Sommaire - Biopark Charleroi Brussels South
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Sommaire - Biopark Charleroi Brussels South
C H A R L E R O I B R U S S E L S S O U T H EDITO La newsletter du Biopark Charleroi Brussels South News N°13 Printemps 2012 Le Biopark de l’ULB et d’IGRETEC : le résultat d’une collaboration efficace de près de 18 ans En 1994, l’Université libre de Bruxelles (ULB) et IGRETEC décident d’élaborer le Centre Minerve, incluant notamment un Centre d’Excellence en Biotechnologies. Ensemble, ils réaliseront les infrastructures avec le soutien de la Wallonie et grâce au programme Objectif 1 de l’Union européenne. En avril 1999, naît l’IBMM (Institut de Biologie et de Médecine Moléculaires), complété les années suivantes par l’IMI (Institut d’Immunologie Médicale), Biovallée (devenu ImmuneHealth), le LBV (Laboratoire de Biotechnologie Végétale) et plus récemment encore le CMMI (Centre de Microscopie et d’Imagerie Moléculaire), qui ont renforcé et développé ce pôle des sciences du vivant. IGRETEC réalise alors une première infrastructure d’accueil d’entreprises, le Biopark Incubator 1, qui abrite encore à ce jour Henogen et Delphi Genetics. Aujourd’hui, le Biopark Charleroi Brussels South est l’illustration même d’une initiative intégrée réussie. En effet, de la recherche à l’entreprise en passant par les facilitateurs économiques et la formation, le Biopark regroupe en son sein la chaîne complète de l’innovation, du développement de projets d’entreprises jusqu’à l’hébergement de sociétés. Au total, ce sont plus de 500 chercheurs actifs dans le secteur des biotechnologies et répartis entre instituts, laboratoires, centres de recherche et entreprises. 70 % d’entre eux vivent en Wallonie, majoritairement dans la région ! Biopark Incubator S.A. Fruit d’un partenariat élargi à Héraclès et Sambrinvest, le Biopark Incubator S.A. est le soutien indispensable aux sociétés en devenir ! Qu’elles soient actives en biotechnologie, medical device, sciences de l’ingénieur au sens large, etc, le BI les aidera à évaluer et valoriser leur technologie, réaliser les études de marché nécessaires, développer leur stratégie, créer leur business plan, rechercher les fonds nécessaires à leur développement et ce, dans un secteur en pleine expansion et amené à devenir l’un des fleurons internationaux de notre économie régionale. L’incubation est le travail d’équipes professionnelles, spécialisées, qui nécessite une infrastructure adéquate : le bâtiment « Biopark Incubator 2 ». Biopark Incubator 2 Le Biopark Incubator 2, nouvellement achevé, regroupe un incubateur de 1.800 m² offrant toute la gamme de services que l’on peut attendre d’un business center spécialisé, 1.800 m² de surfaces brutes destinées à une location classique ainsi que 1.200 m² de laboratoires, dans lesquels sera notamment hébergé MaSTherCell, société de production en thérapie cellulaire. Un parfait concentré au service de la recherche pour les entreprises déjà matures ! IGRETEC est fière d’avoir pu apporter son soutien au Biopark et entend continuer à le faire ! Marc Debois Directeur Général IGRETEC Sommaire Biopark Incubator Bienvenue au Biopark Incubator 2-3 Spin-off en gestation 4 a-ULaB : conseillé, financé, logé 5 MaSTherCell : un hébergement sur mesure 6 Nouvelle formation : management et biotech’ 7 Aéropole de Charleroi : quels emplois ? 