l`innovation - HEC Montréal

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l`innovation - HEC Montréal
L E M A G A Z I N E D E S C O L L A B O R AT E U R S D E B AY E R F R A N C E
LA VIE DU GROUPE
DÉCRYPTAGE
DES MÉTIERS ET DES HOMMES
Le Digital Farming ou
la culture du high-tech
L’innovation attitude
Marque employeur :
une stratégie de séduction
NOTRE
CULTURE DE
L’INNOVATION!:
FAIRE EMERGER VOTRE
CRÉATIVITÉ
No2
LA VIE DU GROUPE
B
RECENTRAGE
04
08
06
03 - LA VIE DU GROUPE
2
- Chiffres clés
- Brevets en images
- Digital Farming :
la culture du high-tech
- Amélioration continue :
le Lean sur toute la ligne
- Développement durable :
une approche intégrée aux sites tertiaires
06 - DECRYPTAGE
- L’innovation attitude
- « Avec Trend Setting, nous repensons
tout un modèle »
- Interview de Patrick Cohendet, économiste
09 - SOCIÉTÉ & BUSINESS
SANTÉ
Automédication :
à la conquête d’un nouveau monde
ÉVOLUTION PRODUIT
Polyol à base de CO2 :
le progrès est dans l’air
INFORMATION
Sonido pour le maïs :
protection rapprochée
14 - DES MÉTIERS ET DES HOMMES
- Marque employeur :
une stratégie de séduction
- La division Environmental Science :
pour le meilleur et pour l’avenir
Agissez pour
le recyclage des
papiers avec
Bayer
et Ecofolio.
La boucle papier montre que Bayer adhère à Ecofolio, l’éco-organisme des papiers en France, et s’engage
pour le recyclage des papiers auprès du public.
Le magazine PANORAMA est par ailleurs imprimé sur du papier 100 % recyclé. L’imprimerie avec lequel
Bayer travaille, s’engage également à maîtriser l’impact de ses activités sur l’environnement (Imprim’vert).
JANVIER 2015
Éditeur : BAYER FRANCE – Département de la communication (16, rue Jean-Marie Leclair – CS 90106 – 69266 Lyon Cedex 09 –
France – tél : 04 72 85 43 21 – www.bayer.fr). Directeur de la publication : Christophe Kampa / Conception et réalisation :
Pixelis – www.pixelis.fr / Photos : © Photothèque Bayer, Solar Impulse, Getty images et Fotolia / Impression : HH Global
PANORAMA - JANVIER 2015
L’innovation est l’essencemême de Bayer : Science
For A Better Life. Elle est très
légitimement, le sujet central
de ce numéro 2 de Panorama.
Innover, c’est rechercher la
créativité partout où elle se
trouve. C’est à la fois puiser en
nous-même dans la richesse
de nos talents, dans notre
façon de travailler ensemble…
et nous ouvrir sur le monde
pour y capter les meilleures
idées, les meilleures énergies,
quelles que soient leur
nature ou leur provenance :
scientifique, technique et
même artistique. C’est stimuler
les interactions avec nos
interlocuteurs – professionnels
de santé, clients ou patients
– en sachant toujours nous
remettre en question.
Innover aujourd’hui, c’est non
seulement créer de nouveaux
produits, mais aussi tirer profit
de notre expérience. Notre
cohésion, notre capacité à
prendre des risques calculés,
des décisions rapides, à
optimiser la communication
entre toutes les fonctions
de l’entreprise, sont ainsi
essentielles pour réussir ce
challenge de l’innovation.
L’enjeu est là. Et les pages
qui suivent, nourries de
témoignages et d’exemples
concrets, en sont la meilleure
illustration.
Frank Garnier
Président de Bayer en France
Le groupe prévoit d’introduire en
Bourse son activité MaterialScience
au plus tard en 2016, pour
se concentrer exclusivement
sur ses activités des Sciences
de la Vie. Cette opération fera
de MaterialScience la 4e entreprise
de chimie en Europe.
ACQUISITION
Bayer finalise en octobre 2014
l’acquisition de la division
des produits de santé grand public
de l’américain Merck & Co., Inc. Bayer
Consumer Care devient ainsi leader
dans la vente des médicaments sans
ordonnance en Amérique, du Nord
et en Amérique latine.
-30%
de CO2
30&%
de réduction des émissions
de CO2 : la « Green Logistic » du site
de Villefranche porte ses fruits !
Elle favorise le transport de conteneurs
par barges fluviales ou par rail en lieu
et place de l’acheminement classique
par camion.
1,4 M€
C’est le chiffre d’affaires atteint
au niveau mondial par le département
Cosmétique de Bayer MaterialScience
à fin 2014. De quoi redonner
à ce « speed-boat » une réputation
d’évolution rapide, prometteur
pour 2015.
3
New
BIOCONTRÔLE
Bayer CropScience a acquis auprès
de Belchim Crop Protection les droits
de distribution en Europe du produit
de biocontrôle CONTANS™.
Objectif : renforcer son portefeuille de
solutions de biocontrôle en protection
des cultures.
9 LANCEMENTS
sont prévus en France, pour la
campagne 2014-2015, par l’activité
Crop Protection de Bayer, dont
7 lancements de nouveaux produits
et 2 de nouveaux usages.
BREVET
TS EN
N IMA
AGES
S
Desmodur®
Ce composant
du vernis polyuréthane
apporte durabilité,
résistance et meilleur
aspect à la peinture des
voitures. Une solution
utilisée ces trois
dernières années par
le groupe PSA chez qui
Bayer MaterialScience
a 70 % de part
de marché en France.
Monsoon®Active
Cette solution permet
aux agriculteurs
d’optimiser leur
programme de
désherbage du maïs
en post-levée de façon
pratique, souple et
fiable et préserver ainsi
leur rendement.
Bepanthenprotect®
Cette formule
spécialement conçue
pour les douze premiers
mois de l’enfant, alliant
huile d’olive hydratante
et vitamine B3, apporte
au quotidien l’extra
protection dont la peau
fragile des bébés
a besoin.
JANVIER
2015 - PANORAMA
LA VIE DU GROUPE
DIGITAL FARMING
LA CULTURE
DU HIGH-TECH
IL SYMBOLISE à lui seul l’agriculture
durable du futur et constituera le thème de
l’Université Bayer en février 2015. Lui, c’est
le Digital Farming. Un domaine dont c’est
peu dire qu’il ouvre des champs nouveaux.
4
On sait combien les technologies de pointe
ont investi la fi lière agricole. On sait le rôle
pilote que joue la France dans cette dynamique. Mais aujourd’hui, avec le Digital
Farming, c’est à l’aube d’une nouvelle ère
que nous nous trouvons, en termes de
modélisation et d’exploitation des données.
Comme le dit Isabelle Duboille, responsable du département Outils et Services de
Bayer CropScience : « C’est un business
d’avenir et nous sommes au tout début
de l’histoire. »
MIEUX SAVOIR POUR MIEUX PRÉVOIR
Une histoire qui peut se résumer par une
grande idée : aider les agriculteurs à prendre
les meilleures décisions (semences, protection des cultures, fertilisation) en s’appuyant
sur le croisement de données jusque-là éparpillées (météo, nature des sols, évolutions
des plantes) mais désormais croisées, interconnectées, numérisées.
