l`innovation - HEC Montréal
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L E M A G A Z I N E D E S C O L L A B O R AT E U R S D E B AY E R F R A N C E LA VIE DU GROUPE DÉCRYPTAGE DES MÉTIERS ET DES HOMMES Le Digital Farming ou la culture du high-tech L’innovation attitude Marque employeur : une stratégie de séduction NOTRE CULTURE DE L’INNOVATION!: FAIRE EMERGER VOTRE CRÉATIVITÉ No2 LA VIE DU GROUPE B RECENTRAGE 04 08 06 03 - LA VIE DU GROUPE 2 - Chiffres clés - Brevets en images - Digital Farming : la culture du high-tech - Amélioration continue : le Lean sur toute la ligne - Développement durable : une approche intégrée aux sites tertiaires 06 - DECRYPTAGE - L’innovation attitude - « Avec Trend Setting, nous repensons tout un modèle » - Interview de Patrick Cohendet, économiste 09 - SOCIÉTÉ & BUSINESS SANTÉ Automédication : à la conquête d’un nouveau monde ÉVOLUTION PRODUIT Polyol à base de CO2 : le progrès est dans l’air INFORMATION Sonido pour le maïs : protection rapprochée 14 - DES MÉTIERS ET DES HOMMES - Marque employeur : une stratégie de séduction - La division Environmental Science : pour le meilleur et pour l’avenir Agissez pour le recyclage des papiers avec Bayer et Ecofolio. La boucle papier montre que Bayer adhère à Ecofolio, l’éco-organisme des papiers en France, et s’engage pour le recyclage des papiers auprès du public. Le magazine PANORAMA est par ailleurs imprimé sur du papier 100 % recyclé. L’imprimerie avec lequel Bayer travaille, s’engage également à maîtriser l’impact de ses activités sur l’environnement (Imprim’vert). JANVIER 2015 Éditeur : BAYER FRANCE – Département de la communication (16, rue Jean-Marie Leclair – CS 90106 – 69266 Lyon Cedex 09 – France – tél : 04 72 85 43 21 – www.bayer.fr). Directeur de la publication : Christophe Kampa / Conception et réalisation : Pixelis – www.pixelis.fr / Photos : © Photothèque Bayer, Solar Impulse, Getty images et Fotolia / Impression : HH Global PANORAMA - JANVIER 2015 L’innovation est l’essencemême de Bayer : Science For A Better Life. Elle est très légitimement, le sujet central de ce numéro 2 de Panorama. Innover, c’est rechercher la créativité partout où elle se trouve. C’est à la fois puiser en nous-même dans la richesse de nos talents, dans notre façon de travailler ensemble… et nous ouvrir sur le monde pour y capter les meilleures idées, les meilleures énergies, quelles que soient leur nature ou leur provenance : scientifique, technique et même artistique. C’est stimuler les interactions avec nos interlocuteurs – professionnels de santé, clients ou patients – en sachant toujours nous remettre en question. Innover aujourd’hui, c’est non seulement créer de nouveaux produits, mais aussi tirer profit de notre expérience. Notre cohésion, notre capacité à prendre des risques calculés, des décisions rapides, à optimiser la communication entre toutes les fonctions de l’entreprise, sont ainsi essentielles pour réussir ce challenge de l’innovation. L’enjeu est là. Et les pages qui suivent, nourries de témoignages et d’exemples concrets, en sont la meilleure illustration. Frank Garnier Président de Bayer en France Le groupe prévoit d’introduire en Bourse son activité MaterialScience au plus tard en 2016, pour se concentrer exclusivement sur ses activités des Sciences de la Vie. Cette opération fera de MaterialScience la 4e entreprise de chimie en Europe. ACQUISITION Bayer finalise en octobre 2014 l’acquisition de la division des produits de santé grand public de l’américain Merck & Co., Inc. Bayer Consumer Care devient ainsi leader dans la vente des médicaments sans ordonnance en Amérique, du Nord et en Amérique latine. -30% de CO2 30&% de réduction des émissions de CO2 : la « Green Logistic » du site de Villefranche porte ses fruits ! Elle favorise le transport de conteneurs par barges fluviales ou par rail en lieu et place de l’acheminement classique par camion. 1,4 M€ C’est le chiffre d’affaires atteint au niveau mondial par le département Cosmétique de Bayer MaterialScience à fin 2014. De quoi redonner à ce « speed-boat » une réputation d’évolution rapide, prometteur pour 2015. 3 New BIOCONTRÔLE Bayer CropScience a acquis auprès de Belchim Crop Protection les droits de distribution en Europe du produit de biocontrôle CONTANS™. Objectif : renforcer son portefeuille de solutions de biocontrôle en protection des cultures. 9 LANCEMENTS sont prévus en France, pour la campagne 2014-2015, par l’activité Crop Protection de Bayer, dont 7 lancements de nouveaux produits et 2 de nouveaux usages. BREVET TS EN N IMA AGES S Desmodur® Ce composant du vernis polyuréthane apporte durabilité, résistance et meilleur aspect à la peinture des voitures. Une solution utilisée ces trois dernières années par le groupe PSA chez qui Bayer MaterialScience a 70 % de part de marché en France. Monsoon®Active Cette solution permet aux agriculteurs d’optimiser leur programme de désherbage du maïs en post-levée de façon pratique, souple et fiable et préserver ainsi leur rendement. Bepanthenprotect® Cette formule spécialement conçue pour les douze premiers mois de l’enfant, alliant huile d’olive hydratante et vitamine B3, apporte au quotidien l’extra protection dont la peau fragile des bébés a besoin. JANVIER 2015 - PANORAMA LA VIE DU GROUPE DIGITAL FARMING LA CULTURE DU HIGH-TECH IL SYMBOLISE à lui seul l’agriculture durable du futur et constituera le thème de l’Université Bayer en février 2015. Lui, c’est le Digital Farming. Un domaine dont c’est peu dire qu’il ouvre des champs nouveaux. 4 On sait combien les technologies de pointe ont investi la fi lière agricole. On sait le rôle pilote que joue la France dans cette dynamique. Mais aujourd’hui, avec le Digital Farming, c’est à l’aube d’une nouvelle ère que nous nous trouvons, en termes de modélisation et d’exploitation des données. Comme le dit Isabelle Duboille, responsable du département Outils et Services de Bayer CropScience : « C’est un business d’avenir et nous sommes au tout début de l’histoire. » MIEUX SAVOIR POUR MIEUX PRÉVOIR Une histoire qui peut se résumer par une grande idée : aider les agriculteurs à prendre les meilleures décisions (semences, protection des cultures, fertilisation) en s’appuyant sur le croisement de données jusque-là éparpillées (météo, nature des sols, évolutions des plantes) mais désormais croisées, interconnectées, numérisées. Les données ? Elles proviennent des sources collectives des agriculteurs, ou encore des études menées par Bayer CropScience sur ses propres parcelles d’essai. Mais elles sont aussi