificatives vaut rejet de la demande. Article R5125-6 Les règles de priorité et d'antériorité prévues à l'article L. 5125-5 s'apprécient parmi les demandes tendant à la création ou au transfert d'une officine ou au regroupement Article R5125-7 La population à prendre en compte pour l'application des dispositions de l'article L. 5125-10 est la population municipale figurant dans le dernier recensement de la commune. Article R5125-8 L'arrêté préfectoral autorisant une création, un transfert ou un regroupement est publié au recueil des actes administratifs de la préfecture ou, le cas échéant, des préfectures compétentes. Lorsque la création ou le transfert d'une officine dans une commune prend en compte une autre commune située dans un département limitrophe, l'arrêté autorisant la création ou le transfert est pris sur avis conforme du préfet de ce département. L'arrêté ministériel autorisant une création, un transfert ou un regroupement à la suite d'un recours hiérarchique est publié au Journal officiel de la République française. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Article R5125-5 La demande peut être confirmée jusqu'à l'expiration d'un délai de deux mois à compter de la notification de la décision de rejet ou de la formation de cette décision quand elle est implicite. Dans l'intervalle, le bénéfice des règles d'antériorité prévues à l'article L. 5125-5, attaché à la demande initiale est conservé. Pour l'application du droit d'antériorité, la demande confirmative est considérée comme présentée à la date de la demande initiale. La demande confirmative est présentée par la même personne, pour les mêmes pharmaciens et au titre de la même commune et le cas échéant de la même zone géographique. Elle est accompagnée des pièces justificatives complémentaires éventuellement nécessaires. Le préfet enregistre la demande et en délivre récépissé. Elle est examinée dans les conditions prévues aux articles R. 5125-2 à R. 5125-4. d'officines dans une même commune ou dans des zones géographiques comportant au moins une même commune. Le droit d'antériorité s'apprécie parmi les demandes ayant le même rang de priorité, en fonction de la date et de l'heure d'enregistrement mentionnées à l'article R. 51251. 59 Chapitre 4:Mise en page 1 60 12/08/2010 20:37 Page 60 Aspects administratifs et Juridiques Le choix de la structure juridique Chapitre 4 D’après www.apce.com, site de l’Agence Pour la Création d’Entreprises Cette étape consiste à apporter au projet d'installation un cadre juridique qui permettra à l'officine d'exister et de fonctionner en toute légalité. Elle est très importante car la structure choisie aura des répercutions sur le fonctionnement, sur les responsabilités et sur le régime fiscal. Aucune structure juridique n'est idéale. Il faut donc déterminer celle qui paraît la mieux adaptée à ses objectifs, ses priorités et ses moyens. Entreprise Individuelle ou Société La première question à se poser avant de choisir sa structure est de savoir si on veut exercer en entreprise individuelle ou en société. A) l'entreprise individuelle Dans le cas de l'entreprise individuelle, l'entreprise et l'entrepreneur ne forment qu'une seule et même entité. Cela a plusieurs conséquences : - Une grande liberté d'action : l'entrepreneur est le seul maître à bord et n'a de comptes à rendre à personne. - En contrepartie, les patrimoines professionnel et personnel sont juridiquement confondus. L'entrepreneur est responsable des dettes de l'entreprise sur l'ensemble de ses biens (voir même sur ceux de son conjoint, en fonction du régime matrimonial). Il est toutefois désormais possible d'isoler son habitation principale des poursuites des créanciers en procédant à une déclaration d'insaisissabilité. - L'entreprise porte officiellement le patronyme de son dirigeant, auquel il est possible d'adjoindre un nom commercial. - Les bénéfices de l'entreprise seront taxés selon le régime de l'impôt sur le revenu. B) la société Créer une société revient à mettre en place une nouvelle entité, juridiquement distincte du ou des associés fondateurs. C'est une personne morale, comme par exemple une association de type 1901. Par conséquent : - L'entreprise dispose de son propre patri- moine. En cas de difficultés de l'entreprise, en l'absence de fautes de gestions graves qui pourraient être reprochées aux dirigeants, les biens personnels de ces derniers (et naturellement des associés) seront à l'abri de l'action des créanciers de l'entreprise, à l'exception de la société en nom collectif dans laquelle chaque associé est solidairement et indéfiniment responsable avec la société. - La société a un nom (dénomination sociale), un domicile (siège social) et dispose d'un minimum d'apports constituant son patrimoine initial pour faire face à ses premiers investissements et premières dépenses (capital social). - Le dirigeant désigné pour représenter la société vis à vis des tiers n'agit pas pour son propre compte, mais au nom et pour le compte d'une personne morale distincte. Il doit donc respecter un certain formalisme lorsqu'il est amené à prendre des décisions importantes. De même, il doit périodiquement rendre des comptes aux associés sur sa gestion. L'utilisation des biens de la société à des fins personnelles peut entraîner des poursuites au titre de l'"abus de biens sociaux", alors que cela n'est pas envisageable pour une entreprise individuelle. - Le régime fiscal peut être celui de l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés, en fonction de la nature juridique de la société. - La création de la société donne lieu à des formalités complémentaires : rédaction et enregistrement des statuts auprès du service des impôts, parution d'une annonce dans un journal d'annonces légales. Critères de choix d'une structure A) Etre seul ou en association Diverses raisons peuvent nous amener à vouloir créer une société à plusieurs : patrimoniales, économiques, fiscales ou encore sociales. Mais si l'on n'a pas, au départ, la volonté réelle de s'associer, de mettre en commun ses compétences, connaissances, carnet d'adresses... "pour le meilleur et pour Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 61 Aspects administratifs et Juridiques B) L'organisation patrimoniale Lorsque l'on a un patrimoine personnel à protéger et/ou à transmettre, le choix de la structure juridique prend toute son importance. Constituer une société permet de différencier son patrimoine personnel de celui de l'entreprise et donc de protéger ses biens personnels de l'action des créanciers de l'entreprise. Il convient cependant de préciser trois points : - Le rempart juridique, que constitue une société, sera différent d'une structure à une autre. En effet, dans une Société en nom collectif (SNC), par exemple, chaque associé est solidairement et indéfiniment responsable avec la société. En cas de difficultés financières, si les biens de la société ne suffisent pas à désintéresser les créanciers, ceux-ci pourront faire saisir les biens d'un ou de plusieurs associés, à charge pour ces derniers de se faire rembourser en partie par ses co-associés. - Quelle que soit le type de société choisi, le ou les dirigeants sont garants de la bonne gestion de l'entreprise à l'égard de leurs associés. Si ces derniers sont en mesure de prouver qu'ils ont commis des fautes de gestion, ils pourront rechercher leur responsabilité et intenter à leur encontre une action. - Enfin, dès l'instant où la société demandera un concours bancaire, il sera probable que la caution de certains dirigeants ou associés sera exigée. C) Les besoins financiers L'accueil d'investisseurs dans le capital de l'officine peut faciliter l'installation. Cependant cela n'est possible qu'avec les SEL, et qu'avec des investisseurs pharmaciens. D) Le fonctionnement de l'entreprise Selon la structure choisie, les règles de fonctionnement seront plus ou moins contraignantes. Par exemple, dans l'entreprise individuelle, le dirigeant est plus libre que dans une société pour laquelle un statut et un règlement intérieur son nécessaires. E) Le régime fiscal Selon le type de structure choisi, les bénéfices de l'entreprise seront assujettis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés. les différentes structures Le pharmacien doit être propriétaire de l'officine dont il est titulaire. Les pharmaciens sont autorisés à constituer entre eux une société en nom collectif en vue de l'exploitation d'une officine. Les pharmaciens sont également autorisés à constituer individuellement ou entre eux une société à responsabilité limitée en vue de l'exploitation d'une officine, à la condition que cette société ne soit propriétaire que d'une seule officine, quel que soit le nombre de pharmaciens associés, et que la gérance de l'officine soit assurée par un ou plusieurs des pharmaciens associés. Les gérants et les associés sont responsables à l'égard des tiers dans les limites fixées aux articles L. 223-1 et L. 223-22 du code de commerce. Aucune limite n'est apportée à la responsabilité délictuelle et quasi délictuelle des gérants, qui sont obligatoirement garantis contre tous les risques professionnels. Tous les pharmaciens associés sont tenus Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 le pire", les chances de réussite seront considérablement amoindries. Certains professionnels souhaitent être "seul maître à bord" et ne supportent pas d'avoir des comptes à rendre. Mieux vaut alors rester indépendant, en entreprise individuelle ou EURL par exemple. Il est conseillé, dans tous les cas, de bien réfléchir avant de choisir son associé, et de se baser sur des critères professionnels plutôt qu'amicaux. Il faut être sûr d'être compatible au niveau de la méthode de travail, de l'exigence professionnelle, de ses objectifs, etc. De même, il faut souligner que son patrimoine ou sa responsabilité peut, dans certaines structures, être engagé par l'associé. Une pharmacie peut être la propriété d'une association à la condition que celle-ci soit uniquement constituée de pharmaciens et que le gérant, si, cette association a la forme d'une société, soit l'un des pharmaciens associés. Dans la plupart des associations, tous les associés sont cogérants et chacun des pharmaciens associés peut engager l'association. 61 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 62 12/08/2010 20:37 Page 62 Aspects administratifs et Juridiques aux obligations de l'article L. 4221-1. En conséquence, tous leurs diplômes étant enregistrés pour l'exploitation de l'officine, ils ne peuvent exercer aucune autre activité pharmaceutique. Un pharmacien ne peut être propriétaire ou copropriétaire que d'une seule officine. Tout pharmacien associé dans une société exploitant une officine et qui y exerce son activité doit détenir au moins 5 % du capital social et des droits de vote qui y sont attachés. Dans une société en nom collectif ou à responsabilité limitée, ou une société d'exercice libéral à responsabilité limitée, il peut, en outre, si les statuts le prévoient, se voir attribuer des parts d'industrie. Le délai de cinq ans mentionné au troisième alinéa de l'article L. 5125-7 ne fait pas obstacle à cette faculté. A) l'entreprise individuelle L'entreprise individuelle est une la forme juridique la plus simple, mais c'est aussi celle pour laquelle il y a le plus de risque. Engagement financier La notion de capital n'existe pas. Le patrimoine de l'entreprise est confondu avec celui du chef d'entreprise. L'engagement financier est fonction des investissements et du Besoin en fonds de roulement prévisionnel (BFR). Responsabilité C'est le principal inconvénient de l'entreprise individuelle : l'entrepreneur est indéfiniment responsable des dettes professionnelles sur l'ensemble de son patrimoine. L'article 47 de la loi du 11 février 1994 relative à l'initiative et à l'entreprise individuelle a introduit cependant un "début de distinction" entre le patrimoine affecté à l'activité professionnelle et le patrimoine personnel du chef d'entreprise. Elle institue un ordre de priorité dans les biens pouvant être demandés par le banquier en garantie lors de l'octroi d'un prêt. Le banquier doit avant de demander une garantie sur ses biens personnels ou la caution d'un tiers, indiquer par écrit au chef d'entreprise qu'il a la possibilité de proposer une garantie sur les biens nécessaires à l'exploitation de l'entreprise. Le banquier doit préciser le montant de la garantie qu'il souhaite obtenir. Un entrepreneur individuel peut également protéger son habitation principale des poursuites de créanciers professionnels en effectuant une déclaration d'insaisissabilité de son habitation principale devant notaire. Le titulaire, marié sous le régime de la communauté légale ou universelle, est tenu d'apporter la preuve lors de sa demande d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés que son conjoint a été informé des conséquences sur les biens communs des dettes contractées au titre de son activité indépendante. Fonctionnement C'est le système de fonctionnement le plus simple : l'entrepreneur dispose des pleins pouvoirs pour diriger son entreprise et prend seul les décisions. Il n'a pas à rendre compte de sa gestion ni à publier ses comptes annuels. L'entreprise n'ayant pas de personnalité juridique distincte de celle de son dirigeant, il n'y a pas de notion "d'abus de bien social". Régime fiscal Les bénéfices de l'officine sont taxés selon le régime de l'impôt sur le revenu. Cession de parts L'association ou la cession de parts n'est pas envisageable dans l'entreprise individuelle. Principaux avantages - Simplicité de constitution. - Simplicité de fonctionnement, liberté d'action du chef d'entreprise. Principaux inconvénients - Responsabilité totale et indéfinie. - Système d'imposition (Impôt sur le revenu) limitant les capacités d'autofinancement de l'entreprise en développement. B) la SARL La SARL (société à responsabilité limitée) est l'une des formes juridiques utilisées en cas de volonté de s'associer. Elle a pour principale caractéristique de limiter la responsabilité des associés. Elle peut s'adapter à de nombreuses situations. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 63 Aspects administratifs et Juridiques Association La SARL doit être constituée de 2 associés au minimum et de 100 au maximum (ce qui est rare pour une officine !). Responsabilités Les associés sont responsables financièrement dans la limite de leurs apports. Les gérants sont responsables pénalement de leurs fautes de gestion. Par exemple, en cas de faute de gestion, les dirigeants peuvent être appelés en comblement des pertes Fonctionnement La société est dirigée par un ou plusieurs pharmaciens gérants nommés parmi les associés ou en dehors d'eux. En l'absence de limitations statutaires, les gérants ont tous pouvoirs pour agir au nom et pour le compte de la société. Leur nomination et leurs pouvoirs sont fixés, soit dans les statuts, soit par un acte séparé. Les associés se réunissent au minimum une fois par an en assemblée générale ordinaire (AGO). Cela permet l'approbation annuelle des comptes, ainsi que les décisions ordinaires qui se prennent à la majorité simple (50 % + 1 voix). La minorité de blocage est donc de 50 %. Les décisions de modification des statuts se prennent en assemblée générale extraordinaire (AGE). Les décisions en AGE se prennent à la majorité des 2/3 des voix. La minorité de blocage est donc de 33 % + 1 voix. Régime fiscal La SARL est soumise à l'impôt sur les sociétés. La rémunération éventuellement versée au(x) dirigeant(s) est déductible du résultat. Il est possible d'opter pour l'impôt sur le revenu lorsque la société est constituée entre les membres d'une même famille. Cession de parts Les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers étrangers à la société (accueil d'un nouvel associé) qu'avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales, à moins que les statuts prévoient une majorité plus forte. Il convient d'être prudent dans le cas des SARL constituées entre 2 associés égalitaires : en cas de désaccord entre les associés, la seule issue est souvent la dissolution judiciaire de la société. Les cessions de parts entre associés, conjoints, ascendants et descendants sont quant à elles libres. Mais les statuts peuvent prévoir un agrément dans les mêmes conditions de majorité que pour les tiers. C'est un point sur lequel il convient d'être vigilent lors de la rédaction des statuts. Principaux avantages - Responsabilité des associés limitée aux apports. - Structure évolutive facilitant permettant l'accueille d'un nouvel associé. - Charges sociales calculées uniquement sur la rémunération. Principaux inconvénients - Frais et formalisme de constitution. - Formalisme de fonctionnement C) l'EURL L'EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est une SARL constituée d'un seul associé. Elle est donc soumise aux mêmes règles qu'une SARL classique, exception faite toutefois des aménagements rendus nécessaires par la présence d'un unique associé. Responsabilité La responsabilité de l'associé unique est limitée aux apports. Toutefois, en cas de faute de gestion, sa responsabilité peut être Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Engagement financier Le montant du capital social est librement fixé par les associés en fonction de la taille, de l'activité, et des besoins en capitaux de la société. Le capital peut être variable. Il doit alors être compris en permanence entre un minimum et un maximum fixé par les statuts. Cette option a pour principal avantage l'absence de formalisme pour les opérations d'augmentation ou de diminution du capital. Les associés sont responsables des dettes de la société à hauteur du capital souscrit, même si le capital social n'est libéré que pour partie lors de la constitution. Cependant, le fait de ne pas mettre à disposition de l'entreprise les moyens financiers suffisants (le capital en est un) a déjà été jugé comme tenant de la responsabilité des associés. Ils peuvent alors être jugés responsables. 63 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 64 12/08/2010 20:37 Page 64 Aspects administratifs et Juridiques étendue à ses biens personnels. D'autre part, il est fréquent que les banquiers demandent la caution personnelle du titulaire et parfois même celle de son conjoint. Fonctionnement La rédaction de statuts est obligatoire. Un modèle de statuts types d'EURL dont l'associé unique assume personnellement la gérance est proposé dans le Décret n° 2006-301 du 9 mars 2006 relatif au modèle de statuts types de la société à responsabilité limitée à associé unique. Son utilisation reste facultative et il peut être complété, le cas échéant. La société est dirigée par un gérant. Ce peut être soit l'associé unique, soit un tiers. En l'absence de limitations statutaires, le gérant a tous pouvoirs pour agir au nom et pour le compte de la société. Sa nomination et ses pouvoirs sont fixés soit dans les statuts, soit par acte séparé. L'associé unique exerce personnellement les pouvoirs dévolus aux associés dans les SARL pluripersonnelles. Il se prononce sous la forme de décisions unilatérales sur tout ce qui relève de la compétence des associés. Ces décisions sont consignées dans un registre spécial tenu au siège social de la société. Plusieurs mesures visent à simplifier les règles de fonctionnement de l'EURL gérée par l'associé unique. Par exemple, ce dernier n'est pas tenu de réunir une assemblée générale pour procéder à l'approbation des comptes. Régime fiscal En général, l'imposition des bénéfices suit le régime fiscal d'imposition sur le revenu. Cependant, une option est possible pour l'impôt sur les sociétés (IS). Cette option peut être exercée dès la création de la société. Elle est irrévocable. Cession de parts L'association ou la cession de parts n'est pas envisageable dans l'EURL. Cependant, l'EURL peut être facilement transformée en SARL si l'associé unique décide d'accueillir un nouvel associé. Principaux avantages - Responsabilité limitée aux apports (sauf fautes de gestion, engagements de caution à titre personnel...). - Possibilité d'opter pour l'IS et de réduire ainsi l'assiette de calcul des cotisations sociales. - Facilité de cession et de transmission du patrimoine de l'entrepreneur. - Facilité de transformation en SARL. Principaux inconvénients - Frais et formalisme de constitution. - Formalisme de fonctionnement qui tend à s'atténuer cependant. D) la SNC La SNC (société en nom collectif) est une société caractérisée par la responsabilité solidaire et indéfinie entre les associés. Cette structure convient surtout aux porteurs de projet qui désirent créer une société fermée composée uniquement de personnes qu'ils connaissent bien et en qui ils ont confiance. Les parts sociales ne peuvent en effet être cédées que si les associés le décident à l'unanimité. Malgré ses inconvénients et la monté en puissance des SEL, la SNC reste la structure juridique la plus répandue en officine. Association Il est nécessaire d'avoir au minimum deux associés pour constituer une SNC. Il n'existe pas de maximum prévu par la loi. Engagement financier Un capital social doit être constitué, mais il n'est pas exigé de montant minimum. Responsabilité Le point important des SNC est que tous les associés sont responsables solidairement (le créancier peut poursuivre n'importe lequel des associés) et indéfiniment (les associés sont responsables sur l'ensemble de leurs biens personnels) des dettes de l'entreprise. Le choix du ou des associés ainsi que du nombre de part attribuées est donc primordial pour la viabilité du projet. Le gérant, lui, est responsable pénalement et civilement. Fonctionnement La société est dirigée par un ou plusieurs Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 65 Aspects administratifs et Juridiques Régime fiscal L'imposition suit le régime fiscal de l'impôt sur le revenu. Chaque associé entre dans sa déclaration de revenus dans la catégorie des Bénéfices. Chaque déclaration de revenus comprend le salaire et la part de bénéfice, que celle-ci soit versée ou non, ainsi que les autres revenus. Il est également possible d'opter pour l'impôt sur les sociétés. Cession de parts Les cessions de parts sociales doivent obligatoirement être décidées à l'unanimité. Principaux avantages - Pas de capital minimum. - Possibilité de ne pas libérer totalement le capital lors de la constitution. - Grande stabilité du ou des gérants associés (révocables à l'unanimité). - Possibilité de "fermer" la société (cessions de parts à l'unanimité). - Impôts sur le revenu : défiscalisation totale si l'entreprise rentre dans le champ d'application de la mesure d'exonération d'impôt sur les bénéfices des entreprises nouvelles. Principaux inconvénients - Responsabilité solidaire et indéfinie de tous les associés. - Formalisme de fonctionnement (décisions collectives). - Difficulté pour quitter la société (cessions de parts à l'unanimité). - Cotisations sociales calculées sur l'ensemble des revenus non salariés (bénéfices + rémunérations) en cas d'assujettissement à l'impôt sur le revenu. E) L'indivision L'indivision (ou copropriété) est assimilée à une véritable société de personnes dont le type est la SNC. Ainsi, chaque associé indivisaire est imposable à l'impôt sur le revenu dans la rubrique des bénéfices industriels et commerciaux. Il n'existe pas de contrat de société entre les partis. Autre point de convergence : c'est sur l'universalité de leur patrimoine que les copropriétaires répondent solidairement et indéfiniment des dettes et obligations de l'association. Mais l'indivision trouve sa principale faiblesse au niveau du règlement intérieur inexistant ; c'est une situation précaire qui demande bonne entente et confiance réciproque des associés. Nous ne pouvons que déconseiller cette forme de société qui peut être mise en dissolution à tout moment par l'un des associés indivisaires. F) les SEL Les Sociétés d'exercice libéral (SEL) ont été créées pour permettre aux membres des professions libérales d'exercer leur activité sous forme de sociétés de capitaux. Elles peuvent prendre les formes suivantes : - SELARL : société d'exercice libéral à responsabilité limitée, - SELAFA : société d'exercice libéral à forme anonyme, - SELAS : société d'exercice libéral par actions simplifiée, - SELCA : société d'exercice libéral en commandite par actions. Les SEL sont soumises à toutes les dispositions prévues par la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales, sauf dispositions spéciales prévues par la loi du 31 décembre 1990 qui les a instituées. De plus, les décrets d'application concernant chaque profession libérale prévoient des spécificités propres à chaque activité. Seules les professions libérales soumises à un statut législatif ou réglementaire, ou dont le titre est protégé, et pour lesquelles un décret d'application a été publié, peuvent constituer une SEL, c'est le cas des pharmaciens d'officine, des administrateurs judiciaires, des architectes, des experts comp- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 gérants (tiers ou associé). Si rien n'est prévu dans les statuts, tous les associés ont la qualité de gérant. En l'absence de limitation statutaire, le ou les gérants ont tous pouvoirs pour agir au nom et pour le compte de la société. Leur nomination et leurs pouvoirs sont fixés soit dans les statuts, soit par un acte séparé. Les associés se réunissent au minimum une fois par an en assemblée générale. Les décisions sont prises à l'unanimité sauf si les statuts en décident autrement. Toutefois, l'autre particularité des SNC est que certaines décisions devront toujours être prises à l'unanimité (révocation du gérant associé, cessions de parts...). 65 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 66 12/08/2010 20:37 Page 66 Aspects administratifs et Juridiques tables, ainsi que d'autres professions médicales ou juridiques. Il n'est pas possible de constituer une SEL pluridisciplinaire. sur les sociétés, sauf pour la SELARL unipersonnelle qui suit le même régime fiscale qu'une EURL. Association On distingue trois types d'associés : - Les associés exerçant leur profession au sein de la société. Ils doivent détenir plus de la moitié du capital social et des droits de vote. - Les associés extérieurs faisant partie de la même profession. - Les associés extérieurs ne faisant pas partie de la même profession. Ils ne sont pas autorisés pour les pharmacies d'officine. Il faut au minimum deux associés pour les SELARL, trois pour les SELAFA, un pour les SELAS et quatre pour les SELCA. On peut aussi avoir des SELARL unipersonnelles avec une seul associé (comme les EURL pour les SARL). Cession de parts Les règles de cession de parts pour les SEL dépendent du type de SEL : - Dans les SELARL : la cession de parts sociales à des tiers doit être décidée à la majorité des 3/4 des porteurs de parts sociales exerçant leur activité libérale au sein de la SEL. - Dans les SELAFA : toutes les cessions d'actions sont décidées selon les modalités fixées dans les statuts : soit à la majorité de 2/3 des actionnaires exerçant leur profession au sein de la société, soit à la majorité de 2/3 des membres du conseil de surveillance ou d'administration exerçant leur profession au sein de la société. - Dans les SELAS : l'agrément de nouveaux associés est donné à la majorité des 2/3 des associés exerçant leur profession au sein de la société. -Dans les SELCA : l'agrément d'un actionnaire commanditaire est décidé par les associés commandités à la majorité des 2/3. L'agrément d'un associé commandité est décidé à l'unanimité des associés commandités et à la majorité des 2/3 des actionnaires commanditaires. Engagement financier Le montant du capital social est fonction de la structure juridique commerciale retenue. Il ne peut pas être inférieur à 37 000 euros pour une SELAFA, SELAS ou SELCA. Il n'y a pas de minimum pour les SELARL. Fonctionnement Dans les SELARL, le gérant doit être choisi parmi les associés exerçant leur profession libérale au sein de la société. Dans les SEFAFA, SELAS, SELCA, le président du conseil d'administration, les membres du directoire, le président du conseil de surveillance, les directeurs généraux et les 2/3 au moins des membres du conseil de surveillance ou du conseil d'administration doivent être des associés exerçant leur profession au sein de la société. Responsabilité La responsabilité civile et professionnelle de chaque associé est personnelle sur l'ensemble de leur patrimoine, et est solidaire pour la SEL. La responsabilité financière est limitée à l'apport dans le capital social, sauf pour les SELCA pour lesquelles la responsabilité financière est indéfinie et solidaire entre les associés (comme pour les SNC). Régime fiscal Le bénéfice des SEL est soumis à l'impôt Principaux avantages - Indépendance des membres des professions libérales préservée. - Contrôle de la structure par des professionnels en exercice. - Cession des droits sociaux réglementée. - Responsabilité des associés limitée à leurs apports sauf cas particuliers. - Régime d'imposition pouvant être plus avantageux. Principaux inconvénients - Frais et formalisme de constitution. - Formalisme de fonctionnement. G) Particularités juridiques des SEL Article R5125-14 Les dispositions des articles R. 5125-15 à R. 5125-24 régissent les sociétés constituées en application du titre Ier de la loi nº 90-1258 du 31 décembre 1990 relative à Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 67 Aspects administratifs et Juridiques l'exercice sous forme de sociétés des professions libérales soumises à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est protégé, et dont l'objet social est l'exercice en commun de la profession de pharmacien d'officine. Ces sociétés portent la dénomination de sociétés d'exercice libéral de pharmaciens d'officine. Article R5125-18 Une personne physique mentionnée au 1º du deuxième alinéa de l'article 5 de la loi nº 90-1258 du 31 décembre 1990 ne peut détenir des parts ou actions que dans deux sociétés d'exercice libéral autres que celle où elle exerce. Article R5125-19 Est interdite la détention, directe ou indirecte, de parts ou d'actions représentant tout ou partie du capital social d'une société d'exercice libéral exploitant une officine de pharmacie par une personne physique ou morale exerçant une profession libérale de santé autre que celle de pharmacien d'officine. Pour plus d’information: www.apce.com Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Article R5125-16 Une société d'exercice libéral ne peut exploiter plus d'une officine de pharmacie. Une société d'exercice libéral exploitant une officine de pharmacie ne peut détenir de parts ou actions que dans deux autres sociétés d'exercice libéral exploitant une officine de pharmacie. 67 Chapitre 4:Mise en page 1 68 12/08/2010 20:37 Aspects administratifs et Juridiques L ’ imposition L'imposition lors de l'acquisition Chapitre 4 Page 68 Lorsqu'un pharmacien acquière une officine, il doit s'acquitter des droits d'enregistrement. Ceux-ci sont calculés en fonction du prix de cession de l'officine : - ils sont nuls pour un prix allant jusqu'à 23 000 €, - ils sont de 5% pour un prix supérieur à 23 000 €. Cette imposition est également valable lors de l'acquisition de parts sociales, et dépend alors de la valeur globale de celles-ci. Il faut savoir que l'administration fiscale peut augmenter les droits d'enregistrement si elle estime que le prix de vente de l'officine est sous-évalué. L'acquéreur doit alors justifier les raisons d'un tel prix. l'imposition pendant l'exploitation Il y a deux types d'imposition différents : l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés. A) l'impôt sur le revenu L'impôt sur le revenu touche directement le ou les propriétaire(s) d'une société non passible de l'impôt sur les sociétés. Le montant de l'imposition est calculé directement sur le résultat dégagé par l'entreprise, et pas sur le montant réellement perçu par le ou les propriétaires. Par exemple, le résultat, calculé par le compte de résultat, peut notamment servir au remboursement des emprunts. Or le montant versé pour ce remboursement est compris dans le montant servant au calcul de l'impôt sur le revenu ! Le calcul du montant se fait grâce à un barème d'imposition qui comprend cinq tranches, dont les taux d'imposition sont respectivement de 0 / 5,5 / 14 / 30 et 40 %. Les valeurs limites des tranches dépendent du nombre de parts fiscales (qui dépend de l'état civil et du nombre de personnes à charge). Plus le nombre de parts fiscales est élevé plus les tranches sont espacées. L'impôt sur le revenu n'est pas calculé dans une seule tranche, c'est-à-dire qu'il ne faut pas appliquer à son revenu le pourcentage correspondant à sa tranche. Il faut faire le calcul tranche par tranche (appliquer chaque taux uniquement au montant compris dans la tranche correspondante) et additionner. Le taux moyen d'imposition est ensuite déterminé en divisant le total à payer par le montant servant au calcul. B) l'impôt sur les sociétés L'impôt sur les sociétés est payé par la société au lieu d'être payé par le titulaire, mais cela n'empêche évidemment pas le titulaire d'être aussi soumis à l'impôt sur le revenu. Les différences entre les deux systèmes sont tout d'abord que l'impôt sur les sociétés est calculé sur le résultat de la société ajouté du montant des cotisations du titulaire et déduit de la rémunération de celui-ci. Puis le titulaire est soumis à l'impôt sur le revenu sur le montant réel de sa rémunération diminué de ses cotisations (qui sont déjà comprises dans le calcul de l'impôt sur les sociétés). Ensuite, le mode de calcul est similaire mais le barème n'a que deux tranches pour les petites et moyennes entreprises. Le taux d'imposition est de 15 % de 0 à 38 120 €, et de 33 % au delà de cette somme. C) Choisir entre les deux modes d'imposition Choisir entre l'impôt sur le revenu ou celui sur les sociétés peut avoir des répercutions importantes sur la rémunération du titulaire, notamment pendant les années de remboursement de l'emprunt. Pour être sûr de faire le bon choix, il est crucial de faire des simulations, et de calculer ce qui restera au titulaire pour vivre. De plus, si l'entreprise peut bénéficier d'une mesure d'exonération d'impôts sur les bénéfices, se placer sous le régime de l'impôt sur le revenu sera plus avantageux. En effet, l'exonération portera alors sur l'intégralité des bénéfices, rémunération du ou des dirigeants comprise. Enfin, cette réflexion ne peut pas être dissociée de celle portant sur la nature juridique de la société. En effet, certains types de sociétés sont compatibles avec les deux modes d'imposition, tandis que d'autres ne le sont qu'avec un seul. D) les centres de gestion agréés Les centres de gestion agréés sont des Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 69 Aspects administratifs et Juridiques - une assistance dans le domaine fiscal, et éventuellement comptable, -la surveillance du respect des obligations. l'imposition lors de la cession Lors de la vente d'une officine, le titulaire génère une plus-value. Celle-ci est soumise à un impôt qui se calcule différemment sur la part provenant des éléments incorporels non amortissables et sur celle provenant des éléments corporels amortissables. La plus-value sur les éléments incorporels est taxée au taux de 27 %. Pour les éléments corporels, cela dépend de la durée d'utilisation. La plus-value sur la part des éléments corporels à court terme est taxée au taux de l'impôt sur le revenu. La plus-value sur la part des éléments corporels à long terme est taxée au taux de 27 %. Il faut noter que le prix d'achat n'est pas revalorisé en fonction de l'érosion monétaire. La plus-value peut donc être importante. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 associations régies par la loi de 1901, créées à l'initiative d'une chambre consulaire, d'une organisation professionnelle ou d'un membre de l'Ordre des experts-comptables. L'adhésion à un centre est ouverte à toute entreprise. Toutefois, les avantages fiscaux sont réservés aux adhérents relevant de l'impôt sur le revenu. En effet, l'adhésion à un centre de gestion agréé permet d'obtenir différents avantages fiscaux : - un abattement de 20 % de la taxation sur le revenu professionnel (intégré dans le barème de l'impôt sur le revenu), - une réduction d'impôt pour frais de tenue de comptabilité et d'adhésion (si la recette n'excède pas un certain montant), - la déduction intégrale du salaire du conjoint, - une dispense de pénalité pour les nouveaux adhérents qui révèlent spontanément les insuffisances de leurs déclarations antérieures. Les centres proposent à leurs adhérents divers types de prestations : - une aide en matière de gestion et de formation, 69 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 70 12/08/2010 20:37 Page 70 Aspects administratifs et Juridiques A cquisition ou cession L'acquisition ou la cession d'un fonds de commerce n'a rien d'un huis-clos. Plusieurs interlocuteurs se succèdent et se rencontrent pour accompagner le pharmacien dans sa démarche, de la préparation du projet à sa réalisation, en passant par son financement. Nous pouvons même affirmer qu'une des clefs de la réussite de l'installation est la capacité du futur titulaire à s'entourer de conseillers spécialisés dans le monde de l'officine (répartiteur, banquier, expert-comptables, etc.). Première étape du rachat d'un fonds de commerce : le repérage de l'officine. L'affaire peut aussi bien provenir d'annonces classées dans le Moniteur des pharmacies, d'un répartiteur que du bouche à oreille. Une fois le fonds de commerce présélectionné par le candidat, celui-ci consulte l'expert-comptable de l'officine qui lui transmet les caractéristiques comptables et financières de l'affaire, en vue de jauger le prix de vente proposé. Toutefois, le cabinet comptable de l'officine ne limite pas son rôle au seul apport d'informations brutes. Il intervient aussi en amont dans la réflexion de l'acquéreur. Le fonds de commerce comprend en effet une composante corporelle, comme le matériel, le mobilier ou encore les stocks, mais aussi incorporelle et donc difficile à évaluer a priori pour un candidat à la reprise. L'expert-comptable est l'interlocuteur privilégié qui aidera le pharmacien à préparer son étude prévisionnelle et le plan de financement. Préparer un dossier de financement Reste à vérifier que le prix sur lequel les parties s'accordent ménage à l'acquéreur la possibilité de rembourser l'emprunt nécessaire à l'acquisition, tout en lui permettant de vivre décemment. Si c'est le cas, le dossier de financement peut être constitué. Cf “La demande de crédit” Des interactions constantes entre les différents interlocuteurs Puis le relais passe à la banque. Au vu du dossier de financement fourni par l'acquéreur, celle-ci évalue alors la "bancabilité" du projet et propose le meilleur montage financier. Lorsque les deux parties s'entendent sur les modalités financières finales de l'opération, les offres de prêts sont établies, signées, et les fonds sont débloqués. Voilà pour le schéma général qui n'est cependant pas figé. La porosité des rôles de chacun permet des interactions constantes entre les différents interlocuteurs. Mais cette relation à trois entre le pharmacien, l'expert comptable et la banque n'est pas exclusive. En fonction de ses projets, l'acquéreur peut en effet s'adjoindre les services de cabinets de transaction, de Conseillers en Gestion de Patrimoine, de juristes ou de cabinets de conseil. Un cabinet d'expertise comptable tiers peut aussi être consulté, afin de constituer un audit de l'affaire rachetée, un prévisionnel d'exploitation et un plan de financement sur 7 à 12 ans. La cession d'un fonds de commerce Lors d'une opération de cession, la démarche est à peu près la même. Même si les modalités de la vente peuvent changer en fonction des motifs de la cession (retraite, surendettementX), une pré-étude est réalisée en collaboration avec le cabinet d'expertise comptable de l'officine, en vue d'évaluer les composantes du fonds de commerce, et évaluer ensuite son prix. Le cédant peux vendre en direct via des annonces (Moniteur des pharmacies, répartiteurs), ou confier le mandat de vente à un cabinet de transaction, jusqu'à la signature de la promesse de vente. Cependant, le cabinet de transaction exige souvent l'exclusivité de l'officine. L'expertise d'un Conseiller en Gestion de Patrimoine peut aussi aider le cédant, amené à recevoir une grosse somme d'argent, dans ses démarches et ses choix patrimoniaux. Qu'il soit acquéreur ou cédant d'un fonds de commerce, le pharmacien n'est décidément jamais seul ! Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 71 Aspects administratifs et Juridiques Comment ont évolué les transactions de fonds de commerce ces dernières années ? Quelle est désormais la démarche d'un acquéreur ? Dans ce contexte, le pharmacien élargit son domaine d'expertise et s'oriente peu à peu vers une fonction d'investisseur. L'association avec d'autres personnes constitue pour ces professionnels une bonne façon de mutualiser les risques entre plusieurs officines, notamment lorsque leur chiffre d'affaires est peu important. Quels critères définissent le prix de cession d'un fonds de commerce ? Une valeur de référence est fixée par la moyenne de l'ensemble des transactions du marché. Le premier critère dans l'élaboration du prix est le chiffre d'affaires de l'officine, mais on tient de plus en plus compte de sa rentabilité et de ses perspectives d'évolution dans les années à venir. D'autres critères d'importance interviennent ensuite dans la valorisation de l'affaire : la situation géographique, mais aussi le type de zone de chalandise dans laquelle l'officine s'insère, sont déterminants dans le calcul du prix de cession. Cf le chapitre sur l'économie. Ce qu'il faut retenir est que l'officine doit être bien analysée, et qu'il ne faut pas se limiter aux simples données économiques. La loi Murcef a amélioré les avantages de la SEL La donne fiscale diffère selon la configuration de la SEL choisie Mais la donne fiscale peut différer selon la configuration de la SEL choisie. La Société d'Exercice Libéral à forme anonyme (SELARL) est ainsi la transposition parfaite de la SARL classique pour les professions réglementées, comme les pharmaciens, et offrent donc des caractéristiques fiscales équivalentes. De la même façon, la Société d'Exercice Libéral Unipersonnelle à forme anonyme (SELURL) est le pendant de l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), sorte de SARL avec un seul associé. Forme mixte entre la SNC et la Société Anonyme, la SELCA permet de son côté d'allier au capital des associés de styles différents. Si la structure répond au régime de l'Impôt sur les Sociétés, les commandités sont assujettis au régime des Travailleurs Non Salariés (TNS) et les commanditaires ne peuvent avoir d'autres revenus que les dividendes. Un de ses intérêts est la fiscalité avantageuse des opérations de cession, qui ne dépasse pas 1% plafonné à 3 049 € par mutation. Un atout que les SELCA partagent avec les Société d'exercice libéral à forme anonyme (SELAFA), qui peut comporter un grand nombre d'associés. Forme historique la plus choisie par les pharmaciens, la SNC perd du terrain au pro- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4 Une profonde mutation est en cours. Alors que cette profession est traditionnellement très attachée à son indépendance, les pharmaciens optent de plus en plus pour des structures d'association avec d'autres personnes, au détriment de formes simples. Cela est dû à l'apparition des SEL, qui ouvrent de nombreuses opportunités, mais aussi à l'évolution du métier qui rend de plus en plus difficile la tenue de petites officines par des pharmaciens seuls. fit des SEL qui permettent d'associer des pharmaciens extérieurs à l'officine. Encore très majoritairement répandue, avec 40% des officines en activité sur le territoire, cette forme juridique tombe en désuétude depuis plusieurs années. En 2000, la loi Murcef a fortement amélioré les avantages de la Société d'Exercice Libéral (SEL), désormais le principal concurrent de la SNC. D'un point de vue fiscal, l'imposition ne diffère pas de celle d'une société de capitaux. Les revenus distribués sous forme de salaire sont logiquement imposés au titre de l'impôt sur les revenus, tandis que les BIC (les bénéfices) sont assujettis à l'impôt sur les sociétés. À une réserve près : les associés ne payent pas d'impôt sur les revenus laissés dans la société au titre des réserves. 71 Chapitre 4:Mise en page 1 Chapitre 4 72 12/08/2010 20:37 Page 72 Aspects administratifs et Juridiques La SEL permet l'apport d'importants capitaux Le principal intérêt des Sociétés d'Exercice Libéral par rapport aux SNC est toutefois ailleurs. Contrairement à une SARL, autre forme juridique éligible, mais rarement choisie par les pharmaciens, la SEL prévoit que les apporteurs de capitaux peuvent être extérieurs à l'officine. Par exemple, d'autres pharmaciens inscrits dans la section A, des retraités ayant exercé dernièrement dans la SEL, d'autres SEL de pharmaciens ou encore des sociétés de participations financières de professions libérales. Et ce n'est pas tout! Les SEL permettent de monter des réseaux, afin de mettre en commun des moyens financiers ou de profiter de synergies entre plusieurs officines. Pour ces raisons, la SEL est la forme juridique la mieux adaptée lorsque l'officine fait face à d'importants besoins capitalistiques, ou encore en prévision de la transmission de l'affaire. Revendre à une SEL, une astuce pour mieux se développer. La cession de leur fonds de commerce a permis à deux pharmaciens de s'étendre et de prendre de nouvelles participations. "D'abord saugrenue, l'idée de revendre les officines à une Société d'Exercice Libéral (SEL) est vite devenue une évidence". Désireux de tourner une page après avoir achevé le remboursement de leurs affaires, Philippe et Claire D., propriétaires de leur propre officine, ne s'attendaient pas à se constituer en société. La cinquantaine passée, leur préférence se portait plutôt sur la vente de leurs fonds de commerce et un déménagement dans une autre région. Le choix d'une SEL leur est d'abord suggéré par le cabinet de transaction. S'ensuivent de nombreuses consultations, notamment auprès du cabinet d'expertise comptable et de l'Ordre des pharmaciens. Au fait de ce type de montage, leur banque crédibilise enfin le projet et finit de convaincre les cédants par une approche. Le projet est alors monté par l'agence bancaire, le cabinet d'expertise comptable se chargeant du volet technique du dossier de financement. Réaliser une plus-value en conservant son outil de travail Deux SEL sont finalement constituées, chacune d'entre elles se finançant auprès de leur banque pour racheter une officine. Pour les deux pharmaciens, qui possèdent chacun 51 % d'une des deux nouvelles sociétés et le solde de l'autre, l'avantage est double. En passant au statut de salarié, ils profitent tout d'abord d'avantages fiscaux et sociaux inédits. Mais, surtout, ils réalisent leur plusvalue, tout en conservant leur outil de travail. Depuis, les projets vont bon train. Un local adjacent à une des deux officines a été racheté, triplant la surface de commercialisation initiale. Ce n'est pas tout. Une prise de participation vient d'être finalisée dans une autre SEL, préalable à de nouveaux investissements. De quoi poursuivre confortablement l'aventure sans quitter la région. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 73 Aspects administratifs et Juridiques 73 Chapitre 4 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 4:Mise en page 1 12/08/2010 20:37 Page 74 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 75 75 Analyse des Documents Comptables Ratios et Indicateurs Economiques Analyser une officine et Evaluer sa Valeur La Demande de Crédit L’Inventaire Quelques données économiques 2009 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Aspects Economiques Chapitre 5:Mise en page 1 Chapitre 5 76 12/08/2010 20:38 Page 76 Aspects économiques A nalyse des documents comptables La bonne gestion économique de l'officine est un point clef de la réussite. A l'heure actuelle, les pharmaciens titulaires d'officines sont presque tous aidés par un expert comptable. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que le pharmacien doit être capable de comprendre, d'analyser et d'interpréter les documents comptables de l'officine. De même, lors de l'acquisition d'une officine, il faut analyser les documents comptables du vendeur, puis prévoir un budget d'installation et un budget de fonctionnement. Le bilan : une photographie à un instant donné Le bilan est la photographie fidèle du patrimoine de l'entreprise à un instant donné de l'année : il permet une vision précise de la situation financière d'une pharmacie, en général à la date de clôture de son exercice comptable. Il compare, à cet instant, les actifs et les passifs de l'entreprise. Les actifs sont ce que possède l'entreprise, tandis que les passifs sont ce qu'elle doit. Le bilan actif Le bilan actif, qui expose ce que possède l'entreprise, se compose de deux parties : l'actif immobilisé et l'actif circulant. L'actif immobilisé Il est difficile d'expliquer par une définition simple ce que sont des actifs immobilisés et circulant, nous allons donc prendre des exemples. Les actifs immobilisés représentent ce que possède l'entreprise et qui ne n'évolue pas dans le temps, comme par exemple le fond de commercial, le terrain ou l'immeuble, etc. Il comprend tous les biens durables. Par opposition, les actifs circulants évoluent en permanence et enregistrent des flux réguliers. Ce sont par exemple les stocks de médicaments, les créances (dettes) des clients, etc. En effet, l'état du stock évolue chaque jour en fonction des réapprovisionnements et des ventes, tandis que l'immeuble lui n'évolue pas. Chaque pharmacie a un actif immobilisé différent, en fonction des investissements qui ont été faits. Cependant, il se décompose en trois parties : - les immobilisations incorporelles : elles représentent ce qui est immatériel. Le principal composant est le fond commercial (c'est la valeur d'acquisition des éléments incorporels du fond de commerce, comme l'enseigne, la licence d'exploitation, etc.) - les immobilisations corporelles : par opposition, ce sont tout ce qui est matériel, comme par exemple le terrain (si l'entreprise possède les locaux), le matériel de l'officine (par exemple un automate). - les immobilisations financières : elles regroupent les sommes d'argent qui sont mises de côté, comme par exemple les cautions versées (au propriétaire des locaux, à certains organismes de crédit), les parts sociales / actions acquises auprès de certains organismes financiers / fournisseurs lors de l'ouverture de comptes. L'actif circulant Comme expliqué précédemment, l'actif circulant ce compose des possessions évolutives de l'officine. Il comprend principalement : - le stock : il s'agit de l'inventaire des marchandises en stock. Il peut être établi par le personnel de l'officine ou par des inventoristes, qui sont des professionnels spécialisés. - les créances : ce sont les dettes en faveur de l'entreprise, comme par exemples les comptes clients, les factures clients différées, les fournisseurs débiteurs (c'est-à-dire les fournisseurs ayant des dettes), les crédits de TVA. - les disponibilités : c'est la trésorerie positive à l'instant t du bilan. Le brut, le net et l'amortissement Le brut est la valeur d'acquisition (ou d'achat). La plupart des acquisitions ne se dévaluent pas avec le temps, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas de durée d'utilisation limitée. Dans ce cas, les valeurs du brut et du net sont égales. Certaines acquisitions, au contraire, se dévaluent, c'est-à-dire qu'elles ont une Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 77 Aspects économiques Exemple : valeur d'acquisition de 10 000€ ; durée d'utilisation de 5 ans Amortissement annuel : 10 000/5 = 2 000 € Année 0 : brut = net = 10 000 € Année 1 : brut = 10 000 €, net = 8 000 € Année 3 : brut = 10 000 €, net = 4 000 € Années 5 et + : net = 0 € Le bilan passif Le bilan passif, qui expose ce que doit l'entreprise, se compose principalement de deux parties : les capitaux propres et les dettes. Les capitaux propres Ce sont principalement le capital social (ou individuel) et le résultat de l'exercice. Le capital social est composé des apports de l'exploitant, augmenté des résultats réalisés et diminué des prélèvements. Si il devient négatif, cela signifie que l'exploitant a prélevé d'avantage que ce que l'officine a gagné. Théoriquement ce montant n'évolue pas, c'est-à-dire que les prélèvements sont égaux aux résultats réalisés. Lorsque l'officine est exploitée sous forme de société (SNC, SEL, etc.), le capital est indépendant du compte personnel de l'exploitant, alors que si l'officine est exploitée sous la forme d'entreprise individuelle, il est assimilé à ce compte personnel. Le résultat de l'exercice correspond au bénéfice ou à la perte dégagé par l'exercice. Il est déterminé par le compte de résultat (voir partie suivante). Ainsi, si le résultat est négatif, l'exploitant doit apporter des fonds afin de maintenir le capital social, et si le résultat est positif l'exploitant peut au contraire dégager des fonds. Les dettes Elles regroupent les sommes dues pour le remboursement des emprunts, les dettes envers les fournisseurs, les dettes fiscales (par exemple TVA) et sociales (cotisations aux organismes sociaux), etc. Le compte de résultat : l'activité de l'entreprise pendant une période C'est le film déroulant l'activité détaillée de l'entreprise durant une période donnée, généralement une année : il permet de dégager le résultat de l'entreprise, négatif (perte) ou positif (bénéfice) sur l'exercice comptable. Il détermine la capacité de l'entreprise à gagner (ou perdre) de l'argent. Le compte de résultat est hors taxe, c'est-àdire que ses données ne comprennent pas la TVA. Il se divise en deux parties : les produits ou recettes générés par l'activité, et les charges ou dépenses nécessaires au fonctionnement de l'entreprise. Notions de flux Il ne faut pas confondre les flux réels et les flux de trésoreries, qui sont en sens opposés. Pour les charges : Le flux de trésorerie est sortant, car l'officine dépense de l'argent. Par contre le flux réel est entrant, car l'officine acquière par exemple des services (les employés), du stock, du matériel, etc. Pour les produits : Le flux de trésorerie est entrant, car l'officine gagne de l'argent. Par contre le flux réel est sortant car les marchandises sont vendues. Les produits Dans le cas de l'officine, les produits viennent principalement de la vente de marchandises, c'est-à-dire de médicaments ou de parapharmacie. Ils viennent également un peu de ce qu'on appelle la production vendue, qui est en fait la vente de services non associées à la vente de marchandise, comme par exemple la location de matériel, la location de vitrine, etc. Notons que les créances engagées pendant un exercice sont comptabilisées dans les produits, mêmes si elles n'ont pas encore été payées à la fin de cet exercice. L'addition de la vente de marchandises et Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 durée de vie limitée. C'est le cas par exemple du matériel informatique. L'investissement fait lors de ces acquisitions est lié à une durée d'utilisation. L'amortissement annuel est la valeur d'acquisition (le brut) divisée par la durée d'utilisation. Il permet de calculer la valeur nette, qui est la valeur d'acquisition moins les amortissements pratiqués (net = brut amortissements). Ainsi, une fois les années d'utilisation passées, la valeur nette est nulle. 77 Chapitre 5:Mise en page 1 Chapitre 5 78 12/08/2010 20:38 Page 78 Aspects économiques de la production vendue donne le chiffre d'affaire net hors TVA (CA HT). Les charges Les dépenses sont plus diversifiées, elles comprennent : - l'achat des marchandises - la variation du stock (stock initial - stock final). Si elle est négative, cela signifie que le stock est plus important en fin d'exercice qu'au début. On s'aperçoit ainsi qu'une augmentation du stock coûte de l'argent à l'entreprise, alors qu'une diminution permet de libérer des fonds. - les charges externes : loyer, frais de télécommunication, frais postaux, électricité, comptable, assurance, etc. - les impôts et taxes : CSG, taxe d'apprentissage, formation continue, etc. - les salaires du personnel - les charges sociales, liées au personnel et au titulaire : URSSAF (allocations familiales), assurance maladie, CAVP (caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens). Notons que les dettes engagées dans un exercice sont inclues dans les charges même si elles n'ont pas encore été payées à la fin de l'exercice. Conclusion : bénéfice ou perte Pour obtenir le résultat d'exploitation, il faut soustraire les charges aux produits. Si le résultat est positif, l'officine dégage des bénéfices. Dans le cas contraire il y a des pertes. Cependant, le résultat est un indicateur purement comptable qui ne reflète pas forcément la trésorerie. En effet, des flux de trésorerie ne sont pas pris en compte dans le bilan, et, inversement, des traitements sont inscrits dans le bilan sans qu'il n'y ait de flux de trésorerie. Par exemple, les créances des clients envers la pharmacie sont comprises dans les ventes de marchandises, alors que la trésorerie n'a dans ce cas pas encore été créditée. De même, les dettes envers les fournisseurs sont comprises dans les achats de marchandises alors que la trésorerie n'a pas été débitée. Autre exemple : seuls les intérêts liés à l'emprunt sont comptabilisés dans les charges de l'exploitation, et non pas le remboursement du capital lui-même, alors que ce remboursement a une incidence sur la trésorerie. Les soldes intermédiaires de gestion Le compte de résultat est une présentation simplifiée qui permet de calculer rapidement le résultat de l'exercice. Pour avoir une analyse plus fine, le comptable présente les soldes intermédiaires de gestion. Cette présentation permet de faire ressortir notamment le chiffre d'affaire, la marge commerciale, la valeur ajoutée produite et l'excédent brut d'exploitation. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 79 Aspects économiques Ratios et indicateurs Le chiffre d'affaire et la marge commerciale Le chiffre d'affaire Comme expliqué précédemment, le chiffre d'affaire (CA) de la pharmacie est l'addition de la vente de marchandise et de la production vendue. C'est simplement ce qui correspond au Produits du compte de résultat. Il renseigne sur le volume d'affaires généré par l'activité de l'entreprise. Ainsi, le CA a pour intérêt pratique de déterminer la taille de l'officine. Le suivi annuel, mensuel voir quotidien permet de suivre l'évolution de l'activité. Cependant, cet indicateur est à prendre avec de plus en plus de recul. L'évolution du contexte économique de la pharmacie amène à s'intéresser d'avantage aux autres indicateurs. La sortie de nombreux médicaments de la réserve hospitalière associée à la marge dégressive lissée en est un exemple. Ces médicaments sont de plus en plus chers alors que le taux de marge réalisé est plus faible. Le chiffre d'affaire est artificiellement augmenté, alors que les autres indicateurs sont diminués. Par exemple, l'arrivé ou le décès de patients à pathologies onéreuses (cancer, VIH, etc.) peut influencer significativement le CA, et moins significativement la marge commerciale. La marge commerciale La marge commerciale globale est la différence entre les ventes (hors TVA) et les achats consommés. Pour simplifier, on dit que c'est la différence entre la vente des marchandises et le coût d'achat de ces marchandises. C'est la rentabilité brute de l'officine qui va servir à régler toutes les dépenses d'exploitation. Les achats consommés sont la somme des achats de l'exercice et de la variation du stock. Le taux de marge global est la multiplication par 100 du rapport de la marge commerciale globale sur les ventes HT. On obtient ainsi un pourcentage. A l'officine, on distingue trois catégories de marchandises en fonction du taux de TVA, qui définissent trois secteurs d'activité : - les spécialités remboursables, dont le prix est fixe, et dont le taux de TVA est de 2,1%, - les spécialités non remboursables, dont le prix est libre et dont le taux de TVA est de 5,5%, - les produits de parapharmacie, dont le prix est libre et dont le taux de TVA est de 19,6%. La marge des spécialités remboursables est fixée par la marge dégressive lissée (MDL), tandis que pour les autres secteurs la marge est libre. Il est intéressant pour le titulaire d'une officine de s'intéresser à la marge par catégorie de marchandise (ou marge par secteur d'activité). En effet, le système des remises commerciales des fournisseurs et de calcul des prix étant complexe, il faut vérifier ces marges a posteriori afin de s'assurer du bon contrôle de la politique commerciale de l'officine. La marge dégressive lissée a été mise en place en mars 1990. C'est la diminution du taux de marge des spécialités remboursables en fonction des tranches du prix fabriquant hors taxe (PFHT) d'une spécialité donnée. Son dernier barème est défini par l'arrêté du 12 février 2004 : - pour la tranche de 0 à 22,9 € : 26,1% - pour la tranche de 22,91 à 150 € : 10% - pour la tranche au-delà : 6 % De plus, chaque conditionnement reçoit un forfait de marge de 0,53€ Exemple : pour une spécialité à 30€ PFHT, la marge pharmacien de ce médicament = (22,90€*26,10%) + ((30€-22,90€)*10%) + 0,53€ Exception au système général de calcul de marge : les génériques qui ne sont pas sous TFR. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Le suivi des indicateurs économiques est indispensable pour la bonne gestion de toute entreprise. A l'officine, le pharmacien, aidé par l'informatique et le comptable, doit surveiller ces indicateurs en suivant leur évolution dans le temps. Il doit aussi, à l'aide des syndicats, des cabinets d'expertise comptable ou des centres de gestion, pouvoir les comparer avec les normes des officines équivalentes. 79 Chapitre 5:Mise en page 1 80 12/08/2010 20:38 Aspects économiques Pour ceux-ci, la marge du générique est égale en valeur à celle de sa spécialité de référence (princeps). Exemple : si un princeps a une marge de 5€, ses génériques ont la même marge de 5€ (alors que leur PFHT est en général 50% plus faible) II. Les ratios d'activité Chapitre 5 Page 80 L'évolution de l'activité C'est le ratio qui reflète l'évolution du chiffre d'affaire d'une année sur l'autre. C'est le CA de l'année n, moins le CA de l'année n-1, le tout divisé par le CA de l'année n-1 et multiplié par 100. L'évolution de l'activité permet de suivre le dynamisme d'une officine, en comparaison avec les moyennes de la profession. Cependant, comme expliqué plus haut, il faut savoir utiliser le CA avec précaution. Une bonne évolution de l'activité n'implique pas une bonne rentabilité ! Les frais de personnel Ce ratio permet de connaître le rapport entre les frais de personnel et l'activité qui est dégagée par l'entreprise. Il traduit le poids de la masse salariale. C'est la somme des salaires et des charges sociales liées aux salaires, rapportée au CA HT et multipliée par 100. Le salaire du titulaire ainsi que ses cotisations personnelles ne rentrent pas dans les frais de personnel. On utilise également le ratio d'efficacité économique. C'est le CA HT rapporté à l'effectif. Il permet de savoir quelle activité, en moyenne, dégage un employé. Ce ratio peut varier d'une officine à l'autre en fonction de nombreux facteurs : exploitation en association ou présence du conjoint, seuil d'obligation d'emploi d'un pharmacien dépassé ou non, horaires d'ouverture, etc. De même, pour être analysé correctement, ce ratio doit être mis en relation avec la qualité d'accueil souhaitée (file d'attente, disponibilité, etc.). Il est indispensable d'effectuer un calcul précis des frais de personnel et de demander à ce titre les derniers bulletins de salaire pour obtenir les informations nécessaires au calcul de ce poste (qualification, coefficient, ancienneté et primes), et de le comparer au montant trouvé au compte de résultat. C'est l'unique façon de prendre ou non des décisions en matière de changement de personnel (embauche ou licenciement) Les frais financiers Ce sont les charges financières rapportées au CA HT et multipliées par 100. Ce ratio permet de savoir, en fonction du temps écoulé depuis l'installation, si : - le financement mis en place lors de l'acquisition est adapté à la situation, - si l'évolution de l'activité de l'officine et des bénéfices est suffisante pour couvrir correctement les frais liés à l'installation. La comparaison de ce ratio d'une année sur l'autre dans la même officine est importante. En effet le ratio est censé s'améliorer puisque les intérêts liés à l'emprunt diminuent. Par contre la comparaison de ce ratio entre plusieurs officines a peu d'intérêt car le financement de l'installation est particulier à chaque cas. Les autres charges d'exploitation Un ratio peut être calculé pour chaque type de charge, en les rapportant au CA HT et en les multipliant par 100. Il peut notamment être utile de le faire avec les charges externes (loyer, téléphone, etc.) et autres achats (achats hors marchandise, hors matières premières et hors variation de stock), ou avec les cotisations personnelles de l'exploitant (URSSAF, Assurance Maladie, CAVP). Les ratios de rentabilité L'excédent brut d'exploitation L'excédent brut d'exploitation (EBE) est très utilisé dans les analyses économiques des officines. Il donne des indications à la fois sur la santé économique de l'officine et sur sa rentabilité. L'EBE est calculé de la manière suivante : EBE = ventes - achats consommés (= marge commerciale) - charges externes (= valeur ajoutée) - impôts et taxes - frais de personnel - cotisations de l'exploitant. L'intérêt de calculer l'EBE est de déterminer ce qu'il reste au titulaire pour le remboursement de ses emprunts, pour le financement des besoins en fond de roulement, pour Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 81 Aspects économiques payer son propre salaire et ses impôts sur le revenu, et éventuellement faire des investissements. Lors du montage financer de l'installation, il permet de savoir si l'exploitant sera capable à la fois de rembourser ses emprunts et de vivre correctement. La rentabilité nette Le ratio de rentabilité nette est le bénéfice (le résultat de l'exercice dégagé par le compte de résultat) rapporté au CA HT et multiplié par 100. Il permet de déterminer la capacité de l'officine à dégager des bénéfices. Cependant, comme expliqué dans l'analyse du compte de résultat, un bénéfice, donc une rentabilité nette élevée, ne signifie pas forcément une trésorerie saine. Une partie importante du bénéfice est souvent destiné au remboursement des frais d'acquisition. Ainsi, ce ratio est peu utilisé dans la comparaison entre officines. Il permet plutôt de suivre l'évolution économique d'une officine dans le temps. Les autres indicateurs La capacité d'autofinancement La capacité d'autofinancement représente les ressources de financement que la structure dégage pendant l'exercice. Elle permet de rembourser les emprunts, de faire de nouveaux investissements, de renforcer le fond de roulement, de payer des dividendes, etc. Sa définition simple est l'EBE + les produits encaissés - les charges décaissées. Son calcul est l'EBE + les transferts de charges d'exploitation + les autres produits d'exploitation - les autres charges d'exploitation + les quotes-parts de résultat sur les opérations faites en commun + les produits financiers - les charges financières + les produits exceptionnels - les charges exceptionnelles - la participation des salariés aux résultats les impôts sur les bénéfices. Le besoin en fond de roulement Le besoin en fond de roulement (BFR) est différent du FRNG. En effet, le calcul du FRNG se fait à partir d'actifs et de passifs immobilisés (à long ou moyen termes), alors que le BFR se calcule avec les actifs et les passifs circulant (subissant des flux réguliers) Le cycle d'exploitation de l'officine se compose de plusieurs étapes : - l'achat des marchandises, avec le délai de paiement des fournisseurs, - la phase de stockage, avec la duré de possession du stock, - la vente des marchandises, avec le délai de paiement (dépôt à la banque, tiers payant). Pour que ce cycle fonctionne correctement, l'officine doit avancer le financement de ses marchandises et de leur valeur ajoutée (salaires des employés, etc.) jusqu'à ce que ces marchandises soient vendues et que leur montant crédite la trésorerie. L'exploitant a ainsi besoin de capitaux, et c'est ce besoin que représente le BFR. Le BFR est la différence entre les besoins de financement et les ressources de financement de l'exploitation. Les besoins de Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Le ratio de l'EBE est l'EBE rapporté au CA HT et multiplié par 100. Associé au chiffre d'affaire et à la marge commerciale, il est très utilisé pour comparer une officine à une autre, en particulier lors des transactions. Le fond de roulement Le fond de roulement net global (FRNG) est la différence entre les ressources permanentes et les emplois permanents. Les ressources permanentes sont les capitaux propres additionnés des dettes à long et moyens termes (cf bilan passif). Les emplois permanents sont l'actif immobilisé (cf bilan actif). Pour être financièrement équilibrée, une officine doit avoir son FRNG positif, c'est-à-dire que les ressources permanentes doivent pouvoir financer les emplois permanents. La valeur du FRNG représente l'excédent des capitaux qui reste au titulaire pour faire face aux besoins en trésorerie. On dit que le FRNG est la marge de sécurité dont dispose le pharmacien. Enfin, on remarquera que dans la définition des capitaux propres rentre le résultat de l'exercice. Ainsi, ce résultat influence le fond de roulement. Une augmentation du résultat améliore le FRNG, et, inversement, une diminution le détériore. 81 Chapitre 5:Mise en page 1 Chapitre 5 82 12/08/2010 20:38 Page 82 Aspects économiques financements sont les actifs circulants (stock, créances clients, etc.), et les ressources de financement sont les dettes à court terme (cf bilan passif : dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales, etc.). La trésorerie La différence entre le FRNG et le BFR correspond à la trésorerie. Ainsi, pour qu'une structure soit financièrement saine, il faut que le FRNG soit supérieur au BFR. La trésorerie est alors positive. Si le FRNG est inférieur au BFR, la structure ne peut alors plus financer son cycle d'exploitation, et sa trésorerie est alors négative. La structure est déséquilibrée. N'oublions pas que, de plus, une trésorerie négative coûte de l'argent (agios)[ L'évolution du BFR, entre deux périodes équivalentes en jours d'exploitation, doit être suivie. Une diminution du BFR améliore la trésorerie, tandis qu'une augmentation la détériore. L'évolution du BFR est liée à l'évolution du stock, de la rotation du stock, et des crédits clients et fournisseurs. La rotation des stocks La formule de calcule du ratio de la rotation des stocks est [(stock initial + stock final) / 2] / (achats HT + variation de stock) x 360 jours. Elle est exprimée en nombre de jours. Une diminution du ratio de rotation des stocks entraîne une augmentation de la rotation des stocks, et libère donc des ressources pour la trésorerie. Au contraire, une augmentation du ratio entraîne une diminution de la rotation des stocks, augmente le BFR, et diminue donc la trésorerie. Le panier moyen C'est la somme moyenne dépensée par une personne rentrant dans la pharmacie. Il est difficile de jouer dessus étant donner la particularité de l'activité officinale. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 83 Aspects économiques L'analyse Analyser et évaluer la valeur Cette analyse s'effectue grâce aux ratios et aux indicateurs vus précédemment. Cependant, ceux-ci doivent être utilisés correctement. Le pharmacien doit, pour la plupart d'entre eux, les comparer à des référentiels qui sont des valeurs moyennes. Ces référentiels sont fournis par les syndicats, par les organismes de gestion ou par les experts comptables. Ils sont calculés au niveau national, à partir de données provenant d'échantillons d'officines représentatifs soit de l'ensemble des pharmacies soit de groupes de pharmacies équivalentes (par exemple : pharmacies rurales, pharmacies de centre commercial, etc.). Pour d'autres indicateurs, il est plus pertinent de les comparer avec les résultats des années précédentes plutôt qu'avec les résultats d'autres pharmacies, car ils sont très différents d'un cas sur l'autre. Ensuite, lorsque cette comparaison est effectuée, il faut mettre les résultats en relation avec les différents facteurs pouvant les influencer. Il y a deux types de facteurs : les facteurs externes et les facteurs internes. Les facteurs externes sont ceux qui sont indépendants de l'officine. Il peut par exemple s'agir d'un durcissement de la politique de prise en charge des soins de santé (déremboursements, quotas, etc.), de l'arrivée ou du départ d'un prescripteur, de la création ou de la disparition de commerces attractifs à proximité, de l'amélioration ou de la détérioration de la visibilité de l'officine à cause de travaux ou de modifications de l'environnement (construction d'immeuble, aménagement de carrefour), d'un transfert ou de la création d'une officine proche, de l'augmentation ou de la diminution de la population, etc. Les facteurs internes sont également à rechercher : agencement vieillissant, mau- Grâce à l'analyse des ratios et des indicateurs, et à l'indentification des différents facteurs les influençant, le pharmacien connaît les points forts et les points faibles de son officine. Cette connaissance est une condition nécessaire à la recherche de solutions appropriées. La valeur de l'officine Déterminer la valeur d'une officine est nécessaire lors des transactions. Elle est exprimée en pourcentage du chiffre d'affaire. En général le chiffre d'affaire pris en compte est celui des douze derniers mois, ou le chiffre d'affaire annuel moyen sur les trois dernières années. Cependant, le chiffre d'affaire est loin d'être suffisant pour donner à lui tout seul le juste pris d'une officine. Il serait en effet plus logique de se baser sur les critères de rentabilité tels que la marge brut ou l'excédent brut d'exploitation. C'est pourquoi, connaître et savoir interpréter les indicateurs économiques et financiers de l'officine est important, non seulement pour la gestion mais aussi pour bien faire son acquisition. Généralités Le prix d'achat des officines est libre, et dépend donc de l'offre et de la demande. Il y a donc de grandes disparités (de 60 à 110 % Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Pour apprécier correctement la situation d'une officine, il faut analyser : - sa croissance, - sa rentabilité, - et sa situation financière. vaise gestion des stocks, mauvaise politique de personnel, mauvais montage financier. Il n'est pas toujours évident de bien les cerner, notamment lorsque l'officine tourne depuis plusieurs années, et un œil extérieur peut parfois être bénéfique. Un changement de titulaire ou une rénovation de l'officine entraîne une augmentation de la fréquentation, mais celle-ci se tassera au bout de quelques années. Enfin, il ne faut pas perdre de vue que l'officine doit être gérée en liaison avec sa clientèle : présence de parapharmacie en centre ville ou dans les centres commerciaux, de produits vétérinaire en milieu rural, horaires d'ouverture et gestion du stock adaptés, personnel suffisant et formé (maintient à domicile, etc.)[ 83 Chapitre 5:Mise en page 1 Chapitre 5 84 12/08/2010 20:38 Page 84 Aspects économiques du CA) en fonction de la région, du milieu, etc. Ainsi, on observe un intérêt continu des acquéreurs pour les régions sud et ouest au détriment du nord et de la région parisienne, la recherche de la proximité des grandes villes et le désintérêt du milieu rural où la population des prescripteurs est vieillissante. De même, l'écart se creuse entre les grandes et les petites officines pour lesquelles une rentabilité correcte est difficile à atteindre. Le prix de cession moyen en France a diminué pendant les années 90, avant de remonter légèrement depuis 2000. Cependant, cette augmentation ne devrait pas se poursuivre à cause de la baisse du taux de marge et à l'augmentation artificielle du CA (due aux sorties des réserves hospitalières et aux nouveaux médicaments de plus en plus chers). Remarque : le prix d'une officine ne comprend que les éléments incorporels (clientèle, enseigne, droit au bail) et quelques éléments corporels (informatique, agencement, matériel divers). Il faut ajouter à cela le rachat du stock, sans parler des frais divers (frais d'enregistrement, etc.). Eléments influençant la valeur Les éléments influençant la valeur d'une officine sont : - la situation géographique : les officines du sud et de l'ouest, notamment celles du littoral, sont les plus recherchées. Cependant, cela dépend aussi du choix de vie de l'acquéreur ! - la situation démographique : proximité d'une maison de retraite, d'une zone de commerce, etc. - la situation économique : l'acquéreur peut être amener à choisir entre une bonne situation économique et une situation géographique agréable. - Les caractéristiques immobilières de l'officine : coût de possession ou de location des locaux, facilité d'accès et de stationnement, qualité des locaux, etc. - Les perspectives de développement : évolution de la population, nombre et âge des prescripteurs, risque de création ou de transfert, politique financière de l'officine[ Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 85 Aspects économiques La demande de crédit Se préparer au pire Les professionnels de santé ne sont pas des gestionnaires de formation. Pourtant, surtout s'il s'agit de la première installation d'un jeune pharmacien, le dossier doit être préparé avec le plus grand soin en mettant en avant les atouts du projet, sans pour autant faire d'impasses. Le plan de financement doit prendre en compte tous les besoins du professionnel. De plus, le banquier cherchera toujours les raisons qui pourraient compromettre le remboursement de son prêt. Il s'attend toujours au pire, même si ce n'est pas ce qu'il souhaite. Au contraire, un bon banquier doit s'assurer que rien ne viendra compromettre l'entreprise un fois qu'il aura donné son accord. Vivre correctement La capacité de remboursement ne doit en aucun cas être surestimée. Une des questions qu'il est nécessaire de se poser pour vérifier si le plan de financement est correcte est : reste-t-il suffisamment à la fin du mois pour permettre au titulaire de vivre correctement ? Pour répondre à cette question, le porteur du projet doit savoir quel salaire signifie, pour lui, vivre correctement. Si le titulaire se retrouve dans l'incapacité de vivre de l'exploitation de son officine, le plan de financement devra être revu, avec éventuellement un étalement du remboursement. Un esprit d'entrepreneur Mais à côté de la validité financière du projet, c'est aussi à la personnalité de l'entrepreneur que va s'intéresser le banquier. C'est toujours un élément majeur dans tout dossier. Elle l'est plus encore dans le cas du professionnel de santé, tant ses qualités humaines sont primordiales dans les relations avec le client. Et donc dans la réussite de l'entreprise. Analyser le marché L'organisme de financement appréciera aussi de trouver dans le dossier une analyse conjoncturelle du secteur d'activité, enrichie de données régionales. Une enquête sur l'état de la concurrence (nombre de confrères dans le voisinage, départs prévus, installations récentes...) peut s'avérer utile. La situation géographique de l'officine reste un critère important (proximité des commerces, des écoles, présence d'un parking...). Enfin, l'analyse de la clientèle est un indicateur précieux. Pour les pharmaciens, même dans un contexte concurrentiel fort, une population vieillissante souvent forte consommatrice de produits conseils et parapharmacie autorise une implantation à bonne potentialité. L'analyse des ratios existants (marge brute, comptes clients / fournisseurs, rotation des stocks, ventilation des ventes par taux de TVA, charges externes) donne déjà une approche du potentiel de l'officine visée. Evaluer son engagement personnel : l'apport Il n'y a pas un pourcentage minimum d'apport s'appliquant à tous les emprunts. L'évaluation de l'engagement personnel en terme d'apport dépend du montant de la demande de financement, du professionnel, de la décision de racheter une clientèle qui permet d'apprécier plus facilement le revenu annuel prévisionnel - et de la durée du retour sur investissement prévue. Mais chaque cas est particulier, est dépend également beaucoup du potentiel de l'officine Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Qu'il s'agisse d'un projet d'installation, d'agrandissement ou de transfert, la préparation du dossier de financement doit être entreprise avec méthode. En effet, l'obtention d'un crédit est une condition sine qua non pour d'un tel projet (à moins bien sûr d'avoir des fonds propres suffisants, ce qui reste rare[). Si les banques se montrent exigeantes, c'est bien sûr pour se prémunir contre le risque de défaillance, mais aussi pour rendre service à ceux qui s'engagent dans un investissement important. 85 Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 87 Aspects économiques Préparer un dossier complet Les pièces clés d'un dossier à déposer à la banque sont les suivantes : - la description de l'acquéreur : curriculum vitae, situation familiale, bagage universitaire (DU, formations complémentaires), expérience professionnelle, réalisations passées, engagements financiers actuels, etc. - l'étude de l'environnement de l'officine : géographie des lieux, atouts et faiblesses commerciales, la population et ses flux (fréquentation du quartier, possibilité de parking[), les prescripteurs, la concurrence (risque de transfert ou de création), etc. - la présentation de l'officine : photos, descriptions (matériel, agencement, espace commerciale, informatique), les habitudes de consommation, etc. - les éléments financiers du projets, qui sont préparer en collaboration avec un expertcomptable : les derniers bilans, l'étude prévisionnelle, l'analyse des ventes, de la marge commerciale, des ratios comparatifs, le budget d'exploitation pluriannuel, etc. - les éléments juridiques du projet : compromis de vente, bail commercial, contrats en cours, les statuts et le règlement intérieur de la société, etc. S'entourer de conseils Les intermédiaires habituels du professionnel (experts comptables, cabinets de transaction, avocats et notaires) peuvent l'aider à approfondir sa démarche, en particulier pour le choix d'un statut juridique. Plus encore que le financement lui-même, la relation professionnelle que le pharmacien va entretenir avec son conseiller est primordiale. Il ne suffit pas de décrocher un taux de financement attractif. Il est nécessaire de s'entourer de relations compétentes qui sauront vous suivre, vous alerter si besoin et vous conseiller au cours de vos années d'exploitation de votre officine. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 achetée. Un bonne pharmacie, placée dans un contexte tendu (concurrence, charge du personnel élevée[) et ayant déjà une gestion optimisée, demandera plus d'apport (en pourcentage), qu'une officine mal gérée pouvant faire progresser sa clientèle. En pratique, cet apport peut être très limité ne couvrant parfois que les frais d'enregistrement et les frais attenant à l'acquisition -, ou représenter un pourcentage non négligeable (10-15-20 %, voire plus). Sur le plan fiscal, apporter le moins possible dans un investissement professionnel peut sembler préférable. Mais la banque a souvent besoin de constater que le professionnel engage ses deniers propres. C'est une des preuves de la motivation de son client. 87 Chapitre 5:Mise en page 1 88 12/08/2010 L ’ inventaire 20:38 Aspects économiques Chapitre 5 L’inventaire est trop souvent vécu par les pharmaciens comme une contrainte. Pourtant, d’une obligation comptable et fiscale, il peut se transformer en véritable outil de gestion et en poste clé du bilan. C’est aussi le seul moyen de connaître sa marge commerciale réelle. Définition L’inventaire correspond à un relevé à un instant donné du stock de la pharmacie, c’est-à-dire de l’ensemble des produits destinés à la vente, et à la valorisation de ce stock en prix achat hors taxe (prix catalogue ou valorisé selon des remises commerciales particulières). Pour réaliser son inventaire de fin d’exercice, le pharmacien a plusieurs moyens à sa disposition : - Le réaliser par ses propres moyens, seul ou avec son équipe officinale, soit à l’aide de livres d’inventaires, soit avec des terminaux de saisie loués chez le grossiste ou chez un prestataire spécialiste, un inventoriste. - Le faire réaliser totalement par l’intervention d’un inventoriste dans son officine. - Grâce à la gestion du stock sur ordinateur, il est possible d’établir un inventaire permanent. Mais attention : les stocks obtenus d’après l’inventaire informatique doivent être contrôlés régulièrement pour éviter toute différence entre le stock informatique et le stock réel (erreurs de quantité, produits manquants...). L’inventaire de cession Page 88 Après avoir trouvé l’officine de ses rêves, obtenu toutes les autorisations nécessaires et monté son plan de financement, la dernière étape de l’installation du jeune pharmacien est l’inventaire de cession. Réalisé la veille de la prise de possession, cet inventaire et son chiffrage représentent pour les pharmaciens une opération qui nécessite le conseil et l’intervention de professionnels. Il est en effet essentiel pour l’intérêt de l’acquéreur et du vendeur que l’ensemble du stock soit rigoureusement inventorié et que son chiffrage obéisse à des règles claires et validées par chacun des pharmaciens. L’inventoriste choisi se doit d’être impartial. Il a un rôle d’arbitre en cas de litige. Afin d’éviter toute contestation ultérieure, les conditions selon lesquelles le stock sera compté et valorisé doivent être définis très précisément : - Retrait des produits périmés. - Date de retrait des "produits périmables" (3 ou 6 mois en général). - Retrait des produits "invendables" : produits abîmés, ternis, sales... - En fonction de l’arrivée sur le marché de nouveaux produits, de nouvelles présentations mais aussi des habitudes en cours, d’autres articles seront retirés du stock. - Définition pour chaque catégorie de produits de conditions commerciales particulières afin de valoriser le stock au plus juste. - En règle générale, la facture de l’inventaire est réglée pour moitié entre acheteur et vendeur. Quelques soient les modalités de sa réalisation, l’inventaire est donc un élément très important de la gestion d’une officine. Une bonne connaissance de son stock est nécessaire afin de ne pas avoir un sur-stockage inutile (risque de péremption de produits) et coûteux (immobilisation de trésorerie importante = 1 % du montant du stock / mois) ou à l’inverse des produits manquants, obligeant ses clients à revenir (risque de perte de client). Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 Chapitre 5 90 12/08/2010 20:38 Page 90 Aspects économiques Quelques données économiques 2009 Malgrès les déremboursements, les différentes économies, les comptes de l’Assurance Maladie ne sont toujours pas équilibrés. Les pharmaciens, grâce aux génériques, ont activement participé à ces économies: ces dernières années (développement des génériques, grand conditionnements,...). De nouvelles mesures d’économies ont été prises: la création des vignettes oranges devrait faire économiser 150 Millions d’euros à la Sécurité Sociale. Cependant, les conditions économiques sont de plus en plus difficiles pour les pharmaciens, et cela pousse les organisations syndicales à demander un nouveau mode de rémunération. Ce contexte difficile ne doit pas décourager l’acheteur, mais celui-ci se doit être vigilant. Données: Conseils & Auditeurs Associés Michel Wattrelos Expert Comptable, Maître de conférence. 7 rue de Saint Quentin 59 000 Lille tél: 03 28 16 08 16 [email protected] Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:38 Page 91 Aspects économiques 91 Chapitre 5 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 L’Offre Installation O.C.P 92 12/08/2010 20:38 Page 92 L’offre Installation O.C.P . 