Les données ? Elles proviennent des sources
collectives des agriculteurs, ou encore des
études menées par Bayer CropScience sur
ses propres parcelles d’essai. Mais elles
sont aussi collectées par les capteurs dont
les tracteurs et autres moissonneuses sont
pourvus, avec l’aide de drones et de satellites. Ces informations sont ensuite traitées et
analysées d’après des algorithmes de haute
précision. Et c’est justement la précision de
cette grille de lecture qui permet à l’agriculteur d’ajuster son action en tenant compte
des données intrinsèques – et souvent hétérogènes – de sa parcelle.
PANORAMA - JANVIER 2015
PROFITABLE AUX PRODUCTEURS
COMME AUX CITOYENS
Fruit de cette adéquation entre le phytosanitaire et le machinisme ? Pour l’agriculteur, un
gain de temps dans sa prise de décision et un
rendement optimisé. Pour son exploitation, une
application mieux ciblée et mieux dosée des
produits, par là-même plus efficaces. Et pour
l’environnement, un gain durable grâce à une
meilleure localisation des zones à risques, parfois identifiées en 3D par les drones.
D e s o lu ti o ns in n ova nte s e n inve stis s e ments considérables dans la Recherche &
Développement, l’ambition de Bayer est de
proposer plus que jamais, à l’avenir, des offres
de services combinées avec ses produits. En
remplissant pleinement son rôle de maillon fort
au sein d’une chaîne globale. Car si les agriculteurs y gagnent, c’est toute la société qui y
gagne. Il va de l’amélioration des conditions de
vie de chacun.
« C’EST UN
BUSINESS
D’AVENIR ET
NOUS SOMMES
AU TOUT DÉBUT
DE L’HISTOIRE »
ISABELLE DUBOILLE,
responsable du département Outils
et Services de Bayer CropScience CropProtection France
LA VIE DU GROUPE
AMÉLIORATION
CONTINUE
DÉVELOPPEMENT DURABLE
UNE APPROCHE
INTÉGRÉE AUX SITES
TERTIAIRES
LE LEAN
SUR TOUTE
LA LIGNE
DEPUIS 2013, avec la démarche Lean,
l’amélioration continue des sites industriels
donne un nouveau souffle à la recherche
d’excellence professionnelle Bayer. En
dépend l’application d’une règle de trois,
décisive pour l’entreprise : transversalité, émulation, implication. Illustration
à Villefranche et à Marle.
À Villefranche, le site s’est doté mi-2012, d’un
service « Amélioration continue » visant à
rendre plus efficients les processus industriels.
Le management de la performance à intervalle
court est incontournable dans le pilotage des
activités par une prise de décision rapide ainsi
que l’implication et l’adhésion du personnel.
Objectif : répondre sans faille aux besoins
clients.
Cette dynamique de terrain repose sur l’animation d’indicateurs de performance où chaque
membre des équipes enregistre ses résultats
au poste, traite des problèmes rencontrés en
suivant des règles d’escalade (équipe, service, département). Le but est d’impliquer
l’ensemble du personnel dans les enjeux du
site par le développement de l’initiative et de
l’autonomie dans la recherche de solutions,
mais également de renforcer la cohésion du
management dans la prise de décision.
En 2015, outre la Production, ce processus
se déploiera en Logistique, dans les Services
support et à la QSE. Autres initiatives ? La
« Value Stream Mapping » (analyse des flux
de valeur) et la méthode « Lean Design »
(approche Lean dans la définition et conception d’un projet technique). Grâce aux résultats
de ces méthodes et outils, la productivité et les
conditions de travail y gagnent.
OBJECTIFS :
GAGNER EN
PRODUCTIVITÉ
ET AMÉLIORER
LES CONDITIONS
DE TRAVAIL.
DU GAGNANTGAGNANT
CONSTRUIRE DEMAIN
À Marle, le déploiement d’une démarche
d’amélioration continue à l’ensemble du site,
via le Lean, s’appuie sur une tradition déjà
bien établie sur les secteurs opérationnels. La
direction du site a ainsi lancé une formation
aux outils du Lean incluant la réalisation de
projets en fil rouge, focalisés sur les besoins
du site et de son personnel.
Réalisée en français, cette formation regroupe
neuf stagiaires issus de tous les services : production technique, contrôle qualité, environnement, logistique et ressources humaines.
Outre l’acquisition d’un savoir-faire, chaque
participant contribue à l’optimisation au sein de
son service. Exemple ? Le projet « Hygiène et
Environnement », qui améliore la gestion des
déchets et permet d’optimiser le processus existant. Autant de projets supervisés par un comité
de pilotage qui vérifie la mise en œuvre durable
des solutions afin de reproduire ailleurs les succès enregistrés. Du gagnant-gagnant, là encore.
PLUS QUE JAMAIS, Bayer fait du développement durable une priorité. Il y va bien
sûr de l’avenir de la planète, mais aussi du
bien-être au sein même de l’entreprise.
Zoom sur Loos, siège social de Bayer
HealthCare, récemment certifi é.
Si la démarche de certification « Breeam
in-Use » est réalisée sur différents sites de
Bayer, notamment Lyon, celle dont a récemment bénéficié le site de Loos est exemplaire. Cette certification évalue les nombreux
aspects du développement durable. Pour l’obtenir, pas moins de neuf critères doivent être
audités. Ils vont du management à la santé
et au bien-être des salariés en passant par
les matériaux, l’énergie, l’écologie, la gestion
des déchets, celle de l’eau, les transports et
la pollution ! Vaste programme, appréhendé
selon trois grandes grilles de lecture : la performance de l’actif, la performance de l’exploitation et l’efficacité organisationnelle.
L e s i te d e Lo o s a o bte n u l a m e n ti o n
« Excellent » dans chacune de ces grilles. Sa
construction récente permet certes de mettre
en évidence des matériaux de construction
respectueux de l’environnement. Mais dans
cet audit, même l’emplacement des bâtiments
a joué, car il favorise le confort des salariés
par la proximité des transports en commun
tout en facilitant les relations avec nos clients
par sa situation au cœur des activités de
santé du CHRU de Lille ! La maintenance et
l’organisation ont également été scrutées
dans le détail : production d’eau chaude par
panneaux solaires, radars remplaçant les
interrupteurs ou maintien des espaces verts
par une société de réinsertion…
UNE SYNERGIE BAYER-BAILLEUR
Cette logique s’applique à la conception du
bâti comme à la construction du bien-être des
salariés. Beaucoup a été fait pour la qualité de
vie au travail : salle de sport, cours de yoga,
massages, crèche inter-entreprises, restaurant, sans oublier une conciergerie offrant de
multiples services…
« La certification apporte la preuve de notre
gestion responsable des activités tertiaires, se
félicite Jacques Buissart, responsable du site
de Loos. C’est révélateur de notre savoir-faire
et de notre savoir-être, soucieux de l’environnement. » Tout a été mené en concertation
avec le propriétaire dans un esprit gagnant-gagnant. Le volet efficacité organisationnelle de
la certification est d’ailleurs réévalué annuellement afin de reconnaître l’amélioration
permanente.