collectées par les capteurs dont les tracteurs et autres moissonneuses sont pourvus, avec l’aide de drones et de satellites. Ces informations sont ensuite traitées et analysées d’après des algorithmes de haute précision. Et c’est justement la précision de cette grille de lecture qui permet à l’agriculteur d’ajuster son action en tenant compte des données intrinsèques – et souvent hétérogènes – de sa parcelle. PANORAMA - JANVIER 2015 PROFITABLE AUX PRODUCTEURS COMME AUX CITOYENS Fruit de cette adéquation entre le phytosanitaire et le machinisme ? Pour l’agriculteur, un gain de temps dans sa prise de décision et un rendement optimisé. Pour son exploitation, une application mieux ciblée et mieux dosée des produits, par là-même plus efficaces. Et pour l’environnement, un gain durable grâce à une meilleure localisation des zones à risques, parfois identifiées en 3D par les drones. D e s o lu ti o ns in n ova nte s e n inve stis s e ments considérables dans la Recherche & Développement, l’ambition de Bayer est de proposer plus que jamais, à l’avenir, des offres de services combinées avec ses produits. En remplissant pleinement son rôle de maillon fort au sein d’une chaîne globale. Car si les agriculteurs y gagnent, c’est toute la société qui y gagne. Il va de l’amélioration des conditions de vie de chacun. « C’EST UN BUSINESS D’AVENIR ET NOUS SOMMES AU TOUT DÉBUT DE L’HISTOIRE » ISABELLE DUBOILLE, responsable du département Outils et Services de Bayer CropScience CropProtection France LA VIE DU GROUPE AMÉLIORATION CONTINUE DÉVELOPPEMENT DURABLE UNE APPROCHE INTÉGRÉE AUX SITES TERTIAIRES LE LEAN SUR TOUTE LA LIGNE DEPUIS 2013, avec la démarche Lean, l’amélioration continue des sites industriels donne un nouveau souffle à la recherche d’excellence professionnelle Bayer. En dépend l’application d’une règle de trois, décisive pour l’entreprise : transversalité, émulation, implication. Illustration à Villefranche et à Marle. À Villefranche, le site s’est doté mi-2012, d’un service « Amélioration continue » visant à rendre plus efficients les processus industriels. Le management de la performance à intervalle court est incontournable dans le pilotage des activités par une prise de décision rapide ainsi que l’implication et l’adhésion du personnel. Objectif : répondre sans faille aux besoins clients. Cette dynamique de terrain repose sur l’animation d’indicateurs de performance où chaque membre des équipes enregistre ses résultats au poste, traite des problèmes rencontrés en suivant des règles d’escalade (équipe, service, département). Le but est d’impliquer l’ensemble du personnel dans les enjeux du site par le développement de l’initiative et de l’autonomie dans la recherche de solutions, mais également de renforcer la cohésion du management dans la prise de décision. En 2015, outre la Production, ce processus se déploiera en Logistique, dans les Services support et à la QSE. Autres initiatives ? La « Value Stream Mapping » (analyse des flux de valeur) et la méthode « Lean Design » (approche Lean dans la définition et conception d’un projet technique). Grâce aux résultats de ces méthodes et outils, la productivité et les conditions de travail y gagnent. OBJECTIFS : GAGNER EN PRODUCTIVITÉ ET AMÉLIORER LES CONDITIONS DE TRAVAIL. DU GAGNANTGAGNANT CONSTRUIRE DEMAIN À Marle, le déploiement d’une démarche d’amélioration continue à l’ensemble du site, via le Lean, s’appuie sur une tradition déjà bien établie sur les secteurs opérationnels. La direction du site a ainsi lancé une formation aux outils du Lean incluant la réalisation de projets en fil rouge, focalisés sur les besoins du site et de son personnel. Réalisée en français, cette formation regroupe neuf stagiaires issus de tous les services : production technique, contrôle qualité, environnement, logistique et ressources humaines. Outre l’acquisition d’un savoir-faire, chaque participant contribue à l’optimisation au sein de son service. Exemple ? Le projet « Hygiène et Environnement », qui améliore la gestion des déchets et permet d’optimiser le processus existant. Autant de projets supervisés par un comité de pilotage qui vérifie la mise en œuvre durable des solutions afin de reproduire ailleurs les succès enregistrés. Du gagnant-gagnant, là encore. PLUS QUE JAMAIS, Bayer fait du développement durable une priorité. Il y va bien sûr de l’avenir de la planète, mais aussi du bien-être au sein même de l’entreprise. Zoom sur Loos, siège social de Bayer HealthCare, récemment certifi é. Si la démarche de certification « Breeam in-Use » est réalisée sur différents sites de Bayer, notamment Lyon, celle dont a récemment bénéficié le site de Loos est exemplaire. Cette certification évalue les nombreux aspects du développement durable. Pour l’obtenir, pas moins de neuf critères doivent être audités. Ils vont du management à la santé et au bien-être des salariés en passant par les matériaux, l’énergie, l’écologie, la gestion des déchets, celle de l’eau, les transports et la pollution ! Vaste programme, appréhendé selon trois grandes grilles de lecture : la performance de l’actif, la performance de l’exploitation et l’efficacité organisationnelle. L e s i te d e Lo o s a o bte n u l a m e n ti o n « Excellent » dans chacune de ces grilles. Sa construction récente permet certes de mettre en évidence des matériaux de construction respectueux de l’environnement. Mais dans cet audit, même l’emplacement des bâtiments a joué, car il favorise le confort des salariés par la proximité des transports en commun tout en facilitant les relations avec nos clients par sa situation au cœur des activités de santé du CHRU de Lille ! La maintenance et l’organisation ont également été scrutées dans le détail : production d’eau chaude par panneaux solaires, radars remplaçant les interrupteurs ou maintien des espaces verts par une société de réinsertion… UNE SYNERGIE BAYER-BAILLEUR Cette logique s’applique à la conception du bâti comme à la construction du bien-être des salariés. Beaucoup a été fait pour la qualité de vie au travail : salle de sport, cours de yoga, massages, crèche inter-entreprises, restaurant, sans oublier une conciergerie offrant de multiples services… « La certification apporte la preuve de notre gestion responsable des activités tertiaires, se félicite Jacques Buissart, responsable du site de Loos. C’est révélateur de notre savoir-faire et de notre savoir-être, soucieux de l’environnement. » Tout a été mené en concertation avec le propriétaire dans un esprit gagnant-gagnant. Le volet efficacité