Recommandations en cas de troubles de
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Recommandations en cas de troubles de
Recommandations en cas de troubles de déglutition INFORMATION AUX PATIENTS Au sein de ce document, vous trouverez des conseils et stratégies d’adaptation pour minimiser au maximum les conséquences de dysphagies ou troubles de déglutition dans votre vie quotidienne. www.hopitalvs.ch | www.spitalvs.ch Qu’est-ce que la dysphagie ? La dysphagie (ou trouble de déglutition) concerne tout problème dans le transport de la bouche vers l’estomac des aliments, des boissons ou de la salive. Ses manifestations principales sont : les fausses routes (« avaler de travers », « par le trou du dimanche ») ; elles sont généralement signalées par une toux, pendant ou après avoir avalé ; une altération de la voix («mouillée», qui «gargouille») ; cela suggère que des aliments ou de la salive stagnent au fond de la gorge et risquent de passer de travers ; une pneumonie (infection pulmonaire), une fièvre inexpliquée ; le fait de baver sa salive ou des liquides ; des résidus d’aliments dans la bouche après le repas ; une sensation de blocage des aliments dans la bouche ou le pharynx. Installation lors des repas Privilégiez au maximum la prise des repas à table, assis(e) sur une chaise : votre tête est légèrement fléchie vers l’avant ; le tronc est droit ; le bassin est calé au fond du siège ; vos pieds sont au sol ; la table est à hauteur des coudes. Evitez la prise des repas et boissons au lit. 2 Posture de tête Pour avaler les liquides et les solides, fléchissez toujours votre tête légèrement vers le bas, comme pour regarder vos genoux. En effet, cette position diminue les fausses routes, à la fois en fermant les voies qui vont vers les poumons et en ouvrant les voies qui vont vers l’estomac. « Prévention des fausses routes dans les atteintes neurologiques », Hôpitaux de St-Maurice Problèmes de déglutition avec les liquides Privilégiez les liquides stimulants L’eau (sans goût, à température ambiante) est la plus propice aux fausses routes, car elle ne stimule pas la déglutition. C’est pourquoi, nous vous recommandons de boire des liquides stimulants, c’est-à-dire : chauds ou froids (garder vos bouteilles au frigo) avec du goût (sirop, thés froids, etc.) avec des gaz (eau gazeuse, sodas) naturellement épais (nectars, etc.) Buvez ces liquides par petites gorgées, en faisant des pauses entre les gorgées. 3 Épaississants Si ces adaptations ne suffisent pas, nous vous conseillons d’utiliser un épaississant. Il s’agit d’une poudre qui épaissit le liquide sans en modifier le goût. Cette poudre est vendue en pharmacie (Resource ThickenUp Clear® de Nestlé®, Thick & Easy® de Frésénius-Kabi®, Nutilis Clear® de Nutricia®, etc.). Il existe trois niveaux d’épaississement : liquides épaissis sous forme de « nectar » ; liquides épaissis sous forme de « miel liquide » ; liquides épaissis sous forme de « crème ». Verres Pour limiter les quantités ingérées et privilégier une bonne posture de tête fléchie vers l’avant, il est préférable de privilégier un verre large et bien rempli ou d’utiliser un verre à découpe nasale. BOUCHE NEZ Maintenir le verre en plaçant la découpe nasale vers le haut ; ainsi le verre, en se penchant, ne viendra pas buter contre l’arête de votre nez. Vous pourrez boire sans incliner la tête vers l’arrière. 