BREEAM-IN USE, DÉMARCHE
GLOBALE POUR BAYER
Développé par le Building Research
Establishment (BRE) au Royaume-Uni
en 1990, Breeam est reconnu comme
étant le premier système d’évaluation
et de certification de la performance
environnementale des bâtiments. C’est
dans cette démarche globale que s’inscrit
Bayer. Afin qu’à court terme, les efforts
menés sur ses différents sites soient
reconnus et récompensés.
JANVIER
2015 - PANORAMA
5
DECRYPTAGE
DECRYPTAGE
L’INNOVATION
L’INNOVATION
L’INNOVATION
ATTITUDE
Pour Bayer, l’innovation revêt deux significations : l’essence-même de son métier,
bien sûr. Mais aussi, plus que jamais, un état d’esprit propre à apaiser l’appréhension
que cette innovation-même – paradoxe!! – peut susciter dans la société.
C’EST PRESQUE poser une évidence que
d’affirmer combien l’innovation fait partie
de l’ADN de Bayer dès lors que son métier
réside dans la recherche, la transformation
et la vente de produits nouveaux.
6
YES, WESOLVE
Lancement réussi pour la nouvelle plateforme interne de Bayer. WeSOLVE permet
à tout salarié de proposer aux autres de
réfléchir à un problème donné ou être
un « solver » en imaginant une solution.
Aujourd’hui, plus de 90 challenges ont déjà
été postés. Et deux défis ont trouvé leurs
solutions. Le premier portait sur une question
d’emballage innovant pour Environmental
Science. Extrêmement technique, ce cassetête a été résolu un salarié français à peine
trois semaines après la mise en place de la
plate-forme. Le second défi, venant du site
de Gaillard, cherchait à éviter la mousse
lorsqu’on dissout un comprimé effervescent
dans de l’eau. La réponse la plus prometteuse
a été proposée par une employée Healthcare
de Whippany. Rendez-vous sur l’intranet
pour exercer votre créativité"!
PANORAMA - JANVIER 2015
Mais au-delà de cette vocation se dessine
désormais un nouvel enjeu pour le groupe :
comment faire comprendre les bénéfices que
cette innovation peut apporter dans une société
où la science fait l’objet de soupçons et de
craintes ? Dès lors qu’il en va du permis d’exercer de Bayer, la réponse à cette question est
cruciale. Elle passe par de nouveaux comportements et par une communication repensée,
reflétant bien plus qu’une définition littérale du
terme « innover ».
NOUVELLE APPROCHE,
NOUVEL ENVIRONNEMENT
Autrement dit, que faut-il pour être innovant
quand on est un grand laboratoire ? Des
équipements, des équipes, des chercheurs,
certes. Mais aujourd’hui, bien plus encore : un
état d’esprit. Une manière d’anticiper qui ne
se contente pas de répondre aux questions
actuelles des individus, mais qui consiste à
deviner celles qu’ils se poseront dans dix ou
quinze ans. « Cette préparation d’un environnement futur, cette attitude propice à une
vraie libération de la créativité fait le succès
d’une entreprise comme Google, rappelle
Frank Garnier, Président de Bayer en France.
Dorénavant, sur des thématiques différentes,
elle doit inspirer nos méthodes de communication, de management, d’évolution. »
Cela signifie que bien au-delà de la recherche
« classique » de nouveaux produits, l’esprit d’innovation doit s’exprimer à tous les
autres niveaux du groupe : qu’il s’agisse du
marketing, du commercial ou des fonctions
support, c’est un nouvel environnement qui
doit s’imposer. « C’est cela qui motive l’absolue nécessité de parler d’innovation, insiste
Frank Garnier. Auparavant, c’est vrai, pour
réussir il suffisait d’innover grâce à de nouveaux produits. Aujourd’hui, il faut accompagner ces lancements pour convaincre une
société réticente. » Et cela alors-même que
les nouvelles molécules sont de plus en plus
diffi ciles à trouver, que le cadre réglementaire
est de plus en plus strict, que la recherche est
de plus en plus chère.
PROCESS INTERNE ET
DÉMARCHE EXTERNE
AUTOUR DU FLUOR
Bayer CropScience, le CNRS et
l’Université de Strasbourg ont
annoncé en mai 2014 la création d’un
nouveau partenariat de quatre ans
autour du fluor. Elément clé rentrant
dans la composition de nombreuses
molécules et permettant l’amélioration
de leurs propriétés, le fluor constitue
un atout essentiel pour la protection
des plantes de demain"! Portant sur
la création d’un laboratoire commun
de recherche « chimie des composés
organiques fluorés », ce partenariat
permettra d’échanger sur la thématique
des composés fluorés, de développer
une expertise interne et de disposer
de petites molécules originales afin
d’accéder à des structures bioactives,
très intéressantes pour la recherche.
Pour Bayer CropScience, cette
mutualisation des compétences
présente l’avantage de croiser une
recherche fondamentale de haut niveau
avec les problématiques de la société.
C’est dire si la mobilisation doit s’effectuer à tous les niveaux. En interne,
elle passe par une nouvelle culture managériale en termes de relations humaines.
L’objectif : rester inventifs et performants
grâce aux bonnes compétences au bon
endroit. Les moyens ? La formation interne,
l’organisation du travail (télétravail, espaces
repensés), mais aussi et surtout la valorisation d’une ressource précieuse – les talents –
au travers du suivi et du développement des
salariés, en synergie avec les besoins de l’entreprise. Sans oublier la politique de recrutement mise en lumière par la nouvelle marque
Employeur (« Passion to innovate, Power to
change » – voir p. 14) et le recours au crowdsourcing : 113 000 salariés dans le monde,
quel plus beau gisement d’idées ?
Cette logique d’échange se vérifie aussi à
l’externe – et c’est toute l’image de Bayer qui
y gagne. Pour le groupe, l’innovation implique
plus que jamais la mutualisation des compétences avec les laboratoires sur la recherche
de haut niveau en lien avec les problématiques de la société. Symbole de cette externalisation des recherches, l’accord signé fi n
2013 entre Bayer CropScience et l’INRA :
celui-ci donne un cadre à la coopération des
deux structures sur des sujets comme la protection des cultures, l’amélioration des plantes,
ou encore les systèmes de production
agricole face aux enjeux de compétitivité et
de per formance environnementale. Côté
Bayer HealthCare, l’accent est aussi plus que
jamais mis sur les partenariats externes –
avec les professionnels et autorités de santé
– afi n d’optimiser le parcours de soins et le
bien-être des patients. De beaux exemples en
vue de voir émerger demain les résultats d’un
enjeu très présent : l’innovation sous toutes
ses formes, encore et toujours.
SALARIÉS
DANS LE MONDE
TALENTS
NTS
POTEN
ENT
NTIE
IELS
LS
JANVIER
2015 - PANORAMA
7
DECRYPTAGE
DECRYPTAGE
L’INNOVATION
L’INNOVATION
« AVEC TREND SETTING,
NOUS REPENSONS
TOUT UN MODÈLE »
« ON ASSISTE À
UNE DÉMOCRATISATION
DES IDÉES »
VALIDATION ?
