RC Pays-Haut : - Conseil Régional de Lorraine

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RC Pays-Haut : - Conseil Régional de Lorraine
Relevé de conclusions
Comité de Dessertes de l’Est Mosellan
Vendredi 21 octobre 2011
Salle du Conseil
Communauté d’Agglomération de Sarreguemines Confluences
SARREGUEMINES
LISTE DES PRÉSENTS
Michael WEBER, Président du Comité de Dessertes,
Patrick HATZIG, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine en charge de la Mobilité,
Dominique LIMBACH, Vice-Président de la Communauté d’Agglomération Sarreguemines
Confluence,
Marcel PRINTZ, Conseiller municipal de Rémilly,
Michel HOMBOURGER, Adjoint au Maire de Herny,
Bernadette HILPERT, Membre du Conseil Economique, Social et Environnemental de Lorraine,
Jean-Claude THOMAS, Membre du Conseil Economique, Social et Environnemental de
Lorraine,
Bernard HOELLINGER, Conseiller technique Transports Ferroviaires – Communauté
d’Agglomération de Forbach Porte de France,
Jean UMBER, Usager de Rémilly,
Olivier SEILER, Usager de Saint-Avold,
Jean FUND, AUT-FNAUT,
Claude PIERRE DIT BARROIS, Président de l’AUT- FNAUT Lorraine,
Jean-Louis FAFOURNOUS, ADRESS,
Eric LEININGER, ADRESS,
Charles MAETZ, ADRESS,
Jean-Marie SPRUNCK, UDAF Moselle,
Pascal WEIBEL, CGT Cheminot de Forbach,
Cécile CHAMBRU, Républicain Lorrain,
Arnaud SOHIER, Directeur Délégué TER Lorraine,
Anne Marie MAZZONI, Responsable de ligne DDTER Lorraine,
Yan PETERSCHMITT, RFF,
Alain ABEYA, Directeur du Pôle de la Mobilité, Région Lorraine,
Emilie BOLIS, chargée de mission territoriale, Pôle Mobilité, Région Lorraine.
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PREMIERE PARTIE DE LA REUNION
Introduction
Monsieur Michael WEBER, Président du Comité de Dessertes de l’Est Mosellan, ouvre la
séance en souhaitant la bienvenue aux participants et en remerciant Monsieur Dominique
LIMBACH, Vice-Président de la Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluence, de
recevoir les membres du Comité de Dessertes pour cette séance de travail consacrée à l’actualité
récente du TER Métrolor.
Monsieur Michael WEBER remercie également Monsieur Patrick HATZIG, Vice-Président du
Conseil Régional de Lorraine en charge de la Mobilité pour sa présence, ainsi que les services de
la Région Lorraine, de la SNCF et de RFF.
Monsieur Michael WEBER précise que cette réunion est la première rencontre du Comité de
Dessertes sous un nouveau format, ouvert à tous.
Cette évolution du format des Comités de Dessertes a été présentée en décembre 2010, lors de la
session extraordinaire des Comités de Dessertes à Pont à Mousson. Elle vise à répondre à un
objectif régional de porter la concertation au plus près des Lorrains.
Ainsi, l’ouverture des Comités de Dessertes permet à tous les Lorrains qui le souhaitent, usagers
réguliers ou plus occasionnels, de s’exprimer au sein de ces instances de concertation du TER
Métrolor. Il s’agit de réfléchir collectivement aux évolutions du réseau TER Métrolor.
Cette évolution majeure répond par ailleurs aux principes du développement durable, tant d’un
point de vue social, avec l’association du plus grand nombre, que d’un point de vue
environnemental. En effet, la Région a également décidé de dématérialiser l’ensemble des
procédures liées à ces réunions, pour limiter les impressions.
Pour mettre en œuvre cette démarche, la Région Lorraine a créé un portail de la concertation
www.portail-ter-metrolor.eu. Ce nouvel outil permet de s’informer, de s’inscrire et de
télécharger les documents de travail en lien les réunions des Comités de Dessertes. Il a vocation
à évoluer pour refléter au mieux l’actualité liée au Comité de Dessertes.
Monsieur Michael WEBER rappelle les missions et les objectifs des Comités de Dessertes.