organisationnelle de la certification est d’ailleurs réévalué annuellement afin de reconnaître l’amélioration permanente. BREEAM-IN USE, DÉMARCHE GLOBALE POUR BAYER Développé par le Building Research Establishment (BRE) au Royaume-Uni en 1990, Breeam est reconnu comme étant le premier système d’évaluation et de certification de la performance environnementale des bâtiments. C’est dans cette démarche globale que s’inscrit Bayer. Afin qu’à court terme, les efforts menés sur ses différents sites soient reconnus et récompensés. JANVIER 2015 - PANORAMA 5 DECRYPTAGE DECRYPTAGE L’INNOVATION L’INNOVATION L’INNOVATION ATTITUDE Pour Bayer, l’innovation revêt deux significations : l’essence-même de son métier, bien sûr. Mais aussi, plus que jamais, un état d’esprit propre à apaiser l’appréhension que cette innovation-même – paradoxe!! – peut susciter dans la société. C’EST PRESQUE poser une évidence que d’affirmer combien l’innovation fait partie de l’ADN de Bayer dès lors que son métier réside dans la recherche, la transformation et la vente de produits nouveaux. 6 YES, WESOLVE Lancement réussi pour la nouvelle plateforme interne de Bayer. WeSOLVE permet à tout salarié de proposer aux autres de réfléchir à un problème donné ou être un « solver » en imaginant une solution. Aujourd’hui, plus de 90 challenges ont déjà été postés. Et deux défis ont trouvé leurs solutions. Le premier portait sur une question d’emballage innovant pour Environmental Science. Extrêmement technique, ce cassetête a été résolu un salarié français à peine trois semaines après la mise en place de la plate-forme. Le second défi, venant du site de Gaillard, cherchait à éviter la mousse lorsqu’on dissout un comprimé effervescent dans de l’eau. La réponse la plus prometteuse a été proposée par une employée Healthcare de Whippany. Rendez-vous sur l’intranet pour exercer votre créativité"! PANORAMA - JANVIER 2015 Mais au-delà de cette vocation se dessine désormais un nouvel enjeu pour le groupe : comment faire comprendre les bénéfices que cette innovation peut apporter dans une société où la science fait l’objet de soupçons et de craintes ? Dès lors qu’il en va du permis d’exercer de Bayer, la réponse à cette question est cruciale. Elle passe par de nouveaux comportements et par une communication repensée, reflétant bien plus qu’une définition littérale du terme « innover ». NOUVELLE APPROCHE, NOUVEL ENVIRONNEMENT Autrement dit, que faut-il pour être innovant quand on est un grand laboratoire ? Des équipements, des équipes, des chercheurs, certes. Mais aujourd’hui, bien plus encore : un état d’esprit. Une manière d’anticiper qui ne se contente pas de répondre aux questions actuelles des individus, mais qui consiste à deviner celles qu’ils se poseront dans dix ou quinze ans. « Cette préparation d’un environnement futur, cette attitude propice à une vraie libération de la créativité fait le succès d’une entreprise comme Google, rappelle Frank Garnier, Président de Bayer en France. Dorénavant, sur des thématiques différentes, elle doit inspirer nos méthodes de communication, de management, d’évolution. » Cela signifie que bien au-delà de la recherche « classique » de nouveaux produits, l’esprit d’innovation doit s’exprimer à tous les autres niveaux du groupe : qu’il s’agisse du marketing, du commercial ou des fonctions support, c’est un nouvel environnement qui doit s’imposer. « C’est cela qui motive l’absolue nécessité de parler d’innovation, insiste Frank Garnier. Auparavant, c’est vrai, pour réussir il suffisait d’innover grâce à de nouveaux produits. Aujourd’hui, il faut accompagner ces lancements pour convaincre une société réticente. » Et cela alors-même que les nouvelles molécules sont de plus en plus diffi ciles à trouver, que le cadre réglementaire est de plus en plus strict, que la recherche est de plus en plus chère. PROCESS INTERNE ET DÉMARCHE EXTERNE AUTOUR DU FLUOR Bayer CropScience, le CNRS et l’Université de Strasbourg ont annoncé en mai 2014 la création d’un nouveau partenariat de quatre ans autour du fluor. Elément clé rentrant dans la composition de nombreuses molécules et permettant l’amélioration de leurs propriétés, le fluor constitue un atout essentiel pour la protection des plantes de demain"! Portant sur la création d’un laboratoire commun de recherche « chimie des composés organiques fluorés », ce partenariat permettra d’échanger sur la thématique des composés fluorés, de développer une expertise interne et de disposer de petites molécules originales afin d’accéder à des structures bioactives, très intéressantes pour la recherche. Pour Bayer CropScience, cette mutualisation des compétences présente l’avantage de croiser une recherche fondamentale de haut niveau avec les problématiques de la société. C’est dire si la mobilisation doit s’effectuer à tous les niveaux. En interne, elle passe par une nouvelle culture managériale en termes de relations humaines. L’objectif : rester inventifs et performants grâce aux bonnes compétences au bon endroit. Les moyens ? La formation interne, l’organisation du travail (télétravail, espaces repensés), mais aussi et surtout la valorisation d’une ressource précieuse – les talents – au travers du suivi et du développement des salariés, en synergie avec les besoins de l’entreprise. Sans oublier la politique de recrutement mise en lumière par la nouvelle marque Employeur (« Passion to innovate, Power to change » – voir p. 14) et le recours au crowdsourcing : 113 000 salariés dans le monde, quel plus beau gisement d’idées ? Cette logique d’échange se vérifie aussi à l’externe – et c’est toute l’image de Bayer qui y gagne. Pour le groupe, l’innovation implique plus que jamais la mutualisation des compétences avec les laboratoires sur la recherche de haut niveau en lien avec les problématiques de la société. Symbole de cette externalisation des recherches, l’accord signé fi n 2013 entre Bayer CropScience et l’INRA : celui-ci donne un cadre à la coopération des deux structures sur des sujets comme la protection des cultures, l’amélioration des plantes, ou encore les systèmes de production agricole face aux enjeux de compétitivité et de per formance environnementale. Côté Bayer HealthCare, l’accent est aussi plus que jamais mis sur les partenariats externes – avec les professionnels et autorités de santé – afi n d’optimiser le parcours de soins et le bien-être des patients. De beaux exemples en vue de voir émerger demain les résultats d’un enjeu très présent : l’innovation sous toutes ses formes, encore et toujours. SALARIÉS DANS LE MONDE TALENTS NTS POTEN ENT NTIE IELS LS JANVIER 2015 - PANORAMA 7 DECRYPTAGE DECRYPTAGE L’INNOVATION L’INNOVATION « AVEC TREND SETTING, NOUS REPENSONS TOUT UN MODÈLE » « ON ASSISTE À UNE DÉMOCRATISATION DES IDÉES » VALIDATION ? 