dimanche15 (474 ko) - Rock Festival de Fontenay-le-Comte
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dimanche15 (474 ko) - Rock Festival de Fontenay-le-Comte
présente Le JOURNAL du FESTIVAL Fontenay-le-Comte Dimanche 15 Avril 2001 Réalisé par l’équipe du fanzine Abus Dangereux avec l’aide du Stay Free fanzine boss, photocopié par l’OCF. Abus Dangereux, BP 15, 33031 Bordeaux Cedex. Stay Free, 3 Allée des Peupliers, 17370 St-Trojan. ■ LE PEUPLE DE L’HERBE La plus aérienne des plantes française n’a pas fini de faire de nouvelles boutures... EDITO Deux streumons du rap hexagonal partagent la scène avec les étoiles montantes du dub de province. Les planches fument. Les rythmes fusent. Tout le monde lève les bras. Tout le monde fait du bruit. Tout le monde hoche la tête et bat la mesure. Cette nuit est la dernière nuit du festival pour se la donner, alors il faut savourer chaque seconde et ouvrir grands ses yeux et ses oreilles ! ■ Phillips Kader P.S : A Big Fuckin’ TAAA à toutes et tous. Hurry Up ou Boooyyaakkaaa (c’est selon) et à l’année prochaine, si nous retrouvons l’organisateur de ce festival, kidnappé par les nains de jardin de la Grande Prairie… ■ Dirty Fuck INTERNET Le journal du festival en direct au www.rockfestivalfontenay.com Vous vous sentez plus proches de la techno ou du dub ? On est plus branchés par les DJ et le hip hop. On aime aussi le dub et le reggae ainsi que le funk ou la house. Et en soirée on mixe plein de trucs différents. C’est pour cela que les gens ont du mal à nous mettre une étiquette. Comment mariez-vous cette trompette live avec vos scratchs rap et vos beats techno ? Nous avons de nombreux morceaux faits par machines. Il faut donc réarranger les titres pour les adapter à la scène, épurer les parties break-beat et machines, pour avoir une certaine liberté dans nos concerts. Avec la trompette, il y a toujours des petites parts d’improvisation. On essaie de profiter de la scène pour tenter de nouvelles choses. Vous sortez actuellement beaucoup de disques ? En effet, on sort un vinyle tous les quatre mois, grâce au label Supadope qui est distribué en France et en Et retrouvez les sites des groupes : Assassin http://www.assassin-productions.fr Disiz la Peste http://www.disizlapeste.com.fr Improvisators Dub http://www.viciouscircle.fr Cheval de Frise http://www.sonore.com Le Peuple de l’Herbe paye ses nains de jardin… Europe. Il est certain que Laurent Garnier et Daft Punk ont vulgarisé les musiques électroniques françaises à l’étranger. Aujourd’hui, nous tournons tous en Europe et plus personne ne rigole de la techno ou du dub français. Contents d’être à Fontenay ce soir ? Super contents d’être à l’affiche avec Assassin ou Improvisators Dub qui sont proches de nos copains lyonnais d’High Tone ou Meï Teï Sho. En enfin, pourquoi le Peuple de l’Herbe ? Nous sommes de joyeux lurons. Nous avons vu le film «Microcosmos» sous-intitulé «Le Peuple de l’Herbe». Ce qui associe peuple et herbe, avec un côté fédérateur et populaire. Ca peut paraître naïf mais ça veut tout dire. ■ Dirty Punk ■ DISIZ LA PESTE ■ DJ TORYEP Rencontre rapide entre repas et baby foot avec JMDEE, Dj compositeur et seconde moitié de Disiz la Peste. Si vous avez tendu l’oreille hier et avant-hier soir entre deux concerts, et que vous avez nonchalement remué la tête de haut en bas sur divers “boum tschak” et autre “bip bip”, c’est grâce à DJ Toryep. Notre homme, loin du cliché du DJ star, assure discètement, tranquilement, comme à la maison. Qu’est-ce qui se passe pour Disiz ces derniers temps? Le premier album est sorti il y a quelques mois, la tournée commencée début mars se termine dans quelques dates. Sur la route on a fait quelques bonnes rencontres dont Ness et Cité avec qui on a joué à