8 Bienvenue au Biopark Incubator L’équipe du Biopark Incubator est désormais dans ses murs. Inauguré ce 24 avril, le nouveau bâtiment - Biopark Incubator 2 - servira de tremplin aux projets de création d’entreprise ou à des jeunes sociétés dans les sciences du vivant et de l’ingénieur. Découverte… 2 À l’heure où le développement économique du Biopark Charleroi Brussels South est incontestable, un coup d’accélérateur supplémentaire vient d’être donné avec l’inauguration, ce 24 avril, du Biopark Incubator 2. Le bâtiment en forme de V s’érige à quelques mètres des instituts de recherche IBMM, IMI, CMMI. Construit par Igretec, avec le soutien de la Wallonnie, il compte 4800 m2 de bureaux et de laboratoires modulables selon les besoins des entreprises, et des salles blanches (GMP), le tout réparti sur 4 étages. Visite guidée du propriétaire ! Au rez-de-chaussée, la réception et 2 ailes (600 m² chacune) « brutes » : les spin-offs et start-ups les aménageront suivant leurs besoins. Au premier étage, les deux ailes d’incubation sont entièrement parachevées. Elles deviendront dans le futur des laboratoires et/ou des bureaux en fonction de la demande. Un étage plus haut se trouve une aile de bureaux d’incubation supplémentaire, prête à l’emploi, en com- plément d’une autre aile brute. Au sommet de l’édifice, sous 7 mètres de plafond, uniquement des salles blanches entièrement à aménager par l’entreprise : MaSTherCell y prendra prochainement ses quartiers. Le Biopark Incubator 2 a accueilli ses premières entreprises au printemps 2012. D’ici l’été, environ 1200 m2, soit un quart de la superficie totale, devraient être occupés. Outre MaSTherCell (voir article en page 6), le bâtiment hébergera notamment Aliwen, spin-off de l’ULB spécialisée dans la diagnostic phytosanitaire des arbres de nos villes, proposant des plans de gestion, des inventaires et la carte d’identité informatisée des arbres ; Microcyc, jeune société informatique développant des applications pour le secteur des soins infirmiers ; CareSquare, entreprise spécialisée dans le développement et la commercialisation de solutions IT innovantes permettant d’améliorer les conditions de vie des patients à domicile via des services de suivi de santé à distance, d’assistance et de communication ; CF Pharma, assurant la promotion, la commercialisation et la distribution de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et médicaux. La gestion du bâtiment est assurée par l’équipe du Biopark Incubator qui y a elle aussi pris ses quartiers au printemps. Maillon supplémentaire de la chaine de valeur (voir graphique), Biopark Incubator va permettre d’accélérer encore le développement économique au sein du Biopark. Mission triple L’incubateur remplit trois missions variables en fonction de la maturité du projet ou des souhaits de l’entreprise : accompagner, aider au financement et héberger. La spécificité est d’ordre thématique : tout porteur de projet dans le secteur des sciences du vivant et de l’ingénieur peut venir se présenter qu’il soit issu de l’ULB, de l’UMons ou pas. Recherche Protection de la PI Proof-ofconcept Business plan Négociation Levée de la licence de fonds Création de la société Département Recherche TTO TTO Incubateurs TTO Incubateurs Entrepreneurship Center TTO Incubateur, Management de Théodorus, les représentants des actionnaires Chaine de valeur ULB Théodorus (Management+ Comité d’investissement) Espace de travail flexible Le Smart Work Center est un réseau de bureaux partagés, étendu sur toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le principe est simple : fournir un espace de travail flexible et pré-équipé en technologie pour une durée limitée. Pas de contrat de location et pas d’engagement à long terme, juste des formules tarifaires adaptées aux types d’utilisateurs. Le réseau offre des lieux de travail décentralisés permettant à des travailleurs de tous horizons de se « poser » pour télétravailler. Voisin du Biopark, le Brussels South Charleroi Airport qui accueille chaque année près d’un million de clients business est partenaire de ce Smart Work Center. Basé sur le même concept, BioWin Partner Port s’inscrit également dans un réseau international. Les espaces flexibles ne sont cependant accessibles qu’aux travailleurs issus du secteur des biotechnologies. Biopark