Brochure - Auditorium - Orchestre National de Lyon
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Brochure - Auditorium - Orchestre National de Lyon
ON TOUR 15 17 Festival Berlioz La Chaise-Dieu Annecy, Grenoble, Échirolles, Chalon-sur-Saône, Jazz à Vienne… Philharmonie Paris 2016 Tournée Europe 2017 Aix-en-Provence Festival de Pâques 2016 Tournée Chine 2016 Tournée USA 2017 Tournée Japon 2016 3 Tournées de l’Orchestre national de Lyon Premier orchestre symphonique occidental à avoir été invité en Chine, dès 1979, l’ONL n’a jamais cessé de se produire hors de ses frontières. En Europe, l’Orchestre a joué dans les plus grandes salles de concerts (Konzerthaus de Vienne, Philharmonie de Berlin, KKL de Lucerne, Concertgebouw d’Amsterdam…) et dans les festivals majeurs (Proms de Londres, festivals de Locarno, Ascona, Athènes, Édimbourg, Bratislava, Bad Kissingen, Istanbul, Montreux, Gstaad…). En tournée, l’ONL est régulièrement présent en Asie (Chine, Japon, Corée...), aux États-Unis et en Europe. Attentif au territoire qui est le sien, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon nourrit de nombreuses collaborations avec les salles et festivals de sa région (Festival Berlioz de La Côte-Saint-André, Festival de La Chaise-Dieu, Festival d’Ambronay, Jazz à Vienne, Détours de Babel…). L’Orchestre est invité en France pour quelques grands rendez-vous (Chorégies d’Orange, Festival de Radio France et Montpellier, Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, Festival de La Roque d’Anthéron, Folle Journée…). En 2015/2016, l’ONL se produira à deux reprises dans la toute nouvelle Philharmonie de Paris. Vincent Mahé Le visuel de la saison 2015-2016 de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon a été confié à Vincent Mahé. Illustrateur et affichiste né à Paris en 1984, il collabore régulièrement avec des magazines et revues français et internationaux aussi divers que The Wall Street Journal, The New Yorker, 99u, House & Garden UK, Monocle, Le Parisien Magazine, Lire, L’Express Style... et mène une recherche graphique personnelle qu’il qualifie lui-même d’«urbanité tendre et acidulée». Sa proposition pour l’Auditorium de Lyon, qui depuis la rue Garibaldi regarde jusqu’à Detroit et Tokyo, est aussi un hommage rendu à l’une des plus célèbres couverture du New Yorker, réalisée en 1976 par le dessinateur américain Saul Steinberg, View of the World from 9th Avenue. © Vincent Mahé / costume3pieces.com 4 En quarante ans, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon s’est imposé comme un acteur culturel majeur de notre métropole. Sa richesse : des musiciens de grand talent et une programmation d’excellence, associant répertoire classique et création contemporaine et laissant place à la diversité des genres. Avec près de 200 000 spectateurs chaque année, parmi lesquels plus de 30 000 jeunes, l’institution se distingue aujourd’hui par sa capacité à associer exigence artistique et ouverture à un public toujours plus large et plus divers, des néophytes aux passionnés. C’est cette ambition que portent à nos côtés Leonard Slatkin et Jean-Marc Bador avec des initiatives innovantes, à l’instar des «Happy Days», moments de découverte et de convivialité qui ponctueront cette saison pour la deuxième année consécutive. En renforçant son ancrage dans la métropole tout en contribuant toujours davantage, à travers ses tournées internationales, au rayonnement de Lyon, l’ONL traduit pleinement notre conception de la culture : une composante majeure de notre société qui doit irriguer nos territoires, créer des liens entre celles et ceux qui y vivent, favoriser leur ouverture au monde et leur épanouissement. Demain, notre grand projet pour la Part-Dieu renforcera cette vocation de l’Auditorium en intégrant davantage encore cette prestigieuse institution à son environnement urbain tout en permettant à celui-ci de gagner en envergure, en beauté et en qualité de vie. Très belle saison à toutes et à tous ! Gérard Collomb Sénateur-Maire de Lyon Président de la Métropole de Lyon L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon subventionné par l’État et recevant l’aide de la Région Rhône-Alpes. Ici, là-bas et maintenant. Du quartier Part-Dieu à Lyon, où est implanté depuis 40 ans l’Auditorium, au prestigieux Suntory hall de Tokyo, l’Orchestre national de Lyon efface les distances. Qu’elles soient «géographiques», par sa présence sur les routes de la métropole, de la région Rhône-Alpes comme des grandes salles internationales, ou «symboliques» en rendant accessible une musique vivante, partagée, qui vibre au gré des émotions de chacun. Effacer les distances, c’est aussi gommer le temps. De William Shakespeare - fil rouge de cette saison à l’occasion du 400e anniversaire de sa disparition à Bruno Mantovani ou Mason Bates, compositeurs associés à l’Auditorium, quatre cents ans de musique s’offrent à vous. Une musique portée par les musiciens de l’Orchestre national de Lyon, dans une relation privilégiée avec la pianiste Hélène Grimaud et le chef Ton Koopman, tous deux artistes associés à retrouver avec l’orchestre, en récital, musique de chambre ou pour des lectures, des masterclasses… Effacer les distances, c’est encore faire dialoguer les arts et les formes musicales : cette saison, le théâtre s’invite à l’Auditorium avec un Songe d’une nuit d’été mis en espace ; l’opéra en version de concert fait revivre la Salomé de Strauss ou le Barbe-Bleue de Bartók ; la danse n’est jamais très loin, qu’elle soit musique de ballet ou chorégraphie… Et le jazz résonne avec Avishai Cohen, Tigran Hamasyan, Wynton Marsalis, Louis Slavis, Michel Portal… Sans oublier le cinéma et les très attendus ciné-concerts. L’occasion d’entendre les musiques de film sublimées par l’Orchestre national de Lyon ; mais aussi d’apprécier les improvisations sur l’orgue Cavaillé-Coll de l’Auditorium, un instrument unique en France dont les 6500 tuyaux déclinent les couleurs à l’envi. Gommer les distances, c’est enfin transformer le rapport scène/salle en permettant au public de se sentir «chez lui», et même de devenir «acteur» de la saison. Concerts participatifs, concerts en famille, récitals pour pianistes amateurs, bals, ateliers, conférences, rencontres… Les occasions ne manquent pas de partager l’émotion à l’Auditorium de Lyon. Notamment lors des «Happy days», week-ends festifs et thématiques qui ponctuent la saison et ouvrent grandes les portes de cette «maison de la musique» que nous nous attachons chaque jour à construire, ici, là-bas et maintenant ! Au plaisir de vivre avec vous cette nouvelle saison ! Jean-Marc Bador Directeur général © David-Duchon-Doris Leonard Slatkin Directeur musical 5 6 7 CONCERTS Calendrier Orchestre & opéra en concert Récitals Concerts Expresso Musique de chambre Orgue Ciné-concerts Jazz Jeune Public Passerelle théâtre, opéra, danse p. 10 à 11 p. 12 à 41 p. 42 à 47 MAISON DE LA MUSIQUE p. 48 à 49 p. 50 à 55 p. 56 à 61 p. 62 à 67 p. 68 à 73 p. 74 à 79 p. 80 à 81 La musique se vit – Happy Days La musique parle La musique transmet La musique accompagne La musique se visite La musique s’engage p. 84 à 87 p. 88 à 89 p. 90 à 93 p. 94 à 95 p. 96 à 97 p. 98 à 99 AUDITORIUMORCHESTRE NATIONAL DE LYON AUDITORIUM PRATIQUE Leonard Slatkin Les artistes associés L’Orchestre national de Lyon Les musiciens Les équipes, l’Auditorium Mécénat et locations d’espaces Entreprises partenaires Partenaires culture Abonnements Cartes Réserver et acheter Tarifs et plan de salle Plan d’accès Horaires d’ouverture Accessibilité et handicap Restauration et librairie p. 102 à 105 p. 105 p. 107 p. 106 à 107 p. 108 à 109 p. 110 à 111 p. 111 p. 112 à 114 p. 118 p. 119 p. 120 p. 122 p. 120 p. 121 p. 121 p. 121 © David Duchon-Doris CONCERTS Calendrier p. 10 à 11 Récitals p. 42 à 47 Concerts Expresso p. 48 à 49 Musique de chambre p. 50 à 55 Orgue p. 56 à 61 Ciné-concerts p. 62 à 67 Jazz p. 68 à 73 Jeune Public p. 74 à 79 Passerelle théâtre, opéra, danse p. 80 à 81 8 9 Cette signature indique les concerts ou événements liés à la thématique William Shakespeare de la saison 2015-2016. © Vincent Mahé – 2015 SAISON 15 16 SEPTEMBRE sa. 12 BEETHOVEN SYMPHONIE Nº 9 ONL / Leonard Slatkin p. 13 je. 17 & sa. 19 HÉLÈNE GRIMAUD ONL / Brahms Mantovani / Elgar p. 14 di. 20 SCHUMANN / RAVEL Hélène Grimaud Musiciens de l’ONL p. 51 sa. 19 & di. 20 HAPPY DAYS #1 Journées européennes du patrimoine 10 ve. 16 & sa. 17 ve. 20 & sa. 21 lu. 14 SAINT-SAËNS ONL / Daniel Lozakovitj Leonard Slatkin NELSON FREIRE ORQUESTRA SIMFÓNICA DE BARCELONA Weber / Chopin / De Falla CARTE BLANCHE À LOUIS SCLAVIS Michel Portal / Silk Quartet p. 17 ma. 20 ROYAL PHILHARMONIC C. Dutoit / K. Buniatishvili Nicolai / Beethoven / Dvořák p. 18 ve. 23 VADIM GLUZMAN EVGUENI SINAÏSKI p. 43 di. 25 HOMMAGE À LA HARPE Musiciens de l’ONL p. 51 je. 29, ve. 30 & sa. 31 PIXAR IN CONCERT ONL / Timothy Brock p. 64 p. 20 je. 26 ANDRIS POGA PAUL LEWIS ONL / Schumann Tchaïkovski / Britten p. 21 ve. 27 EXPRESSO SHAKESPEARE p. 49 ve. 27 ARCADI VOLODOS p. 44 sa. 28 C’EST MOI LE PLUS FORT p. 78 sa. 28 p. 85 CONCERT-JEU je. 24 & sa. 26 p. 75 MENAHEM PRESSLER JOSHUA WEILERSTEIN ONL / Chostakovitch / Mozart / Dvořák p. 15 ve. 25 EXPRESSO DEUX FILMS p. 49 me. 30 TE DEUM LE POÈME HARMONIQUE Lully / Charpentier p. 16 OCTOBRE di. 4 CUIVRES ET ORGUE Mathias Lecomte Musiciens de l’ONL p. 57 je. 8 & sa. 10 SALOMÉ / R. STRAUSS ONL / Leonard Slatkin NOVEMBRE je. 5 & sa. 7 SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ ONL / Shakespeare Mendelssohn / L. Slatkin p. 19 ve. 6 GRIGORI SOKOLOV p. 43 sa. 7 & di. 8 HAPPY DAYS #2 Shakespeare di. 8 ORCHESTRE DES JEUNES Antoine Glatard p. 91 je. 12 & sa. 14 BEETHOVEN SYMPHONIE Nº 5 ONL / Leonard Slatkin ve. 9 ve. 13 ma. 13, me. 14 & di. 18 FESTIVAL LUMIÈRE p. 63 ve. 16 EXPRESSO ORGUE p. 49 EXPRESSO HAYDN p. 49 me. 18 AVISHAI COHEN TRIO ONL / Robert Sadin p. 70 p. 24 ve. 18 EXPRESSO DE NOËL p. 49 di. 20 SINATRA ET HOLLYWOOD T. Heitman / L. Slatkin Musiciens de l’ONL p. 52 ma. 22 BACH CANTATES DE NOËL Collegium vocale de Gand Philippe Herreweghe p. 25 me. 30, je. 31, ve. 1er & sa. 2 CONCERT DE NOUVEL AN Valses de Vienne La Chauve-Souris ONL / Sascha Goetzel p. 27 je. 3 & sa. 5 je. 7 HAROLD LLOYD The Freshman ONL / Ernst van Tiel ELIAHU INBAL SOL GABETTA ONL / Berlioz / Elgar Schumann sa. 5 p. 52 NIKOLAÏ LUGANSKI ONL / Leonard Slatkin Rachmaninov / Prokofiev JANVIER di. 8 VERDI / BIZET Musiciens de l’ONL ve. 18 & sa. 19 DÉCEMBRE p. 23 p. 20 p. 69 p. 93 p. 85 p. 16 TIGRAN HAMASYAN di. 29 ORCHESTRE DU CNSMD DE LYON p. 71 p. 65 p. 78 sa. 9 HÉLÈNE GRIMAUD KAMMERORCHESTERBASEL Stravinsky / Bach Prokofiev / Mozart ve. 11 LEIF OVE ANDSNES je. 14 & sa. 16 GRANDE MUSIQUE POUR PETITES OREILLES p. 45 sa. 12 MOZART / MAHLER Vilde Frang ONL / Leonard Slatkin p. 23 di. 13 ORGUE ET CORDES Yves Castagnet Musiciens de l’ONL Bach, Vivaldi, Dall’ Abaco p. 57 p. 29 BACH MAGNIFICAT ONL / Ton Koopman p. 29 sa. 16 & di. 17 HAPPY DAYS #3 Play Bach p. 86 sa. 16 RICHARD GOODE p. 45 sa. 16 MARATHON BACH Ton Koopman / Laurent Jochum Vinvent Warnier p. 58 di. 17 BACH / TELEMANN Ton Koopman Musiciens de l’ONL p. 53 di. 14 JEAN-LOUP CHRÉTIEN DAVID CASSAN Rêves d’étoiles p. 60 di. 17 LES NOUVEAUX CARACTÈRES je. 18, ve. 19 & sa. 20 p. 53 p. 30 ve. 22 EXPRESSO PETROUCHKA p. 49 p. 34 p. 38 p. 65 je. 31 & sa. 2 MARS p. 35 ma. 10 MOZART / SCHUBERT Orchestre des Pays de Savoie Chœurs et solistes de Lyon Nicolas Chalvin ve. 4 & sa. 5 TABLEAUX D’UNE EXPOSITION ONL / Olari Elts Biennale Musiques en Scène DANIIL TRIFONOV ONL / Leonard Slatkin Bates / Debussy / Rachmaninov sa. 5 & di. 6 HAPPY DAYS #4 PLUG AND PLAY di. 3 BARBE-BLEUE ONL / Leonard Slatkin Gil Shaham sa. 5 MUSIC FOR 18 MUSICIANS Steve Reich / Ensemble Links Chorégraphie Sylvain Groud di. 31 di. 6 ORGUE ET CHŒURS Chœur Britten / Nicole Corti Denis Comtet p. 58 FÉVRIER je. 4 AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA ONL / Leonard Slatkin p. 31 ve. 5 EXPRESSO SLATKIN p. 49 sa. 6 WYNTON MARSALIS Jazz at Lincoln Center Orchestra p. 72 ma. 9 ma. 17 MICHEL CAMILO p. 49 p. 73 HUIT VIOLONCELLES Musiciens de l’ONL je. 19 & sa. 21 sa. 9 CHIEN BLEU p. 39 LIONEL BRINGUIER MATTHIAS GOERNE Mahler p. 54 di. 22 DANIEL ROTH p. 61 BAGATELLES Musiciens ONL sa. 9 R. CAPUÇON / J. HUREL Mantovani / Debussy / Ravel ONL / Leonard Slatkin di. 6 di. 10 ERNST LUBITSCH La Princesse aux huîtres Foxtrot Delirium CONCERT PARTICIPATIF À vos instruments p. 54 p. 66 p. 36 JUKKA-PEKKA SARASTE ONL / LEONIDAS KAVAKOS Sibelius / Brahms p. 47 p. 34 ve. 11 TILL FELLNER TON KOOPMAN JEAN-GUIHEN QUEYRAS ONL / Beethoven / Haydn / Mendelssohn / Schubert p. 37 di. 13 MOZART / DVORÁK Musiciens de l’ONL ve. 15 EXPRESSO KOOPMAN p. 54 p. 32 p. 49 me. 10 & sa. 13 sa. 19 ROMÉO ET JULIETTE p. 75 p. 76 ve. 12 EXPRESSO HISTOIRES D’ORCHESTRE di. 20 LES AILES Thierry Escaich p. 66 sa. 4 MURRAY PERAHIA Academy of St. Martin-in-theFields je. 14 & sa. 16 p. 46 di. 5 HYMNE À LA VOIX Concert participatif p. 61 p. 91 je. 21 ¡ PASIÓN ! Duo Vernet / Meckler p. 60 sa. 23 ACADÉMIE DES JUNIORS Antoine Glatard je. 28, ve. 29 & sa. 30 p. 40 ma. 7 CHANTIERS DE LA CRÉATION p. 49 p. 91 MANDARIN MERVEILLEUX ONL / Tan Dun / Bartók JUIN lu. 11 LANG LANG je. 26 & sa. 28 p. 40 p. 87 je. 10 & sa. 12 ve. 18 EXPRESSO ROMÉO ET JULIETTE p. 49 p. 77 p. 78 p. 33 MUSICIENS DU LOUVRE MARC MINKOVSKI Gluck / Rameau HISTOIRES D’ORCHESTRE me. 11 & sa. 14 PETER PAN ve. 1er HAYDN / DVORÁK Jean-Yves Thibaudet Musiciens ONL p. 86 p. 38 AVRIL EXPRESSO SO BRITISH ! p. 31 MOZART / BEETHOVEN ONL / Gábor Takács-Nagy J. F. Neuburger / A. Laloum SALIF KEÏTA p. 33 je. 28 & sa. 30 me. 4 ve. 25 di. 24 p. 54 MAI p. 73 SINGIN’ IN THE RAIN ONL / Timothy Brock je. 21 & sa. 23 JEAN-YVES THIBAUDET DIMA SLOBODENIOUK Liszt / Beethoven / Stravinsky me. 23 & je. 24 REQUIEM DE FAURÉ ONL / Edward Gardner sa. 11 VERDI / STRAUSS ONL / Barbara Frittoli Alain Altinoglu p. 41 me. 22 PIERRE ET LE LOUP p. 77 MATRIX ONL / Frank Strobel p. 67 Programme 15/16 donné sous réserve de modifications. 