• Conduire une évolution concertée du service TER.
• Mener une double démarche d’information et de concertation.
• Rechercher ensemble des améliorations acceptables par tous dans un esprit de
responsabilisation collective et de prise en compte des contraintes techniques et
budgétaires.
Le Président du Comité de Desserte souligne qu’in fine, l’arbitrage sur les demandes d’évolution
des services relèvent de la responsabilité des élus du Conseil Régional, dans les limites des
contraintes techniques du système ferroviaire et financières de l’institution régionale.
Monsieur Michael WEBER appelle l’attention des membres du Comités de Dessertes sur les
évolutions récentes de l’environnement fiscal et économique des collectivités, qui menacent les
ambitions de la Région. En effet, après avoir réformé la Taxe Professionnelle, l’Etat a décidé de
supprimer la revalorisation annuelle des dotations de décentralisation.
Or, les charges liées à la convention d’exploitation du TER Métrolor ne cessent d’augmenter
(coût des salaires, de l’énergie, …). Ainsi, à volume de service constant, la Région va devoir
débourser entre 3 et 4 M€ de plus sans bénéficier d’aucune revalorisation de ses ressources.
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Monsieur Michael WEBER poursuit en rappelant l’organisation du système ferroviaire (rôles de
la Région, de RFF et des différentes activités de la SNCF) ; ainsi que quelques chiffres clés du
réseau régional.
Le réseau TER Métrolor est constitué de 560 trains, qui circulent quotidiennement sur plus de
1850 km de voies et desservent les 169 gares et haltes de Lorraine.
Plus de 65 000 voyages sont effectués chaque jour sur le réseau, soit 15 Millions des voyages par
an. Chaque année, ce sont plus de 400 000 Lorrains qui utilisent ainsi le TER-Métrolor.
Grâce à la politique ambitieuse de la Région sur le développement des dessertes, la tarification
Métrolor, ou encore la modernisation complète du matériel roulant, la fréquentation a augmenté
de près de 60 % entre 2004 et 2011.
Cet engagement se traduit par un budget annuel de fonctionnement de plus de 150 M€ payés par
la Région à la SNCF. Pour financer cette mission, la Région reçoit une dotation spécifique de
l’Etat, qui ne couvre cependant pas la totalité des dépenses. En effet, pour permettre un
développement plus important du réseau Métrolor et pallier les désengagements successifs de
l’Etat, la Région Lorraine complète chaque année cette dotation de près de 60 M€ financés en
effort net.
Le Président du Comité de Dessertes rappelle que les usagers, par l’achat de leur titre de
transport, participent également au financement du TER, à hauteur de 20 %.
Aussi, 80 % des coûts de fonctionnement du TER sont à la charge de la Région et donc des
contribuables, y compris ceux qui ne prennent pas le train. Ce taux de couverture est l’un des
plus bas de France, car la Région Lorraine a souhaité rendre le réseau Métrolor accessible au
plus grand nombre en instaurant une tarification très attractive.
Par ailleurs, en allant au-delà de ses compétences strictes, la Région est intervenue massivement
(près de 500 M€) pour renouveler et moderniser le parc de matériel roulant ou encore pour
permettre la modernisation de plusieurs gares et haltes ferroviaires.
Monsieur Michael WEBER conclut cette introduction en rappelant les points inscrits à l’ordre du
jour.
SECONDE PARTIE DE LA REUNION
Point de conjoncture
RÉGULARITÉ :
 Le réseau TER Métrolor
Monsieur Michael WEBER confirme la bonne tenue globale des chiffres de régularité à l’échelle
de la Région Lorraine durant le 1er semestre 2011. Le taux de conformité est de 95,3% (taux
annuel 2010 : 95,1 %), ce qui est donc toujours supérieur à l’objectif conventionnel de 95% et
qui classe la Région Lorraine parmi les meilleures de France.
Il est précisé qu’il s’agit d’une mesure de la régularité à 5 minutes des trains sur le territoire
lorrain.
De manière plus fine, des difficultés ont été enregistrées en janvier. Elles sont liées aux
intempéries, mais surtout à la grève régionale des personnels de conduite.
Monsieur Michael WEBER rappelle que le Président MASSERET était intervenu, à plusieurs
reprises, pour que les circulations reprennent au plus vite.