8
ENTRETIEN AVEC
MARKUS BALTZER
Directeur de Bayer HealthCare
Pharmaceuticals
LES 5 TENDANCES MAJEURES D’ICI 2016
Le renforcement des mesures visant
à limiter les dépenses de santé
La mise en place de conditions plus strictes
pour entrer et rester sur le marché français
Le développement du « Parcours de santé »
pour optimiser la prise en charge des patients
et l’importance des nouvelles parties prenantes
Le développement des solutions de télésanté
qui transforment les modèles de soins
L’intensification de la concurrence
PANORAMA - JANVIER 2015
Face aux évolutions du marché,
de l’environnement et des défis
futurs, Bayer HealthCare
Pharmaceuticals (BHP)
jette les bases d’un nouveau
modèle d’entreprise, axé
plus que jamais sur le patient
et ses préoccupations. Son
nom"? Trend Setting. Markus
Baltzer, Directeur de Bayer
HealthCare Pharmaceuticals
(BHP) nous en explique les
principaux enjeux.
Quels sont les objectifs du projet Trend Setting&?
Il s’agit de poser les fondations d’un nouveau business model. Celui-ci passe par
des transformations concrètes autour des
thèmes suivants : satisfaire les besoins de
nos partenaires externes, autorités, professionnels de santé et patients en nous inscrivant dans l’amélioration du parcours de
santé ; intégrer pleinement le maintien sur
le marché de nos médicaments tout au long
de leur cycle de vie en nous appuyant sur
une approche médico-économique ; adapter
notre approche régionale face à l’évolution
de notre environnement et, enfi n, développer les compétences de nos collaborateurs
pour leur permettre de faire face aux défi s
de demain. Ce n’est pas rien ! Mais c’est la
condition indispensable face aux contraintes
réglementaires et économiques qui pèsent
de plus en plus sur notre activité, et surtout,
pour nous démarquer dans un environnement complexe. Nous avons redéfini nos
priorités opérationnelles dans ce sens et
adapté notre organisation en conséquence.
Quelles sont les ambitions de BHP&?
C’est quoi être innovant aujourd’hui&?
L’objectif est d’assurer une croissance durable
notamment grâce à nos nouveaux médicaments. Et de figurer ainsi à l’horizon 2016,
parmi les 10 premiers acteurs sur le marché
français. Mais notre ambition va plus loin et
elle est aussi d’une autre nature. C’est d’être
reconnu comme un partenaire de santé de
premier plan en proposant des traitements
et des solutions permettant d’améliorer la
prise en charge des patients et l’efficacité du
système de santé. Nous voulons devenir un
« Trend Setter », celui qui crée des tendances
grâce à de nouvelles approches. Le but étant
d’améliorer encore et toujours la prise en
charge des patients et l’efficacité du système
de santé. C’est le sens de notre engagement :
« Science for a Better Life ».
C’est être en rupture avec la vision qu’on
avait hier de l’innovation ! Celle-ci se résumait à un triptyque : primo, les idées
étaient émises par les scientifiques ;
secundo, elles étaient travaillées par les
ingénieurs en vue de leur application ;
tertio, les managers des entreprises
les mettaient sur le marché sous forme
de produits formatés. Or, aujourd’hui, la
conception des idées provient certes des
scientifi ques, mais aussi d’autres sources :
urbanistes, artistes, politiques… ou citoyens !
L’heure est à l’interdisciplinarité. Autre nouveauté, l’écosystème avec les usagers : les
idées procèdent aussi de l’interaction avec
ces derniers ! Pour innover, il faut donc repenser les modes d’organisation. La créativité,
c’est générer, mais aussi enrichir des idées
émises par les interactions entre communautés. D’après un récent rapport de l’ONU, la
prochaine phase de croissance de la société
ne passera pas seulement par les produits ou
le profit, mais par une multitude de variables,
comme la responsabilité ou l’environnement.
Quelles sont les forces de BHP pour y parvenir&?
Notre entreprise ne manque pas d’atouts,
mais il faudra les renforcer. En développant
une vraie culture de la performance et de
l’innovation ; en optimisant notre fl exibilité,
notre réactivité et la transversalité de nos
organisations ; en fl uidifi ant nos processus
de décision ! Cette dynamique doit bien sûr
se vérifi er en interne, grâce à l’accompagnement de nos collaborateurs vers une responsabilisation accrue. Mais aussi à l’externe,
via le développement de nouveaux partenariats avec les professionnels de santé,
payeurs ou associations de patients. Encore
une fois, il s’agit de créer un modèle allant
au-delà de la science et du médicament !
C’est une vraie évolution culturelle qui doit
transformer notre entreprise et la positionner comme véritable leader. Un défi que nos
équipes commencent à relever !
ENTRETIEN AVEC
PATRICK COHENDET
Spécialiste des questions d’innovation en
entreprise et de l’économie de la créativité.
Professeur à HEC Montréal, il y anime une
école d’été couplée avec l’Université de
Barcelone sur le management de la création
dans la société de l’innovation.
Comment développer une « culture
de l’innovation » dans un grand groupe&?
Comment devenir plus
innovant au sein de
l’entreprise"? Comment
passer du storytelling au
storydoing"? Tour d’horizon
de cette « nouvelle
innovation », qui puise son
efficacité dans sa capacité à
entrecroiser tous les thèmes
et toutes les cultures.
Je vous réponds en deux mots : Open
Innovation. Avant, les idées restaient dans l’entreprise et n’en sortaient pas – c’était le syndrome NIH (Non Invented Here). Aujourd’hui,
on parle au contraire de « Proudly Found
Elsewhere ». On est passé de la culture de
la fermeture à celle de l’ouverture, ce qui
change complètement la donne en termes
de management. Autre évolution majeure,
la reconnaissance du droit à l’échec et la
capacité à rebondir. À l’entrée de Pixar, il y
a cette phrase au mur : « Créer, c’est être
capable d’apprendre de ses erreurs. » Enfi n,
un tournant a été pris en matière de mana-
gement des talents. Aujourd’hui, les entreprises pratiquent des incitations autres que
financières, qui se traduisent par des formes
de reconnaissance telles que la réputation
au sein d’une communauté : le crowdfunding
et le community management sont devenus
des leviers de la « gestion de foule » sur les
réseaux sociaux.
Quels sont les enjeux de telles mutations
pour une entreprise comme Bayer&?
