Sommaire - Biopark Charleroi Brussels South

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Sommaire - Biopark Charleroi Brussels South
C H A R L E R O I
B R U S S E L S
S O U T H
EDITO
La newsletter du Biopark Charleroi Brussels South
News
N°13 Printemps 2012
Le Biopark de l’ULB et d’IGRETEC : le résultat
d’une collaboration efficace de près de 18 ans
En 1994, l’Université libre de Bruxelles
(ULB) et IGRETEC décident d’élaborer le Centre Minerve, incluant notamment un Centre d’Excellence
en Biotechnologies. Ensemble, ils
réaliseront les infrastructures avec le
soutien de la Wallonie et grâce au
programme Objectif 1 de l’Union européenne.
En avril 1999, naît l’IBMM (Institut
de Biologie et de Médecine Moléculaires), complété les années suivantes par l’IMI (Institut d’Immunologie Médicale), Biovallée (devenu
ImmuneHealth), le LBV (Laboratoire
de Biotechnologie Végétale) et plus
récemment encore le CMMI (Centre
de Microscopie et d’Imagerie Moléculaire), qui ont renforcé et développé ce pôle des sciences du vivant.
IGRETEC réalise alors une première
infrastructure d’accueil d’entreprises,
le Biopark Incubator 1, qui abrite
encore à ce jour Henogen et Delphi
Genetics.
Aujourd’hui, le Biopark Charleroi
Brussels South est l’illustration même
d’une initiative intégrée réussie.
En effet, de la recherche à l’entreprise
en passant par les facilitateurs économiques et la formation, le Biopark
regroupe en son sein la chaîne complète de l’innovation, du développement de projets d’entreprises jusqu’à
l’hébergement de sociétés.
Au total, ce sont plus de 500 chercheurs actifs dans le secteur des
biotechnologies et répartis entre
instituts, laboratoires, centres de recherche et entreprises. 70 % d’entre
eux vivent en Wallonie, majoritairement dans la région !
Biopark Incubator S.A.
Fruit d’un partenariat élargi à Héraclès
et Sambrinvest, le Biopark Incubator
S.A. est le soutien indispensable aux
sociétés en devenir ! Qu’elles soient
actives en biotechnologie, medical device, sciences de l’ingénieur
au sens large, etc, le BI les aidera à
évaluer et valoriser leur technologie,
réaliser les études de marché nécessaires, développer leur stratégie,
créer leur business plan, rechercher
les fonds nécessaires à leur développement et ce, dans un secteur en
pleine expansion et amené à devenir
l’un des fleurons internationaux de
notre économie régionale.
L’incubation est le travail d’équipes
professionnelles, spécialisées, qui nécessite une infrastructure adéquate :
le bâtiment « Biopark Incubator 2 ».
Biopark Incubator 2
Le Biopark Incubator 2, nouvellement
achevé, regroupe un incubateur de
1.800 m² offrant toute la gamme de
services que l’on peut attendre d’un
business center spécialisé, 1.800 m²
de surfaces brutes destinées à une
location classique ainsi que 1.200 m²
de laboratoires, dans lesquels sera
notamment hébergé MaSTherCell,
société de production en thérapie
cellulaire.
Un parfait concentré au service de la
recherche pour les entreprises déjà
matures !
IGRETEC est fière d’avoir pu apporter son soutien au Biopark et entend
continuer à le faire !
Marc Debois
Directeur Général
IGRETEC
Sommaire
Biopark Incubator
Bienvenue au Biopark Incubator 2-3
Spin-off en gestation
4
a-ULaB : conseillé, financé, logé 5
MaSTherCell :
un hébergement sur mesure
6
Nouvelle formation :
management et biotech’
7
Aéropole de Charleroi :
quels emplois ?
8
Bienvenue au
Biopark Incubator
L’équipe du Biopark Incubator est désormais dans ses murs. Inauguré ce 24 avril,
le nouveau bâtiment - Biopark Incubator 2 - servira de tremplin aux projets de
création d’entreprise ou à des jeunes sociétés dans les sciences du vivant et de
l’ingénieur. Découverte…
2
À l’heure où le développement économique du Biopark Charleroi Brussels South est incontestable, un coup
d’accélérateur supplémentaire vient
d’être donné avec l’inauguration, ce
24 avril, du Biopark Incubator 2.