4 Problèmes de déglutition avec les solides Il s’agit essentiellement de donner aux aliments une texture onctueuse et glissante. Il est donc conseillé de proscrire les aliments secs, émiettés ou collants. Accompagnez toujours vos repas par un bol de sauce ou un peu d’huile. Si cela vous a été recommandé par la logopédiste, vous pourrez également modifier la texture des repas (haché fin, mixé ou mixé lisse). Vous pouvez également commencer le repas par deux ou trois cuillères de glace ou de sorbet. En effet, le froid stimule le déclenchement de la déglutition. Dans tous les cas, vous ferez attention à manger par petites bouchées, en faisant des pauses entre les bouchées. Si manger vous fatigue, vous avez la possibilité de fractionner votre alimentation en mangeant plusieurs repas par jour avec de plus petites quantités (ajout de collation le matin et l’après-midi). Afin d’éviter les reflux, attendez une vingtaine de minutes avant de vous coucher après un repas. Problèmes de salive Trop de salive : buvez régulièrement sur la journée ; boire du jus de raisin rouge ou du thé de sauge peut avoir une action sur la production de salive ; si ces remèdes « naturels » ne fonctionnent pas, certains médicaments agissent sur la production de salive ; il existe également la possibilité de faire des injections de toxine botulique dans les glandes salivaires ; pour ces remèdes médicamenteux, prenez conseil auprès de votre médecin. 5 Pas assez de salive / salive épaisse : soyez attentif à boire suffisamment et à réaliser quotidiennement des soins de bouche ; buvez du jus d’ananas ou de papaye ou sucez des glaçons au jus de pomme ou de citron ; votre médecin peut également vous prescrire des médicaments pour fluidifier les sécrétions. Problèmes de déglutition avec les médicaments S’il vous est difficile d’avaler vos médicaments avec de l’eau, vous pouvez essayer de les prendre en les enrobant avec du yaourt ou de la compote par exemple. Si malgré cela, la prise des médicaments reste éprouvante, renseignez-vous auprès de votre médecin. Certains médicaments peuvent être écrasés ou existent sous une forme différente (version liquide, suppositoire, etc.). Environnement du repas En cas de dysphagie, il est important d’être bien concentré lors des repas. Pour ce faire : évitez toute sorte de distraction (radio ou télévision allumée, environnement bruyant, etc.) ; évitez de parler en mangeant. Que faire en cas de fausse route ? Liquides ou salive : essayer de vous calmer et de respirer calmement ; tousser au maximum pour éliminer la fausse route. 6 Solides : si votre dysphagie est peu importante, les efforts de toux permettent d’expulser les fragments alimentaires ; si vous vous étouffez et que vous avez des difficultés à respirer, il faut qu’une personne présente donne quatre à cinq tapes dorsales entre les deux omoplates, avec la main à plat. En cas de blocage complet de la respiration, il faut pratiquer une manœuvre de Heimlich. Celle-ci consiste à expulser un corps étranger des voies respiratoires par une brusque compression du thorax. « Manoeuvre de Heimlich » 1 Passez vos bras sous ceux de la personne qui s’étouffe ; mettez un poing au-dessus du nombril et l’autre main par-dessus votre poing ; enfoncez le poing d’un coup sec vers vous et vers le haut ; cette manœuvre peut être répétée plusieurs fois. Si la personne est en position assise, la technique est sensiblement la même que pour une personne debout, mais cette fois le sauveteur se place au niveau de la victime, par exemple en s’accroupissant derrière la chaise où elle est assise. Si le sauveteur ne peut entourer la victime en se tenant derrière la chaise (siège trop large…), il fait pivoter la personne sur le siège de manière à pouvoir se placer derrière elle et pratiquer la manœuvre. 1 fr.wikipedia.org/wiki/Méthode de Heimlich 7 CONTACTS Hôpital du Valais – Centre Hospitalier du Valais Romand Secteur médicothérapeutique – Service de logopédie Hôpital de Sion Avenue du Grand-Champsec 80, 1951 Sion, T 027 603 94 58 ou 027 603 94 57 Hôpital de Sierre Rue St-Charles 14, 3960 Sierre, T 027 603 94 53 ou 027 603 94 57 © Tous droits réservés. Aucun texte de ce document ne peut être reproduit sans l’autorisation du Service de la communication de l’Hôpital du Valais L’être humain au centre. | Der Mensch im Mittelpunkt. Réf. 636 353 – 9.3 – 10/2015 Hôpital de Martigny Avenue de la Fusion 27, 1920 Martigny, T 027 603 94 53