L’idée, c’est de passer d’une chimie du produit
à une chimie de la fonction : les pesticides,
oui, mais assortis d’une vraie lutte intégrée
contre les parasites. Cela passe par une
co-création fructueuse avec l’usager, via des
éléments utiles à Bayer regroupés dans un
Big Data. Au-delà de la relation classique vendeur-client, l’important est de développer une
expérience au sein d’une même communauté
d’usage. Ce qui est vrai pour les boutiques
Nespresso ou Apple Store peut l’être pour
la chimie. Un exemple ? Tesla, entreprise de
véhicules électriques, a mis tous ses brevets
sur la place publique ! Pour l’entreprise, les
bénéfi ces d’image sont considérables. Des
noms comme Renault, Chanel ou Hermès
l’ont bien compris : rien de tel pour l’innovation que le mix créatif avec des individus et
des référents venus d’un monde différent. Les
récents labos de créativité auxquels j’ai participé en témoignent : pour une fi rme, l’étude
de la Sagrada Familia à Barcelone peut être
un objet formidablement inspirant. L’inverse
est vrai aussi : songez que le Cirque du Soleil,
pour créer ses numéros au millimètre, compte
dans ses équipes autant d’artistes que de
scientifiques.
JANVIER
2015 - PANORAMA
9
SOCIÉTÉ & BUSINESS
N2
o
du marché de
l’automédication
en France*,
SOCIÉTÉ & BUSINESS
Taux d’innovation
BCC 10,2"%
versus Marché 8,7"%*
* Source : IMS Health – OTCPEC, juillet 2014 - en valeur
* Source : IMS Health – Automédication – YTD 11/2014
3
références dans le top 5
du libre accès : Bepanthen
Pommade, Euphytose, Berocca*
À LA CONQUÊTE D’UN NOUVEAU MONDE
10
Maux de tête, baisse de forme et autres
petites affections de la vie quotidienne :
aujourd’hui, le réflexe de l’automédication a le
vent en poupe. Au cœur de ce phénomène ?
L’individu lui-même, prompt à consulter pour
cela les nombreux sites Internet spécialisés.
Et heureux d’accéder à un traitement simple
sans passer par la case médecin. Pour Bayer,
l’enjeu est considérable : toujours mieux
informer et éduquer les consommateurs,
condition indispensable à un autodiagnostic
efficace. Cela passe par des campagnes
de communication pédagogiques, aussi bien
sur les grands médias que sur les réseaux
sociaux. Mais aussi par un partenariat fécond
avec les pharmaciens, conseillers
incontournables : ils sont en effet les premiers
garants de produits qui, s’ils sont d’un accès
immédiat, n’en sont pas moins soumis
comme les autres à la validation de l’Autorité
nationale de la santé du médicament (ANSM).
UNE PUISSANCE MONDIALE
Mieux conseillés et donc plus autonomes,
les consommateurs s’y retrouvent. De même
que la société toute entière, qui y gagne
économiquement en termes de gestion
administrative pour les caisses maladies
et les mutuelles. Néanmoins, la France garde
une culture très orientée vers les médecins
et accuse encore, de ce fait, un grand retard
dans le domaine de l’automédication. D’où la
PANORAMA - JANVIER 2015
5 000 t
Produire 5"000 tonnes (base 20"%
de CO2) au niveau de l’unité
de démonstration Bayer à Dormagen
Produire 10"000 tonnes de mousse
souple (base 10"% CO2). La mousse
sera fabriquée par les partenaires
clients de Bayer sur la base de la
production de l’unité de démonstration
POLYOL À BASE DE CO2
LE PROGRÈS EST DANS L’AIR
Contribuer au développement durable par
la baisse de consommation des matières
premières fossiles : telle est la volonté
de Bayer MaterialScience, dont
le projet Dream Production fait
passer du rêve à la réalité.
nécessité pour Bayer de remplir sa mission
de pionnier en la matière et assumer son
leadership affirmé par le slogan du « new »
Bayer Consumer Care : « Lead for Life ».
Eclatante illustration de cette ambition ?
La récente acquisition par Bayer de la
division des produits de santé grand public
de l’américain Merck & Co. « Deux des
laboratoires les plus connus et les plus
respectés dans le monde de la santé grand
public sont maintenant unis », a déclaré
à ce sujet Erica Mann, membre du Conseil
Exécutif de Bayer HealthCare et Présidente
de l’activité Consumer Care Monde. Une
union qui fait la force : grâce à cette
acquisition, Bayer est devenu rien de moins
que le leader dans la vente des médicaments
sans ordonnance en Amérique du Nord et en
Amérique Latine, se positionnant ainsi parmi
les leaders mondiaux dans les catégories
clés de ce type de produits.
L‘HISTOIRE D’UNE VIE MEILLEURE
Ces actions de la Cellule s’ajoutent à toutes
Ces perspectives, Dirk Ossenberg-Engels,
responsable de la division Consumer Care
France, s’en fait également l’écho : « Un tel
rapprochement représente de formidables
opportunités pour notre business et notre
organisation, mais également de vraies
possibilités de développement pour nos
collaborateurs. » De fait, Consumer Care a
désormais l’incroyable potentiel de pouvoir
fournir un niveau d’innovation et de croissance
sans précédent dans l’histoire des deux
entreprises – et même dans ce secteur
pharmaceutique. Et Erica Mann de conclure :
« Ce n’est que le début de notre histoire.
Ensemble, nous avons la possibilité de créer
Réduire nos émissions
CO2 de 40"% d’ici
à 2020 (base 2005)
* Source : IMS Health – CMA 11/2014 en valeur
AUTOMÉDICATION
Passer de « traiter des pathologies » à
« promouvoir le bien-être » : c’est le leitmotiv
de Bayer Consumer Care pour devenir
leader en automédication. Témoin son
rapprochement avec Merck & Co, marqueur
puissant de cette année 2014.
CO 2
Bien sûr, il y a ce constat qui veut
que les réserves en énergies
fossiles se raréfient. Bien sûr, les
sources alternatives ne peuvent
s’y substituer à 100 %. Mais
l’ambition est bel et bien là :
prouver qu’il est possible, sur
le plan chimique, de participer à
la protection du climat, notamment
en recyclant le dioxyde de carbone.
« L’idée, c’est d’apporter notre pierre
à l’édifice », résume en une formule Faouzi
Joulak, responsable grands comptes chez
Bayer MaterialScience.
quelque chose de beaucoup plus profond
et plus riche que tout ce que nous avons pu
réaliser auparavant. Quelque chose qui nous
ressemble, dont chacune et chacun d’entre
nous pourra être très fier. L’équipe que nous
représentons va permettre une transformation
du secteur de la santé grand public, pour
aider chaque femme et chaque homme
du monde entier à mener une vie meilleure, en
bonne santé. » Tout est dit : « Lead for Life ».
BA
AYER
HE
EALTH CARE
DES MOUSSES À TOUT FAIRE
De l’ambition aux actes, il y a un projet
éloquent : Dream Production. Son principe ?
Fabriquer à base de CO2 (en remplacement
partiel de l’oxyde de propylène) le polyol
qui entre dans la composition des mousses
de polyuréthane. Et développer des
applications dans de nombreux domaines de
notre quotidien : la literie, bien sûr, mais aussi
le capitonnage, l’ameublement en général
ou les sièges et garnitures de nos voitures. Les
potentiels de développement sont multiples !
Plusieurs années ont été nécessaires pour
créer en Allemagne, à Leverkusen, une
unité-pilote opérationnelle autour de ce projet.