Incubator aide le porteur d’un projet à évaluer le potentiel de sa technologie, à définir l’orientation stratégique à prendre, à identifier ses clients potentiels, à élaborer son business model et son plan financier, etc. Biopark Incubator peut également aider à la mise en place (ou au renfort) d’une équipe de management. Il s’appuie sur un réseau de coaches et d’experts ; il travaille étroitement avec l’incubateur du campus Erasme (ULB Bruxelles) EEBIC, Igretec, le centre d’entreprises Heraclès, les autres incubateurs biotech et en particulier Wallonia Biotech Coaching. Contact : Deuxième mission : le conseil en financement. Biopark Incubator peut aider l’entreprise (ou future entreprise) à définir sa stratégie de financement, à préparer un dossier qui l’aidera à lever des fonds, à rencontrer des investisseurs publics ou institutionnels (Theodorus/ULB, Sambrinvest…) et des partenaires bancaires... Troisième mission : l’hébergement. Biopark Incubator dispose d’un bâtiment de 4.800 m2 de bureaux et laboratoires, modulables selon les besoins de l’entreprise hébergée. Il offre également des services administratifs multiples : accueil télépho- nique, secrétariat, centrale d’achats, gestion de déchets centralisée… Enfin, au coeur du Biopark et en interaction étroite avec Igretec, Biopark Incubator va proposer des services spécifiques : formations en management, consultations d’experts… Découvrez plus en détails les missions du Biopark Incubator à travers les expériences des porteurs des projets In Silico, a-ULaB et MaSTherCell : à lire au fil des pages… Sandrine Rubay En quelques chiffres Biopark Incubator Aéropole de Charleroi Rue Auguste Piccard 48 6041 Charleroi Tél :+32 (0)71 91 99 50 Email : [email protected] 7.400.000 eurosbudget de construction du bâtiment (Projet cofinancé (HTVA) par Igretec et la Wallonie dans le cadre du Plan Marshall 1) En savoir plus ? 25% taux d’occupation du bâtiment d’ici l’été 2012 Consultez www.bioparkincubator.be 5 personnes équipe du Biopark Incubator SA 200.000 euros capital du Biopark Incubator SA 4.800 m2 superficie utile du Biopark Incubator 2 1.200 m superficie potentielle de salles blanches 2 Mars 2012fin des travaux et installation des premiers occupants dans le Biopark Incubator 2 3 Accompagnement Spin-off en gestation Dédié à la bioinformatique appliquée aux données génétiques, le projet In Silico est accompagné depuis plusieurs mois par Biopark Incubator. D’ici l’été, il devrait aboutir à une spin-off, Enlighten Bioscience. « En 2003, le premier génome humain était séquencé pour le prix de 3 milliards de dollars. En janvier dernier, la société Life Technologies a annoncé pour la fin de l’année ce même séquençage pour seulement 1.000 dollars ! D’ici 2014, près d’un million de génomes humains devraient être séquencés ! On assiste à un véritable emballement. Mais où ces millions de génomes seront-ils stockés ? Comment les sécuriser ? Comment les croiser pour des diagnostics ou des études cliniques par exemple ? Notre projet In Silico vise à apporter des réponses à ces questions », explique David Weiss, chercheur auprès d’IRIDIA-CoDE, Ecole polytechnique de Bruxelles (ULB). 4 David Weiss Technologie novatrice Son projet scientifique est passionnant. Soutenu depuis plusieurs années par la Région de Bruxellescapitale (d’abord dans le cadre du Programme d’impulsion, ensuite du Spin-Off in Brussels), assisté par le Bureau de transfert technologique (TTO) de l’ULB, In Silico apporte une solution technologique au stockage, à la gestion et à l’analyse des données génétiques. Mais si le projet semble novateur, la technologie performante – l’équipe signe des articles dans de nombreuses revues scientifiques, dont récemment la réputée revue Bioinformatics – et les clients potentiels nombreux, la création de la société est néanmoins un processus complexe, le