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Le Président du Comité de Dessertes fait remarquer l’excellent taux de régularité du réseau TER
Métrolor en heure de pointe du matin (97%). Il appelle l’attention de la SNCF sur les difficultés
observées le soir (94,4 %).
Enfin, en ce qui concerne les retards, Monsieur Michael WEBER constante une légère
amélioration au niveau régional (4,7 % de trains en retard contre 4,9 % en 2010). Il insiste sur la
vigilance de la Région pour ces trains, ainsi que pour le nombre de trains supprimés.
La SNCF présente les chiffres de régularité des lignes de l’Est Mosellan. Ces données portent sur
l’intégralité des années 2009 et 2010 et sur le 1er semestre 2011.
Monsieur Arnaud SOHIER fait remarquer que la bonne régularité du réseau TER Métrolor cache
toutefois des disparités, les chiffres de la régularité en heure de pointe en témoignent.
En effet, cette plage horaire est plus délicate, elle est fortement chargée et elle traduit le cumul
des difficultés d’exploitation rencontrées dans la journée.
Interrogé sur le volume de circulation en baisse des TER entre 2009 et 2010, Monsieur Arnaud
SOHIER souligne que les TER supprimés pour « grèves » et « travaux » ne sont pas
comptabilisés dans l’offre théorique.
 La ligne Metz – Forbach - Sarrebruck :
La régularité de cette ligne se situe légèrement en deçà de l’objectif régional de 95% (94,3% au
1er semestre 2011.
Les grèves de janvier, la détresse de trains fret en février, les incidents caténaires en mars et les
feux de talus en mai ont perturbé la circulation des TER sur cette ligne.
La SNCF explique que les causes de suppression des « trains malades » ne sont pas récurrentes
(détresse Fret, acte de malveillance, incidents caténaires, …).
En ce qui concerne le train malade 23845 Metz 7h41 – Forbach, Monsieur UMBER met en avant
un problème d’exploitation lié à la présence d’un crochet court avec le service 23844 Forbach –
Metz 7h36 (temps minimum en gare entre l’enchainement de deux services par un même
matériel).
La SNCF précise qu’elle travaille sur l’amélioration des crochets et que les travaux
d’aménagement du nœud gare de Metz devraient permettre d’améliorer la réception des trains en
gare.
Les membres du Comité de Dessertes mettent avant le problème de l’information des usagers.
Ce sujet est sensible à la SNCF qui reconnait devoir progresser dans le traitement des
perturbations, dans l’information des voyageurs ainsi que dans leur prise en charge. Ces
difficultés se traduisent dans les résultats des enquêtes de satisfaction menées par la SNCF.
 La ligne Metz – Rémilly - Sarreguemines :
La ligne Metz – Rémilly – Sarreguemines enregistre une dégradation de sa régularité (91,3%).
Les mois les plus mauvais sont janvier (89,1%), en raison des grèves et des intempéries, et avril
(88,7%), à cause de dysfonctionnements divers (vol de câble, obstacle sur la voie, problèmes de
conducteur, …).
Monsieur Michael WEBER regrette que le train du matin Sarreguemines – Metz figure encore
parmi les trains malades.
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 La ligne Sarreguemines – Sarre Union :
La régularité de la ligne Sarreguemines – Sarre Union est bonne (97,9%), toutefois, elle
enregistre une dégradation du taux de suppression (1,7% au 1er semestre).
 La ligne Béning – Sarreguemines :
Comme pour la ligne Sarreguemines – Sarre Union, la régularité de la ligne Sarreguemines –
Béning est bonne (97,2%). Toutefois, le taux de suppression est élevé (1,8% au 1er semestre),
cette donnée est à relativiser au regard du volume de trafic sur cette ligne.
 La ligne Sarreguemines – Bitche :
La ligne Sarreguemines - Bitche enregistre un bon taux de régularité (97,5%). Toutefois, le taux
de suppression est également élevé (1,5% au 1er semestre). Ce chiffre est à relativiser au regard
du faible volume de trafic sur cette ligne.
La SNCF souligne une amélioration dans le tableau de trains malades, un seul TER de cette ligne
étant considéré comme malade au 1er semestre.