Caen il y a peu de temps. Cet été on se fait quelques festivals et on commence les maquettes du prochain disque à la mi-juillet. Ce second album devrait voir le jour courant janvier prochain. Je commence à bosser sur les musiques et Disiz sur les textes. Quelques dates sont également prévue à l’automne… Pour finir, une petite sélection de disques du moment à faire découvrir en urgence ? • The Beanut - dernier LP (USA) • Sniper (FR) • Futuristik (FR) • D.I.T.C. (USA) • M.O.P. (USA) Comment as tu composé la playlist de ce soir ? Sur une soirée comme celle-ci j’essaie de passer soit de la musique proche des groupes programmés soit de casser le rythme et de faire autre chose. J’ai commencé par du hip-hop pour faire monter la sauce et par ce qu’il n’y en avait pas ce soir. Entre la Ruda et Sergent Garcia , j’ai commencé par du Ska et enchaîné sur de la Drum & Bass. • J. Rawls (USA) • Cali Agents (USA) • AFU-RA (USA) • Daft Punk (FR) ■ Amina ■ CHEVAL DE FRISE Alexandre Lagoya en surdose de cafféine rencontre Nico McBrain de retour du jogging… Vous tournez actuellement ? Thomas : Oui, on n’a pas joué les quinze derniers jours avant une date à Limoges, ici, puis quelques concerts dans les semaines qui viennent : Dunkerque, Nantes, Bordeaux avec The Ex. On fait une minitournée début mai avec Old Time Relijun (Paris, Lyon, Marseille) et pour finir une semaine en Italie. Est-ce que vous pourriez définir ce qu’est Cheval de Frise pour ceux qui ne vous connaissent pas ? Thomas : C’est une formation instrumentale guitare-batterie de musique amplifiée qui existe depuis novembre 1998. On a sorti un premier disque sur le label Sonore, sachant qu’un 45 tours avec Roselicoeur, un groupe de Reims, doit arriver cette semaine. On n’a pas une énorme discographie vu notre formation assez récente. Vos influences se portent sur la scène rock en général ou vous des sensibilités plus précises ? Vincent : On n’a pas du tout les mêmes goûts, ce qui est une source d’engueulade permanente, notamment pour le concert d’hier soir. C’est tout ce que je dirai (rires). Thomas : De mon côté, j’écoute plutôt des groupes de noise assez spéciaux, des groupes qui m’ont mar- qué plus jeune, comme Oxbow. J’étais d’ailleurs content de voir Swell hier soir puisqu’il y a le guitariste d’Oxbow. Sinon, les influences sont assez diverses. Vous projetez de travailler de nouvelles compositions après la tournée ? Thomas : Déjà, on ne tourne pas vraiment, on fait plus de concerts qu’avant mais ça reste des petites choses, des dates éparpillées, donc ça ne change pas grand chose à notre manière de travailler au quotidien. En ce moment, on avance lentement, on réfléchit à l’apparition d’intervenants, comme on a pu le faire à Périgueux. Le projet de faire un autre disque est là mais c’est assez difficile de mettre une date. Un an, deux ans... Vincent : je reviens un peu sur les influences. Thomas m’a fait découvrir les groupes dont il parle mais moi j’écoutais des formations de la scène noisypop, par exemple Chokebore ou Notwist, ou encore Samiam que j’aimais beaucoup et que je pense j’aime encore. Mais je n’ai plus vraiment le temps de me tenir au courant de ce qui se passe dans cette scène. Du hardcore mélodique, puisque je jouais dans une formation bordelaise, Tommy, qui m’a laissé ce goût pour cette musique, bien que n’ai plus envie la jouer. Qu’est ce que tu nous prépares pour demain soir ? J’ai écouté Calla qui me semble vraiment intéressant dans le trip post rock / ambient , je pense commencer par des morceaux plutôt bizarres qui n’ont rien à voir avec ce qui est prévu dans la programmation. Ce qui m’intéresse, c’est de passer des morceaux que peu de gens ont l’occasion d’entendre, je n’ai pas de couleur stricte. Comment en es-tu venu