marché évolue vite, les concurrents se multiplient… « Je suis bio-ingénieur ; j’ai toujours travaillé en laboratoire de recherche académique et jusqu’il y a 3 ans, j’ignorais tout de l’entreprise. J’ai suivi la formation Création & Croissance que donne en soirée la Solvay Brussels School of Economics and Management mais de là à aboutir à un business plan mûr, le chemin était encore long. Je sentais le besoin d’une aide pointue pour créer une start-up technologique », avoue David Weiss. Biopark Incubator a donc accompagné le projet, en étroite interaction avec le TTO de l’ULB. Un après-midi par semaine, deux conseillers rencontrent le jeune chercheur et le TTO. Ensemble, ils réalisent une étude du marché, réfléchissent au positionnement de la spin-off à naître, identifient ses clients potentiels, élaborent son plan financier, dessinent sa croissance pressentie, définissent ses besoins en ressources humaines, peaufinent sa présentation à des investisseurs ou à des clients potentiels, etc. Orienté Business Le tout convainc : début 2012, le fond d’investissement de l’ULB, Theodorus est intéressé par le projet. « Nous leur avions présenté quelques mois auparavant et ils nous avaient répondu qu’ils ne percevaient pas la dimension business de notre projet. Six mois plus tard, grâce au coaching de Biopark Incubator, le projet est devenu intéressant sur le plan économique, le fond Theodorus étudie la possibilité d’investir dedans », souligne David Weiss qui poursuit, « Nos clients potentiels sont nombreux : l’industrie pharmaceutique, les laboratoires de recherche académique, les hôpitaux universitaires, le secteur agro-alimentaire… Notre outil In Silico DB passe par une plateforme internet ; il est compatible avec des systèmes déjà existants dans l’entreprise ; il s’appuie sur des outils d’analyse open source… ; bref, nous essayons de le rendre accessible au plus grand nombre. Nous avons une version démo qui tourne sur internet (http://insilico.ulb.ac.be) et qui compte déjà quelque 500 utilisateurs, parmi lesquels le MIT (Massachusetts Institute of Technology), l’Oxford University ou encore bon nombre d’entreprises biotech et pharmaceutiques, comme par exemple la société Pfizer ». D’ici l’été, les statuts de l’entreprise devraient être déposés et la spin-off Enlighten Bioscience formellement créée. Les porteurs du projet envisagent une levée de fonds dans les prochains mois. « La collaboration avec Biopark Incubator a permis de professionnaliser notre projet de création d’entreprise high-tech. Elle nous a donné accès à un réseau d’experts, tant pour l’évaluation du projet que pour la création juridique de l’entreprise. Interagir avec Biopark Incubator nous a finalement donné une plus grande confiance en nous, société en gestation », conclut David Weiss. Nathalie Gobbe a-ULaB : conseillé, financé, logé Jeune spin-off de l’ULB dédiée au diagnostic “amiante”, a-ULaB s’installera prochainement dans le Biopark Incubator après avoir bénéficié de ses conseils, en particulier pour son plan financier. Les projets naissent souvent de rencontres, a-ULaB en est une belle illustration. La rencontre, ici, c’est celle du Service de Pneumologie de l’Hôpital Erasme avec la société Pegase Environnement. Le Service de Pneumologie est reconnu pour ses analyses des effets de l’amiante sur la santé humaine; Pegase Environnement est spécialisée dans les inventaires «amiante» en bâtiment. Ils ont décidé d’associer leurs compétences pour créer un laboratoire d’analyse des fibres d’amiante – des particules 2000 fois plus fines qu’un cheveu ! – dans des matériaux suspects. Le 17 novembre 2011, la société a-ULaB est créée. «Nous avons bénéficié de l’aide d’EEBIC et du Biopark Incubator qui ont élaboré avec nous le plan financier d’a-ULaB et nous ont permis d’affiner notre stratégie, de prendre du recul sur