1. Des spécialistes à vos côtés 2. Les idées claires Interview Alexandra Celhay Fabien Dutet Pharmacien Installé à Mayenne (53) Ouverture de l’officine le 28/06/10 Responsable Offres de Services « La première installation est une étape essentielle dans la vie professionnelle d’un pharmacien. Tout à la fois excitante et inquiétante, elle génère autant d’enthousiasme que de questions et de besoins. Pour passer du rêve à la réalité, il est capital de prendre le temps de s’informer et de s’entourer. A l’OCP, nous l’avons bien compris. Notre métier de répartiteur nous permet d’être avant tout le partenaire du pharmacien, c’est dès la naissance de votre projet que nous proposons de vous épauler. Si vous vous posez la question « et si je m’installais ? », venez-nous consulter. Pas de plaquette toute faite ou de process standardisé. C’est en vous écoutant que nous bâtirons, avec vous, les fondations de votre future installation. Que vous ayez besoin d’affiner vos choix, d’y voir clair sur le marché de la transaction, de construire votre plan de financement, d’analyser une officine (…), interrogeznous ! Nous vous proposons un accompagnement sur mesure. Nous sommes à vos cotés avant l’achat, pendant votre installation et, bien sûr encore longtemps après. A chaque étape, nous trouvons pour vous les bons intervenants. Proches de vous, nos directeurs d’établissements, nos commerciaux, nos conseillers en gestion, nos partenaires, sont avant tout des spécialistes de l’officine. Qu’il s’agisse de vous former ou de vous informer, ils adapteront leurs réponses à vos besoins et mettront à votre disposition tous les outils nécessaires pour assurer un suivi personnalisé à 100%. » « Mon installation est avant tout un choix de vie. J’ai préféré la proximité géographique à la carrière. Après 7 ans dans l’industrie pharmaceutique et une proposition de poste sur Paris, j’ai choisi de m’installer pour rester proche de mon épouse. Elle est elle-même titulaire depuis 4 ans. Si je me suis largement servi du bouche à oreille pour sélectionner mon officine, je me suis aussi naturellement tourné vers l’OCP. Il faut dire que j’ai des contacts de longue date avec eux. Ancien président de corpo à Rouen, je connais beaucoup d’anciens qui désormais officient dans la répartition. En plus, je bénéficie de l’expérience de ma femme qui, elle-même travaille avec l’OCP depuis 4 ans. Le fait de faire appel à un grossiste permet de bien aiguiller ses recherches. Cela m’a permis de baliser les différentes problématiques qui pouvaient se poser à moi. Ils portent aussi un regard extérieur précieux sur la pharmacie convoitée et sont capables de donner un avis pertinent sur l’intérêt potentiel d’une officine et c’est très appréciable! Maintenant que j’ai ouvert, j’attends avec impatience les résultats de l’étude géomarketing de mon secteur qui doivent m’être transmis en septembre prochain. A long terme, je compte sur l’OCP pour m’aider à y voir plus clair en terme de réglementation. Quoi qu’il arrive, je sais déjà que je peux compter sur leur réactivité et leur professionnalisme. On se comprend mieux et plus rapidement. Si j’avais des conseils à apporter à ceux qui envisagent de s’installer ce serait, bien sûr, de se faire épauler mais aussi de prendre le temps d’aller à la rencontre du métier pendant quelques années avant de franchir le pas de l’installation pour tester différents types d’officines. Il est important de définir la manière dont on envisage le métier afin d'avoir une idée précise du type de clientèle que l'on sou- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:39 Page 93 L’Offre Installation O.C.P 3. Etudiez le Terrain ! Dans un contexte concurrentiel de plus en plus serré, il est essentiel de prendre le temps d’analyser votre officine au-delà de ses murs. Aussi, nous mettons à votre disposition toutes les données utiles pour prendre la mesure de votre projet dans toutes ses dimensions. Une étude géomarketing dynamique Pour mieux connaître l’environnement de votre future officine et estimer son potentiel d’évolution, des spécialistes de l’étude d’environnement commercial réalisent une étude sur mesure de votre future pharmacie selon sa zone de chalandise actuelle et prévisionnelle, son environnement médical. Vous pourrez ainsi aisément déterminer les performances auxquelles vous pouvez prétendre (chiffre d’affaires, marge, nombre de clients etc.). Des indicateurs essentiels pour confirmer votre choix en fonction de votre projet et pour négocier au mieux auprès de votre banquier. Des critères d’analyse pointus et fiables Thao Sananikone Responsable Connaissance Clients « Nous fondons nos analyses sur une base de données regroupant les 22 400 officines françaises. Ces bases sont quotidiennement alimentées par les 120 000 contacts par jour du réseau OCP. Chaque donnée recueillie est validée par croisements successifs en interne et par comparaison avec des référentiels externes. Riches et fiables, nos indicateurs abordent non seulement la segmentation des officines et leurs comportements d’achats des patients mais aussi la typologie du point de vente. Notre analyse géomarketing scrute l’environnement global de la pharmacie et son environnement local. L’environnement global informe l’acquéreur sur la typologie de l’officine et sur son entourage médical. L’environnement local, limité à un rayon inférieur à 500 mètres détermine les facteurs d’affluence comme une gare ou une rue piétonne et d’appétence comme les médecins ou les structures médicales. Nous incorporons également l’aspect social et démographique dans le profil de l’officine pour connaître le type de classes socioprofessionnelles qui entourent la pharmacie, les tranches d’âge, l’activité démographique. L’étude que nous produisons vous est restituée et expliquée en face à face par votre commercial OCP. Je tiens à préciser que ces études peuvent aussi être faites au cours de l’exercice de façon à reorienter votre activité. » 4. Financement: Traquez le bon plan ! Vous avez trouvé l’officine qu’il vous faut. Désormais pour passer du rêve à la réalité, le détour par la case financement s’impose. Avant d’aller voir votre banquier, nous vous aidons à préparer votre dossier pour mettre toutes les chances de votre côté. Votre plan de financement et votre étude prévisionnelle En fonction des éléments économiques de votre officine, votre conseiller en gestion financière OCP vous proposera un plan de financement sur mesure. En plus d’une vision immédiate de vos capacités d’endettement, vous disposerez d’un prévisionnel de votre activité future, des atouts incontestables pour convaincre vos interlocuteurs financiers. Installation du Jeune Pharmacien L’Offre Installation O.C.P haite suivre. Sauf si cela est nécessaire, comme dans mon cas, je leur conseillerais aussi de ne pas se limiter géographiquement et de choisir une officine de taille suffisante quitte à s’associer. Personnellement, j’ai préféré une officine à 2M avec un associé plutôt qu’un CA de 1.5M tout seul. Enfin, pour finir sur une note pratique il faut impérativement bien ficeler son dossier bancaire et le défendre soi-même. N’oubliez pas que même si vous vous faites aider, c’est vous qui restez le décisionnaire final ! » 93 Chapitre 5:Mise en page 1 L’Offre Installation O.C.P 94 12/08/2010 20:39 Page 94 L’Offre Installation O.C.P Les compétences d’un expert à votre disposition Aux côtés de votre commercial, votre conseiller en gestion financière OCP vous guide pas à pas dans la validation de votre projet, de la récolte des informations à la finalisation de votre dossier. Un dossier bien renseigné Nous vous apportons nos connaissances et nos compétences techniques, à vous de nous donner votre vision personnelle de votre projet. C’est ensemble que nous bâtirons un plan de financement gagnant qui vous ressemble. Isabelle Lamy Conseillère en Gestion Financière « Le conseiller financier de l’OCP intervient une fois que le projet est identifié. Pour pouvoir fournir une analyse pertinente et évaluer correctement les prévisionnels, il faut absolument que le futur installé ait répondu à un certain nombre de questions. Il doit notamment savoir s’il exercera seul ou en association et de combien il a besoin pour vivre par mois. Ensuite, en fonction du coût de l’officine, des besoins liés à l’acquisition, des sources de financement, du prévisionnel de l’activité de l’officine mais aussi de l’évolution possible de la situation personnelle de chacun, nous étudions la viabilité du projet. Une fois que tous les éléments chiffrés sont réunis, le futur installé n’a plus qu’à aller défendre son dossier et à choisir son offre. Une étape qui reste entièrement sienne ! » « C’est au futur installé qu’il revient de défendre son dossier et de choisir son offre. » Se grouper : Boostez votre compétitivité ! Adhérer ou ne pas adhérer à un groupement, telle est la question. Plus qu’un simple groupement d’intérêt économique, les groupements sont aujourd’hui un soutien précieux pour mieux acheter, mieux vendre et s’adapter aux évolutions de la profession. Loin de brider votre indépendance, ils vous donnent la possibilité de la conserver. Agissez selon vos besoins et vos valeurs et vous profiterez pleinement de votre engagement. Pharmactiv, groupement de pharmaciens indépendants Guénola Giangrasso Directrice Label Pharmactiv « Nous sommes très rarement contactés dès la mise en place du projet. Pourtant, la réflexion d’adhérer ou non à un groupement mérite d’être menée dès que l’on a l’idée de s’installer. Au risque de faire bondir certains, il ne faut pas perdre de vue que s’installer c’est aussi choisir de faire ‘tourner’ un commerce. Cela suppose de gérer une équipe, un stock, de faire vivre un point de vente. Se grouper, c’est se donner la chance de bien démarrer et d’envisager sereinement l’avenir. Pharmactiv vous fournit une aide précieuse en vous apportant des solutions aussi bien en management, en politique de prix, qu’en techniques de vente. Avec Pharmactiv, vous faites le choix de vous professionnaliser grâce à nos formations ; d’optimiser vos achats en bénéficiant en permanence de canaux d’approvisionnements performants comme Virtuose, Etr@di ou notre centrale d’achats, Depotrade ; de gagner du temps pour vous recentrer sur votre cœur de métier tout en développant votre économie grâce aux animations point de vente clef en main, à l’optimisation des achats et à un soutien merchandising constant. Ceux qui le souhaitent peuvent même bénéficier d’une communication encore plus impactante auprès du consommateur, d’un aménagement sur mesure et d’un soutien privilégié en choisissant notre concept Optimum. La mission de Pharmactiv est avant tout de favoriser votre croissance et votre compétitivité en renforçant vos compétences. Une mission d’autant plus sûre et efficace qu’elle bénéficie de la synergie de l’OCP tant dans son expertise métier que logistique. » Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:39 Page 95 L’Offre Installation O.C.P 5. Bien acheter: Un partenariat gagnant/gagnant Des conditions commerciales étudiées Génériques ? Spécialité ? OTC ? Parapharmacie ou encore MAD ? Nous vous donnons accès aux meilleures conditions du marché, proches de celles du direct en termes de remises, avec le bénéfice d’un approvisionnement au fil de l’eau. Plus vous vous engagez, plus vous y gagnez ! Un stock optimisé L’OCP met à votre disposition différents canaux de commande selon vos besoins et les segments de produits avec une seule promesse : le meilleur prix avec le minimum de stock : - Virtuose : la plateforme semi-directe dédiée à vos achats génériques et OTC - Etr@di : le site d'achats malins qui vous propose plus de 500 produits vignettés au meilleur prix et en un clic sur www.etradi.fr! - Exostiv : 1 de vos clients a un besoin urgent d’un produit exceptionnel à très faible rotation ? Pas de problème, nous l’avons en stock grâce au service Exostiv dédiée aux produits de très faibles rotations, toujours disponibles sous 24 heures Une rentabilité maximum Sophie Chadefaud Responsable Offres Produits « Notre activité de grossiste nous permet d’avoir une approche neutre et ainsi d’offrir au pharmacien un large choix. Au travers du projet de l’installation, notre objectif est de le guider, de s’adapter à ses choix et de l’accompagner au mieux, pour lui fournir la solution la plus rentable dans le cadre qu’il a défini. A 6. Début d’activité Soyez vous-même ! Top départ! Vous voilà enfin installé dans votre officine. Aujourd’hui, pour la première fois, vous accueillez vos clients et patients. Tout comme nous vous avons accompagné dans la concrétisation de votre projet, nous vous épaulons dans votre activité au quotidien. Prenez le temps d’être pharmacien, nous nous occupons du reste. Installation du Jeune Pharmacien L’Offre Installation O.C.P Gagnez du temps pour vos clients et pour votre équipe ! Pour avoir la certitude de faire les meilleurs choix de référencement produits selon le profil de votre officine, OCP vous accompagne dans votre démarche achats et vous aide à trouver les solutions les plus adaptées à vos besoins. chaque fois, nous envisageons toutes les solutions possibles pour lui mais également pour ses clients/patients. Nous aidons le nouvel installé à acheter dans les meilleures conditions possibles et à constituer un stock adapté à son officine pour alléger sa trésorerie. Nous avons la possibilité de l’accompagner sur l’ensemble des segments présents dans l’officine. En plus des spécialités, des achats génériques, OTC et de la parapharmacie, nous disposons également d’exclusivités comme : - Pharméa (produit à la marque OCP), concentré de l'autodiagnostic en 8 références (thermomètres, tensiomètres, tests de grossesse et d'ovulation), avec un positionnement unique sur le marché : la qualité + le prix, - Green Ortho, l'un des meilleurs rapports qualité/prix de l'Orthopédie et de la Compression Médicale. Pour établir la meilleure préconisation possible, nous tenons compte de la taille de l’officine, bien-sûr, mais aussi de la typologie de la clientèle. Libre de son référencement, le pharmacien reste également libre de nous confier de façon totale ou partielle son approvisionnement. Quelque soit son choix, nous l’accompagnons sur le terrain. Son commercial OCP assure un suivi constant permettant un ajustement de l’approvisionnement en fonction de l’évolution de son officine. » 95 Chapitre 5:Mise en page 1 96 12/08/2010 L’Offre Installation O.C.P Simple comme un coup de fil 20:39 Page 96 L’Offre Installation O.C.P Olivier Collot Directeur d’établissement Metz-Nancy-Lorraine « En tant que directeur d’établissement OCP, je rentre en relation très tôt avec les nouveaux installés. Dès que le projet de rachat prend forme, j’accueille le futur titulaire pour lui présenter tous les services que nous pouvons mettre à sa disposition pour l’aider dans son parcours. Nous en profitons généralement pour faire une visite de nos locaux pour qu’il puisse comprendre comment nous fonctionnons. Si le titulaire choisit l’OCP comme partenaire, nous validons ensemble les différents services avant le démarrage pour que tout se passe au mieux. Le jour J, à la fin de la première journée, nous appelons pour faire un bilan. Au bout d’un mois d’exercice, je reçois le nouvel installé pour que nous puissions faire un point ensemble, pour répondre à l’ensemble des questions qui ont pu surgir à l’usage. Notre objectif est de lui simplifier la vie au maximum. Nous sommes présents sur tous les fronts. Nous ne nous contentons pas de fournir du médicament. Nous l’aidons à ajuster ses stocks, à régler ses problèmes d’informatique, de remboursements ou de trésorerie. Plus nous travaillons en amont du projet avec le futur titulaire, plus notre suivi est adapté à ses besoins. Ce sont de véritables liens qui se tissent entre nous. C’est une relation très humaine. Nous nous rendons disponibles au maximum. En cas de besoin, nous pouvons venir sur un simple coup de fil. » Un suivi privilégié Denis Bel Directeur des Ventes et des Opérations Commerciales Région Rhône-Alpes « Le parcours que nous réalisons avec le pharmacien avant son installation peut être long. Il s’écoule parfois jusqu’à deux ans avant qu’un projet n’aboutisse. Si le nouvel installé souhaite être accompagné par l’OCP, nous lui assurons un suivi privilégié. Dans les premiers mois de l’installation, il bénéficie d’un accueil téléphonique prioritaire. Il peut contacter l’ensemble de l’équipe de l’établissement en fonction de ses besoins et, de son côté, le service client lui téléphone 2 fois par semaine pendant les 2 premiers mois pour s’assurer du bon fonctionnement de l’officine. Par la suite, tout dépendra de ses besoins. Mais nous serons là, à son écoute, prêts à l’aider et à le soutenir dans ses projets et ses initiatives. » Bien accompagné sur l’installation, franchissez victorieusement toutes les étapes sur la route de la réussite ! Avec l’Offre Installation OCP, conduisez votre projet avec succès. Préparez-vous à passer à la vitesse supérieure pour réaliser votre projet grâce à l’Offre Installation OCP, un programme d’accompagnement complet et sur mesure ! Prestations exclusives « Jeune Installé » : étude géomarketing, accompagnement financier et juridique… Découvrez dès à présent les prochaines sessions de stages de formation « Demain, je m’installe » ! Le 23 / 11 / 2010 à Paris, le 9 / 12 / 2010 à Toulouse, le 27 / 01 / 2011 à Clermont Ferrand, le 5 / 04 / 2011 à Rennes, le 24 / 05 / 2011 à Nantes, le 7 / 06 / 2011 à Paris. N’attendez plus, contactez-nous ! - par téléphone : 01 49 18 76 29 - ou par e-mail : [email protected] Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5:Mise en page 1 12/08/2010 20:39 Page 98 CERTIFICAT DE LEGISLATION, ECONOMIE, GESTION DE L'OFFICINE ANNEE 2010-2011 RESPONSABILITE DE L'ENSEIGNEMENT : M. Daniel VION, Professeur, Doyen de la faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques M. Michel WATRELOS, Professeur Associé, expert comptable INSCRIPTIONS : Mme MEKIL Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques - Département F.Ph.C 3de rue du Professeur Laguesse-B.P.83-59006 LILLE CEDEX Tél. : 03.20.96.47.06 Fax : 03.20.96.97.52 OBJECTIFS : Actualiser les connaissances des Pharmaciens dans les domaines du droit des sociétés, de la gestion, de la fiscalité et des problèmes financiers. CONTENU : La gestion de l’officine à travers : Ses Aspects comptables Comptabilité générale Analyse des documents comptables Ratios Ses Aspects fiscaux Aspects juridiques Aspects financiers Les régimes d'impositions de l'officine Les impôts directs, indirects, les droits d'enregistrement Les critères de choix d’une forme d’exploitation Les différentes formes de sociétés de pharmacie Le bail commercial Créations, transfert et regroupement d’officines Le montage financier d'un projet Les crédits ou les autres formes de financements ORGANISATION : La préparation de ce certificat se réalise en une année d’enseignement. L’enseignement se divise en 12 séances, le lundi matin (soit un total de 36 heures). Les connaissances acquises seront contrôlées par un examen. Nombre de places : 50 personnes PUBLIC CONCERNE : Sont admis à s'inscrire les pharmaciens et les étudiants ayant validé la 5° année. Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 99 99 Agencement: La Transformation Les Groupements Les Assurances du Pharmacien d’Officine Protection Sociale du Pharmacien Protection Sociale du Salarié Informatiser son Officine Automatisation L’A Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 Autres Aspects de l’Installation Chapitre 6:Mise en page 1 100 12/08/2010 Page 100 Autres Aspects de l’Installation A gencement: la transformation Quand transformer ? Chapitre 6 20:40 La transformation peut s’effectuer à des périodes variables de l’existence d’une officine ou de la carrière du pharmacien. On doit l’envisager : - Lors de l’achat ou du rachat d’une officine, pour mieux marquer le changement de titulaire. Elle s’impose particulièrement lorsqu’il s’agit d’un fonds ancien, vétuste. Il faudra, dans ce cas, tenir compte du coût des travaux qui viendra alourdir l’achat et, peut-être, s’il s’agit d’une première installation, grever lourdement l’équilibre financier ou l’intégrer dans un prêt bancaire. - Lorsque quelques années après la cession l’exploitation commence à dégager les bénéfices, imposés comme l’on sait... ! A ce stade, il est nécessaire d’investir dans une transformation dont le coût sera, en partie, amorti par une réduction d’impôt. - Quand le chiffre d’affaires stagne, décroît ou se situe au-dessous d’une progression moyenne de 5 % l’an. - Lorsque la conjoncture est mauvaise ou présente des opportunités. Il faut alors susciter, parmi sa clientèle, de « nouveaux besoins » en étendant le « champ des ventes », des produits ou des services offerts (audioprothèse, orthopédie, herboristerie, maintien à domicile, location de matériel, homéopathie, phytothérapie, parapharmacie, lunetterie, produits vétérinaires, laboratoire, homéothèque, etc.) et aller de l’avant en cherchant résolument à développer son affaire sur le plan commercial avant que d’autres ne s’emparent de ces parts de marché (dermocosmétique, maquillage, esthétique). - Lorsque les conditions de travail, de gestion, de stockage, de réception de la clientèle sont mauvaises et affectent la qualité du service. - Lorsque l’officine est mal signalée, mal vue ou que la façade et l’intérieur, vieillots, encombrés, sont peu engageants et n’incitent pas le client à entrer. - Lorsque la possibilité d’une extension sur un local adjacent permet d’étendre une « surface comprimée » et une vitrine, ou de créer une activité complémentaire. - Lors d’un transfert en local neuf ou ancien. - Lorsque, pourquoi pas, on a la possibilité matérielle de se faire plaisir ou lorsque on envisage une revente. Pourquoi transformer ? La fiscalité Sans trop entrer dans les détails, il est bon de dégager les grandes lignes de l’incidence du coût d’une transformation sur la charge fiscale. Rappelons que sont pris en charge dans les dépenses affectées à la gestion du fonds : - les amortissements, c’est-à-dire l’étalement en dépréciation sur plusieurs années du coût d’un investissement et particulièrement les travaux ; - les travaux d’entretien (peintures, revêtements de sols) ou les honoraires de maîtrise d’œuvre (architecte, décorateur) sont partiellement déductibles sur l’année fiscale considérée ; - la location intégrale de mobilier, dans la formule dite « leasing », sur des périodes courtes (cinq ans par exemple). L’embauche de personnel Lorsque l’officine est encombrée de mobiliers de rangements anciens, qu’une grande place est perdue en circulations plus ou moins étroites, lorsque les installations sont vétustes et que le personnel se gêne pour évoluer, il n’est guère possible d’embaucher. Une transformation qui « aère » en réduisant considérablement l’emprise au sol des rangements permet d’augmenter les postes de travail et de délivrance. Par là même, on servira plus vite les clients, dans un cadre plus adapté, ce qui en appellera d’autres. On estime à l’heure actuelle la part de chiffre d’affaires produite par une personne à la vente entre 274 000 et 305 000 euros à l’année. Le confort de travail Travailler dans des locaux vétustes, courir d’une cave poussiéreuse à une réserve encom- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 101 Autres Aspects de l’Installation L’augmentation du chiffre d’affaires Il est une règle en matière d’activités commerciales qui veut que les locaux soient modernisés assez souvent, pour consolider sa clientèle et en attirer une nouvelle. Sans aller jusqu’aux excès du « prêt-à-porter », cette règle est valable pour que les officines où l’objectif doit être, plus que jamais, d’augmenter le chiffre d’affaires, de développer le conseil, les ventes, les services offerts et leur qualité. Dans la plupart des cas, une transformation réussie s’autofinance et dégage, de plus, dans les 6 mois qui suivent, une hausse du chiffre d’affaires à 2 chiffres (entre 10 et 30%). La rentabilité Il est intéressant de noter l’influence d’une transformation sur la rentabilité. Le chiffre d’affaires, hors vignette, est proportionnel au linéaire exposé (parapharmacie, conseil, automédication...). Il vaut mieux s’investir en travaux pour une même sortie d’argent qu’en imposition. Une transformation n’augmente pas les frais fixes mais le chiffre d’affaires progresse, la marge nette est plus importante avant imposition et cette dernière est réduite du fait de l’investissement. La fiscalité étant devenue fort complexe, l’expert-comptable et le banquier seront impérativement consultés. L’approche du projet Nous ne donnerons qu’un conseil : s’adresser impérativement à un vrai spécialiste de l’agencement de pharmacies. Pléthore de soi-disants agenceurs sévissent sur le marché, cassant les prix et menant à la catastrophe. Il sera à même, parlant le langage du praticien, connaissant ses besoins, de justifier de ses réalisations, de prouver des résultats, de faire visiter des confrères que l’on pourra entendre et qui feront part de leur expérience. On ne le répétera jamais assez : transformer une officine est une opération onéreuse et complexe, qui nécessite la collaboration de professionnels. Un bon plan procède d’une conception « aérée ». On circule bien, les produits délivrés sont stockés en volumes-tiroirs, les grosses formes à proximité, le préparatoire un peu plus en retrait, le déballage hors la vue de la clientèle, les conseils et l’automédication mis en valeur. De son bureau, le praticien doit « voir et être vu ». Des fonctions annexes (poste administratif, dessertes, consoles informatiques, plots dits de « conseil ou de confidentialité ») doivent faciliter le traitement des ordonnances, la qualité de service et l’accueil. La surface consacrée à la clientèle, la présentation des produits en libreservice doivent être rentabilisées par leur importance. Chacune des fonctions, y compris la livraison, le stockage des caisses, doit être « pensée » : le projet idéal est celui qui prend en compte l’ensemble des fonctions d’approvisionnement, de stockage, de délivrance, de réception et service de la clientèle, d’accomplis sement des tâches administratives, de préparation, de gestion, etc., en prévoyant des possibilités d’extension ou d’amélioration (infrastructure de réseau informatique, par exemple). Après avoir écarté les projets ne répondant pas aux critères de présélection, on procédera à la comparaison des budgets proposés. On s’efforcera de discerner le meilleur rapport qualité/prix. On évitera l’erreur grossière qui consisterait à s’en tenir à l’examen des dernières lignes du devis, à savoir le rapprochement des totaux respectifs. Toute la difficulté consiste à analyser ces chiffres, à les décomposer, les traduire en éléments comparables : Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 brée, faire une préparation sur une paillasse antédiluvienne, ne pas avoir d’eau chaude, disparaître de la vue de ses clients (qui râlent) pour aller se perdre dans une forêt d’armoires en épis, tout cela crée des conditions de travail harassantes. Outre ce surcroît de fatigue, l’agacement qui résulte de mauvais rangements, de colis en désordre, la vétusté et l’inconfort grèvent très lourdement la rentabilité d’une officine. Un personnel travaillant dans de bonnes conditions, dans des locaux aérés, confortables, éclairés et sur des installations fiables n’en sera que plus satisfait, améliorant par son amabilité la qualité de l’accueil et du service. 101 Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 Chapitre 6 102 20:40 Page 102 Autres Aspects de l’Installation faire apparaître par chapitres (mobilier, maçonnerie, peinture, menuiserie, etc.) les sousdétails comprenant la description, les quantités, les prix unitaires de matériaux et matériels proposés et de réajuster les devis sur la base des mêmes quantités, mêmes produits et mêmes prestations. Le bon agenceur n’hésitera pas à collaborer à cet examen — on s’apercevra que les écarts sont relativement faibles : 5 à 10 % maximum. Les coûts, les charges, les marges sont pratiquement les mêmes pour tous. C’est alors à chacun de démontrer son professionnalisme pour enlever la décision sur des bases claires pour l’installateur et le client. En tout état de cause, ce dernier ne devra jamais oublier qu’il est d’un devis d’agencement comme d’une police d’assurance. Aller au plus « alléchant », en achetant un bas tarif plutôt qu’une prestation, c’est prendre tous les risques. C’est après l’accident que l’on réalisera, amèrement, que l’on n’était pas « couvert »Y L’étude du projet Pour rentabiliser au mieux l’espace (ou les volumes), un professionnel raisonnera en architecte d’intérieur. Il n’hésitera pas à abattre des cloisons, ouvrir des murs porteurs, déplacer des fonctions. A partir de son relevé des locaux dont il établira les plans, il remodèlera l’espace en ne conservant que les murs de façade, les éléments porteurs de la structure, les conduits. Dans un volume entièrement dégagé, dont subsisteront le gros œuvre et les éléments fixes (conduits), et où il ouvrira pour arriver à une transparence, une ouverture maximale des espaces, seront implantées les grandes fonctions d’une nouvelle organisation : entrée, zone publique, délivrance, caisse rapide de parapharmacie, postes administratifs, dessertes, colonnes-tiroirs pour les petites formes, étagères de produits « grand public », produits conseil, préparatoire, déballage, livraison, bureau, réserves, vestiaire, sanitaires. Tout ceci doit figurer sur un plan général clairement lisible, pour que l’ensemble des fonctions et de l’organisation soit perceptible d’un seul coup d’œil. Il importe avant tout que l’on puisse circuler. Dans la zone service, les cheminements entre les comptoirs de délivrance, les tiroirs, ADL (= armoire à déplacement latéral), dessertes, postes administratifs doivent permettre à deux personnes de se croiser. Les débattements de tiroirs ne doivent pas barrer le passage. Une personne assise à un poste administratif ou sur un tabouret « assis-debout » devant un préparatoire ou un déballage ne doit pas empiéter sur une circulation. Les passages en bout de comptoirs entre les surfaces de service et le public doivent laisser passer une personne ou un livreur chargé de caisses. Dans la zone publique, la porte d’entrée (automatique) doit permettre l’accès d’un fauteuil roulant, d’un landau. La surface clients ne doit pas être trop encombrée de PLV ou autres éléments plus ou moins décoratifs. Tout juste un « obstacle » (gondole) doit-il orienter le passage des clients devant les présentoirs de parapharmacie (achat impulsif) pour les amener le plus tard possible dans le parcours vers la délivrance et la caisse. On comprend mieux, à ce stade de l’étude du projet, l’utilité, la nécessité d’une surface clients agrandie au maximum, de « mur repoussés », ceci pour deux raisons : 1) Y installer le plus de présentoirs de parapharmacie ou de produits en vente libre possibles ; y faire entrer le plus de clients possibles, sans donner une impression de « foule » et de file d’attente qui rebutera le client ou l’acheteur. 2) Abattre les cloisons, ouvrir l’espace permet à la clientèle de voir le service, de suivre la préparation de son ordonnance qui est bien plus rapide. On en finira ainsi avec le personnel qui disparaît derrière des murs de casiers. La réciproque est vraie : de la zone de service, on verra la clientèle, on surveillera aussi pour pallier le chapardage ou l’intrusion du visiteur agressif. Les circulations bien définies, on examinera l’organisation générale, c’est-à-dire l’implantation des zones de travail pour étudier le fonctionnement de l’officine en activité. Le déballage doit être proche du stockage des produits pharmaceutiques (tiroirs, armoires à Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 103 Autres Aspects de l’Installation passage des commandes, à la consultation des ouvrages techniques. Le bureau, qui peut passer pour secondaire, n’en est pas moins important. Si, de ce poste, le pharmacien doit voir la zone publique et la délivrance, il doit aussi être, sinon vu, du moins « aperçu », ceci rassurant la clientèle. De l’autre côté de cette « ligne » que constituent les points de délivrance, la clientèle doit aussi pouvoir circuler, se croiser, ne pas se « bloquer » devant un comptoir ou une caisse mal située. Elle doit pouvoir sortir sans buter sur la file d’attente, évoluer tranquillement sans être bousculée devant les présentoirs ou attendre paisiblement dans une petite zone en retrait, où l’on disposera deux sièges. Si la surface de l’officine le permet, sur un poste conseil un peu à l’écart, on recevra un client, assis, pour une information discrète et personnalisée. Et, si l’importance de la parapharmacie le requiert, on y installera un poste se prêtant à la présentation de testeurs, une caisse rapide, voire un point de conseils esthétique (maquillage) et dermocosmétique. Enfin, l’entrée, dont la situation est particulièrement importante, retiendra aussi l’attention pour clore ce chapitre consacré aux « circulations ». Son implantation est la résultante de plusieurs contraintes : la rue la plus « passante », s’il s’agit d’une pharmacie d’angle, l’accès le plus aisé, si la rue est en pente. L’organisation intérieure qui en découle, selon l’ordre de priorité que l’on attribuera à ces critères, pourra changer du tout au tout. Elle fonctionnera ou ne fonctionnera pas. La mise au point du mobilier Sur ce chapitre, un volume entier ne suffirait pas, aussi n’entrerons-nous pas dans l’intégralité des détails. Il s’agit, en fait, d’examiner les dessins de tous les meubles pour déterminer, élément par élément, leur composition, y apporter des correctifs, en reprenant le fil conducteur du chapitre précédent. Le déballage : longueur, hauteur du plan, nombre et position des étagères, éclairage, cachefluo, stockage des caisses gerbées, Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 déplacement latéral ou ADL, épis) pour que le réapprovisionnement puisse se faire au plus vite, sans gêner le service. On ne perdra pas de vue que le réassortiment des présentoirs de parapharmacie, des gondoles, éléments « grand public », nécessite une circulation ou, parfois, selon l’importance de l’officine et l’éloignement depuis le déballage, le passage d’un chariot d’approvisionnement. Le déballage doit enfin, de par le désordre qu’il occasionne, être dérobé à la vue de la clientèle. Le préparatoire situé en arrière de la zone centrale peut être un élément très attractif lorsqu’il est vu et bien rangé. En tout état de cause, le préparateur doit voir la ligne des comptoirs pour pouvoir intervenir en cas de « presse » ou d’incident. La zone de délivrance, qui se situe entre la ligne de comptoir et les meubles de rangement des médicaments et plus particulièrement le linéaire de conseil et d’automédication recueillera une attention toute particulière car les 8/10 d’une ordonnance y sont concentrés en petites formes (tiroirs) et le reste en grosses formes (ADL). L’implantation du mobilier est primordiale : on doit, en quelques pas, pouvoir aller d’un élément à l’autre, rechercher les produits en les déposant éventuellement sur une console centrale, où l’on puisse consulter son lecteur de fiches. Une installation astucieuse consiste à implanter, batteries de tiroirs et ADL face à face, perpendiculairement à la ligne des comptoirs, pour y adosser, côté comptoirs, des lignes de produits « grand public » et médication familiale que l’on doit s’attacher à développer et, côté arrière, des produits conseil que l’on pourra saisir tout en recueillant ceux de l’ordonnance. « Notons que l’automatisation prend une place de plus en plus grande dans l’officine. Elle permet au pharmacien, entre autres, de disposer de plus de temps pour se recentrer sur l’essence même de son métier : l’écoute et le conseil de qualité. » Un peu en retrait, doivent se trouver un ou plusieurs postes administratifs où l’on pourra, travaillant assis (c’est généralement le poste de l’assistant), s’adonner à la préparation et au 103 Chapitre 6:Mise en page 1 Chapitre 6 104 12/08/2010 20:40 Page 104 Autres Aspects de l’Installation poubelle, réglettes et tableaux porte-fiches, le coin « dépotoir » pour cartonnages et emballages et les liaisons techniques (électricité, informatique). Le préparatoire : longueur et hauteur, étagères, éclairage, poste d’eaux, poubelle, branchement de gaz éventuel, rangements haut et bas, porte-ordonnancier sur une tirette, liaisons informatique, téléphonique (ou parlophone). Le coin utilitaire : frigo, plaque chauffante, percolateur (de plus en plus présent dans l’officine). Le vestiaire, meuble réglementaire pour le personnel, où chacun pourra ranger ses vêtements, chaussures, etc. Les colonnes de tiroirs pour les petites formes : nombre, longueur, hauteur, réserves hautes, marchepied, etc., et les armoires à déplacement de fond et de bouts, équipement des bacs, rangements de plafond, etc. On apportera une attention toute particulière à ces ensembles dont il est impératif de s’assurer de la capacité et du linéaire, afin que le stock y entre, et l’on vérifiera qu’ont bien été prévus : séparations, porte-fiches de moins en moins utilisés et supports des alphabets. Les dessertes centrales ou murales, avec leurs équipement haut (étagères, lustrerie) ou bas (tiroirs, caisson), ainsi que leurs installations techniques : informatique, périphériques, téléphonie, lecteurs de fiches, modem, électricité. Les postes administratifs : longueur, hauteur, siège, étagères, bibliothèque, éclairage, équipements techniques et caisson-bureau. Les épis de rangements divers (accessoires, conseil...). Les comptoirs de délivrance qui deviennent, avec l’introduction de l’informatique, des éléments très techniques : plateaux en verre, tablettes coulissantes, glissières. On n’oubliera pas les nécessités conventionnelles : hauteurs variables, porte-sacs, étagères pour les sachets, poubelles, tiroirs, porte-ordonnancier, équipement électrique, caisse, etc. Il convient d’ajouter ici un poste conseil où, éventuellement, un client pourra s’asseoir et, bien sûr, sur les comptoirs, la caisse de para- pharmacie ou de service rapide. Les épis derrière les comptoirs, où seront exposés et très visibles les produits « grand public », la médication familiale et les spécialités vétérinaires hors de portée de la clientèle. Le mobilier de parapharmacie : présentoirs, gondoles, PLV, avec, en partie basse, quelques niches pour les grosses formes. La composition de ce mobilier est importante. Deux, voire trois écoles se disputent à ce propos : les partisans de la séparation franche entre éléments pour bien séparer les marques ou les familles de produits et ceux qui sont pour le rayonnage sur toute la longueur. Depuis quelque temps est apparue une solution mixte : les tablettes murales, recoupées verticalement pour une réglette d’éclairage. Cette dernière solution n’emporte pas notre adhésion, car la lumière fluorescente « tue » les produits exposés. Le contexte actuel impose un maximum de présentations de produits. Dernier élément de présentation : les vitrines, que l’on peut utiliser pour des présentations « tournantes », des tableaux didactiques (à la saison des champignons ou des serpents, par exemple), des panneaux publicitaires, s’ils ne sont pas trop imposants. Enfin le coin d’attente, qu’un installateur astucieux combinera avec une gondole ou un présentoir et si possible le coin enfants. La décoration C’est le moment où l’on se fait plaisir, en harmonisant les éléments du décor et le mobilier selon son goût. On évitera la profusion des matériaux de couleur « tape à l’œil » en retenant quelques règles simples. D’abord, ne jamais oublier qu’il ne s’agit pas de mettre en évidence un plafond clinquant, un marbre somptueux. La clientèle d’une pharmacie est à la fois composée de malades plus ou moins affectés physiquement et psychiquement et de consommateurs de produits de santé et de beauté. On doit les rassurer. On jouera donc sur des harmonies douces, des couleurs fondues et réchauffées par des pointes de couleurs chaudes ou par un beau matériau qui, utilisé en petite touches ou petits volumes, donnera le Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 105 Autres Aspects de l’Installation « chic ». C’est avant tout une ambiance qu’il faut rechercher en créant la détente, la tranquillité. Les couleurs agressives, violentes heurtent le patient et le client et se démodent en une saison. En résumé donc : des couleurs, fondues, sans agressivité, un beau matériau pour le sol et le mobilier, un éclairage, très étudié dans la l’espace clients et plus fonctionnel dans l’espace de travail. En ce qui concerne vitrines, enseignes, façade, on respectera les mêmes règles en s’assurant que les textes des enseignes seront bien visibles. Une petite astuce consiste à prendre des photos de la devanture d’aussi loin que possible. C’est à partir d’elles que l’on positionnera les textes. Les démarches administratives Pour les travaux extérieurs (vitrine, enseigne), il est nécessaire de recueillir l’accord du propriétaire des murs ou du syndic (s’il s’agit d’une copropriété) dont la signature devra figurer sur les plans. En ce qui concerne « l’Administration », un dossier d’autorisation de travaux ou d’enseigne doit être déposé en mairie. Le délai d’instruction sera plus ou moins long : un mois ou deux, selon que l’on se trouvera dans un périmètre classé ou non. Si les travaux englobent une construction ou une extension, il faudra solliciter un permis de construire. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 Autre élément important : l’éclairage. C’est par lui qu’un décor est réussi ou raté. Il met en valeur, selon les échelles différentes, le décor, les produits, les zones de travail, les fonctions. Des lampes à basse tension apportent, outre l’économie d’utilisation, la coloration chaleureuse et la concentration lumineuse bien dosées sur les présentoirs. L’éclairage est un art, il est coûteux et fait appel à des connaissances qui échappent, presque toujours, à l’électricien de quartier. Le bon agenceur saura réaliser un plan d’éclairage, doser les zones, prescrire telle ou telle ampoule, telle ou telle tension et mettre en valeur les produits, les conditionnements, sans dénaturer les couleurs. Pour les travaux intérieurs, on consultera avec soin les termes du bail, les modifications de structures, de gros œuvre, de couverture doivent être autorisés par le bailleur ou la copropriété, mais ils doivent aussi être exécutés dans les règles de l’art, par une entreprise qualifiée, à partir des savants calculs d’un bureau d’études. Tous les intervenants doivent être assurés et le client lui-même, la loi l’y oblige. Trop d’installateurs, d’entrepreneurs, voire d’« hommes de l’art » ont tendance à oublier ce détail capital. Le praticien aura tout intérêt à traiter avec des gens compétents, qualifiés et assurés, et à s’en « assurer » auparavant. Dans la pratique, il est admis que l’on puisse démolir des cloisons de distribution, mais certains baux locatifs sont restrictifs et interdisent d’effectuer la moindre modification sans accord du propriétaire, sous peine de résiliation du bail. Dans les formalités administratives, nous laisserons de côté ce qui a trait à l’exercice même, c’est-à-dire les éventuels contacts avec les autorités de tutelle (préfecture, DASS, etc.) qui ne relèvent pas de l’agencement. Il faudra encore établir — et ce sera le rôle de l’agenceur — les contacts avec les « concessionnaires » : EDF-GDF, PTT, Compagnie des eaux, CPCU, etc., selon que le projet impliquera une modification des réseaux ou des emplacements de compteurs, ou encore avec l’entreprise chargée de la maintenance du chauffage et de la climatisation, sous le contrôle du syndic. Si l’officine se situe dans un centre commercial les travaux seront soumis à d’autres formalités plus complexes, particulièrement en ce qui concerne la sécurité qui nécessite l’élaboration d’un dossier complexe. Toutes ces formalités sont longues, fastidieuses, mais elles doivent être accomplies avant la réalisation des travaux, sous peine de graves complications ultérieures. 105 Chapitre 6:Mise en page 1 Chapitre 6 106 12/08/2010 20:40 Page 106 Autres Aspects de l’Installation Les Groupements Les pharmaciens ont commencés à se grouper dans les années 60 pour des raisons économiques. Mieux armés, ils ont pu ainsi obtenir, auprès des grossistes-répartiteurs puis des laboratoires, des prix plus avantageux pour les produits qu’ils avaient préalablement sélectionnés et retenus. Les groupements ont développé ensuite de nouveaux services. Encore minoritaires dans les années 90, les pharmaciens groupés représentent aujourd’hui près des 2/3 des pharmaciens d’officine. 1. Que peuvent apporter les groupements ? Une aide face aux évolutions actuelles du métier de pharmacien. En effet, les conditions économiques et l’environnement toujours plus concurrentiel de l’officine font que le pharmacien ne peut plus vivre exclusivement de la dispensation des ordonnances. Il doit désormais « mieux acheter » et « mieux vendre », c’est à dire animer son point de vente et fidéliser sa clientèle. Pour cela, les groupements proposent à leurs adhérents deux activités : Activité d’achat : Les groupements négocient à l’année avec les laboratoires les conditions commerciales de leurs adhérents. Ceci facilite les commandes du pharmacien. Les familles de produits les plus achetés via les groupements sont l’OTC (over the counter), les génériques, la dermo-cosmétique et les produits d’hygiène. Cette activité d’achat est disponible chez tous les groupements moyennant une faible cotisation (environ 450 euros par an). Activité de services et d’aide à la vente : • Formation de l’équipe officinale • Outils informatique • Conseils juridiques et financiers, audit comptable • Aide à la communication externe : revues grand public, animations, vitrines, site internet grand publicY • Aide au merchandising, relevés de prix • Conseils en agencement Cette liste n’est pas exhaustive et les services énoncés n’existent pas chez tous les groupements. Il est donc important de bien choisir son groupement ! Ces services sont soit proposés «à la carte», soit ils font parti d’un « pack ». Par ces deux activités, le pharmacien va donc pouvoir développer le « mix-produit» : • Le bon produit (politique d’achat) • Au bon endroit (merchandising, agencement) • Au bon prix (relevés de prix) • Au bon client (étude de marché, formation de l’équipe) En appliquant ces lois du marketing dans le domaine de la parapharmacie et de la médication familiale, les adhérents des groupements peuvent mieux se positionner face à la concurrence (entre les pharmacies, avec les parapharmacies et peut être un jour avec la grande distribution). 2. L’enseigne C’est un positionnement adopté par certains groupements comme ALPHEGA, FORUM SANTE, GIPHAR, GIROPHARM, NEPENTHES, PLUS PHARMACIE, VIADYS... Les caractéristiques de l’Enseigne : • La reproductibilité (offrir les mêmes services dans les différentes pharmacies de la même enseigne) • L’identification (façade, agencement, logo, slogan) • Une charte de qualité • Des produits spécifiques (les marquesenseignes) • Proposer des services variés • Une communication développée. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 107 Autres Aspects de l’Installation Le coût de l’adhésion à un groupement Il est très variable suivant les services proposés par le groupement. 3. Conclusion Quelques Groupements : • ALRHÉAS : 01 40 47 01 47. • APM : 04 67 65 03 85. • CEIDO : 01 45 08 09 36. • COFISANTE : 01 41 43 05 90. • COOPERATIVE DES PHARMACIENS : 01 48 10 10 30. • CO-PHARM-EC/NÉPENTHÈS : 01 61 04 42 10. • EUROPHARMACIE : 01 43 98 93 93. • EVOLUPHARM/PHARMACOOP : 03 44 47 52 52. • FORUM SANTE : 01 48 94 32 52. • GIPHAR : 01 40 13 79 79. • GIROPHARM : 01 49 79 98 58. • IFMO : 03 88 55 00 55. • OPTIPHARM : 02 54 22 44 10. décidés de s’unir au sein d’une association loi 1901 nommée le Collectif des groupements* afin de créer un réseau de pharmaciens forts et homogènes. Face à l’évolution de l’exercice officinal et de son circuit de distribution, le pharmacien ne doit-il pas perdre un peu d’autonomie pour conserver son indépendance ? * Alrhéas, Ceido, Cofisanté, Evolupharm, Forum Santé, Giphar, Giropharm, Optipharm, Pharmaréférence, Plus Pharmacie. • PHARMACAB : 04 70 29 03 36. • PHARMACIBLE : 01 43 41 09 22. • PHARMACTIV : 01 49 18 73 20. • PHARMA DIRECT : 04 94 95 04 05. • PHARMALIBRE : 01 46 10 41 48. • PHARMALLIANCE : 03 26 04 64 55. • PHARMA-MOSELLE : 03 87 58 97 15. • PHARMA REFERENCE : 02 35 89 44 66. • PHARMA SUD : 04 68 41 70 05. • PHARMAVENIR : 01 30 52 00 28. • PHARMODEL : 01 40 82 76 77. • PHARM’UPP : 03 84 76 19 33. • PHARMAVIE (ex. PLUS PHARMACIE) : 01 45 21 00 47. • RESONOR : 03 20 52 53 80. • SOCOPHARMA : 03 27 42 17 17. • UNIPHARM FRANCE : 02 35 77 33 33. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 Si, à ce jour, plus d’une vingtaine de groupements ont été répertoriés, c’est bien parce que les réponses proposées sont variées. En fait, elles diffèrent en fonction du but recherché par les dirigeants. A long terme, beaucoup pensent que les groupements vont se grouper pour faire des grands groupements. Pour l’instant, dix groupements ont 107 Chapitre 6:Mise en page 1 Chapitre 6 108 12/08/2010 20:40 Page 108 Autres Aspects de l’Installation Les A ssurances du Pharmacien d ’ Officine Le pharmacien d’officine a trois priorités majeures en matière d’assurance. Il doit d’abord se garantir contre les risques professionnels, assurer son officine contre les risques divers et enfin se protéger contre les conséquences d’une maladie ou un accident l’obligeant à s’arrêter de travailler. La responsabilité civile professionnelle A l’instar de tous les professionnels de santé, le pharmacien n’est pas à l’abri d’une erreur dans l’exercice de son activité. L’assurance responsabilité civile professionnelle garantit les conséquences pécuniaires des dommages corporels, matériels et immatériels que ses actes (ou son absence à agir) pourraient causer à ses clients. Définie de manière très rigoureuse par le Code de la santé publique, la responsabilité du pharmacien peut être recherchée notamment dans les cas suivants : • L’exécution d’une ordonnance • La préparation, le conditionnement, la délivrance même sans ordonnance, de produits pharmaceutiques, galéniques ou chimiques, ou dans la vente d’accessoires de pharmacie • Les soins d’urgence donnés à l’officine • La substitution par des génériques La garantie peut également jouer lors de la survenance d’un accident à la suite de la vente, de la location ou de l’utilisation d’appareils ou d’accessoires de pharmacie. Elle sera également acquise si un client subit un dommage à la suite de la vente par le pharmacien de produits élaborés par ses soins. La mise en cause de la responsabilité civile professionnelle est toujours traumatisante pour un pharmacien. C’est pourquoi il est important qu’il soit bien assuré. En effet, outre l’indemnisation de la victime qui sera prise en charge par l’assureur en cas de condamnation, ce dernier assumera également l’assistance judiciaire, c’est à dire l’organisation de la défense du pharmacien et la prise en charge des frais judiciaires. Depuis la loi du 4 mars 2002, l’assurance responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour tous les professionnels de santé, les titulaires donc mais également les remplaçants. Le défaut d’assurance est une violation grave de la loi, pouvant entraîner de lourdes amendes (jusqu’à 45000 €) et des interdictions d’exercice. Les pharmaciens assistants, pour leur part, sont en principe garantis par le contrat du titulaire (celui-ci a l’obligation de couvrir ses préposés). Idem pour l’étudiant en pharmacie dans le cadre de ses stages officinaux. Pour autant, ni l’assistant ni l’étudiant ne bénéficient d’une immunité juridique totale dans le cadre de leur exercice professionnel et de leur cursus universitaire. En effet, outre le terrain civil, il existe le terrain pénal, sur lequel l’assistant et l’étudiant doivent répondre de leurs actes comme tout citoyen : ainsi, en cas d’infraction à la loi ou à la réglementation (violation du secret professionnel, blessure ou homicide par imprudence, mise en danger d’autruiY), la victime peut privilégier la voie de la sanction à celle de l’indemnisation – c’est d’ailleurs ce qu’elle tend à faire de plus en plus fréquemment. Dans ce cas, l’intérêt d’une assurance propre au pharmacien assistant ou à l’étudiant saute aux yeux. Ce contrat leur permettra de bénéficier d’une assistance financière et juridique devant le tribunal correctionnel. La protection des locaux professionnels Bien entendu le pharmacien d’officine se doit de posséder un contrat d’assurance « multirisque » couvrant les risques de base (incendie, explosion, dégâts des eaux, catastrophes naturelles, tempêtesY) qui peuvent toucher ses biens. Mais d’autres garanties plus spécifiques, liées à son activité, lui sont également indispensables : la dépréciation de l’officine, les pertes d’exploitation et la perte de valeur Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 109 Autres Aspects de l’Installation Les garanties complémentaires de prévoyance • Les Indemnités journalières : En cas d’arrêt de travail suite à un accident ou une maladie, le régime légal ne verse aucune indemnisation au pharmacien absent de son officine. En souscrivant une garantie prévoyance, il est pris en charge et reçoit des indemnités journalières pour reconstituer tout ou partie de ses revenus habituels. Notons que les contrats peuvent comporter de nombreuses exclusions en cas de pratique d’un sport à risque. • La rente annuelle en cas d’invalidité : Les conséquences d’une maladie ou d’un accident dont un pharmacien est victime peuvent être préjudiciables à l’exercice « normal » de sa profession. Il peut obtenir le versement d’une rente annuelle qui prendra le relais de ses indemnités journalières. • Un capital reconversion : La maladie ou l’accident peuvent contraindre le pharmacien à envisager une reconversion professionnelle. Il peut donc solliciter le versement d’un capital en cas d’impossibilité absolue et définitive d’exercer une profession en rapport avec son diplôme, ou alors avec un autre statut professionnel ou un autre mode d’exercice. • Un capital décès pour protéger la famille : Les garanties peuvent prévoir le versement d’un capital, d’une rente au conjoint, d’une rente éducation pour permettre aux enfants du pharmacien de continuer leurs étudesY Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 vénale. • La dépréciation de l’officine : A la suite d’une erreur ou d’une faute professionnelle (exemple : erreur dans la préparation d’une ordonnance, d’un produit pharmaceutique ou dans l’administration de soins d’urgence), une dépréciation de la valeur vénale du fonds peut intervenir, et même entraîner la fermeture de l’officine. Une indemnité sera alors versée au pharmacien pour lui permettre de faire face aux conséquences financières de sa réduction ou de son absence d’activité. • Les pertes d’exploitation : Lorsqu’un événement accidentel détruit la pharmacie et interdit provisoirement la poursuite de l’activité, ce contrat reconstitue la marge brute de l’entreprise et permet donc de faire face aux charges fixes tout en maintenant le niveau de revenus du pharmacien. • La perte de la valeur vénale : Si un incendie ou un risque assimilé entraîne la dépréciation totale ou partielle de la valeur vénale du fonds, le pharmacien pourra percevoir une indemnité égale à cette valeur. 