8 ENTRETIEN AVEC MARKUS BALTZER Directeur de Bayer HealthCare Pharmaceuticals LES 5 TENDANCES MAJEURES D’ICI 2016 Le renforcement des mesures visant à limiter les dépenses de santé La mise en place de conditions plus strictes pour entrer et rester sur le marché français Le développement du « Parcours de santé » pour optimiser la prise en charge des patients et l’importance des nouvelles parties prenantes Le développement des solutions de télésanté qui transforment les modèles de soins L’intensification de la concurrence PANORAMA - JANVIER 2015 Face aux évolutions du marché, de l’environnement et des défis futurs, Bayer HealthCare Pharmaceuticals (BHP) jette les bases d’un nouveau modèle d’entreprise, axé plus que jamais sur le patient et ses préoccupations. Son nom"? Trend Setting. Markus Baltzer, Directeur de Bayer HealthCare Pharmaceuticals (BHP) nous en explique les principaux enjeux. Quels sont les objectifs du projet Trend Setting&? Il s’agit de poser les fondations d’un nouveau business model. Celui-ci passe par des transformations concrètes autour des thèmes suivants : satisfaire les besoins de nos partenaires externes, autorités, professionnels de santé et patients en nous inscrivant dans l’amélioration du parcours de santé ; intégrer pleinement le maintien sur le marché de nos médicaments tout au long de leur cycle de vie en nous appuyant sur une approche médico-économique ; adapter notre approche régionale face à l’évolution de notre environnement et, enfi n, développer les compétences de nos collaborateurs pour leur permettre de faire face aux défi s de demain. Ce n’est pas rien ! Mais c’est la condition indispensable face aux contraintes réglementaires et économiques qui pèsent de plus en plus sur notre activité, et surtout, pour nous démarquer dans un environnement complexe. Nous avons redéfini nos priorités opérationnelles dans ce sens et adapté notre organisation en conséquence. Quelles sont les ambitions de BHP&? C’est quoi être innovant aujourd’hui&? L’objectif est d’assurer une croissance durable notamment grâce à nos nouveaux médicaments. Et de figurer ainsi à l’horizon 2016, parmi les 10 premiers acteurs sur le marché français. Mais notre ambition va plus loin et elle est aussi d’une autre nature. C’est d’être reconnu comme un partenaire de santé de premier plan en proposant des traitements et des solutions permettant d’améliorer la prise en charge des patients et l’efficacité du système de santé. Nous voulons devenir un « Trend Setter », celui qui crée des tendances grâce à de nouvelles approches. Le but étant d’améliorer encore et toujours la prise en charge des patients et l’efficacité du système de santé. C’est le sens de notre engagement : « Science for a Better Life ». C’est être en rupture avec la vision qu’on avait hier de l’innovation ! Celle-ci se résumait à un triptyque : primo, les idées étaient émises par les scientifiques ; secundo, elles étaient travaillées par les ingénieurs en vue de leur application ; tertio, les managers des entreprises les mettaient sur le marché sous forme de produits formatés. Or, aujourd’hui, la conception des idées provient certes des scientifi ques, mais aussi d’autres sources : urbanistes, artistes, politiques… ou citoyens ! L’heure est à l’interdisciplinarité. Autre nouveauté, l’écosystème avec les usagers : les idées procèdent aussi de l’interaction avec ces derniers ! Pour innover, il faut donc repenser les modes d’organisation. La créativité, c’est générer, mais aussi enrichir des idées émises par les interactions entre communautés. D’après un récent rapport de l’ONU, la prochaine phase de croissance de la société ne passera pas seulement par les produits ou le profit, mais par une multitude de variables, comme la responsabilité ou l’environnement. Quelles sont les forces de BHP pour y parvenir&? Notre entreprise ne manque pas d’atouts, mais il faudra les renforcer. En développant une vraie culture de la performance et de l’innovation ; en optimisant notre fl exibilité, notre réactivité et la transversalité de nos organisations ; en fl uidifi ant nos processus de décision ! Cette dynamique doit bien sûr se vérifi er en interne, grâce à l’accompagnement de nos collaborateurs vers une responsabilisation accrue. Mais aussi à l’externe, via le développement de nouveaux partenariats avec les professionnels de santé, payeurs ou associations de patients. Encore une fois, il s’agit de créer un modèle allant au-delà de la science et du médicament ! C’est une vraie évolution culturelle qui doit transformer notre entreprise et la positionner comme véritable leader. Un défi que nos équipes commencent à relever ! ENTRETIEN AVEC PATRICK COHENDET Spécialiste des questions d’innovation en entreprise et de l’économie de la créativité. Professeur à HEC Montréal, il y anime une école d’été couplée avec l’Université de Barcelone sur le management de la création dans la société de l’innovation. Comment développer une « culture de l’innovation » dans un grand groupe&? Comment devenir plus innovant au sein de l’entreprise"? Comment passer du storytelling au storydoing"? Tour d’horizon de cette « nouvelle innovation », qui puise son efficacité dans sa capacité à entrecroiser tous les thèmes et toutes les cultures. Je vous réponds en deux mots : Open Innovation. Avant, les idées restaient dans l’entreprise et n’en sortaient pas – c’était le syndrome NIH (Non Invented Here). Aujourd’hui, on parle au contraire de « Proudly Found Elsewhere ». On est passé de la culture de la fermeture à celle de l’ouverture, ce qui change complètement la donne en termes de management. Autre évolution majeure, la reconnaissance du droit à l’échec et la capacité à rebondir. À l’entrée de Pixar, il y a cette phrase au mur : « Créer, c’est être capable d’apprendre de ses erreurs. » Enfi n, un tournant a été pris en matière de mana- gement des talents. Aujourd’hui, les entreprises pratiquent des incitations autres que financières, qui se traduisent par des formes de reconnaissance telles que la réputation au sein d’une communauté : le crowdfunding et le community management sont devenus des leviers de la « gestion de foule » sur les réseaux sociaux. Quels sont les enjeux de telles mutations pour une entreprise comme Bayer&? L’idée, c’est de passer d’une chimie du produit à une chimie de