notre projet en nous interpellant, en nous posant des questions en apparence évidentes et pourtant… Je suis géologue, minéralogiste, docteur en sciences biomédicales, donc pas du tout préparé à écrire le plan financier d’une entreprise ou à évaluer s’il existe un marché suffisant pour notre créneau. Aujourd’hui, grace à EEBIC et au Biopark Incubator, nous avons construit une vision stratégique à 5 ans, nourrie de données chiffrées, d’indicateurs à suivre… C’est concret, c’est balisé, bref, c’est rassurant » souligne Pascal Dumortier, cofondateur d’a-ULaB. Et l’écolage a porté ses fruits : l’entreprise a convaincu le fond d’investissement de l’ULB, Theodorus qui a decidé d’entrer dans son capital au printemps 2012. Belgique, Kosovo a-ULaB développe trois types d’activités autour de l’amiante : l’analyse de matériaux suspects; l’analyse des filtrages d’air dans les chantiers de désamiantage; la formation des travailleurs du secteur. « On a parfois l’impression que l’amiante, c’est de l’histoire ancienne puisque l’utilisation d’amiante friable a été interdite en 1986 et l’amiante non friable en 1998. Mais l’amiante est encore présent dans d’innombrables bâtiments et installations industrielles, surtout en Belgique qui a été le plus gros importateur mondial par tête d’habitant ! Nous sommes d’ailleurs aussi les champions du monde du mésothéliome ou cancer de la plève ! Le problème de l’amiante est loin d’être fini ! » observe Pascal Dumortier. Mais a-ULaB ne se limite pas au marché belge. Il a d’ailleurs démarré son activité avec un projet soutenu par l’AWEX et la SOFINEX : l’étude de faisabilité d’un inventaire de l’amiante dans deux villes et quelque 154 bâtiments du Kosovo. « a-ULaB se concentre actuellement sur l’amiante. Nous voulons nous positionner comme un laboratoire agréé de qualité. A terme, il développera également son expertise pour d’autres polluants tels que le plomb ou des parasites et moisissures » précise Philippe A. Remy, co-fondateur d’a-ULaB. L’entreprise s’installera prochainement dans le Biopark Incubator. « Nous souhaitions nous établir en Wallonie où nous avons déjà des partenaires publics motivés tels que l’AWEX et la SOFINEX. Le Biopark Incubator offre plusieurs avantages : des espaces flambant neufs, un environnement dynamique au coeur du Biopark, des services partagés, un lien étroit avec notre Université, l’ULB… » explique Pascal Dumortier. La jeune société occupera une centaine de mètres carrés (laboratoires et bureaux); elle emploiera 4 personnes. Nathalie Gobbe 5 MaSTherCell : un hébergement sur mesure MaSTherCell (« Manufacturing Synergies for Therapeutic Cells ») est une des premières entreprises accueillies au sein du Biopark Incubator. Profitant principalement de l’offre d’hébergement, la jeune start-up a ainsi pu gagner un an sur son plan de développement. MaSTherCell sur le Biopark, c’est déjà chose faite. Conseillée par l’incubateur qui l’a notamment aidée à mettre en place une équipe de professionnels, épaulée par Sambrinvest et Igretec, la société réside actuellement au Biopark Incubator 1. Elle affiche une ambition : devenir une société de service leader dans la production à façon de produits de thérapie cellulaire d’ici 2019 (lire à ce propos la Biopark News n°10). 6 Mais pour commencer à produire des « cellules-médicaments », la firme doit d’abord se trouver un vrai toit. Et c’est dans le nouveau bâtiment du Biopark Incubator 2 qu’elle a choisi de s’installer, grâce au service d’hébergement proposé aux jeunes entreprises. « Nous pouvons louer un espace adapté à nos besoins tout en partageant les coûts fixes comme le chauffage, l’entretien ou l’organisation de la réception avec les autres sociétés présentes, explique Didier Argentin, directeur commercial de MaSTherCell. Avoir notre propre bâtiment aurait engendré un besoin de financement