à passer des disques ? Je viens de la radio et après j’ai fait de la programmation de concert. Quand je travaillais pour la radio, je me faisais engueuler par ce que c’était pas la couleur de l’antenne. J’ai arrêté et je suis passé à la programmation, et c’était pas non plus joyeux, parce que tu flashe sur des groupes que personne ne vient voir. Passer des disques, c’est toujours le même challenge qui consiste à faire découvrir des trucs. J’aime bien utiliser le mot “selector” pour décrire ce que je fait. Des projets avec “Au milieu des choses” ? On a des dates prévues à Nantes, au Zoobizarre de Bordeaux. Malheureusement nous avons besoin d’un temps de préparation assez long pour chaque performance et ça a tendance à faire peur aux organisateurs de concert. Qu’est ce que tu écoute en ce moment ? J’ai découvert un label qui s’appelle Skip qui donne plutôt dans l’electro ludique avec des gens comme The Apolitics et Felix Cubin. J’aime bien aussi un gus comme Uwe Schmidt, plus connu actuellement sous le nom de Señor Coconut notamment sa dernière compilation sur le label Sub Rosa. ■ Bob ■ Bruno La playlist de M. Toryep : • Rodney Kendrick • Junior Robby • More Rockers • Gramme • Dropshadow Disease • Arto Lindsay • Mighty Quark • Sofa Surfers • Burnt Friedman POTINS… Aide à la skréation Choisissez votre nom de groupe de jeunes qui tue et qui amasse de la skaillasse : Les Bronzés Font Du Ska, Biskarbonate de Skoute, Skatapulte, Cheval de Ska, Earth Wind & Ska, Ska-P, Les Skakson Five, Skarcass, Seven Skate, Metalliska, SkaC/DC, Mmoob, Saga Afriska, Les Skanons de Navaronne, David Fourrier Ska Band, The Dillinger Eskape Plan, Skape et d’Epee, Christian Sklavier, Fontenayle-Skonk, Skassassin, Skaturdany Night Fever… ■ Bifi ■ ■ IMPROVISATORS IMPROVISATORS DUB DUB ■ SIXXX UNION Entrevue avec Mathieu, the king of the divan. Nulle doute, ça plane pour lui ! OUTERNATIONAL DUB WARRIORS ! Remarqué par leur hommage à The Clash, premier groupe de reggae punk blanc, sur le tribute The Clash On Parade (Stay Free), Improvisators Dub jongle avec perfection entre dub roots, sonorités multiethniques et vibrations électroniques. Tchatche live avec Knarf (batterie), Manu (guitare-samples) et Nico (basse). Votre album live qui va sortir le 9 mai est annoncé comme le premier album de dub live français. Est-ce vrai ? Manu : A vrai dire à ma connaissance, tant pis si je me trompe, mais je dirais même peut-être au monde mis à part les sessions dans Babylon By Bus de Marley et dans tous les albums des stars du reggae comme Gladiators dans leurs albums live ou même les Israel Vibration en Jamaique, il y a des espaces dub avec notamment Denis Bovell dub band qui ouvrait les concerts et était rejoint après par LKJ. Mais dans le cadre d’un album dub joué live avec un groupe, je n’en connais pas. C’est parce que vous avez aussi une culture Rock et Live, que vous avez voulu tenter l’expérience ? Nico : Non, c’était juste une opportunité en fait. Ca faisait un moment qu’on voulait le faire, qu’on en parlait, on nous l’a proposé alors voilà. Knarf : C’est une façon de marquer ce que l’on sait faire en ce moment, c’est important pour le futur. Manu : Pour ce qui est de la culture rock, j’écoute du reggae depuis que j’ai 15 ans mais c’est dans le dub que j’ai retrouvé mon côté keupon, ça me rappelle les Pistols, et puis tout ça a explosé à Londres début 80. Le dub c’est la déconstruction (du reggaendlr) et en même temps il y avait plein de groupes de punk qui se faisaient déconstruire. En fait on a plutôt une attitude Rockers mais dans la culture reggae. C’est comme ça que ça s’est créé. Quand tu es en studio et que tu fais une prise, tout joue tout le long. La base : c’est la basse et la batterie, et après on brode dessus. C’est