11 12 12 sep. 18h | LEONARD SLATKIN – ORCHESTRE NATIONAL DE LYON – ARTISTES ASSOCIÉS : MASON BATES – HÉLÈNE GRIMAUD – BRUNO MANTOVANI – TON KOOPMAN | sa. ANNE AKIKO MEYERS – CHŒUR BRITTEN – MENAHEM PRESSLER – JOSHUA WEILERSTEIN – LE POÊME HARMONIQUE & VINCENT DUMESTRE – DANIEL LOZAKOWITJ – ROYAL PHILHARMONIC ORCHESTRA & CHARLES DUTOIT – TIM CARROLL – ORQUESTRA SIMFÓNICA DE BARCELONA & MICHAL NESTEROWICZ – NELSON FREIRE – ANDRIS POGA – PAUL LEWIS – ELIAHU INBAL – SOL GABETTA – VILDE FRANG – LEONIDAS KAVAKOS – NIKOLAÏ LUGANSKI – COLLEGIUM VOCALE GENT & PHILIPPE HERREWEGHE – KAMMER ORCHESTERBASEL – CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR – DIMA SLOBODENIOUK – BEETHOVEN SYMPHONIE Nº 9 ORCHESTRE & OPÉRA EN CONCERT JEAN-YVES THIBAUDET – TON KOOPMAN – RICHARD GOODE – GIL SHAHAM – VINCENT WARNIER – LES MUSICIENS DU LOUVRE & MARC MINKOWSKI – PATRICIA KOPATCHINSKAJA – JUKKA-PEKKA SARASTE – LISA BATIASHVILI – EDWARD GARDNER – DANIIL TRIFONOV – RENAUD CAPUÇON – JULIETTE HUREL – JEAN-GUIHEN QUEYRAS – ACADEMY OF ST. MARTIN-OF-THE-FIELDS – GÁBOR TAKÁCS-NAGY – ADAM LALOUM – JEAN-FRÉDÉRIC NEUBURGER – ORCHESTRE DES PAYS DE SAVOIE & NICOLAS CHALVIN – SPIRITO – LIONEL BRINGUIER – MATTHIAS GOERNE – TAN DUN – MURRAY PERAHIA – BARBARA FRITTOLI – ALAIN ALTINOGLU tarif b Leonard Slatkin William Walton «Couronnement», extrait de Richard III (arr. Christopher Palmer) Mason Bates Concerto pour violon (création européenne) Ludwig van Beethoven Symphonie nº 9, en ré mineur, op. 125 Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Chœurs et Solistes de Lyon / Chœur Britten / Chœur d’oratorio de Lyon / Jeune Chœur symphonique Sylvia Schwartz, soprano / Henriette Gödde, mezzo-soprano NN, ténor / Rodion Pogossov, basse Anne Akiko Meyers, violon Vincent Dubois, orgue Ouverture en fanfare pour cette saison placée sous le signe de William Shakespeare : l’Orchestre national de Lyon lève le rideau avec la musique de William Walton pour le film Richard III, dernier volet de la trilogie shakespearienne de Laurence Olivier. En pleine guerre des Deux-Roses, le couronnement de Richard Plantagenêt donne lieu à une scène grandiose, avec cuivres rutilants et grand orgue. Quoi de mieux pour lancer cette nouvelle année musicale ? Place ensuite à Mason Bates, compositeur associé de l’Orchestre national de Lyon, dont le Concerto pour violon résonnera pour la première fois dans une salle de concert européenne (après son enregistrement, par Anne Akiko Meyers, Leonard Slatkin et l’Orchestre symphonique de Londres). L’œuvre est née de la fascination de Bates pour l’archéoptéryx, animal fossile à mi-chemin entre oiseau et dinosaure. La bestiole préhistorique inspire une musique tour à tour frénétique ou aérienne. La Neuvième Symphonie de Beethoven couronne ce programme en majesté. Les quatre chœurs de Spirito unissent leurs forces dans l’illustre «Hymne à la joie», que le public sera invité à reprendre avec eux ! Propos d’avant-concert : 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Leonard Slatkin © David Duchon-Doris 13 | je. 17 sept. 20h | sa. 19 sept. 18h | tarif a HÉLÈNE GRIMAUD Brahms / Mantovani / Elgar Johannes Brahms Concerto pour piano nº 2, en si bémol majeur, op. 83 Bruno Mantovani Le Cycle des gris Edward Elgar Variations Enigma, op. 36 Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Hélène Grimaud, piano 14 | je. 24 sept. 20h | sa. 26 sept. 18h | tarif b MENAHEM PRESSLER JOSHUA WEILERSTEIN Chostakovitch / Mozart / Dvořák Dmitri Chostakovitch Suite de Hamlet, op. 116 Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour piano nº 23, en la majeur, KV 488 Antonín Dvořák Symphonie nº 7, en ré mineur, op. 70 En janvier 2015, Hélène Grimaud transportait le public de l’Auditorium dans le Premier Concerto de Brahms. Inutile de dire que sa performance dans le Second est très attendue ! Composé vingt ans plus tard, créé par Brahms lui-même, à Budapest, avec un immense succès, ce concerto est l’un des plus monumentaux de l’histoire de la musique, avec sa découpe en quatre mouvements qui lui donne l’ampleur d’une symphonie. Il en a également la variété : un premier mouvement majestueux, un scherzo diabolique, un mouvement lent d’une poésie indicible (introduit par le violoncelle solo), et un finale enlevé, aux rythmes chaloupés et aux accents hongrois. Pour accompagner ce joyau du répertoire, deux belles pages orchestrales : Le Cycle des gris de Mantovani et les Variations Enigma, fleuron du répertoire anglais et fête orchestrale toujours enthousiasmante. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Hélène Grimaud © Mat Hennek / DG Orchestre national de Lyon Joshua Weilerstein, direction Menahem Pressler, piano Légendaire pianiste du Beaux-Arts Trio, Menahem Pressler conserve, à quatre-vingt-dix ans, un enthousiasme et une maîtrise que nombre de jeunes artistes pourraient lui envier. Peut-être cet élixir de jouvence est-il à trouver dans l’humanité et la profondeur de sentiments qui ont toujours été ses moteurs, en musique comme dans la vie. Le jeune Pressler avait été contraint de quitter l’Allemagne nazie, trouvant refuge en Israël, puis aux États-Unis. Il y fit l’essentiel de sa carrière, cofondant le trio tout en étant, pendant soixante ans, professeur à l’université d’Indiana. Musique de chambre et enseignement : aussi brillant soit son parcours de soliste, ces deux activités restèrent les piliers d’une carrière préférant, à la gloire, le partage et la transmission. À présent, il a moins besoin d’esbroufe que jamais, et Mozart s’impose comme un compagnon idéal, surtout ce concerto doté d’un mouvement lent si sublime. Pour l’accompagner, nous retrouvons Joshua Weilerstein, dont nous avons pu apprécier le talent il y a quelques mois. À vingt-huit ans, le chef assistant de l’Orchestre philharmonique de New York a déjà largement fait ses preuves, et sa prestation dans la Septième, la plus dramatique des neuf symphonies de Dvořák, est très attendue. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. 15 | me. 30 sept. 20h | tarif a TE DEUM LE POÈME HARMONIQUE Lully / Charpentier Jean-Baptiste Lully Fanfare pour le Carrousel royal Michel-Richard de Lalande Caprice de Villers-Cotterêts (extraits) Marc-Antoine Charpentier Te Deum, H 146 Jean-Baptiste Lully Te Deum, LWV 55 Le Poème harmonique / Chœur de la Capella Cracoviensis Vincent Dumestre, direction Amel Brahim-Djelloul et Claire Lefilliâtre, dessus / Jean-François Lombard, haute-contre / Jeffrey Thompson, taille / Benoît Arnould, basse 16 Prière de louange pour les occasions festives, le Te Deum a été illustré par les compositeurs les plus variés. Celui de Charpentier est le plus universellement connu, avec sa fameuse fanfare introductive qui servit longtemps d’indicatif à l’Eurovision. Il célèbre une victoire décisive des armées de Louis XIV sur la Ligue d’Augsbourg, d’où son caractère martial et triomphal et la magnificence de son effectif : solistes, chœur mixte et grand orchestre, comportant trompettes et timbales. Celui de Lully, inexplicablement moins donné de nos jours, était de son temps considéré comme l’expression suprême de la musique officielle de la cour de Louis XIV. Archétype du grand motet versaillais, dont il fixe le langage, il procède de circonstances moins sanglantes : il fut créé en 1677 pour le baptême du propre fils du compositeur – le roi lui fit la grâce insigne de devenir le parrain. Ironie de l’histoire, c’est en le dirigeant une nouvelle fois en 1687, pour fêter la guérison du roi, que Lully se blessa le pied du coup de canne qui l’emporterait quelques mois plus tard, de la gangrène. | Je. 8 oct. 20h | sa. 10 oct. 18h | tarif b SALOMÉ RICHARD STRAUSS Leonard Slatkin Richard Strauss Salomé Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Lise Lindstrom, Salomé / James Rutherford, Jochanaan / Donald Litaker, Herod / Jane Henschel, Herodias / Joel Prieto, Narraboth L’opéra en concert revient à l’Auditorium ! Partitions entières ou larges sélections, nous avons choisi pour vous des ouvrages où l’orchestre joue un rôle primordial et peut s’épanouir pleinement sur la grande scène de l’Auditorium. Avant Le Château de Barbe-Bleue (28 et 30 janvier) et La Chauve-Souris (concerts de fin d’année), l’Orchestre national de Lyon et Leonard Slatkin interprètent Salomé de Richard Strauss, l’une des partitions les plus époustouflantes du répertoire lyrique. On peut se demander ce qui poussa le jeune Strauss à choisir un sujet aussi incandescent que cet épisode biblique, transformé par Oscar Wilde en la vision cynique d’une société délétère. La passion dévore la partition tout entière, gigantesque l’hymne à l’érotisme porté par un orchestre énorme et culminant dans la célèbre «Danse des sept voiles». Le plateau réuni est l’un des plus luxueux du moment, avec des chanteurs qui incarnent ces rôles aux quatre coins de la planète. Dans l’écrasant rôle titre, notamment, nous accueillerons pour la première fois à l’Auditorium Lise Linstrom, qui vient de le chanter à la Staatsoper de Vienne. | ve. 16 oct. 20h | sa. 17 oct. 18h | tarif b SAINT-SAËNS Leonard Slatkin Camille Saint-Saëns Marche héroïque, op. 34 – Danse macabre, op. 40 – Havanaise pour violon et orchestre, op. 83 – Introduction et Rondo capriccioso, op. 28 – Symphonie nº 3, en ut mineur, op. 78, «avec orgue» Orchestre national de Lyon / Leonard Slatkin, direction / Daniel Lozakovitj, violon / Christophe Henry, orgue À quatorze ans, Daniel Lozakovitj a déjà derrière lui une belle carrière : remarqué par des maîtres comme Ivry Gitlis ou Vladimir Spivakov, lauréat de nombreux concours dans son pays, la Suède, mais aussi en Russie, en Belgique, aux États-Unis, en Italie, il a tout d’un grand, et la liste de ses engagements s’allonge de jour en jour. Et comme un talent arrive rarement seul, c’est aussi un as aux échecs… Le jeune musicien a choisi deux pièces de SaintSaëns, de ces «chevaux de bataille» dont les violonistes raffolent lorsqu’il s’agit de faire la preuve de leur virtuosité, mais dont le public raffole également tant elles sont pleines de vie, de charme et de fraîcheur : la Havanaise et l’Introduction et Rondo capriccioso. La Marche héroïque et la Danse macabre (où la Mort est incarnée elle aussi par un solo de violon) complètent cette première partie en mosaïque de pièces pittoresques, tandis que la seconde partie de ce concert «tout Saint-Saëns» est consacrée à l’une des partitions fétiches de l’Orchestre national de Lyon : la Troisième Symphonie, dont l’enregistrement sorti en janvier 2015 a salué les retrouvailles avec l’orgue de l’Auditorium restauré. En coréalisation avec le Festival d’Ambronay. En complicité avec l’Opéra de Lyon. Parution Naxos, janvier 2015 : CD Saint-Saëns – Symphonie avec orgue, Danse macabre, Cyprès et Lauriers – Orchestre national de Lyon – Leonard Slatkin, direction. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : le vendredi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Daniel Lozakovitj © DR 17 | ma. 20 oct. 20h | tarif a ROYAL PHILHARMONIC CHARLES DUTOIT KHATIA BUNIATISHVILI Nicolai / Beethoven / Dvořák Otto Nicolai Ouverture des Joyeuses Commères de Windsor Ludwig van Beethoven Concerto pour piano nº 1, en ut majeur, op. 15 Antonín Dvořák Symphonie nº 9, en mi mineur, op. 95, «Du Nouveau Monde» Royal Philharmonic Orchestra (Londres) Charles Dutoit, direction Khatia Buniatishvili, piano 18 Avec cinq orchestres symphoniques de rang planétaire, et des orchestres de chambre non moins réputés (telle l’Academy of St. Martin-in-the-Fields que nous accueillons le 4 juin), Londres fait pâlir toutes ses rivales. Fondé en 1946 par Thomas Beecham, l’Orchestre royal philharmonique appartient à cette élite enviée. C’est Charles Dutoit, légendaire chef helvétique dont le nom reste attaché à celui de l’Orchestre symphonique de Montréal, qui préside aujourd’hui à sa destinée. Joyau des concerts de Nouvel An, l’ouverture des Joyeuses Commères de Windsor de Nicolai offre une traduction éminemment viennoise de la comédie de Shakespeare. Quant à l’illustre Symphonie «Du Nouveau Monde» de Dvořák, elle invite à un voyage transatlantique : composée à New York et imprégnée de la musique locale, elle n’en regarde pas moins avec nostalgie vers la Bohême natale du compositeur. Après son succès, l’an passé, dans le Second Concerto de Liszt, Khatia Buniatishvili a choisi pour son retour à l’Auditorium le Premier Concerto de Beethoven, avec les chaloupements inimitables de son finale. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Khatia Buniatishvili © E. Hasse / Sony | je. 5 nov. 20h | sa. 7 nov. 18h | tarif b SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ Shakespeare / Mendelssohn Felix Mendelssohn Bartholdy Le Songe d’une nuit d’été, ouverture et musique de scène William Shakespeare Scènes extraites du Songe d’une nuit d’été Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Chœurs et Solistes de Lyon / Chœur Britten Norma Nahoun, soprano / Catherine Trottmann, mezzosoprano Compagnie The Factory Tim Carroll, mise en scène Certaines œuvres sont si jaillissantes qu’elles semblent être nées par enchantement. Tel est le cas de l’ouverture inspirée par Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare à un Mendelssohn de dix-sept ans : une œuvre étonnamment mûre, dont l’équilibre, la fraîcheur, l’imagination ne laissent d’étonner. Dix-sept ans plus tard, en 1843, Mendelssohn est un des musiciens les plus en vue d’Europe. Son employeur, Frédéric-Guillaume IV de Prusse, lui commande une musique de scène pour une représentation du Songe donné en son nouveau palais de Potsdam. Mendelssohn reprend son ouverture de jeunesse et l’augmente de douze numéros pour deux voix de femmes, chœur et orchestre. Si l’on connaît bien les entractes – tels le «Scherzo» et surtout la «Marche nuptiale» – il est plus rare d’entendre les passages, chantés ou non, qui se glissent dans le texte même de la féerie de Shakespeare. Des trésors de poésie, de tendresse, de goguenardise. De larges extraits de la pièce seront interprétés par The Factory, compagnie de théâtre londonienne qui s’est fait connaître par une production de Hamlet devenue culte. L’artisan de ce Hamlet, Tim Carroll, sera également l’ordonnateur du spectacle lyonnais. En complicité avec les Célestins, Théâtre de Lyon. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Conférence Shakespeare en musique, le samedi à 16h30. Salle Proton de la Chapelle, entrée : 3 € (Gratuit pour les abonnés et Carte ONL). 19 | je. 12 nov. 20h | sa. 14 nov. 18h | tarif b BEETHOVEN SYMPHONIE Nº 5 Leonard Slatkin Solistes de l’ONL Thomas Adès Ouverture de La Tempête (création française) Leonard Slatkin Endgames, concertino grosso pour ensemble de vents et orchestre à cordes Joseph Haydn Sinfonia concertante en si bémol majeur, Hob.105, pour hautbois, basson, violon, violoncelle et orchestre Ludwig van Beethoven Symphonie nº 5, en ut mineur, op. 67 Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Giovanni Radivo, violon / Nicolas Hartmann, violoncelle / Benoît Le Touzé, piccolo / Emmanuelle Réville, flûte alto / Guy Laroche, hautbois / Pascal Zamora, cor anglais / Thierry Mussotte, petite clarinette / Nans Moreau, clarinette basse / Olivier Massot, basson / Stéphane Cornard, contrebasson 20 C’est la première fois, depuis que Leonard Slatkin a pris en main la destinée de l’Orchestre national de Lyon, que nous allons entendre une de ses compositions. Une partition ludique et taillée sur mesure par le maestro pour les solistes d’orchestre qu’il a devant lui tout au long de l’année, à Detroit (où l’œuvre fut créée en 2014), et à présent à Lyon : pas moins de six musiciens sont ainsi mis à l’honneur et, pour faire bonne mesure, la Symphonie concertante de Haydn donne la vedette à quatre autres d’entre eux ! Ces deux partitions sont entourées d’une ouverture du compositeur anglais le plus admiré de sa génération, Thomas Adès, pour La Tempête de Shakespeare ; et d’un mastodonte du répertoire orchestral, cette Cinquième Symphonie de Beethoven dont les quatre premières notes sont peut-être l’entrée en matière la plus célèbre de toute l’histoire de la musique. Mais n’oublions pas tout ce qui suit, et qui est magistral… Propos d’avant-concert : Beethoven, Symphonie nº 5, le jeudi à 18h30 et le samedi à 16h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. | ve. 20 nov. 20h | sa. 21 nov. 18h | tarif b NELSON FREIRE ORQUESTRA SIMFÓNICA DE BARCELONA Weber / Chopin / De Falla Carl Maria von Weber Ouverture d’Oberon Frédéric Chopin Concerto pour piano nº 2, en fa mineur, op. 21 Manuel de Falla Le Tricorne (extraits) – L’Amour sorcier (extraits) Orquestra Simfónica de Barcelona i Nacional de Catalunya Michał Nesterowicz, direction Nelson Freire, piano | je. 26 nov. 20h | tarif b ANDRIS POGA PAUL LEWIS Schumann / Tchaïkovski / Britten Alfred Schnittke (K)ein Sommernachtstraum Robert Schumann Concerto pour piano en la mineur, op. 54 Piotr Ilyitch Tchaïkovski Roméo et Juliette, ouverturefantaisie Benjamin Britten The Young Person’s Guide to the Orchestra (Variations sur un thème de Purcell), op. 34 Orchestre national de Lyon Andris Poga, direction Paul Lewis, piano Quelques mois après les concerts de l’Orchestre national de Lyon et Leonard Slatkin dans la capitale catalane, nous accueillons l’Orchestre symphonique de Barcelone. Au pupitre, un jeune chef polonais plein de promesses, Michał Nesterowicz, chef de l’Orchestre symphonique de Tenerife. Shakespeare oblige, le programme commence par l’ouverture d’Oberon. Certes, le personnage de Weber n’a à voir que de loin avec celui du Songe d’une nuit d’été, mais sa musique, par son charme pétillant et son climat féerique, pourrait prendre place sans peine dans la musique de scène qu’a composée Mendelssohn pour la pièce de Shakespeare (voir p. 19). Les deux partitions les plus célèbres de Falla occupent la seconde partie : quelques extraits du pittoresque Tricorne, puis L’Amour sorcier, partition d’une sensualité vénéneuse, d’un mystère envoûtant, couronnée par la célèbre «Danse rituelle du feu». Le plus attendu, dans ces concerts, reste cependant la venue de Nelson Freire. L’immense pianiste brésilien a fait de Chopin son jardin secret : pliant une technique éblouissante aux lois de l’expression, il sculpte le son comme personne, suspend le temps, se délecte de chaque détail. Un Chopin d’une douceur et d’une précision miraculeuses. «(K)ein Sommernachtstraum», nous dit Alfred Schnittke : «(Pas) un songe d’une nuit d’été…» Répondant à une commande du Festival de Salzbourg où elle devait côtoyer diverses partitions shakespeariennes, cette pièce prit finalement un autre chemin, baignant dans le souvenir de Mozart et Schubert ; d’où son titre en forme de clin d’œil. Mais Shakespeare est bien présent dans ce programme, grâce au Roméo et Juliette de Tchaïkovski. De nombreux compositeurs se sont emparés de ce drame devenu mythe, et cette ouverture-fantaisie s’inscrit au sommet de la liste, entrechoquant amour et haine dans un magnifique moment d’orchestre et d’émotion. Le discret Paul Lewis préfère le travail de fond aux flatteries des médias. Le talent de cet élève d’Alfred Brendel lui suffit à collectionner les récompenses et à être invité par les plus grandes salles de concert – il a notamment été le premier pianiste à donner l’intégrale des concertos de Beethoven en une seule saison aux BBC Proms (2010). On attend son concerto de Schumann avec impatience. Andris Poga, chef qui a déchaîné l’enthousiasme général en novembre 2014 dans un programme Chostakovitch/Wagner et a aussitôt été réinvité. Il complète cette soirée avec la délicieuse promenade au sein de l’orchestre imaginée par Britten pour les «jeunes personnes» sur un thème de Henry Purcell. Propos d’avant-concert : le vendredi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : Schumann, Concerto pour piano, à 18h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. Nelson Freire © Mat Hennek 21 3 déc. 20h | concert pour les étudiants gratuit | sa. 5 déc. 15h | tarif b | sa. ELIAHU INBAL SOL GABETTA MOZART MAHLER Berlioz / Elgar / Schumann Hector Berlioz Ouverture de Béatrice et Bénédict Edward Elgar Concerto pour violoncelle en mi mineur, op. 85 Robert Schumann Symphonie nº 4, en ré mineur, op. 120 Orchestre national de Lyon Eliahu Inbal, direction Sol Gabetta, violoncelle 22 12 déc. 18h | tarif b | je. «Je pense qu’à travers la musique, ma personnalité s’est développée dans un sens positif, confie Sol Gabetta. Je me suis libérée de ce que les autres pensent, aiment ou n’aiment pas. Je me sens bien avec moi-même, j’assume ce que je fais, et je partage tout cela avec les autres. Et ça me donne une sensation de liberté.» Fidèle de l’Auditorium, la violoncelliste franco-argentine est une personnalité rayonnante, généreuse, sensible, et son jeu, empli de ces qualités, sied admirablement au concerto d’Elgar, avec ses mélodies inextinguibles et son orchestre sensuel. Ce joyau est magnifiquement serti, entre l’ouverture de Béatrice et Bénédict (opéra shakespearien de Berlioz, inspiré de Beaucoup de bruit pour rien) et la dernière des quatre symphonies de Schumann. Après la Première Symphonie, Schumann avait promis à son épouse : «Ma prochaine symphonie s’appellera Clara, et j’y peindrai [t]on portrait avec les flûtes, les hautbois et les harpes.» Clara reçut la partition pour son vingtdeuxième anniversaire, le 13 septembre 1841. La création fut mal accueillie, et Schumann, mortifié, mit la symphonie de côté pendant dix ans. Il lui donna alors sa forme définitive, qui connut un succès éclatant. C’est cette version de 1851 qui est donnée lors de ces concerts. Vilde Frang Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour violon nº 5, en la majeur, KV 261, «Turc» Gustav Mahler Symphonie nº 6, en la mineur Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Vilde Frang, violon Enfant prodige du clavier, Mozart montra au violon des dons tout aussi renversants. Tout gamin, il voulut s’immiscer dans une séance de musique de chambre à laquelle participait son père : refus de celui-ci, pleurs et trépignements de l’enfant, qui finit par obtenir gain de cause et bluffa tout le monde… À quinze ans, il était violon solo dans l’orchestre du prince-archevêque de Salzbourg. Quatre ans plus tard, il composait cinq concertos à son propre usage. Celui en la majeur parachève cette série ; on savoure particulièrement la turquerie, dans son finale, où violoncelles et contrebasses frappent les cordes du dos de l’archet. Quelque cent trente ans plus tard, non loin de là, à Vienne, Mahler écrivit sa symphonie la plus poignante, la Sixième, surnommée «Tragique». Née dans un contexte plutôt heureux, elle traduit toutefois une période d’interrogations créatrices et de doutes personnels profonds. «J’ai besoin, confia Mahler, de rassembler les fragments épars de mon moi intérieur.» Une excursion dans les Dolomites lui permit d’achever enfin cette symphonie démiurgique, que les admirateurs de Mahler considèrent souvent comme sa partition la plus aboutie. Tutti fracassants, rafales tournoyantes, marches conquérantes mais aussi échos pittoresques des sonnailles de troupeaux… jusqu’à ce finale où, commenta Alma Mahler, «le héros reçoit trois coups du destin dont le dernier l’abat comme un arbre». Retrouvez Sol Gabetta le 5 décembre dans Grande Musique pour petites oreilles, spectacle pour les tout-petits (voir p. 78). Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h et le samedi à 14h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Sol Gabetta © Uwe Arens Propos d’avant-concert : Mahler, Symphonie nº 6, à 16h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. 23 | ve. 18 déc. 20h | sa. 19 déc. 18h | tarif b NIKOLAÏ LUGANSKI Rachmaninov / Prokofiev Joby Talbot «Springtime Dance», extrait du Conte d’hiver (création mondiale) Sergueï Rachmaninov Concerto pour piano nº 2, en ut mineur, op. 18 Sergueï Prokofiev Cendrillon (extraits) Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Nikolaï Luganski, piano 24 Le portrait de Nikolaï Luganski n’est plus à faire : le public de l’Auditorium de Lyon a eu l’occasion de savourer à maintes reprises, en récital comme en concerto, le talent de ce pianiste russe que l’on compare volontiers à son aîné Sviatoslav Richter : même sonorité royale, même aisance technique, même contrôle absolu du son, du phrasé, du tempo dans le désir unique de magnifier le propos musical. Le Deuxième Concerto de Rachmaninov est un juge de paix impitoyable. Il n’est déjà pas donné à n’importe qui de maîtriser sa redoutable difficulté technique et de transmettre sa passion débordante. Mais rares sont ceux qui vont au-delà de la pure démonstration et servent cette musique au lieu de s’en servir. Luganski est de ceux-là. Le reste du concert nous entraîne dans un univers féerique : celui du Conte d’hiver de Shakespeare, pour lequel Joby Talbot (collaborateur de Paul McCartney et de The Divine Comedy) a composé cette «Danse de printemps» présentée en création mondiale ; et celui du ballet Cendrillon de Prokofiev, dont Leonard Slatkin a sélectionné pour l’occasion les plus belles pages. | ma. 22 déc. 20h | tarif a BACH CANTATES DE NOËL Collegium Vocale Gent Philippe Herreweghe Johann Sebastian Bach Cantates de l’Avent et de Noël : BWV 62, «Nun komm der Heiden Heiland» – BWV 91, «Gelobet seist du, Jesu Christ» – BWV 40, «Dazu ist erschienen der Sohn Gottes» – BWV 63, «Christen ätzet diesen Tag» Chœur et Orchestre du Collegium Vocale Gent Philippe Herreweghe, direction Dorothee Mields, soprano / Damien Guillon, contreténor / Thomas Hobbs, ténor / Peter Kooij, basse En charge musicale des cinq principales paroisses de Leipzig, Bach devait composer chaque semaine une cantate destinée au culte du dimanche suivant. Quel fabuleux cadeau ses employeurs ont-ils fait à la postérité ! Ce sont ainsi plus de deux cents cantates religieuses qui nous sont parvenues de la main du Cantor, toutes plus belles les unes que les autres, et d’une incroyable diversité lorsque l’on songe à l’urgence et à la répétitivité du travail de composition. Comme d’autres spécialistes du répertoire baroque tels Ton Koopman, Nikolaus Harnoncourt ou Gustav Leonhardt, Philippe