109 Chapitre 6:Mise en page 1 110 12/08/2010 20:40 Autres Aspects de l’Installation La Protection Sociale du Pharmacien Régime d’assurance maladie des pharmaciens libéraux Chapitre 6 Page 110 Il s’agit d’un régime obligatoire de sécurité sociale autonome, assuré par le régime des « travailleurs non salariés des professions non agricoles » (TNS), plus communément dénommé régime des professions indépendantes. Cette administration concerne les industriels, les commerçants et artisans, nombre de professions libérales exerçant à titre personnel. Sont bénéficiaires : l’époux ou l’épouse légitime de l’assuré, même séparé ; la personne qui vit maritalement avec l’assuré et qui est à sa charge ; la personne qui vit avec l’assuré depuis 12 mois consécutifs et qui est à sa charge ; les enfants à charge, y compris les enfants naturels ou adoptifs, ou recueillis, de moins de 16 ans, ou de moins de 20 ans qui poursuivent leurs études dans un établissement n’ouvrant pas droit au régime des étudiants, ou qui sont atteints d’une infirmité ou d’une maladie chronique les empêchant d’effectuer un travail salarié ; de plus de 20 ans qui poursuivent leurs études dans un établissement et justifient avoir interrompu leurs études pour cause de maladie ; l’ascendant, le descendant, le collatéral ou l’allié vivant chez l’assuré, se consacrant à son ménage et à l’éducation d’au moins deux enfants de moins de 14 ans. Dans tous les cas l’ayant droit ne doit pas être affilié à titre personnel à un régime obligatoire d’assurance maladie. Au niveau national, la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) définit la politique générale du régime et coordonne l’action des caisses régionales et des organismes conventionnés. En effet, 31 caisses régionales (29 en métropole et 2 dans les DOM) ont été créées pour gérer. Deux caisses intéressent les pharmaciens : - la Caisse d’assurance maladie des professions libérales de l’Ile-de-France : 22, rue Violet, 75015 Paris ; - la Caisse d’assurance maladie des profes- sions libérales de province : tour Franklin, 92081 Paris-la Défense Cedex 11. Les membres des conseils d’administration de ces deux caisses sont élus par les membres des professions libérales tous les six ans. Cinq d’entre eux (3 pour la province, 2 pour la région parisienne) siègent à la Caisse nationale. Ce sont les caisses régionales qui procèdent à l’immatriculation des assurés, assurent le contrôle médical, règlent les cas individuels au sein des commissions de recours amiable, exercent une action sanitaire et sociale ainsi qu’une action de prévention médicale. Les caisses régionales conventionnent des organismes (assurance et mutualité) pour encaisser les cotisations et régler les prestations. Il y a ainsi plusieurs organismes conventionnés pour chacune des deux caisses des professions libérales, et leur choix est laissé à l’assuré. Le taux de cotisation est fixé chaque année par la CNAM et est limité à un forfait minimum annuel. Cette cotisation est calculée sur un revenu égal à 40 % du plafond de la Sécurité sociale en vigueur au 1er juillet de l’année en cours. Elle s’applique à la période allant du 1er avril de chaque année au 31 mars de l’année suivante. Cette période est donc différente de l’année civile. La cotisation est encore payable en deux échéances semestrielles, au 1er avril (acompte semestriel calculé sur les revenus professionnels de l’avant-dernière année) et au 1er octobre (différence entre le montant annuel de la cotisation et l’acompte payé au 1er avril). Retraite des pharmaciens libéraux Tout pharmacien exerçant à titre libéral, même accessoire, est tenu d’adhérer à la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens (CAVP) qui gère sa retraite et le protège ainsi que sa famille, en cas d’invalidité ou de décès. Cet organisme peut également recevoir, sous certaines conditions, les adhésions de cotisants volontaires (pharmacien en cessation d’activité momentanée ou non, ou ayant changé de sta- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 111 Autres Aspects de l’Installation à son propre rythme. • La souplesse : tout adhérent est libre de changer de classe, d’arrêter et de reprendre ses versements, d’effectuer des rachats de cotisations et de verser des sommes complémentaires (versements différentiels). • La personnalisation : le compte de l’adhérent est individuel et tous les versements visent à la constitution d’un capital particulier bénéficiant d’une rémunération performante. • Les avantages financiers : les cotisations sont indexées sur des critères économiques professionnels, les intérêts sont versés en franchise fiscale et sociale totale. • La déductibilité fiscale : l’ensemble des cotisations est déductible du revenu imposable, dans la limite du plafond fixé par la loi Madelin, soit 19 % de 8 fois le plafond annuel moyen de la sécurité sociale. • La déductibilité sociale : toutes les cotisations sont également déductibles de l’assiette des cotisations sociales (mais doivent être réintégrées dans l’assiette de la CSG et de la CRDS). • La réversibilité : lors de son départ à la retraite, le pharmacien peut s’il le souhaite choisir l’option de réversion pour son conjoint, et même en augmenter le taux de 50 % à 60 % ou 70 %, en versant une somme égale à 10 % ou 20 % du capital qu’il a acquis à ce jour. Contrairement aux contrats d’assurance vie, le terme de rente (le taux qui transforme en rente le capital de l’adhérent) avec réversion ne tient pas compte de l’âge du corentier et n’est donc jamais affecté d’un coefficient de minoration lié à l’écart d’âge. La CAVP est un organisme au service des pharmaciens, crée par des pharmaciens, géré par des pharmaciens, pour leur assurer une totale tranquillité d’esprit pendant leur vie active, et des revenus lorsqu’ils quitteront la profession. Son régime complémentaire par capitalisation, mis en place dès 1962, répond à ces exigences de service sur mesure et permet à chaque pharmacien libéral de définir des objectifs à long terme en toute sécurité. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 tut professionnel) désireux de continuer à bénéficier des avantages qu’il offre. La CAVP est gérée, bénévolement, par un conseil d’administration de quarante-trois pharmaciens représentant les diverses sections de l’Ordre. Ils sont élus, soit par les membres du Conseil National, soit par les professionnels en activité, soit par les allocataires. Un directeur, trois sous-directeurs, un agent comptable et quarante-trois personnes, dont de nombreux cadres, assurent le travail administratif et le service de perception des cotisations et du versement des allocations. Diverses commissions du conseil d’administration (section permanente, études, activités sociales, indexation, information, communication, recours amiable, inaptitude, contrôle, comité de gestion Assurance Supplémentaire de Vieillesse) concourent au bon fonctionnement de la caisse, à la cohérence de sa politique et au traitement des cas délicats ou spéciaux. L’originalité du système de retraite des pharmaciens libéraux réside dans la coexistence de deux régimes spécifiques qui permettent de répondre à l’ensemble de leurs besoins : 1) Un système de retraite par répartition qui comprend le régime vieillesse de base et le régime complémentaire classe 1, assorti d’un régime de prévoyance (invalidité – décès). Deux régimes particuliers ont été créés ultérieurement pour compléter ce dispositif : l’un est facultatif et s’adresse aux conjoints collaborateurs (l’époux(se) non diplômé(e) du pharmacien titulaire), et l’autre est obligatoire (régime assurance supplémentaire de vieillesse) et est destiné aux biologistes. 2) Un système de retraite par capitalisation, qui comprend aujourd’hui six classes optionnelles de cotisation et présente les caractéristiques suivantes : • La sécurité : c’est une formule d’épargne et de prévoyance dont le rendement est indépendant des aléas démographiques dont souffrent les régimes de répartition actuellement. • La possibilité d’option parmi plusieurs classes de cotisation, qui permet de définir selon son envie et ses moyens, le montant de sa retraite 111 Chapitre 6:Mise en page 1 112 12/08/2010 20:40 Autres Aspects de l’Installation La Protection Sociale des Salariés Vous êtes étudiant en pharmacie et vous vous interrogez sur les démarches à accomplir pour la protection sociale des salariés de l’officine : Où dois-je affilier mon personnel ? Quel est le régime de protection sociale ? Quelles sont les garanties proposées et les risques couverts ? Chapitre 6 Page 112 Où ? Depuis le 1er janvier 2002, le Groupe Mornay a reçu pour mission des Fédérations Agirc et Arrco de gérer, à titre exclusif, les dossiers des salariés cadres et non cadres : • de la pharmacie d’officine • de la répartition pharmaceutique • de l’industrie pharmaceutique • des laboratoires d’analyses médicales Avec la CGIS pour le régime Arrco et l’ACGME, pour le régime Agirc, le Groupe Mornay peut désormais être considéré comme le « guichet unique » en retraite complémentaire de la plupart des salariés de la santé. réunit 160 trimestres tous régimes confondus. 50% à 65 ans quel que soit le nombre de trimestres obtenus. Dégressif jusqu’à 25% à 60 ans s’il manque des trimestres. Durée d’assurance : elle représente le nombre de trimestres durant lesquels le salarié cotise au seul régime général ou les périodes qui peuvent être assimilées (maladie, maternité, chômageY.).Limité dans tous les cas à la durée maximale d’assurance. le Régime complémentaire : Le taux contractuel de cotisation au régime de retraite complémentaire est spécifique à la profession (plus favorable que le taux légal). Sur quelle base sont calculées les cotisations ? Le salaire brut se divise en plusieurs « tranches » sur lesquelles sont prélevées les cotisations. Que dois-je faire pour affilier mes collaborateurs ? Le pharmacien lorsqu’il s’installe, a des obligations à remplir en matière de protection sociale de ses salariés. Il est tenu d’adhérer à un groupe de protection sociale pour couvrir ses engagements de retraite à l’égard de ses cadres et de ses non cadres, au plus tard dans les 90 jours suivant la création de l’officine. Le régime obligatoire des salariés : comment çà fonctionne ? Tous les salariés du secteur privé et les professionnels non salariés cotisent à un régime de l’assurance vieillesse de la sécurité sociale et à un régime complémentaire. Les partenaires sociaux ont mis en place un régime de protection sociale dans le cadre de la convention collective nationale s’appliquant à toutes les pharmacies d’officines situées en métropole et dans les DOM. Ces accords conventionnels définissent un régime complémentaire au régime obligatoire de la sécurité sociale, ils concernent la retraite et la prévoyance . LA RETRAITE : Le régime de base de la Sécurité sociale : Le salarié cotise sur un salaire dans la limite du plafond de la Sécurité sociale. Le montant de la retraite résulte de la formule suivante : Taux X salaire de base X (durée d’assurance /160) Le salaire de base : c’est la moyenne des meilleurs salaires annuels revalorisés , le cas échéant, plafonnés. Sont retenues les 25 meilleures années. Le taux : Il varie entre un plancher (25%) et un plafond (50%).Il est égal à : 50% à 60 ans si l’assuré A quels taux ? Pour l’ensemble du territoire sauf département 86 (taux contractuel 9% et taux d’appel 11.25%). Taux contractuel et Taux d’appel : les cotisations contractuelles sont appelées à 125% de leur montant. Cette contribution supplémentaire est destinée à financer l’équilibre des régimes. Elle n’ouvre aucun droit à la retraite. Mode de calcul des points de retraite : le montant des cotisations contractuelles divisé par le prix d’achat du point de retraite détermine le nombre de points acquis chaque année. (Salaire brut X taux contractuel de cotisation)/ Prix d’achat d’un point (appelé salaire de référence) Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 113 Autres Aspects de l’Installation Le nombre de points fixe le montant de la retraite Le nombre de points inscrits dépend directement de trois éléments-clés : . niveau de rémunérations . la durée de l’activité professionnelle . le prix d’achat du point qui évolue chaque année en fonction de l’augmentation des prix hors tabac. On peut acquérir des points jusqu’à la fin de l’activité professionnelle, même au-delà de 65 ans. La convention collective de la pharmacie d’officine a été l’une des première , dès 1969, à prévoir un couverture complète en matière de prévoyance pour les salariés non cadres. Le Régime des non-cadres Ce régime se caractérise par deux aspects essentiels : - Il est obligatoire : tous les employeurs sont tenus d’y affilier leurs salariés - Il est collectif : tous les salariés non cadres de l’officine, assujettis au régime général de la Sécurité sociale, doivent en bénéficier dès leur entrée dans l’entreprise et ce, quel que soit leur statut : CDD, CDI, temps complet ou partiel, apprentis, élèves en formationY. Qui gère ce régime de Prévoyance ? Les partenaires sociaux signataires de la convention collective nationale ont confié la gestion de ce régime de prévoyance à l’Institution de Prévoyance du Groupe Mornay (IPGM), à titre exclusif. L’IPGM est une institution de prévoyance sans but lucratif à gestion paritaire. Son conseil d’administration est composé à parts égales de représentants des employeurs et des salariés. Au sein de l’IPGM , une section pharmacie d’officine a été constituée. Un comité de gestion professionnel, lui aussi paritaire, en assure le suivi, propose d’éventuels aménagements et mène, grâce à un fonds de solidarité, une action sociale personnalisée et qualitative. Quelles sont les garanties assurées ? • Décès et invalidité absolue et définitive • Incapacité de travail, invalidité, maternité, paternité • Frais de santé Le Régime des Cadres : Les personnels cadres et assimilés des pharmacies bénéficient d’un régime de prévoyance conventionnel au titre de l’annexe IV de la conven- Au choix de chaque officine. Il peut également être complété par des options complémentaires appelées Régimes Optionnels. Quelles sont les caractéristiques de ce régime ? Ce régime se caractérise par deux aspects essentiels : • Il est obligatoire : tous les employeurs sont tenus d’y affilier leurs personnels cadres et assimilés cadres. • Il est collectif : l’ensemble des personnels cadres et assimilés cadres des pharmacies d’officine dont le coefficient hiérarchique est au moins égal à 330, assujettis au régime général et Alsace Moselle de la Sécurité sociale, doivent en bénéficier dès leur entrée dans l’entreprise. Quelles sont les garanties assurées ? Régimes Conventionnels (RPO-RSF) : L’adhérente peut opter pour le régime professionnel obligatoir (RPO) ou le régime supplémentaire facultatif (RSF). Seul le niveau des prestations change pour les risques Décès et Frais de santé. Le régime de prévoyance choisi comporte la couverture des risques suivants : • Décès : - Décès - Invalidité Absolue et définitive - Décès Accidentel - Double effet - Prédécès d’un membre de la famille - Frais d’Obsèques - Rente d’éducation • Incapacité de travail-Invalidité : - Incapacité de travail - Invalidité • Frais de santé Régimes Optionnels : L’entreprise peut également adopter une assurance complémentaire non conventionnelle (régime optionnel) : - Améliorant le délai de carence et le niveau des prestations du risque Incapacité de TravailInvalidité - Garantissant la couverture du risque maternité Pour plus d’informations, connectez-vous sur notre site d’information réservé aux pharmacies d’officine : https://pharma.groupemornay.com. Simple et pratique, il s’adresse à la fois aux employeurs et aux salariés du secteur. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 LA PREVOYANCE COMPLEMENTAIRE : Les garanties prévoyance permettent aux pharmacies d’officine de protéger leurs salariés contre les aléas de la vie courante en cas de décès, d’arrêt de travail (incapacité de travail, invalidité et maternité) ou de frais de soins de santé. Elles apportent des prestations venant en complément de celles versées par la Sécurité sociale . tion nationale du 3 décembre 1997. Il se compose : • d’un Régime Professionnel Obligatoire (RPO) • et d’un Régime Supplémentaire Facultatif (RSF) 113 Chapitre 6:Mise en page 1 Chapitre 6 114 12/08/2010 20:40 Page 114 Autres Aspects de l’Installation Informatiser son Officine 1. Officine et informatique : retour en arrière pour mieux envisager le futur tions entre les acteurs de santé, instauration d'un nouveau dialogue avec le patientY • Un taux d’équipement aujourd’hui proche 100 % Au fil des années, les logiciels se sont enrichis de nouvelles fonctionnalités et ont su apporter au pharmacien plus de performance, de rapidité, de convivialité et de simplicité d'utilisation. Les évolutions logicielles et aussi matérielles ont contribué à la généralisation de l'informatique en officine, les pharmaciens trouvant des réponses mieux adaptées à leurs problématiques métier. 2. L'informatique officinale : applications, bénéfices et opportunités L'informatique a aujourd'hui investi l'ensemble de la sphère professionnelle et privée. La pharmacie, comme l'ensemble des secteurs d'activité de l'économie française, a parfaitement su intégrer et profiter de cette technologie. L'informatique a fait son apparition à l'officine il y a maintenant plus de 20 ans. A l'origine, les premiers logiciels étaient pour la plupart de simples "facturières" qui proposaient des fonctionnalités directement liées à la vente et à la facturation des produits. • Les NTIC : un accélérateur du progrès Le développement des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) dans les années 90 a été un véritable accélérateur et a permis d'élargir le champ des possibles pour l'informatique officinale. La mise en place du système SESAM Vitale à partir de 1997 est à ce titre une conséquence directe des nouvelles possibilités offertes par les nouvelles technologies. Ainsi, en mars 2004, plus de 91% des pharmaciens télétransmettaient des feuilles de soins électroniques. • De nouvelles opportunités à saisir Certains logiciels proposent aujourd'hui de nouvelles opportunités comme : matérialisation du conseil au comptoir, accès à l'information et à la formation, valorisation de l'acte pharmaceutique, optimisation des échanges d'informa- L'informatique dessine aujourd'hui pour le pharmacien de nouvelles perspectives et opportunités, et il est important pour la profession de les envisager et de les saisir dès maintenant pour conforter sa position au sein de la chaîne de soins. Les solutions informatiques disponibles sur le marché officinal ont plus évolué au cours de ces 5 dernières années qu'au cours des 20 précédentes. Et ce n'est qu'un débutY L'introduction de l'informatique en officine a permis au pharmacien de largement simplifier et améliorer le traitement des tâches administratives de gestion. Au-delà de ce bénéfice certain, de nouvelles applications lui permettent de renforcer son rôle de conseil et de valoriser son acte pharmaceutique. • Optimiser la gestion de son officine Contrairement à d'autres professionnels de santé, les pharmaciens n'ont pas attendu la mise en place du système SESAM-Vitale pour s'informatiser massivement. Ainsi, en 1998, plus de 90% des pharmaciens utilisaient déjà l'informatique pour la gestion de leur officine alors qu'à la même date, moins de 60% des médecins généralistes avaient informatisé leur cabinet*. Cette informatisation précoce s'explique notamment par le fait que les pharmaciens, en plus de leur rôle de professionnel de santé, sont amenés à assumer au quotidien de nombreuses tâches de gestion : gestion des stocks, du personnel, etcY Ainsi, les logiciels officinaux sont là pour assister le pharmacien dans son rôle de chef d'entreprise et lui permettre d'optimiser la gestion de son officine. *Source : IPSOS 2003 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 115 Autres Aspects de l’Installation Gestion administrative Via son logiciel, le pharmacien est également en mesure d'assurer simplement le suivi comptable et administratif de son officine (journal de caisse, trésorerie, Y). Certains logiciels permettent également d'opérer un suivi simplifié des en-cours (factures en attente de règlement par les organismes), des crédits, des factures clients et d'obtenir une ventilation du chiffre d'affaires par collaborateur, taux de TVA ou type de vente par exemple. Gestion des stocks De plus en plus de pharmaciens font aujourd'hui le choix d'une gestion informatisée de leur stock. Ce module permet au pharmacien de visualiser en temps réel l'état de son stock (ventes, réceptions de commandes, destruction, rétrocessions, retours de produits, Y), de l'analyser et d'optimiser ses commandes. Gestion du tiers payant et de la télétransmission Ce module a largement été complété avec le déploiement du système SESAM-Vitale à partir de 1998, notamment avec la télétransmission des Feuilles de Soins Electroniques directement vers les organismes d'assurance maladie. Pour un contrôle plus rigoureux des rembour- sements, quelques prestataires proposent des solutions de Rapprochement Bancaire pour un suivi plus précis des remboursements et une détection rapide des impayés. La gestion administrative est généralement perçue comme une contrainte par le pharmacien. L'informatique le soulage d'un certain nombre de tâches répétitives et fastidieuses, et lui permet de gagner un temps précieux au quotidien. Du temps qu'il peut consacrer à son cœur de métier : la délivrance et le conseil. • De nouvelles applications pour de nouvelles opportunités ? Au-delà des fonctionnalités de base directement liées à la gestion de l'officine, certains prestataires informatiques ont su exploiter les nouvelles technologies existantes pour faire en sorte que le logiciel officinal soit plus qu'une simple "facturière", et développer de nouvelles fonctionnalités permettant au pharmacien d'assurer un meilleur suivi de son activité et de renforcer son rôle de conseil. Statistiques Quelques prestataires proposent des outils statistiques, dont la performance dépend de leur logique de développement et de leur niveau d'intégration au logiciel. Ces outils permettent au pharmacien d'analyser l'activité de son officine et de suivre précisément sa performance. Selon la solution retenue, il peut consulter, idéalement en temps réel, l'évolution des ventes et des marges par famille de produits, par type de vente, par opérateur, la fréquentation de son officine, le niveau de substitution, etc. : des informations utiles au pharmacien pour optimiser sa politique commerciale. Accompagnement et conseil Si l'informatique procure au pharmacien un gain de temps non négligeable au quotidien, quelques logiciels innovants sont en mesure de l'épauler dans son rôle de conseil et d'accompagnement du patient. De plus en plus de pharmaciens sont Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 Facturation Cette première fonctionnalité, présente dès l'origine sur les logiciels officinaux, permet au pharmacien de traiter rapidement la facturation des clients au comptoir. Les modules de facturation de quelques logiciels, les plus avant-gardistes, se sont largement enrichis au fil des années et ont dépassé le cadre étroit du traitement purement administratif, avec notamment la possibilité pour le pharmacien d'accéder à de l'information produit directement en vente ou à des données de santé du patient. Autant d'informations qui soutiennent le pharmacien et son équipe dans la délivrance des médicaments au comptoir, et dans l'accompagnement du patient dans sa pathologie. 115 Chapitre 6:Mise en page 1 116 12/08/2010 20:40 Autres Aspects de l’Installation aujourd'hui conscients qu'il leur faut valoriser leurs actes pharmaceutiques et les matérialiser au comptoir pour assurer l'avenir de leur profession, exposée depuis quelques années à une concurrence toujours plus rude (grande distribution, parapharmacie, Internet, Y). Chapitre 6 Page 116 L'informatique, de par la rapidité et la simplicité d'accès à l'information qu'il permet au comptoir est sans aucun doute l'outil le plus approprié et le plus efficace. Les logiciciels proposent ainsi au pharmacien et à son équipe des informations utiles à la dispensation, au conseil et à l'accompagnement du patient : fiches conseil éditables en vente sur le médicament délivré, sur la pathologie du client ou sur la bonne Observance du traitement, base d'informations consultables au comptoir, guides pratiques, etc. De nouveaux outils au comptoir qui permettent d'instaurer un nouveau dialogue entre le pharmacien et son client et de valoriser l'acte pharmaceutique. Certains permettent également de sauvegarder et de structurer les données "patients", pour un conseil mieux adapté et une pharmacovigilance renforcée. Accès et partage de l'information Les TIC ont ouvert de nouvelles voies pour l'accès à l'information au comptoir. Avant cela, les supports d'information étaient déjà nombreux à l'officine – revues professionnelles, dossiers pathologiques, micro-fiches, index de médicaments, guides pratiquesY - mais leur diversité, les contraintes d'organisation de l'officine et de délivrance au comptoir ne permettent pas toujours à l'équipe de les exploiter pleinement. Ces supports d'informations sont pourtant nécessaires au pharmacien et à son équipe pour mieux délivrer, conseiller, vendre, entretenir et compléter ses connaissances. Quelques sociétés informatiques ont su intégrer une base d'informations structurée à leur logiciel de gestion. Consultable par toute l'équipe au comptoir, celle-ci permet d'obtenir en quelques secondes la bonne information au bon moment pour un service et un conseil renforcé. 3. obligations et rôle des SSII Répondre aux obligations légales Les SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique), de la même manière que le pharmacien, sont soumises au respect d'un certain nombre d'obligations légales (respect du cahier des charges SESAM Vitale, nouvelles codifications produits, Y). Pour y répondre elles se doivent de réaliser les développements nécessaires sur leurs logiciels pour offrir au pharmacien un traitement approprié et optimisé de ses obligations. Un engagement fort : l'évolution des logiciels et des services Au-delà du respect de ses obligations, qui constitue le minimum qu'un pharmacien peut attendre de son logiciel, les SSII doivent également envisager le rôle du pharmacien et de son environnement dans leur globalité. Cela implique qu'une SSII, ayant pour vocation à se positionner comme un véritable partenaire du pharmacien, soit en mesure de faire évoluer ses logiciels et ses services pour proposer des solutions qui dépassent le simple cadre de la gestion et lui permettent de renforcer sa position dans la chaîne de soins, de valoriser son rôle de professionnel de santé et d'entretenir de nouvelles relations avec ses partenaires. Commercialisation et maintenance du matériel La plupart des SSII assure, en complément du logiciel de gestion, la commercialisation et la maintenance du matériel informatique. En effet, l'installation et la configuration des matériels nécessitent le plus souvent l'intervention d'un spécialiste. De plus, les matériels proposés par les SSII font l'objet de tests avant leur commercialisation et, dans certains cas, de développements spécifiques. Il convient en effet d'établir et de s'assurer de la compatibilité du logiciel de gestion avec le matériel, seul gage de son bon fonctionnement et de son exploitation optimale (l'objectif étant de pouvoir utiliser un matériel à 100 % de ses capacités). Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 117 Autres Aspects de l’Installation 4. Choisir son prestataire informatique et son logiciel de gestion Pour un non spécialiste, difficile de faire son choix parmi les différents logiciels officinaux. Un choix pourtant lourd de conséquence, puisqu'il a un impact direct sur l'activité quotidienne de l'officine. Voici quelques critères à prendre à compte pour faire le bon choix. Quelle vision stratégique ? Plus qu'un simple fournisseur de logiciels et de matériel, certains prestataires informatiques méritent d'être davantage perçus comme de véritables partenaires de l'officine. En effet, si l'expérience des prestataires est importante, certains sont à même de proposer une vision stratégique à long terme, originale et pertinente pour la profession, notamment en intégrant les pharmaciens au process de développement de leurs solutions. Evolutivité du logiciel Le pharmacien ne peut plus se contenter d'un logiciel qui n'évolue que pour satisfaire les évolutions du cahier des charges SESAM Vitale ou répondre aux nouvelles dispositions légales. Là où un prestataire de taille modeste verra la quasi-totalité de ses ressources développement mobilisées pour répondre à ses obliga- tions légales, d'autres sont capables de faire évoluer leurs logiciels et de proposer aux pharmaciens des solutions innovantes et pertinentes. Outils d'aide à l'accompagnement et au conseil Les solutions se doivent aujourd'hui de dépasser les anciens modèles et de proposer au pharmacien et à son équipe des applications lui permettant de mieux conseiller et d'accompagner ses patients. Cela passe notamment par l'accès au comptoir, sans quitter le logiciel de gestion, à de l'information adaptée au contexte de délivrance et/ou à la demande du client. Par exemple, un logiciel propose automatiquement, lors de la délivrance, d'éditer des fiches conseils en fonction du traitement du patient. Ces fiches évolutives – une fiche différente est proposée à chaque renouvellement d'ordonnance - permettent au pharmacien de matérialiser son conseil au comptoir et d'accompagner le patient dans son traitement. Les premiers résultats observés sont très positifs puisque ce système conduit à une meilleure Observance du traitement par les patients et à leur fidélisation à l'officine. Bien sûr, même en disposant de telles solutions qui l'assistent dans son rôle de conseil, le pharmacien se doit de conserver la maîtrise de son acte pharmaceutique, et de contrôler rigoureusement chaque ordonnance. Outils d'aide à la vente Le logiciel doit également permettre au pharmacien et à son équipe de mieux vendre et d'être orientés dans la délivrance. Par exemple, pour assister le pharmacien dans l'exercice de son droit de substitution au comptoir, quelques logiciels officinaux proposent automatiquement de substituer, lors de la vente, le princeps initialement prescrit par la ou les spécialités génériques correspondantes. Une société informatique a élargi ce modèle pour l'appliquer à d'autres contextes de vente. Ainsi, un logiciel propose automatiquement d'associer à la prescription initiale un produit complémentaire et d'éditer conjointement une Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 En cas de défaillance technique, la plupart des SSII assure la maintenance du matériel : assistance téléphonique, installation et configuration, intervention sur site, réparation ou échange du matériel défectueux, etc. Un service indispensable compte tenu de l'importance que revêt aujourd'hui l'informatique en officine. Certaines SSII proposent des solutions de financement proches du leasing qui intègrent pour certaines la maintenance du matériel. En optant pour ces modes de financement, le pharmacien a une visibilité claire de son budget informatique et est assuré de disposer d'un matériel toujours performant. En effet, ces solutions lui permettent de renouveler régulièrement son matériel informatique et ainsi de palier son obsolescence rapide. 117 Chapitre 6:Mise en page 1 118 12/08/2010 20:40 Autres Aspects de l’Installation fiche conseil qui permet à l'équipe d'expliquer l'intérêt du produit et d'instaurer un climat de confiance avec le client. Un process innovant et unique qui débouche sur une augmentation du panier moyen de l'officine et, in fine, de sa rentabilité. Chapitre 6 Page 118 Niveau d'intégration de la base de données produits Difficile aujourd'hui de se passer d'une base de données produits en officine. Si la plupart des logiciels intègrent aujourd'hui une telle base, encore faut-il que son niveau d'intégration permette une exploitation satisfaisante des informations qu'elle contient. La qualité de la base de données produits repose donc pour bonne part sur son niveau d'intégration dans le logiciel. Par exemple, est-elle consultable directement lors de la délivrance du produit ? Permet-elle un contrôle renforcé des ordonnances (alerte automatique en cas de contre-indications et des interactions médicamenteuses) ? La recherche d'un produit autorise-t-elle un accès rapide à l'information ? Etc. De plus, la mise à jour de la base doit être la plus régulière possible et ne nécessiter aucune intervention de la part du pharmacien. Ainsi, des systèmes qui permettent une mise à jour automatique et fréquente de la base de données produits ont été élaborés. Sécurisation du système L'introduction des NTIC en l'officine sousentend une ouverture de plus en plus importante de l'officine vers l'extérieur et une multiplication des échanges électroniques. Cette ouverture et la généralisation des accès Internet en officine imposent à l'officine de sécuriser ses échanges et ses données professionnelles, d'autant plus que celles-ci sont le plus souvent hautement confidentielles. Ainsi, quelques éditeurs de logiciels proposent des solutions d'accès Internet professionnelles, sécurisées et dédiées aux pharmaciens. En complément de ces solutions, il est important de s'assurer du niveau de sauvegarde permis par le système. Convivialité et ergonomie du logiciel Compte tenu de l'avancée des technologies informatiques, le pharmacien ne peut plus se contenter aujourd'hui des mêmes solutions qu'il y a 10 ans, notamment en matière d'ergonomie. Le personnel au comptoir, étant amené à manipuler le logiciel plusieurs heures au quotidien, doit disposer d'une interface conviviale et ergonomique pour un traitement rapide des actes au comptoir. Il doit pouvoir accéder rapidement à l'information ou à la fonctionnalité recherchées et se reposer sur une utilisation intuitive du logiciel pour une prise en main rapide et un confort d'utilisation garanti. Système d'exploitation du logiciel Si cet élément peut paraître obscur pour le quidam, il est pourtant essentiel dans le choix du logiciel, d'autant que nombreux sont ceux qui s'appuient encore sur un environnement technologique aujourd'hui dépassé. Le système d'exploitation conditionne en grande partie la performance et l'évolutivité du logiciel, ne seraitce que pour s'ouvrir aux nouvelles technologies. Ainsi, "Linux" apparaît comme l'un des systèmes d'exploitation les plus fiables du marché et surtout celui qui offre les meilleures garanties d'évolutivité. Coût Méfiez-vous d'un coût faible, celui-ci peut être le signe d'un logiciel peu performant et peu évolutif, et surtout d'un niveau de maintenance (logicielle et matérielle) très faible. Qualité de la maintenance La maintenance est tout aussi importante que le système informatique à proprement parler. Qu'elle soit liée au logiciel ou au matériel, difficile pour une officine de se passer aujourd'hui d'un contrat de maintenance. En effet, une officine ne doit pas supporter le moindre arrêt de son informatique et risquer de paralyser toute son activité. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 119 Autres Aspects de l’Installation tiel est encore sous-exploité au regard des nombreuses possibilités et opportunités qu'offrent les nouvelles technologies. Seules quelques sociétés informatiques ont pris l'engagement de faire évoluer véritablement leurs logiciels et de proposer aux pharmaciens des solutions innovantes lui permettant de valoriser son acte pharmaceutique et de renforcer sa position dans la chaîne de soins. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 La qualité de la maintenance dépend notamment de sa réactivité (temps de rappel ou d'intervention), du nombre de personnes dédiées, de leur niveau de compétence ou encore du maillage du territoire (réseau d'agences). Il convient aussi donc d'étudier attentivement le contrat de maintenance pour mesurer l'étendue des garanties offertes par le prestataire et ne pas avoir de mauvaises surprises. En conclusion, si l'informatique officinale a largement évolué ces dernières années, le poten- 119 Chapitre 6:Mise en page 1 120 12/08/2010 20:40 Autres Aspects de l’Installation L ’ A utomatisation 1. Historique Chapitre 6 Page 120 L’automatisation en pharmacie remonte maintenant à plus de dix ans. En effet la toute première pharmacie à avoir tenté l’expérience a été celle de M. Yves Conte, pharmacien à Dignes en 1993. A l’époque c’est la marque PEEM qui fort de son expérience chez les grossistes, créait une division pharmacie. L’expérience dura jusqu’en 1997, car après une trentaine de pharmacies installées la marque se retira de ce qu’elle considéra pour elle à l’époque comme un marché de niche. Deux ans plus tard, Mékapharm (Apotéka) reprenait le flambeau avec un produit issu lui aussi de la distribution mais réadapté à l’officine. C’est avec mise en place des 35 heures et la difficulté de trouver du personnel que le marché de l’automatisation de la délivrance du médicament est réellement né. 2. Pourquoi les pharmacies s’automatisent –elles ? Si dans un premier temps l’automatisation a attiré les visionnaires, les fous de nouveautés, les amoureux de la technique ou les pharmaciens en mal de placement financier, c’est aujourd’hui un regard beaucoup plus raisonné qui prime dans cet investissement: ce sont désormais des motivations très stratégiques et gestionnaires. 3. Les catégories et les différents types de matériels On distingue 4 grandes catégories de matériels : Les Automates : système de rangement à canaux et éjecteurs multiples (1 éjecteur par canal) Les Robots : système de rangement à plat et prélèvement par bras robot. Les Robomates : système de rangement à canaux et prélèvement par bras robot (doigt ou tapis) Les combinés : qui utilisent deux technologies différentes dans l’installation (ex : 1 système automate + 1 système Robomate) Par définition il n’y a pas de bonne ou de mauvaise technologie, chaque mode de fonctionnement à ses avantages et ses inconvenants. Il appartient donc au pharmacien de trouver le meilleur compromis par rapport à ses objectifs et à ses besoins. En effet, le mode de rangement en canaux est plus approprié pour stocker un nombre important de produit identique (même nom, même dosage). Il est par contre plus opportun d’utiliser la technique du rangement à plat pour les plus faibles rotations (1 produit = 1 emplacement). La pharmacie est composée de produits à forte et à faible rotation, il est donc indispensable d’étudier précisément les sorties produits de l’officine et de les mettre en perspective avec chaque technologie (étude proposée par les marques ou les cabinets conseils). Un autre point fondamental d’une bonne installation est son aspect « transitique », c'est-à-dire la partie acheminement des produits de la sortie de l’automate jusqu’au comptoir. Cette composante peut à elle seule bonifier ou au contraire pénaliser la meilleure des machines que vous pourriez avoir choisie. Il est en effet essentiel de considérer par exemple les temps d’acheminement avec attention notamment en se renseignant précisément sur les temporisations entre chaque ordonnance. L’offre prévoit-elle l’utilisation d’une voie unique ou au contraire de voies séparées ou même la possibilité d’une sortie directe en cas de panne de la partie transitique. Pour vous faire une idée, vous devez demander à visiter des installations du fabricant. La sélection proposée doit être proche de votre projet et de vos modes de fonctionnement. En effet il est intéressant mais pas toujours très utile d’aller visiter une installation surdimensionné ou la marque cherche à vous impressionner. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6:Mise en page 1 12/08/2010 20:40 Page 121 Autres Aspects de l’Installation Même si on connaît le vielle adage du « qui peut le plus peut le moins », ne perdez pas à l’esprit que seul le bon équilibre et un projet adapté à vos besoins est important. 4. Quels bénéfices pour l’officine ? Les avantages de l’automatisation sont multiples et interviennent dans plusieurs postes de la pharmacie. Principaux avantages : • Amélioration de l’image et de la gestion • Augmentation du C.A. • Apport en service client Réponse aux 35 heures • • • • • • • • • • Optimisation des plannings de présence Réduction des problèmes de recrutement Redistribution des fonctions et valorisation des postes Rapidité de délivrance Diminution des déplacements Amélioration du conseil et de l’accueil Renforcement d’une image de modernité Apport de dynamisme et de rigueur dans l’officine Meilleurs outils de gestion des stocks Maximalisation de la surface de vente Rationalisation de la circulation dans l’officine Création de nouvelles activités Élargissement de la capacité d’exposition La mise en place d’une solution automatisée, demande, on l’a vue, une étude attentive des différents produits sur le marché, mais le projet doit être, en parallèle, étudié sous ses aspects annexes. Contexte technique : Quelle capacité de stockage ? Quel environnement pour l’acheminement ? Coût de la maintenance ?Y Contexte de délivrance : Quel impact pour ma clientèle ? Quelles modifications dans l’accueil ? Comment profiter au mieux du temps gagné pour faire du conseil ?.... Contexte socioculturel : Quel est mon environnement concurrentiel ? Quel est le contexte de la pharmacie et son besoin en terme d’image et de service ?... Contexte humain : Quel impact sur l’organisation de l’équipe ? L’équipe est-elle préparée ? Formée ?... Contexte financier : Quel budget ? Avec ou sans agencement ? Quel retour sur investissement ?.... 6. Conclusion Bien qu’encore récente, l’automatisation de la délivrance du médicament est en marche et dans quelques années bon nombre de pharmaciens auront équipé leur pharmacie. L’automatisation est un outil de performance en terme de gestion, de gain de temps et permet de considérer différemment la relation au comptoir par plus de disponibilité, plus de conseil, plus pharmacien en sommeY Vous-même vous aurez à travailler dans ces officines modernes et performante set vous en ressentirez sûrement les avantages en termes d’organisation, jusqu'à ce que vous décidiezY. d’étudier un jour l’installation de votre propre pharmacie. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 6 Pour finir, assurer vous avant de signer, de l’organisation et des montants de la maintenance. Les contrats peuvent aller du simple au double pour un service identique. Ne chercher pas malgré tout à gagner sur tout, le coût de la présence au téléphone en cas de besoin (hotline) ou de l’envoi d’un technicien dans un délai très court demande de gros investissements aux marques et cela même si leur matériel est fiable. 5. Le projet dans toute sa globalité : 121 Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 123 Différents Aspects de l’Officine Chapitre 7 L’Officine La Documentation Scientifique Quotidien de l’Equipe Officinale Le Conseil Pharmaceutique Les Génériques à l’Officine 123 Les Relations avec l’Assurance Maladie La Phytothérapie La Dermocosmétologie à l’Officine Dispensation du Petit Appareillage Le Rôle du Pharmacien dans le M. A. D Le Pharmacien et l’Art Vétérinaire Le Pharmacien et le Rayon Vétérinaire Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 124 12/08/2010 20:41 Page 124 Différents Aspects de l’Officine L ’ Officine L’officine est un établissement pharmaceutique identifié par la Croix Verte. L’officine détient les produits de santé qui répondent aux besoins de la population en vue de traiter des pathologies à l’aide de médicaments et de dispositifs médicaux, et de mettre à la disposition des consommateurs l’ensemble des produits d’hygiène, bénéfiques pour le bien-être. Il faut rappeler que la notion de santé englobe « l’état de complet bien-être, physique, mental et social, ne constituant pas seulement en une absence de maladie et d’infirmité », selon la définition de l’OMS - 1946. Il y a une évidente complémentarité entre l’état de pathologie de la personne qu’il faut soigner et la nécessité des mesures d’hygiène permanentes qu’il faut encourager, et qui sont les meilleurs atouts de prévention pour éviter la maladie. Dans une première approche, le consommateur est un client qui se procure librement les produits, articles ou objets qu’il souhaite utiliser pour sa santé. Dans une deuxième approche, il est un patient, muni ou non d’une ordonnance. C’est la gravité de la pathologie et le jugement des praticiens qui conditionnent le choix du ou des médicaments qui sont proposés au patient. Pour faciliter le comportement du consommateur, qu’il soit client responsable ou patient souffrant, fragilisé dans ses certitudes, il a besoin d’être protégé. Aussi, pour ce faire, les pharmaciens organisent leur officine en deux secteurs facilement identifiables : • 1. un espace public, le plus souvent en libre service, destiné à la parapharmacie qui comporte tous les produits de santé, et les médicaments OTC dont la vente est en libre service. • 2. un secteur professionnel, strictement réglementé, comprenant un laboratoire de préparations et un comptoir de dispensation du médicament prescrit et du médicament conseil. Le pharmacien d’officine Professionnel de santé, titulaire du diplôme d’Etat de docteur en Pharmacie (ou de pharmacien), pharmacothérapeute qui soigne à l’aide des médicaments, des dispositifs médicaux et des produits de santé, dont il est le spécialiste. Le Pharmacien d’officine assure la gestion, la responsabilité, la sécurité des produits pharmaceutiques dont il a la garde dans son officine. Le Pharmacien d’officine dispense les « médications médicales » prescrites et les « médications officinales » conseillées par lui-même et il exécute des préparations. Il assure le suivi thérapeutique du médicament, de la maladie et du malade dans le cadre du soin pharmaceutique. Le Pharmacien d’officine hygiéniste veille à la sécurité sanitaire et au bien-être physique, mental et social des personnes. Il participe à la prévention des maladies par l’information et l’éducation thérapeutique des patients. Le Pharmacien d’officine dispense les médicaments et produits à usage vétérinaire. Le Pharmacien d’officine est à même de pratiquer des tests de dépistage et des analyses de biologie médicale autorisées. Le Pharmacien d’officine donne des soins de première urgence. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 125 Différents Aspects de l’Officine La Documentation Scientifique et Technique: Outils de Travail Quotidien de l ’ Equipe Officinale A) Ouvrages et revues 1. Les Ouvrages Certains sont obligatoires : • La Pharmacopée Française, Xe édition reprend certaines dispositions de la monographie. • Le Formulaire National, qui donne les formules des préparations magistrales ou extemporanées, classées par forme galénique. • La Pharmacopée Européenne, 4e édition 2003 et ses Addendum. D’autres ouvrages sont indispensables et constituent la documentation de base : • Le Dictionnaire Vidal de l’année en cours édition annuelle Janvier (Vidal). • Le Guide national de prescription des médicaments (Vidal). • Théra, le dictionnaire des produits conseils, édition annuelle Juin (Vidal). • L’Index Nominum International Drug Directory : cet ouvrage permet, notamment, de trouver les correspondances entre spécialités commercialisées en France et à l’étranger. • Tarex : référence sur la législation, la L.P.P.R. (liste des produits et prestations remboursables (ex : T.I.P.S.) et la tarification des préparations magistrales (Vidal). • Dico Plus (OCP) : cet ouvrage permet d’obtenir une information complète sur plus de 40000 références de parapharmacie disponibles à l’officine (accessoires, dispositifs médicaux, orthopédie, herboristerie, hygiène-cosmétologie, contactologie, matériels de soins à domicile, diététique, vétérinaire). • Offisemp : données économiques et administratives sur tous les produits vendues à l’officine (spécialités, vétérinaire, parapharmacie) (Vidal). • Inventorex : inventaires – imprimés avec médicaments de l’officine – (Vidal). • Impex : fiches d’informations sur les nouveaux produits – (Vidal). • Dictionnaire des Médicaments Vétérinaires (DMV) – (les éditions du Point Vétérinaire). • Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique – (éditions Frison-Roche). • Pharmacologie - des concepts fondamentaux aux applications thérapeutiques – (éditions Frison-Roche). • Le Guide pratique des interactions médicamenteuses – (Dorosz - éditions Maloine). • Substances vénéneuses : textes législatifs et réglementaires – (Journaux officiels). Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 Aujourd’hui, l’arsenal thérapeutique met à la disposition des praticiens près de 3 000 substances actives disponibles correspondant à 6 422 spécialités pharmaceutiques sous de nombreuses présentations. De ce fait, la dispensation du médicament est l’acte essentiel du pharmacien d’officine. Cependant, cette dispensation ne doit pas se faire aveuglément : elle nécessite des connaissances appropriées et une information pharmacologique rigoureuse. Le pharmacien d’officine a le devoir de s’informer pour mettre à jour ses connaissances en fonction de l’évolution de la science des techniques et de leurs applications dans le domaine du médicament. Il doit pouvoir disposer à temps d’informations de qualité. Il doit aussi être capable à tout moment de répondre de façon pertinente aux questions posées par les malades, et dans certaines occasions par les médecins eux-mêmes. De plus, le flux d’informations est très important. Chaque année de nombreux mouvements sont constatés : créations, suppressions, changements de formule, de conditionnement, de présentation. De nouveaux effets indésirables sont recensés, des indications thérapeutiques sont remaniées, des nouvelles contre-indications rajoutées en fonction des observations des centres de pharmacovigilance. 125 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 126 12/08/2010 20:41 Page 126 Différents Aspects de l’Officine • L’exercice officinal Droits et devoirs du pharmacien – (éditions Pro-Officina). • L’urgence à l’officine – (édition Pro-Officina). • Le droit du travail à l’officine – (édition Pro-Officina). • Guide pratique vétérinaire à l’officine – (édition Pro-Officina). • L’officine – (F. Dorvault). • Education thérapeutique et conseil à l'officine – (éditions Maloine). • Vademecum de la médication officinale – (éditions Masson). 2. Les revues Leur nombre est très important. En voici quelques-unes : • Les Nouvelles Pharmaceutiques (BImensuel): lettre et bulletin de l’Ordre National des Pharmaciens. Envoyées à tous les pharmaciens inscrits à l’Ordre. • Le Moniteur des Pharmacies et des Laboratoires (hebdomadaire). • Le Pharmacien de France (mensuel). • Pharmacie Rurale (bimestriel) : publié par l’Association de Pharmacie Rurale (APR). • Le Quotidien du Pharmacien. • Impact Pharmacien (bimensuel). • Les Actualités Pharmaceutiques (mensuel). • Prescrire (mensuel) : destiné à la fois aux médecins et aux pharmaciens. • Actualité Documentaire (bi-annuel). B) Fichiers et microfiches « Collection » La plupart des répartiteurs, ainsi qu’un éditeur, proposent des microfiches « Collection », catalogue de l’ensemble des médicaments et produits de parapharmacie disponibles sur le marché. Le pharmacien peut y trouver, en règle générale : les libellés des produits, les codes CIP, les taux de remboursement Sécurité sociale, les prix et taxes diverses, les listes I, II, ou S des substances vénéneuses. La mise à jour est soit bimensuelle, soit mensuelle. A titre d’exemples, citons : Collection établissements (OCP), Microkrabadin (CERP Rouen), Sopharmex (Alliance Santé), Microfiches Offisemp (Vidal). C) CD-ROM Le CD-ROM est un outil de consultation de l’information et peut contenir jusqu'à 100 000 pages de texte. Pour être consulté, il nécessite un lecteur qui, relié à un ordinateur, est piloté par un logiciel spécifique. Avec un peu d’expérience, ce système permet un accès rapide à l’information recherchée. On peut notamment faire des interrogations de type : « les spécialités pharmaceutiques sous forme de comprimés blancs, remboursés à 65% et entraînant une hypokaliémie »` En voici quelques-uns : - Clickadoc Premier (OCP) : information complète sur plus de 300 000 produits (médicaments français et étrangers, accessoires, orthopédie, diététique, hygiène-cosmétologie, contactologie, vétérinaire, IAM...). - TVS la base de données VIDAL (100 000 références produits), intégrant un logiciel d’interactions médicamenteuses. - Alliance Pharmathèque (Alliance Santé) : 10 bases documentaires couvrant tous les domaines de l’exercice officinal (plus de 220 000 produits). D) Informations fournies par les laboratoires pharmaceutiques Les laboratoires connaissent bien les produits qu’ils commercialisent et consacrent une part importante de leur budget à leur promotion. Ces informations sont fournies soit de manière orale par le visiteur médical et les conférences d’information, soit de manière écrite grâce aux lettres de lancement de la mise sur le marché d’une nouvelle spécialité, et aux fiches signalétiques accompagnant la présentation orale des spécialités pharmaceutiques par le visiteur médical. E) La formation continue Les pharmaciens-titulaires d’officine cotisent à des fonds destinés à assurer la formation continue des membres de l’équipe officinale et leur propre formation. Deux organismes, l’OPCA-PL (pour les salariés) et le FIF-PL (pour les titulaires) prennent en charge une partie des stages et diplôme universitaire (D.U.). La ges- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 127 Différents Aspects de l’Officine F) Les banques de données Une banque de données est une collection d’informations sur un même sujet, stockées sur les mémoires d’un ordinateur et interrogeables à distance par l’intermédiaire du réseau des télécommunications à l’aide d’un micro-ordinateur équipé d’un modem. Les banques de données accessibles sur Internet • Annuaires : • ROSENWALD : http://www.rosenwald.com • L’ANNUAIRE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE EN FRANCE : http://www.aipef.com • Banques de données produits : • THERIAQUE : http://www.theriaque.org/ • VIDAL : http://www.vidalpro.net/ • CLICKADOC PREMIER : http://www.point.ocp.fr • Base de données sur les maladies rares et sur les médicaments orphelins : http://orphanet.infobiogen.fr • CNAM – Ameli l’assurance maladie en ligne : http://www.ameli.fr • Institutions : • ETABLISSEMENT FRANÇAIS DU SANG : http://www.dondusang.net • AGENCE FRANÇAISE DU SANG : http://www.afs.fr • AGENCE FRANÇAISE DE SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS : http://www.afssa.fr • AGENCE FRANÇAISE DE SECURITE SANITAIRE DES PRODUITS DE SANTE : http://agmed.sante.gouv.fr • MINISTERE DE LA SANTE : http://www.sante.gouv.fr • Législation : • LEGIFRANCE : http://www.legifrance.gouv.fr • JOURNAL OFFICIEL : http://www.journal-officiel.gouv.fr • Bulletin officiel du ministere de la santé : http://www.sante-gouv.fr/ adm/dagpb/bo/index.htm • SERVICE PUBLIC : http://www.service-public.fr • Organisme : • Ordre national des pharmaciens : http://www.ordre.pharmacien.fr • LEEM (Les entreprises du médicament) : http://www.leem.org • Agence européenne du médicament : http://www.emea.eu.int • Presse médicale et pharmaceutique : • Le Moniteur des Pharmacies et des Laboratoires : http://www.moniteurpharmacie.presse.fr • Pharmaceutiques : http://www.pharmaceutiques.com • Le Quotidien du Pharmacien : http://www.quotipharm.com • Le Quotidien du médecin : http://www.quotimed.com • Impact Pharmacien : http://www.impact-sante.fr • Egora : http://www.egora-sante.com • At Médica : http://www.atmedica.com • Toxicologie : • Paracelse : http://www.fr.tentelemed.com/paracelse • Association des centres anti-poison : http://www.centres-antipoison.net Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 tion de ces deux fonds est menée sous le contrôle de commissions professionnelles. Les organismes de formation pour les stages et la faculté pour les D.U. mentionnent sur leur documentation les formations qui peuvent bénéficier d’une prise en charge. La formation continue concerne l’actualisation des connaissances aussi bien que l’acquisition de nouvelles compétences. 127 Chapitre 7:Mise en page 1 128 12/08/2010 Page 128 Différents Aspects de l’Officine le Conseil Pharmaceutique La médication officinale Chapitre 7 20:41 La "médication officinale" est définie par le dictionnaire de l’Académie Nationale de Pharmacie : "Expression générique pour l’ensemble des moyens médicamenteux ou autres à prescription facultative (MPF) proposés par le pharmacien d’officine à des patients venus faire appel à sa compétence spécifique". La compétence spécifique du pharmacien d’officine en matière de médication officinale consiste à traiter directement les affections primaires, notamment la petite pathologie. La médication officinale n’est pas une nouvelle discipline de soins mais un nouveau défi qui résulte de la conjoncture actuelle et qui est proposé au pharmacien d’officine. Au Moyen-Age, les habitants des villes avaient l’habitude de consulter les apothicaires pour leur demander des remèdes afin de les soulager, sinon de les guérir, de leurs petites misères de santé. Quant aux maladies graves, faute de thérapeutique efficace, on mourait rapidement. Il a fallu attendre le XXe siècle pour que la médecine passe progressivement d’une médecine de compassion à une médecine curative. Parallèlement, les "remèdes" que l’on qualifiait de "simples" sont devenus des "médicaments", c’est-à-dire des produits parfaitement définis au niveau mondial. Les médicaments doivent posséder des propriétés curatives en vue de traiter, suivant les classes thérapeutiques auxquelles ils appartiennent, les maladies des plus bénignes aux plus graves ou invalidantes. Un médicament est un produit de consommation à part, spécifique à chaque personne. Il ne doit être utilisé que s’il y a un dysfonctionnement physique, physiologique, biologique ou psychologique d’un individu quelconque. Longtemps préparé à l’officine par le pharmacien, le médicament est devenu une "spécialité pharmaceutique" de fabrication industrielle. En s’industrialisant, le médicament a pris une dimension économico-sociale. Aussi dès 1945, le gouvernement français, par le biais de la création de la Sécurité Sociale, a pris en charge le remboursement aux malades de la presque totalité des spécialités pharmaceutiques fabriquées. Progressivement, "l’économique" a pris le pas sur "le social", ce qui a conduit les gouvernements successifs à diminuer la participation de l’État aux dépenses de soins, notamment pour la "petite pathologie". Toutefois les affections et les troubles primaires, qui sont à l’origine de la plupart des maladies, ne doivent pas être laissés sans soins primaires et il revient au pharmacien d’officine, qui reçoit le premier les doléances de ses clients qualifiés de "mal-portants", de les soigner. Les autorités sanitaires des états font de plus en plus confiance au pharmacien d’officine pour appliquer le principe de précaution et assurer la pharmacovigilance. Le pharmacien ne doit plus se contenter de donner quelques conseils appropriés au client qui désire des médicaments proposés par les médias. Il doit s’affirmer comme le praticien thérapeute des petits maux. Au Canada, on le qualifie de "pharmacothérapeute" qui pratique au quotidien une authentique discipline : le conseil thérapeutique à l’officine dénommé médication officinale. Cette discipline ne peut se pratiquer que dans une pharmacie d’officine par un pharmacien dans le but de traiter le plus rapidement possible les affections et troubles bénins non médicalisés. Le pharmacien assure le premier maillon de la chaîne de soins en complément de sa fonction de dernier maillon de la chaîne du médicament. Le pharmacien d’officine doit être instruit des grandes pathologies. Il doit constamment développer ses connaissances en sémiologie, qui l’autorisent à proposer une réponse aux symptômes décrits par le patient qui s’adresse personnellement à lui. Il doit avant tout le mettre en garde d’une automédication toujours à risques empirique et aléatoire. La médication officinale est symptomatique et doit être limitée à une courte période et ne comporter que des médi- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 129 Différents Aspects de l’Officine Médication : le médicament, plus le "savoir-faire" du pharmacien La fonction du pharmacien d’officine repose essentiellement sur la dispensation des MEDICATIONS (emploi des médicaments dans une démarche thérapeutique = traitement). La médication qui relève d’une ordonnance médicale est dénommée médication médicale. La médication qui relève directement du conseil du pharmacien d’officine est dénommée médication officinale. Toute médication est accompagnée du suivi pharmaceutique (pharmaceutical care, dénommé SOINS PHARMACEUTIQUES). Dans le cas de la médication médicale, le pharmacien d’officine intervient en fin de la chaîne du médicament. Il est celui qui rencontre le malade ou son familier avant la mise en œuvre du traitement et il est le garant de la bonne exécution de l’ordonnance et du bon usage des médicaments prescrits. Le pharmacien d’officine peut proposer également, s’il n’y a pas de contre-indication médicale, une médication adjuvante de confort pour accompagner la prescription du médecin et améliorer la qualité de vie du malade. Dans le cas de la médication officinale, le patient ne souhaite pas consulter le médecin, il est tenté par une automédication et s’adresse directement au pharmacien d’officine. C’est alors au pharmacien d’évaluer le niveau de gravité apparent des symptômes d’une éventuelle pathologie évoqués par son patient. Le pharmacien d’officine intervient alors comme premier maillon de la chaîne des soins en instaurant une médication officinale adaptée aux troubles mineurs à l’aide des médicaments de première intention. Cette fonction de thérapeute du pharmacien d’officine est amenée à se développer pour les raisons suivantes : • Les dépenses en médicaments prescrits continuent à augmenter. Tous les systèmes de maîtrise des dépenses mis en place sont partiellement inopérants, ce qui veut dire que la prévention et les médications de première Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 caments à prescription non obligatoire. Si, au cours d’une période qui ne doit pas dépasser cinq jours, les symptômes s’aggravent, le patient doit être incité à consulter le médecin. Pour remplir sa mission de conseiller thérapeutique à l’officine, le pharmacien doit informer, éclairer, éduquer le patient consommateur pour que ce dernier décrypte la masse des publications scientifiques, pseudo-scientifiques souvent mercantiles et charlatanesques qui lui sont proposées par les médias (écrites, radio, télévision ou télématique). Une pathologie même apparemment bénigne fragilise, perturbe et inquiète tout individu concerné. On perd son objectivité et on devient ignorant lorsqu’il s’agit de soi. Un patient, quel qu’il soit, est un consommateur à part. L’ambition du pharmacien d’officine va bien au-delà de son rôle ancestral de dépositaire des préparations et de dispensation des médicaments. Aujourd’hui, il est un professionnel de santé reconnu qui prodigue ce que l’on dénomme le "soin pharmaceutique" en vue de traiter dans leur globalité les problèmes de santé de la personne souffrante ou malade qui a recours à lui. Les pharmaciens d’officine peuvent conseiller sans prescription médicale un médicament destiné aux petits maux, un médicament pour lutter contre le tabagisme, un médicament hormonal pour la contraception d’urgence, il doit veiller à éviter une surconsommation médicamenteuse, même pour les médicaments qualifiés injustement d’anodins. On est loin d’une vision passéiste de l’acte pharmaceutique fait "d’exécution passive des ordonnances" et d’appétence pour les garde-fous réglementaires. Il est donc indispensable que les pharmaciens s’astreignent à une formation continue, qu’ils acquièrent de bonnes connaissances de la thérapeutique pour accomplir le rôle que la société attend d’eux, assurer la sécurité sanitaire qui peut se résumer en 4 mots : alerter, prévenir, soulager, guérir. 129 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 130 12/08/2010 20:41 Page 130 Différents Aspects de l’Officine intention en amont de la visite chez le médecin ne sont pas suffisamment développées. • L’envahissement du marché de la santé par des remèdes charlatanesques échappe aux contrôles médicaux et pharmaceutiques qui assurent le contrôle, l’efficacité et la non-nocivité des médicaments. Malgré une première reconnaissance des compétences du pharmacien d’officine, en l’associant à la pharmacovigilance, ses compétences sont encore mal exploitées parce que mal connues. Cependant, un énorme effort de formation initiale en matière de sémiologie et de pharmacie clinique est prodigué dans les facultés de pharmacie et par les enseignements de la formation continue. Le pharmacien d’officine doit avoir une plus grande place dans le domaine des soins de prévention et du traitement des troubles mineurs. Ce rôle du pharmacien d’officine devrait se développer rapidement pour contrecarrer les dérives charlatanesques dénoncées et, à plus long terme, ce rôle doit contribuer d’une manière significative à l’éducation du patient et à une meilleure maîtrise des dépenses de la sécurité sociale. Le succès de cette évolution du rôle de pharmacien d’officine dépend essentiellement des bonnes relations avec les médecins généralistes et de la reconnaissance par ces derniers des pharmaciens d’officine, premiers maillons de la chaîne des soins. Le pharmacien d’officine doit, par discrétion, mieux adapter le local de son officine pour respecter la confidentialité de l’entretien individuel avec le patient. L’automédication, le risque permanent ! L’automédication consiste à se soigner seul, le consommateur agit sous sa propre responsabilité, sans consulter, un médecin mais également sans avoir recours à un pharmacien, c’est cette dernière condition qui n’est pas toujours perçue par les personnes. L’automédication n’est pas une discipline pharmaceutique qui pourrait être enseignée, c’est un comportement empirique qui a évolué au cours des siècles. Le consommateur qui use de l’automédication responsable aujourd’hui ne se limite pas, pour se soigner, aux seuls médicaments. Il use souvent de compléments alimentaires, d’aromathérapie, de phytothérapie, d’alicaments, de nutriments, d’habitcaments... Le point commun à toutes ces médications est de proposer des allégations thérapeutiques. "La santé" est devenue un marché sans limite. Au-delà des quelques 30 revues spécialisées traitant de la santé que l’on trouve dans les kiosques, il n’y a pas un seul quotidien, publication, revue qui ne développe une rubrique qui incite à se mieux soigner, à garder la forme, à garder la bonne santé, etc... Les émissions médicales à la radio et à la télévision se multiplient. Internet fait sauter les frontières entre le médical et le non-médical. Le consommateur dispose maintenant d’une pléthore d’informations. Que va-t-il en faire ? Ne relève-t-il pas des professionnels de santé de ne pas l’abandonner mais au contraire de l’assister et/ou de personnaliser à son cas particulier les informations reçues. La connaissance acquise par les médias ne donne pas la compétence pour choisir sa médication et lorsque le consommateur-client de remèdes devient consommateur-patient, inquiété par quelques symptômes inhabituels ou douloureux, il est fragilisé dans ces certitudes, il ne rentre plus dans la catégorie générale du consommateur moyennement averti, il a besoin d’être conforté, même pour traiter une pathologie bénigne et, en première approche, après avoir visité son armoire à pharmacie familiale, il s’adresse à son pharmacien d’officine qui convertit son désir d’automédication en médication officinale* ou bien le pharmacien jugera qu’il est préférable d’inciter son client à consulter son médecin généraliste. * Médication officinale : expression générique pour l’ensemble des moyens médicamenteux ou autres, à prescription facultative (MPF), proposés par la pharmacien d’officine à des patients venus faire appel à sa compétence spécifique (pour améliorer des troubles mineurs). Académie Nationale de Pharmacie (Dictionnaire 1998) Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 131 Différents Aspects de l’Officine Les Génériques à l ’ Officine La responsabilité du pharmacien face à la substitution Intérêts économiques de la substitution Pour inciter les pharmaciens à exercer leur droit de substitution, le protocole d’accord du 28 avril 1999, conclu entre les syndicats pharmaceutiques et le gouvernement, introduit un système de marge identique pour le pharmacien qu’il s’agisse d’un générique ou d’un princeps. Le pharmacien et les grossistes-répartiteurs bénéficient sur tous les génériques inscrits au répertoire de la même marge, en valeur absolue, que celle du médicament de référence. Quels laboratoires génériqueurs choisir ? Plusieurs critères de référencement sont à prendre en compte : les relations commerciales, le potentiel du catalogue du laboratoire génériqueur, la cohérence des gammes, les habitudes de prescription des médecins de sa zone de chalandise (attachement fort ou faible à la marque princeps ? les produits prescrits ont-ils leur générique correspondant ?), l’appartenance à un groupement d’achats (accords de référencement avec les laboratoires ?),l’information des patients, la formation des équipes officinales, la fonctionnalité du conditionnement, etc` Pour tirer le meilleur profit de la substitution, le pharmacien a intérêt à concentrer son travail de substitution sur les vingt ou trente premières molécules génériques réalisant les plus grosses ventes en volume, inscrites dans le répertoire officiel. Actuellement, on constate que les pharmaciens commandent davantage leurs génériques Internet Aujourd’hui, le commerce électronique ne manque pas d’atouts. Les laboratoires ont développé des sites performants de vente de médicaments en ligne pour faire gagner du temps et de l’efficacité au pharmacien dans la gestion de ses achats en médicaments génériques. Les commandes on-line sont passées pendant ou en dehors des heures d’ouverture de l’officine. L’accès au service est protégé par un code personnel et confidentiel remis à chaque pharmacien, tandis que les opérations commerciales sont stade de la facturation. Comment ranger ses génériques ? Le rangement doit être étudié pour faciliter la substitution et éviter tout risque d’erreur lors de son exécution sans faire perdre de temps à l’équipe officinale. Plusieurs types de rangements sont suggérés : - Rangement des génériques aux côtés des princeps. Ce type de rangement facilite la mémorisation du générique et participe à l’acquisition du réflexe de substitution. - Rangement des génériques et des princeps par ordre alphabétique de DCI. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 Dans le contexte précis de la substitution, le pharmacien devient prescripteur, avec toutes les conséquences qui peuvent en résulter si le médicament ne convient pas au malade. Le pharmacien est responsable de l’acte pharmaceutique de dispensation dans le cadre d’une substitution sur les plans pénal, civil et disciplinaire` comme pour toute autre dispensation. en direct (ou par le biais de plates-formes de groupement) que chez leurs grossistes-répartiteurs. Le direct s’inscrit dans une politique globale de développement du générique, à plus forte raison lorsque le pharmacien appartient à un groupement et que ce dernier a passé un contrat de référencement avec des laboratoires. Cependant, les grossistes répartiteurs proposent désormais des offres dites “au fil de l’eau”, qui permettent au pharmacien de bénéficier d’avantages commerciaux semblables à ceux proposés par le direct tout en lui permettant de ne pas surstocker. 131 Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 132 20:41 Différents Aspects de l’Officine - Rangement des génériques associant les formules 1 et 2. La troisième solution est un « mix » des deux premières, si l’espace de rangement est suffisant. - Un espace spécifique « génériques » classés par ordre alphabétique. Chapitre 7 Page 132 Il est impératif dans ce cas de mettre en place un système de signalétique performant, permettant à la fois de repérer en un seul coup d’œil les spécialités auxquelles correspond un générique. L’implication de l’équipe officinale est facilitée par l’engagement du titulaire. Motivation, valorisation et formation des équipes officinales figurent parmi les clés du succès de la substitution, à condition aussi qu’elles s’inscrivent dans la durée. Un pharmacien qui galvanise ses troupes et qui les forme à la substitution a toutes les chances d’obtenir de bien meilleurs résultats et d’augmenter son taux de substitution. L’équation est simple : titulaire engagé = personnel motivé. Aspect réglementaire Les spécialités répondant à la définition de la spécialité générique énoncée à l'article L. 51211 sont identifiées, après avis de la Commission d'autorisation de mise sur le marché mentionnant la spécialité de référence correspondante, par une décision du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Cette décision est notifiée au titulaire de l'autorisation de mise sur le marché délivrée pour cette spécialité. Une spécialité ne peut être considérée comme spécialité de référence que si elle bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché obtenue grâce à un dossier pharmaceutique, pharmacologique, toxicologique et clinique complet et si elle est ou a été commercialisée en France. Le directeur général de l'agence informe, dans un délai d'un mois, le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché de la spécialité de réfé rence de la délivrance d'une autorisation de mise sur le marché pour une spécialité générique. A l'issue d'un délai de soixante jours suivant cette information, le directeur général de l'agence procède à l'inscription de la spécialité générique au répertoire des groupes génériques. La décision d'identification d'une spécialité générique dont l'autorisation de mise sur le marché est suspendue ou supprimée par le directeur général de l'agence est suspendue ou supprimée. Les groupes génériques sans spécialité de référence, tels que prévus à l'article L. 5121-1, sont créés dans le répertoire des groupes génériques par décision du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Le répertoire des groupes génériques présente les spécialités incluses dans chaque groupe générique, en précisant leur dosage et leur forme pharmaceutique. Les groupes génériques sont regroupés par principe actif désigné par sa dénomination commune précédée de la mention "dénomination commune" et par voie d'administration. Les mentions qui doivent, en application de l'article R. 5125-55, figurer dans une prescription libellée en dénomination commune sont spécifiées dans le répertoire à l'attention des prescripteurs. Le répertoire des groupes génériques indique, pour chaque spécialité, sa dénomination au sens de l'article R. 5121-1, ainsi que le nom du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché, et, s'il diffère de ce dernier, le nom de l'entreprise ou de l'organisme exploitant la spécialité, ainsi que, le cas échéant, les excipients à effets notoires qu'elle contient. Lorsqu'il délivre un médicament ou produit autre que celui qui a été prescrit en application de l'article L. 5125-23, le pharmacien indique sur l'ordonnance le nom du médicament ou du produit délivré, qui, dans le cas d'une spécialité pharmaceutique, est sa dénomination au Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 133 Différents Aspects de l’Officine timbre de l'officine et la date de la délivrance. La mention expresse par laquelle le prescripteur exclut la possibilité de la substitution prévue au deuxième alinéa de l'article L. 5125-23 est la suivante : "Non substituable". Cette mention est portée de manière manuscrite sur l'ordonnance avant la dénomination de la spécialité prescrite. Evolution du marché des génériques en France Marché des génériques en volume et en valeur (2007) Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 sens de l'article R. 5121-1. Il inscrit sur l'ordonnance la forme pharmaceutique du médicament délivré si celle-ci diffère de celle du médicament prescrit ; il fait de même pour le nombre d'unités de prise correspondant à la posologie du traitement prescrit, si ce nombre d'unités diffère pour le médicament délivré de celui du médicament prescrit. Il appose, en outre, sur cette ordonnance, le 133 Chapitre 7:Mise en page 1 134 12/08/2010 Page 134 Différents Aspects de l’Officine Chaque année, l’Assurance Maladie fixe les objectifs de substitution. Elle sélectionne des spécialités qui permettront de faire le suivi de ces objectifs. Voici les 15 spécialités retenues pour 2010. Molécule Marque Bétaméthasone CELESTENE Bisoprolol CARDENSIEL Bicalutamide Chapitre 7 20:41 Objectifs 2010 65 CASODEX 65 65 Bisoprolol + Hydrochlorothiazide LODOZ Borax + Acide Borique DACRYOSERUM Fluvastatine FRACTAL, LESCOL Clopidogrel Macrogol 4000 65 65 PLAVIX 75 75 FORLAX Pantoprazole 85 EUPANTOL, INIPOMP Perindopril Perindopril/Indapamide Terbinafine Tramadol 85 COVERSYL 65 PRETERAX 65 LAMISIL 75 TOPALGIC, CONTRAMAL Venlafaxine 65 EFFEXOR 85 Sous réserve de leur commercialisation en 2010, les molécules suivantes: Molécule Marque Lercanidipine LERCAN Losartan + Hydrochlorothiazide FORTZAAR, HYZAAR Losartan Valaciclovir COZAAR ZELITREX Objectifs 2010 65 65 65 75 Par ailleurs, compte tenu de leur spécificité et de leur potentiel d’économie, les molécules BUPRENORPHINE et FENTANYL feront l’objet d’un suivi particulier. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 135 Différents Aspects de l’Officine Les Relations avec l ’ A ssurance Maladie C'est un accord novateur dans la mesure où il ne se limite pas comme les textes conventionnels précédents à organiser la facturation des prestations en dispense d'avance des frais. Il contient en effet des dispositions confirmant le pharmacien dans son rôle de professionnel de santé, ce qui contribue à renforcer son monopole en matière de dispensation de produits de santé. En contrepartie, le pharmacien se positionne comme un véritable partenaire de l'Assurance Maladie, en acceptant de participer au contrôle du respect du périmètre des soins remboursables. A ce titre, il continue de répondre à l'ensemble des contraintes techniques qui s'imposent à l'Assurance Maladie justifiant, comme pour les autres professionnels de santé, une revalorisation des aides financières prévues dans ce cadre. Dans cette convention, les pharmaciens s'engagent notamment à participer à la maîtrise des dépenses de soin et à modérer les prix des dispositifs médicaux en se rapprochant des tarifs de remboursement. Par exemple, des avenants fixent les objectifs annuels de substitution. Cette convention a un caractère obligatoire, dans le sens où si le pharmacien souhaite que les prestations qu'il dispense soient remboursables il va devoir adhérer à la convention. Les prestations délivrées par un pharmacien qui n'aura pas adhéré à la convention ne pourront pas être pris en charge. Elle a été conclue pour une durée de 5 ans renouvelable, par tacite reconduction. Organisation de la convention La convention nationale est organisée autour de quatre titres : Titre I : de la portée de la convention natio- nale. Le titre I expose l'objet et la portée du dispositif conventionnel. Il définit également les modalités d'adhésion des pharmaciens à la convention. Titre II : des conditions et critères de la dispensation de produits de santé aux assurés sociaux. Le titre II est consacré à la qualité de la dispensation pharmaceutique. Sont définis des objectifs relatifs à la qualité de la prise en charge des patients, tant à l'occasion de la dispensation des produits de santé que dans le cadre de la coordination des soins avec les autres professionnels de santé. En outre, le principe de la mise en place d'un dispositif de formation est posé. Enfin, ce titre décline l'organisation et le financement d'une permanence pharmaceutique des soins conventionnelle garantissant la continuité de l'accès aux soins. Titre III : de la facturation et du règlement des prestations. Le titre II est consacré à la qualité de la dispensation pharmaceutique. Sont définis des objectifs relatifs à la qualité de la prise en charge des patients, tant à l'occasion de la dispensation des produits de santé que dans le cadre de la coordination des soins avec les autres professionnels de santé. En outre, le principe de la mise en place d'un dispositif de formation est posé. Enfin, ce titre décline l'organisation et le financement d'une permanence pharmaceutique des soins conventionnelle garantissant la continuité de l'accès aux soins. Titre IV : du suivi de l'application du régime conventionnel. Le titre IV organise le suivi de l'application du régime conventionnel : création d'instances paritaires, détermination des procédures de sanction, en cas de non respect des dispositions conventionnelles. La permanence conventionnelle pharmaceutique Le service de garde et d'urgence est organisé par les organisations syndicales représentatives de la profession dans le département pour répondre aux besoins de la population en dehors des heures et jours ouvra- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 Les rapports entre les pharmaciens d'officine et l'Assurance Maladie ont été définis par la convention nationale qui a été signée le 29 mars 2006 par le directeur de l'UNCAM (Union Nationale des Caisses d'Assurance Maladie) et les trois syndicats représentatifs des pharmaciens titulaires d'officine (FSPF, USPO et UNPF, cf chapitre 9). 135 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 136 12/08/2010 20:41 Page 136 Différents Aspects de l’Officine bles des officines (article L 5125-22 du code de la santé publique). Afin de contribuer à la pérennité de ce service de garde garantissant l'accès aux soins des patients, la convention reprend le dispositif conventionnel préexistant fixant les honoraires de garde et d'urgence, sous la forme d'une indemnité d'astreinte, et décline les modalités de mise en œuvre. Contrairement aux dispositions applicables aux médecins dans le cadre de la permanence des soins, ces périodes ne sont pas encadrées par des horaires fixes. En effet, les heures ouvrables des officines sont très variables selon les zones d'implantation (zones urbaines, rurales, grandes agglomérations). La convention n'impose pas que l'officine assurant la garde soit " fermée " au public. Modalités de paiement Le paiement des indemnités d'astreinte ne peut intervenir qu'au vu de l'attestation d'astreinte et de la liste des gardes effectuées fournie par les syndicats. Une officine habituellement ouverte la nuit ou les dimanches et jours fériés et non inscrite sur la liste communiquée par les syndicats locaux ne peut percevoir l'indemnité d'astreinte. L'attestation individuelle d'astreinte doit être transmise à la caisse primaire dans les 15 jours qui suivent le mois durant lequel les permanences ont été accomplies. Ses données doivent concorder avec la liste des gardes fournie par les syndicats. Elle doit comporter les mentions suivantes : - l'identification de l'officine, - l'identification par une croix des dates et périodes au cours desquelles l'astreinte a été assurée, - le nombre d'astreintes de nuit, de dimanche et de jours fériés réalisés au cours du mois. Montant des indemnités - L'indemnité forfaitaire d'astreinte est de 75 euros pour la journée du dimanche ou du jour férié. Cette indemnité peut se cumuler avec des honoraires de 4 euros par ordonnance exécutée entre 7h et 21h. - L'indemnité forfaitaire d'astreinte pour la nuit est de 75 euros. Cette indemnité peut se cumuler avec des honoraires de 6 euros par ordonnance exécutée entre 21h et 7h. - En cas d'astreinte de jour en dehors des jours normaux d'ouverture l'indemnité est de 2 euros par ordonnance exécutée entre 7h et 21h. Modalité de facturation et de règlement des produits de santé, tiers-payant Le tiers-payant est applicable de droit dans les situations suivantes : - soins en rapport avec un patient victime d'un accident du travail ou une maladie professionnelle, - acte de prévention réalisé dans le cadre d'un dépistage organisé, - soins dispensés à un patient bénéficiaire de la Couverture maladie universelle (C.M.U.) complémentaire, - soins dispensés à un bénéficiaire de l'Aide médicale de l'Etat (A.M.E.) D'autre part, la convention prévoit la possibilité pour le pharmacien de pratiquer la dispense d'avance des frais au bénéfice des assurés sociaux et de leurs ayants droit, sans aucune condition tenant au montant de la facture ou à la catégorie du bénéficiaire. Elle constitue une reprise du protocole d'accord national du 30 septembre 1975 sur la dispense d'avance des frais désormais abrogé. Les caisses ne doivent pas instituer de seuil minimal pour opérer le règlement des prestations au pharmacien. La justification des droits par le patient L'assuré (ou ses ayants droit) doit justifier de ses droits à l'assurance maladie obligatoire par la carte Vitale. Cependant, en cas d'impossibilité de présenter la carte Vitale (exemples : bénéficiaires de l'AME ne disposant pas de carte, absence de la carte car en possession d'un autre membre de la famille dans la mesure où la carte est " familiale " et non " individuelle ", etc.), le pharmacien procède à la vérification des droits sur la base de l'attestation sur support papier. En ce qui concerne la date, il est confirmé que l'appréciation des droits par le pharmacien s'effectue à la date de la facturation et non à la date de la prescription. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 137 Différents Aspects de l’Officine Suivant sa situation, il doit aussi présenter les pièces justificatives suivantes : - l'attestation C.M.U. délivrée par la caisse d'Assurance Maladie pour un patient bénéficiaire de la C.M.U. complémentaire, - l'attestation d'admission à l'A.M.E. pour un patient bénéficiaire de l'A.M.E, - la " feuille d'accident du travail - maladie professionnelle " pour un patient victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle. Réalisation d'une copie de l'ordonnance Conformément à la réglementation, les prescripteurs doivent utiliser des ordonnances comportant un original et duplicata, mais cela n'est pas toujours respecté. Dans la mesure où le duplicata d'ordonnance constitue une pièce justificative indispensable au remboursement des prestations (l'original allant au patient), les caisses doivent indemniser les pharmaciens pour les copies qu'ils sont amenés à effectuer lorsque l'ordonnance ne comporte qu'un volet. La convention fixe l'indemnité de la copie effectuée par le pharmacien à 0,15 € TTC. Dans le cas des ordonnances sécurisées obligatoires pour les médicaments classés comme stupéfiants, les copies effectuées par les pharmaciens pour conservation dans les officines (cf. article R 5132-35 du code de la santé publique) doivent désormais être également indemnisées sur cette base. La facturation du tiers payant Après une dispense d'avance de frais, le pharmacien doit se faire rembourser par une caisse de l'Assurance Maladie. Il faut pour cela adresser à la caisse d'Assurance Maladie de l'assuré la feuille de soins électronique (F.S.E.) correspondant à la facturation, ainsi que le duplicata de la prescription médicale (sauf si il s'agit d'un renouvellement). La caisse d'Assurance Maladie de l'assuré règle ensuite la part de la facture relative au régime obligatoire dans un délai de 4 jours ouvrés. C'est l'Assurance Maladie qui finance le ramassage hebdomadaire des ordonnances que les répartiteurs collectent. Le remboursement est donc sous réserve de la réception et de la validité des pièces justificatives (sur papier) correspondantes. Le pharmacien bénéficie d'une garantie de paiement sur la base des informations contenues dans la carte vitale au moment de la création de la FSE. De même, en cas de non paiement du pharmacien sous 4 jours par une caisse, celle-ci doit, sur simple demande écrite du pharmacien, régler la totalité du montant sous 24h. La télétransmission Seuls les pharmaciens, avec leur C.P.S., ont compétence pour réaliser la télétransmission des F.S.E. Le logiciel effectue alors automatiquement le groupement des F.S.E. en lots, permettant un envoi par organisme destinataire. L'envoie s'effectue par une connexion Internet. Il est géré par le logiciel informatique. La caisse d'Assurance Maladie envoie un accusé de réception logique (A.R.L.) positif afin de confirmer la bonne télétransmission de chaque lot de F.S.E., au plus tard le surlendemain de la télétransmission. En cas de problème ou d'anomalie de télétransmission, l'Assurance Maladie envoi un A.R.L. négatif (à défaut il y a absence d'A.R.L.). Le pharmacien dispose d'un délai maximum de 8 jours pour effectuer la télétransmission après la création d'une FSE. La facturation en mode dégradé En cas d'absence de carte Vitale, le pharmacien peut effectuer des feuilles de soins SESAM " dégradé ". Cependant, lors de la signature de la convention, les pharmaciens (par l'intermédiaire des syndicats) se sont engagés à limiter ce mode de facturation. De plus, lors de telles facturations, le pharmacien ne bénéficie pas de la garantie de paiement, ni de l'aide financière à la télétransmission. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 En ce qui concerne le pharmacien, il est identifié par sa C.P.S. (Carte de Professionnel de Santé). Le formulaire de demande de CPS est obtenu lors de l'inscription au conseil de l'ordre. La préfecture fournie ensuite le numéro ADELI, qui identifie le professionnel de santé. Enfin, c'est l'Assurance Maladie qui fournie la carte CPS grâce au formulaire, sur laquelle figurera le N° ADELI. 137 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 138 12/08/2010 20:41 Page 138 Différents Aspects de l’Officine Les mutuelles complémentaires La pluspart des complémentaires offrent la possibilité de faire une dispense d’avance des frais. Pour se faire rembourser, le pharmacien doit enregistrer la mutulle dans son programme informatique avec de nombreuse informations (taux de prise en charge, n° de mutuelle, etc...). Après la télétransmission, les caisses de l’Assurance Maladie transmettent les dossiers directement aux mutuelles. télétransmission. Elle automatiquement versée tous les ans (pas de démarche à faire) au mois de mars, en fonction du nombre de FSE télétransmises. Le montant de cette aide est de 0,05€ par FSE. Pour plus de renseignements : www.ameli.fr Les aides à la télétransmission C'est une aide financière versée dans le but d'amortir les coûts engendrés par la télétransmission en SESAM-Vitale (coûts de communication, amortissement du matériel) et les frais de maintenance des logiciels de Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 139 Différents Aspects de l’Officine 139 Données économiques 2009 Prestations tous risques versées par les 3 principaux régimes de Sécurité Sociale (montants en millions d’euros Chapitre 7 Evolution de l’équilibre Budgétaire de l’Assurance Maladie et du regime général de Sécurité Sociale et du PIB Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 140 12/08/2010 20:41 Page 140 Différents Aspects de l’Officine Données 2008 sur le médicament en nombre de boîtes (source AFSSAPS) Rang 1 DOLIPRANE 2 EFFERALGAN 4 LEVOTHYROX 6 SPASFON 3 Chapitre 7 Spécialités 5 7 DAFALGAN KARDEGIC ELUDRIL 8 VOLTARENE 10 IXPRIM 9 Données 2006 sur le médicament en nombre montant TAHOR Rang Spécialités 2 TAHOR 1 PLAVIX 3 SERETIDE 5 GARDASIL 7 CRESTOR 9 SYMBICORT 4 6 8 10 INEXIUM ENBREL GLIVEC ARANESP Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 141 Différents Aspects de l’Officine La législation : monopole et dérogations L’article L. 4211-1 du code de la santé publique définit le monopole du pharmacien en lui réservant la préparation et la vente des médicaments et produits assimilés. Les médicaments eux-mêmes sont définis par l’article L. 5111-1 comme « toute substance ou composition présentée comme ayant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales ». Suivant cette définition dite « de présentation, » toute plante ou partie de plante doit être considérée comme médicament si on la présente comme ayant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies. L’article L. 4211-1 consacre également un paragraphe spécial aux plantes médicinales. En effet, le paragraphe 5 réserve aux pharmaciens « la vente des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée sous réserve des dérogations établies par décret ». La Pharmacopée française Xe édition, précise que « les plantes médicinales sont des plantes, dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses ». Il est peu fréquent que la plante soit utilisée entière ; le plus souvent il s’agit d’une ou plusieurs parties – définies dans le Glossaire des termes de pharmacognosie employés dans la pharmacopée (VIII.B.). Les parties d’une plante peuvent avoir chacune des utilisations médicinales différentes. Par extension, on appelle souvent « plante médicinale » ou « plante » non seulement l’entité botanique, mais aussi la partie utilisée. Des plantes ayant des propriétés médicamenteuses peuvent avoir également des usages alimentaires ou « condimentaires », ou encore servir à la préparation de boissons hygiéniques. Pour ces diverses utilisations, il s’agit soit des mêmes parties de plantes, soit de parties différentes. Pour qu’une plante appartienne au monopole pharmaceutique, elle doit : - être inscrite à la Pharmacopée, - être médicinale. La liste des plantes admises officiellement comme médicinales est inscrite dans le 10e supplément de la Xe édition de la Pharmacopée française (1993). Il existe des dérogations au monopole sur les plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée. En effet, le décret du 15 juin 1979 relatif à la vente au public autorise la vente libre de 34 plantes, parmi lesquelles bigaradier, camomille, menthe, tilleul et verveine qui étaient déjà en vente libre depuis le décret du 4 juillet 1960. Cette vaste libération pose toutefois le problème du contrôle de leur qualité. (*) Liste des plantes médicinales pouvant être vendues par des personnes autres que les pharmaciens et les herboristes : bardane, bouillon blanc, bourgeon de pin, bourrache, bruyère, camomille, chiendent, cynorrhodon, eucalyptus, frêne, gentiane, guimauve, hibiscus, houblon, lavande, lierre terrestre, matricaire, mauve, mélisse, menthe, ményanthe, olivier, oranger, ortie blanche, pariétaire,pensée sauvage, pétales de roses, queue de cerise, reine-des-prés, feuilles de ronces, sureau, tilleul, verveine, violette. Ces plantes ne peuvent être vendues en mélange sauf tilleul, verveine, camomille, menthe, oranger, cynorrhodon, hibiscus, dont les mélanges entre elles sont autorisés. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 Plus de 40 % des spécialités actuellement vendues dans les officines sont plus ou moins directement d’origine végétale. La notion de « plantes médicinales » englobe, d’une part les plantes ou organes végétaux utilisés en nature sous forme de tisanes (exemples : feuilles de menthe, fleurs de bourrache...), d’autre part, les plantes destinées à l’obtention de forme galéniques, (exemples : teintures, extraits...) ou à l’extraction de leurs principes actifs (exemples : alcaloïdes, hétérosides...). Si l’intérêt des secondes n’a cessé de croître dans l’industrie pharmaceutique, l’utilisation des plantes médicinales en nature, après un large déclin, connaît à nouveau depuis quelques années la faveur du public. Le pharmacien, spécialiste du médicament, est, de part ses études, la personnalité compétente pour les dispenser. La Phytothérapie 141 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 142 12/08/2010 20:41 Page 142 Différents Aspects de l’Officine Les droits des herboristes La loi du 21 germinal an XI a institué un « certificat d’aptitude » d’herboriste, devenu quelques années plus tard diplôme d’herboriste. Cependant, si la loi du 11 septembre 1941 décidait qu’il ne serait plus délivré d’inscription pour ce diplôme, les herboristes diplômés gardaient le droit à l’exercice de leur profession leur vie durant. Cette période transitoire est en cours d’achèvement. Les droits des herboristes et leurs limites sont précisés dans l’article L. 4211-7 du code de santé publique. Les herboristes ne peuvent détenir que les plantes médicinales indigènes ou acclimatées à l’exception de celles qui figurent dans les tableaux des substances vénéneuses. Ils ne peuvent délivrer des mélanges de plantes préparés à l’avance sauf dérogation par arrêté ministériel. C’est le cas pour les espèce apéritives, stomachiques, digestives, rafraîchissantes, pectorales et vulnéraires dont les formules sont publiées dans diverses éditions de la Pharmacopée. Les spécialités de phytothérapie L’ensemble des préparations de phytothérapie relève de la réglementation du médicament. Selon l’article L. 5121-8 du code de santé publique, les spécialités pharmaceutiques ne peuvent être commercialisées sans avoir reçu au préalable une AMM* permettant de garantir leur qualité, leur innocuité et leur intérêt thérapeutique dans les indications revendiquées. Leur fabrication doit être assurée par des établissements pharmaceutiques (article L. 4211-1) et les dossiers d’AMM doivent être constitués selon les articles de loi en vigueur. Néanmoins, l’avis au fabricant concernant les demandes d’autorisation de mise sur le marché des médicaments à base de plantes (BO n° 90/22 bis du ministère des Affaires sociales et de la Solidarité) répertorie 205 plantes pour lesquelles la présentation d’un dossier d’AMM allégé est autorisée dans certaines conditions. Contrôle, stockage et conservation Pour sauvegarder la place des plantes médicinales en thérapeutique, il est indispensable de ne délivrer que des drogues de qualité et d’activités constantes. La Pharmacopée française définit les exigences relatives aux plantes médicinales et à leurs préparations galéniques. Les normes et essais auxquels elles doivent répondre sont inscrits dans sa Xe édition. Le pharmacien devra donc s’approvisionner chez un grossiste délivrant avec chaque lot de plante, la fiche analytique de contrôle conforme aux directives de la Pharmacopée française. Il veillera à confirmer ou non l’identification de la plante dès sa réception à l’officine. Un stockage dans de bonnes conditions permet de préserver cette qualité. Il doit s’effectuer dans un lieu sec, à l’abri de la lumière, le plus souvent dans des récipients en carton ou des sacs kraft à double enveloppe. * AMM : autorisation de mise sur le marché. Le stock doit être régulièrement surveillé car les plantes médicinales sont souvent la proie de parasites. La limitation de la durée du stockage est importante : certaines drogues comme les plantes à huile essentielle perdent leur activité en quelques années. Il est donc important d’inscrire une date de réception sur chaque lot stocké à l’officine. Délivrance des plantes médicinales. Délivrance des plantes médicinales Les plantes médicinales sont délivrées en nature : - soit en plantes simples, - soit en mélanges de plantes. Les plantes simples peuvent être délivrées déjà conditionnées par certains laboratoires. Le conditionnement peut aussi être fait à l’officine à partir de stocks achetés chez les droguistes, à l’exclusion des formes « coupé menu » nuisibles à la qualité des plantes aromatiques. Dans ce dernier cas, la présentation peut se faire soit dans des sachets en papier, soit dans des boîtes en carton. Il faut exclure les embal- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 143 Différents Aspects de l’Officine Par la délivrance dans les officines de plantes médicinales avec le « label pharmaceutique » garantissant au public la qualité et la constance de l’activité thérapeutique, le pharmacien satisfait à sa responsabilité dans la dispensation du médicament. Conclusion La phytothérapie donne lieu actuellement à une automédication importante, souvent sur la foi d’informations plus ou moins sérieuses. Le pharmacien, par sa formation pluridisciplinaire en botanique, chimie, parapharmacodynamie, pharmacognosie, thérapeutique, est le plus apte à conseiller le malade. Il devra savoir le diriger éventuellement vers un médecin pour que soit posé le diagnostic qui permettra d’éviter une utilisation dangereuse des plantes médicinales... Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 lages qui emmagasinent l’humidité préjudiciable aux plantes. Les mélanges de plantes sont le plus souvent des tisanes spécialisées commercialisées par certains laboratoires. Le pharmacien peut préparer à l’officine des mélanges de plantes de sa composition. Cependant, il ne doit pas y introduire de plantes inscrites sur une liste de substances vénéneuses à des doses non exonérées. La composition du mélange doit être portée sur le conditionnement. Dans le cas d’une prescription médicale, le mélange suit la réglementation de toute préparation officinale. Parmi les nombreuses drogues végétales inscrites à la Pharmacopée française, le pharmacien se doit de pouvoir disposer d’un certain nombre d’espèces choisies pour leur type d’action pharmacologique : - plantes sédatives, à visée hépatobiliaire, antirhumatismale, actives sur l’appareil digestif, sur le système rénal, le système cardiovasculaire. Plantes pour l’usage externe. 143 Chapitre 7:Mise en page 1 144 12/08/2010 20:41 Différents Aspects de l’Officine La Dermocosmétologie en Officine Définition Chapitre 7 Page 144 Bien qu’elle ne figure pas dans les dictionnaires, la dermocosmétologie se définit comme « le domaine des produits cosmétiques et d’hygiène obéissant aux règles de la bonne pratique de la science pharmaceutique ». En d’autres termes, l’activité dermocosmétique consiste plus précisément à satisfaire, dans le domaine de l’hygiène et de la cosmétologie, l’attente et les besoins des consommateurs désireux de bénéficier : - de la compétence et du conseil d’un professionnel de santé (diplômé en pharmacie) ; - des services et de la sécurité de la distribution sélective à dominante pharmaceutique ; - des produits mis au point, fabriqués et contrôlés conformément aux normes et aux techniques de la science pharmaceutique. Il s’agit donc bien de répondre à une demande particulière du public, sans pour autant restreindre la liberté de ceux qui trouvent ailleurs ce qui leur suffit. Dermocosmétologie et distribution sélective La dermocosmétologie a adopté, pour ses produits, la distribution sélective pour se conformer à l’arrêt de la Cour d’Appel de Paris du 28 janvier 1988 ayant condamné le principe de la vente exclusive en pharmacie des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, mais non la distribution sélective de ces mêmes produits. Depuis, et à plusieurs reprises, la jurisprudence a pu préciser les critères de distribution pouvant être imposés par les fabricants à leurs distributeurs agréés. Ces principaux critères d’agrément sont fondés sur la double exigence - d’une compétence résultant de la qualification d’un professionnel de santé, diplômé en pharmacie, - d’une structure du point de vente respectant les normes de qualité, de présentation et de sécurité conformes à la technicité et à l’image des produits qui sont ainsi juridiquement reconnus valables. Si le respect de ces critères ne doit pas aboutir à une entrave à la concurrence, la dermocosmétologie revendique le droit à la différence en raison même de la qualité technique des produits, de leur destination particulière, de la compétence scientifique du diplômé en pharmacie et du service rendu au consommateur. La dermocosmétologie : des produits sûrs La cosmétologie de haute technicité, c’est l’héritage en ligne directe du médicament. De la recherche à la mise au point, du contrôle des matières premières à ceux de la fabrication, les mêmes règles et le même esprit, celui de la science pharmaceutique, sont appliqués à tous les stades de la préparation de produits efficaces par des personnels qualifiés. Les contraintes techniques concernent : - la sélection des matières premières utilisées. - les techniques de contrôles physicochimiques ou bactériologiques. - les tests systématiques d’innocuité. - la recherche d’une formulation adaptée. - la vérification de la tolérance et de l’efficacité des formules externes. - la mise en œuvre de procédés de fabrication et de stockage industriels identiques à ceux du médicament. Les contraintes de communication, quant à elles, permettent d’apporter une information technique complète sur les produits et leurs conditions d’utilisation nécessaires aux professionnels de santé, médecins spécialisés et diplômés en pharmacie pour qu’ils puissent prescrire ou dispenser le conseil attendu. Si ces contraintes semblent être à priori nombreuses, c’est parce que la dermocosmétologie représente une véritable spécialité dans le domaine de la pharmacie. La formation de base pharmaceutique à l’université est particulièrement adaptée à Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 145 Différents Aspects de l’Officine gie. Les diplômés en pharmacie peuvent notamment évoluer dans des secteurs tels que la recherche, la production, le marketing ou la communication. Cette activité d’avant-garde permet donc au diplômé en pharmacie d’élargir son champ d’action tout en exerçant son rôle de professionnel de santé. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 une telle spécialisation. Un enseignement de troisième cycle proposé par certaines facultés de pharmacie permet de s’orienter préférentiellement vers différents aspects de la dermocosmétologie (formulation, contrôle, problèmes juridiques et administratifs, recherche...). Si l’officine représente le débouché prioritaire au niveau national, les laboratoires pharmaceutiques offrent également de belles perspectives dans le domaine de la dermocosmétolo- 145 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 146 12/08/2010 20:41 Page 146 Différents Aspects de l’Officine La Dispensation du Petit A ppareillage Orthopédique à l ’ Officine : Mode d ’Emploi La réglementation qui encadre la dispensation du petit appareillage orthopédique est complexe dans les textes et dans leur interprétation : explication de texteE La dispensation des produits d’orthopédie dépend de deux types d’agréments : l’agrément de local et l’agrément de compétence. L’agrément de local : conformément à l’arrêté du 30 décembre 1985, la pharmacie doit disposer d’une pièce isolée sur le plan phonique et visuel équipée d’une cabine d’habillage, d’une table ou d’un lit d’examen et d’un éclairage convenable. L’agrément de compétence : conformément à l’arrêté du 21 juin 1994, la dispensation des orthèses du Titre II Chapitre 1 doit être effectuée par certains professionnels de santé. Ces orthèses sont classées en 4 catégories. A chaque catégorie correspondent un ou plusieurs diplômes autorisés à la dispensation. • Il faut cependant préciser que l’arrêté du 21 juin 1994 a récemment été abrogé. Dans la pratique, il n’en demeure pas moins nécessaire. Les caisses de remboursement en font une condition pour attribuer l’agrément de vente et ainsi permettre le tiers payant qui est désormais d’usage pour les produits remboursés. Ainsi, le pharmacien sans DU d’orthopédie (Diplôme d’Université) ne peut vendre que les produits de la catégorie 2 c'est-à-dire les orthèses de contention des membres fabriquées en série (bas, mi-bas et collants), colliers cervicaux et coussins d’abduction (`). Le pharmacien doté d’un DU d’orthopédie délivré dans l’une des 24 universités inscrites sur la liste en annexe de l’arrêté du 21 juin 1994 peut quant à lui délivrer les produits de catégorie 1 (bandage herniaire, orthèses élastiques de contention des membres fabriquées sur mesure, ceintures médico-chirurgicales et corsets orthopédiques en tissu armé, appareils de correction orthopédique concernant le membre inférieur : niveau genou, niveau hanche, appareils de correction orthopédique concernant le membre supérieur : niveau main et poignet, vêtements compressifs sur mesure pour grands brûlés), la catégorie 2 (même liste que celle autorisée aux pharmaciens sans DU), la catégorie 3 (coques talonnières, appareils de correction orthopédique concernant le membre inférieur : niveau pied, chaussures thérapeutiques de série, montage et démontage de la semelle pour tourillon ou étrier sur chaussure de série, thérapeutique ou non) et la catégorie 4 (orthèses plantaires) Dans le cadre de la pratique quotidienne il est utile de rappeler que les orthèses sont des Dispositifs Médicaux : en effet, elles possèdent une finalité médicale et agissent par voie mécanique sur le corps humain. Depuis 1998, elles doivent se conformer aux Exigences Essentielles de la Directive Européenne 93/42/CE. Lorsque c’est le cas, le marquage CE est apposé sur le produit, la notice ou la boîte (le plus souvent les trois en même temps). Ceci est un gage de Sécurité, Fiabilité et Performance du produit. Les entreprises sont auto-certifiées car il s’agit pour la plupart de Dispositifs Médicaux de Classe I (c'est-à-dire à faible degré de vulnérabilité) Les orthèses utilisées pour l’exercice de l’orthopédie sont dans leur majorité répertoriées dans le Titre II Chapitre 1 « Orthèses » de la LPPR.(Liste des Produits et des prestations Remboursables) On y retrouve en effet les colliers cervicaux, les ceintures lombaires, les genouillères, les chevillères, les orthèses de main poignet, les orthèses élastiques de contention des membres, etc. Les autres produits, comme le gilet de série, les bandes de Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 147 Différents Aspects de l’Officine Deux exemples : Dans le cas d’un collier cervical C1, le code LPPR est 201F01 et le tarif de responsabilité est 9,25 € TTC. Le tarif de responsabilité d’une paire de bas de contention correspond au tarif de responsabilité pour une jambe multiplié par deux. Le code LPPR pour une jambe est 201D01.8 qui correspond à un tarif de 14,89 € TTC. Ainsi la paire de bas de contention possède un tarif de responsabilité de 29,78 € TTC. Conformément à la LPPR, les orthèses doivent comporter une étiquette de conformité Sécurité Sociale. Il s’agit d’une étiquette détachable autocollante qui doit être reportée sur le volet de facturation si la télétransmission n’est pas utilisée. Depuis la nouvelle codification appliquée au 6 mars 2005, il existe deux types d’étiquettes de conformité Sécurité Sociale selon le titre de la LPPR auquel appartiennent les produits. Les produits du Titre II Chapitre 1, comme les colliers, les ceintures (etc.) conservent l’«ancien» format d’étiquette. L’étiquette comporte le nom du produit, le nom du fabricant, le nom du distributeur, la désignation générique du produit, le numéro de code complet (chiffres et lettre), la nomenclature, le tarif de responsabilité, s’il y a lieu, le prix de vente maximum et la mention « Conforme au cahier des charges ». Cette étiquette est apposée par le fabricant sur l’emballage du produit et doit comporter l’ensemble de ces informations. Les produits d’orthopédie du Titre I, comme le gilet de série, les bandes de contention (etc.) comportent en revanche un nouveau format d’étiquette. La nouvelle codification remplace les anciens codes LPPR à chiffres et lettre par un code entièrement numérique à 7 chiffres. La nouvelle étiquette comporte un nombre très limité d’information : le code LPPR à 7 chiffres, le code barre correspondant et le nom « générique » ou le nom de marque. L’ensemble des informations est en fait encapsulé dans le code barre qui renvoie à une base de données nationale. Il existe une variante possible adoptée par de nombreux fabricant : le codage à 20 chiffres qui accole dans le même code barre le code ACL (faussement appelé code CIP) et le code LPPR. Le passage au scanner permet d’afficher toutes les informations du produit en un seul passage. Il est probable que dans un avenir proche, les produits du Titre II Chapitre 1 soient également re-codifiés. Le changement de nomenclature est en cours d’étude par les instances réglementaires en partenariat avec les industriels. Les orthèses sont des produits remboursés par la Sécurité Sociale Le remboursement du patient s’effectue sur prescription médicale sur la base du tarif de responsabilité. Le taux de prise en charge par la Sécurité Sociale est de 65% du tarif de responsabilité. Les 35% restant sont pris en charge par la Mutuelle du patient le cas échéant. Pour la plupart des produits, le prix de vente est libre et fixé par le pharmacien. Lorsque le prix de vente dépasse le tarif de remboursement, le dépassement est à la charge du patient, sauf si sa mutuelle lui offre une bonne couverture. Rappelons qu’à l’heure actuelle, seules de rares orthèses possèdent un Prix Limite de Vente. Il est alors strictement interdit de dépasser ce tarif lors de la vente. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 contention, les protecteurs de hanche, se trouvent dans le Titre I de la LPPR. La LPPR comporte les cahiers des charges à respecter pour chaque famille de produits, les tarifs de responsabilité. Les produits sont inscrits sous leur nom de marque ou sont conformes à une ligne dite « générique ». A une ligne de la LPPR correspondent un code LPPR et un tarif de responsabilité. Le plus souvent, à un produit correspond un code LPPR, comme pour les colliers. Mais, pour certains produits comme les orthèses élastiques de contention, un produit peut correspondre à plusieurs codes LPPR. Dans ce cas, le tarif de responsabilité est égal à l’addition de tous les tarifs. 147 Chapitre 7:Mise en page 1 Chapitre 7 148 12/08/2010 20:41 Page 148 Différents Aspects de l’Officine La TVA n’est pas la même pour tous les articles d’orthopédie Le Taux de TVA est fixé dans le Code Général des Impôts. L’article 278 (CGI, Titre II, Chapitre Ier, Section V) à 19.6% pour tous les biens de consommation à l’exception de certaines catégories de produits. L’exception concerne entre autre le Titre II Chapitre 1, 3 à 7 et le Titre IV de la LPPR (voir article 278 quinquies). En d’autres termes, • le taux de TVA s’appliquant aux produits du Titre I de la LPPR est de 19,6% : gilet de série, bande de contention, sparadraps, protecteurs de hanches, etc. • le taux de TVA s’appliquant aux produits du Titre II, Chapitre 1 de la LPPR est de 5,5% : colliers cervicaux, genouillères, chevillères, orthèses de genou, orthèses de cheville, ceintures lombaires, etc. Certaines orthèses entrent dans le cadre de la CMU (Couverture Mutuelle Universelle) Selon l’arrêté du 14 août 2002 paru au Journal Officiel du 28 septembre 2002, les distributeurs de dispositifs médicaux sont tenus de proposer aux bénéficiaires de la protection complémentaire en matière de santé des produits à des prix ne pouvant être dépassés. La liste de ces produits comporte en outre les articles d’orthopédie suivant : - le collier cervical C1 au prix maximum de 9,25 € TTC - l’orthèse de série de genou non articulée au prix maximum de 57,23 € TTC - l’orthèse de série de genou articulée au prix maximum de 102,29 € TTC Quelques précisions concernant la contention médicale Les orthèses élastiques de contention des membres comprennent les bas, les mi-bas, les collants de contention et les bonnets couvremoignon élasto-compressifs. La réglementation leur impose quelques particularités qui leurs sont propres. Dans les conditions pratiques telles que décrites précédemment, l’agrément de local et le diplôme de pharmacien sont nécessaires pour délivrer ces articles car ils appartiennent à la catégorie 2. Avant leur mise sur le marché, les orthèses élastiques de contention des membres doivent subir une certification complémentaire par un organisme tiers : l’IFTH Institut France Textile et Habillement (mandaté par l’ASQUAL). Les orthèses élastiques de contention comprennent les bas, collants et mi-bas (et, pour le moment, certaines genouillères et chevillères textiles). Ces produits subissent une certification qui a lieu tous les 5 ans si le fabricant est certifié ISO 9001 : 2000 (tous les ans si le fabricant n’est pas certifié). La certification comporte des tests effectués selon la norme NF G 30 102 B vérifiant la conformité au cahier des charges de la LPPR : tests de contention à la cheville, test de dégressivité, caractéristiques des fils, tests de comportement à l’usage (etc.). Cette certification attribue un numéro de Certificat de Qualité Produits (N°CQ) qui sera apposé sur l’étiquette de conformité Sécurité Sociale (apposition non obligatoire). Le conditionnement de ces produits comporte un logo bleu blanc rouge attestant que le produit répond au cahier des charges de la LPPR. Sans ce certificat, un produit de contention ne peut pas être remboursé. Le remboursement des orthèses de contention est également soumis à une prescription médicale. Le renouvellement: le nombre de paires remboursés par an n’est pas limité. La LPPR prévoit 4 classes de contention. L’unité officielle est celle du Système International : l’hectopascal, mais l’ancienne unité, le millimètre de mercure (mm Hg), est encore couramment utilisé. La Classe I s’étend de 13 à 20 hPa (9.8 à 15 mm Hg), la Classe II de 20.1 à 27 hPa (15 à 20.3 mmHg), la Classe III de 27.1 à 48 hPa (20.3 à 36 mm Hg) et la Classe IV au-delà de 48 hPa (36 mmHg). Les Bonnets Elasto-Compressifs présente une contention dite « Hors Classe » comprise entre 10 et 17 hPa (7.5 à 12.8 mm Hg). Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 150 12/08/2010 20:41 Différents Aspects de l’Officine Le Rôle du Pharmacien dans le Maintien à Domicile Avant propos Chapitre 7 Page 150 Le pharmacien d'officine est un acteur de santé de proximité pour les patients. C'est pourquoi le Maintien à Domicile (MAD) est indissociable de son métier. Dans ce marché qui n'appartient pas dans sa totalité au monopole pharmaceutique, il se doit d’offrir un service de qualité et de proximité. Pour faire face aux compétiteurs industriels et faire connaître la qualité pharmaceutique dans le domaine du MAD, le pharmacien peut s'appuyer sur un prestataire de confiance pour la démarche hospitalière et les missions à domicile : installation, éducation, suivi et assistance. Définition Le MAD recouvre des prestations larges, prenant en charge toute personne atteinte par une perte partielle ou définitive de son autonomie physique et mentale. Sa vocation est d'éviter le placement dans une structure spécialisée d'une personne nécessitant une assistance et de lui permettre de continuer à vivre dans son lieu d'habitation. Le MAD s'adresse à une population très hétérogène, regroupant les personnes atteintes de pathologies lourdes, âgées, handicapées provisoirement ou définitivement. Il n'est pas seulement une alternative à l'hospitalisation complète, mais constitue par ailleurs une alternative aux structures d'accueil spécialisées (résidences pour personnes âgées, structures d'accueil pour personnes handicapées`). Dans le cadre du MAD, les prestations de services permettent l'installation du matériel de soins destiné à la prise en charge d'un traitement médical complexe au domicile du patient sur prescription médical du matériel de soins destiné à la prise en charge d'un traitement médical complexe. A cela s'ajoutent l'intervention au domicile pour les conseils d'utilisation, les dépannages, le contrôle de l'appareillage, le réapprovisionnement des patients, ainsi qu'un service d'assistance technique. La vente et la location de matériel médical de MAD assurent : - l'équipement de la chambre du patient facilitant son traitement à domicile (lit médicalisé, matelas anti-escarre, `). - la compensation de la perte d'autonomie des personnes âgées et/ou handicapées (chaise de douche, garde-robe, barres de maintien, déambulateur, fauteuil roulant, `). Les principaux axes thérapeutiques couverts par le MAD sont les suivants : - Pathologie de la personne âgée. - Nutrition. - Perfusion. - Soins palliatifs. - Traitement de la douleur. - Insuffisance respiratoire. - Pathologies respiratoires. - Insulinothérapie. Le MAD apparaît aujourd'hui comme une réponse aux besoins des personnes âgées de plus en plus nombreuses, et à ceux souffrant d'un handicap, en leur permettant de profiter des évolutions techniques et thérapeutiques les plus récentes. Son développement actuel est favorisé par une perspective de réduction des dépenses de santé et un souci d'amélioration des conditions de vie de toutes ces personnes Données démographiques Le vieillissement de la population française constitue un véritable défi de santé publique, notamment en termes de politique de Maintien à Domicile (MAD). La vie continue de s'allonger, l'espérance de vie va passer de 77 ans en 2005 à 81 ans en 2040 pour les hommes et de 84 ans à 89 ans pour les femmes. En 2005, selon l'INSEE, les personnes âgées de plus de 60 ans étaient 12,6 millions, soit 28,8 % de la population française Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 151 Différents Aspects de l’Officine totale contre 25,8 % en 1990. Le vieillissement de la population s'accompagne en effet : - D'une médicalisation croissante des personnes âgées et d'une " chronicité " des traitements, en particulier dans les domaines des pathologies neuro-dégénératives (maladies de Parkinson et d'Alzheimer, `) et du cancer. Selon une ancienne enquête du CREDES, une personne âgée déclare en moyenne 7,6 maladies. Parmi les plus fréquentes, figurent les pathologies circulatoires, dentaires, oculaires, ostéo-articulaires, puis cancers, diabète, insuffisance respiratoire et rénale. - D'un accroissement du phénomène de dépendance, fortement corrélé à l'âge. L’évolution du phénomène de dépendance Le vieillissement de la population se manifeste donc par une augmentation de la prévalence de la dépendance lourde qui pourrait se chiffrer au minimum à 762 000 personnes en 2020. Il convient toutefois de noter que ces projections alarmistes ne prennent pas en compte l'impact positif des progrès médicaux qui devraient permettre d'atténuer le phénomène de la dépendance ou retarder l'âge d'entrée dans la dépendance (prévention et amélioration des traitements médicamenteux). Rester chez soi, c'est rester soi Le vieillissement de la population et l'accroissement du phénomène de dépendance s'accompagnent d'une tendance de plus en plus forte à demeurer au domicile privé. Les avantages que représente le MAD par rapport à une hospitalisation complète ou un placement en structures d'accueil spécialisées sont : - Un bien-être lié au cadre habituel de vie : la Les bénéfices ressentis par l'entourage du patient (sa famille en général) sont indéniables: gain de temps, frais moindres et meilleur comportement du patient. De plus, le MAD permet de réduire l'exposition des patients aux infections nosocomiales qui ont une fréquence plus élevée pour les personnes âgées de plus de 65 ans. A domicile, le risque de contracter une telle infection est pratiquement nul. Le MAD dispose donc à cet égard d'un atout majeur et son développement devrait permettre de réduire : - L'incidence des infections nosocomiales. - Leur coût pour la collectivité (coût de traitement et indemnisation des patients). L’évolution des technologies médicales Les innovations médicales, tant au niveau des produits que des appareils, permettent de soigner à domicile de plus en plus de patients dont les pathologies relèvent de soins complexes comme par exemple : - Dans le domaine de l'assistance respiratoire à domicile, les matériels à oxygène sont de plus en plus sophistiqués, avec une utilisation plus facile pour les patients du fait de leur miniaturisation et de leur ergonomie. - Les systèmes programmables de perfusion améliorent l'efficacité des traitements dans les domaines du cancer, des soins palliatifs et de la diabétologie. Depuis vingt ans, les dispositifs médicaux s'améliorent ; plus petits, plus discrets, plus fiables, plus transportables. Ces derniers accompagnent notre époque de migration et permettent aux grands-parents de rendre visite à leurs petits- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 L'INSEE prévoit que les plus de 65 ans représenteront d'ici 2020 et 2050 respectivement 20,6 % et 28 % de la population totale d'ici 2020. Les projections démographiques annoncent 2,1 millions de personnes âgées de plus de 85 ans en 2020 contre 1,1 millions en 2005. qualité de vie à laquelle aspirent les personnes tout au long de leur pathologie ou dépendance. - Le réconfort psychologique lié à la présence de l'entourage. - La qualité et les compétences des personnels médicaux et infirmiers intervenant au domicile du patient. - Les relations privilégiées avec le médecin coordonnateur. 151 Chapitre 7:Mise en page 1 152 12/08/2010 20:41 Différents Aspects de l’Officine enfants en France ou à l'étranger sans pour autant entraver ou remettre en cause l'efficacité et la pérennité de leur traitement. Les dispositifs médicaux actuels permettent aux patients de vaquer à leurs occupations quotidiennes dans la plus parfaite discrétion et en oubliant leur pathologie. Chapitre 7 Page 152 La solvabilité de la demande MAD La demande de MAD est désormais solvable pour la quasi-totalité de la population. Grâce à la mise en place progressive d'un cadre réglementaire, les assurés sociaux peuvent prétendre à un remboursement intégral ou partiel de la plupart des matériels nécessaires au MAD (équipement de la personne et de la chambre). Dans ce cadre, les produits non inscrits à la LPP ne sont pas pris en charge par l'Assurance Maladie et restent à la charge du patient. Au niveau collectif, la solvabilisation de la demande est désormais assurée (du moins théoriquement) pour l'ensemble de la population : - Depuis le 1er janvier 2000, la Couverture Maladie Universelle (CMU) permet de couvrir les besoins en soins de l'ensemble de la population. - L'Aide Personnalisée à l'Autonomie (APA), en vigueur depuis janvier 2002, devrait contribuer à l'essor du MAD des personnes âgées dépendantes puisque, parallèlement à une prise en charge médicale, elle permet de financer une partie des prestations d'aide à la vie quotidienne (aide ménagère, portage de repas,`). L'APA doit permettre la prise en charge de 800 000 bénéficiaires et étend les droits à toute personne dépendante quelque soit son revenu. - Rappelons en outre que les personnes âgées bénéficient de financements complémentaires provenant de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV) et que les personnes handicapées reçoivent l'Allocation Compensatrice à la Tierce Personne (ACTP). En parallèle une partie de la prise en charge du MAD est assurée par les assureurs complémentaires. En ce qui concerne la dépendance, selon les patients, entre 20 et 55 % du finance- ment est actuellement assuré par l'APA, le reste à charge étant partiellement couvert par les patients, leur famille ou les assurances complémentaires, en cas de souscription d'un contrat d'assurance dépendance. MAD : " Home, sweet home ! " Vivre sa convalescence, sa rééducation, divers épisodes de sa maladie ou les dernières années de son existence entourée par les siens, dans son univers habituel, est un souhait bien naturellement exprimé et compris par chacun d'entre nous. Plébiscité par un nombre croissant de personnes dépendantes, le MAD constitue plus que jamais une alternative à l'hospitalisation ou au placement en structures spécialisées. Moins coûteuse pour la collectivité, elle garantit une prestation adaptée au mode de vie des patients, en impliquant leur environnement médical et familial. Le MAD est un choix important que doit prendre le patient, et qui doit être appuyé par sa famille. En effet, la décision doit être réfléchie et partagée puisque le MAD est une période qui peut devenir difficile à supporter aussi bien pour le patient que pour son entourage, qui doit donc être dévoué mais doit aussi voir les limites du MAD. A tout moment, le patient pourra décider de retourner en milieu hospitalier si la situation l'impose. Si le MAD existe déjà depuis de nombreuses années, cette pratique prend aujourd'hui une dimension nouvelle. Car, tout en répondant aux désirs exprimés par les patients de pouvoir être pris en charge médicalement chez eux, le MAD offre une option crédible à la saturation des infrastructures hospitalières. L'augmentation du nombre de seniors sous l'effet de l'allongement de la durée de vie pose, en effet, un défi majeur à notre société : organiser de façon satisfaisante la prise en charge de personnes âgées et dépendantes, de plus en plus nombreuses, sans faire exploser un système Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 153 Différents Aspects de l’Officine hospitalier déjà surchargé. C'est à cette problématique clé du paysage médical du XXIe siècle, mise en lumière de façon dramatique lors de la canicule de l'été 2003, que le MAD apporte des solutions. Structurellement nécessaire, le développement du MAD s'appuie sur un partenariat très riche entre les différents acteurs de la chaîne médicale et l'environnement familial du patient. Au plus près des patients Qu'il intervienne à la sortie de l'hôpital, sur les conseils du pharmacien ou à la demande directe d'un patient, le MAD suppose un dialogue permanent, garant d'une prise en charge à la fois humaine et adaptée. Tous les professionnels de santé ont un devoir d'aide à la concrétisation de ce désir du retour ou du MAD. Pour ce faire, ils doivent unir leurs efforts afin que chacun remplisse son rôle avec attention, précision, volonté et compétence. Au sein de cette équipe, le pharmacien joue un rôle central. Ils sont facilement accessibles et disponibles. Ils sont les acteurs de santé les plus proches des patients. En conseillant et en accompagnant leurs patients, les 22 658 pharmacies constituent le relais essentiel entre le monde médical et l'environnement familial. Aidé par ses partenaires, le pharmacien assure une prestation dont la qualité elle-même est assise sur le respect de l'éthique et de la dignité dus au malade. Une prestation de qualité Avec les autres maillons de la chaîne de soins, le pharmacien a pour souci d'assurer la meilleure prise en charge tout en limitant au maximum les dépenses financières supportées par la collectivité. Les pharmaciens doivent apporter des réponses satisfaisantes et globales pour tous les types de soins à domicile compte tenu de la demande de plus en plus pressante de la population française à être soignée à domicile. En milieu rural, la question devient cruciale. Le maintien à domicile d'un malade induit un service de proximité ; cela est prévu pour le médecin, l'infirmière, le kinésithérapeute, la pédicure. La répartition géographique des officines répond aussi à cette nécessité. Les pharmaciens sont conscients qu'ils doivent se rendre aussi au chevet du malade. Le choix d'être soigné à domicile va de pair avec une volonté politique de réduction des coûts hospitaliers et le maintien d'une qualité de soins. Les pharmaciens doivent s'investir dans les nouveaux traitements thérapeutiques du domicile comme la nutrition entérale, les antibiothérapies, les chimiothérapies, les traitements de la douleur, des accidents cardiaques, de l'artériosclérose ou le TPA (traitement précoce de l'infarctus) dans lesquels appareillage et médicament sont imbriqués. Différentes relations doivent impérativement se nouer dans le cadre du MAD : - Celle avec le médecin prescripteur pour l'installation et le suivi à domicile. - Celle avec le milieu hospitalier du secteur où le pharmacien exerce (médecine, chirurgie, psychiatrie`). - Celle avec tous les professionnels de santé (kinésithérapeutes, infirmières, aides soignantes,`). Ces relations montrent bien la nécessité de modifier les conditions d'exercice de la profes- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 On constate effectivement un regain d'intérêt très net vis-à-vis du MAD chez les professionnels de santé comme chez les patients. Cette évolution tient évidemment à des raisons conjoncturelles comme la canicule de 2003, mais également plus structurelles avec la nécessaire maîtrise des dépenses de santé. Sur les 12 millions de personnes de plus de 60 ans que compte notre pays, 800 000 sont considérées comme assez ou lourdement dépendantes. Ces chiffres obligent à rechercher d'autres solutions comme alternative à la politique du " tout hébergement " imaginée dans les années 1970 et qui privilégie la prise en charge en maison de retraite ou à l'hôpital. 153 Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 Chapitre 7 154 20:41 Page 154 Différents Aspects de l’Officine sion, sans quoi les pharmaciens ne répondront pas à l'attente des soignés et des soignants. Le rôle joué par le pharmacien dans le MAD est très valorisant et permet de fidéliser les patients. Quel que soit le type de prestation demandée, d'un simple fauteuil roulant à une installation plus lourde comme une assistance respiratoire, le pharmacien assiste de manière active les familles et les infirmières en leur apportant son expérience s'agissant du choix du matériel et de son utilisation, en partenariat étroit le plus souvent avec un prestataire MAD extérieur. - La réalisation de vitrines thématiques. - Des entretiens oraux confortés par la remise de brochures ou un déplacement au domicile du patient. Les pharmaciens doivent s'investir dans la conduite des traitements thérapeutiques. En effet, ils sont oubliés très souvent dans la nutrition parentérale, le traitement du sida ; ils sont absents dans les antibiothérapies, les chimiothérapies, les traitements de la douleur, des accidents cardiaques, de l'artériosclérose ou le TPA (traitement précoce de l'infarctus) au domicile du malade. Grâce au progrès technologique, mais également en raison de la prise de conscience nationale de la problématique de la dépendance, le maintien à domicile vit aujourd'hui un nouveau départ. Il constitue un enjeu médical de premier plan compte tenu de la saturation de nos structures hospitalières. Au-delà de l'aspect commercial, le MAD apparaît être un élément clé dans la réflexion sur la prise en charge des personnes dépendantes dans notre pays. Une formation adaptée Cela demande une formation adaptée et une compétence qui doivent être sanctionnées par des unités de valeur dans le cadre universitaire du diplôme de pharmacien (ceci ne devant pas être confondu avec l'orthopédie). La réussite dans le marché du MAD est conditionnée par l'investissement du pharmacien et de son équipe. Son rôle reconnu de conseiller s'appuie sur l'expérience, l'information et la disponibilité. L'investissement dans le DU de MAD est fortement conseillé d'autant plus qu'il pourrait devenir obligatoire. Une communication nécessaire Le pharmacien doit faire connaître ses compétences dans ce domaine par une large communication auprès des autres acteurs médicaux, paramédicaux et sociaux qu'il côtoie au sein des réseaux (gérontologie, oncologie, sida, douleur, diabète,`). Cette communication doit également s'adresser auprès du public avec par exemple : - Un aménagement d'espace spécialisé. Au-delà, il appartient aux représentants de la pharmacie de valoriser cette compétence en MAD par une information institutionnelle à l'aide des supports de presse et des moyens modernes de communication, mais aussi lors de leur prise de parole dans les congrès, symposiums, salons ou lors d'entretien avec les représentants des pouvoirs publics. Le rôle du prestataire Le MAD évolue très rapidement, cela impose une anticipation et une réactivité permanentes, afin que les pharmaciens demeurent effectivement dans le circuit face à des sociétés spécialisées dans le MAD : de la PME à la multinationale. Le pharmacien d'officine a déjà démontré sa capacité à participer à la réduction des dépenses de santé notamment dans la promotion des génériques. Aujourd'hui, le vieillissement de la population se traduit par des besoins supplémentaires qu'il est possible de maîtriser en favorisant le développement du MAD sur l'ensemble du territoire.. Le pharmacien, par sa proximité et la nature même de sa mission, se présente comme le seul acteur relais de ce type de prestation en s'appuyant sur la qualité de service apportée par son prestataire. Le partenariat avec le prestataire permet aux pharmaciens de se concentrer sur leur rôle de conseil. La complémentarité est évidente car l'offre sur la location du prestataire permet aux Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 155 Différents Aspects de l’Officine pharmaciens de proposer une gamme de services complets qu'ils seraient incapables d'offrir seuls. De plus, les services d'assistance technique et de sécurité 24h/24 et 7j/7 suppléent le pharmacien qui peut dès lors, s'impliquer vers son rôle premier : celui de professionnel de santé. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 Le MAD apparaît être un élément clé dans la réflexion sur la prise en charge des personnes dépendantes dans notre pays. Parce qu'ils sont les acteurs de santé les plus proches des patients, les pharmaciens d'officine ont un rôle important à jouer sur ce marché en s'appuyant sur les services de qualité et de proximité d'un prestataire MAD. 155 Chapitre 7:Mise en page 1 156 12/08/2010 20:41 Différents Aspects de l’Officine Le Pharmacien et l ’ A rt Vétérinaire L’art vétérinaire et la médication qu’il engendre sont, dans un premier temps, déterminés par les animaux auxquels ils s’adressent. Chapitre 7 Page 156 Deux grandes classes sont ainsi déterminées : - les animaux de compagnie, - les animaux de rapport donc d’élevage. Cette différenciation est indispensable à faire. En effet, si la médecine et donc la thérapeutique appliquée aux animaux de compagnie ressemblent énormément à leurs homologues humains par le simple fait qu’elles n’ont « pas de prix » aux yeux du propriétaire, celles appliquées aux animaux de rapport doivent avant tout être chiffrées pour être acceptables économiquement par l’éleveur. Il est donc indispensable de parfaitement apprécier la valeur marchande d’un animal d’élevage et d’avoir une idée aussi exacte que possible du bénéfice que son propriétaire peut en espérer, la thérapeutique à appliquer ne devant pas trop grever le second et en aucun cas dépasser la première. Adapter la forme galénique à l’animal et au contexte d’élevage La médication sera dans un deuxième temps adaptée dans sa forme galénique à l’animal d’abord et à son contexte d’élevage. L’animal de compagnie sera traité par des médicaments très souvent sophistiqués : gélules, comprimés, injectables, bolus ou capsules. Dans les élevages à effectifs réduits, les formes liquides, pulvérulentes dans l’eau de boisson, seront, avec les injectables, les plus fréquentes. Enfin, dans les élevages industriels, seuls l’eau de boisson et l’aliment seront les véhicules des trai- tements ; les formes injectables seront rarement utilisées et seulement limitées aux vaccins à cause des manipulations très importantes qu’elles imposent et des stress que celles-ci occasionnent. Le troisième impact particulier de l’art vétérinaire est l’utilisation régulière et cyclique d’une prophylaxie d’élevage qui englobe non seulement les vaccinations mais aussi les dépistages, les préventions du stress, des mammites, apports vitaminiques et reminéralisants... Au niveau des élevages intensifs ou industriels, très encadrés par les vétérinaires, ces diverses interventions sont rassemblées, orchestrées par des plans de prophylaxie parfaitement conçus et adaptés. Mais dans les petits élevages fermiers, si elles sont encore généralement effectuées sur le bétail, tous les animaux de basse-cour, en règle générale, y échappent, avec toutes les conséquences que cela implique : réservoir permanent de contamination, faible rendement des animaux, pertes fréquentes et souvent sévères, mauvais état général. Cette prophylaxie ne s’applique bien sûr que peu aux animaux de compagnie, se limitant aux vaccinations et à quelques dépistages. Le dernier aspect particulier, et non le moindre, tient au fait que la viande et les produits (lait, œuf) des animaux de rente sont généralement destinés à la consommation humaine et que, en conséquence, les médicaments susceptibles de laisser des résidus dangereux pour la santé humaine font l’objet d’un temps d’attente. Il appartient au prescripteur de le notifier à l’utilisateur. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 157 Différents Aspects de l’Officine Le Pharmacien et le Rayon Vétérinaire Ces ventes se répartissent entre : - Animaux de compagnies ...........................32,68 % - Productions animales (chevaux inclus) .........................................67,32 % Le pharmacien qui veut développer un rayon vétérinaire dans son officine peut calquer sa démarche sur son expérience en «humaine» : conseils, délivrance, dispensation, stock, commande, parapharmacie, vétérinaire, marchandisage, etc. Tous ces concepts peuvent être adaptés à la « pharmacie animale » ; de même l’implantation géographique et le type de clientèle ne doivent pas, a priori, orienter l’activité spécialisée de l’officine vers les animaux de compagnie de loisirs ou d’élevage : le pharmacien doit rester un bon «généraliste». De plus, la phytothérapie, l’homéopathie, la logithérapie, la diététique permettent aussi en pharmacie vétérinaire d’offrir un service très apprécié du public. Adresses utiles - Syndicat national de la pharmacie vétérinaire d’officine (SNPVO) :64, avenue de la république, 13310 Saint-Martin-de-Crau.Tél. : 04 90 47 35 07. - Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire et du réactif 109, bd Hausmann, 75008 Paris. - Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) (Véto) :47, rue de Liège, 75008 Paris. - Véto Santé (groupe Fininvet) - Trégorvet (Fininvet). - Véto CERP - Cedivet (groupe CERP). - Maison des vétérinaires :10, place Léon-Blum, 75011 Paris. Revue : Pharmavet (Groupe Liaisons SA: 1, rue Edouard Belin,92856 Rueil-Malmaison cedex). Livres : Le Vidal vétérinaire : DMV 99. (Editions du Point vétérinaire : 9, rue Alexandre, BP 233, 94702 Maisons-Alfort Cedex). Laboratoires partenaires : - Arkopharma - laboratoires Vitacanil : ZI Carros, BP 28, 06511 Carros Cedex. - Laboratoires Clément-Thekan, Centre d’affaires la Boursidière, BP 150, 92357 Le Plessis Robinson. - Laboratoires Chauvin-Biocanina ,Le Millénaire, BP 1174 33009 Montpellier Cedex. - Coopération pharmaceutique française (Biocanina), place Lucien-Auvert, 77020 Melun Cedex. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 7 Le médicament vétérinaire a conquis ses lettres de noblesse et se distingue sans conteste de la spécialité humaine, tant dans sa présentation que dans ses formes galéniques, même si le code de la santé publique (art. L. 511 et L. 606) en donne une définition commune : « On entend par médicament vétérinaire, tout médicament destiné à l’animal, dès lors que le médicament consiste en une substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques. » En France, la population des animaux familiers est importante : 8,8 millions de chiens, 9,7 millions de chats, 8 millions d’oiseaux, 28 millions de poissons (souvent nombreux dans le même bocal), 2,3 million de rongeurs, 30 000 ornithorynques et apparentés. Ainsi, 52 % des familles possèdent au moins un animal familier. (enquête Sofres réalisée en 2008 pour la FACCO). Le marché vétérinaire connaît une évolution croissante en volume. Un ménage sur deux abrite sous son toit un animal de compagnie. Par ailleurs, de plus en plus de nouveaux créneaux se développent, d’où une diversification de produits en fonction des styles de vie. 157 Chapitre 7:Mise en page 1 12/08/2010 20:41 Page 158 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 20:43 Page 159 159 Le Dossier Pharmaceutique L’Assurance Qualité La Formation Professionnelle Continue Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8 Aspects Economiques Chapitre 8:Mise en page 1 Chapitre 8 160 12/08/2010 20:43 Page 160 Aspects économiques Le Dossier Pharmaceutique Le médicament n'est pas un produit comme les autres. En effet, même si il est un acteur incontournable de l'amélioration du système de santé, il présente obligatoirement des effets secondaires et des mésusages qui peuvent être létaux pour le patient. Pourtant, leur usage est parfois banalisé : publicité (notamment à la télévision), achat possible sans ordonnance, usage quotidien, etc. Le pharmacien, dans l'exercice de sa profession, se doit d'être vigilant sur le bon usage des médicaments. Cependant, celuici n'a, quelques fois, pas toutes les cartes en mains : - patient allant dans différentes officines, - patient ne se souvenant plus de son traitement, - patient ne considérant pas l'OTC comme des médicaments dangereux, - etc. De plus, rappelons qu'aujourd'hui plus de 10% des hospitalisations sont dues au mauvais usage des médicaments. Dans ce contexte, le Conseil de l'Ordre a décidé de mettre en place, pour les professionnels de santé, un outil permettant de sécuriser la dispensation du médicament, et ce au bénéfice de la santé du patient. C'est le Dossier Pharmaceutique (DP). Définition Le DP est un dossier professionnel informatique destiné à promouvoir la santé publique et la qualité des soins, ainsi que la sécurité des actes professionnels liés à la dispensation du médicament. C'est un dossier personnel qui collecte, pour chaque patient, l'ensemble des traitements médicamenteux (prescrits par un médecin ou conseillés par le pharmacien) délivrés durant les quatre derniers mois. Les données du DP sont centralisées sur un hébergeur de données de santé sélectionné par le Conseil de l'Ordre. A chaque délivrance, le DP sera automatiquement consulté et mis à jour. Il permet de - repérer des risques d'accidents iatrogènes ou des redondances de traitements jusqu'à présent non décelables lorsque le patient se rend dans plusieurs officines ; - améliorer le conseil du pharmacien ; - proposer au patient un suivi thérapeutique - alimenter le volet médicament de son Dossier Médical Personnel (DMP) ; - à terme, au pharmacien d'être informé(e) immédiatement sur les retraits de lots et autres alertes sanitaires : ses informations, déposées chez l'hébergeur, lui seront aussitôt transmises par celui-ci. Le DP contiendra comme information : - l'identification du bénéficiaire, - le nom du médicament, la quantité délivrée et la date de délivrance, - l'identification des intervenants. Législation La mise en œuvre du DP est confiée au Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens. Les principaux éléments du référentiel légal relatif au Dossier Pharmaceutique sont : - le Code de la sécurité sociale ; - la loi n° 2007-127 du 30 janvier 2007 ratifiant l'ordonnance n° 2005-1040 du 26 août 2005 relative à l'organisation de certaines professions de santé et à la répression de l'usurpation de titres et de l'exercice illégal de ces professions et modifiant le Code de la santé publique ; - le Code de la santé publique ; - la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés ; - la délibération de la Commission nationale de l'informatique et des libertés n° 2006-161 du 8 juin 2006 portant adoption d'une norme simplifiée relative aux traitements automatisés de données à caractère personnel mis en oeuvre par les pharmaciens à des fins de gestion de la pharmacie ; - la délibération n° 2007-106 de la Commission national de l'informatique et des libertés du 15 mai 2007 relative à l'autorisation du DP ; - la "charte informatique métier" rédigée par le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens à l'intention des éditeurs de logiciels de gestion d'officine ; - les scripts à l'attention des patients dont les Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 20:43 Page 161 Aspects économiques modèles sont fixés par le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. Le patient Un fois créé, le DP pourra être accessible à toute officine où le patient présentera sa carte vitale. Il n'est consultable et modifiable que par les pharmaciens (et leurs collaborateurs habilités à les seconder dans la dispensation), et le patient peut obtenir les informations le concernant auprès des officines. Il permettra, à terme, aux autres professionnels de santé qui soignent le patient de prendre connaissance de ses traitements (en attendant, le patient peut demander l'impression de son DP pour aller le montrer à son médecin). Le système a reçu l'accord de la CNIL. Une charte (disponible sur le site de l'Ordre) a été rédigée dans le but de préciser les conditions de mise en oeuvre et d'utilisation du Dossier Pharmaceutique, d'organiser et coordonner les relations entre les différentes catégories d'intervenants, de définir les règles afférentes à leurs actions, à leur responsabilité, à leurs droits et à leurs obligations. Les quatre enjeux du DP 1) sécuriser la dispensation Le DP donne au pharmacien une vue plus complète de l'ensemble des traitements dispensés au patient. Il constitue un outil majeur contre la lutte de la iatrogénie médicamenteuse. Il permet de détecter les interactions non décelables auparavant, en référençant les dispensations faites sans ordonnance et/ou dans d'autres officines. De plus, il permet aux pharmaciens de garantir leurs propres actes dans un contexte de plus en plus juridique. 3) augmenter la traçabilité jusqu'au patient Lors du retrait d'un médicament, l'information est communiquée jusqu'au serveur, qui retransmettra l'information aux officines. Le patient pourra alors être informé ! De plus, le code CIP contiendra bientôt le numéro de lot et la date de péremption, le DP permettra donc d'améliorer la traçabilité. La mise en réseau des officines est une opportunité pour notre système de santé. 4) renforcer la place du pharmacien dans le système de soins La place du pharmacien dans la dispensation du médicament et dans la lutte contre le mésusage et la iatrogénie médicamenteuse est renforcée. En développant le rôle du pharmacien dans le contrôle de la bonne observance thérapeutique des patients, le DP pourrait permettre d'impliquer d'avantage cet acteur de santé dans le suivi des pathologies chroniques. De nouveaux champs d'activité s'ouvriront aux pharmaciens. Enfin, de part leur réseau d'officines, les pharmaciens sont la seule profession à pouvoir offrir une telle accessibilité et une telle réactivité. Le fonctionnement Pour consulter ou créer un DP, la pharmacie est authentifiée par sa carte professionnelle (comme pour le formatage des FSE ou leur télétransmission) et le patient est authentifié par sa carte Vitale. La connexion entre les officines et le serveur se fera par le réseau Internet, grâce à un connecteur intégré au logiciel utilisé par l'officine. Les données sont stockées par un " hébergeur de données de santé à caractère per- Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8 Le patient peut refuser la création de son dossier pharmaceutique ou demander sa fermeture. Il peut également demander à ce qu'un médicament ne soit pas inscrit sur son DP. Le pharmacien, quant à lui, est obligé de modifier le DP à chaque délivrance (sauf bien sûr en cas de refus du patient). 2) orienter d'avantage l'acte pharmaceutique vers le patient Il permet de développer la relation pharmacien-patient en développant le suivi par le pharmacien de la consommation du patient. Il met en évidence la surconsommation de médicaments pouvant résulter d'une prise en charge insuffisante, d'une aggravation de la maladie, de la prise d'autres médicaments contenant le même principe actif, du mauvais usage, etc. 161 Chapitre 8:Mise en page 1 Chapitre 8 162 12/08/2010 20:43 Page 162 Aspects économiques sonnel " qui a été désigné par le Conseil de l'Ordre sur la base de nombreux critères : rapidité, fiabilité, confidentialité, etc. En effet, l'hébergeur doit être accessible 7j/7j et 24h/24h et ce en moins de trois secondes, et plusieurs DP doivent être consultables simultanément. L'accès est sécurisé, la traçabilité des échanges est assurée, et les données sont cryptées. Conclusion Ainsi, le Dossier Pharmaceutique est pour le pharmacien un outil de travail qui lui permettra de garantir au patient une dispensation sécurisée, tout en assurant la confidentialité des informations et le secret professionnel. Lorsqu'il sera associé au futur Dossier Médical Personnel, il deviendra en plus un véritable outil de communication entre les professionnels de santé. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 20:43 Page 163 Aspects économiques L ’ A ssurance Qualité Définitions Assurance de la qualité : ensemble des activités préétablies et systématiques mises en œuvre dans le cadre du système qualité et démontrées en tant que de besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité satisfera aux exigences pour la qualité. (Guide d'Assurance Qualité Officinal, 2002) Non-conformité : non-satisfaction d'une exigence ; absence d'identité parfaite entre les termes du contrat, les besoins du client, la réalisation du fournisseur. (Guide d'Assurance Qualité Officinal, 2002) Management de la qualité : ensemble des activités de la fonction générale de management qui déterminent la politique qualité, les objectifs et les responsabilités, et les mettent en oeuvre par des moyens tels que la planification de la qualité, la maîtrise de la qualité, l'assurance de la qualité et l'amélioration de la qualité dans le cadre du système qualité. (Norme NF EN 8402) Procédure : manière spécifiée d'effectuer une activité ou un processus.(ISO 9000 : 2000) C'est l'ensemble des règles écrites, propres à une activité. (AFAQ AFNOR, 2003) Action corrective : action visant à éliminer la cause d'une non-conformité ou d'une autre situation indésirable détectée. (ISO 9000 : 2000) Action préventive : action visant à éliminer la cause d'une non-conformité potentielle ou d'une autre situation potentielle indésirable. ( ISO 9000 : 2000) Audit : Processus méthodique, indépendant et documenté permettant d'obtenir des preuves d'audit et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères d'audit sont satisfaits. (ISO 9000 : 2000) Ainsi, l'assurance qualité est la conformité des actes avec l'ensemble des procédures mises en place. Elle n'est pas figée et comprend les actions préventives et correctives. Elle peut être sanctionnée par un audit déterminant sa conformité avec une norme ou non. Historique Depuis déjà plusieurs années, la qualité s'est imposée dans différents domaines de la santé, et elle s'est aujourd'hui considérablement développée dans ce domaine ! On peut citer quelques exemples : - les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF), dans l'industrie pharmaceutique, concernent les règles à mettre en œuvre pour la prévention des erreurs lors de la fabrication des médicaments. - les Bonnes Pratiques Cliniques (BPC) fixent les règles pour les recherches biomédicales portant sur les médicaments à usage humain. les Bonnes Pratiques de Pharmacovigilance (BPP) définissent la manière dont les professionnels de santé, les autorités sanitaires et les responsables de la mise sur le marché d'un médicament doivent remplir leurs obligations. - la certification des établissements sanitaires et sociaux, mise en place par l'intermédiaire de la Haute Autorité de Santé (HAS), devient obligatoire et consiste en l'amélioration de la qualité des soins ainsi que l'accès du public à l'information sur le niveau des prestations délivrées. - Les Bonnes Pratiques de Distribution (BPD) en gros des médicaments, auxquelles les grossistes répartiteurs ont dû répondre dès 2001. La notion de qualité commence à pénétrer le domaine de l'officine. Celle-ci possède déjà quelques référentiels : Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8 La qualité est un mot qui rentre de plus en plus dans la pratique. Dans la langue française, la qualité se défini comme la capacité à faire les chose de manière satisfaisante. Elle est définie par la norme ISO 9000 comme étant " l'aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences ". L'assurance qualité peut se décrire comme l'ensemble des procédures mises en place dans le but de s'assurer que l'exercice des professions de l'officine est conforme à la qualité, c'est-à-dire réussir les missions de l'officine : protection de la santé, dispensation du médicament, conseil, etcW 163 Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 20:43 Page 164 Aspects économiques - le Code de la Santé Publique et le code de Déontologie, textes réglementaires indispensables à tout pharmacien. - les Bonnes Pratiques de Préparations Officinales (BPPO), visant à améliorer la qualité des préparations réalisées à l'officine, préparations qui ne représentent plus aujourd'hui qu'une part minoritaire dans l'activité du pharmacien - les Bonnes Pratiques Pharmaceutiques (BPP), adoptées en 1993 et approuvées par l'OMS en 1997. Elles ont pour objectif l'amélioration de la qualité du service pharmaceutique. Elles ont été retravaillées par le Groupement Pharmaceutique de l'Union Européenne (GPUE) et publiées en 1996 pour pouvoir s'adapter aux exigences européennes. Les raisons de la mise en place de l'assurance qualité dans l'officine: L'assurance qualité sera un jour ou l'autre imposée aux officine. Toutefois, il est possible de la mettre en place dès aujourd'hui afin de se préparer aux futures exigences de la loi. Cependant, s'y plier aujourd'hui apporte de nombreux autres avantages que le simple fait d'être en avance sur la législation. L'assurance qualité permet de renforcer le rôle du pharmacien dans le système actuel de santé. En premier lieu, cela permet à l'officine de rattraper son retard par rapport à l'industrie pharmaceutique, aux laboratoires d'analyses biologiques et médicales, aux établissements de soins, etc. Ensuite, dans le contexte actuel de déréglementation (ouverture du capital, attaque du monopoleW), l'assurance qualité devient un moyen pour le pharmacien de justifier de la qualité de l'acte pharmaceutique, et améliorer et renforcer ses compétences. De plus, le pharmacien sera de plus en plus amené à s'investir dans les campagnes de santé publique (prévention, dépistage, etc.). Un autre avantage non négligeable est que cela permettra au pharmacien de développer ses relations de confiance avec les patients et les prescripteurs, et d'installer un climat sécuritaire et d'investissement au sein de l'équipe officinale. Enfin, le pharmacien est soumis à des responsabilités juridiques non négligeables. L'assurance qualité lui permettre avant tout de diminuer le risque d'erreur, et ensuite de mieux de protéger. Personnes concernées par l'assurance qualité Le titulaire est le premier responsable. C'est lui qui doit définir les objectifs de qualité et qui conduit le projet. Mais il est inenvisageable de se lancer dans l'assurance qualité sans impliquer l'ensemble de l'équipe officinale. Celle-ci doit avant tout être sensibilisée à la notion de qualité, puis elle doit être impliquée dans la mise en place des procédures. En effet, c'est l'équipe qui sera ensuite soumise à ces procédures. Dans l'équipe officinale, le titulaire choisi un ou plusieurs PRAQ (pharmacien responsable de l'assurance qualité) qui l'aidera dans la conduite du projet, dans la formation de l'ensemble du personnel et dans la vérification de l'application des procédures mises en place. Comment la mettre en place ? - Il faut en premier lieu faire une recherche bibliographique permettant de bien cerner les objectifs, les méthodes, etc. De même, il est nécessaire de se ré imprégner de la législation concernant les obligations et les responsabilités du pharmacien. Il est possible de s'aider du Guide d'Assurance Qualité rédigé à l'initiative de l'Ordre des pharmaciens, et envoyé à toutes les officines françaises. Ce guide permet de prendre un premier contact avec la qualité, et de faire une première critique de l'officine, de prendre conscience de ses points forts et de ses faiblesses. - L'étape suivante est de définir à partir de la recherche bibliographique quels sont les objectifs de qualité à atteindre. - La rédaction d'un manuel qualité permet de fixer ces objectifs et la politique du titulaire, de décrire les activités de l'officine et les interactions entre ces activités, et établissant la liste des procédures à disposition de l'officine - Il faut ensuite y rédiger des procédures, des instructions et des documents qualité en lien avec les objectifs de l'officine. Une procédure doit contenir : des objectifs précis, la Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 20:43 Page 165 Aspects économiques date et le numéro de version, l'identification de la personne responsable, la date et le lieu de mise en application, la description, les contrôles à effectuer, les documents à conserver et enfin les responsabilités engagées. - L'évaluation et l'autoévaluation de toute l'équipe et de l'officine sont primordiales. Elles permettent la mise en évidence des non conformités, et la mise en place d'actions correctives et/ou préventives. Les audits, réalisés par une personne interne ou externe à l'officine, sont un outil indispensable. - Enfin, des réunions qualité permettront de communiquer sur la qualité, de stimuler l'équipe, de faire part des problèmes et remarques, et de redéfinir les objectifs qualité en fonction de l'évolution de l'officine. - L'assurance qualité est un cycle, qui passe par analyse, mise en place des plans d'action, action, évaluation des résultats. A quels domaines de l'officine l'appliquer ? A tous les domaines ! L'assurance qualité concerne l'entreprise dans son ensemble. Pour l'officine on parle des 5 M : - Milieu : les locaux, les consignes de sécurité, etc. - Matières premières : gestion des commandes, du stock, chaîne du froid, etc. - Matériels : préparatoire, réseau informatique, etc. - Main d'œuvre : gestion de l'emploi du temps, définition des responsabilités, etc. - Méthodes : technique de dispensation, délivrance de médicaments particuliers (stupéfiants, Roaccutane, NorlevoW), etc. L'assurance qualité doit s'appliquer aux actes les plus importants de l'officine comme à ceux qui peuvent paraître moins important Quand la développer ? La mise en place de l'assurance qualité se fait en plusieurs étapes qui doivent être respectées. Il faut avant tout que les objectifs soient bien définis, que toute l'équipe soit sensibilisée et formée à la qualité. Le titulaire et son équipe doivent se sentir prêt à se lancer dans une démarche qui peut fortement modifier le fonctionnement de l'offi- cine, et qui peut prendre du temps. Comme expliqué plus haut, il est possible de s'y mettre dès aujourd'huiW avant que ça ne nous soit imposé ! L'Ordre a posé comme objectif un PRAQ dans chaque officine en 2007. Outils et acteurs participant à la démarche qualité: L'UTIP, qui réalise une Formation " PRAQ " (Pharmacien Responsable de l'Assurance Qualité), coûtant environ 380 Euros mais prise en charge en partie par le FIF-PL. L'Ordre des Pharmaciens, à l'initiative du Guide d'Assurance Qualité. Celui-ci aborde les principales activités d'une officine sous forme de QCM, et permet d'aider les officines à s'évaluer en matière de qualité. Les chapitres abordés sont : dispensation, structure de l'officine et équipe, les locaux, les procédures et documents, le traitement des non-conformités Il est disponible sur le site www.ordre.pharmacien.fr. Chaque membre de l'équipe est invité à répondre au questionnaire, pour que les réponses soient ensuite confrontées et que les points à améliorer soient mis en évidence L'Opinion Pharmaceutique permet d'améliorer la qualité et la sécurité de l'acte pharmaceutique. (www.opinion-pharmaceutique.fr) Les Groupements: - l'IFMO (Initiative Française du Marketing Officinal), un regroupement de 150 pharmaciens d'officine, est à l'initiative du référentiel qualité Qualipharm®, constitué de recommandations, sur des sujets comme la dispensation, la chaîne du froid, le management, la formation, l'organisation officinaleW (www.qualipharm.fr) - GIPHAR a développé des procédures qualité sur des sujets spécifiques (accueil, dispensationW) et les envoie ensuite à ses adhérents. - GIROPHARM a développé des thèmes qualité axés sur la satisfaction client et le côté marchandising de l'officine. Il propose également des outils pour l'autoévaluation et la détection de points à améliorer. - PHARMA REFERENCE est à l'origine d'un Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 Chapitre 8 166 12/08/2010 20:43 Page 166 Aspects économiques référentiel qualité : Qualiref® (www.qualiref.fr) qui aborde différents domaines d'autoévaluation sous la forme d'un questionnaire. Il doit permettre d'accéder à la certification de services. - PHARMACTIV, tout comme les 2 groupements précédents, a mis en place un service " client mystère " qui permet d'évaluer la qualité de service fourni. - NEPENTHES se lance dans une initiative de certification ISO et accompagne les pharmaciens au cours de leurs démarches pour l'application de la norme ISO 9001 : 2000 Systèmes de Management de la qualité exigences. Une fois le certificat ISO 9001 obtenu, il est renouvelable tous les 3 ans. Les Grossistes-Répartiteurs - l'OCP fait appel aux " clients mystères " : 4 visites mystères et 4 appels téléphoniques par an - la CERP a mis en place le " Baromètre Qualité de Service " (BQS) qui vise à améliorer la satisfaction clients et l'image de l'officine La Suisse avec le label QMS-2010 Suite à la loi sur l'Assurance Maladie de 1994 obligeant tous les professionnels de santé à démontrer la qualité de leurs services, les pharmaciens ont développé un label qualité international : QMS-Pharmacie, réalisé selon les recommandations de la norme ISO 9000 :2000. Celui-ci serait applicable partout en Europe puisque les objectifs et défis pour la qualité y sont les mêmes, et que le label permet une mise en place simple. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 20:43 Page 167 Aspects économiques La Formation Professionnelle Continue La FPC est obligatoire La loi sur l'obligation de formation est en vigueur depuis 2002 (loi Kouchner, du 04/03/2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé). A LA Le DIF est un droit pour les salariés qui peuvent en faire la demande à partir d’1 an d’ancienneté en CDI et 4 mois au cours des 12 derniers mois pour les CDD. Le nombre d’heures accordées est de 24 heures par an cumulables sur 6 ans pour les CDI et au prorata du temps travaillé plafonné à 120 heures, quel que soit le nombre d’années cumulées pour les CDD ou les temps partiels. Comment en bénéficier ? Le salarié doit faire sa demande au titulaire par écrit, celui-ci ayant un mois pour donner son accord. Sans réponse de sa part, l’accord est tacite. En cas de refus du titulaire, le salarié peut, au bout de 2 ans, orienter sa demande vers le congé individuel de formation (CIF). Quand s’applique-t-il ? Le DIF est utilisé en tout ou partie pendant le temps de travail (soirées,jours RTT...) en fonction d’une décision conjointe entre l’employeur et le salarié. Ce dernier perçoit une allocation de formation correspondant à 50% de son salaire net horaire pour les heures de formation effectuées hors temps de travail. Pour la partie de la formation organisée pendant le temps de travail, sa rémunération habituelle est maintenue. Qui finance le DIF ? Salariés en CDI : les frais liés aux actions réalisées dans le cadre du DIF sont pris en charge par l’OPCA PL et/ou l’employeur. Salariés en CDD : la prise en charge financière du DIF est assurée par le FONGECIF. LE PLAN DE FORMATION Le plan de formation est à l’initiative du titulaire, pour le besoin de l’officine. Quels peuvent être ses objectifs ? 1. Adaptation au poste de travail : le salarié suit une formation pendant le temps de travail et touche son salaire. 2. Evolution de l’emploi ou maintien dans l’emploi : la formation du salarié se déroule pendant le temps de travail et est rémunérée au taux normal. Sous réserve d’un accord d’entreprise, ou, à défaut, avec l’accord du salarié, la formation peut dépasser la durée habituelle du temps de travail mais dans la limite de 50 heures par an et par salarié. Mais dans ce cas, les heures dépassées ne s’imputent pas sur le quota d’heures supplémentaires et ne donnent pas lieu à un repos compensateur. 3. Développement des compétences : la formation peut être réalisée en dehors du temps de travail, avec accord écrit du salarié, dans la limite de 80 heures par an et par salarié. Ces heures donnent lieu au versement de l’allocation de formation. (50 % de la rémunération nette du salarié). Quelle est la contribution des officines ? La contribution au plan de formation est au moins égale à 0,40 % de la masse salariale, pour les officines de moins de 10 salariés. Supérieure ou égale à 1,05 % , pour les officines de 10 à 19 salariés et supérieure ou égale à 1,60 % pour celles de plus de 20 salariés. L’OFFRE DE FORMATION CONTINUE Formations diplômantes : Les facultés (avec les Diplômes Universitaires) ou certaines écoles de commerce (avec des masters par exemple) permettent aux pharmaciens en exercice de compléter leur formation par un cursus diplômant. Ces cycles peuvent être courts (quelques jours rapprochés), ou longs (de manière fragmentée, sur plusieurs mois). Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8 LE DROIT INDIVIDUEL FORMATION (DIF) 167 Chapitre 8:Mise en page 1 Chapitre 8 168 12/08/2010 20:43 Page 168 Aspects économiques Formations proposées par les organismes Il s'agit de journées ou de demi-journées de formation proposées par des organismes de formation dotés d'un agrément préfectoral (plusieurs grossistes-répartiteurs et groupements possèdent l'agrément). Pendant ou en dehors des heures de travail, elles peuvent avoir lieu à l'officine. En fonction de leur contenu et des modalités pratiques, certaines font l'objet d'une prise en charge et/ou d'un agrément par le Haut Comité de la Formation Pharmaceutique Continue (HCFPC). Avec le développement de l'outil Internet, certains organismes proposent des formations en ligne. NAF figurant sur votre Attestation de Versement URSSAF. Soirées d'information émanant de laboratoires Les laboratoires pharmaceutiques proposent également des soirées d'information. Les thèmes abordés correspondent aux classes thérapeutiques et/ou gammes commercialisées par les laboratoires. Ceux-ci choisissent le contenu et l'intervenant. • Les formations prioritaires Soirées de formation médicale Réunions organisées par des réseaux, souvent à destination de médecins et auxquelles des pharmaciens peuvent être conviés. Elles résultent généralement d'initiatives locales, basées sur les bons rapports entre professionnels de santé. Elles peuvent bénéficier du soutien logistique de laboratoires, pour le buffet dinatoire par exemple. LA PRISE EN CHARGE Titulaires L’organisme qui prend en charge les formations entrant dans le cadre de la FPC est le FIF PL : Fonds Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux. • Les démarches 1. Obtenir un formulaire de demande de prise en charge : services en ligne (www.fifpl.fr/pages/service.php), soit par fax, au 01.55.80.50.29,soit par courrier : FIF-PL, 35-37 rue Vivienne, 75083 Paris Cedex 02 , soit par téléphone, au 01.55.80.50.00 Il est indispensable de communiquer le code 2. Pièces à fournir avec la demande de prise en charge avant le début de la formation : - Devis de l’Organisme de Formation ou Convention de stage ; - Programme détaillé de la formation ; - Photocopie de l’Attestation de Versement de la Contribution à la Formation Professionnelle (URSAFF) ou Attestation d’exonération de cette contribution ; - RIB. 3. Dès la fin de la formation et après réception de l'accord de prise en charge indiquant le numéro de dossier, adressez, en précisant impérativement ce numéro de dossier, les pièces suivantes : - Photocopie de la Facture Acquittée par l'organisme précisant l'intitulé, les dates de formation, les nom et prénom du ou des participant(s) ; - Photocopie de l'Attestation de Présence précisant l'intitulé, les dates de formation, les nom et prénom du participant. « Toute formation liée à la pratique professionnelle » est prioritaire : DU, EPU, qualité de l’acte pharmaceutique, sémiologie/pathologie, thérapeutique à l’officine, orthopédie, vétérinaire, mycologie, législation pharmaceutique liée à l’acte. Par contre « Toute formation relative à l’exercice professionnel » est non prioritaire. Cela concerne l’approche globale de l’exercice officinal : communication, gestion, gestion des Ressources humaines, juridique, langues, management, informatique bureautique et internet, le pharmacien face au risque (la liste n’est pas exhaustive). Seules sont éligibles les formations d’une durée minimale de 6 heures sur une journée ou cycle de 8 heures par module successif de 2 heures minimum. Le HCFPC donne l’agrément aux formations dont les objectifs pédagogiques et les moyens mis en œuvre répondent aux objectifs professionnels des différents métiers de la pharmacie. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8:Mise en page 1 12/08/2010 • Les tarifs de prise en charge 20:43 Page 169 Aspects économiques Adjoints L’organisme qui prend en charge les formations dans le cadre de la FPC est l’OPCA PL (Organisme Paritaire Collecteur Agréé des Professions Libérales). • Les démarches A effectuer par le titulaire 3 semaines avant le début du stage : 1. Obtenir la demande préalable de prise en charge : télécharger les formulaires sur le site de l’opca-pl : http://www.opcapl.com/employeurs/priseen-charge.asp< ou par courrier : OPCA PL, 52-56, rue Kléber, 92309 LEVALLOIS-PERRET Cedex 2. Pièces à fournir avec la demande de prise en charge : - le programme de formation ; la convention ou le devis de formation ; - la copie du dernier bulletin de salaire du stagiaire. Le dossier est ensuite examiné par une commission de l’OPCA PL, composée de représentants employeurs et salariés de la profession. La participation ou le refus de financement est formulé par courrier. Un certains nombre d’actions prioritaires sont sélectionnées chaque année, l’OPCA leur accorde un financement plus important. Exemples : les grandes pathologies, médicaments sortis de la réserve hospitalière. Sur internet - Recherche des formations selon plusieurs critères www.fpc-online.com : site spécialisé dans la formation pharmaceutique continue des officinaux. Il référence plus de 500 formations de tous types : DU, organismes, formations en ligneW Il permet de contacter le responsable de formation, de donner son avis sur les formations suivies. www.ordre.pharmaciens.fr : le site de l’Ordre des pharmaciens. Référencement de formations toutes sections confondues. www.wk-pharma.fr : Espace Formation : calendrier de formations, modules de formation en ligneW - Les sites des grossistes proposent leurs propres calendriers de formation www.ocp.fr www.cerp.fr www.alliance-healthcare.fr - Certains organismes possèdent leur site internet : quelques exemples www.atoopharm.fr (e-learning) www.carla-universite.com www.girophorm.fr www.medicalreflex.fr www.pharmacade.com (e-learning) www.pharmaguideur.fr www.pharmatalents.com (Fabiole Moreddu) www.utip.fr Via la documentation à l’officine : grossistes, répartiteurs ou laboratoiresW Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 8 La prise en charge annuelle et par titulaire est plafonnée à 500 € maximum. La prise en charge par titulaire est limitée à 160 € par jour de formation pour les formations prioritaires. La prise en charge au coût réel plafonnée à 160 € par jour de formation plafonnée à 1 jour par an et par professionnel pour les formations non prioritaires, en déduction du forfait de prise en charge des formations prioritaires dans la limite du budget de la profession. Comment rechercher une formation ? 169 Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 171 Organismes Professionnels Conseil de l’Ordre des Pharmaciens Chapitre 9 Adresse des facultés 171 Conseils Centraux de l’Ordre Conseils Régionaux de l’Ordre Syndicats et Associations Professionnelles Fédération des SyndicatsPharmaceutiques de France L’U . N . P .F L’U . S. P . O L’Association de Pharmacie Rurale L’U . T. I . P La Mutuelle d’Assurance des Pharmaciens Le Collectif National des Groupements Comité d’éducation Sanitaire et Sociale de la Pharmacie Française Société d’Histoire et Organismes Divers Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 Chapitre 9 172 12/08/2010 20:29 Page 172 Organismes Professionneks A dresse des facultés Amiens 1, rue des Louvels 80037 Amiens Cedex 1 Tél. : 03 22 82 76 76 Doyen : M. DUVERLIE Limoges 2, rue du Docteur-Marcland, 87025 Limoges Cedex Tél. : 05.55.43.58.00 Doyen : M. COMBY Besançon 4, place Saint-Jacques 25000 Besançon Tél. : 03 81 66 55 41 Doyen : M. GUILLAUME Marseille 27, boulevard Jean-Moulin 13005 Marseille Tél. : 04.91.83.55.00 Doyen : M. VANELLE Angers 16, boulevard Daviers 49045 Angers Tél. : 02 41 22 66 00 Doyen : M. DUVAL Bordeaux 146, rue Léo-Saignat 33076 Bordeaux Cedex Tél. : 05.57.57.11.88 Doyen : M. CAMBAR Caen Boulevard Becquerel 14032 Caen Cedex Tél. : 02.31.56.60.00 Doyen : M. GAZENGEL Clermont-Ferrand 28, place Henri-Dunant, BP 38, 63000 Clermont-Ferrand Tél. : 04.73.60.80.00 Doyen : M. FIALIP Dijon 7, boulevard Jeanne-d'Arc, BP 87900, 21079 Dijon Cedex Tél. : 03.80.39.32.04 Doyen : Mme KOHLI Grenoble Domaine de la Merci 38706 La Tronche Cedex Tél. : 04.76.63.71.00 Doyen : Mme. GRILLOT Lille 3, rue du Professeur-Laguesse, BP 83, 59045 Lille Cedex Tél. : 03.20.96.40.40 Doyen : M. DUBREUIL Lyon 8, avenue Rockfeller 69373 Lyon Cedex 08 Tél. : 04.78.77.70.00 Doyen : M. LOCHER Montpellier 15, rue Charles-Flahault, 34060 Montpellier Cedex 02 Tél. : 04.67.54.80.00 Doyen : M. TEROL Nancy 5, rue Albert-Lebrun, BP 403, 54001 Nancy Cedex Tél. : 03.83.68.23.00 Doyen : Mme FINANCE Nantes 1, rue Gaston-Veil 44035 Nantes Cedex 01 Tél. : 02.40.41.28.28 Doyen : M. PINEAU Paris Descartes 4, avenue de l'Observatoire, 75270 Paris Cedex 06 Tél. : 01.53.73.95.95 Doyen : M. AIACH Paris XI 5, rue Jean-Baptiste Clément, 92296 Châtenay-Malabry Tél. : 01.46.83.57.89 Doyen : M. PORQUET Poitiers 6 rue de la Miléterie BP 199, 86034 Poitiers cedex Tél. : 05.49.45.43.43 Doyen : Mme. JOUANNETAUD Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 173 Organismes Professionneks Strasbourg 74, route du Rhin, BP 24, 67401 Illkirch-Graffenstaden Cedex Tél. : 03.90.24.41.10 Doyen : M. PABST Rouen 22, boulevard Gambetta 76183 Rouen Cedex Tél. : 02.35.14.85.85 Doyen : M. PONS Tours 31, avenue Monge 37200 Tours Tél. : 02.47.36.71.42 Doyen : M. GUEIFFIER Rennes 2, avenue du Professeur-Léon-Bernard, 35043 Rennes Cedex Tél. : 02.23.23.44.30 Doyen : M. DEUNFF Toulouse 35, chemin des Maraîchers, 31062 Toulouse Cedex Tél. : 05.62.25.68.00 Doyen : M. BASTIDE Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 Reims 51, rue Cognacq-Jay 51096 Reims Cedex Tél. : 03.26.91.35.63 Doyen : M. KALTENBACH 173 Chapitre 9:Mise en page 1 Chapitre 9 174 12/08/2010 20:29 Page 174 Organismes Professionneks Conseil de l ’ Ordre des pharmaciens Entre 1945 et 1947, le législateur a confié à des organismes dénommés « ordres » le soin d’exercer un certain contrôle sur l’exercice de diverses professions. Furent à ce titre concernés : les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens (1), architectes, experts-comptables, géomètres experts et vétérinaires, ensemble de prime abord peu homogène. Mais ces professions avaient en commun trois critères : - celui de l’exigence d’une compétence sanctionnée par un titre ou un diplôme ; - celui de l’existence d’une nécessaire relation personnelle de confiance entre l’usager et le praticien ; - et celui d’être soumises, quant à leur exercice, à une réglementation spécifique garantissant la qualité des prestations fournies. La profession, en raison des formes outrancières prises par la concurrence à la veille de la guerre de 1939-1945, ressentait d’elle-même le besoin de préserver une certaine éthique en rapport avec la formation universitaire de ses membres, son appartenance au corps de santé et sa finalité. L’ordonnance du 5 mai 1945 L’ordonnance du 5 mai 1945, qui a créé l’Ordre après que les syndicats dissous par le gouvernement de Vichy eurent été rétablis, a voulu que tous les pharmaciens, quelle que fût leur branche d’activité, fussent regroupés au sein d’un même organisme et astreints à des obligations de même nature. (1) L’ordre des pharmaciens a été le premier des ordres des professions de santé mis en place à la Libération puisque créé par une ordonnance n° 45-919 du 5 mai 1945 (J0 6 du mai). Pour l’essentiel, l’Ordre était conçu comme un instrument de défense des intérêts de la société, c’est-à-dire du public et des malades. L’Ordre des pharmaciens regroupe donc (art. L. 520) l’ensemble des pharmaciens habilités à exercer leur art dans les départements métropolitains ainsi que dans les départements et territoires d’outre-mer. En revanche, le code de la santé publique lui-même (art. L. 541) prévoit expressément que certains pharmaciens fonctionnaires n’ont pas à être inscrits à l’Ordre des pharmaciens. La spécificité de l’organisation interne de l’Ordre est l’existence de différentes sections rassemblant les pharmaciens en fonction de leurs divers modes d’exercice, qui font par ailleurs l’objet de réglementations bien distinctes. Cette division en sections (art. L. 521) a répondu à un souci d’efficacité dans l’exécution des missions de l’Ordre ; elle a procédé, par ailleurs, de la volonté de permettre ainsi à toutes les activités professionnelles d’être représentées et de pouvoir s’exprimer. En second lieu, eu égard aux effectifs en présence, une seule de ces sections a été à ce jour organisée sur un mode décentralisé, à savoir la section A (2). Sept sections Ces sections sont au nombre de sept (de A à G), chacune étant gérée par un conseil central dont le siège est à Paris. (2) Quelques chiffres : section A : 28 073 pharmaciens ; section B : 3 342 ; section C : 641 ; section D : 26 484 dont assistants : 26 186 ; mutualistes : 141) ; section E : 1 584 ; section G : 7 984 ; section H : 5 255. Chiffres au 1er janvier 2010. On distingue six sections comportant les pharmaciens en exercice en France métropolitaine, et deux sections pour l’outre-mer, l’une pour les pharmaciens des départements, l’autre pour les pharmaciens des territoires. Le rôle de l’Ordre dépend étroitement des attributions qui lui sont dévolues par le code de la santé publique. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 175 Organismes Professionneks Un meilleur climat déontologique Par ailleurs, des « sections des assurances sociales » sont appelées à sanctionner « les fautes, fraudes, abus et tous faits intéressant l’exercice de la profession relevés à l’encontre des pharmaciens à l’occasion des prestations servies aux assurés sociaux » dans le cadre du contentieux du contrôle technique de la Sécurité sociale. L’action de l’Ordre a incontestablement contribué à créer au sein de la pharmacie un meilleur climat déontologique et a permis, vis-à-vis de l’extérieur, de démontrer que la profession savait sanctionner les pharmaciens qui avaient par leurs actions, négligences ou tous autres manquements, enfreint leurs obligations envers le public. Un rôle de conciliation Mais l’image de l’Ordre est toutefois trop souvent assimilée à cette seule fonction disciplinaire que lui a confiée le législateur. Or, le rôle de l’Ordre ne se limite pas à cette fonction. Ainsi joue-t-il fréquemment un rôle de conciliation entre confrères. Il formule des recommandations à l’intention des confrères dans les matières qui relèvent de sa compétence. Lutter contre l’exercice illégal de la pharmacie Par ailleurs, l’Ordre intervient devant : 1 - Toutes juridictions pour « exercer tous les droits réservés à la partie civile relativement aux faits portant une préjudice direct ou indirect à l’intérêt collectif de la profession ». Ces interventions sont devenues de plus en plus nombreuses. C’est en effet à ce titre qu’il agit dans de multiples affaires qui intéressent l’exercice illégal de la pharmacie (produits présentés en fait comme des médicaments et vendus notamment en grandes surfaces). 2 - Auprès des autorités publiques par le biais des avis que sont amenés à émettre ses différents conseils, avis destinés à l’Administration et qui s’inscrivent dans la préparation des décisions de cette dernière (3). L’Ordre est aussi présent dans de nombreuses commissions ministérielles. Il a manifesté un intérêt permanent en ce qui concerne les études et il joue un rôle important en matière d’organisation de stages en pharmacie comme de formation continue. Entraide et retraite L’Ordre a vocation pour s’occuper de questions d’entraide et de retraite. A ce titre : - il est à l’origine en 1948-1949 de la création de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens ; (3) Avis des conseils régionaux : créations d’officine ; avis des conseils centraux des sections B ou C : demandes d’ouverture des établissements pharmaceutiques ; avis du conseil central de la section D : autorisations de gérance de pharmacie d’établissements de soins ; avis du conseil central de la section G : inscription d’une société civile professionnelle de biologistes sur la liste tenue par le préfet ; avis ou propositions du conseil national : liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leurs officines, nombre de pharmaciens assistants dans les officines, etc. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 Il a pour tâche de veiller à ce que les pharmaciens satisfassent aux conditions de moralité et de légalité professionnelle dont le code de la santé publique fait deux conditions d’exercice de la profession. Pour cela il contrôle l’accès à la profession (inscription au tableau), rédige le code de déontologie, rendu exécutoire par un décret en Conseil d’Etat, et veille à son application, après qu’il a été édicté par le gouvernement sous forme de décret. Il est doté d’un pouvoir disciplinaire exercé par ses chambres de discipline à l’encontre des confrères qui commettent des fautes professionnelles. 175 Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 176 20:29 Page 176 Organismes Professionneks Chapitre 9 Rappelons enfin que l’Ordre : - a créé le Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française qui fonctionne comme l’une des commissions de travail du CNOP ; - participe activement aux travaux de la Fédération internationale pharmaceutique ainsi que de diverses instances commu- nautaires. Il édite enfin Les Nouvelles pharmaceutiques qui, à côté d’études et articles de fond, rendent compte des activités de ses différents conseils, des textes et de la jurisprudence intéressant l’exercice de la profession. Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens Tél. : 01 56 21 34 34 - Fax : 01 56 21 34 99 Site Internet : www.ordre.pharmacien.fr Composition : - 26 membres élus par les Conseils centraux des sections : 8 pharmaciens titulaires d'officine (section A), 4 pharmaciens de l'industrie du médicament (section B), 2 pharmaciens distributeurs en gros de médicaments (section C), 8 pharmaciens salariés (dits "adjoints") en officine ou divers (section D), 1 pharmacien d'outre-mer (section E), 3 pharmaciens biologistes (section G) et 3 pharmaciens hospitaliers (section H) ; - 2 pharmaciens élus par l'Académie nationale de pharmacie ; - 3 professeurs ou maîtres de conférences, nommés sur proposition du ministre chargé de l'enseignement supérieur ; - 1 représentant du ministre chargé de la Santé, avec voix consultative ; - 1 représentant du ministre chargé de l'outre-mer, avec voix consultative. - De plus, un conseiller d'État, assiste le Conseil national, avec voix délibérative. Bureau : - Président : Isabelle ADENOT - Trésorier : François TRIVIN. - Membres du bureau : M Jean-Luc DELMAS Mme Madeleine DELOBEL M Patrick FORTUIT M le Doyen Jean-Pierre FOUCHER M Alain GILLET Mme Françoise LENORMAND Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 177 Organismes Professionneks Conseils centraux de l ’ Ordre Conseil central de la section A Conseil central de la section E (Pharmaciens d’officine) Président : Jean-Charles TELLIER (Pharmaciens des départements d’outre-mer et des collectivités territoriales) Président : Norbert SCAGLIOLA Conseil central de la section B Conseil central de la section C (Pharmaciens responsables de la distribution en gros) Président : Jean-Luc DELMAS Conseil central de la section D Conseil central de la section G (Pharmaciens biologistes) Président : Robert DESMOULINS Conseil central de la section H (Pharmaciens des établissements de santé) Président : Jean Yves POURIA (Pharmaciens salariés assistants, et mutualistes) Président : Jérôme PARESYS-BARBIER à noter Correspondance : Toute correspondance aux conseils ci-dessus est à adresser : 4, avenue de Ruysdaël, 75379 Paris Cedex 08. Jours et heures de réception Les présidents du Conseil national et des conseils centraux des sections reçoivent sur rendez-vous. Jours et heures d’ouverture des bureaux Tous les jours (sauf le samedi) de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 15. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 (Pharmaciens responsables de l’industrie) Président : Jean-Pierre PACCIONI 177 Chapitre 9:Mise en page 1 178 12/08/2010 20:29 Organismes Professionneks Conseils régionaux de l ’ Ordre Ile-de-France Chapitre 9 Page 178 Président : Jean-Jacques des Moutis 2, rue Récamier, 75007 Paris..............................01 44 39 29 99 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30 Alsace Président : Christian Barth 15, rue des Francs-Bourgeois 67000 Strasbourg.......................03 88 22 25 28 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h Aquitaine Président : Pierre Beguerie 61, cours Xavier-Arnozan, 33000 Bordeaux ......................05 56 52 27 46 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 12h30 et de 14h à 18 h Auvergne Présidente : Véronique Michot 66, rue Julien, Résidence Le Ravel, 63000 Clermont-Ferrand .........04 73 30 02 57 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h Bourgogne Présidente : Alain Delgutte 1, rue Musette 21000 Dijon..............................03 80 30 94 99 Secrétariat : ouvert du lundi au venderdi, de 9h à 13h et de 13 h 30 à 17 h Bretagne Président : Sylvère Quillerou 31, rue Guéhenno, BP 605, 35007 Rennes Cedex..............02 99 63 86 87 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30 et le vendredi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h Centre Président : Marceline Grillon 4, rue de Patay, 45000 Orléans .........................02 38 54 28 06 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 9 h 30 à 12 h et de 13h à 18h et le vendredi de 9h30 à 12h et de 13h à 17h Champagne-Ardenne Président : Bernard Flirden 16, boulevard Hippolyte-Faure, 51000 Châlons-en-Champagne.03 26 21 80 30 Secrétariat : Lundi, mardi et jeudi de 9h à 12h30 et 13h30 et 16h, Vendredi de 9 h à 12h30 et 14h à 17h Franche-Comté Présidente : Madeleine Heme de Lacotte 26, rue de la Préfecture, 25000 Besançon......................03 81 81 00 54 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 13h30 à 17h30 Languedoc-Roussillon Président : Françoise Radier-Pontal Maison des Professions libérales, parc du Millénaire, 34000 Montpellier 285, rue Alfred-Nobel...............04 67 69 75 25 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h Limousin Président : Yves Tarnaud 4, boulevard de Fleurus, 87000 Limoges ........................05 55 34 22 52 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 12 h et le vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 17 h Lorraine Présidente : Monique Durand Les résidences de Saint-Lambert 83-87, rue Raymond-Poincaré, BP 3663, 54096 Nancy ...........03 83 40 30 22 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 179 Organismes Professionneks 179 Président : Jean-Charles Tellier 12 rue de la 2ème DB Résidence Clos Henri IV, Bâtiment B 80000 Amiens ..........................03 22 91 12 52 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 9h à 12h et de 14h à 16h, vendredi de 9h à 12h Picardie Midi-Pyrénées Président : Michel Laspougeas Maison des Professions de santé, 9, rue Jean Gounod, 31500 Toulouse .......................05 61 54 80 40 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h30 à 17h Président : Jean Arnoult 21 rue du pont neuf 59000 Lille................................03 20 51 95 27 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 17h Basse-Normandie Président : Franck Blandamour 8 boulevard Georges Pompidou, Immeuble le Vauban 14000 Caen .............................02 31 84 47 65 Secrétariat : Le lundi de 14h à 18h Du mardi au jeudi de 9h à 12h et de 14h à 18h. Le vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h Haute-Normandie Président : Jean Christophe Larant 15, rue Saint-Denis, 76000 Rouen ...........................02 35 71 83 14 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30 Poitou-Charentes Président : Pierre Gavid 22, quai Louis-Durand, 17000 La Rochelle...................05 46 41 06 52 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 9h à 12h et de 13h à 18h le vendredi de 9h à 12h Provence-Côte-d’Azur-Corse Président : Stéphane Pichon 5, rue d’Arcole, 13006 Marseille .......................04 96 10 13 60 Secrétariat : ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h30 à 16h Rhône-Alpes Président : Bernard Minne 55, place de la République, BP 2014, 69226 Lyon Cedex 02 .............04 72 77 74 30 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 9h à 13h et de 13h30 à 17h30, et le vendredi de 9h à 13h et de 13h30 à 16h30. Pays de la Loire Président : Isabelle Nicolleau 7, rue des Cadeniers, BP 40406, 44004 Nantes Cedex 1............02 40 69 72 73 Secrétariat : ouvert du lundi au jeudi, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h45 et le vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 Nord-Pas-de-Calais Chapitre 9:Mise en page 1 Chapitre 9 180 12/08/2010 20:29 Page 180 Organismes Professionneks Syndicats et A ssociations Professionnelles Les syndicats ou associations professionnels sont des groupements de « pharmaciens exerçant une même discipline qui s’unissent en vue de défendre leurs intérêts communs ». Les syndicats sont régis par la loi du 21 mars 1884 élargie par la loi du 12 mars 1920 (code du travail, art. L. 411-1 et suiv.) ; les associations le sont par la loi du 1er juillet 1901. Pharmacie • Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) Maison des pharmaciens :13, rue Ballu, 75311 PARIS cedex 09 Tél. : 01 44 53 19 25 - Fax : 01 44 53 21 75 Président : M. Gaertner www.fspf.fr • Union nationale des pharmaciens de France (UNPF) 57, rue Spontini, 75116 PARIS Tél. : 01 53 65 61 71 - Fax : 01 47 04 70 15 Président : M. Claude Japhet [email protected] • Association de pharmacie rurale (APR) 24, rue de Vintimille, 75009 PARIS Tél. : 01 48 74 64 26 – Fax : 01 45 26 13 37 Président : M. Trouillet • Union technique intersyndicale pharmaceutique (UTIP) 28, rue Saint-Dominique, 75116 PARIS Tél. : 01 45 55 26 76 - Fax : 01 45 55 26 95 www.utip.asso.fr • Syndicat national de la pharmacie vétérinaire d’officine (SNPVO) 64, avenue de la République, 13310 SAINT-MARTIN-DE-CRAU Tél. : 04 90 47 35.07- Fax : 04 90 47 48 29 • Association nationale pour la collecte des médicaments (ANPCM) 4, avenue Ruysdaël, 75379 PARIS CEDEX 08 Tél. : 01 56 21 34 04 - Fax : 01 56 21 34 99 Distribution • Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) 47, rue de Liège, 75008 PARIS Tél. : 01 42 94 01 25 – Fax : 01 42 47 19 84 http://www.csrp.fr/ Président : M. Martin • Chambre syndicale nationale des dépositaires de produits pharmaceutiques (CSNDPP) BP 19, 54181 HEILLECOURT Cedex Tél. : 03 83 55 42 46 – Fax : 03 83 56 57 69 Pharmacie d’hôpital • Syndicat national des pharmaciens gérants des établissements hospitaliers publics et privés (SNPGH) 31, rue du Terrage, 75010 PARIS Tél.: 01 42 09 09 10 • Syndicat national des pharmaciens praticiens et des résidents monoappartenants ou universitaires des établissements publics de santé (Synpefh) 26, bd Pasteur, 75015 PARIS Tél. : 01 56 58 08 90 - Fax : 01 56 58 08 93 www.synpefh.org Présidente : Mme. Develay • Syndicat national des praticiens hospitaliers et des praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU) Hôpital Debrousse, 29, rue Soeur Bouvier, 69005 LYON Tél. : 04 72 38 57 76 - Fax : 04 72 38 55 15 www.snphpu.org Président : M. Aulagner • Centre national hospitalier d’information sur le médicament (CNHIM) Hôpital de Bicêtre 78, rue du Général Leclerc, BP 11 94272 LE KREMLIN BICETRE CEDEX Tél. : 01 56 20 25 50 - Fax : 01 46 72 94 56 http://www.cnhim.org • Fédération des établissements hospitaliers Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 181 Organismes Professionneks Biologie • Syndicat des Biologistes 11, rue de Fleurus Tél. : 01 53 63 85 00 - Fax : 01 53 63 85 01 http://www.sdbio.fr Président : M. Benoit • Fédération nationale des syndicats de pharmaciens biologistes hospitaliers Laboratoire de Coprologie fonctionnelle Bâtiment La Force Division Vincent de Paul 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 PARIS CEDEX 13 Tél. : 01 42 16 26 52 - Fax : 01 42 16 26 54 • Syndicat des laboratoires de biologie clinique 6, place de la Madeleine - 75006 PARIS Tél. : 04 91 75 38 48 - Fax : 04 91 74 71 00 • Syndicat national des biologistes des hôpitaux (SNBH) Centre Hospitalier Général Laboratoire de Biochimie 39, avenue de la Sénatorerie BP 159 - 23011 GUERET CEDEX Tél. : 05 55 51 70 25 - Fax : 05 55 51 70 29 http://www.snbh.asso.fr • Syndicat national des biologistes des hôpitaux privés Hôpital Notre Dame de Bon Secours 66, rue des Plantes 75674 PARIS CEDEX 14 Tél. : 01 40 52 40 45 - Fax : 01 40 52 45 86 Cadres • Association des cadres de l’industrie pharmaceutique (ACIP) 163, avenue Charles-de-Gaulle 92200 NEUILLY-SUR-SEINE Tél. : 01 40 88 00 35 - Fax : 01 40 88 00 36 http://www.acip.asso.fr • Association des cadres dirigeants des industries de santé (ACADIS) 50, rue de la Tour, 75015 PARIS Tél. : 01 45 04 95 67 - Fax : 01 40 11 60 19 Homéopathique • Syndicat national de la pharmacie Homéopathie 20, rue de la Libération, 69110 SAINT-FOY-LES-LYON Dermopharmacie • Syndicat national de dermopharmacie 88, rue de la Faisanderie, 75116 PARIS Tél. : 01 45 03 88 88 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 de l’assurance privée (FEHAP) 179, rue de Lourmel, 75015 PARIS Tél. : 01 53 98 95 00 - Fax : 01 53 98 95 02 http://www.fehap.fr/ • Fédération hospitalière de France (FHF) 33, avenue d’Italie, 75013 PARIS Tél. : 01 44 06 84 44 - Fax : 01 44 06 84 45 http://www.fhf.fr/ • Fédération Intersyndicale des établissements d’hospitalisation privée (FIEHP) 81, rue de Monceau, 75008 PARIS Tél. : 01 53 83 56 56 • Union hospitalière privée (UHP) 17 bis, boulevard Pasteur, 75015 PARIS Tél. : 01 44 38 52 52 - Fax : 01 44 38 52 50 http://www.uhp.fr 181 Chapitre 9:Mise en page 1 182 12/08/2010 20:29 Page 182 Organismes Professionneks Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (F.S.P.F) Chapitre 9 13, rue Ballu - 75311 PARIS - Tél. : 01 44 53 19 25 - Fax : 01 44 53 21 75 E.mail : [email protected] - Site : www.fspf.fr La structure Créée en 1878 sous le nom d'Association générale des syndicats pharmaceutiques de France et des colonies, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) est très largement représentative des pharmaciens d'officine. Elle fédère actuellement les syndicats départementaux de métropole et d'outre-mer et regroupe la plus grande majorité des pharmaciens exerçant en officine libérale. Sa représentativité est nationale. Organisation professionnelle constituée conformément aux dispositions du code du travail, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France a pour objet la défense des intérêts généraux de la pharmacie d'officine et a plus spécialement pour but de coordonner et de renforcer l'action des syndicats qui y adhèrent. En tant qu'organisation syndicale, elle a pour rôle l'étude de toutes questions professionnelles intéressant la profession et la mise en oeuvre de tous moyens propres à assurer la défense des intérêts collectifs qu'elle a pour mission de sauvegarder. Les missions La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France est l'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et des diverses administrations auprès desquels elle assure la représentativité de la profession. Elle participe à ce titre à divers groupes de travail et commissions intéressant la Pharmacie d'officine. Elle est, par ailleurs, habilitée à négocier au niveau national avec l'assurance maladie une convention nationale pharmaceutique dont l'objet consiste notamment à permettre aux assurés sociaux de se procurer dans les officines de pharmacie les médicaments sans avoir à faire l'avance des frais mais également à fixer les engagements réciproques des partenaires conventionnels en termes de qualité, de coordination des soins et de formation continue des titulaires d'officines. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France a également qualité pour négocier des conventions collectives de travail pour la branche professionnelle de la Pharmacie d'officine et ses 120 000 salariés. En tant que structure de coordination de l'action syndicale au niveau national, elle détermine une politique syndicale commune relayée au plan départemental par les syndicats départementaux agrégés, eux-mêmes appelés, dans le cadre de la structure nationale, à contribuer à la formation de la politique générale de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. L'action Son action se situe principalement à trois niveaux : - assurer auprès des pouvoirs publics et de toutes instances institutionnelles la représentativité des pharmaciens d'officine au plan national ; - mettre en oeuvre tous les moyens de défense professionnelle tant par ses actions propres que par celles des syndicats départementaux de pharmaciens d'officine qu'elle fédère et dont elle a pour rôle de coordonner et de renforcer l'action au plan départemental ; Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 183 Organismes Professionneks Les services Les services (juridique, social, économie et fiscalité, statistiques, documentation) relèvent d'une structure administrative placée sous l'autorité d'un directeur général qui est un permanent salarié. La direction administrative est établie au siège social : Maison des pharmaciens, 13, rue Ballu, 75311 Paris cedex 09. Les services sont réservés aux adhérents. Enfin, l'organe de presse de la Fédération est Le Pharmacien de France dont la structure juridique, qui est celle d'une SARL de presse, est distincte de celle de la Fédération. Il constitue le support de l'information de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Conseil d'administration . Monsieur Philippe GAERTNER, Président . Monsieur Jean-Pierre LAMOTHE, 1er Vice-président. . Monsieur Philippe LIEBERMANN, 2ème Vice-président, Président de la Commission Affaires européennes . Monsieur Alain JAYNE, Secrétaire général . Monsieur Didier MACHICOANE, Trésorier . Monsieur Philippe BESSET, Président de la Commission Economie de l'officine . Madame Jocelyne WITTEVRONGEL, Présidente de la Commission Communication . Monsieur Philippe BERTHELOT, Chargé des relations entre le bureau national et les présidents départementaux . Madame Claude BAROUKH, Chargé de la prospective en lien avec l'économie et l'exercice professionnel . Monsieur François MARTIAL, Président de la commission Protection Sociale . Monsieur André KUYPERS, Président des commissions 'Exercice professionnel" et "Affaires rurales et vétérinaires" . Monsieur Christian BLANC, Président de la commission Relations sociales et formation professionnelle Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 - constituer une force de proposition auprès des pouvoirs publics sur toutes les questions intéressant la profession. La FSPF est présente dans toutes les instances et participe, à travers un tissu de partenariat, à toutes les démarches nécessaires à la défense professionnelle. Elle est l'interlocuteur privilégié des Pouvoirs publics. 183 Chapitre 9:Mise en page 1 184 12/08/2010 20:29 Page 184 Organismes Professionneks Union Nationale des Pharmacies de France (UNPF) Chapitre 9 57, rue Spontini, 75116 PARIS - Tél. : 01 53 65 61 71 - Fax. : 01 47 04 70 15 E-mail : [email protected] - Web : http://www.unpf.org Président : Claude JAPHET Les idées Syndicat représentatif au plan national de la pharmacie d'Officine, l'Union Nationale des Pharmacies de France a été créée en 1899. Elle assure la défense des intérêts des professionnels auprès de l'Administration, des gouvernants et des élus, et participe à la négociation avec les partenaires sociaux pour la Convention collective et la formation continue. La Convention nationale signée en mars 2006 avec l'UNCAM a conforté le pharmacien dans son rôle de professionnel de Santé. La mise en place de la formation conventionnelle, l'indemnisation de la permanence des soins pharmaceutiques, le financement de la télétransmission, en contrepartie de l'amélioration des services rendus par le pharmacien, notamment dans le domaine du médicament générique, ont témoigné de la volonté des signataires d'établir les bases d'engagements réciproques, permettant de sauvegarder un système d'Assurance maladie solidaire. Les besoins et les attentes de la population et du système de Santé évoluent ; pour demain, l’Union Nationale des Pharmacies de France défend trois priorités : - la préservation du monopole du médicament à l’Officine, tout en apportant les modifications réglementaires nécessaires dans le contexte européen pour un meilleur accès aux produits de santé - l’évolution du périmètre des compétences du pharmacien, pour lui permettre de participer plus activement à la prise en charge des patients, dans le cadre d’un parcours de soins coordonné efficient - l’optimisation du réseau pharmaceutique par l’application de la loi sur les sociétés de participations financières de professions libérales et une ouverture maîtrisée du capital. Dans une démarche toujours plus prospective, l’UNPF étudie des schémas d’exercice novateurs et des modes de financement originaux, dans le but de promouvoir un exercice libéral et responsable pour tous les pharmaciens. Les structures et les services Pour mener à bien ses projets, l'Union Nationale des Pharmacies de France est composée d'un Conseil d'administration élu par tous les adhérents et auquel figurent de droit les présidents régionaux. Les décisions sont donc prises en tenant compte des problèmes régionaux et départementaux. Par ailleurs, des commissions sont constituées auprès du Bureau national (commission économique, commission sociale, commission Assurance maladie_) pour préparer et mettre en forme les dossiers. Un secrétariat permanent assiste les confrères et leur fournit des renseignements pratiques d'ordre législatif, fiscal, social et concernant l’Assurance maladie et les complémentaires. Un site internet complète les outils papier que constituent les circulaires d'informations professionnelles et sociales et la publication mensuelle "La Lettre de l'UNPF". Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 185 185 Organismes Professionneks CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'UNPF (Elections mars 2007) 05 55 64 52 57 03 87 76 04 10 04 75 44 03 21 72 02 32 53 04 56 03 81 49 10 96 03 82 82 76 76 02 38 62 66 33 04 73 91 31 77 02 33 36 22 89 01 69 21 41 53 05 63 59 04 54 03 86 34 11 26 01 39 52 01 74 01 30 55 47 47 01 46 24 16 12 01 30 62 08 92 •Mme M. JOLY* 37B, rue Penthièvre 22120 Yffiniac •M. P. LAIR* 19, place du 6 juin 14500 Vire •M. M. LLAREUS* 60, route d’Ox 31600 Seysses •M. Ph. LAMBERT* C.C. PK3 route des Sables 49300 Cholet •M. F. LAURENT* 8, rue de Soultz sur Foret 67250 Merkwiller Pechelbronn •M. Ch. MARCHETTI* 32, rue du Commerce 97460 Saint Paul •Mme C. MOREL 21, place du Théâtre BP 94 62002 Arras Cedex •M. M. MULLER 11 rue du Général de Gaulle 67110 Niederbronn les Bains •M. M. PANNET* Place de l’Eglise 08440 Vivier au Court •M. B. POUGET* 15, rue Emile Zola 69120 Vaulx en Velin •M. B. PROVOST* 16 Grande rue 24100 Creysse •Mme H. REY* 98, bld Virgile Barel 06300 Nice •M. P. RICHAUD* 224-226, rue Breteuil 13006 Marseille •M. P. RICHEZ* C.C. Auchan 16430 Champniers •Mme H. SALA-KEIFF 82 Grande Rue – BP 33 67501 Haguenau Cedex •M. A. VIGNAL 196, rue de Fontenay 94000 Vincennes 02 96 72 66 92 02 31 68 00 77 05 61 56 19 20 02 41 62 34 82 03 88 80 76 13 02 62 22 50 60 03 21 21 36 36 03 88 09 73 30 03 24 52 10 89 04 78 80 63 85 05 53 23 21 11 04 92 00 15 00 04 91 53 27 98 05 45 68 22 79 03 88 07 17 67 01 43 28 04 19 *Présidents régionaux (mise à jour juin 2010) Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 •M. Ph. BACH 10, rue du Docteur Jamot 23250 Sardent •M. J. BIWER Bld de la Solidarité 57070 Metz •M. G. BRAULT-SCAILLET 36 avenue Victor Hugo 26000 Valence 03 41 •M. Ch. BRIDOUX* 6, rue Roger Salengro 62160 Bully les Mines 77 77 •M. M. CAILLAUD* 24, rue Charles de Gaulle 27940 Aubevoye •M. P. CERESA* 6, place de la Mairie 25370 Les Hôpitaux Neufs •M. D. CLEMENT* 6, rue Joffre 57101 Thionville •Mme B. DORWLING-CARTER* 1, Place Dunois 45000 Orléans •M. Ph. DUCHER* 1, place Delille 63000 Clermont-Ferrand •M. F. GAYON 3, rue de champagne 61200 Argentan •Mme M. GERVASON 16, Grande Rue 91260 Juvisy-sur-Orge •Mme B. GONZALEZ 6, rue Gambetta 81100 Castres •M. A. GUIBOURT* 22, rue de la République 89200 Avallon •M. P. HARMEL* 8, place de l’Eglise 78360 Montesson •M. G. HERRY 85, Place Madeleine Bres 78370 Plaisir •Mme D. HO QUOC 22 bis, rue de Chartres 92200 Neuilly sur Seine •M. Cl. JAPHET 6, rue Danton 78990 Elancourt Chapitre 9:Mise en page 1 186 12/08/2010 20:29 Page 186 Organismes Professionneks Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO) Chapitre 9 Président national : Patrice DEVILLERS USPO : 43 rue de Provence, 75009 PARIS Tél : 01 71 18 34 11 - Fax : 01 71 18 34 10 L'U.S.P.O., syndicat représentatif au plan national des pharmaciens d'officine, a été créée le 22 octobre 2001. Son statut juridique est celui d'une union de syndicats dont l'objet est la défense des intérêts professionnels des pharmaciens titulaires d'officine prenant en compte les réalités quotidiennes de l'exercice officinal dans un cadre libéral. L'U.S.P.O. regroupe actuellement 34 syndicats départementaux en France métropolitaine et outremer et compte également un certain nombre de pharmaciens d'officine qui adhèrent individuellement par l'intermédiaire d'une organisation syndicale membre de l'UNPO à défaut de syndicat départemental affilié à l'U.S.P.O. dans leur département d'installation. Bureau national . Président : Patrice DEVILLERS (Pas de Calais) . Vice-Présidents Charles BARRIERE (Côte d'Or) Christian GRENIER (Yvelines) Bruno LAMAURT (Paris) Philippe LEPEE (Allier) . Secrétaire Général Gilles BONNEFOND (Drôme) . Trésorier Patrick LACASTAIGNERATE (Aude) . Membre du Bureau National Joseph BONNEAU (Sarthe) Stéphane BOUILLOT (Savoie) Jean-Michel GONZALEZ (Deux Sèvres) François MAEDER (Puy de Dôme) Jean Jacques PERRIMOND (Hautes Alpes) Hélène ROY (Côte d.Or) Pierre SALLIER (Ardèche) Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 187 Organismes Professionneks A ssociation de Pharmacie Rurale 187 24, rue de Vintimille, 75009 Paris - Tél. : 01 48 74 64 26 - Fax : 01 45 26 13 37 domicile des malades. C'est contre un glissement, prévisible, vers une pharmacie à deux vitesses que l'A.P.R. a réagi ces dernières années afin de retrouver un cadre légal et conventionnel qui soude notre profession. Garder un réseau officinal cohérent Les statistiques le prouvent : le milieu rural se définit de plus en plus en satellite des pôles urbains et sa population n'augmente pas. Le maillage du territoire par les Officines rurales se révèle donc souvent suffisamment serré, preuve en est leur activité inférieure à la moyenne nationale. Concrètement, le travail de l'Association de Pharmacie Rurale se traduit par des actions permanentes auprès des pouvoirs publics pour rappeler que le respect des réalités économiques est le premier garant d'un service de qualité et pour faire entendre notre conception de l'aménagement du territoire en permettant à la pharmacie d'officine d'y jouer son rôle. Eviter la pénurie des diplômes La pénurie des diplômes aggrave l'isolement et constitue un grave danger pour les officines rurales. Il est de plus en plus difficile de trouver un assistant en milieu rural. Il faut parvenir à infléchir la tendance, sinon demain, les repreneurs eux-mêmes pourraient manquer. L'A.P.R., demande une augmentation du numerus clausus et combat depuis longtemps ce problème que tout le monde commence à subir aujourd'hui. Le seul moyen d'être efficace face à ces handicaps est de se regrouper au sein d'une même association ayant une parfaite connaissance de ces questions. "Pharmacie Rurale" est notre lien. Elle apporte l'essentiel sur la formation et l'information professionnelle de manière pragmatique et vraiment indépendante. Assurer l'indépendance économique de l'officine L'économie des officines rurales dépend totalement du médicament et donc des politiques de santé du gouvernement. Cette situation est délicate car en étant au service d'une population vieillissante, les officines rurales ont subi de plein fouet les effets de la MDL et des références médicales opposables. C'est pourquoi l'A.P.R. participe toujours activement à toute action visant à développer des activités complémentaires comme le médicament vétérinaire, l'orthopédie ou le maintien à Lutter contre l'isolement L'Association de pharmacie rurale est née de cette volonté de rassembler tous ceux qui, à cause de leur isolement, se voient confrontés à des problèmes spécifiques. Ce sont des gardes fréquentes et peu rentables, une astreinte continue. "S'installer !" Pour l'APR s'installer comme pharmacien libéral est un pari difficile en même temps qu'un formidable moyen d'épanouissement personnel. Un pari difficile car la multiplicité des problèmes à résoudre demande un engagement considérable au jeune pharmacien. Un pari difficile qui comporte une prise de risque qu'il faut savoir assumer avec une vigilance constante pendant des années. Cette expérience peut paraître pesante, Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 L'A.P.R. est une association loi 1901 qui a vu le jour en 1953 à une époque où les créations de pharmacie en milieu rural se faisaient de façon anarchique. Depuis lors, le but premier des adhérents de l'association est d'agir pour l'établissement et le maintien d'un réseau de pharmacies équilibré sur le territoire national. En garantissant les moyens de vivre à des pharmacies à échelle humaine, l'action de l'A.P.R. va dans le sens des intérêts de tous les pharmaciens, qu'ils soient déjà installés ou qu'ils aient l'intention de le faire. Chapitre 9:Mise en page 1 Chapitre 9 188 12/08/2010 20:29 Page 188 Organismes Professionneks mais les satisfactions seront au rendezvous : utilité et reconnaissance sociale en particulier en milieu rural, développement de ses capacités personnelles, constitution d'un patrimoine_ Pendant ces années à passer "le nez dans le guidon", l'expérience partagée par d'autres pharmaciens vous aidera et vous confortera beaucoup. Ne restez pas isolé, veillez donc à garder un contact avec les organisations confraternelles qui, comme l'APR, se consacrent en toute indépendance aux préoccupations et à l'avenir de notre profession. Pour maintenir ce lien notre association de pharmaciens d'officine réalise la revue "Pharmacie Rurale" qui éclaire et actualise tous les aspects de l'exercice quotidien. Mais en plus de cette formation permanente vous pourrez découvrir dans notre revue l'actualité et les réalités de la défense professionnelle. Car la défense professionnelle de l'officine est au cœur de l'activité de l'APR, nombreux sont les écueils qui guettent le pharmacien. Celui-ci ne peut se défendre sans une action politique ou juridique à l'échelon national. Une action impossible à conduire de façon ponctuelle et individuelle. C'est dans ce cadre que l'Association de Pharmacie Rurale agit, afin que notre système de santé laisse une place enviable au jeune pharmacien. N'hésitez donc pas à joindre l'APR, vous y trouverez sans aucun doute la réponse à bien des questions. Bureau national - Président : Yves TROUILLET, 81120 Réalmont. Tél. : 05 63 55 50 15 - Fax : 05 63 55 66 08 - Vice-Présidents M. Christian BILLIOTTE, 55320 Dieue-surMeuse, 03 29 87 61 17 - 03 29 85 70 66 M. Vincent RAMON, 13310 St Martin de Crau 04 90 47 48 20 - 04 90 47 48 29 M. Gilbert VINCENT, 38140 Rives sur Fure 04 76 91 03 46 - 04 76 93 23 59 - Secrétaire Général Rédacteur en Chef de Pharmacie Rurale Représentant A.P.R. à la F.S.P.F. M. Albin DUMAS, 07380 Lalevade, 04 75 38 00 41- 04 75 38 02 72 - Secrétaire Adjoint M. Patrick CONVERS, 60130 St Just en Chaussée 03 44 78 50 29 - 03 44 78 51 51 - Trésorier M. Raymond MAGNE, 48100 Chirac 04 66 32 70 58 - 04 66 32 77 85 - Trésorier Adjointe Mme Christiane GUIOT-BARRIERE, 21120 Is-sur-Tille, 03 80 95 01 71 - 03 80 85 52 22 - Déléguée Nationale Mme Annie CHANRAUD, 24380 Vergt, 05 53 54 98 95 - 05 53 04 27 90 - Délégué National adjoint M. Guy CHRISTELLE, 08110 Pure 03 24 22 08 53 - 03 24 22 20 23 - Membre du Bureau National Responsable de l'économie M. Christian CICCIONE, 83470 St Maximin La Ste Baume 04 94 72 15 42 - 04 94 72 15 42 - Membre du Bureau National Mme Françoise MENNEGUERRE, 86370 Vivonne 05 49 43 41 67 - 05 49 43 40 63 - Membre du Bureau National M. Gérard DESCHAMPS, 80490 Hallencourt 03 22 28 78 23 - 03 22 28 66 06 - Membre du Bureau National M. Philippe CHARRIER, 40140 Soustons 05 58 41 10 45 - 05 58 41 29 46 - Membre du Bureau National M. Hervé BRETEAU, 35460 St Brice en Cogles 02 99 98 61 23 - 02 99 18 54 80 - Membre du Bureau National Melle Françoise ROUVE, 66310 Estagel 04 68 29 10 06 - 04 68 29 06 79 - Membre du Bureau National M. Olivier TOCHE, 04700 Oraison, 04 92 78 60 46 - 04 92 79 86 73 Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 189 Organismes Professionneks Collectif National des Groupements de Pharmaciens d'Officine Ses objectifs - Etre force de proposition auprès des pouvoirs publics, des syndicats, de l'Ordre des pharmaciens et des autres professionnels de santé. - Anticiper, informer et communiquer sur les grands sujets relatifs à la profession officinale. - Promouvoir la vision novatrice du pharmacien de demain, à la fois acteur de santé et chef d'entreprise. - Se préparer à l'évolution du circuit officinal dans un contexte de libéralisation européenne. Ses actions - Prises de position sur les actualités pharmaceutiques et rédaction d'argumentaires, de communiqués et de dossiers à destination des pouvoirs publics et de la presse; - Organisation de séminaires, de colloques et d'un club de réflexion sur la vision du pharmacien de demain; - Réalisation de campagnes d'information et d'expérimentations sur le terrain grâce à nos relais d'adhérents; - Une communication d'influence sur l'avenir de notre profession face à la dérégulation européenne. - Le livre blanc " OFFICINE 2010 " : Participer à la modernisation du système de santé, c'est repenser, adapter et valoriser les missions du pharmacien d'officine. Anticipant cette évolution indispensable à une meilleure coordination des soins, le CNGPO a publié le Livre Blanc " Officine 2010 " en juin 2006. Ce livre formule des recommandations concrètes, en réponse aux défis de la pharmacie de demain : la compétence, la performance et la qualité de service. - Le Club Economie et Prospective de l'officine : Ce Club, créé en octobre 2003, se réunit 4 fois par an. Il rassemble autour du CNGPO des acteurs de santé partenaires des pharmaciens (laboratoires pharmaceutiques, prestataires, fournisseurs_). Sa vocation est de promouvoir une vision moderne et prospective de la pharmacie d'officine. C'est un espace de réflexions et d'échanges sur l'avenir du système de santé, dans un esprit de transparence. Ses travaux (études, enquêtes, expérimentations, interventions d'experts_) viennent en appui de nos propositions auprès des décideurs politiques et économiques. Organisation administrative Le bureau est composé d'un Président, un Secrétaire et un Trésorier. Il est mis en place pour un an et ses membres sont rééligibles. Le Président : M. Pascal LOUIS, [email protected], 06 80 45 02 35 Le Vice-Président : M. Raymond BOURA, [email protected], 06 07 14 89 98 Le Secrétaire : M. Claude REMY, [email protected], 06 11 28 20 78 Le Trésorier : M. Michel QUATRESOUS, [email protected] La Déléguée générale : Mme Anne-Claire MOYSAN-SCHMIDT, [email protected], 06 08 25 71 98 L'attachée de presse : Mme Valérie CARLON, [email protected], 06 12 21 08 30 http://www.cgpo.fr Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9 Le CNGPO a été créé le 5 novembre 2002. Il est composé de 11 groupements de pharmaciens d'officine : Alrheas, Apsara, Ceido, Cofisanté, Evolupharm, Forum Santé, Giphar, Giropharm, Optipharm, Plus Pharmacie et Réseau santé. Il représente 8 500 pharmaciens et près de 50 % du CA total de la pharmacie d'officine. Il mène une réflexion prospective sur la revalorisation des compétences officinales et leur adaptation aux exigences de la société. 189 Chapitre 9:Mise en page 1 190 U.t.i.p 12/08/2010 20:29 Page 190 Organismes Professionneks Adresse : 28, rue St Dominique, 75007 Paris. Tél. : 01 45 55 26 76 - Fax : 01 45 55 26 95 Chapitre 9 E-mail siège : [email protected] Site : utip.asso.fr Historique Dès 1952, alors que la pharmacie française était confrontée aux pénuries d’après-guerre, un groupe de pharmaciens d’officine bénévoles mettait sur pied une organisation qui allait répondre à la rigueur des temps et contribuer à redresser la santé publique. Objectifs, réalisations, évolution L’association s’est donnée pour mission de mettre à jour et d’améliorer de façon permanente les connaissances scientifiques et techniques du pharmacien d’officine et de son équipe. Cet objectif de formation pharmaceutique continue volontaire est mis en œuvre sous des formes aussi diverses que : - des conférences en soirée, - des journées thématiques, des colloques et séminaires, - des campagnes nationales (par exemple, dons d’organes), - organisation du congrès national des pharmaciens avec la Fédération et l’APR. Un réseau de plus de 200 pharmaciens bénévoles répartis sur tout le territoire de la France métropolitaine et les DOM-TOM anime régulièrement depuis des dizaines d’années plus de 500 réunions par an. Dans presque tous les départements, il est proposé au moins une réunion par mois, ouverte au plus grand nombre et financée par une contribution volontaire des pharmaciens. Depuis janvier 1992, de nouvelles dispositions légales ont ouvert une autre voie : toute pharmacie employant au moins un salarié est obligée de cotiser à un fonds d’assurance de formation (OPCA PL). Des programmes destinés exclusivement aux salariés de l’officine étaient à mettre en place. L’UTIP s’est investie pour proposer également ce type de formations à travers une société de formation continue autonome FORM’UTIP. L’UTIP a pour volonté d’offrir des formations de qualité qui répondent aux attentes des pharmaciens et de leurs collaborateurs. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 191 Organismes Professionneks Comité d ’ Education Sanitaire et Sociale de la Pharmacie Française ( C.E.S.P. H . A . R.M ) 191 Président du Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française : M. le doyen Claude Dreux Tél. : 01 56 21 35 00 - Fax : 01 56 21 35 09 Le Cespharm a pour vocation d’aider les pharmaciens à s’impliquer dans la prévention, l’éducation pour la santé et l’éducation thérapeutique du patient. Commission permanente de l’Ordre des pharmaciens, le Cespharm s’adresse à tous les pharmaciens, notamment ceux en contact avec le public (officinaux, biologistes, hospitaliers_), de métropole et d’outre-mer. Ses principales missions sont : • Contribuer à l’information et à la formation des pharmaciens dans le domaine de la santé publique • Fournir aux pharmaciens des outils d’information et d’éducation du public • Relayer auprès des pharmaciens les campagnes nationales et mondiales de santé publique • Concevoir et réaliser des actions de santé publique menées par les pharmaciens • Collaborer avec les différents acteurs de la prévention et de l’éducation sanitaire. Composition : Président: Pr Claude Dreux Vice-Présidents: Alexandre Del Corso Marina Jamet Pr Eric Singlas Directeur: Fabienne Blanchet Membres: Membres du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens Présidents des conseils centraux de l'Ordre des pharmaciens Présidents d’organisations professionnelles Un représentant du Ministère de la Santé Universitaires Pharmaciens d'officine Un Pharmacien directeur (ou directeur adjoint) de laboratoire de biologie médicale Un Pharmacien des hôpitaux Un Pharmacien-biologiste des hôpitaux Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Le Cespharm développe diverses activités afin d’aider les pharmaciens à s’impliquer dans la prévention et l’éducation sanitaire : • Edition de documentation • Diffusion de documentation • Participation à l’élaboration de programmes de formation • Relais des campagnes de santé publique • Conception et réalisation d’actions de santé publique • Participation à des groupes de travail • Mise en place d’études et d’enquêtes • Consultation des supports d’information destinés à la vente en officine Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 193 Organismes Professionneks La Mutuelle d’’Assurance des Pharmaciens (MADP Assurances) 193 13, rue Ballu, 75311 PARIS Cedex 09 Tél. : 0 810 000 419 - Fax : 01 42 81 94 86 http://www.madp.fr [email protected] Ces contrats garantissent : • La responsabilité civile professionnelle du pharmacien et de ses préposés salariés ou non. • La dépréciation de l’officine consécutive à une erreur ou une faute professionnelle. • La protection juridique et l’assistance fiscale du pharmacien. • Les dommages matériels frappant l’officine, consécutifs à un incendie, au vol, au vanda- lisme, à un dégât des eaux, au bris de glace et d’enseignes, et au bris de matériels.• Les pertes financières qui résultent d’un dommage matériel. • Les pertes d’exploitation et de valeur vénale. • L’assistance 24 heures / 24, 7 jours / 7. Elle propose un contrat aux laboratoires d’analyses de biologie médicale, élaboré avec l’appui de pharmaciens biologistes qui les garantit pour des risques similaires. La MADP participe activement à l’information des étudiants en pharmacie, sur tous ce qui a trait à l’assurance et plus particulièrement sur la notion de responsabilité civile professionnelle qui sera au cœur de leur activité futur. Avec FUTURASSUR, le contrat de l’étudiant en pharmacie, la MADP lui garantit les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile professionnelle pendant ses études lorsqu’il effectue des stages et des remplacements. Ce contrat lui procure aussi des conseils et une protection juridique étendue à la vie privée, et ce à l’intérieur de toute la communauté européenne. De plus, la M.A.D.P. peut proposer aux pharmaciens et aux étudiants en pharmacie une assurance habitation avec des garanties étendues prenant en compte la spécificité de la profession. Pour tout contact : 0 810 000 419 ou www.madp.fr pour souscrire en ligne à FUTURASSUR. Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Société d’assurance mutuelle fondée en 1890 par des Pharmaciens, elle met à leur disposition l’ensemble des garanties qui leurs sont nécessaires du fait de leur activité professionnelle. La Mutuelle d’Assurance des Pharmaciens a la particularité d’être gérée et administrée par des pharmaciens. De plus ses contrats sont réservés exclusivement aux pharmaciens, laboratoires d’analyses de biologie médicale, et étudiants en pharmacie. Elle est donc spécialisée pour garantir les risques liés à l’exploitation d’une pharmacie ou d’un laboratoire d’analyses de biologie médicale et les conséquences pécuniaires de la responsabilité des pharmaciens lorsqu’elle est engagée à la suite d’une erreur ou d’une faute professionnelle. La MADP assure aussi la responsabilité de l’étudiant au cours de son apprentissage. En tant que Mutuelle, elle est attentive à la sauvegarde des intérêts moraux de la profession pharmaceutique. Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 195 Organismes Professionneks La Médicale de France PHARMAGLOBALE : L’ASSURANCE TOUS RISQUES DE VOTRE OFFICINE Un contrat « tout en un » qui vous simplifie l’assurance Avec un seul contrat vous êtes complètement couvert : votre patrimoine professionnel est protégé, votre responsabilité est assurée, ainsi que les conséquences de la baisse de votre chiffre d’affaires après un éventuel sinistre. La déclaration de votre chiffre d’affaires nous suffit, vous n’avez pas à justifier de votre stock ou de la valeur matérielle de vos biens. Ainsi, chaque année, Pharmaglobale s’adaptera automatiquement à l’évolution de votre activité. L’assurance des biens - Les garanties en contenu illimité - Le remboursement en valeur à neuf - La prise en charge des pertes d’exploitation pendant 2 ans - La perte de la valeur vénale couverte sans franchise - Des garanties spécifiques à votre profession : couverture des distributeurs de préservatif, de votre croix_ L’assurance des personnes - La Responsabilité Civile Professionnelle (notamment en cas de dommages corporels suite à la substitution d’un produit générique à un princeps) - Les dommages subis par le personnel et les clients en cas d’agression - La protection juridique professionnelle et privée Service & Assistance - L’assistance après sinistre (nettoyage et gardiennage des locaux, retour sur les lieux) - Les conseils pratiques par téléphone dans différentes domaines (juridique, fiscal, commercial ou gestion du personnel par exemple) La Médicale de France est aussi très présente auprès des futurs pharmaciens et vous offre un ensemble de produits et services adaptés à vos besoins : - La Carte « La Médicale Plus », qui vous assure gratuitement en Responsabilité Civile Professionnelle jusqu'à l’obtention de votre thèse. - Une Multirisque Habitation avec un tarif préférentiel et des garanties complètes. - La Complémentaire Frais de Santé avec des garanties immédiates, sans questionnaire médical ni délai d’attente. UN RESEAU DE DELEGUES A VOS COTES Nos délégués, répartis sur toute la France, se tiennent à votre disposition pour vous renseigner et vous conseiller sur l’ensemble de vos besoins en matière d’assurance. Pour plus de renseignements & les coordonnées de nos agences, rendez-vous sur notre site : www.lamedicaledefrance.fr Installation du Jeune Pharmacien Chapitre 5 Société d’assurance fondée en 1948 par un ancien étudiant en médecine, La Médicale de France se consacre exclusivement aux professionnels de la santé. Avec près de 180 000 clients, soit plus d’un praticien sur trois, elle occupe une position de premier plan sur le marché de l’assurance médicale. A votre écoute depuis plus de 50 ans, La Médicale de France répond efficacement à vos besoins professionnels et privés avec des contrats adaptés et une vraie qualité de service : la Multirisque officine, votre Responsabilité Civile Professionnelle, l’assurance liée au crédit, les Frais de santé_ C’est ainsi que la Médicale de France propose « Pharmaglobale », un contrat conçu avec l’appui de pharmaciens. 195 Chapitre 9:Mise en page 1 196 12/08/2010 20:29 Page 196 Organismes Professionneks Chapitre 9 Société d’ Histoire de la Pharmacie Cette société a été fondée le 1er février 1913, et a pour objet l’étude rétrospective des sciences, de l’art, de la profession pharmaceutique, de l’histoire des médicaments ainsi que celles des disciplines voisines, dans tous les pays à toutes les époques, et plus particulièrement en France. Elle est reconnue d’utilité publique. Elle édite une revue trimestrielle. Des séances ont lieu 4 fois par an à la fac de pharma de Paris-V. On y présente des communications et des documents concernant les aspects les plus divers de l’histoire de la pharmacie et des progrès de la thérapeutique, et on y expose des ouvrages, documents et objets (gravures, céramiques) sur ces mêmes sujets. Des séances commémoratives y sont également organisées à la mémoire des savants qui ont marqué l’Histoire. De plus, la société organise des visites culturelles en France d’apothicaireries, de musées ou autres lieux évocateurs du passé de laprofession. Il est à noter que la société met annuel- Organismes divers Académie nationale de pharmacie 4, avenue de l’Observatoire, 75270 Paris cedex 06 Tél. : 01 43 25 54 49 - Fax : 01 43 29 45 85 www.acadpharm.org Association française des pharmaciens catholiques 5, avenue de l’Observatoire, 75006 Paris Tél. : 01 43 26 51 19 lement à la disposition de l’Académie nationale de la pharmacie un prix de valeur de 300 e destiné à récompenser l’auteur, français ou étranger, d’un travail original, de préférence d’une thèse, ayant trait à l’histoire de la pharmacie. Elle compte actuellement 1 000 adhérents qui ne sont pas nécessairement pharmaciens (médecins, chirurgiens-dentistes, vétérinaires, étudiants) et qui participent aux travaux. La composition du conseil d’administration de la SHP est cette année la suivante : Président : Pr J. FLAHAUT, doyen honoraire de la fac de pharma de Paris ; vice-président : M. CHAIGNEAU ; secrétaire général : C. WAROLIN ; trésorier : N. ROYER ; archiviste : E. BZOURA ; secrétaire de séances : E. FOUASSIER. Si vous voulez participer aux prochaines réunions, ou obtenir de plus amples renseignements, adressez un courrier à : Faculté de pharmacie - société d’histoire de la pharmacie, 4, avenue de l’Observatoire - 75270 Paris Cedex 06. Association nationale des pharmaciens anciens corporatistes (ANPAC) Contact : Bernard Cazelles Tél. : 05 62 47 58 77 Emmanuel Veyrac Tél. : 02 40 46 37 08 Benoit Le Pan Tél. : 05 62 38 38 95 Installation du Jeune Pharmacien Av pa bé Re Ju + Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 197 É TUDIANTS EN P HARMACIE ...Etes-vous sûrs d’être bien assurés? Avec le Groupe Pasteur Mutualité, partenaire de l’A.N.E.P.F., bénéficiez de garanties complètes et adaptées Pack SENOÏS Complémentaire Santé Responsabilité civile et Protection Juridique Professionnelles Capital Invalidité de Reconversion + gratuit Garantie Maintien de Revenus (Incapacité de Travail) Assurances Auto et Habitation RENSEIGNEZ VOUS VITE AU : ou www.gpm.fr Partenaire de l’A.N.E.P.F. AGMF-Prévoyance : Union de Mutuelles soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité Registre National des Mutuelles N° 775 666 340 34, Bd de Courcelles - 75809 PARIS cedex 17 Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 199 Imprimé par : 17 rue Sorgentino 06300 Nice 04 92 00 74 74 Imprimerie Toscane Tous droits de reproduction et d’adaptation réservés L’Installation du Jeune Pharmacien® 43ème Édition Dépôt légal 3ème trimestre 2010 - ISBN : 978-2-9533411-4-0 Association Nationale des étudiants en Pharmacie de France A.N.E.P.F. Association régie par la loi de 1901, fondée le 14 mars 1968 à Paris. Association apolitique, asyndicale et non confessionnelle. Siège : 4 avenue Ruysdaël - 75008 PARIS Site web : http://www.anepf-online.com E-mail : [email protected] Chapitre 9:Mise en page 1 12/08/2010 20:29 Page 200 La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple d’illustrations : « Toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droits ou ayants cause, est illicite» (alinéa 1er de l’article 40.) Cette représentation ou reproduction par quel procédé que ce soit constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 335-2 et suivants de code de la propriété intellectuelle.