Le bâtiment en forme de V s’érige à
quelques mètres des instituts de recherche IBMM, IMI, CMMI. Construit
par Igretec, avec le soutien de la
Wallonnie, il compte 4800 m2 de bureaux et de laboratoires modulables
selon les besoins des entreprises, et
des salles blanches (GMP), le tout réparti sur 4 étages.
Visite guidée du propriétaire ! Au
rez-de-chaussée, la réception et 2
ailes (600 m² chacune) « brutes » :
les spin-offs et start-ups les aménageront suivant leurs besoins. Au
premier étage, les deux ailes d’incubation sont entièrement parachevées. Elles deviendront dans le futur
des laboratoires et/ou des bureaux
en fonction de la demande.
Un
étage plus haut se trouve une aile
de bureaux d’incubation supplémentaire, prête à l’emploi, en com-
plément d’une autre aile brute. Au
sommet de l’édifice, sous 7 mètres
de plafond, uniquement des salles
blanches entièrement à aménager
par l’entreprise : MaSTherCell y
prendra prochainement ses quartiers.
Le Biopark Incubator 2 a accueilli ses
premières entreprises au printemps
2012. D’ici l’été, environ 1200 m2,
soit un quart de la superficie totale,
devraient être occupés.
Outre MaSTherCell (voir article en
page 6), le bâtiment hébergera notamment Aliwen, spin-off de l’ULB
spécialisée dans la diagnostic phytosanitaire des arbres de nos villes,
proposant des plans de gestion, des
inventaires et la carte d’identité informatisée des arbres ; Microcyc,
jeune société informatique développant des applications pour le secteur
des soins infirmiers ; CareSquare,
entreprise spécialisée dans le développement et la commercialisation
de solutions IT innovantes permettant d’améliorer les conditions de
vie des patients à domicile via des
services de suivi de santé à distance,
d’assistance et de communication ;
CF Pharma, assurant la promotion,
la commercialisation et la distribution de produits pharmaceutiques,
parapharmaceutiques et médicaux.
La gestion du bâtiment est assurée
par l’équipe du Biopark Incubator
qui y a elle aussi pris ses quartiers au
printemps.
Maillon supplémentaire de la chaine
de valeur (voir graphique), Biopark
Incubator va permettre d’accélérer
encore le développement économique au sein du Biopark.
Mission triple
L’incubateur remplit trois missions
variables en fonction de la maturité
du projet ou des souhaits de l’entreprise : accompagner, aider au financement et héberger. La spécificité
est d’ordre thématique : tout porteur de projet dans le secteur des
sciences du vivant et de l’ingénieur
peut venir se présenter qu’il soit issu
de l’ULB, de l’UMons ou pas.
Recherche
Protection
de la PI
Proof-ofconcept
Business
plan
Négociation Levée
de la licence de fonds
Création
de la société
Département
Recherche
TTO
TTO
Incubateurs
TTO
Incubateurs
Entrepreneurship Center
TTO
Incubateur, Management
de Théodorus, les représentants des actionnaires
Chaine de valeur ULB
Théodorus
(Management+
Comité d’investissement)
Espace de travail flexible
Le Smart Work Center est un réseau de bureaux partagés, étendu sur toute
la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le principe est simple : fournir un espace
de travail flexible et pré-équipé en technologie pour une durée limitée. Pas
de contrat de location et pas d’engagement à long terme, juste des formules
tarifaires adaptées aux types d’utilisateurs. Le réseau offre des lieux de travail
décentralisés permettant à des travailleurs de tous horizons de se « poser »
pour télétravailler. Voisin du Biopark, le Brussels South Charleroi Airport qui
accueille chaque année près d’un million de clients business est partenaire de
ce Smart Work Center. Basé sur le même concept, BioWin Partner Port s’inscrit
également dans un réseau international. Les espaces flexibles ne sont cependant accessibles qu’aux travailleurs issus du secteur des biotechnologies.
