Infirmière/infirmier de pratique avancée (IPA) dans les soins

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Infirmière/infirmier de pratique avancée (IPA) dans les soins
infirmières a une influence sur la diminution de la
morbidité et des coûts, ainsi que sur l’amélioration
de l’état de la santé, de la qualité de vie, et de la
satisfaction des patients mais aussi des infirmières.
En Suisse, on constate un développement
croissant de ce nouveau rôle.
Infirmière/infirmier de pratique avancée
(IPA) dans les soins oncologiques
Afin de répondre aux futurs défis en santé de
notre société, un nombre croissant de pays
européens et d’Amérique du Nord ont déjà
introduit la pratique infirmière avancée (PIA) ou
sont en train de le faire. En effet, les infirmières
jouent un rôle important pour faire face à ces défis
et elles doivent contribuer à augmenter
l’accessibilité aux soins, promouvoir la qualité des
soins et contenir les coûts.
Le succès est démontré
Plusieurs études ont démontré l’efficacité des
infirmières de pratique avancée1. L’impact de ces
L’Infirmière de pratique avancée (IPA)
Une IPA « est une infirmière enregistrée qui, par sa
formation académique, a acquis un savoir
d’experte ainsi que les aptitudes nécessaires pour
prendre des décisions dans des situations
complexes et qui possède des compétences
cliniques indispensables à une exercice infirmier
avancé. Une IPA doit être titulaire d’un Master en
sciences infirmières2».
La Pratique Infirmière Avancée (PIA)
La PIA « repose sur une conception élargie et
approfondie des soins, qui se distinguent par trois
caractéristiques :
 L’expertise professionnelle : un savoir infirmier
approfondi dans un champ spécifique
permettant de proposer aux patient-e-s des
soins basés sur des données probantes.
 Elargissement : capacité de procéder à un
examen physique du/de la patient-e ou d’avoir
une action éducative centrée sur ses besoins.
 Progrès : transférer les résultats de la
recherche dans la pratique, améliorer d’une
façon continue la qualité des soins et effectuer
des évaluations systématiques1 ».
La situation en Suisse
Les résultats d’une enquête menée en 2013
montrent que l’Association Suisse pour les
sciences infirmières (APSI) Soins en oncologie a
mis en lumière huit infirmières de pratique
avancée dans les soins oncologiques.
Il va de soi que le domaine d’activités diffère parmi
ces infirmières. Mais ces huit infirmières sont
concernées par les soins directs prodigués aux
patient-e-s et à leurs proches, et elles travaillent
dans des équipes infirmières. La plupart d’entre
elles offrent aussi du coaching aux équipes
infirmières. Les infirmières de pratique avancée
ont exprimé des sentiments positifs concernant
leur travail, elles sont impliquées dans différents
projets de recherche clinique qui visent
l’amélioration de l’état de santé des patient-e-s. A
ce jour, les résultats de l’enquête ne peuvent pas
être exposés de manière détaillée.
Références
1: swiss ANP (2012). Document de positionnement, La
partaique infirmière avancée (Advanced Nursing
Practice,ANP) en Suisse.
2:SBK, swiss ANP, VfP, CHUV (2012). Réglementation de
l’exercice de l’infirmière de pratique avancée APN,
Résumé et motifs justifiant une réglementation
particulière/spécifique..
Vous trouverez dans ce qui suit deux exemples
deux profils d’infirmières de pratique avancée
(IPA) dans le domaine des soins oncologiques en
Suisse que vous pouvez rencontrer dans les
hôpitaux.
Anja Kröner travaille
depuis 3 ans comme IPA en
hémato-oncologie de l’hôpital
universitaire de Zurich. Elle a
terminé en 2004 la formation
de clinicienne spécialisée
niveau 1 en soins en oncologie. En 2010 elle a
obtenu son Master en Science Infirmières à
l’Université de Bâle
Anja Kröner a travaillé dans une unité de soins
pour des patient-e-s avec des maladies tumorales.
La consultation infirmière et la prise en charge de
ces patient-e-s est une des fonctions principales de
l’IPA. D’autres tâches importantes de l’IPA sont le
développement et l’évaluation de données
probantes, l’élaboration de recommandations
cliniques, leur transfert et leur évaluation en
pratique. Enfin, son expertise du domaine l’amène
à soutenir des équipes soignantes dans des
décisions éthiques en stimulant la collaboration et
l’échange interprofessionnel. Depuis novembre
2012, Anja Kröner est engagée comme IPA dans le
nouveau centre des tumeurs de l’hôpital
universitaire de Zurich. Dans cette fonction, elle
collabore étroitement avec les médecins en
charge, les psycho-oncologues, les nutritionnistes
ainsi que les clinicien-ne-s spécialisé-e-s des
différents centres oncologiques spécifiques.
Actuellement en cours d’études doctorale, Anja
Kröner a l’opportunité d’approfondir ses
compétences en recherche et elle présente
régulièrement ses travaux lors de congrès
scientifiques. De plus elle s’engage dans
l’enseignement lié à son champ d’expertise, les
soins en hémato-oncologie.
Son engagement au sein du centre des tumeurs lui
permet d’améliorer les résultats obtenus auprès
des patient-e-s grâce aux contacts personnels, à
l’étroite collaboration avec les infirmières et autres
professionnel-le-s de la santé de son équipe ainsi
que par les cours qu’elle dispense.
Andrea Serena
a obtenu la
maîtrise (Master) en sciences
infirmières délivré par l’Institut
Universitaire de Formation et de
Recherche en Soins (UNIL ; HESSO)à la fin 2011. Agé de 29 ans, il
travaille comme infirmier dans le département
d’oncologie du Centre Hospitalier Universitaire
Vaudois (CHUV) depuis 2008, et comme infirmier
clinicien spécialisé (ICLS) depuis 2012.
Comme ICLS, Andrea Serena se focalise sur le
développement du rôle d’infirmières spécialisée
en cancer du poumon afin d’évaluer leurs
interventions et ce, en vue d’améliorer la gestions
des symptômes, les besoins en soins de support et
de renforcer le sentiment d’auto-efficacité des
patient-e-s atteint-e-s d’un cancer du poumon.
En plus de la compétence de leadership, de
coaching et de recherche, Andrea Serena consacre
20% de son temps de travail à offrir des soins
directs aux patient-e-s atteint-e-s d’un cancer.
Andrea Serena est le premier ICLS dans le
département d’oncologie du CHUV. Il n’a pas une
position hiérarchique, mais en utilisant le
leadership, il collabore étroitement avec les
équipes médicales et infirmières afin d’assumer le
rôle d’agent de changement au niveau des soins
oncologiques.
Actuellement en cours d’études doctorale, Andrea
Serena est en train de développer des
compétences concernant la recherche clinique.
Le défi plus grand pour Andrea Serena est d’arriver
à répartir son temps de travail entre les projets de
recherche clinique et les soins directs.
Il se dit être très fier et content de travailler
comme ICLS car il a l’opportunité de rencontrer les
patient-e-s, de développer des soins basés sur les
données probantes et de partager les
connaissances avec les collègues.