Monsieur Michael WEBER fait remarquer que la redondance des retards du TER 23771 Metz
19h19 – Bitche, résulte d’un problème de régularité du TGV Est Européen, arrivant à Metz à
19h08, dont le TER relève la correspondance.
Monsieur Michael WEBER regrette que le secteur de l’Est Mosellan concentre encore 38% des
trains supprimés sur l’ensemble du réseau TER Métrolor au 1er semestre 2011, et que la majorité de
ces suppressions résulte d’un problème matériel, alors même que le parc est à 100% neuf ou rénové.
Les lignes les plus touchées par ces suppressions sont Metz – Forbach – Sarrebruck et Metz –
Rémilly – Sarreguemines.
A la suite de cette présentation, un débat a été engagé avec les participants sur divers points :
-
La distinction des données entre la ligne Metz – Rémilly et la ligne Metz – Sarreguemines
(Monsieur UMBER)
Cette demande a déjà été formulée lors des précédents Comité de Dessertes de l’Est Mosellan.
La SNCF étudie la création de bases de données spécifiques permettant cette distinction.
-
Le remplacement des autorails X4750 (Messieurs UMBER et THOMAS)
A partir de 2015, les rames X 4750 vont progressivement être radiées du parc de matériel
roulant.
Afin de permette le remplacement progressif de ces matériels, la Région Lorraine a commandé 8
rames Régiolis. Ces rames seront livrées sur la période 2013 - 2015.
Le plan d’affectation du nouveau matériel est en cours d’élaboration.
TRAFIC :
Monsieur Michael WEBER indique que le trafic régional a augmenté de 0,9 % au 1er semestre
2011. Aussi, malgré la conjoncture économique défavorable, le réseau TER Métrolor réussit à
conserver une dynamique positive.
Au contraire, pour les lignes du comité, la tendance globale est à la baisse (-2% au 1er semestre
2011).
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Le Président du Comité de Dessertes observe avec satisfaction une plus grande fidélisation des
usagers, avec notamment une hausse des abonnés de travail de 5,8% au 1er semestre.
 La ligne Metz – Forbach – Sarrebruck :
Le trafic sur la ligne Metz – Forbach – Sarrebruck a tendance à se stabiliser au 1er semestre 2011
(+0,8%).
Le trafic entre Metz – Rémilly croît légèrement (+1%).
 La ligne Metz – Sarreguemines – Bitche :
Globalement, l’axe Metz – Sarreguemines - Bitche enregistre une chute de fréquentation au 1er
semestre 2011 (-7,8%). Cette chute résulte d’une forte diminution des abonnements scolaires.
Cet axe cache toutefois des disparités.
En effet, la SNCF distingue deux sous-secteurs sur cette ligne. Le premier de Metz à
Sarreguemines qui progresse de 5,7% et le second de Sarreguemines à Bitche qui régresse de
11,3%.
La diminution du nombre de scolaires est un constat commun à l’ensemble des lignes du réseau
TER Métrolor. La SNCF travaille, en lien avec le rectorat, sur le sujet de la démographie
scolaire.
 La ligne Sarreguemines – Sarre-Union :
Monsieur Weber s’interroge sur la poursuite de la chute de trafic entre Sarreguemines et Sarralbe
au 1er semestre 2011 (-16,2%) et sur l’impact de l’offre CABUS sur cette régression.
Monsieur LIMBACH confirme l’existence d’une concurrence entre l’offre TER et l’offre
CABUS. La mise en place de l’abonnement scolaire semestriel à 42,5€ l’aller-retour ou à 57€ en
libre circulation a augmenté les ventes sur le réseau CABUS. De plus, la présence d’une offre
routière plus développée induit un report des scolaires du train vers le bus.
Monsieur MAETZ poursuit sur le sujet de l’érosion du trafic sur cette ligne en comparent les
horaires actuels des TER Métrolor à ceux antérieurs à 2007.
Depuis 2007, le service 834720 arrive à Sarreguemines à 7h32 (au lieu de 7h45), cet horaire
serait trop matinal.
Monsieur Michael WEBER retient que l’offre CABUS est davantage adaptée aux besoins des
scolaires (plus développée, plus proche des lieux de vie, …).