Toutes les conditions indispensables à sa
réussite on été étudiées, aussi bien en termes
de faisabilité que de sécurité. Ce premier
outil opérationnel est le résultat d’une étude
réalisée conjointement avec le Catalytic
Center (CAT) de RWTH à Aix-La-Chapelle.
Avec en prime – cerise sur le gâteau –
un bilan carbone bien meilleur que celui
de la production classique ! Un test grandeur
nature, en somme, puisqu’à l’horizon 2016,
Bayer travaille à une unité de démonstration
dont la capacité opérationnelle sera de 5 000
tonnes ! De quoi jeter les bases d’une réelle
réflexion marketing et fournir les partenaires
avals retenus pour ce développement.
Ce travail est coordonné par le Dr Karsten
Malsch basé à Leverkusen.
ÉCOLOGIE ET ÉCONOMIE
Ces partenaires, qui sont-ils ?
Principalement des clients de Bayer,
fabricants de mousses souples, industriels
automobiles. Bayer avait également
travaillé au départ avec des spécialistes
de la récupération et du recyclage des
vapeurs de CO 2. Pour tous, cette
petite révolution présente un intérêt
majeur sur le plan écologique,
mais aussi commercial : à terme,
le but est également de se prévaloir
de cette bonne image « green »
pour vendre de meilleurs produits
à un juste prix. Mais ce n’est pas
là l’unique partenariat que Bayer
revendique, puisque dans un tout autre
registre, le groupe travaille également avec
l’université d’Aix-la-Chapelle sur des sujets
multiples, tels que l’évaluation des risques
environnementaux (Life Cycle Analysis).
Objectif recherché : encore et toujours
la réduction des émissions de CO 2
dans l’atmosphère. Les consommateurs
ne peuvent qu’y gagner. L’avenir
de la planète aussi.
BA
AYER
MATERIA
AL
SCIE
ENCE
E
JANVIER
2015 - PANORAMA
11
SOCIÉTÉ & BUSINESS
2014
année record en France : grâce à de très
bonnes conditions de semis et à un climat
favorable, le rendement moyen de maïs
est estimé à 107 q/ha et la production
devrait atteindre 18 millions de tonnes
SOCIÉTÉ & BUSINESS
900(000 ha sont protégés avec
Sonido® en 2014 (environ
1/3 des surfaces cultivées en maïs)
Nos essais Sonido® démontrent
qu’en toutes situations d’attaques
confondues, les gains pour
l’agriculteur s’échelonnent de 12
à 30 q/ha
INNOVATIONS
ET ÉVOLUTIONS
PRODUITS
SONIDO® POUR LE MAÏS
PROTECTION RAPPROCHÉE
SUPRADYN
YN INT
INTENSIA®
NTEN
ENSI
SIA®
A® E
EN
N ST
STICKS&!
En France, le maïs représente 3 millions
d’hectares de cultures. C’est dire l’enjeu
des innovations que développe Bayer
pour préserver les récoltes contre les
ravageurs – taupin en tête. Parmi ces
solutions, un exemple aussi récent
qu’éloquent : Sonido®.
12
(plaquettes, sites et bientôt applications sur
smartphone) qui leur permettent d’ajuster au
mieux le dosage et l’application du produit.
Une démarche fiable, qui profite à
l’agriculteur en termes d’investissement et
de rentabilité ; et au plus grand
nombre en termes d’environnement
et de biodiversité. Un aspect que
souligne également Guillaume Ferrer :
« Sonido ® protège le potentiel
génétique de chaque variété de maïs.
D’une grande simplicité, il agit autour
de la graine, sans manipulation
ni la nécessité d’un autre produit,
sans contrainte de rotation, ni de culture
suivante ou de type de sol. »
D’un côté, le maïs ensilage,
destiné aux producteurs laitiers
pour l’alimentation de leurs bêtes
– vaches principalement ; de
l’autre, la production de grains
dont les débouchés sont industriels.
S’il existe deux grands types de
production de maïs, qui se partagent
le territoire à parts égales, l’insecticide
Sonido® s’adresse à l’ensemble des
acteurs de la maïsiculture. Objectif commun :
la protection du rendement.
LE RENDEMENT DE MANIÈRE
RAISONNÉE
Cette protection optimale, Sonido® la garantit
contre un ensemble de ravageurs dont la
pression augmente régulièrement depuis une
décennie : oscinie, géomyza et bien sûr
taupin, assurément le plus préjudiciable
d’entre tous. Des attaques qui peuvent
couramment affecter de 15 à 30 % de
la production ! « Mais dans certaines zones,
précise Guillaume Ferrer, chef de marché
Bayer CropScience France, c’est jusqu’à
90 % des jeunes plants qui sont touchés. »
Ce qui en est jeu, ce n’est pas le traitement
pour le traitement. Mais plutôt une véritable
stratégie d’accompagnement qui fait de
Sonido® le partenaire d’une démarche
agronomique raisonnée, basée sur
l’identification et l’évaluation des risques,
suivies d’une recommandation adaptée.
Autrement dit : s’il n’y a pas de risques de
ravageurs, on ne traite pas ; s’ils sont faibles
ou moyens, on assortit Sonido® de leviers
agronomiques classiques tels que
l’optimisation de la profondeur des semis ou
l’emploi d’engrais starter ; enfin, si ces risques
sont réels, on ajoute différents micro-granulés
à cette combinaison.
UN SUIVI AU PLUS PRÈS
DE LA PARCELLE
Là où l’accompagnement Sonido® va plus
loin, c’est qu’il aborde aussi les bonnes
pratiques au niveau des semis. Pour cela, les
agriculteurs s’appuient sur différents supports
Autant de gages d’une pratique responsable,
à l’heure où il est vital de s’adapter non
seulement aux aléas climatiques – si la
sécheresse maintient le taupin sous terre,
il remonte avec l’humidité –, mais aussi aux
changements de pratiques agricoles : semé
plus tôt dans la saison en vue d’une floraison
fin juin (afin d’éviter les coups de chaleur),
le maïs est vulnérable plus longtemps
et demande davantage de protection. Faute
de traitement adéquat, on se heurte à ce que
Guillaume Ferrer nomme « des impasses
techniques. » C’est-à-dire à l’éventualité de
pour l’agriculteur de ne plus pouvoir protéger
ses cultures.
BA
AYER
CR
ROPSC
CIE
ENCE
Plus besoin d’eau : faire une cure pour se
recharger en énergie n’a jamais été aussi
facile ! En ce début 2015, l’expertise Supradyn
Intensia® existe désormais en format stick :
13 vitamines, 9 minéraux avec une dose
optimale en fer, un bon goût de fruit de
la passion… Une formule complète spécifique
pour les femmes dans une boîte de 20 unités
facile à emporter.
PROPULSE®
Contre le sclérotinia, maladie pouvant
entraîner des pertes de rendement
du colza (jusqu’à 15 q/ha), Bayer
a développé Propulse ®, spécialité fongicide
dont la performance tient à l’association
de deux substances actives : le fluopyram
et le prothioconazole. Pour les agriculteurs,
c’est la garantie d’une protection et d’un
rendement ptimisés.