Biopark Incubator aide le porteur
d’un projet à évaluer le potentiel de
sa technologie, à définir l’orientation stratégique à prendre, à identifier ses clients potentiels, à élaborer
son business model et son plan financier, etc. Biopark Incubator peut
également aider à la mise en place
(ou au renfort) d’une équipe de management. Il s’appuie sur un réseau
de coaches et d’experts ; il travaille
étroitement avec l’incubateur du
campus Erasme (ULB Bruxelles)
EEBIC, Igretec, le centre d’entreprises Heraclès, les autres incubateurs biotech et en particulier Wallonia Biotech Coaching.
Contact :
Deuxième mission : le conseil en
financement. Biopark Incubator
peut aider l’entreprise (ou future
entreprise) à définir sa stratégie de
financement, à préparer un dossier qui l’aidera à lever des fonds, à
rencontrer des investisseurs publics
ou institutionnels (Theodorus/ULB,
Sambrinvest…) et des partenaires
bancaires...
Troisième mission : l’hébergement.
Biopark Incubator dispose d’un bâtiment de 4.800 m2 de bureaux et
laboratoires, modulables selon les
besoins de l’entreprise hébergée. Il
offre également des services administratifs multiples : accueil télépho-
nique, secrétariat, centrale d’achats,
gestion de déchets centralisée… Enfin, au coeur du Biopark et en interaction étroite avec Igretec, Biopark
Incubator va proposer des services
spécifiques : formations en management, consultations d’experts…
Découvrez plus en détails les missions du Biopark Incubator à travers
les expériences des porteurs des
projets In Silico, a-ULaB et MaSTherCell :
à lire au fil des pages…
Sandrine Rubay
En quelques chiffres
Biopark Incubator
Aéropole de Charleroi
Rue Auguste Piccard 48
6041 Charleroi
Tél :+32 (0)71 91 99 50
Email : [email protected]
7.400.000 eurosbudget de construction du bâtiment (Projet cofinancé
(HTVA)
par Igretec et la Wallonie dans le cadre du Plan Marshall 1)
En savoir plus ?
25%
taux d’occupation du bâtiment d’ici l’été 2012
Consultez
www.bioparkincubator.be
5 personnes
équipe du Biopark Incubator SA
200.000 euros
capital du Biopark Incubator SA
4.800 m2
superficie utile du Biopark Incubator 2
1.200 m superficie potentielle de salles blanches
2
Mars 2012fin des travaux et installation des premiers occupants
dans le Biopark Incubator 2
3
Accompagnement
Spin-off en gestation
Dédié à la bioinformatique appliquée aux données génétiques, le projet In Silico
est accompagné depuis plusieurs mois par Biopark Incubator. D’ici l’été, il devrait
aboutir à une spin-off, Enlighten Bioscience.
« En 2003, le premier génome humain
était séquencé pour le prix de 3 milliards de dollars. En janvier dernier, la
société Life Technologies a annoncé
pour la fin de l’année ce même séquençage pour seulement 1.000 dollars ! D’ici 2014, près d’un million de
génomes humains devraient être séquencés ! On assiste à un véritable
emballement. Mais où ces millions
de génomes seront-ils stockés ?
Comment les sécuriser ? Comment
les croiser pour des diagnostics ou
des études cliniques par exemple ?
Notre projet In Silico vise à apporter
des réponses à ces questions », explique David Weiss, chercheur auprès
d’IRIDIA-CoDE, Ecole polytechnique
de Bruxelles (ULB).