pas là que tu réfléchis vraiment, c’est pas là que tu fais une construction du morceau. C’est vraiment au moment de faire les arrangements, quand on déconstruit qu’on ressort notre dub. En revanche quand on est en live, c’est nous qui la faisons sur l’instant, on s’auto-mute individuellement. Au lieu d’appuyer sur les mute depuis la console, c’est chaque musicien qui le fait quand il le sent. K : ça se passe à l’émotion. En studio, l’émotion est dans le mixage une fois que tu as donné à manger à la bande alors qu’en live c’est l’inverse. Là il faut tout jouer à l’émotion, si tu structures trop et que c’est trop prévisible tu rates la spontanéité, l’imprévu. Il faut que ça étonne aussi bien dans les breaks, les coches de riddims, le digital. On expérimente pas mal en mélangeant le digital et les instruments. On revendique la base reggae dub parcequ’on est de ceux qui pensent qu’on ne peut pas dissocier le dub du reggae et vice versa. Il ne faut pas oublier l’histoire de la musique, de même que le rock n’ roll a des sources, le dub en a aussi. Nous apportons notre identité et nous essayons d’improviser en fonction de ce qu’on ressent à ce moment-là. « J’écoute du reggae depuis que j’ai 15 ans mais c’est dans le dub que j’ai retrouvé mon côté keupon » Sans déconner, tu les trouves où tes fringues ? Zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zz Et le fute aussi ? Zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zz Non, je dis ça, parce qu’un bleu pareil il faut oser, hein ? Zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz Remarque bien que je n’ai rien contre le fait que les jeunes ils s’amusent, hein… Zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzz zzzz zzzz zzzz zzzz zz A part ça, t’es venu tout seul ou tu es avec des amis ? Zzzz zzzz zzzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz zz Célibataire ? Marié ? Une petite copine ? Des enfants peut-être ? Zzzz zzzz zzzz zzzz zzz Il paraît que dans votre groupe on retrouve le petit-fils de Hubert-Felix Thiefaine ? Zzzzzzz zzzz zzzz zzzz zz zzzzzzzzz zzz Eh bien merci de ta disponibilité, et bonne fin de festival ! ZzZzzz zzzz zz zzzz zzzz zzzz zzzz zzzz ■ Guillaume Gouardeath Votre démarche, contrairement à tout ce qui est reggae actuel qui fait un peu commercial c’est adapter au live une musique de studio ? M : Oui en fait en live on s’auto-mute. A la base le dub est effectivement fait en studio, mais on l’adapte comme le font High Tone, Kaly ou les autres, mais on a chacun notre son. C’est comme les studios à Londres comme en Jamaique ou ailleurs, il peut y avoir dix studios dans la même rue mais ils ont tous leur style à eux. Ca n’empêche pas que l’important c’est qu’on ait des fourneaux pour alimenter les Sound systems. Tant qu’il y a du charbon, il y aura des sound systems. Le travail du studio et du live ? A la base, le dub a été créé en studio, c’est une phase de travail, cette notion est importante. Notre expression c’est de dire qu’on donne à manger à la bande et après on déconstruit pendant la phase d’arrangement. C’est tout ça qui fait un dub. On a toujours fait des bons dub parce qu’à la base ils sont pris des reggae, et les reggae des chants. Comme dit Mad Professor, un dub sans chanson c’est ennuyeux et une chanson sans dub c’est ennuyeux aussi. C’est ainsi que se constitue votre alchimie sonique? M : C’est une improvisation au feeling, on répète, on parle de différentes idées et on se laisse aller. Contrairement à d’autres improvisations qui sont plus techniques, comme par exemple dans le Jazz, ou le Rock Progressif avec des échanges de gammes, etc. Ca nous arrive de déraper sur scène, mais c’est ce qui fait le délire. Et pour conclure ? Le 9 mai sort notre petit dernier, “Live Act