1.600 EMPLOIS MENACES A CATERPILLAR Tous
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1.600 EMPLOIS MENACES A CATERPILLAR Tous
1.600 EMPLOIS MENACES A CATERPILLAR Tous ensemble, on est plus fort ! Un coup de tonnerre – encore un ! – dans le ciel carolo : la direction de Caterpillar Gosselies annonçait, il y a quelques semaines, la suppression de 1.400 emplois et le non-renouvellement de 200 contrats à durée déterminée. Et pourquoi ? L’entreprise est-elle en déficit ? Pas du tout ! En 2012, le bénéfice du groupe Caterpillar était de 4,2 milliards d’euros. L’usine de Gosselies va-t-elle mal ? En 2011, le bénéfice net de Caterpillar Gosselies était de 14,2 millions d’euros. (Sachant bien que la plus grosse partie du bénéfice est déclarée en Suisse qui est un paradis fiscal). Il y a moins de commandes, c’est vrai. Mais à qui la faute ? Aux politiques d’austérité (voulues par les patrons, soit dit en passant) menées partout en Europe. Moins d’investissements publics = moins de chantiers = moins de bulldozers. Et puis, ce manque de commandes, qui en supporte les conséquences ? Les travailleurs en premier lieu, à qui on impose un chômage économique important – payé par les pouvoirs publics et non par Caterpillar : on tient quand même à le rappeler. D’après la direction, on licencie pour sauvegarder l’avenir du site de Gosselies. Ca ne tient pas debout. La direction de Caterpillar a elle-même déclaré dans le passé que le site de Gosselies ne serait pas viable si on descendait en dessous de 2.500 travailleurs. Et aujourd’hui, elle veut licencier 40% du personnel ! Quel est son agenda caché ? Licencier pour réembaucher ensuite des travailleurs au rabais comme à Caterpillar Grenoble ? Ou condamner l’usine de Gosselies pour délocaliser plus tard ? La vraie raison de ces licenciements Le problème, c’est la soif insatiable des actionnaires. La rapacité des actionnaires n’a plus de limites. La « crise » leur fournit un bon prétexte pour attaquer les acquis des travailleurs, supprimer des emplois ici pour aller exploiter de la main-d’œuvre sous-payée ailleurs. Ils ont les yeux rivés sur leur portefeuille d’actions, peu leur importent les familles plongées dans les difficultés et le désarroi. En septembre 2012, le président de Caterpillar Inc. a promis publiquement des bénéfices mirobolants aux actionnaires. Pour atteindre cet objectif, des milliers d’emplois ont été supprimés dans les usines du groupe, les salaires ont été rabotés jusqu’à 50% aux USA. Et, aujourd’hui, on veut jeter 1.600 travailleurs de l’usine de Gosselies à la rue. Savez-vous que les dividendes octroyés aux actionnaires ont été multipliés par trois en dix ans ? Peut-on en dire autant des salaires des travailleurs ? Voilà pourquoi la colère gronde dans les ateliers de Caterpillar Gosselies. Voilà pourquoi le mot d’ordre « Non aux licenciements » s’est imposé tout naturellement. Les travailleurs de Caterpillar sont déterminés. Et certainement pas désespérés. Leur combat pour sauver leur emploi sera rude, et ils ont besoin du soutien de tous. Au niveau politique, il est urgent de voter une loi interdisant les licenciements dans les entreprises bénéficiaires. Et encore de conditionner les aides octroyées au maintien de l’emploi, ce qui devrait bien être la moindre des exigences. Que deviendrait notre région, nos commerçants et l’avenir de nos enfants, sans industrie ? Il est temps que la population fasse savoir haut et fort qu’elle n’accepte plus la casse sociale que l’on veut nous imposer pour engraisser de riches actionnaires. Nous comptons sur chacun d’entre vous pour nous rejoindre dans les actions que nous allons mener dans les prochaines semaines, pour faire savoir à vos élus qu’un changement de cap est devenu une urgence sociale. On vous donne, rendez-vous le 29 avril prochain à la grande manifestation à Charleroi pour l’emploi. Le Front Commun syndical Caterpillar