LA BAYER RADIOLOGY ACADEMY
Le 17 octobre 2014, la division Radiology
& Interventional de Bayer HealthCare
a organisé une soirée, en parallèle
des Journées françaises de radiologie,
qui a réuni une cinquantaine de radiologues
et manipulateurs. Au programme :
la présentation de cas cliniques en mode
interactif et une session sur les bénéfices
que peut présenter l’hypnose en IRM.
BETANAL®
MAXXPRO®
AVC : « UN DANGER PEUT
EN CACHER UN AUTRE »
Le 29 octobre 2014, à l’occasion de la
Journée mondiale contre l’AVC (Accident
Vasculaire Cérébral), Bayer HealthCare a
lancé une nouvelle campagne de prévention.
L’enjeu ? Sensibiliser les patients, leur
entourage et les professionnels de santé à la
fibrillation atriale, trouble du rythme cardiaque
le plus fréquent, une des causes de l’AVC.
Rendez-vous sur FAattention.com
UNE NOUVELLE APPLICATION
POUR LES DIABÉTIQUES
En janvier 2015, la division Diabetes Care
lance « Diabète gourmand », une nouvelle
application nutritionnelle gratuite qui permet
au patient* d’élaborer ses repas à partir d’une
base alimentaire référencée, d’en évaluer
les apports nutritionnels et de partager ses
recettes avec la communauté d’utilisateurs.
Le tout sous le contrôle d’une diététicienne !
Lancée en novembre
2014, cette
nouvelle solution de
désherbage pour
betteraves associe
quatre substances
actives dont le
lénacile. Résultat
pour l’agriculteur :
gain de temps,
sécurité d’emploi
et donc rentabilité
accrue. Un atout
majeur dans un
contexte difficile,
alors que la France
reste le premier
producteur
mondial de sucre
de betterave.
RAXIL® STAR®
La protection des
semences de l’orge
et de l’avoine doit être
efficace pour lutter
contre le charbon
nu, ennemi No1 en
recrudescence.
Bayer propose donc
aux agriculteurs
Raxil® Star,
combinaison unique
de trois substances
actives : fluopyram,
tébuconazole,
prothioconazole.
Un enjeu essentiel
en France, deuxième
exportateur d’orge
en Europe.
TRANSIPEGLIB
Parce que la constipation occasionnelle
touche 1 Français sur 3, Bayer Consumer
Care a créé TransipegLib. Sans interaction
médicamenteuse connue, cette solution
libère le transit en 24 à 48 heures
et peut être utilisée chez la femme enceinte
ou allaitante après avis médical. À prendre
avec un verre d’eau, en toute discrétion.
* et à toute personne soucieuse de son alimentation
PANORAMA - JANVIER 2015
JANVIER
2015 - PANORAMA
13
RENFORCER NOTRE CULTURE D’ENTREPRISE
Les valeurs, les ambitions et la culture d’entreprise
influencent grandement les choix professionnels des candidats. En effet, le besoin d’identification à la culture d’entreprise et à ses valeurs est primordial pour attirer ces derniers
et fidéliser les salariés déjà en place.
14
DES VISUELS IMPACTANTS
La campagne liée à la nouvelle marque
employeur de Bayer est déclinée
en cinq visuels différents. Ici on voit
un plongeur qui vit une expérience
inoubliable face à un banc de poissons.
PLUS DE 700
recrutements,
soit + 15 % par
rapport à 2013
et dont plus
de 170 en CDI
PLUS DE 110
personnes en
situation de mobilité
interne (hors
mobilités liées aux
réorganisations),
soit + 36 % par
rapport à 2013
En réaffirmant son lien étroit avec les valeurs LIFE*,
la nouvelle marque employeur Bayer traduit ainsi tout un
projet d’entreprise, résumé dans la mission « Science For
A Better Life ». Chez Bayer, l’innovation et l’orientation
clients sont deux moteurs clés pour répondre aux grands
défi s de la société. 4 000 personnes ont été interrogées
pour faire émerger l’image et le positionnement
du groupe en tant qu’employeur de référence : des
employés mais aussi des étudiants et des spécialistes,
dans 10 pays différents !
RELATIONS ÉCOLES ET RÉSEAUX SOCIAUX
L’anticipation est primordiale pour dénicher nos futurs
talents et de se faire connaître d’eux. Les établissements
de l’enseignement supérieur sont de plus en plus nombreux à favoriser les relations entre entreprises et étudiants. La marque employeur déployée par Bayer sera
un vecteur de communication essentiel dans notre politique Relations Ecoles, menée par Marie Taminau au sein
de l’équipe Talent Management.
De même, promouvoir la marque employeur via les
réseaux sociaux et proposer une expérience digitale inédite au candidat sont des enjeux majeurs. À la clé ? Un
sourcing élargi et donc une meilleure identifi cation des
talents potentiels, sensibilisés très en amont à notre culture
d’entreprise et à nos valeurs. Le tout relayé par le site carrière du groupe où sont proposées les opportunités de
carrière chez Bayer. Le plus important, conclut Delphine
Daguet, est de « s’assurer qu’il y ait une envie. Et savoir
y répondre, par des liens durables. »
*L : Leadership, I : Intégrité, F : Flexibilité, E : Efficience
PANORAMA - JANVIER 2015
POUR LE MEILLEUR
ET POUR L’AVENIR
50
COLLABORATEURS
Ch
if fr
r
eF
PARTICIPATION
DE BAYER SUR LE MARCHÉ
CONSUMER (jardin)
MISSIONS
1. Entretien des jardins des particuliers (lutte
contre insectes, maladies, herbes indésirables,
limaces et rongeurs) ;
2. Entretien des espaces verts et publics :
parc et voiries des municipalités, réseaux
de transports (SNCF), sites industriels,
terrains de golf et terrains sportifs ;
3. Hygiène publique et rurale :
lutte anti-vectorielle, lutte contre les nuisibles
(blattes, punaises de lits, termites) et protection
des denrées stockées dans les silos agricoles
et l’industrie agro-alimentaire.
CONTRAINTES
Des pressions réglementaires et politiques
de plus en plus strictes, dont la loi Labbé,
qui préconise à court terme l’interdiction
des produits phytosanitaires de synthèse (PPP)
pour les professionnels des espaces verts
(31/12/2019) et pour les particuliers (31/12/2021).
Et, dernièrement, la loi de transition énergétique,
qui avance à fin 2016 le retrait des PPP
pour les espaces verts.
14,8"%
Ch
PARTICIPATION
à fin septembre*
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DE BAYER SUR LE MARCHÉ
PROFESSIONNEL
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(espaces verts et hygiène
publique et rurale)
20,5"%
Chif
f re
nc
e
Si Bayer bénéficie d’une immense notoriété en Allemagne
en tant qu’employeur de référence, ce n’est pas toujours
le cas ailleurs en Europe. Et notamment en France. C’est
dire l’importance capitale pour le groupe de se doter
d’une « marque employeur » qui aura des impacts dans
de nombreux domaines, notamment le recrutement.