Monsieur PIERRE DIT BARROIS intervient sur la concurrence entre les modes de transports
collectifs. Le succès du transfert modal des scolaires du bus vers le train n’est pas systématique.
Si l’on peut se féliciter de la réussite du report modal des scolaires entre Révigny et Bar-le-Duc,
la présence d’une ligne ferroviaire ne prévaut pas dans tous les cas.
Il faut avancer davantage sur le sujet de la coordination des transports collectifs et plus
particulièrement sur la création d’un syndicat mixte des transports en Lorraine.
Monsieur WEBER rappelle que le projet de transfert modal des scolaires du secteur Sarre Union
est également un succès. Plus de 200 scolaires des communes de Herbitzheim, de Schopperten et
de Keskastel empruntent quotidiennement le TER pour se rendre dans les établissements de
Sarre-Union.
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Pour améliorer la dynamique du TER Métrolor en direction de Sarreguemines, il convient de
travailler davantage en collaboration avec l’Agglomération de Sarreguemines Confluences sur la
politique d’arrêt des TER et sur le rabattement du réseau CABUS vers des gares spécifiques.
Monsieur HATZIG précise que la Région Lorraine travaille depuis quelques années déjà sur le
développement de l’intermodalité en Lorraine.
Dans le cadre du CPER 2007-2013, la Région a obtenu l’inscription d’un volet spécifique
consacré à l’intermodalité. Dans ce cadre, plusieurs projets ont été (ou sont) conduits,
notamment le déploiement d’un système de billettique commun (Carte Simplicité),
l’aménagement de pôles d’échanges multimodaux et la création d’un système d’information
multimodal.
Au début de l’année 2012, un pas supplémentaire sera fait en faveur du développement de
l’intermodalité par la signature d’une convention multi-partenariale relative à l’exploitation et au
financement du système d’information multimodale en Région qui verra le jour en lorraine en
juin-juillet 2012.
TROISIEME PARTIE DE LA REUNION
Adaptations des dessertes TER Métrolor
LE SERVICE ANNUEL 2012 ET LA DÉMARCHE CADENCEMENT EN LORRAINE (2016) :
Monsieur Michael WEBER indique qu’une Conférence de presse réunissant RFF, SNCF, l’Etat
et la Région s’est tenue le 02 septembre dernier, pour présenter la déclinaison Lorraine de la
démarche nationale menée par RFF et la SNCF en vue de la mise en œuvre du changement
horaire de décembre 2011.
Chaque année les horaires de trains sont réajustés et évoluent au changement horaire de
décembre. La particularité pour le prochain changement horaire est liée la mise en œuvre, par
une majorité des Régions françaises, du cadencement généralisé, ainsi qu’à la poursuite d’une
vaste politique de modernisation du réseau ferroviaire qui se traduit par une multiplication des
travaux.
Monsieur Michael WEBER rappelle que la Région Lorraine n’a pas souhaité s’engager dans
cette démarche de cadencement systématique des horaires. En effet, la Région Lorraine a
souhaité stabiliser les horaires du TER Métrolor, et reporter le cadencement de son réseau à
l’horizon 2016, afin que sa mise en œuvre coïncide avec l’achèvement des grands chantiers
ferroviaires, permettant ainsi à l’infrastructure de recevoir des circulations cadencées.
Durant cette phase transitoire, la Région travaillera, en collaboration avec l’ensemble des acteurs
sur les évolutions des horaires, afin de proposer in fine des dessertes TER-Métrolor les plus
adaptées possibles aux besoins des territoires et des Lorrains.
Monsieur Michael WEBER fait remarquer que malgré la volonté de la Région Lorraine de
stabiliser les horaires du TER Métrolor en 2012, 20% des 560 trains circulant en Lorraine seront
impactés par le cadencement généralisé (modification horaire de plus de 4 minutes).
6% des circulations seront impactées par des décalages de plus de 10 minutes. L’essentiel de ces
services circulent sur les lignes interrégionales, impactées plus directement par la mise en œuvre
du cadencement systématisé.
Pour le comité de Dessertes de l’Est Mosellan, près de 20% de l’offre est impactée.