4
David Weiss
Technologie novatrice
Son projet scientifique est passionnant. Soutenu depuis plusieurs années par la Région de Bruxellescapitale (d’abord dans le cadre du
Programme d’impulsion, ensuite du
Spin-Off in Brussels), assisté par le
Bureau de transfert technologique
(TTO) de l’ULB, In Silico apporte une
solution technologique au stockage,
à la gestion et à l’analyse des données génétiques. Mais si le projet
semble novateur, la technologie performante – l’équipe signe des articles
dans de nombreuses revues scientifiques, dont récemment la réputée
revue Bioinformatics – et les clients
potentiels nombreux, la création de
la société est néanmoins un processus
complexe, le marché évolue vite, les
concurrents se multiplient… « Je suis
bio-ingénieur ; j’ai toujours travaillé
en laboratoire de recherche académique et jusqu’il y a 3 ans, j’ignorais
tout de l’entreprise. J’ai suivi la formation Création & Croissance que donne
en soirée la Solvay Brussels School of
Economics and Management mais de
là à aboutir à un business plan mûr, le
chemin était encore long. Je sentais le
besoin d’une aide pointue pour créer
une start-up technologique », avoue
David Weiss.
Biopark Incubator a donc accompagné le projet, en étroite interaction
avec le TTO de l’ULB. Un après-midi
par semaine, deux conseillers rencontrent le jeune chercheur et le TTO.
Ensemble, ils réalisent une étude du
marché, réfléchissent au positionnement de la spin-off à naître, identifient
ses clients potentiels, élaborent son
plan financier, dessinent sa croissance
pressentie, définissent ses besoins en
ressources humaines, peaufinent sa
présentation à des investisseurs ou à
des clients potentiels, etc.
Orienté Business
Le tout convainc : début 2012, le fond
d’investissement de l’ULB, Theodorus
est intéressé par le projet. « Nous leur
avions présenté quelques mois auparavant et ils nous avaient répondu
qu’ils ne percevaient pas la dimension
business de notre projet. Six mois plus
tard, grâce au coaching de Biopark Incubator, le projet est devenu intéressant sur le plan économique, le fond
Theodorus étudie la possibilité d’investir dedans », souligne David Weiss
qui poursuit, « Nos clients potentiels
sont nombreux : l’industrie pharmaceutique, les laboratoires de recherche
académique, les hôpitaux universitaires, le secteur agro-alimentaire…
Notre outil In Silico DB passe par une
plateforme internet ; il est compatible
avec des systèmes déjà existants dans
l’entreprise ; il s’appuie sur des outils
d’analyse open source… ; bref, nous
essayons de le rendre accessible au
plus grand nombre. Nous avons une
version démo qui tourne sur internet (http://insilico.ulb.ac.be) et qui
compte déjà quelque 500 utilisateurs,
parmi lesquels le MIT (Massachusetts
Institute of Technology), l’Oxford
University ou encore bon nombre
d’entreprises biotech et pharmaceutiques, comme par exemple la société
Pfizer ».
D’ici l’été, les statuts de l’entreprise
devraient être déposés et la spin-off
Enlighten Bioscience formellement
créée. Les porteurs du projet envisagent une levée de fonds dans les
prochains mois. « La collaboration
avec Biopark Incubator a permis de
professionnaliser notre projet de création d’entreprise high-tech. Elle nous
a donné accès à un réseau d’experts,
tant pour l’évaluation du projet que
pour la création juridique de l’entreprise. Interagir avec Biopark Incubator nous a finalement donné une plus
grande confiance en nous, société en
gestation », conclut David Weiss.
Nathalie Gobbe
a-ULaB :
conseillé, financé, logé
Jeune spin-off de l’ULB dédiée au diagnostic “amiante”, a-ULaB s’installera
prochainement dans le Biopark Incubator après avoir bénéficié de ses conseils, en
particulier pour son plan financier.
Les projets naissent souvent de rencontres, a-ULaB en est une belle
illustration. La rencontre, ici, c’est
celle du Service de Pneumologie
de l’Hôpital Erasme avec la société
Pegase Environnement. Le Service de
Pneumologie est reconnu pour ses
analyses des effets de l’amiante sur
la santé humaine; Pegase Environnement est spécialisée dans les inventaires «amiante» en bâtiment. Ils ont
décidé d’associer leurs compétences
pour créer un laboratoire d’analyse
des fibres d’amiante – des particules
2000 fois plus fines qu’un cheveu ! –
dans des matériaux suspects.