Renforcer une image de référent et développer sa notoriété et son attractivité est en effet le meilleur moyen
d’attirer et de fidéliser les candidats. « Surtout dans
une période complexe en termes de recrutement, où le
contexte économique et social génère la pénurie
de certains profi ls », précise Delphine Daguet, expert
recrutement & mobilité interne, qui n’hésite pas à évoquer
à ce sujet une véritable… guerre des talents !
ENVIRONMENTAL
SCIENCE
Fr a
40 M€
15
DE CHIFFRE
D’AFFAIRES
ce
UNE STRATÉGIE
DE SÉDUCTION
« Passion to innovate, Power to change ». Prévue en
France pour le deuxième trimestre 2015, la nouvelle
marque employeur de Bayer en dit long sur les ambitions du groupe. Notamment dans le domaine du recrutement, un enjeu plus que jamais essentiel.
ce
MARQUE
EMPLOYEUR
DES MÉTIERS ET DES HOMMES
an
DES MÉTIERS ET DES HOMMES
Chif
f re
Fr
an
SOLUTIONS
INNOVATIONS
SERVICES
« Trouver des solutions innovantes et adaptées
pour améliorer le confort et la qualité de vie des
clients. » C’est ainsi qu’Eugénia Rigaud, Directeur
France sur ces trois activités, résume les enjeux
de la Division. Exemple côté « jardins » : le virage
bio qu’a pris Environmental Science depuis
quelques années. Outre les produits de
synthèse curatifs qui constituent le « core
business » de ce secteur, Bayer consacre sa
R&D depuis 2011 à promouvoir
une gamme naturelle d’avenir – Natria. À la clé,
de nouveaux produits en 2016. Autre offensive
pour 2015 ? La gamme Vitalité et ses formules
exclusives qui entendent « s’appuyer sur
le potentiel naturel de la plante ».
Un positionnement différenciant mais aussi
une façon différente de jardiner.
Cet état d’esprit prévaut dans les autres
domaines de compétences d’Environmental
Science. Témoins les produits naturels pour
les espaces verts ou les fongicides innovants
pour les golfs. Témoin aussi le programme
AZALÉE à destination des municipalités.
Principe ? Identifier les spécificités des lieux
grâce à une cartographie par GPS afin
d’optimiser l’application et le dosage des
produits. Même priorité à l’innovation en
matière d’hygiène publique et rurale. Citons Gel
Maxforce Platin, une formulation 100 % nouvelle
contre les blattes, et la mousse Racumin Foam,
véritable innovation contre les rongeurs.
Autre initiative pilote : le Bayer Protection
Program pour accompagner les applicateurs
3D (Désinsectisation, Dératisation, Désinfection)
via des services et un programme de fidélisation.
Servir, le maître-mot ! Cela passe aussi par
les contenants : dosages faciles, systèmes
anti-contacts, produits prêts à l’emploi… tout est
fait pour diminuer les risques utilisateurs lors
de manipulations de produits. À ce titre,
l’emballage Easydose a récemment été
primé par un panel de consommateurs.
Cette notion de service s’entend aussi
par les liens tissés entre les divisions de Bayer :
ainsi les produits Bayer Animal Health
sont-ils proposés dans le réseau de distribution
consumer d’Environmental Science.
Le consommateur est gagnant…
et par là même le groupe tout entier.
*Source GfK en cumul annuel mobile en valeur
JANVIER 2015 - PANORAMA
DES MÉTIERS ET DES HOMMES
Un certain regard sur la vie
Emballé, c’est gagné !
Après vingt-deux ans d’assistanat
marketing au sein de Bayer, AnneSophie décide d’évoluer et d’ajouter
à sa licence un master 2 en
management des entreprises
du secteur de la santé. L’occasion
pour elle de côtoyer cadres de santé
et infirmières : « La communication
envers le patient et son éducation
sont devenues pour moi comme
une évidence ! Le sujet de mon
mémoire portait d’ailleurs sur le lien
entre le marketing pharmaceutique
et l’éducation thérapeutique du
patient, ou comment l’offre de soin
pouvait devenir une offre de
service. » Bayer la soutient et lui
propose de devenir « chargée de
communication patients ». Objectif ?
Accompagner le patient dans la
compréhension de son traitement,
son observance, le tout en lien avec
des professionnels de santé mieux
informés sur l’environnement des
produits et leur bon usage. Cette
mission, Anne-Sophie la remplit
efficacement grâce à des supports
de vulgarisation tels que plaquettes,
sites internet et autres quizz. Mais
aussi grâce à son expérience :
« Parler patient, c’est avoir de
l’empathie, un certain regard
sur la vie ».
Depuis trois ans sur le site R&D
de Gaillard, Anne-Laure travaille
sur l’emballage primaire des produits
en développement. Sa mission ?
S’assurer de la bonne compatibilité
du packaging avec des formules
par nature complexes et sensibles,
qu’elles soient sèches (multi-vitamines,
produits gastro-intestinaux) ou
semi-solides (dermatologie) ; mais aussi
optimiser leur protection durant toute
leur durée de vie… en respectant les
coûts et la conformité réglementaire !
Autant de paramètres à intégrer
dès le départ du projet selon les
orientations marketing et les attentes
des consommateurs. Et autant
de beaux défis à relever pour cette
enthousiaste, qui aime son job et croit
dans ses potentialités : « Blisters,
sticks, sachets, bouteilles, tubes
rigides ou souples : il existe une
grande variété d’options et l’aspect
technique du métier est très
important. Pour cela, nous disposons
à Gaillard d’une zone pilote, avec trois
salles dédiées au conditionnement.
De quoi étudier toutes les solutions
possibles ! ». Sa formule à elle ?
« La gagne ». On la croit sur parole.
ANNE-SOPHIE
WATERLOT-CALLEWAERT,
Chargée de communication patients
Bayer HealthCare Pharmaceuticals
ANNE-LAURE WACQUEZ,
Packaging Development
Bayer Consumer Care
Développer les semences
de demain
Ghislaine Pinochet appelle cela
« sa double casquette » : d’un côté,
son implication dans le développement
de l’activité semences en France ;
de l’autre, un projet « parti de rien »
mais d’une grande ambition :
commercialiser au niveau européen
les premières variétés de blé hybride
aux couleurs de Bayer, et cela
à échéance 2023. Obéissant
à un programme de sélection défini
en amont (avec trois stations
opérationnelles), associant différents
pays (R&D), ce projet a pour objectif
de croiser à grande échelle les lignées
de blé pour mettre à disposition
des agriculteurs des variétés plus
performantes en terme de rendement
– à l’instar des progrès réalisés pour
le colza – tout en optimisant leurs
coûts de production. Un processus qui
demande, selon Ghislaine, « humilité,
flexibilité et surtout, travail d’équipe. »
Cela tombe bien : motivée par « l’envie
d’apprendre », elle aime le secteur des
semences pour ce qu’il a d’aléatoire,
de vivant, d’humain. Prochaine terre
de développement ? L’Ukraine.
Et au-delà de la culture du blé,
ce sont les « différences culturelles »
qui la passionnent.
GHISLAINE PINOCHET,
Wheat Business Development Manager
EMEA & Seeds Business Manager France
L E M A G A Z I N E D E S C O L L A B O R AT E U R S D E B AY E R F R A N C E
No 2

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