nettement plus élevé ». Par ailleurs, la construction de l’immeuble s’étant déroulée en parallèle de la création de MaSTherCell, la start-up a pu faire un bond en avant sur son agenda : « Nous avons ainsi gagné un an sur notre plan commercial initial. C’est donc un gain de temps et, au final, de chiffre d’affaires », s’enthousiasme le CBO. Good Manufacturing Laboratories Concrètement, MaSTherCell occupera un étage de 650 m², avec une hauteur de 7.5 mètres sous plafond. Un détail ? Pas lorsqu’on a besoin de zones GMP (good manufacturing practice), conformes aux nouvelles normes européennes sur la production de produits de thérapie cellulaire. Ces salles aseptiques nécessitent un imposant système de ventilation et de filtration contrôlée de l’air, système qui prend l’espace d’un étage entier. Vu les contraintes Argentin. Ces travaux devraient débuter sous peu, pour s’achever en octobre. « La localisation est aussi importante » et la spécificité des cellules-médicaments, il n’existe actuellement qu’un peu plus de 1000 m² de zones GMP adéquates en Europe. C’est donc un des buts de MaSTherCell : répondre à cette demande en offrant aux sociétés outils, services et infrastructures nécessaires à la production de ces nouveaux « médicaments cellulaires ». Le Biopark Incubator a anticipé les besoins de la jeune société en construisant cet étage spécifique. « Au final, ceci nous permet de nous focaliser sur notre valeur ajoutée, à savoir l’aménagement de nos laboratoires GMP et de notre système qualité, en évitant la construction de la « coque » du bâtiment » explique Didier En attendant son arrivée concrète dans le bâtiment, MaSTherCell continue à démarcher les sociétés intéressées par la thérapie cellulaire. À l’heure actuelle, une douzaine d’entreprises européennes et américaines ont marqué leur intérêt. MaSTherCell compte également profiter de sa situation au sein du Biopark. « Le succès d’une entreprise débutante dépend notamment de sa visibilité et de son réseau, reprend Didier Argentin. Au sein du Biopark, la proximité des acteurs présents permet de démultiplier les réseaux, notamment commerciaux, et les collaborations », conclut-il. MaSTherCell envisage d’ailleurs un partenariat avec des acteurs du Biopark pour proposer un service étendu de contrôle qualité et de caractérisation cellulaire. La situation au sein de l’Aéropole semble donc idéale pour la jeune société. Natacha Jordens Management et biotech’ Le Biopark accueille dès la rentrée prochaine une nouvelle formation intensive : STRATEGIO. Arnaud Termonia, directeur du Biopark Formation nous dévoile les points clés de ce futur « mini-MBA » en sciences de la vie. A. Termonia : Il s’agira d’une formation de 14 jours, étalés sur plusieurs semaines. Elle est destinée aux jeunes managers ayant une formation scientifique et souhaitant acquérir des compétences en management pour leur métier actuel ou futur. C’est par exemple le cas d’un chercheur qui est amené à s’éloigner de son « bench » pour jouer un rôle de plus en plus important dans la gestion de son entreprise. Ce nouveau MBA est issu d’une collaboration étroite entre Biopark Formation, le pôle de compétitivité BioWin et la Solvay Brussels School of Economics and Management. A. Termonia : Oui, l’originalité de cette formation, c’est vraiment la manière dont les partenaires vont associer leurs compétences pour offrir un parcours cohérent. La Solvay Brussels School apporte son expertise pédagogique et académique. Le Biopark Formation et BioWin ancrent ce projet STRATEGIO au coeur du secteur Biotech/biopharma. Les cours seront d’ailleurs donnés par des intervenants issus du secteur industriel et académique. Ce programme est aussi interuniversitaire et implique donc des intervenants de différentes universités francophones. Concrètement, quels seront les cours prévus au programme ? A. Termonia : Comprendre « l’écosystème » que représente la recherche en sciences de la vie, les stratégies à mettre en place à différentes étapes d’un projet « Healthcare », le management de l’innovation, les bases fondamentales en finance et comptabilité, le management RH, etc. Ce sont quelques exemples. Il y aura également du coaching : les participants devront construire et défendre leur projet devant un jury. Signalons aussi que tous ces cours se donneront intégralement en anglais. La formation pourrait-elle s’étendre à toute personne ayant un intérêt pour le commerce biomédical mais ne possédant pas d’expérience dans ce domaine ? A. Termonia : Pour l’instant, la formation est essentiellement destinée à des personnes ayant un background scientifique. Mais nous envisageons effectivement, dans un deuxième temps, d’ouvrir la formation à des gens d’horizons divers, comme des juristes, économistes ou autres. Le mini-MBA devra alors être précédé d’un parcours de base en sciences de la vie. C’est une piste envisagée. Natacha Jordens Plus d’infos : www.biophare.eu ou [email protected] «Un enjeu important» Olivier Witmeur, directeur de “Solvay Executive Education” et professeur à la SBS. Le secteur biopharmaceutique est un des secteurs qui se développe le plus en Belgique, tant dans les grandes entreprises que dans les jeunes spin-offs issues des universités. Mais comme pour beaucoup d’autres matières, on constate que c’est toujours difficile de passer de savoirs techniques à des compétences plus managériales. L’initiation du personnel scientifique au management représente donc un enjeu important. La SBS (ULB), la LSM (UCL) et HEC (ULg) combineront leurs expériences en formation de nouveaux managers, notamment via une approche pratique et des outils directement applicables dans le travail des stagiaires. Nous sommes heureux de collaborer avec le Biopark qui apporte son réseau et sa compréhension du milieu industriel. « BioWin agit comme un catalyseur » France Fannes, directrice générale de BioWin. Dans le cadre du plan Marshall 2.Vert, BioWin a mené plusieurs enquêtes sur les besoins en compétences de ses membres. Il en est ressorti que de plus en plus d’entreprises actives dans le business des biotechnologies pratiquaient un décloisonnement des activités et travaillaient en partenariat ce qui n’était que très peu le cas auparavant. Dans le cadre de ces projets collaboratifs notamment, les chercheurs doivent être capables de progresser dans diverses technologies, comprendre les mécanismes financiers liés aux projets et « vendre » leur projet en entreprise. Tout cela nécessite une offre de formations adaptée et moins fragmentée. C’est le point de départ du programme BIOPHARE : fédérer tous les acteurs de la formation autour d’une vision commune et aider au développement de parcours de compétences tous publics. STRATEGIO est un de ces six parcours, dédié particulièrement au développement des compétences managériales et stratégiques dans le domaine des sciences de la vie. C’est la première fois qu’un pôle de compétitivité est porteur d’un projet de formation. Interview express En quoi consiste cette formation ? 7 Aéropole de Charleroi : quels emplois ? Emploi Manpower a réalisé une photographie de la situation de l’emploi au sein de l’Aéropole. Le Biopark se détache comme acteur clé aussi bien comme employeur que comme formateur. 