la fonction : les pesticides, oui, mais assortis d’une vraie lutte intégrée contre les parasites. Cela passe par une co-création fructueuse avec l’usager, via des éléments utiles à Bayer regroupés dans un Big Data. Au-delà de la relation classique vendeur-client, l’important est de développer une expérience au sein d’une même communauté d’usage. Ce qui est vrai pour les boutiques Nespresso ou Apple Store peut l’être pour la chimie. Un exemple ? Tesla, entreprise de véhicules électriques, a mis tous ses brevets sur la place publique ! Pour l’entreprise, les bénéfi ces d’image sont considérables. Des noms comme Renault, Chanel ou Hermès l’ont bien compris : rien de tel pour l’innovation que le mix créatif avec des individus et des référents venus d’un monde différent. Les récents labos de créativité auxquels j’ai participé en témoignent : pour une fi rme, l’étude de la Sagrada Familia à Barcelone peut être un objet formidablement inspirant. L’inverse est vrai aussi : songez que le Cirque du Soleil, pour créer ses numéros au millimètre, compte dans ses équipes autant d’artistes que de scientifiques. JANVIER 2015 - PANORAMA 9 SOCIÉTÉ & BUSINESS N2 o du marché de l’automédication en France*, SOCIÉTÉ & BUSINESS Taux d’innovation BCC 10,2"% versus Marché 8,7"%* * Source : IMS Health – OTCPEC, juillet 2014 - en valeur * Source : IMS Health – Automédication – YTD 11/2014 3 références dans le top 5 du libre accès : Bepanthen Pommade, Euphytose, Berocca* À LA CONQUÊTE D’UN NOUVEAU MONDE 10 Maux de tête, baisse de forme et autres petites affections de la vie quotidienne : aujourd’hui, le réflexe de l’automédication a le vent en poupe. Au cœur de ce phénomène ? L’individu lui-même, prompt à consulter pour cela les nombreux sites Internet spécialisés. Et heureux d’accéder à un traitement simple sans passer par la case médecin. Pour Bayer, l’enjeu est considérable : toujours mieux informer et éduquer les consommateurs, condition indispensable à un autodiagnostic efficace. Cela passe par des campagnes de communication pédagogiques, aussi bien sur les grands médias que sur les réseaux sociaux. Mais aussi par un partenariat fécond avec les pharmaciens, conseillers incontournables : ils sont en effet les premiers garants de produits qui, s’ils sont d’un accès immédiat, n’en sont pas moins soumis comme les autres à la validation de l’Autorité nationale de la santé du médicament (ANSM). UNE PUISSANCE MONDIALE Mieux conseillés et donc plus autonomes, les consommateurs s’y retrouvent. De même que la société toute entière, qui y gagne économiquement en termes de gestion administrative pour les caisses maladies et les mutuelles. Néanmoins, la France garde une culture très orientée vers les médecins et accuse encore, de ce fait, un grand retard dans le domaine de l’automédication. D’où la PANORAMA - JANVIER 2015 5 000 t Produire 5"000 tonnes (base 20"% de CO2) au niveau de l’unité de démonstration Bayer à Dormagen Produire 10"000 tonnes de mousse souple (base 10"% CO2). La mousse sera fabriquée par les partenaires clients de Bayer sur la base de la production de l’unité de démonstration POLYOL À BASE DE CO2 LE PROGRÈS EST DANS L’AIR Contribuer au développement durable par la baisse de consommation des matières premières fossiles : telle est la volonté de Bayer MaterialScience, dont le projet Dream Production fait passer du rêve à la réalité. nécessité pour Bayer de remplir sa mission de pionnier en la matière et assumer son leadership affirmé par le slogan du « new » Bayer Consumer Care : « Lead for Life ». Eclatante illustration de cette ambition ? La récente acquisition par Bayer de la division des produits de santé grand public de l’américain Merck & Co. « Deux des laboratoires les plus connus et les plus respectés dans le monde de la santé grand public sont maintenant unis », a déclaré à ce sujet Erica Mann, membre du Conseil Exécutif de Bayer HealthCare et Présidente de l’activité Consumer Care Monde. Une union qui fait la force : grâce à cette acquisition, Bayer est devenu rien de moins que le leader dans la vente des médicaments sans ordonnance en Amérique du Nord et en Amérique Latine, se positionnant ainsi parmi les leaders mondiaux dans les catégories clés de ce type de produits. L‘HISTOIRE D’UNE VIE MEILLEURE Ces actions de la Cellule s’ajoutent à toutes Ces perspectives, Dirk Ossenberg-Engels, responsable de la division Consumer Care France, s’en fait également l’écho : « Un tel rapprochement représente de formidables opportunités pour notre business et notre organisation, mais également de vraies possibilités de développement pour nos collaborateurs. » De fait, Consumer Care a désormais l’incroyable potentiel de pouvoir fournir un niveau d’innovation et de croissance sans précédent dans l’histoire des deux entreprises – et même dans ce secteur pharmaceutique. Et Erica Mann de conclure : « Ce n’est que le début de notre histoire. Ensemble, nous avons la possibilité de créer Réduire nos émissions CO2 de 40"% d’ici à 2020 (base 2005) * Source : IMS Health – CMA 11/2014 en valeur AUTOMÉDICATION Passer de « traiter des pathologies » à « promouvoir le bien-être » : c’est le leitmotiv de Bayer Consumer Care pour devenir leader en automédication. Témoin son rapprochement avec Merck & Co, marqueur puissant de cette année 2014. CO 2 Bien sûr, il y a ce constat qui veut que les réserves en énergies fossiles se raréfient. Bien sûr, les sources alternatives ne peuvent s’y substituer à 100 %. Mais l’ambition est bel et bien là : prouver qu’il est possible, sur le plan chimique, de participer à la protection du climat, notamment en recyclant le dioxyde de carbone. « L’idée, c’est d’apporter notre pierre à l’édifice », résume en une formule Faouzi Joulak, responsable grands comptes chez Bayer MaterialScience. quelque chose de beaucoup plus profond et plus riche que tout ce que nous avons pu réaliser auparavant. Quelque chose qui nous ressemble, dont chacune et chacun d’entre nous pourra être très fier. L’équipe que nous représentons va permettre une transformation du secteur de la santé grand public, pour aider chaque femme et chaque homme du monde entier à mener une vie meilleure, en bonne santé. » Tout est dit : « Lead for Life ». BA AYER HE EALTH CARE DES MOUSSES À TOUT FAIRE De l’ambition aux actes, il y a un projet éloquent : Dream Production. Son principe ? Fabriquer à base de CO2 (en remplacement partiel de l’oxyde de propylène) le polyol qui entre dans la composition des mousses de polyuréthane. Et développer des applications dans de nombreux domaines