Herreweghe n’a pu résister à la séduction de ce répertoire inépuisable. Il l’a interprété et enregistré sans relâche avec l’ensemble vocal et instrumental qu’il a fondé en 1970 précisément pour approfondir et rénover la perception de la musique vocale d’Allemagne du Nord : le Collegium Vocale de Gand. On reconnaît immédiatement la patte du chef d’orchestre belge dans le Bach lumineux, fluide, enthousiasmant qu’il propose de concert en disque et de disque en concert, avec une poignée de chanteurs rompus à ce style. Dorothee Mields, Damien Guillon, Thomas Hobbs et Peter Kooij font partie de ce cercle de fidèles, et c’est donc presque en famille qu’Herreweghe vient nous présenter ce programme de Noël. En coréalisation avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay. Propos d’avant-concert : le vendredi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Philippe Herreweghe © Michiel Hendryckx 25 30 déc. 20h | tarif b | je. 31 déc. 20h | tarif a er | ve. 1 jan. 16h | sa. 2 jan. 18h | tarif b | me. CONCERT DE NOUVEL AN Valses de Vienne La Chauve-Souris Johann Strauss fils Valses et polkas (Le Beau Danube bleu, Tritsch-Tratsch-Polka…) – Extraits de La Chauve-Souris – Valse de l’Empereur Orchestre national de Lyon Sascha Goetzel, direction Sophie Gordeladze (Rosalinde) / Beate Ritte (Adele) / Lysianne Tremblay (Orlovsky) / Paul Schweinester (Eisenstein, Alfred) / Henk Neven (Falke, Frank) 26 Cela faisait longtemps que l’Auditorium-Orchestre national de Lyon n’avait pas mis le cap sur Vienne pour les concerts de fin d’année. Voilà chose réparée ! De jeunes chanteurs familiers de ce répertoire se réunissent pour interpréter de larges extraits de La Chauve-Souris. Mais l’Orchestre jouera aussi, bien entendu, quelques-unes des plus belles valses et polkas du répertoire ! Des quinze opérettes de Johann Strauss fils, La Chauve-Souris est la seule dont le succès n’ait jamais faibli. Une ouverture étincelante, des airs langoureux et virtuoses, de piquants ensembles… Sur fond de valse, de polka, de csárdás hongroise, la musique du Roi de la valse est un délice de chaque instant. Le concert est confié à la baguette de Sascha Goetzel, jeune chef viennois issu d’une lignée de membres de l’Orchestre philharmonique de Vienne. Propos d’avant-concert : le mercredi et le jeudi à 19h, le vendredi à 15h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. © Shutterstock 27 | sa. 9 janv. 18h | tarif a 14 janv. 20h | tarif b | sa. 16 janv. 18h | tarif c | je. Le concert du 16 janvier ne présente que les deux œuvres de Bach. HÉLÈNE GRIMAUD KAMMER- ORCHESTERBASEL Grandir et respirer ensemble Entretien avec Hélène Grimaud Hélène Grimaud © Mat Hennek / DG 28 Vous semblez vivre une véritable histoire d’amour avec l’Orchestre national de Lyon ? — Après une période d’absence, deux ans après avoir joué le Quatrième Concerto de Beethoven avec le Philharmonique de Londres, joué en duo avec la violoncelliste Sol Gabetta, j’ai retrouvé l’Auditorium pour un récital et le Premier Concerto de Brahms avec l’ONL, ce magnifique orchestre. Vous n’imaginez pas votre chance. On peut donc parler d’une histoire d’amour. En tout cas, nous ravivons la flamme. Vous avez pu découvrir Lyon ? — Lorsque je voyage pour jouer, lorsque je suis en tournée, je me concentre sur le travail. Dans ces moments-là, je ne connais que le trajet entre la salle de concert et l’hôtel. Je reste dans un «tunnel de concentration». Je n’ai malheureusement pas l’occasion de flâner, de faire les musées, de profiter de la ville que je devine empreinte d’une belle atmosphère. En revanche, je noue une vraie relation avec les collègues musiciens. Quels rapports avez-vous avec les musiciens de l’ONL ? — Honnêtes et libres. J’aime cette idée de grandir et de respirer ensemble. En jouant le même programme plusieurs fois, nous apprenons à nous connaître. Et lorsque le rythme cardiaque est à l’unisson, vous vous sentez pousser des ailes. Le niveau musical de l’orchestre me libère de toute contrainte et, à ce moment-là, je peux m’envoler avec les musiciens. Vous retrouvez aussi Leonard Slatkin. — La première rencontre avec un chef d’orchestre est toujours une aventure. On est dans l’excitation de la rencontre. Si on la prolonge, c’est en connaissance de cause, par choix. J’ai joué, pour la première fois, avec lui à Miami. Depuis lors, nous avons collaboré régulièrement. J’aime son côté direct et naturel. Le fait qu’il soit américain, que je vive aux États-Unis, facilite les rapports. Mais entre nous, la communication passe par la musique. Il y a une alchimie. Je ne l’explique pas. Elle existe. Cette saison, vous êtes artiste associée de l’ONL. Comme telle, avez-vous contribué au choix des programmes dans lesquels vous intervenez ? — Oui et non. Dans le cas du Deuxième Concerto de Brahms, que Leonard Slatkin m’a proposé, il me semblait important de poursuivre le cycle entamé la saison dernière avec le Premier. En 2016, je jouerai les deux concertos, dans la même soirée, avec lui et l’Orchestre symphonique de Detroit. En revanche, j’ai carte blanche pour la musique de chambre que j’interprète avec les musiciens de l’ONL. Vous nous disiez, en début d’entretien, ne pas sortir de ce «tunnel» entre la salle de répétition et votre chambre d’hôtel. Mais que faites-vous lorsque vous n’êtes pas en tournée ? — Si je reste tellement concentrée pendant les tournées, c’est que, derrière, j’enchaîne deux semaines dans le calme et la tranquillité. Je lis et travaille des partitions juste pour le plaisir. Mais surtout je retrouve les animaux, les loups, dans le parc de l’État de New York où je vis. Et, en tournée, j’essaie parfois de visiter un parc naturel, de parler aux soigneurs de ces animaux qui m’offrent la meilleure façon de me ressourcer. A. M. Stravinsky / Bach / Prokofiev / Mozart Igor Stravinsky Dumbarton Oaks Johann Sebastian Bach Concerto pour clavier nº 1, en ré mineur, BWV 1052 Sergueï Prokofiev Symphonie nº 1, en ré majeur, op. 25, «Symphonie classique» Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour piano nº 20, en ré mineur, KV 466 kammerorchesterbasel Hélène Grimaud, piano et direction Depuis leur première rencontre au Festival Menuhin de Gstaad, en juillet 2013, Hélène Grimaud et le kammerorchesterbasel ont trouvé plaisir à renouveler l’expérience de jouer ensemble. À Bâle, à Lyon bientôt avec ce programme concertant qu’Hélène Grimaud conçoit comme un concert de musique de chambre : «Nous jouerons sans chef. L’orchestre n’a pas besoin de chef pour jouer ces œuvres. Pour moi, un concerto n’est rien d’autre que de la musique de chambre à une plus grande échelle. Le travail se fera pendant les répétitions.» De Bach à Prokofiev, trois siècles de musique se succèdent. Les modernes s’y montrent plus joyeux que les anciens : Dumbarton Oaks et la «Symphonie classique» sont de pétillants hommages aux musiciens du passé, alors que les deux concertos en ré mineur comptent parmi les œuvres les plus sombres de leurs auteurs respectifs – avec une touche plutôt introspective chez Bach, plutôt dramatique chez Mozart. BACH MAGNIFICAT Ton Koopman / Richard Goode Johann Sebastian Bach Suite pour orchestre nº 4, en ré majeur, BWV1069 Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour piano nº 27, en si bémol majeur, KV 595 Johann Sebastian Bach Magnificat, BWV 243a Orchestre national de Lyon Ton Koopman, direction Chœur de chambre de Namur Richard Goode, piano Monika Eder, soprano / Bogna Bartosz, mezzo-soprano Tilman Lichdi, ténor / Klaus Mertens, baryton On peut trouver bizarre que Bach ait si peu écrit pour ensemble instrumental, même si l’on pense que de nombreuses partitions ont été détruites par un incendie. Moins connue que ses trois sœurs, la Quatrième Suite est tout aussi légère et enjouée ; son finale est la seule «Réjouissance» écrite par Bach. Lorsque Mozart donna la première audition de son dernier concerto pour piano la dernière année de sa vie – il n’avait que trente-cinq ans. La tonalité de si bémol majeur était pour lui la plus ensoleillée, la plus insouciante, comme cette partition pleine d’énergie et de contrastes. En seconde partie, Ton Koopman retourne à Bach, dont il est l’un des plus grands interprètes. Du Magnificat («Mon âme magnifie le seigneur»), que Bach composa en 1723 pour son premier Noël à Leipzig, il dirige la version révisée, dépourvue de références directes à la Nativité. Cette pièce, l’une des rares de Bach en latin, est à la fois grandiose et exubérante, mélange de chœurs puissants et d’airs touchants. Le Gloria final reprend habilement le thème du tout-début sur les mots «Sicut erat in principio» (comme il était au commencement). En complicité avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Conférence avec Gilles Cantagrel, le samedi à 16h. Bas-atrium, entrée : 3 € (gratuit pour les abonnés et carte ONL). 29 | je. 21 janv. 20h | sa. 23 janv. 18h | tarif b JEAN-YVES THIBAUDET DIMA SLOBODENIOUK Liszt / Beethoven / Stravinsky Franz Liszt Hamlet Ludwig van Beethoven Concerto pour piano nº 5, en mi bémol majeur, op. 73, «Empereur» Igor Stravinsky Petrouchka (version de 1947) Orchestre national de Lyon Dima Slobodeniouk, direction Jean-Yves Thibaudet, piano 30 Trois œuvres maîtresses sont au rendez-vous, dans ce programme emmené par Dima Slobodeniouk, qui a conquis l’ONL lors d’un concert au Festival de Montpellier en 2013. Le jeune chef russe a été formé à la meilleure école de direction d’orchestre actuelle – celle de l’Académie Sibelius d’Helsinki, où il a été l’élève comme tant de chefs finlandais ou estoniens des légendaires Leif Segerstam et Jorma Panula. Éblouissant feu d’artifice orchestral et défi pour tous les chefs d’orchestre, Petrouchka est une partition idéale pour qu’il fasse la démonstration de son talent. Hamlet est également une œuvre d’une rare puissance. Liszt composa son dixième poème symphonique après avoir vu une représentation du drame de Shakespeare à Weimar. Fortement impressionné, il décida d’en donner une interprétation très personnelle : un Hamlet intelligent, volontaire, conquérant ; une Ophélie qui devient folle parce qu’en fin de compte elle est indigne d’Hamlet. Quant au titanesque «Empereur», apothéose des concertos de Beethoven, inutile de le présenter. Il suffira de souligner le bonheur d’y retrouver Jean-Yves Thibaudet, l’un des partenaires les plus fidèles et les plus précieux de l’Orchestre national de Lyon. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h, le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. | je. 28 janv. 20h | sa. 30 janv. 18h | tarif b BARBE-BLEUE Gil Shaham Leonard Slatkin Erich Wolfgang Korngold Beaucoup de bruit pour rien, suite op. 11 (extraits) Samuel Barber Concerto pour violon op. 14 Béla Bartók Le Château de Barbe-Bleue Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Gil Shaham, violon Michelle DeYoung, soprano / Bálint Szabó, basse «Un geyser musical de soixante minutes» : ainsi Zoltán Kodály qualifiait-il Le Château de Barbe-Bleue, unique opéra de son ami Béla Bartók. Déclenchée par la découverte du Pelléas et Mélisande de Debussy, cette œuvre de jeunesse (1911) n’en est pas moins profondément bartókienne et hongroise. Cette libre adaptation du conte de Perrault opère une fascinante plongée dans la psyché masculine ; mais c’est aussi une partition à l’invention sonore peu commune, idéale pour pénétrer l’univers musical si riche de Bartók. D’autant que sur scène paraîtront deux des spécialistes absolus, à ce jour, des rôles de Barbe-Bleue et Judith. Le Concerto pour violon de Barber naquit en 1939 dans la panique de la déclaration de guerre, et son caractère s’en trouva irrémédiablement transformé : le lyrisme généreux de l’œuvre, son charme parfois presque mozartien cachent par endroits une mélancolie, voire une âpreté que le radieux thème initial laisse difficilement présager. Depuis 2008, Gil Shaham explore avec les plus grands chefs et orchestres mondiaux les concertos nés dans ces années trente si troublées, dans son projet Violin Concertos of the 1930s. Pour y déceler un écho singulier, mais surtout, avouet-il parce qu’il s’agit de ses musiques préférées. Propos d’avant-concert : Bartók, Le Château de Barbe-Bleue, le jeudi à 18h30, le samedi à 16h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. Gil Shaham © Luk Ratray | je. 4 fév. 20h | tarif c AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA Vincent Warnier Leonard Sltakin Johan Sebastian Bach Passacaille et Fugue en ut mineur, BWV 582 (orchestration d’Ottorino Respighi) Aaron Copland Symphonie pour orgue et orchestre György Ligeti Volumina Richard Strauss Ainsi parlait Zarathoustra Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Vincent Warnier, orgue L’orgue est sur tous les fronts dans ce programme que l’Orchestre national de Lyon reprend deux jours plus tard à la Philharmonie de Paris. Au sein de l’orchestre, dans la monumentale Passacaille et Fugue de Bach que Respighi orchestra à la demande d’Arturo Toscanini, et dans l’illustre Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss, dont les accords cosmiques sont liés pour l’éternité au film de Stanley Kubrick 2001, l’odyssée de l’espace. En solo, dans Volumina de Ligeti (1962), une pièce qui renouvelle génialement l’écriture de l’instrument en travaillant sur l’essence même du son et qui ouvre vers un monde de formes et de couleurs irréelles et inouïes. L’orgue est enfin soliste, auprès de l’orchestre, dans la Symphonie de Copland. Il s’agit d’un véritable concerto, où l’instrument déploie une gigantesque palette : tonalités planantes dans le prélude, accents de blues et de jazz dans le diabolique scherzo, finale triomphant. Cette œuvre profondément américaine est l’une des plus abouties de Copland qui, à l’époque de sa composition (à vingt-quatre ans), était fasciné par Stravinsky et Prokofiev. Ce concert signe les retrouvailles entre Vincent Warnier, l’ONL et Leonard Slatkin, un trio très complice. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. 31 | ma. 9 fév. 20h | tarif b 4 mars 20h | tarif c | sa. 5 mars 18h | tarif d | ve. | sa. 5 mars 14h | tarif d Le concert du 5 mars ne présente que les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, avec les courts-métrages d’Osamu Tezuka. LES MUSICIENS DU LOUVRE MARC MINKOWSKI Gluck / Rameau Christoph Willibald Gluck Don Juan, ou Le Festin de pierre Jean-Philippe Rameau Une symphonie imaginaire (extraits de Zaïs, Castor et Pollux, Les Fêtes d’Hébé, Dardanus, Les Boréades, Hippolyte et Aricie, Les Indes galantes…) Les Musiciens du Louvre Grenoble Marc Minkowski, direction 32 Créé à Vienne en 1761, Don Juan, ou Le Festin de pierre de Gluck, sur un scenario de Gasparo Angiolini, marqua l’histoire de la musique. Avec cette partition, le ballet abandonnait son statut de simple divertissement au sein d’un ouvrage lyrique et devenait un genre à part entière, avec un scénario autonome et cohérent. Un an plus tard, Gluck et son librettiste Ranieri de’ Calzabigi découdraient de nouveau avec les forces infernales dans Orfeo ed Euridice, autre révolution, de l’opera seria cette fois (Gluck y reprendrait d’ailleurs la danse finale de Don Juan, la «Danse des furies»). Une symphonie imaginaire rassemble des extraits des plus belles pages orchestrales de Rameau, de l’ouverture de Zaïs à la chaconne des Indes galantes, en passant par l’«Orage» de Platée ou la «Danse des Sauvages» des Indes galantes. Enregistré par les Musiciens du Louvre en 2003 (Deutsche Grammophon), ce florilège a fait l’objet d’une tournée en Asie en 2013. Applaudi de Shanghai à Bandung, en passant par Jakarta, HongKong et Séoul, il est à présent accueilli à l’Auditorium. TABLEAUX D’UNE EXPOSITION Biennale Musiques en Scène Erkki-Sven Tüür Exodus Michel van der Aa Concerto pour violon (création française) Daniele Ghisi Pong (création mondiale, commande de la Biennale Musiques en Scène) Modest Moussorgski Tableaux d’une exposition (orch. M. Ravel) (avec projection des courts-métrages d’Osamu Tezuka) Orchestre national de Lyon Olari Elts, direction Patricia Kopatchinskaja, violon Les découvertes seront au rendez-vous dans ce concert inscrit au programme de la Biennale Musiques en Scène 2016, avec deux créations : l’une mondiale, Pong, une pièce ludique inspirée à Daniele Ghisi par les tout premiers jeux de tennis que l’on vit apparaître sur les ordinateurs ; l’autre française, de Michel van der Aa (compositeur invité de la Biennale), génial touche-àtout dont l’Opéra de Lyon a présenté ces dernières années deux opéras magnifiques : After Life et, en mars dernier, Le Jardin englouti. Le Concerto pour violon déborde d’énergie, avec des parties abstraites et d’autres plus lyriques ou proches du jazz ou de la pop. Quant à Osamu Tezuka, sacré «dieu du manga» au Japon, il a influencé de manière décisive cet art et celui de l’animation. Plus de 120 millions de ses mangas ont été vendus depuis sa disparition en 1989. Sans relâche, il y prône le respect de la nature et s’y engage pour la paix et contre la guerre. Ses dix courts-métrages accompagnant les Tableaux d’une exposition, réalisés en 1966, ont acquis au Japon la même notoriété que le Fantasia de Walt Disney chez nous. MUSIC FOR 18 MUSICIANS Steve Reich Chorégraphie S. Groud Steve Reich Music for 18 Musicians Ensemble Links Cie Mad / Sylvain Groud, chorégraphe et 100 danseurs amateurs C’est à une expérience collective d’écoute et de danse que le public est ici convié, emmené par les musiciens de l’ensemble Links et les danseurs de la compagnie Mad/Sylvain Groud. Sur scène, dix-huit musiciens jouant un monument emblématique de la musique minimaliste américaine, Music for 18 Musicians – les fans l’appellent tout simplement «18». Cette œuvre, l’une des plus ambitieuses de Steve Reich, consiste en courtes cellules répétées en boucle, se décalant insensiblement : l’auditeur est ainsi pris dans un flux à la fois obsessionnel et sans cesse changeant. Hypnotique et fascinant. Dans la salle, deux mille spectateurs de tous âges emportés par une transe singulière et guidés par des danseurs amateurs «préparés». Pour ceux qui veulent être au nombre de ces «guides», trois stages de préparation sont organisés dans les mois précédant le concert, ouverts à tous les niveaux et tous les âges (à partir de 8 ans). Dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène. En coréalisation avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Renseignements : Grame, cncm – Biennale Musiques en Scène 04 72 07 43 12 Propos d’avant-concert : le vendredi à 19h et le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Patricia Kopatchinskaja © Marco Borgreeve En complicité avec la Maison de la Danse. 33 | je. 10 mars 20h | sa. 12 mars 18h | tarif b JUKKA-PEKKA SARASTE LEONIDAS KAVAKOS Sibelius / Brahms Jean Sibelius Ouverture de La Tempête, op. 109 Johannes Brahms Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 77 Jean Sibelius Symphonie nº 2, en ré majeur, op. 43 Orchestre national de Lyon Jukka-Pekka Saraste, direction Leonidas Kavakos, violon 34 La musique de Sibelius puise son énergie colossale dans les forces vitales les plus primitives, dans la rudesse d’un paysage boréal offert à la merci d’éléments indomptés. Composées aux deux extrémités de sa courte carrière (il cessa de composer dans les trente dernières années de sa vie), la Deuxième Symphonie (1902) et la musique de scène pour La Tempête de Shakespeare (1925) en offrent deux exemples saisissants. L’ouverture pour La Tempête est l’un des déferlements maritimes les plus terrifiants et mystérieux jamais traduits en musique. La Deuxième Symphonie s’apparente plutôt à un puissant magma qui dévale les flancs d’un volcan et qui, selon la pente et les obstacles qu’il rencontre, ralentit sa course ou l’accélère, s’étale en langues épaisses ou éclate en mille parcelles incandescentes. Une partition fascinante. En digne représentant de la célèbre école de direction finlandaise, Jukka-Pekka Saraste connaît ce compositeur mieux que personne. Mais on attend avec tout autant d’impatience sa rencontre avec le violoniste grec Leonidas Kavakos, l’un des archets les plus convoités du moment. Surtout que cette rencontre aura lieu dans l’empereur des concertos pour violon : celui de Brahms. Propos d’avant-concert : Sibelius, Symphonie nº 2, le jeudi à 18h30 et le samedi à 16h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. | me. 23 mars 20h | je. 24 mars 20h | tarif b REQUIEM DE FAURÉ Edward Gardner Richard Wagner «Enchantement du Vendredi saint», extrait de Parsifal Felix Mendelssohn Bartholdy Symphonie nº 5, en ré majeur, op. 107, «Réformation» Gabriel Fauré Requiem, op. 48 (version de 1900) Orchestre national de Lyon Edward Gardner, direction Chœurs et Solistes de Lyon / Jeune Chœur symphonique Christiane Karg, soprano / Johan Reuter, baryton | je. 31 mars 20h | sa. 2 avr. 18h | tarif b DANIIL TRIFONOV Bates / Debussy / Rachmaninov Mason Bates The Rise of Exotic Computing Claude Debussy Iberia Sergueï Rachmaninov Concerto pour piano nº 3, en ré mineur, op. 30 Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Daniil Trifonov, piano À quelques jours de Pâques, voici un programme franco-allemand de circonstance. Créée en 1832, inspirée par la Confession d’Augsbourg (texte fondateur de la foi luthérienne), la Symphonie «Réformation» unit sacré et profane, grandiose et intime dans ce mélange qui rend Mendelssohn si unique et si passionnant. Plusieurs thèmes luthériens dominent ce bouillonnement de passion, ainsi que l’Amen dit «de Dresde», que l’on retrouve cinquante ans plus tard dans la pièce de Wagner. Au sein de Parsifal (1882), son testament musical, l’«Enchantement du Vendredi saint» marque la résolution des conflits, le renouveau de la nature, en une vibrante apothéose orchestrale. Place à la voix avec le Requiem de Fauré, œuvre fétiche de l’Orchestre national de Lyon et des Chœurs et Solistes de Lyon – auxquels s’adjoint le Jeune Chœur symphonique, le pôle d’insertion professionnel du Chœur Britten. On entendra à cette occasion l’orgue même sur lequel ce chef-d’œuvre résonna pour la première fois au palais du Trocadéro (Paris) le 12 juillet 1900, orgue hébergé aujourd’hui à l’Auditorium. Élevé dans la grande tradition chorale anglaise (notamment au Chœur du King’s College de Cambridge), récemment nommé premier chef de l’Orchestre philharmonique de Bergen, Edward Gardner, actuel directeur de l’English National Opera, sera sans nul doute l’homme de la situation. La saison dernière, le récital de Daniil Trifonov a été une découverte étourdissante. L’aisance avec laquelle le jeune pianiste russe s’est joué des diaboliques Études transcendantes de Liszt pour les transformer en pure poésie, la profondeur qu’il a trouvée dans la vertigineuse Sonate op. 111 de Beethoven – une partition crépusculaire que les pianistes attendent souvent des décennies avant d’oser l’aborder – ont confirmé ce que laissait entendre la rumeur : il s’agit d’un très, très grand. Date a été prise immédiatement pour ces nouveaux concerts, avec cette fois l’Orchestre national de Lyon, dans le Troisième Concerto de Rachmaninov. Rien de tel qu’une œuvre aussi séductrice – et difficile – pour conquérir ceux d’entre vous qui n’ont pas encore le bonheur de connaître Trifonov ! Pour introduire ce monument du répertoire du piano, Leonard Slatkin a choisi une pièce de Mason Bates, compositeur associé, qui mêle un effectif orchestral réduit à l’électronique dans un univers ludique et irréel. Iberia, «l’autre» grand triptyque orchestral de Debussy avec La Mer, nous entraînera pour finir dans son Espagne idéalisée, aux senteurs envoûtantes, aux rythmes entêtants, aux fascinantes gerbes de couleurs et de lumière. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h, le samedi à 17h (durée : 30 minutes) Daniil Trifonov © Dario Accosta 35 | sa. 9 avr. 18h | tarif b | je. RENAUD CAPUÇON JULIETTE HUREL Mantovani / Debussy / Ravel Hector Berlioz Ouverture du Roi Lear – «Scherzo de la Reine Mab», extrait de Roméo et Juliette Bruno Mantovani Concerto pour flûte (création française, co-commande de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam de l’Orchestre national de Lyon et de l’Orchestre symphonique de Barcelone) Claude Debussy «Clair de lune», extrait de la Suite bergamasque (orchestration d’André Caplet) Maurice Ravel Sonate pour violon (orchestration de Yan Maresz) (création mondiale) – Tzigane, rhapsodie pour violon et piano 36 Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Juliette Hurel, flûte Renaud Capuçon, violon Deux stars, pour deux créations : à la flûtiste Juliette Hurel le Concerto pour flûte de Bruno Mantovani, compositeur en résidence de l’Orchestre national de Lyon, dont le Concerto pour timbales nous a si fortement impressionnés en février dernier ; à Renaud Capuçon le «Concerto pour violon» de Ravel, en fait une orchestration de la Sonate pour violon et piano commandée au compositeur Yan Maresz. Auteur de deux concertos pour piano, Ravel ne laisse pour le violon qu’une courte œuvre concertante, l’éblouissant Tzigane inspiré par une jeune violoniste hongroise amie de Béla Bartók, Jelly Arányi. Voici donc une injustice réparée ! Tzigane viendra dûment clore ce parcours de deux siècles à travers la musique française, commencé avec deux des pages les plus virevoltantes de Berlioz pour s’achever avec la musique la plus brûlante d’actualité. 