Forum de la Police d`Ottawa sur l`apprentissage des droits de la
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Forum de la Police d`Ottawa sur l`apprentissage des droits de la
Forum de la Police d’Ottawa sur l’apprentissage des droits de la personne La Section de la diversité et des relations interraciales du Service de police d’Ottawa en partenariat avec le CIPC et le Comité de liaison GLBT du SPO Le 3 décembre 2015 Date du rapport : le 5 janvier 2016 Version du rapport : DÉFINITIVE Rapport préparé par : Des solutions sur mesure qui vous aident à réussir 275, rue Slater, Bureau 1001, Ottawa (ON) K1P 5H9 Tél. : 613-236-3333 / Téléc. : 613-236-4440 www.lansdowne.com Sommaire La Police d’Ottawa a organisé sa première édition annuelle du Forum sur l’apprentissage des droits de la personne qui a eu lieu au Centre St. Elias d’Ottawa le 3 décembre 2015. Ce forum sur l’apprentissage était le premier événement du genre en Ontario. C’était également la première fois où les membres de la Section de la diversité et des relations interraciales du SPO, du CIPC et du Comité de liaison GLBT du SPO planifiaient et coordonnaient conjointement un événement. Son but était d’explorer les droits de la personne et leur intersectionnalité en ce qui touche et a trait aux relations policières-communautaires. L’événement a offert aux participants ce qui suit : 1) des renseignements sur comment naviguer avec succès entre et parmi les droits de la personne concurrentiels; 2) une reconnaissance des partis pris implicites et des manquements aux droits de la personne au sein de la société actuelle; 3) un cadre d’aménagement d’un juste équilibre entre les protections des droits au sein des concepts policiers. Les ateliers en avant-midi comprenaient deux discours-programmes, un de la Commission ontarienne des droits de la personne et un du Bureau du directeur indépendant de l’examen de la police. Le prochain atelier portait sur le processus de personnalisation des droits de la personne concurrentiels et consistait en cinq exposés, chacun d’un membre d’un groupe de parties prenantes différent, avec une question à débattre et une discussion de groupe par suite de chaque exposé. Les exposés et les questions à débattre reposaient sur cinq thèmes : le particulier, la collectivité, les relations policièrescommunautaires, les médias et le service de police. Durant les discussions de groupes, les participants ont écrit leurs réponses sur des notocollants, qui ont été catégorisés et apposés au mur pour que les réponses puissent être visualisées par tous les participants. L’atelier sur l’élaboration du cadre en après-midi consistait en tables de discussion fondées sur trois questions à propos des rôles A) du particulier, B) de la communauté et C) du service de police en matière de protection de la société contre les manquements aux droits de la personne. Les réponses aux questions ont été consignées par les hôtes des tables et également écrites sur des feuilles d’exercice des participants individuels avec des points clés partagés lors de l’atelier en plénière avant la fin de la journée. Tous les apports reçus durant l’événement ont été condensés et présentés dans le présent rapport. Le processus de personnalisation des droits de la personne concurrentiels : cinq points de vue Dans cet atelier, de brefs exposés ont été partagés à propos des différentes expériences face aux questions de droits de la personne. Les participants ont été invités à répondre à des questions après chaque exposé par rapport à un point focal particulier. La section suivante contient un résumé des principaux thèmes qui ont émergé de chacun des cinq domaines d’intérêt durant l’atelier sur la personnalisation des droits de la personne concurrentiels. 1. Point de vue des particuliers sur les causes des partis pris dans la société : Les participants ont énoncé que les partis pris et les manquements aux droits de la personne sont causés par l’ignorance qui découle d’idées fausses et d’un manque d’exposition directe aux autres cultures. L’iniquité sociale et le racisme institutionnel perpétuent les partis pris contre les minorités. 