de notre quotidien : la literie, bien sûr, mais aussi le capitonnage, l’ameublement en général ou les sièges et garnitures de nos voitures. Les potentiels de développement sont multiples ! Plusieurs années ont été nécessaires pour créer en Allemagne, à Leverkusen, une unité-pilote opérationnelle autour de ce projet. Toutes les conditions indispensables à sa réussite on été étudiées, aussi bien en termes de faisabilité que de sécurité. Ce premier outil opérationnel est le résultat d’une étude réalisée conjointement avec le Catalytic Center (CAT) de RWTH à Aix-La-Chapelle. Avec en prime – cerise sur le gâteau – un bilan carbone bien meilleur que celui de la production classique ! Un test grandeur nature, en somme, puisqu’à l’horizon 2016, Bayer travaille à une unité de démonstration dont la capacité opérationnelle sera de 5 000 tonnes ! De quoi jeter les bases d’une réelle réflexion marketing et fournir les partenaires avals retenus pour ce développement. Ce travail est coordonné par le Dr Karsten Malsch basé à Leverkusen. ÉCOLOGIE ET ÉCONOMIE Ces partenaires, qui sont-ils ? Principalement des clients de Bayer, fabricants de mousses souples, industriels automobiles. Bayer avait également travaillé au départ avec des spécialistes de la récupération et du recyclage des vapeurs de CO 2. Pour tous, cette petite révolution présente un intérêt majeur sur le plan écologique, mais aussi commercial : à terme, le but est également de se prévaloir de cette bonne image « green » pour vendre de meilleurs produits à un juste prix. Mais ce n’est pas là l’unique partenariat que Bayer revendique, puisque dans un tout autre registre, le groupe travaille également avec l’université d’Aix-la-Chapelle sur des sujets multiples, tels que l’évaluation des risques environnementaux (Life Cycle Analysis). Objectif recherché : encore et toujours la réduction des émissions de CO 2 dans l’atmosphère. Les consommateurs ne peuvent qu’y gagner. L’avenir de la planète aussi. BA AYER MATERIA AL SCIE ENCE E JANVIER 2015 - PANORAMA 11 SOCIÉTÉ & BUSINESS 2014 année record en France : grâce à de très bonnes conditions de semis et à un climat favorable, le rendement moyen de maïs est estimé à 107 q/ha et la production devrait atteindre 18 millions de tonnes SOCIÉTÉ & BUSINESS 900(000 ha sont protégés avec Sonido® en 2014 (environ 1/3 des surfaces cultivées en maïs) Nos essais Sonido® démontrent qu’en toutes situations d’attaques confondues, les gains pour l’agriculteur s’échelonnent de 12 à 30 q/ha INNOVATIONS ET ÉVOLUTIONS PRODUITS SONIDO® POUR LE MAÏS PROTECTION RAPPROCHÉE SUPRADYN YN INT INTENSIA® NTEN ENSI SIA® A® E EN N ST STICKS&! En France, le maïs représente 3 millions d’hectares de cultures. C’est dire l’enjeu des innovations que développe Bayer pour préserver les récoltes contre les ravageurs – taupin en tête. Parmi ces solutions, un exemple aussi récent qu’éloquent : Sonido®. 12 (plaquettes, sites et bientôt applications sur smartphone) qui leur permettent d’ajuster au mieux le dosage et l’application du produit. Une démarche fiable, qui profite à l’agriculteur en termes d’investissement et de rentabilité ; et au plus grand nombre en termes d’environnement et de biodiversité. Un aspect que souligne également Guillaume Ferrer : « Sonido ® protège le potentiel génétique de chaque variété de maïs. D’une grande simplicité, il agit autour de la graine, sans manipulation ni la nécessité d’un autre produit, sans contrainte de rotation, ni de culture suivante ou de type de sol. » D’un côté, le maïs ensilage, destiné aux producteurs laitiers pour l’alimentation de leurs bêtes – vaches principalement ; de l’autre, la production de grains dont les débouchés sont industriels. S’il existe deux grands types de production de maïs, qui se partagent le territoire à parts égales, l’insecticide Sonido® s’adresse à l’ensemble des acteurs de la maïsiculture. Objectif commun : la protection du rendement. LE RENDEMENT DE MANIÈRE RAISONNÉE Cette protection optimale, Sonido® la garantit contre un ensemble de ravageurs dont la pression augmente régulièrement depuis une décennie : oscinie, géomyza et bien sûr taupin, assurément le plus préjudiciable d’entre tous. Des attaques qui peuvent couramment affecter de 15 à 30 % de la production ! « Mais dans certaines zones, précise Guillaume Ferrer, chef de marché Bayer CropScience France, c’est jusqu’à 90 % des jeunes plants qui sont touchés. » Ce qui en est jeu, ce n’est pas le traitement pour le traitement. Mais plutôt une véritable stratégie d’accompagnement qui fait de Sonido® le partenaire d’une démarche agronomique raisonnée, basée sur l’identification et l’évaluation des risques, suivies d’une recommandation adaptée. Autrement dit : s’il n’y a pas de risques de ravageurs, on ne traite pas ; s’ils sont faibles ou moyens, on assortit Sonido® de leviers agronomiques classiques tels que l’optimisation de la profondeur des semis ou l’emploi d’engrais starter ; enfin, si ces risques sont réels, on ajoute différents micro-granulés à cette combinaison. UN SUIVI AU PLUS PRÈS DE LA PARCELLE Là où l’accompagnement Sonido® va plus loin, c’est qu’il aborde aussi les bonnes pratiques au niveau des semis. Pour cela, les agriculteurs s’appuient sur différents supports Autant de gages d’une pratique responsable, à l’heure où il est vital de s’adapter non seulement aux aléas climatiques – si la sécheresse maintient le taupin sous terre, il remonte avec l’humidité –, mais aussi aux changements de pratiques agricoles : semé plus tôt dans la saison en vue d’une floraison fin juin (afin d’éviter les coups de chaleur), le maïs est vulnérable plus longtemps et demande davantage de protection. Faute de traitement adéquat, on se heurte à ce que Guillaume Ferrer nomme « des impasses techniques. » C’est-à-dire à l’éventualité de pour l’agriculteur de ne plus pouvoir protéger ses cultures. BA AYER CR ROPSC CIE ENCE Plus besoin d’eau : faire une cure pour se recharger en énergie n’a jamais été aussi facile ! En ce début 2015, l’expertise Supradyn Intensia® existe désormais en format stick : 13 vitamines, 9 minéraux avec une dose optimale en fer, un bon goût de fruit de la passion… Une formule complète spécifique pour les femmes dans une boîte de 20 unités facile à emporter. PROPULSE® Contre le sclérotinia, maladie pouvant entraîner des pertes de rendement du colza (jusqu’à 15 q/ha), Bayer a développé Propulse ®, spécialité fongicide dont la performance tient à l’association de deux substances actives : le fluopyram et le prothioconazole. Pour les agriculteurs, c’est