14 avr. 20h | sa. 16 avr. 18h | tarif b TON KOOPMAN JEAN-GUIHEN QUEYRAS Beethoven / Haydn / Mendelssohn / Schubert Ludwig van Beethoven Ouverture de Coriolan Joseph Haydn Concerto pour violoncelle nº 1, en ut majeur, Hob.VIIb:1 Felix Mendelssohn Bartholdy Ouverture du conte de la belle Mélusine Franz Schubert Symphonie nº 5, en si bémol majeur, D 485 Orchestre national de Lyon Ton Koopman, direction Jean-Guihen Queyras, violoncelle Beethoven trouva son Coriolan chez Heinrich Joseph von Collin, un auteur autrichien qui avait lui-même puisé son inspiration chez Plutarque. Mais le légendaire général romain doit sa célébrité à la tragédie que lui dédia Shakespeare, ce qui explique sa présence dans le fil rouge consacré au dramaturge anglais. Peu importe après tout : ce qui compte, c’est la puissance irrésistible de ce petit poème symphonique avant l’heure. Nous sommes là aux portes du romantisme, et Ton Koopman nous y conduit ensuite tout à fait, quittant les rivages tant aimés de Bach et Mozart pour aborder Schubert et Mendelssohn. Mais dans la Cinquième Symphonie du premier comme dans la Belle Mélusine du second, la verve, la grâce, l’élégance sont des vertus cardinales ; et Ton Koopman saura les magnifier. Le chef associé de l’Orchestre national retrouve des terres plus familières avec le concerto pour violoncelle de Haydn, l’un des piliers du répertoire, dans lequel nous retrouverons avec un immense plaisir l’archet de Jean-Guihen Queyras. En complicité avec les Célestins-Théâtre de Lyon Propos d’avant-concert : 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Renaud Capuçon © Darmaguy Propos d’avant-concert : Haydn, Concerto pour violoncelle, le jeudi à 18h30 et le samedi à 16h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. Ton Koopman © Eddy Posthuma de Boer 37 | me. 4 mai 20h | tarif b MOZART BEETHOVEN Gábor Takács-Nagy Adam Laloum Jean-Frédéric Neuburger Robert Schumann Julius Caesar, ouverture op. 128 Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour deux pianos en mi bémol majeur, KV 365 Ludwig van Beethoven Symphonie nº 3, en mi bémol majeur, op. 55, «Eroica» Orchestre national de Lyon Gábor Takács-Nagy, direction Adam Laloum et Jean-Frédéric Neuburger, piano 38 | ma. 10 mai 20h | tarif b MOZART SCHUBERT Orchestre des Pays de Savoie / Chœurs et Solistes de Lyon Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie nº 25, en sol mineur, KV 183/173dB Vêpres solennelles pour un confesseur, KV 339 Franz Schubert Chant des esprits sur les eaux, D 714 Messe en sol majeur, D 167 Orchestre des Pays de Savoie Nicolas Chalvin, direction Chœurs et Solistes de Lyon Au sein du Quatuor Takács, qu’il fonda en 1975 et dont il fut le premier violon pendant dix-sept ans, Gábor Takács-Nagy s’est fait une spécialité de la musique de son pays, la Hongrie, mais également de Haydn, Mozart, Beethoven ou Schubert – compositeurs dont les enregistrements par le quatuor ont fait date. Lorsqu’il est passé de l’archet à la baguette en 2002, ce chambriste dans l’âme n’a pas renoncé à sa conception de la musique comme un partage. C’est ainsi qu’il a fondé en 2005 un ensemble à cordes, la Camerata Bellerive, et pris deux ans plus tard la tête de l’Orchestre de chambre du Verbier Festival. L’actuel premier chef invité de l’Orchestre du Festival de Budapest mène aujourd’hui une carrière florissante. Son programme lyonnais le voit revenir aux classiques viennois, avec l’illustre Eroica de Beethoven et le Double Concerto de Mozart où la présence même de deux solistes privilégie le travail d’ensemble plutôt que la démonstration d’ego. Deux des plus fins pianistes de la jeune génération française, Adam Laloum et Jean-Frédéric Neuburger, l’accompagnent dans cette aventure musicale. Et, Shakespeare oblige, nous entendrons également une ouverture de Schumann rare au concert, Julius Caesar, inspirée par la tragédie historique homonyme du grand dramaturge anglais. L’Orchestre des Pays de Savoie vient en voisin, sous la baguette de son chef Nicolas Chalvin, pour interpréter deux géants de la musique autrichienne : Mozart et Schubert. La Vingt-cinquième Symphonie, surnommée la «petite Symphonie en sol mineur» par opposition à la Quarantième, n’a pas à rougir devant sa grande sœur : seule la durée justifie une telle appellation. La passion, le drame engendrés par cette tonalité rare n’y sont pas moins prenants. Les Chœurs et Solistes de Lyon rejoignent ensuite l’orchestre pour trois grandes partitions chorales. Les Vêpres solennelles d’un confesseur tout d’abord, partition composée à Salzbourg par le tout jeune Mozart, dont le «Laudate Dominum» est un magnifique solo de soprano. Puis le Chant des esprits sur les eaux de Schubert, sur un poème de Goethe, une page d’un romantisme absolu qui commence dans le mystère et le silence pour enfler sous l’effet de flots déchaînés. Le mot de la fin est laissé à une des œuvres chorales les plus connues de Schubert, la Messe en sol majeur. Dans cette œuvre, le compositeur de lieder laisse libre cours à son sens mélodique, recourant peu au contrepoint ; et il adapte le Credo, affirmation centrale de la foi chrétienne, à ses propres convictions. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. | je. 19 mai 20h | sa. 21 mai 18h | tarif b LIONEL BRINGUIER MATTHIAS GOERNE Mahler Gustav Mahler Kindertotenlieder Symphonie nº 1, en ré majeur, «Titan» Orchestre national de Lyon Lionel Bringuier, direction Matthias Goerne, baryton Voici l’un des sommets de la saison, avec une conjonction exceptionnelle : Matthias Goerne, le baryton allemand que tout le monde s’arrache lorsqu’il s’agit de chanter le lied ; Lionel Bringuier, le jeune chef français qui n’en finit pas de monter et vient de prendre les rênes du prestigieux Orchestre de la Tonhalle de Zurich ; et deux des œuvres les plus poignantes de Gustav Mahler. Les cinq Kindertotenlieder (Chants des enfants morts) sont un condensé sublime de douleur et de beauté. Alma Mahler fut terrifiée par les poèmes de Rückert et l’écrin tragique que son mari leur offrit : «Comment comprendre qu’une heure après avoir embrassé et cajolé des enfants en pleine santé, on se lamente sur leur mort ? Pour l’amour de Dieu, ne tente pas le sort !» Tout aussi prenante est la Première Symphonie, qui doit son sous-titre de Titan non à sa puissance colossale, mais au héros exalté du poète romantique Jean Paul. De reprise en reprise, après l’échec de sa création à Budapest, Titan continua de heurter le public, par sa progression inattendue de la gaieté pastorale – voire rustique – des deux premiers mouvements à la douleur feutrée du troisième (des variations sur une variante triste de Frère Jacques) et au fracas inquiet du finale : tout ce qu’on adore aujourd’hui ! «Cela a été une douleur pour moi de les écrire et j’en éprouve une aussi pour le monde qui devra un jour les entendre, si triste est leur contenu.» Gustav Mahler à propos des Kindertotenlieder Propos d’avant-concert : Mahler, Kindertotenlieder, le jeudi à 18h30 et le samedi à 16h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. Lionel Bringuier © J. Grimbert-Barre 39 | je. 26 mai 20h | sa. 28 mai 18h |tarif c MANDARIN MERVEILLEUX Tan Dun Tan Dun Poème symphonique sur trois notes Béla Bartók Le Mandarin merveilleux (version de concert) Tan Dun Nu Shu : le chant secret des femmes (création française) Orchestre national de Lyon Tan Dun, direction Éléonore Euler-Cabantous, harpe 40 Un concert avec Tan Dun est toujours un voyage incroyable. Sa musique est spectacle autant que son, connectant les techniques musicales occidentales et la vidéo avec un imaginaire et une poésie proprement chinois. Le compositeur oscarisé de Tigre et Dragon (Ang Lee, 2000) s’est passionné pour le destin de femmes originaires d’une contrée reculée, venues à Pékin acclamer Mao, le nouveau président de la République. Dans leur village isolé s’était développé un idiome secret, transmis de femme en femme. À Pékin, personne ne les comprenait et on les interna, les croyant folles. Le nu shu, c’est ce langage inouï et la tradition vocale qui s’y rattache. Tan Dun raconte sa quête en treize «microfilms», accompagnés par la harpe soliste et l’orchestre. Dans le Mandarin merveilleux, Bartók traite lui aussi la violence de la ville. Dans un bouge, trois voyous séquestrent une fille et l’obligent à séduire des passants, qu’ils vont ensuite détrousser. Cela commence dans un capharnaüm de bruits urbains, mais l’érotisme monte progressivement, jusqu’à l’irruption du mystérieux Mandarin… Sommet de la période expressionniste de Bartók, cette pantomime (dont on ne joue au concert que les deux premiers tiers) déploie un orchestre démesuré, débordant. C’est l’une des aventures orchestrales les plus fascinantes qui puissent se vivre dans une salle de concert. | sa. 4 juin 18h | tarif a MURRAY PERAHIA Academy of St. Martin-in-the-Fields Benjamin Britten Variations sur un thème de Frank Bridge, op. 10 Franz Schubert Symphonie nº 8, en si mineur, D 759, «Inachevée» Ludwig van Beethoven Concerto pour piano nº 4, en sol majeur, op. 58 Academy of St. Martin-in-the-Fields Murray Perahia, piano Un magazine britannique demanda récemment à cent pianistes, parmi les plus reconnus de notre temps, de nommer leurs pianistes préférés. Parmi les vingt premiers du palmarès ne figuraient que quatre artistes vivants : Martha Argerich, Krystian Zimerman, Radu Lupu et Murray Perahia. C’est dire l’événement que constitue la venue de ce musicien parcimonieux qui refuse de courir après les records : il choisit répertoire et concerts avec soin, privilégie les rencontres d’exception et le travail en profondeur. C’est ce type de relations qu’il a nouées avec l’Academy of St. Martinin-the-Fields, le légendaire orchestre de chambre londonien fondé par Sir Neville Marriner dans l’église de Trafalgar Square. Beethoven compte, avec Mozart, Schubert, Chopin et Brahms, parmi ces compositeurs dont Perahia a pesé chaque note, chaque nuance. Inutile de préciser que son interprétation du Quatrième Concerto est anthologique. En complétant ce programme par les Variations sur un thème de Bridge (la partition qui lança la carrière de Britten) et la Symphonie «inachevée» de Schubert, l’Academy of St. Martin-in-the-Fields nous promet de grands moments d’émotion. «Elles m’ont ouvert leurs cœurs et nous sommes restés des jours à parler, enregistrer et chanter ensemble.» Tan Dun En partenariat avec Les Grands Interprètes. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h, le samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. | sa. 11 juin 18h | tarif b VERDI STRAUSS Barbara Frittoli Alain Altinoglu Giuseppe Verdi Ouverture de la Force du destin – «Son giunta», extrait de La Force du destin – «Tu che la vanità», extrait de Don Carlo – Prélude de Macbeth – «Chanson du saule» et «Ave Maria», extraits d’Otello Richard Strauss Une vie de héros Orchestre national de Lyon Alain Altinoglu, direction Barbara Frittoli, soprano Verdi appelait affectueusement Shakespeare «le Papa». S’il fit son miel des drames d’Hugo ou de Schiller (tel Don Carlos), c’est bien le dramaturge anglais qui, avec Macbeth (1847), lui fit quitter définitivement les sujets patriotiques pour les drames intimes. Désormais, il «inventerait le Vrai», selon sa propre expression. Shakespeare inspirerait encore les deux ultimes chefs-d’œuvre, Otello et Falstaff, ainsi qu’un Roi Lear jamais abouti mais dont le personnage de Cordélia rejaillit sur Leonora de La Force du destin. Une femme sacrifiée, à l’instar d’Élisabeth de Valois (Don Carlo) et Desdémone (Otello), immenses héroïnes verdiennes que Barbara Frittoli a incarnées sur les plus grandes scènes, de la Scala au Met. Après ces magnifiques portraits de femmes, Richard Strauss parle au masculin dans Une vie de héros, son dernier poème symphonique (1898). Ce héros, c’est lui-même : il se peint en conquérant et fait le portrait de son épouse, la cantatrice Pauline de Ahna, sous la forme d’un long et capricieux solo de violon. Alain Altinoglu est l’artisan de cette fête vocale et orchestrale, lui que s’arrachent à présent toutes les grandes scènes lyriques mondiales, mais aussi les orchestres les plus en vue. Propos d’avant-concert : 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Alain Altinoglu © Marco Borgreeve 41 | ve. 23 oct. 20h | tarif b VADIM GLUZMAN EVGUENI SINAÏSKI Leclair / Prokofiev / Tchaïkovski / Ravel Jean-Marie Leclair Sonate pour violon et piano en ré majeur, op. 9/3 Sergueï Prokofiev Sonate pour violon et piano nº 1, en fa mineur, op. 80 Lera Auerbach Sonate pour violon et piano nº 2, op. 63, «11 Septembre» Piotr Ilyitch Tchaïkovski Souvenir d’un lieu cher, op. 42 Maurice Ravel Tzigane, rhapsodie pour violon et piano Vadim Gluzman, violon / Evgueni Sinaïski, piano 42 RÉCITALS VADIM GLUZMAN – EVGUENI SINAÏSKI GRIGORI SOKOLOV – ARCADI VOLODOS LEIF OVE ANDSNES – RICHARD GOODE TILL FELLNER – LANG LANG Né en Ukraine, Vadim Gluzman est l’un des plus brillants héritiers de la tradition est-européenne de violon. Invité des Grands Interprètes, il se produira pour la première fois en récital à Lyon, après le flamboyant Concerto pour violon de Brahms donné avec l’Orchestre national de Lyon et Leonard Slatkin en 2013. Violoniste accompli, à la maîtrise technique impressionnante et à la sonorité raffinée, Vadim Gluzman est devenu, loin des modes et médias, un musicien parmi les plus originaux, adepte du grand répertoire comme de la musique de son temps. Soliste invité des plus grands orchestres, il a fait ses débuts en 2015 avec les prestigieux Berliner Philharmoniker et Orchestre de Cleveland. En compagnie d’Evgueni Sinaïski, Vadim Gluzman a construit un programme passionnant avec un clin d’œil à notre ville, puisqu’il interprétera une sonate de JeanMarie Leclair, né à Lyon en 1697. Nous retrouverons ensuite deux partitions majeures de la musique russe, la Première Sonate de Prokofiev et Souvenir d’un lieu cher de Tchaïkovski. Nous entendrons, pour la première fois à Lyon, la Sonate «11 Septembre» de la compositrice russo-américaine Lera Auerbach, avant de conclure avec Tzigane de Ravel. | ve. 6 nov. 20h | tarif b GRIGORI SOKOLOV Schubert Franz Schubert Sonate pour piano nº 14, en la mineur, D. 784 – Six Moments musicaux D. 780 Seconde partie en cours de programmation Grigori Sokolov, piano Après sa mémorable interprétation de la Sonate «Hammerklavier» de Beethoven, qui lui valu l’ovation du public au printemps 2013, Grigori Sokolov retrouve Les Grands Interprètes et la scène de l’Auditorium cet automne. Que nous réserve le Sphinx du clavier ? De l’immuable rituel voulu par le maestro – salle plongée dans une semi-pénombre, salut furtif en entrant sur scène, climat d’intense concentration, programme enchaîné sans hiatus – surgira à nouveau le miracle ou l’énigme Sokolov ! Artisan ou alchimiste ? On connaît la culture musicale encyclopédique du maître russe, l’immensité de son répertoire, sa science consommée de la mécanique interne du piano, sa connaissance intime des œuvres remises sans cesse sur le métier des heures, des jours et des mois durant. Scrutée et analysée jusqu’à ce que chaque note trouve sa place au sein de l’harmonie du tout, la musique de Grigori Sokolov n’en semble pas moins jaillir comme par miracle dans l’inspiration du moment, transformant chaque récital en événement majeur. Comme il le fait saison après saison, Sokolov ne nous a révélé qu’une partie de son programme, se réservant le temps de choisir à l’automne les œuvres qu’il jouera en complément. En partenariat avec Les Grands Interprètes. En partenariat avec Les Grands Interprètes. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes) Bas-atrium, entrée libre. 43 | ve. 27 nov. 20h | tarif b ARCADI VOLODOS Brahms / Schubert Johannes Brahms Thème et Variations en ré mineur, op. 18b (d’après le Sextuor à cordes nº 1, op. 18) – Huit Klavierstücke op. 76 Franz Schubert Sonate pour piano nº 21, en si bémol majeur, D. 960 Arcadi Volodos, piano 44 «Le virtuose n’est pas celui qui impressionne l’auditeur par ses effets pyrotechniques. Il est celui qui laisse s’effacer les prouesses techniques sous la force, la diversité, la beauté des couleurs et des nuances, sous l’impact émotionnel de son interprétation.» Ces mots d’Arcadi Volodos sont à l’image du musicien hors du commun qu’il est aujourd’hui. Dans une époque où le récital de piano relève trop souvent de la performance sportive, où l’on joue vite, toujours plus vite, fort, toujours plus fort, celui qui a assisté à un concert de Volodos sait combien celui qui possède pourtant la technique la plus impressionnante, parmi les pianistes contemporains, n’est pas venu pour épater la galerie. Lorsque ce colosse s’assoit à son piano et que ses mains caressent les touches du clavier et font naître un univers jusqu’alors insoupçonné, on sent qu’on est convié à un voyage extraordinaire. Faisant corps avec son instrument, Volodos sculpte un monde sonore d’une richesse inouïe, à la polyphonie luxuriante, aux nuances les plus subtiles, et y ajoute une palette infinie de couleurs, apprivoisant le temps musical comme le temps de la narration pour révéler le sens des œuvres. On sait la proximité de Volodos avec la musique de Brahms (qui ne se souvient des miraculeux Intermezzi op. 116 joués à Lyon en 2013 !) Il en jouera les rarissimes Variations en ré mineur (tirées du Premier Sextuor) et les Klavierstücke op. 76, avant d’interpréter la sublime et ultime Sonate D. 960 de Schubert. | ve. 11 déc. 20h | tarif b LEIF OVE ANDSNES Sibelius / Beethoven / Debussy / Chopin Jean Sibelius Kyllikki, trois pièces lyriques pour piano, op. 41 – «Le Bouleau» et «L’Épicéa», extraits de Puu-sarja (Suite de l’arbre), cinq pièces pour piano – «Le Lac de la forêt», «Le Chant de la forêt » et «Vision printanière», extraits des Cinq Esquisses op. 114 Ludwig van Beethoven Sonate pour piano nº 18, en mi bémol majeur, op. 31/3, «La Chasse» Claude Debussy Estampe nº 2, «La Soirée dans Grenade» – Étude nº 11, «pour les arpèges composés» – Étude nº 6, «pour les huit doigts» – Étude nº 5, «pour les octaves» Frédéric Chopin Étude en la bémol majeur, op. posth. nº 2 – Impromptu nº 1, en la bémol majeur, op. 29 – Nocturne en fa majeur, op. 15/1 – Ballade nº 4, en fa mineur, op. 52 Leif Ove Andsnes, piano Enfin, serait-on tenté de dire ! Leif Ove Andsnes est de retour à Lyon après sept années d’absence. Depuis sa première invitation dans le cycle Les Grands Interprètes en 1996, le pianiste norvégien a confirmé année après année qu’il était bien l’un des très grands talents de son époque. Sa technique magistrale, ses interprétations pénétrantes et son intelligence musicale exceptionnelle l’ont fait triompher sur toutes les grandes scènes du monde. Soliste convoité par le «top ten» des orchestres européens et nordaméricains, Leif Ove Andsnes force l’admiration tant par l’étendue de son répertoire que par son style jamais pris en défaut. Achevant en 2015 une tournée mondiale de quatre ans, consacrée à l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven, qu’il a dirigés du piano avec un succès sans cesse renouvelé, Leif Ove Andsnes nous revient avec un récital à son image : un florilège de pièces brèves de Sibelius, répertoire scandinave rare au concert, qu’il défend depuis toujours, la Sonate «La Chasse» de Beethoven avant un dialogue passionnant entre deux géants de la musique pour piano Frédéric Chopin et Claude Debussy. | sa. 16 jan. 15h | tarif c RICHARD GOODE Bach Johann Sebastian Bach Extraits des Inventions à trois voix (Sinfonie) BWV 787-801 – Partita pour clavier nº 2, en ut mineur, BWV 826 Richard Goode, piano Richard Goode est un artiste extraordinaire. Né aux États-Unis, il a construit une carrière hors du commun, qui se concentre sur une poignée de compositeurs de l’époque classique et du début du romantisme. Il s’est bâti la réputation d’un musicien à la puissance, à la profondeur et à l’honnêteté exceptionnelles, ce qui l’a fait décrire par le New York Times comme un «artiste qui n’a rien à cacher». Dans ce bref récital, il fait un retour rare à Johann Sebastian Bach. Il ouvre ce programme avec une sélection de Sinfonie (connues également sous le nom d’Inventions à trois voix), pièces courtes mais polyphoniques dont la simplicité apparente pour l’oreille cache de véritables défis techniques pour l’interprète. La seconde pièce est la Partita pour clavier nº 2, en ut mineur, une œuvre relativement tardive constituée de six mouvements de danse aux caractères tranchés. Forkel, le premier biographe de Bach, écrivit que le monde n’avait jamais entendu de musique pour clavier d’une telle qualité. En partenariat avec Les Grands Interprètes. En partenariat avec Les Grands Interprètes. En partenariat avec Les Grands Interprètes. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. En complicité avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay. Leif Ove Andsnes © Albayrak 45 | ve. 11 mars 20h | tarif b TILL FELLNER Schumann / Berio / Beethoven Robert Schumann Papillons, op. 2 Luciano Berio Cinque Variazioni Ludwig van Beethoven Sonate nº 13, en mi bémol majeur, op. 27/1, «Quasi una fantasia» Robert Schumann Fantaisie, op. 17 | lu. 11 avr. 20h | hors abonnement LANG LANG Bach / Tchaïkovski / Chopin Johann Sebastian Bach Concerto italien, BWV 971 Piotr Ilyitch Tchaïkovski Les Saisons, op. 37a Frédéric Chopin Scherzos nos 1 à 4, op. 20, 31, 39 et 54 Lang Lang, piano Till Fellner, piano 46 Till Fellner est un musicien passionnant depuis ses débuts sur la scène internationale. Lui qui eut très jeune la chance de travailler avec l’une des figures majeures du piano de notre temps, le pianiste Alfred Brendel, cultive depuis lors un art du piano et de l’interprétation des plus exigeants. Doté de moyens techniques de tout premier plan, Till Fellner déploie un style où l’économie des moyens l’emporte sur les effets de manche et interroge inlassablement, avec grâce et intelligence, les chefs-d’œuvre du répertoire, mettant en résonance les compositeurs dans des programmes toujours savamment élaborés. Fidèle à l’esprit du maître autrichien, qui ne sacrifiait rien aux modes, Till Fellner – qui sillonna le monde dès le début de sa carrière avec rien de moins que le Clavier bien tempéré de Bach, les trente-deux sonates de Beethoven ou encore les œuvres de l’école de Vienne ou de Schubert au programme de ses concerts – s’est indéniablement imposé comme l’un des interprètes majeur de sa génération. Pianiste charismatique au look de rock star, Lang Lang n’a pas son pareil pour électriser les foules. Le programme que le public de l’Auditorium s’apprête à découvrir, la superstar chinoise l’a emmené sur les plus grandes scènes mondiales – du Carnegie Hall de New York au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, en passant par Washington, Montréal ou le Royal Albert Hall de Londres. Partout, il a été acclamé avec la même ferveur. Il faut dire que le programme est conçu avec habileté, de manière à mettre en valeur la virtuosité impressionnante du pianiste, mais aussi de laisser parler sa sensibilité. Œuvre exubérante inspirée par Vivaldi, le Concerto italien de Bach ouvre la danse. Puis Lang Lang effeuillera le calendrier avec Les Saisons de Tchaïkovski, série de douze pages pleines de charme et de pittoresque accompagnant le déroulement de l’année. Pour terminer, Lang Lang revient à son compositeur de prédilection, Chopin, avec cet ensemble monumental que constituent les quatre scherzos. Dans ces œuvres d’une difficulté redoutable, on ne peut tricher. Seuls les meilleurs techniciens les dominent, mais seuls les pianistes les plus généreux, les plus sensibles, peuvent en transmettre la flamme. Lang Lang est de ceux-là. Tarif : 1re série : 77,40 € / 2e série : 64,20 € / 3e série : 51 € Concert hors-abonnement et hors chèques cadeaux. En partenariat avec Les Grands Interprètes. En co-réalisation avec Gérard Drouot Productions. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Lang Lang © Harald Hoffman 47 | ve. 25 sept. 12h30 | ve. DEUX FILMS PETROUCHKA Dmitri Chostakovitch Suite de Hamlet, op. 116 Leonard Bernstein Suite d’On the Waterfront Franz Liszt Hamlet Igor Stravinsky Petrouchka (extraits de la version de 1947) Orchestre national de Lyon / Joshua Weilerstein, direction / Joël Nicod, présentation | ve. 16 oct. 15h EXPRESSO ORGUE Johann-Sébastien Bach Pièce d’orgue (Fantaisie) en sol majeur, BWV 572 César Franck Pastorale, op. 19 Paul Dukas L’Apprenti sorcier, arr. pour orgue Pierre Queval Improvisation Louis Vierne Final de la Symphonie nº 1, en ré mineur, op. 14 Orchestre national de Lyon / Dima Slobodeniouk, direction / Joël Nicod, présentation | ve. CONCERTS EXPRESSO DES RENDEZ-VOUS D’UNE HEURE PRÉSENTANT DES EXTRAITS D’ŒUVRES, ACCOMPAGNÉS D’UNE PRÉSENTATION PÉDAGOGIQUE : UN FORMAT IDÉAL POUR SE FAMILIARISER, AU MOMENT DU DÉJEUNER OU EN DÉBUT D’APRÈS-MIDI, AVEC LA MUSIQUE. TARIF UNIQUE : 10 € Dans le cadre du festival Orgue en jeu. 5 fév. 12h30 L’ART DE DIRIGER AVEC LEONARD SLATKIN Orchestre national de Lyon / Leonard Slatkin, direction et présentation Leonard Slakin vous prête sa baguette le temps d’un concert sur la musique de Bizet. Pierre Queval, orgue et présentation 48 22 janv. 15h | ve. 12 fév. 12h30 & 15h HISTOIRES D’ORCHESTRE | ve. 13 nov. 15h HAYDN / L. SLATKIN Joseph Haydn Sinfonia concertante pour hautbois, basson, violon, violoncelle et orchestre Joseph Haydn Symphonie nº 85, «La Reine» Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction et présentation Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Giovanni Radivo, violon – Nicolas Hartmann, violoncelle – Guy Laroche, hautbois – Olivier Massot, basson | ve. 27 nov. 15h SHAKESPEARE Alfred Schnittke (K)ein Sommernachtstraum Benjamin Britten Young Person’s Guide to the Orchestra (Variations sur un thème de Purcell) Orchestre national de Lyon / Andris Poga, direction / Joël Nicod, présentation | ve. 18 déc. 12h30 EXPRESSO DE NOËL Nikolaï Rimski-Korsakov «Polonaise» de La Nuit de Noël Joby Talbot «Springtime Dance», extrait du Conte d’hiver (création mondiale) Sergueï Prokofiev Suite de Cendrillon (extraits) Orchestre national de Lyon / Leonard Slatkin, direction et présentation Orchestre national de Lyon / Antoine Glatard, direction / Joël Nicod, présentation De Lully à John Adams, quatre siècles de musique à partager. | ve. 18 mars 15h ROMÉO ET JULIETTE Sergueï Prokofiev Roméo et Juliette Orchestre national de Lyon / Ilyich Rivas, direction / Joël Nicod, présentation | ve. 1er avr. 12h30 SO BRITISH ! Edward Elgar Introduction et Allegro pour quatuor solo et orchestre à cordes, op. 47 – Sérénade pour cordes, op. 20 Frank Bridge Lament Benjamin Britten Simple Symphony Orchestre des Pays de Savoie / Nicolas Chalvin, direction / Joël Nicod, présentation | ve. 15 avr. 12h30 MOZART/ BEETHOVEN Joseph Haydn Notturno en sol majeur Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie nº 1 Ludwig van Beethoven Ouverture de Coriolan Orchestre national de Lyon / Ton Koopman, direction / Joël Nicod, présentation 49 | di. 20 sep. 11h | tarif d SCHUMANN RAVEL Hélène Grimaud MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE LYON : GIOVANNI RADIVO – JENNIFER GILBERT – JÉRÔME GUICHARD – FRANÇOIS SAUZEAU – JACQUES-YVES ROUSSEAU – OLIVIA HUGHES – VINCENT HUGON – MATHIEU CHASTAGNOL – ÉLÉONORE EULER-CABANTOUS – BENOÎT LE TOUZÉ – PHILIPPE CAIREY-REMONAY – THIERRY MUSSOTTE – FRANÇOIS APAP – GUILLAUME 50 MUSIQUE DE CHAMBRE TÉTU – LUDOVIC LANTNER – ÉDOUARD SAPEY-TRIOMPHE – JOCELYN AUBRUN – CATHERINE MENNESON – FABRICE LAMARRE – NICOLAS HARTMANN – EMMANUELLE RÉVILLE – GUY LAROCHE – YAËL LALANDE – MANUELLE RENAUD – NANS MOREAU – ROBERT BIANCIOTTO – ALEXIS CROUZIL – YVES STOCKER – PATRICK ROUCH – OLIVIER MASSOT – STÉPHANE CORNARD – PAULINE DEPASSIO ET LEURS INVITÉS : HÉLÈNE GRIMAUD – TOM HEITMAN – KLAUS MERTENS – TON KOOPMAN – TINI MATHOT – SARAH JOUFFROY – JEAN-YVES THIBAUDET – PIERRE-ALEXIS LAVERGNE – LES NOUVEAUX CARACTÈRES & SÉBASTIEN D’HERIN Robert Schumann Fantasiestücke pour clarinette et piano op. 73 Maurice Ravel Sonate pour violon et piano en sol majeur Robert Schumann Trois Romances pour hautbois et piano, op. 94 Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Jennifer Gilbert, violon – Jérôme Guichard, hautbois – François Sauzeau, clarinette Hélène Grimaud, piano Hélène Grimaud se joint aux solistes de l’Orchestre national de Lyon pour trois duos prometteurs et se met seule au piano, dans ce programme francoallemand où Ravel répond à Schumann. 