Le 17 novembre 2011, la société
a-ULaB est créée. «Nous avons bénéficié de l’aide d’EEBIC et du Biopark
Incubator qui ont élaboré avec nous
le plan financier d’a-ULaB et nous ont
permis d’affiner notre stratégie, de
prendre du recul sur notre projet en
nous interpellant, en nous posant des
questions en apparence évidentes et
pourtant… Je suis géologue, minéralogiste, docteur en sciences biomédicales, donc pas du tout préparé à
écrire le plan financier d’une entreprise
ou à évaluer s’il existe un marché suffisant pour notre créneau. Aujourd’hui,
grace à EEBIC et au Biopark Incubator,
nous avons construit une vision stratégique à 5 ans, nourrie de données
chiffrées, d’indicateurs à suivre… C’est
concret, c’est balisé, bref, c’est rassurant » souligne Pascal Dumortier, cofondateur d’a-ULaB.
Et l’écolage a porté ses fruits : l’entreprise a convaincu le fond d’investissement de l’ULB, Theodorus qui a
decidé d’entrer dans son capital au
printemps 2012.
Belgique, Kosovo
a-ULaB développe trois types d’activités autour de l’amiante : l’analyse
de matériaux suspects; l’analyse des
filtrages d’air dans les chantiers de
désamiantage; la formation des travailleurs du secteur. « On a parfois
l’impression que l’amiante, c’est de
l’histoire ancienne puisque l’utilisation d’amiante friable a été interdite
en 1986 et l’amiante non friable en
1998. Mais l’amiante est encore présent dans d’innombrables bâtiments
et installations industrielles, surtout
en Belgique qui a été le plus gros
importateur mondial par tête d’habitant ! Nous sommes d’ailleurs aussi
les champions du monde du mésothéliome ou cancer de la plève ! Le
problème de l’amiante est loin d’être
fini ! » observe Pascal Dumortier.
Mais a-ULaB ne se limite pas au marché belge. Il a d’ailleurs démarré son
activité avec un projet soutenu par
l’AWEX et la SOFINEX : l’étude de
faisabilité d’un inventaire de l’amiante
dans deux villes et quelque 154 bâtiments du Kosovo. « a-ULaB se
concentre actuellement sur l’amiante.
Nous voulons nous positionner
comme un laboratoire agréé de qualité. A terme, il développera également
son expertise pour d’autres polluants
tels que le plomb ou des parasites
et moisissures » précise Philippe
A. Remy, co-fondateur d’a-ULaB.
L’entreprise s’installera prochainement
dans le Biopark Incubator. « Nous souhaitions nous établir en Wallonie où
nous avons déjà des partenaires publics motivés tels que l’AWEX et la
SOFINEX. Le Biopark Incubator offre
plusieurs avantages : des espaces
flambant neufs, un environnement
dynamique au coeur du Biopark, des
services partagés, un lien étroit avec
notre Université, l’ULB… » explique
Pascal Dumortier. La jeune société
occupera une centaine de mètres carrés (laboratoires et bureaux); elle emploiera 4 personnes.
Nathalie Gobbe
5
MaSTherCell :
un hébergement sur mesure
MaSTherCell (« Manufacturing Synergies for Therapeutic Cells ») est une des
premières entreprises accueillies au sein du Biopark Incubator.
Profitant principalement de l’offre d’hébergement, la jeune start-up a ainsi pu
gagner un an sur son plan de développement.
MaSTherCell sur le Biopark, c’est
déjà chose faite. Conseillée par l’incubateur qui l’a notamment aidée
à mettre en place une équipe de
professionnels, épaulée par Sambrinvest et Igretec, la société réside
actuellement au Biopark Incubator
1. Elle affiche une ambition : devenir
une société de service leader dans
la production à façon de produits
de thérapie cellulaire d’ici 2019 (lire
à ce propos la Biopark News n°10).