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La majorité des services impactés fait l’objet d’adaptation à la marge, à savoir de moins de 4
minutes.
Monsieur Alain ABEYA précise que des grilles horaires comparatives 2011 / 2012 ont été
élaborées pour une meilleure lisibilité des changements. Ces dernières ont été présentées lors du
Comité de Dessertes de mai dernier, dédié aux impacts du cadencement sur les lignes de l’Est
Mosellan. Elles sont consultables sur le portail de la concertation.
LA RÈGLE DU STRICT REDÉPLOIEMENT :
Compte tenu de l’environnement fiscal et économique des collectivités (réforme de la Taxe
Professionnelle, suppression de la revalorisation annuelle des dotations de décentralisation, …),
la Région Lorraine est contrainte de réviser son ambition en matière ferroviaire en raison de la
limitation des ressources dédiées.
La Région Lorraine, milite aux côtés des autres Régions et des différents acteurs du transport
public, pour la création d’une nouvelle ressource du type Versement Transport Régional. Le
Versement Transport (VT), est une taxe payée aux départements et agglomérations par les
entreprises et administrations de plus de 9 salariés, afin de contribuer au financement des réseaux
de transport urbains et départementaux.
Dans l’attente d’une solution pérenne, Monsieur Michael WEBER rappelle que la Région, qui a
maintenu en 2011 son effort budgétaire pour le TER et qui souhaite le pérenniser également en
2012, est dans l’obligation d’appliquer une règle simple du strict redéploiement des moyens.
Ainsi, toute nouvelle création de train devra impérativement être compensée par une suppression
d’un autre service financièrement équivalent.
Le Président du Comité de Dessertes précise que cette règle contraignante ne doit pas interdire
aux différents partenaires d’être collectivement intelligents en proposant des optimisations de
service, des mutualisations de moyens, des ajustements de l’offre, etc… permettant à coût
constant de rendre un meilleur service.
LES TRAVAUX 2012 :
Monsieur Michael WEBER salue le fait que l’Etat ait -enfin- pris conscience de l’importance
d’assurer une maintenance correcte du réseau ferroviaire et une modernisation de certains
itinéraires. Il rappelle que la Région Lorraine, par le biais du financement des péages payés par
les TER, participe à ces opérations.
La Lorraine, qui dispose d’un réseau ferroviaire important, est très impactée par la démarche de
modernisation du réseau menée par RFF. De nombreux travaux ont déjà eu lieu en 2010 et 2011
mais plusieurs opérations d’envergure sont encore prévues en 2012.
Monsieur Michael WEBER rappelle les exigences de la Région en matière de réduction de la
gêne occasionnée (travaux de nuit, en période de vacances, en heures creuses, etc.) et de la
qualité de l’information aux usagers.
Monsieur Yan PETERSCHMITT présente la nature des travaux prévus en 2012 sur les lignes du
secteur ainsi que le positionnement des plages travaux.
Interrogé sur la maintenance effectuée sur la ligne Sarreguemines – Bitche, Monsieur
PETERSCHMITT précise que l’intervention de RFF sur cette ligne est modeste, elle porte
principalement sur du remplacement ponctuel de traverses. La maintenance réalisée sur cette
ligne ne permet pas d’améliorer les performances de l’infrastructure.
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Monsieur UMBER interroge RFF sur le remplacement des « blancs-travaux » (exemple : plages
quotidiennes de maintenance entre Rémilly et Metz de 9h0 à 11h30), par des plages massifiées
(exemple entre Rémilly et Stiring 10 semaines en 2012)
NDLR : Dans le cadre de la réforme de la maintenance du réseau ferroviaire, RFF est passé
d'un système de plages quotidiennes à un système de plages annuelles massifiées pour l’entretien
(sur une amplitude horaire journalière plus importante mais concentrée sur plusieurs semaines).
Cette réforme n'a pas supprimé les plages quotidiennes réservée à la maintenance (blancstravaux), mais les a réduites à 1h par voie, désormais appelées « plage de surveillance ».
OBSERVATIONS ET REMARQUES
DEMANDES D’ADAPTATION.
