Victoria Abril - Webpublication
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Victoria Abril - Webpublication
L’héroïne de « Talons aiguilles » et de « Gazon maudit » est une citoyenne écologiste engagée, grande voyageuse, curieuse et, avant tout, soucieuse du monde qu’elle laissera à ses enfants. Par Sam Bobino Victoria Abril se découvre d’un fil 17 ans et Félix, 15 ans, vous ont rejoint. Vous souhaitiez leur montrer ce pays si « différent » ? Oui, je voulais qu’ils voient que l’utopie existe. J’ai été tellement séduite par la beauté de cette nature si sauvage, que je ne voulais plus en partir. Je parle beaucoup d’écologie et du respect de la nature avec Martin et Félix. Ils trient bien sûr leurs ordures ménagères à la maison, éteignent la lumière des pièces dans lesquelles ils ne sont pas, coupent l’eau du robinet lorsqu’ils se brossent les dents. Ils savent qu’il ne faut pas gaspiller, que rien n’est permanent, qu’ils ont la chance d’habiter ici alors que dans d’autres parties du globe, l’eau est une denrée rare. Ils ont très bien saisi l’intérêt que cela représente pour l’avenir. Vous êtes née à Madrid, vivez en France et voyagez beaucoup. D’ailleurs, votre devise c’est : « Une brosse à dents et on y va ». Mais votre cœur est aussi en Islande, où vous avez tourné le film « 101 Reykjavik ». Pourquoi cet engouement ? L’Islande a dix siècles d’avance sur les autres pays et Reykjavik est l’une des plus importantes capitales européennes en terme de dynamisme. C’est le pays d’Europe où l’espérance de vie est la plus élevée, où il n’existe aucune pollution. Il y a un respect énorme pour la vie, qu’elle soit animale ou végétale. Reykjavik est vraiment la capitale du XXIe siècle. Les Islandais ont un niveau de vie incroyable, tout en ayant gardé 95 % de leur pays intact. Ils utilisent juste leurs ressources naturelles pour tout produire eux-mêmes et de la manière la plus propre qui soit. Il n’y a qu’en Islande qu’on devrait employer le terme d’ « énergie propre ». Par exemple, l’électricité et le chauffage sont gratuits pour tout le monde sur l’île. On n’y meurt jamais de froid, même si ce petit pays se situe tout près du pôle Nord. Plus d’un gouvernement devrait s’en inspirer. À la fin du tournage de ce film, vos enfants, Martin, [«Je parle beaucoup d’écologie avec mes enfants»] Ce rapport à la nature semble essentiel dans votre vie… Mais bien sûr ! Je viens de la campagne ! La nature je la connais bien, car j’y suis née. J’ai grandi face à la mer, en Espagne, entourée de poules, de lapins, de chèvres... Aujourd’hui encore, j’ai certaines habitudes, comme le fait de cultiver moi-même le potager dans le jardin de ma maison à Malaga. Comme ça, je sais d’où proviennent mes pommes de terre, mes oignons et mes tomates. Et mes [13] NEO_2_Sengager_VICTORIA COP BAT 13 13 www.neoplanete.eu 26/01/08 20:55:14