la garantie d’une protection et d’un rendement ptimisés. LA BAYER RADIOLOGY ACADEMY Le 17 octobre 2014, la division Radiology & Interventional de Bayer HealthCare a organisé une soirée, en parallèle des Journées françaises de radiologie, qui a réuni une cinquantaine de radiologues et manipulateurs. Au programme : la présentation de cas cliniques en mode interactif et une session sur les bénéfices que peut présenter l’hypnose en IRM. BETANAL® MAXXPRO® AVC : « UN DANGER PEUT EN CACHER UN AUTRE » Le 29 octobre 2014, à l’occasion de la Journée mondiale contre l’AVC (Accident Vasculaire Cérébral), Bayer HealthCare a lancé une nouvelle campagne de prévention. L’enjeu ? Sensibiliser les patients, leur entourage et les professionnels de santé à la fibrillation atriale, trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, une des causes de l’AVC. Rendez-vous sur FAattention.com UNE NOUVELLE APPLICATION POUR LES DIABÉTIQUES En janvier 2015, la division Diabetes Care lance « Diabète gourmand », une nouvelle application nutritionnelle gratuite qui permet au patient* d’élaborer ses repas à partir d’une base alimentaire référencée, d’en évaluer les apports nutritionnels et de partager ses recettes avec la communauté d’utilisateurs. Le tout sous le contrôle d’une diététicienne ! Lancée en novembre 2014, cette nouvelle solution de désherbage pour betteraves associe quatre substances actives dont le lénacile. Résultat pour l’agriculteur : gain de temps, sécurité d’emploi et donc rentabilité accrue. Un atout majeur dans un contexte difficile, alors que la France reste le premier producteur mondial de sucre de betterave. RAXIL® STAR® La protection des semences de l’orge et de l’avoine doit être efficace pour lutter contre le charbon nu, ennemi No1 en recrudescence. Bayer propose donc aux agriculteurs Raxil® Star, combinaison unique de trois substances actives : fluopyram, tébuconazole, prothioconazole. Un enjeu essentiel en France, deuxième exportateur d’orge en Europe. TRANSIPEGLIB Parce que la constipation occasionnelle touche 1 Français sur 3, Bayer Consumer Care a créé TransipegLib. Sans interaction médicamenteuse connue, cette solution libère le transit en 24 à 48 heures et peut être utilisée chez la femme enceinte ou allaitante après avis médical. À prendre avec un verre d’eau, en toute discrétion. * et à toute personne soucieuse de son alimentation PANORAMA - JANVIER 2015 JANVIER 2015 - PANORAMA 13 RENFORCER NOTRE CULTURE D’ENTREPRISE Les valeurs, les ambitions et la culture d’entreprise influencent grandement les choix professionnels des candidats. En effet, le besoin d’identification à la culture d’entreprise et à ses valeurs est primordial pour attirer ces derniers et fidéliser les salariés déjà en place. 14 DES VISUELS IMPACTANTS La campagne liée à la nouvelle marque employeur de Bayer est déclinée en cinq visuels différents. Ici on voit un plongeur qui vit une expérience inoubliable face à un banc de poissons. PLUS DE 700 recrutements, soit + 15 % par rapport à 2013 et dont plus de 170 en CDI PLUS DE 110 personnes en situation de mobilité interne (hors mobilités liées aux réorganisations), soit + 36 % par rapport à 2013 En réaffirmant son lien étroit avec les valeurs LIFE*, la nouvelle marque employeur Bayer traduit ainsi tout un projet d’entreprise, résumé dans la mission « Science For A Better Life ». Chez Bayer, l’innovation et l’orientation clients sont deux moteurs clés pour répondre aux grands défi s de la société. 4 000 personnes ont été interrogées pour faire émerger l’image et le positionnement du groupe en tant qu’employeur de référence : des employés mais aussi des étudiants et des spécialistes, dans 10 pays différents ! RELATIONS ÉCOLES ET RÉSEAUX SOCIAUX L’anticipation est primordiale pour dénicher nos futurs talents et de se faire connaître d’eux. Les établissements de l’enseignement supérieur sont de plus en plus nombreux à favoriser les relations entre entreprises et étudiants. La marque employeur déployée par Bayer sera un vecteur de communication essentiel dans notre politique Relations Ecoles, menée par Marie Taminau au sein de l’équipe Talent Management. De même, promouvoir la marque employeur via les réseaux sociaux et proposer une expérience digitale inédite au candidat sont des enjeux majeurs. À la clé ? Un sourcing élargi et donc une meilleure identifi cation des talents potentiels, sensibilisés très en amont à notre culture d’entreprise et à nos valeurs. Le tout relayé par le site carrière du groupe où sont proposées les opportunités de carrière chez Bayer. Le plus important, conclut Delphine Daguet, est de « s’assurer qu’il y ait une envie. Et savoir y répondre, par des liens durables. » *L : Leadership, I : Intégrité, F : Flexibilité, E : Efficience PANORAMA - JANVIER 2015 POUR LE MEILLEUR ET POUR L’AVENIR 50 COLLABORATEURS Ch if fr r eF PARTICIPATION DE BAYER SUR LE MARCHÉ CONSUMER (jardin) MISSIONS 1. Entretien des jardins des particuliers (lutte contre insectes, maladies, herbes indésirables, limaces et rongeurs) ; 2. Entretien des espaces verts et publics : parc et voiries des municipalités, réseaux de transports (SNCF), sites industriels, terrains de golf et terrains sportifs ; 3. Hygiène publique et rurale : lutte anti-vectorielle, lutte contre les nuisibles (blattes, punaises de lits, termites) et protection des denrées stockées dans les silos agricoles et l’industrie agro-alimentaire. CONTRAINTES Des pressions réglementaires et politiques de plus en plus strictes, dont la loi Labbé, qui préconise à court terme l’interdiction des produits phytosanitaires de synthèse (PPP) pour les professionnels des espaces verts (31/12/2019) et pour les particuliers (31/12/2021). Et, dernièrement, la loi de transition énergétique, qui avance à fin 2016 le retrait des PPP pour les espaces verts. 