6
Mais pour commencer à produire
des « cellules-médicaments », la
firme doit d’abord se trouver un
vrai toit. Et c’est dans le nouveau
bâtiment du Biopark Incubator 2
qu’elle a choisi de s’installer, grâce
au service d’hébergement proposé
aux jeunes entreprises. « Nous pouvons louer un espace adapté à nos
besoins tout en partageant les coûts
fixes comme le chauffage, l’entretien ou l’organisation de la réception
avec les autres sociétés présentes,
explique Didier Argentin, directeur
commercial de MaSTherCell. Avoir
notre propre bâtiment aurait engendré un besoin de financement nettement plus élevé ». Par ailleurs, la
construction de l’immeuble s’étant
déroulée en parallèle de la création de MaSTherCell, la start-up a
pu faire un bond en avant sur son
agenda : « Nous avons ainsi gagné
un an sur notre plan commercial initial. C’est donc un gain de temps et,
au final, de chiffre d’affaires », s’enthousiasme le CBO.
Good Manufacturing
Laboratories
Concrètement, MaSTherCell occupera un étage de 650 m², avec une
hauteur de 7.5 mètres sous plafond.
Un détail ? Pas lorsqu’on a besoin
de zones GMP (good manufacturing practice), conformes aux nouvelles normes européennes sur la
production de produits de thérapie
cellulaire. Ces salles aseptiques nécessitent un imposant système de
ventilation et de filtration contrôlée
de l’air, système qui prend l’espace
d’un étage entier. Vu les contraintes
Argentin. Ces travaux devraient débuter sous peu, pour s’achever en
octobre.
« La localisation est aussi
importante »
et la spécificité des cellules-médicaments, il n’existe actuellement
qu’un peu plus de 1000 m² de zones
GMP adéquates en Europe. C’est
donc un des buts de MaSTherCell :
répondre à cette demande en offrant aux sociétés outils, services
et infrastructures nécessaires à la
production de ces nouveaux « médicaments cellulaires ». Le Biopark
Incubator a anticipé les besoins de
la jeune société en construisant cet
étage spécifique. « Au final, ceci
nous permet de nous focaliser sur
notre valeur ajoutée, à savoir l’aménagement de nos laboratoires GMP
et de notre système qualité, en évitant la construction de la « coque »
du bâtiment » explique Didier
En attendant son arrivée concrète
dans le bâtiment, MaSTherCell
continue à démarcher les sociétés
intéressées par la thérapie cellulaire. À l’heure actuelle, une douzaine d’entreprises européennes
et américaines ont marqué leur
intérêt. MaSTherCell compte également profiter de sa situation au
sein du Biopark. « Le succès d’une
entreprise débutante dépend notamment de sa visibilité et de son
réseau, reprend Didier Argentin. Au
sein du Biopark, la proximité des
acteurs présents permet de démultiplier les réseaux, notamment commerciaux, et les collaborations »,
conclut-il. MaSTherCell envisage
d’ailleurs un partenariat avec des
acteurs du Biopark pour proposer
un service étendu de contrôle qualité et de caractérisation cellulaire.
La situation au sein de l’Aéropole
semble donc idéale pour la jeune
société.
Natacha Jordens
Management et biotech’
Le Biopark accueille dès la rentrée prochaine une nouvelle formation intensive :
STRATEGIO. Arnaud Termonia, directeur du Biopark Formation nous dévoile les
points clés de ce futur « mini-MBA » en sciences de la vie.
A. Termonia : Il
s’agira d’une
formation
de 14 jours,
étalés
sur
plusieurs semaines. Elle
est destinée aux jeunes managers
ayant une formation scientifique et
souhaitant acquérir des compétences
en management pour leur métier actuel ou futur. C’est par exemple le cas
d’un chercheur qui est amené à s’éloigner de son « bench » pour jouer un
rôle de plus en plus important dans la
gestion de son entreprise.
Ce nouveau MBA est issu d’une
collaboration étroite entre Biopark
Formation, le pôle de compétitivité
BioWin et la Solvay Brussels School
of Economics and Management.
A. Termonia : Oui, l’originalité de
cette formation, c’est vraiment la manière dont les partenaires vont associer leurs compétences pour offrir un
parcours cohérent. La Solvay Brussels
School apporte son expertise pédagogique et académique. Le Biopark
Formation et BioWin ancrent ce projet STRATEGIO au coeur du secteur
Biotech/biopharma. Les cours seront
d’ailleurs donnés par des intervenants
issus du secteur industriel et académique. Ce programme est aussi interuniversitaire et implique donc des
intervenants de différentes universités
francophones.