SOULEVÉES LORS DE LA PRÉSENTATION DU TABLEAU DES
Monsieur UMBER attire l’attention sur les problèmes de surcharges que risque de connaitre le
service 834350 Sarrebourg – Metz 7h27 à partir du 11 décembre 2011, en raison de sa fusion
avec le service 23700 Rémilly – Metz 7h26. Par ailleurs, cette fusion risque d’induire un
engorgement en gare de Rémilly.
La Région Lorraine rappelle que cette fusion a été présentée lors du Comité de Dessertes de mai
dernier dédié aux impacts du cadencement sur les lignes de l’Est Mosellan. Le problème de la
charge du train Sarrebourg - Metz est connu tant par la Région que par la SNCF, une attention
particulière sera donc portée sur ce service dès le 11 décembre 2011.
NDLR : les demandes visant à améliorer la desserte de Rémilly ont été intégrées au tableau des
demandes d’adaptation, joint au relevé de conclusion.
Monsieur HOELLINGER confirme la demande portant sur le repositionnement du service 23947
Metz – Sarrebruck dans un horaire plus tardif, afin, soit de rétablir la liaison Metz 8h14 –
Sarrebruck 9h25, soit d’assurer une correspondance TER en direction de Metz avec l’ICE
arrivant à Sarrebruck à 20h59.
La Région Lorraine rappelle que ce train fait également l’objet d’une demande de
repositionnement à un horaire avancé de la part du Land de Sarre, co-organisateur et cofinanceur de cette liaison transfrontalière.
Par ailleurs, Monsieur HOELLINGER fait remarquer que certains services de la ligne Metz –
Forbach – Sarrebruck « sur-stationnent » en gare de Forbach, pénalisant ainsi l’attractivité de
cette offre.
Ce sujet fait partie de l’analyse en cours, menée par la Région Lorraine et la SNCF, visant à
améliorer les correspondances en gare de Forbach.
Monsieur MAETZ intervient au sujet du repositionnement horaire des services 834728 au départ
de Sarre Union à 17h34 au lieu de 17h22 et 834731 au départ de Sarreguemines à 17h46 au lieu
de 17h22. Les horaires 2012 ne permettront plus de répondre aux besoins des scolaires, tant de
Sarre Union que de Sarreguemines.
La Région Lorraine rappelle que la marge de manœuvre sur cette ligne est limitée.
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Les repositionnements de ces services résultent d’une part du cadencement Sarreguemines –
Strasbourg engagé par la Région Alsace (conflits de circulation sur le tronçon commun
Kalhausen – Sarreguemines avec les services 830906 Strasbourg 16h33 – Sarreguemines et
830911 Sarreguemines 17h40 - Strasbourg) et d’autre part de la configuration de la ligne, en voie
unique sur la portion Kalhausen – Sarre-Union, avec un seul croisement possible en gare de
Sarralbe.
A la demande d’ADRESS, la DDTER Lorraine étudiera la possibilité de maintenir un départ
de Sarre-Union et de Sarreguemines proche des horaires actuels (à savoir 17h22), en détendant si
nécessaire la marche des services.
NDLR : RFF a validé les horaires suivants, applicables à partir du 11 décembre 2011 :
- TER 834731 Sarreguemines 17h24 - Sarre Union 18h08, en desservant l’ensemble des arrêts
de la ligne.
- TER 834728, Sarre Union 17h15 – Schopperten 17h18 - Keskastel 17h22 - Sarralbe 17h28 et
Herbitzheim 17h33. Il sera sans arrêt entre Herbitzheim et Sarreguemines (17h51).
Au sujet de la réouverture de la halte ferroviaire de Sarreguemines Est, la Région Lorraine
rappelle sa position en faveur de ce projet dans la mesure où il s’inscrit dans un Plan de
Déplacement d’Entreprise. A ce jour, la Région n’a pas eu de retour sur l’enquête devant être
menée auprès des agents hospitaliers.
Monsieur LIMBACH indique que des réflexions sont en cours avec l’Hôpital Robert PAX au
sujet de l’élaboration d’un Plan de Déplacement d’Entreprise. Un diagnostic sera prochainement
établi.
Monsieur WEIBEL interroge la Région sur la possibilité d’avancer de quelques minutes le
service 834704 Bitche 13h37 – Sarreguemines 14h25.