14,8"% Ch PARTICIPATION à fin septembre* if fr eF ra nc DE BAYER SUR LE MARCHÉ PROFESSIONNEL e (espaces verts et hygiène publique et rurale) 20,5"% Chif f re nc e Si Bayer bénéficie d’une immense notoriété en Allemagne en tant qu’employeur de référence, ce n’est pas toujours le cas ailleurs en Europe. Et notamment en France. C’est dire l’importance capitale pour le groupe de se doter d’une « marque employeur » qui aura des impacts dans de nombreux domaines, notamment le recrutement. Renforcer une image de référent et développer sa notoriété et son attractivité est en effet le meilleur moyen d’attirer et de fidéliser les candidats. « Surtout dans une période complexe en termes de recrutement, où le contexte économique et social génère la pénurie de certains profi ls », précise Delphine Daguet, expert recrutement & mobilité interne, qui n’hésite pas à évoquer à ce sujet une véritable… guerre des talents ! ENVIRONMENTAL SCIENCE Fr a 40 M€ 15 DE CHIFFRE D’AFFAIRES ce UNE STRATÉGIE DE SÉDUCTION « Passion to innovate, Power to change ». Prévue en France pour le deuxième trimestre 2015, la nouvelle marque employeur de Bayer en dit long sur les ambitions du groupe. Notamment dans le domaine du recrutement, un enjeu plus que jamais essentiel. ce MARQUE EMPLOYEUR DES MÉTIERS ET DES HOMMES an DES MÉTIERS ET DES HOMMES Chif f re Fr an SOLUTIONS INNOVATIONS SERVICES « Trouver des solutions innovantes et adaptées pour améliorer le confort et la qualité de vie des clients. » C’est ainsi qu’Eugénia Rigaud, Directeur France sur ces trois activités, résume les enjeux de la Division. Exemple côté « jardins » : le virage bio qu’a pris Environmental Science depuis quelques années. Outre les produits de synthèse curatifs qui constituent le « core business » de ce secteur, Bayer consacre sa R&D depuis 2011 à promouvoir une gamme naturelle d’avenir – Natria. À la clé, de nouveaux produits en 2016. Autre offensive pour 2015 ? La gamme Vitalité et ses formules exclusives qui entendent « s’appuyer sur le potentiel naturel de la plante ». Un positionnement différenciant mais aussi une façon différente de jardiner. Cet état d’esprit prévaut dans les autres domaines de compétences d’Environmental Science. Témoins les produits naturels pour les espaces verts ou les fongicides innovants pour les golfs. Témoin aussi le programme AZALÉE à destination des municipalités. Principe ? Identifier les spécificités des lieux grâce à une cartographie par GPS afin d’optimiser l’application et le dosage des produits. Même priorité à l’innovation en matière d’hygiène publique et rurale. Citons Gel Maxforce Platin, une formulation 100 % nouvelle contre les blattes, et la mousse Racumin Foam, véritable innovation contre les rongeurs. Autre initiative pilote : le Bayer Protection Program pour accompagner les applicateurs 3D (Désinsectisation, Dératisation, Désinfection) via des services et un programme de fidélisation. Servir, le maître-mot ! Cela passe aussi par les contenants : dosages faciles, systèmes anti-contacts, produits prêts à l’emploi… tout est fait pour diminuer les risques utilisateurs lors de manipulations de produits. À ce titre, l’emballage Easydose a récemment été primé par un panel de consommateurs. Cette notion de service s’entend aussi par les liens tissés entre les divisions de Bayer : ainsi les produits Bayer Animal Health sont-ils proposés dans le réseau de distribution consumer d’Environmental Science. Le consommateur est gagnant… et par là même le groupe tout entier. *Source GfK en cumul annuel mobile en valeur JANVIER 2015 - PANORAMA DES MÉTIERS ET DES HOMMES Un certain regard sur la vie Emballé, c’est gagné ! Après vingt-deux ans d’assistanat marketing au sein de Bayer, AnneSophie décide d’évoluer et d’ajouter à sa licence un master 2 en management des entreprises du secteur de la santé. L’occasion pour elle de côtoyer cadres de santé et infirmières : « La communication envers le patient et son éducation sont devenues pour moi comme une évidence ! Le sujet de mon mémoire portait d’ailleurs sur le lien entre le marketing pharmaceutique et l’éducation thérapeutique du patient, ou comment l’offre de soin pouvait devenir une offre de service. » Bayer la soutient et lui propose de devenir « chargée de communication patients ». Objectif ? Accompagner le patient dans la compréhension de son traitement, son observance, le tout en lien avec des professionnels de santé mieux informés sur l’environnement des produits et leur bon usage. Cette mission, Anne-Sophie la remplit efficacement grâce à des supports de vulgarisation tels que plaquettes, sites internet et autres quizz. Mais aussi grâce à son expérience : « Parler patient, c’est avoir de l’empathie, un certain regard sur la vie ». Depuis trois ans sur le site R&D de Gaillard, Anne-Laure travaille sur l’emballage primaire des produits en développement. Sa mission ? S’assurer de la bonne compatibilité du packaging avec des formules par nature complexes et sensibles, qu’elles soient sèches (multi-vitamines, produits gastro-intestinaux) ou semi-solides (dermatologie) ; mais aussi optimiser leur protection durant toute leur durée de vie… en respectant les coûts et la conformité réglementaire ! Autant de paramètres à intégrer dès le départ du projet selon les orientations marketing et les attentes des consommateurs. Et autant de beaux défis à relever pour cette enthousiaste, qui aime son job et croit dans ses potentialités : « Blisters, sticks, sachets, bouteilles, tubes rigides ou souples : il existe une grande variété d’options et l’aspect technique du métier est très important. Pour cela, nous disposons à Gaillard d’une zone pilote, avec trois salles dédiées au conditionnement. De quoi étudier toutes les solutions possibles ! ». Sa formule à elle ? « La gagne ». On la croit sur parole. ANNE-SOPHIE WATERLOT-CALLEWAERT, Chargée de communication patients Bayer HealthCare Pharmaceuticals ANNE-LAURE WACQUEZ, Packaging Development Bayer Consumer Care Développer les semences de demain Ghislaine Pinochet appelle cela « sa double casquette » : d’un côté, son implication dans le développement de l’activité semences en France ; de l’autre, un projet « parti de rien » mais d’une grande ambition : commercialiser au niveau européen les premières variétés de blé hybride aux couleurs de Bayer, et cela à échéance 2023. Obéissant à un programme de sélection défini en amont (avec trois stations opérationnelles), associant différents pays (R&D), ce projet a pour objectif de croiser à grande échelle les lignées de blé pour mettre à disposition des agriculteurs des variétés plus performantes en terme de rendement – à l’instar des progrès réalisés pour le colza – tout en optimisant leurs coûts de production. Un processus qui demande, selon Ghislaine, « humilité, flexibilité et surtout, travail d’équipe. » Cela tombe bien : motivée par « l’envie d’apprendre », elle aime le secteur des semences pour ce qu’il a d’aléatoire, de vivant, d’humain. Prochaine terre de développement ? L’Ukraine. Et au-delà de la culture du blé, ce sont les « différences culturelles » qui la passionnent. GHISLAINE PINOCHET, Wheat Business Development Manager EMEA & Seeds Business Manager France L E M A G A Z I N E D E S C O L L A B O R AT E U R S D E B AY E R F R A N C E No 2