8 L’Aéropole et cinq autres parcs du nord de Charleroi représentent près de 12 000 emplois, dont 4 000 uniquement au sein de l’Aéropole. Ce chiffre a quadruplé en 10 ans. Ce parc scientifique et technologique s’est imposé en quelques années comme moteur de l’économie wallonne, mettant à bas l’image des anciennes zones industrielles de la région. Une récente étude menée par Manpower Belgium révèle que parmi les 263 entreprises sondées sur les 5 parcs d’activités proches de l’aéroport de Charleroi, 19% possèdent des postes vacants. « L’Aéropole est à l’origine un parc scientifique mais il ne faut pas croire que l’emploi n’est réservé qu’aux chercheurs. Cela va de l’ouvrier à l’ingénieur, en passant par les fonctions de secrétariat et de support » explique Nathalie Czerniatynski, responsable du développement stratégique et territorial d’Igretec. Laurence Delaitre, branch manager de l’agence Manpower sur l’Aéropole constate la pénurie de certains métiers « Les entreprises sont à la recherche de techniciens qualifiés, mais aussi de fonctions en pénurie tels qu’ingénieurs, agents multilingues pour call center, experts en academie universitaire wallonie-bruxelles biochimie ou en nouvelles technologies ». Installé au sein de l’Aéropole, le Biopark Charleroi Brussels South regroupe à lui seul quelque 535 emplois, dont la moitié en instituts et laboratoires académiques et l’autre en entreprises. Le Biopark compte nombre de chercheurs, mais pas seulement : 1/3 des employés sont docteurs, suivis de la même proportion pour les masters et le reste des travailleurs sont des bacheliers ou des diplômés du secondaire (issus des écoles et hautes écoles de la région majoritairement). Quant à l’ancrage de la population au sein du parc, près de 70% des travailleurs sont domiciliés en Wallonie. Le Biopark n’est pas qu’un employeur, il est aussi un formateur. Il propose des formations courtes pour les travailleurs du secteur biomédical et des formations longues pour les demandeurs d’emploi. En 2011, ce sont au total 315 stagiaires qui se sont formés au Biopark, répartis dans 25 modules intensifs et 2 parcours de formation longs (80 jours) conçus pour des demandeurs d’emplois. En effet, avec BioCel, une formation axée sur la culture cellulaire et Biopoly visant à former des « Biotechnologues polyvalents », le Biopark tente de pallier le manque de personnel qualifié en biotechnologie. Ces deux dernières années, ces parcours ont accueilli une petite quarantaine de demandeurs d’emplois. Après 4 mois de cours théoriques, ils ont réalisé un stage professionnel de 20 jours au sein de laboratoires académiques ou industriels. À l’issue de leur formation environ 80% d’entre eux ont décroché un contrat stable, dont 75% engagés dans les 3 mois. Toutes les infos sur www.biopark.be/formations Sandrine Rubay Le Biopark participe au « week-end de l’Europe » Le dimanche 6 mai, le Biopark ouvre ses portes dans le cadre du « week-end de l’Europe », organisé par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cet évènement vise à mettre en lumière l’utilisation concrète des fonds européens FEDER et FSE autour du thème « Talents de demain ». Entre 14h et 17h, vous pourrez visiter le centre d’imagerie CMMI, le centre de recherche collectif ImmuneHealth et le bâtiment d’accueil Biopark Incubator. Ce sera aussi l’occasion de rencontrer l’équipe de l’Office de transfert technologique TTO, les enseignants de Biopark Formation et des chercheurs et entrepreneurs du Biopark. Trois parcours thématiques sont organisés : « Les métiers de demain dans la recherche », « Les métiers de demain dans l’industrie » et « Se former toute la vie ». Rendez-vous dans le hall de l’IBMM, rue des Professeurs Jeener et Brachet 12, Aéropole de Charleroi (Gosselies). Plus d’informations sur www.biopark.be ou au 071 60 02 04. C H A R L E R O I B R U S S E L S S O U T H Périodicité trimestrielle Rédacteur en chef : Nathalie Gobbe • Comité de rédaction : Bruno André, Dominique Demonté, Patrick Di Stefano, Nathalie Gobbe, Natacha Jordens, Véronique Kruys, Sandrine Rubay, Arnaud Termonia, Luc Vanhamme Secrétariat : Nancy Dath • Maquette et impression : Paragraph - Fleurus Contact : ULB-Département des relations extérieures, Communication Recherche : [email protected], +32 (0)71 60 02 03 • http://www.biopark.be