Concrètement, quels seront les
cours prévus au programme ?
A. Termonia : Comprendre « l’écosystème » que représente la recherche
en sciences de la vie, les stratégies à
mettre en place à différentes étapes
d’un projet « Healthcare », le management de l’innovation, les bases
fondamentales en finance et comptabilité, le management RH, etc. Ce
sont quelques exemples. Il y aura également du coaching : les participants
devront construire et défendre leur
projet devant un jury. Signalons aussi
que tous ces cours se donneront intégralement en anglais.
La formation pourrait-elle s’étendre
à toute personne ayant un intérêt
pour le commerce biomédical mais
ne possédant pas d’expérience dans
ce domaine ?
A. Termonia : Pour l’instant, la formation est essentiellement destinée à
des personnes ayant un background
scientifique. Mais nous envisageons
effectivement, dans un deuxième
temps, d’ouvrir la formation à des
gens d’horizons divers, comme des
juristes, économistes ou autres. Le
mini-MBA devra alors être précédé
d’un parcours de base en sciences de
la vie. C’est une piste envisagée.
Natacha Jordens
Plus d’infos : www.biophare.eu
ou [email protected]
«Un enjeu
important»
Olivier Witmeur, directeur de
“Solvay Executive Education”
et professeur à la SBS.
Le secteur biopharmaceutique est
un des secteurs qui se développe
le plus en Belgique, tant dans les
grandes entreprises que dans les
jeunes spin-offs issues des universités. Mais comme pour beaucoup
d’autres matières, on constate
que c’est toujours difficile de passer de savoirs techniques à des
compétences plus managériales.
L’initiation du personnel scientifique au management représente
donc un enjeu important. La SBS
(ULB), la LSM (UCL) et HEC (ULg)
combineront leurs expériences en
formation de nouveaux managers,
notamment via une approche pratique et des outils directement
applicables dans le travail des
stagiaires. Nous sommes heureux
de collaborer avec le Biopark qui
apporte son réseau et sa compréhension du milieu industriel.
« BioWin agit comme un catalyseur »
France Fannes, directrice générale de BioWin.
Dans le cadre du plan Marshall 2.Vert, BioWin a mené plusieurs enquêtes sur les besoins en compétences de
ses membres. Il en est ressorti que de plus en plus d’entreprises actives dans le business des biotechnologies
pratiquaient un décloisonnement des activités et travaillaient en partenariat ce qui n’était que très peu le cas
auparavant. Dans le cadre de ces projets collaboratifs notamment, les chercheurs doivent être capables de
progresser dans diverses technologies, comprendre les mécanismes financiers liés aux projets et « vendre » leur
projet en entreprise. Tout cela nécessite une offre de formations adaptée et moins fragmentée. C’est le point
de départ du programme BIOPHARE : fédérer tous les acteurs de la formation autour d’une vision commune
et aider au développement de parcours de compétences tous publics. STRATEGIO est un de ces six parcours,
dédié particulièrement au développement des compétences managériales et stratégiques dans le domaine des
sciences de la vie. C’est la première fois qu’un pôle de compétitivité est porteur d’un projet de formation.
Interview express
En quoi
consiste
cette formation ?
7
Aéropole de Charleroi :
quels emplois ?
Emploi
Manpower a réalisé une photographie de la situation de l’emploi au sein de
l’Aéropole. Le Biopark se détache comme acteur clé aussi bien comme employeur que comme formateur.
8
L’Aéropole et cinq autres parcs du
nord de Charleroi représentent près
de 12 000 emplois, dont 4 000 uniquement au sein de l’Aéropole. Ce
chiffre a quadruplé en 10 ans. Ce
parc scientifique et technologique
s’est imposé en quelques années
comme moteur de l’économie wallonne, mettant à bas l’image des
anciennes zones industrielles de la
région. Une récente étude menée
par Manpower Belgium révèle que
parmi les 263 entreprises sondées
sur les 5 parcs d’activités proches de
l’aéroport de Charleroi, 19% possèdent des postes vacants. « L’Aéropole est à l’origine un parc scientifique mais il ne faut pas croire
que l’emploi n’est réservé qu’aux
chercheurs. Cela va de l’ouvrier à
l’ingénieur, en passant par les fonctions de secrétariat et de support »
explique Nathalie Czerniatynski,
responsable du développement
stratégique et territorial d’Igretec.
