En canot à glace sur le Saint

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En canot à glace sur le Saint
En canot à glace sur le Saint-Laurent
Des courses de canot à glace, il y en a plusieurs au Québec, notamment dans la capitale
québécoise et dans la région de Charlevoix, mais regarder du bord de l’eau des athlètes
s’escrimer à tirer et pousser leur long canot de fibre de verre sur les blocs de glace
tourmentés du fleuve Saint-Laurent ou jouer de l’aviron dans les eaux libres ne me suffit pas
! Il y a longtemps que je voulais tenter l’expérience mais l’activité n’était pas ouverte au
grand public… Cet hiver, une entreprise de Québec (Relèvénement) propose une initiation
au canot à glace, une expérience vraiment originale pour qui aime se dépenser un peu.
Rendez-vous est pris à l’Anse Brown, sur le boulevard Champlain, à Québec. Juste avant un
long quai du port de Québec, l’anse est une belle place pour mettre à l’eau le canot à glace,
à moment de l’étal. Dûment équipés de vêtements ajustés et pas trop chauds, des bas et
bottes de néoprène bloquées au Ducktape, des crampons, des protections pour les tibias et
genoux, plus une veste de sauvetage, nous filons tirer à cinq le long canot sur la neige, puis
sur la surface gelée du bord de fleuve. Non sans les consignes de sécurité et de travail en
équipe.
En canot à glace, le capitaine est à l’arrière avec sa rame et les moussaillons tournés vers
l’arrière, assis en position de manier l’aviron quand on aborde les zones d’eau. Le reste du
temps, la position est d’être penché en avant, agrippé au bord du canot et à une barre
transversale, un genou et une jambe à l’intérieur du canot et l’autre à l’extérieur, prête à
trottiner sur la glace avec ses crampons, voire à faire le même mouvement dans l’eau… Le
tout en rythme, si possible !
C’est parti pour un tour dans et sur le fleuve, les premiers embarquant avant de toucher l’eau
pour ramer pendant que les deux autres trottinent à l’arrière pour pousser le canot à l’eau. A
l’inverse, dès qu’une zone de glace est à traverser, les premiers se mettent en position de
trottinette, voire sortent du canot pour le tirer, pendant que les deux autres rament encore
avant d’atteindre la zone glacée.
Le tout est assez cardio et réclame une certaine agilité pour passer d’une position à l’autre,
sur ordre du capitaine. La partie aviron n’est pas de tout repos mais réclame évidemment
moins de tête que de muscles ! En une heure ou deux, on a de quoi en avoir à raconter: sur
le passage d’un gros bateau qui arrive au loin et va s’accoster au quai du port, nous
obligeant à un arrêt intempestif tout en nous donnant l’occasion de belles photos; deux fois,
je me coincerai l’aviron sur le ventre, n’ayant pas bien utilisé le pic à glace au bout de
l’aviron; une fois, je raterai ma cible de support dans le canot et me retrouverai assise sur un
bloc de glace, à l’extérieur… Le métier rentre, avec un peu d’adrénaline et beaucoup de
bonne humeur !
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