2. Influence des collectivités sur les questions de droits de la personne : Les participants ont énoncé que les valeurs qui existent dans les collectivités et parmi les membres des familles et les groupes de pairs peuvent avoir une vive influence sur la perpétuation des partis pris dans la société. Les collectivités qui font partie de la culture dominante ou qui sont isolées du reste de la société ont tendance à perpétuer davantage les partis pris contre les étrangers. Cependant, il incombe en bout de ligne aux particuliers de prendre conscience des autres cultures à l’extérieur de leur propre communauté et de penser de manière critique aux valeurs et aux croyances de leur communauté. Plus un particulier s’associe à diverses collectivités, plus élevées seront ses chances de reconnaître les partis pris au sein de ces collectivités. 3. Incidence des expériences antérieures sur les relations communautaires-policières : Les participants ont énoncé que les expériences passées et les interactions antérieures avec la police sont très importantes quant aux relations communautaires-policières. Les expériences négatives avec la police restent plus en mémoire que les expériences positives, ce qui rend très difficile la démarche de faire tomber les barrières une fois qu’elles existent. La police devrait mobiliser davantage les jeunes et les enfants dans les écoles et assister aux événements communautaires à titre officieux pour bâtir la confiance. 4. Influence des médias : Les médias influencent les croyances, les sentiments et les actions des personnes de manières à la fois positives et négatives. Les médias ont beaucoup le pouvoir d’éduquer et de renseigner le public mais ils peuvent également perpétuer les stéréotypes et les partis pris contre les communautés. Les particuliers doivent réfléchir de manière critique à propos de ce qu’on dépeint dans les médias et dans les bulletins d’actualités. 5. Point de vue des agents de police : Après avoir entendu de la bouche du présentateur les défis quotidiens auxquels sont confrontés les agents de police, les participants ont mieux compris et apprécié les complexités et les pressions qui existent dans le travail policier. Atelier sur l’élaboration du cadre Dans l’atelier sur l’élaboration du cadre, les participants ont discuté des rôles du particulier, de la collectivité et du service de police pour protéger contre les manquements aux droits de la personne et réduire les partis pris et la discrimination dans la société. Cette section est une synthèse des principaux thèmes qui ont émergé. Trois thèmes principaux ont émergé quant aux façons dont les particuliers peuvent réduire les partis pris et la discrimination dans la société : l’auto-éducation par une ouverture d’esprit et la mobilisation des autres communautés; l’action dans le respect et la dignité de tous; la démarche de chef de file dans le dossier, en parlant ouvertement des questions de droits de la personne. Trois thèmes ont émergé des discussions de groupe sur comment réduire les partis pris et les manquements aux droits de la personne dans les collectivités : la vulgarisation communautaire par le réseautage auprès des autres communautés et du service de police, pour créer des occasions d’apprentissage et un dialogue constructif; l’éducation communautaire par l’instauration de plus de forums francs et libres de jugements, pour stimuler la discussion dans les écoles, les centres communautaires et les milieux de travail; l’appui du travail policier par des activités, y compris les ateliers d’information culturelle, l’amélioration de la surveillance des quartiers et la création d’un poste d’agent de liaison communautaire, pour améliorer la communication entre la communauté et le service de police. Quatre thèmes ont émergé des discussions sur comment le service de police peut réduire les manquements aux droits de la personne : un meilleur processus de recrutement, y compris un objectif de diversité, et de meilleures vérifications des antécédents, soit le fait d’enquêter sur toute action discriminatoire antérieure chez les recrues potentielles; davantage de formation des policiers sur la sensibilisation aux cultures et les droits de la personne, vu que la plupart des incidents surviennent chez les agents de police qui relèvent du service depuis moins de sept ans; une meilleure communication / mobilisation entre les policiers et les communautés de manière plus officieuse, pour que la police soit plus abordable et accessible. Revoir les processus internes pour créer davantage de dialogue interne, une évaluation et des conséquences des mauvais comportements et créer un cadre à l’intention des agents de police sur comment prendre des décisions libres de partis pris sur le terrain.