Laurence Delaitre, branch manager
de l’agence Manpower sur l’Aéropole constate la pénurie de certains
métiers « Les entreprises sont à la
recherche de techniciens qualifiés,
mais aussi de fonctions en pénurie
tels qu’ingénieurs, agents multilingues pour call center, experts en
academie universitaire wallonie-bruxelles
biochimie ou en nouvelles technologies ».
Installé au sein de l’Aéropole, le
Biopark Charleroi Brussels South
regroupe à lui seul quelque 535 emplois, dont la moitié en instituts et
laboratoires académiques et l’autre
en entreprises. Le Biopark compte
nombre de chercheurs, mais pas
seulement : 1/3 des employés sont
docteurs, suivis de la même proportion pour les masters et le reste
des travailleurs sont des bacheliers
ou des diplômés du secondaire (issus des écoles et hautes écoles de
la région majoritairement). Quant à
l’ancrage de la population au sein
du parc, près de 70% des travailleurs
sont domiciliés en Wallonie.
Le Biopark n’est pas qu’un employeur, il est aussi un formateur.
Il propose des formations courtes
pour les travailleurs du secteur biomédical et des formations longues
pour les demandeurs d’emploi. En
2011, ce sont au total 315 stagiaires
qui se sont formés au Biopark, répartis dans 25 modules intensifs et
2 parcours de formation longs (80
jours) conçus pour des demandeurs
d’emplois. En effet, avec BioCel, une
formation axée sur la culture cellulaire et Biopoly visant à former des
« Biotechnologues polyvalents », le
Biopark tente de pallier le manque
de personnel qualifié en biotechnologie. Ces deux dernières années,
ces parcours ont accueilli une petite quarantaine de demandeurs
d’emplois. Après 4 mois de cours
théoriques, ils ont réalisé un stage
professionnel de 20 jours au sein de
laboratoires académiques ou industriels. À l’issue de leur formation environ 80% d’entre eux ont décroché
un contrat stable, dont 75% engagés
dans les 3 mois.
Toutes les infos sur
www.biopark.be/formations
Sandrine Rubay
Le Biopark participe au « week-end de l’Europe »
Le dimanche 6 mai, le Biopark ouvre ses portes dans le cadre du « week-end de l’Europe »,
organisé par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cet évènement vise à mettre
en lumière l’utilisation concrète des fonds européens FEDER et FSE autour du thème
« Talents de demain ». Entre 14h et 17h, vous pourrez visiter le centre d’imagerie CMMI,
le centre de recherche collectif ImmuneHealth et le bâtiment d’accueil Biopark Incubator.
Ce sera aussi l’occasion de rencontrer l’équipe de l’Office de transfert technologique TTO,
les enseignants de Biopark Formation et des chercheurs et entrepreneurs du Biopark. Trois
parcours thématiques sont organisés : « Les métiers de demain dans la recherche », « Les
métiers de demain dans l’industrie » et « Se former toute la vie ». Rendez-vous dans le hall
de l’IBMM, rue des Professeurs Jeener et Brachet 12, Aéropole de Charleroi (Gosselies).
Plus d’informations sur www.biopark.be ou au 071 60 02 04.
C H A R L E R O I
B R U S S E L S
S O U T H
Périodicité trimestrielle
Rédacteur en chef : Nathalie Gobbe • Comité de rédaction : Bruno André, Dominique Demonté, Patrick Di Stefano,
Nathalie Gobbe, Natacha Jordens, Véronique Kruys, Sandrine Rubay, Arnaud Termonia, Luc Vanhamme
Secrétariat : Nancy Dath • Maquette et impression : Paragraph - Fleurus
Contact : ULB-Département des relations extérieures, Communication Recherche : [email protected],
+32 (0)71 60 02 03 • http://www.biopark.be

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