Outernational” chez Vicious Circle. C’est un pur live (excellente pochette), enregistré à la Rockschool Barbey de Bordeaux. A écouter collé au plancher. Playlist de dernière minute ? K : King Tubby, Aba Shanti, Bedouin Sound Clash, Improvisators Dub ! M : King Tubby Meets Rockers Upston, Scientist, Martin Campbell, The Disciples, Jah Warrior. N : Roots Radics, Gainsbourg en Reggae, Jacob Miller et un petit Fela ! Maria : Et allez aux sound systems, dont Jah Shaka le 20 avril à Bordeaux ! ■ Dirty Punk ■ DAVID FOURRIER Dimanche, dernier jour du festival : il était temps de coincer David Fourrier derrière le micro pour un petit point sur cette édition 2001. Comment tu t’es occupé de la prog ? C’est tout le temps la même histoire : on établit toujours une liste des artistes qui nous interessent en fonction des tournées qui nous sont proposées. On coche 150 /200 noms sur la liste, ensuite on envoie ça au tourneur et on rappelle les gens pour savoir si les groupes peuvent être dispo pour la période du festival. Bien évidemment, on a aussi des contraintes d’un tout autre ordre (contraintes budgétaires par exemple), qui induisent des choix qui ne sont pas forcément les nôtres en direct. Evidemment une soirée comme celle de Vendredi, même si humainement je trouve que les mecs de la Ruda sont adorables, ce n’est pas notre culture au départ. Quand on suit l’évolution du Festival, c’est vrai que ce n’est pas tout à fait la même identité du début avec des groupes comme les Fleshtones, Kid Pharaon et autres Nomads... Mais je ne pense pas qu’il y ait un déshonneur à faire passer la Ruda Salska et Sergent Garcia : scéniquement ça tient la route, le public a l’air satisfait... Maintenant c’est moins excitant pour nous en tant qu’organisateurs, de travailler sur la programmation qu’il ya quelques années... Comment est préparé le budget ? Nous faisons partie du centre culturel de Fontenay, et nous avons une subvention à l’année pour organiser l’ensemble de la programmation spectacles sur la ville. Je fais des propositions de budget à mon conseil d’administration qui décide qu’on va partir sur telle base. On estime que l’on va avoir tant d’entrées et on veut un budget artistique à telle hauteur. On a directement une subvention pour équilibrer la manifestation donc ça se calcule à hauteur du déficit, sans parler des salaires. Après je dois trouver une affiche qui puisse attirer du monde et nous faire plaisir aussi sur le reste de la programmation. (pari gagné get : équiper un deuxième lieu, ça veut dire une deuxième équipe de bénévoles, une deuxième équipe de professionnels. Une équipe c’est déjà150 bénévoles qui travaillent pendant les 3 jours, dont une quarantaine qui travaillent en amont de la manifestation. A côté, il y a à peu près 50 professionnels en incluant le service d’ordre, le personnel technique en son, en éclairage, en régie. C’est une grosse machine. Est-ce que des groupes demandent à rejouer au Festival ? Oui, oui par exemple les Blonde Redhead se rappelaient très bien du concert avec Shellac. René (tourneur de Radical) leur a proposé, un peu sur notre initiative, de revenir en France et de jouer chez nous. Comme ils n’ont pas de managment c’est eux qui choississent et comme ils avaient gardé un bon souvenir de Fontenay.... Et aux vues de ce qui s’est passé hier soir, si on les invite une troisième fois il n’y aura pas de soucis non plus. Qu’est ce qui t’a mis une bonne claque sur les deux premières soirées ou au contraire ce qui t’a déçu ? La grosse déception pour moi c’est Swell : l’alcool au volant ça tue, mais l’alcool sur scène… (pour ceux qui n’y étaient pas, beaucoup de faux départs et de fou rire incontrôlés) Ce qui me fait plaisir c’est qu’à la fin du concert le tourneur est venu me