Le «Ville de Liège», bateau-pharmacie

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Le «Ville de Liège», bateau-pharmacie
Le «Ville de Liège», bateau-pharmacie
Construit par Cockerill, le « Ville de Liège » a, de 1914 à 1917, accueilli la
Pharmacie Militaire Centrale de l’Armée belge
Le 3 septembre 1911, le Gouvernement belge commande deux malles à turbines pour la
liaison Ostende-Douvres. Le Gouvernement décide d’appeler les deux navires « Ville de
Liège » et Ville d’Anvers ». Le « Ville de Liège » porte le n°531.
Les travaux sont commandés aux ateliers navals de la SA John Cockerill à Hoboken, les
moteurs à vapeur, 3 turbines de 12.000 CV, étant construits à Seraing. Les malles (1.365
tonnes, 95,4 m de longueur, 11,74 m de largeur, vitesse de 21 noeuds) devaient pouvoir
transporter 900 passagers.
Le 1er août 1914, le bateau est amarré à Ostende. Dès le début de la guerre, il effectue de
multiples traversées vers Folkestone avec des réfugiés avant d’être envoyé à Anvers. Le
navire recule avec l’Armée belge, jusqu’à Ostende puis Calais. Le 17 octobre, il y est amarré
et transformé en bateau pharmacie.
De 1914 à 1917, à Calais, le « Ville de Liège » sera
la Pharmacie Militaire Centrale de l’Armée belge.
En mai 1917, prêté à l’Angleterre, il sera transformé, à Douvres, en navire hôpital. Il
effectuera, entre le 21 juin 1917 et le 31 décembre 1918, 252 traversées entre la France et
l’Angleterre, transportant 77.194 blessés et 36.356 soldats. C’est le « Ville de Liège » qui, le
18 janvier 1919, ramena sur le sol belge, à Ostende, les premiers réfugiés.
Le 2 août 1936, le « Ville de Liège » voit ses turbines à vapeur remplacées par des moteurs
diesel. Et le nom « Ville de Liège » disparait pour celui de « London-Istambul ». Il sera
désarmé en avril 1950.
Djif et To – Dji fé tot
Si « Ville de Liège » est le nom officiel des robots de pharmacie du CHU de Liège, référence
au bateau « Ville de Liège » qui hébergea la Pharmacie Centrale de l’Armée belge durant la
Première Guerre Mondiale, les robots portent aussi un nom « usuel », déterminé en interne
par le personnel du CHU de Liège au terme d’un concours.
« Le robot de pharmacie des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) porte le nom de
« Hugo bosse », explique Louis Maraite, directeur de la communication du CHU de Liège.
Carine Humblet, attachée au service de pharmacie, en a trouvé l’adaptation liégeoise :
« Joseph et Antoine », en Wallon « Djif et To », ce qui se prononce aussi « Dji fé tot », « Je
fais tout ».

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