NDLR : Le matériel utilisé pour réaliser le service 834704 effectue également le service 834703
Sarreguemines 12h35 – Bitche 13h23. La DDTER étudiera la possibilité d’avancer de quelques
minutes le départ du TER 834704 à destination de Sarreguemines pour le service de juillet 2012.
La desserte du nouveau pôle hospitalier implanté à Peltre est également évoquée. La Région
Lorraine rappelle que la gare de Peltre dispose d’une desserte ferroviaire importante (17
services). Le site hospitalier devant être desservi par le METTIS, il conviendra d’assurer une
complémentarité des offres de transport public.
QUATRIEME PARTIE DE LA REUNION
La mobilité dans l’Est Mosellan
Pour faire suite à son intervention lors du précédent Comité de Dessertes au sujet du devenir
ferroviaire de la ligne Sarreguemines – Bitche, Patrick HATZIG souhaite aborder plus largement
la question de la mobilité dans l’Est Mosellan.
Monsieur Patrick HATZIG constate que le réseau ferroviaire tel qu’il est configuré aujourd’hui
ne permet pas d’assurer une desserte attractive et adaptée aux besoins du secteur.
Au regard des données de l’INSEE, et à l’échelle du Pays de l’Arrondissement de
Sarreguemines, la mobilité quotidienne est majoritairement interne (65% des déplacements des
actifs).
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La mobilité externe (en dehors de l’axe) est principalement orientée vers l’Allemagne ou
concerne des déplacements de proximité interne à la Moselle (Hambach, Forbach, …).
La mobilité de moyenne et longue distances est faiblement représentée mais avec une
prédominance des mouvements vers les agglomérations alsaciennes (Strasbourg, Haguenau, …)
par rapport aux agglomérations lorraines.
L’offre ferroviaire dans ce secteur est principalement constituée des 6 allers-retours quotidiens
entre Sarreguemines et Bitche. A offre constante, la fréquentation de cette ligne a diminué de
13% entre 2007 et 2010.
Le temps de parcours entre Sarreguemines et Bitche est de 50 à 55 minutes en train (5 gares
desservies), il est sensiblement le même en bus alors que 25 arrêts intermédiaires sont desservis.
Monsieur Patrick HATZIG poursuit sur le manque d’entretien de la ligne Sarreguemines –
Bitche qui impacte fortement les performances de cette dernière. Il rappelle que la Région
Lorraine partage l’inquiétude des acteurs locaux concernant le devenir de cette ligne.
Monsieur Patrick HATZIG fait remarquer que le sujet de la mobilité dans ce secteur ne peut pas
se résumer à la seule question de la ligne ferroviaire Sarreguemines – Bitche et appelle à prendre
plus de recul, tant d’un point de vue spatial que temporel.
L’intervention de RFF sur la ligne constituerait une réponse à court terme qu’il est nécessaire
d’engager, mais il faut également réfléchir et travailler sur le long terme à la définition d’une
offre globale de transport pérenne, partagée par tous et adaptée aux besoins des habitants du
secteur.
La mobilité apparait donc comme l’un des enjeux prioritaires dans l’Est Mosellan, permettant
d’inscrire ce secteur dans la dynamique transfrontalière.
En effet, la mobilité fait l’objet de réflexion à l’échelle de l’Eurodistrict SaarMoselle, et plus
largement à l’échelle de la Grande Région, dans le cadre de la construction d’une Région
Métropolitaine Polycentrique Transfrontalière (RMPT).
Dans ce contexte, la Région Lorraine souhaite qu’une étude soit engagée localement sur les
besoins de déplacements du territoire. Il convient dans un premier temps de recueillir les études
déjà existantes sur ce thème dans ce secteur, afin d’élaborer un état des lieux de la mobilité.
Cette étude pourrait bénéficier d'un financement régional dans le cadre dans sa politique d'appui
au territoire.
Monsieur Patrick HATZIG conclut en rappelant que la question de la mobilité doit être appréciée
et construite en partenariat avec toutes les autorités organisatrices de transport et les acteurs
concernés (Département, Région, Agglomérations, SNCF, partenaires allemands,…)
L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur Michael WEBER lève la séance.
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ANNEXES
Tableau des demandes d’adaptations horaires mis à jour
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