voir pour dire qu’il était désolé. Il a au moins compris dans quel état d’esprit on était. (le groupe n’était pas spécialement fier de la prestation d’hier soir non plus d’ailleurs.) A l’oposé j’ai vachement aimé Calla sur lequel je croyais qu’il y avait une belle prise de risque. C’était pas évident à l’écoute de l’album, ça pouvait être une tuerie comme ils pouvaient se faire jeter dehors. Le public a bien réagi, il été très respectueux du groupe à part quelques énergumènes qui parlaient fort. « Je dois trouver une affiche qui puisse attirer du monde et nous faire plaisir aussi sur le reste de la programmation » Dernière question, le nain sur l’affiche? N’est ce pas un effet de mode ? : complet le vendredi avec 1600, 1200 payantes pour samedi, même score attendu pour ce dimanche). Il y a un festival off et un in. Comment se fait le choix bars / grande scène ? Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte. On a perdu une salle de spectacle à cause des travaux qui en ont fait une vraie salle des fêtes avec des baies vitrées partout. C’est donc très compliqué maintenant d’y faire des concerts, on ne peut pas faire le noir. Et puis il y a aussi des questions de bud- Vue la prommation, on ne pouvait pas se permettre de ressortir la classique photo noir et blanc, typée hyper rock. Déjà, le titre du festival... on peut se poser la question sur sa pertinence... Rock... Festiv... et al? Donc il nous fallait une affiche qui colle un peu plus à tous les publics qui vont se retrouver dans la salle. En plus, pour se rappeler les bons souvenirs du festival ou les partager en direct (presque) live cette année il y a une nouveauté : le site www.rockfestivalfontenay.com. “Parce qu’on peut être un peu roots et suivre l’avancée des technologies modernes.” ■ Cathimini ■ ■ ASSASSIN ASSASSIN 1 h 30 contre le racisme… Rencontre avec l’un des plus vieux groupes de la scène hip hop française Est-ce qu’il est vrai que vous choisisez vos interviews ? Non c’est totalement faux. On répond à ceux qui veulent nous écouter. Qu’est-ce qui a changé chez Assassin ? Un petit rappel historique ? On a commencé dans les années 80 quand le hip hop n’existait pas encore en France. A l’époque il y avait 200 personnes qui en écoutaient ce qui a complètement changé aujourd’hui. Depuis cette époque, le hip hop est resté un élément fondamental dans ma vie. Quelques mots sur votre label Assassin Production ? Ca a commencé en 1992 après notre première production «Note mon nom sur ta liste» parce qu’on était grillé à l’époque dans les maisons de disques. On a donc été obligé d’autoproduire notre premier disque. Depuis on a sorti Kabal en 96 et en ce moment on bosse sur les nouveaux disques de Pyromane, Avant Garde ainsi que sur un projet de RZA du Wu tang. On a gardé un esprit familial, une démarche collective y compris au niveau des tournées qui sont montées par des amis de longue date. Est-ce que les paroles en français passent facilement les frontières ? Pas mal de gens du groupe sont bilingues ce qui permet d’expliquer en intro des morceaux le thème qui est abordé. Quoiqu’il en soit la musique est universelle même si on rappe en français. Vous avez pu suivre un peu le festival ? Non pas du tout on est arrivé tout à l’heure. On a juste vu les Improvisators Dub, ça a l’air sympa et puis le festival existe depuis 12 ans, ça doit être une équipe sérieuse qui s’en occupe. Une petite sélection de disques pour la fin ? C’est pas exhaustif, ce sera une première sélection… KRS1 avec «Hot» son dernier maxi, BQ Finest (USA), Dead Prez (USA), Ludacriss qui joue ce qu’on appelle du «dirty south» (USA), du son underground de New York avec Non Fiction, Necro, Freddi Foxx. Et hors hip-hop avec Sizzla et Cappleton. ■ Denis et Dirty Punk