51 | di. 25 oct. 11h | tarif d HOMMAGE À LA HARPE Florent Schmitt Andante et Scherzo André Caplet Divertissements pour harpe – Conte fantastique sur «Le Masque de la Mort rouge» Henriette Renié Trio pour violon, violoncelle et harpe Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Jacques-Yves Rousseau et Olivia Hughes, violon – Vincent Hugon, alto – Mathieu Chastagnol, violoncelle – Éléonore Euler-Cabantous, harpe La harpe est à l’honneur dans ce programme où une œuvre inspirée à Caplet par une des nouvelles les plus célèbres d’Edgar Allan Poe côtoie le trio d’une figure légendaire de cet instrument, Henriette Renié, qui fut le professeur de Lily Laskine et… d’Harpo Marx ! Jennifer Gilbert, violon solo de l’ONL © Niko Rodamel | di. 8 nov. 11h | tarif d VERDI BIZET D’après Shakespeare Christopher Brown Divertimento avant «Les Joyeuses Commères de Windsor» de Shakespeare Malcolm Arnold Trois Shanties Giuseppe Verdi Ouverture de Nabucco Georges Bizet Jeux d’enfants Henri Tomasi Cinq Danses sacrées et profanes Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Benoît Le Touzé, flûte – Philippe Cairey-Remonay, hautbois – Thierry Mussotte, clarinette – François Apap, basson – Guillaume Tétu, cor Œuvres originales et transcriptions, de Nabucco au répertoire du xxe siècle : l’ombre de Shakespeare passe sur ce programme éclectique, qui est avant tout un délicieux moment avec les vents de l’Orchestre. | di. 17 janv. 11h | tarif d BACH TELEMANN Klaus Mertens / Sarah Jouffroy / Ton Koopman Georg Philipp Telemann Quatuor pour flûte, hautbois, violon et basse continue en sol majeur Johann Sebastian Bach Cantate BWV 82, «Ich habe genug» – Sinfonia de la Cantate 209, «Non sa che sia dolore» – «Der Friede sei mit dir», extrait de la Cantate BWV 58 – Concerto brandebourgeois nº 4, en sol majeur, BWV 1049] Klaus Mertens, basse / Sarah Jouffroy, alto / Ton Koopman et Tini Mathot, clavecin / Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Giovanni Radivo et Catherine Menneson, violon – Fabrice Lamarre, alto – Nicolas Hartmann, violoncelle – Pauline Depassio, contrebasse – Jocelyn Aubrun et Emmanuelle Réville, flûte – Guy Laroche, hautbois Ton Koopman, son épouse Tini Mathot, et leur fidèle complice Klaus Mertens plongent avec Sarah Jouffroy et les musiciens de l’Orchestre national de Lyon au cœur de la musique baroque allemande. En complicité avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay. 52 | di. 20 déc. 16h | tarif d SINATRA ET HOLLYWOOD Tom Heitman / Leonard Slatkin Chansons de Sinatra : Close to You, Everything Happens to Me, I’ve Had My Moments, Don’t Like Goodbyes… Et musiques d’Hollywood Tom Heitman, chant Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Ludovic Lantner et Olivia Hughes, violon – Vincent Hugon, alto – Édouard Sapey-Triomphe, violoncelle – Jocelyn Aubrun, flûte – François Sauzeau, clarinette – Éléonore Euler-Cabantous, harpe Leonard Slatkin, piano À l’occasion du centenaire de la naissance de Sinatra – Slatkin enfant sautait sur ses genoux – le maestro se met au piano et entraîne son petit monde dans un hommage à la musique d’Hollywood. Les musiciens de l’ONL dans les coulisses de l’Auditorium © David Duchon-Doris 53 17 | di. janv. 16h | tarif d salle proton de la chapelle LES NOUVEAUX CARACTÈRES Johann Sebastian Bach Concerto brandebourgeois nº 3, en sol majeur, BWV 1048 – Concerto brandebourgeois nº 5, en ré majeur, BWV 1050 – Concerto pour deux violons en ré mineur, BWV 1043 – Suite pour orchestre nº 2, en si mineur, BWV 1067 Les Nouveaux Caractères Sébastien d’Hérin, clavecin et direction Benjamin Chenier, Jasmine Eudeline, violon Jocelyn Daubigney, flûte Implantés en région Rhône-Alpes, les Nouveaux Caractères font souffler un vent vivifiant sur le monde de la musique ancienne. Sous la houlette de leur cofondateur Sébastien d’Hérin, ils proposent un concert «tout Bach» conclu pas la célèbre «Badinerie». En complicité avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay. | di. 24 janv. 11h | tarif d HAYDN DVORÁK Jean-Yves Thibaudet | di. 13 mars 17h | tarif plein : 26 € /abonné : 21,50 € radiant-bellevue MOZART DVORÁK Sérénade Joseph Haydn Quatuor à cordes en si bémol majeur op. 76/4, «Lever de soleil» Antonín Dvořák Quintette avec piano en la majeur, op. 81 Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie concertante en mi bémol majeur, KV 297 (arr. Werner Egk) Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Jennifer Gilbert et Jacques-Yves Rousseau, violon – Jean-Pascal Oswald, alto – Édouard Sapey-Triomphe, violoncelle Jean-Yves Thibaudet, piano Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Guy Laroche et Philippe Cairey-Remonay, hautbois – Roberto Bianciotto et Thierry Mussotte, clarinette – Alexis Crouzil, Yves Stocker et Patrick Rouch, cor – Olivier Massot et Stéphane Cornard, basson – Mathieu Chastagnol, violoncelle – Pauline Depassio, contrebasse Le Quatuor op. 76/4 de Haydn doit son surnom de «Lever de soleil» à son superbe début, une phrase de violon rayonnante qui s’élève vers les cieux ; dans le quintette de Dvořák, c’est le violoncelle qui agrippe l’auditeur dès les premières mesures. Les deux œuvres se révèlent aussi sublimes que ce que leurs débuts promettent. C’est dire… 54 | di. 6 mars 11h | tarif d BAGATELLES Goebbels / Mozart / Bates Heiner Goebbels Bagatelles, pour violon, clarinette et sampler Wolfgang Amadeus Mozart Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en la majeur, KV581 Mason Bates Bagatelles, pour quatuor à cordes Pierre-Alexis Lavergne Création Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Yaël Lalande et Ludovic Lantner, violon – Manuelle Renaud, alto – Mathieu Chastagnol, violoncelle – Nans Moreau, clarinette / PierreAlexis Lavergne, composition et machines Ambiance ludique garantie dans ce concert. Autour du crépusculaire Quintette avec clarinette de Mozart, les pièces proposées lorgnent plutôt du côté des jeux vidéo, et les machines électroniques s’invitent aux côtés des instruments traditionnels de l’orchestre. Dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène. Antonín Dvořák Sérénade pour vents en ré mineur, op ; 44 Deux œuvres emblématiques du répertoire des vents, l’une concertante, l’autre de chambre. Mais par la magie de la transcription de Werner Egk, la Sinfonia concertante de Mozart aligne son effectif sur celui de la délicieuse Sérénade de Dvořák. Un concert donné à Caluire, au Radiant-Bellevue. | di. 3 avr. 11h | tarif d HUIT VIOLONCELLES Œuvres de Jacques Offenbach, Manuel de Falla, Heitor Villa-Lobos… Violoncelles de l’Orchestre national de Lyon Huit violoncelles… L’effectif est rare, mais riche en possibilités ! La première suite des Bachianas brasileiras, hommage à Bach mâtiné de rythmes brésiliens, requiert le plein effectif. Mais ce seront aussi duos et quatuors, pièces sérieuses ou légères, qui feront le charme de ce programme. Je ne travaille qu’avec les meilleurs Entretien avec Ton Koopman Ton Koopman © DR Vous venez diriger régulièrement des œuvres du xviiie siècle. L’Orchestre national de Lyon est-il soluble dans le baroque ? — Bien sûr. L’ONL est un orchestre très ouvert. Certains musiciens, notamment le violoniste Giovanni Radivo, sont devenus des amis. Cette relation avec l’ONL est unique. Et j’ai besoin de cela. Je consacre peu de temps aux orchestres symphoniques. Alors, je ne travaille qu’avec les meilleurs. L’ONL en fait partie. Croyez-moi, j’ai plus de plaisir à diriger un très bon orchestre moderne qu’un orchestre baroque moyen. Qu’avez-vous travaillé avec les musiciens de l’ONL pour les rapprocher du baroque ? — J’ai demandé aux pupitres de cordes d’utiliser les archets de manière différente, de faire moins de vibrato pour ne pas avoir une lecture trop restrictive. Avec les vents, j’ai travaillé sur la dynamique, à voir où commence et finit la phrase pour repérer le point le plus important, celui qui lui donne son sens. Mais plus que le caractère technique, j’essaie surtout de faire en sorte qu’ils prennent plaisir à jouer cette musique. Je ne connais pas, dans le monde, de job aussi beau que celui de ressusciter la musique de compositeurs qui sont morts ! Avec le recul, quel bilan dressez-vous du mouvement baroque ? — Au départ, nous avons vécu une véritable révolution. Je me souviens qu’au début, avec Frans Brüggen et d’autres jeunes du Conservatoire d’Amsterdam, nous jetions des tomates sur les musiciens du Concertgebouw. Nous venions au concert en jeans, cheveux longs. Le public traditionnel nous regardait avec effroi. À cette époque, nous aimions tout de ce répertoire que nous découvrions, sans discernement. On a sans doute exagéré, porté aux nues des partitions qui ne le méritent pas. Mais, après ce temps de radicalité, nous avons enfin trouvé la route et sommes repartis à zéro. À l’inverse de vos confrères, vous restez à l’écart de l’opéra. Pourquoi ? — Je pourrais vous répondre que les propositions qui me sont faites ne collent pas avec mon agenda. Ce qui est souvent vrai. Je peux vous dire que l’opéra demande trop de temps, et je n’en ai guère. Je crois surtout que j’ai voué ma vie à la musique sacrée et qu’elle me comble au-delà de mes espérances. Avez-vous d’autres passions que la musique ? — Je collectionne les livres et les gravures anciennes. À Lyon, j’ai mes adresses. Les bouquinistes me connaissent, savent ce que je cherche et me le mettent de côté. Lors de mon dernier séjour, j’ai acheté tellement de livres que j’ai dû en laisser une partie. La prochaine fois, je viens en voiture pour les ramener avec moi aux Pays-Bas. Les livres m’accompagnent partout. Même à San Francisco, où j’ai travaillé récemment avec l’Orchestre symphonique, j’ai débarqué avec une valise remplie de bouquins… Tous concernent la musique baroque, l’histoire politique et culturelle de cette époque. J’ai une autre «faiblesse», mais ne le répétez pas… j’adore jouer au Monopoly avec mes petits-enfants ! A. M. 55 | di. 4 oct. 11h | tarif d CUIVRES ET ORGUE RETROUVEZ D’AUTRES ŒUVRES AVEC ORGUE DANS LES AUTRES CATÉGORIES DE CONCERTS : BEETHOVEN / WALTON – VINCENT DUBOIS ONL / L. SLATKIN –12 SEPT. (P. 13) SAINT-SAËNS – CHRISTOPHE HENRY / ONL L. SLATKIN – 16 ET 17 OCT. (P. 17) EXPRESSO ORGUE – PIERRE QUEVAL – 16 OCT. (P. 49) FESTIVAL LUMIÈRE – 18 OCT. (P. 63) BACH / COPLAND / LIGETI / STRAUSS – 56 ORGUE VINCENT WARNIER / ONL / L. SLATKIN – 4 FÉV. (P. 31) LES AILES – THIERRY ESCAICH – 20 MARS (P. 66) CHIEN BLEU – PIERRE MÉA / NICOLAS DANGOISE – 9 AVR. (P. 78) PRÉSENTATION DE L’ORGUE – OCTAVIAN SAUNIER – 21 JUIN (P. 97) PIERRE ET LE LOUP – O. SAUNIER / D. PAPADOPOULOS – 22 JUIN (P. 77) ATELIERS ORGUE – O. SAUNIER – 21 ET 22 JUIN (P. 97) Mathias Lecomte & les musiciens de l’ONL Georg Friedrich Haendel Water Music, extraits (arr. Mathias Lecomte) Louis Vierne Allegro vivace de la Symphonie pour orgue nº 1, en ré mineur, op. 14 – Marche triomphale du centenaire de Napoléon Ier Charles-Marie Widor Salvum fac populum tuum, op. 84 Marcel Dupré Lamento pour orgue op. 24 – Poème héroïque (Verdun) Gaston Litaize Cortège Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Christian Léger, Arnaud Geffray, Michel Haffner, trompette – Fabien Lafarge, Frédéric Boulan, Mathieu Douchet, trombone – Thierry Huteau, percussions Mathias Lecomte, orgue Orgue et trompette, la formule a fait ses preuves ; mais orgue et ensemble de cuivres, c’est encore mieux ! Il faut bien sept instruments pour rivaliser avec les quelque 6500 tuyaux de l’orgue de l’Auditorium lancés à pleine puissance. Orgue et cuivres trouveront ensemble des accents martiaux, mais aussi grandioses, élégiaques, tragiques, dans ces œuvres à forte charge symbolique – de la Marche triomphale composée par Louis Vierne, organiste de Notre-Dame de Paris, pour le centenaire de la mort de Napoléon, au Poème héroïque de Marcel Dupré, sous-titré Verdun car il saluait l’inauguration du nouvel orgue dans la cathédrale de la ville martyre, le précédent ayant été détruit pendant la Première Guerre. L’organiste Mathias Lecomte nous prépare en outre un florilège sur mesure du célèbre Water Music de Haendel, pour nous plonger momentanément dans les fastes de la couronne d’Angleterre. Dans le cadre du festival Orgue en jeu. | di. 13 déc. 11h | tarif d ORGUE ET CORDES Yves Castagnet & les musiciens de l’ONL Eugène Gigout Grand Chœur dialogué, pour orgue Arcangelo Corelli Sonata da chiesa a tre en fa majeur, op. 3/1 Tomaso Albinoni Suonata a tre en la majeur, op. 1/3 Evaristo Felice Dall’Abaco Sonata da camera en la majeur, op. 3/12 Antonio Vivaldi Sonata da camera a tre en sol mineur, op. 1/2 Johann Sebastian Bach Concerto pour orgue en sol majeur, BWV 592 (d’après un concerto du prince Ernest de SaxeWeimar) Wolfgang Amadeus Mozart Sonate da chiesa en si bémol majeur, KV 68, en mi bémol majeur, KV 67, et en ré majeur, KV 144 Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Giovanni Radivo et Olivia Hughes, violon – Nicolas Hartmann, violoncelle Yves Castagnet, orgue et clavecin Pour ce concert de Noël, Giovanni Radivo est allé puiser au sein de ce répertoire baroque italien qu’il connaît si bien, et dans lequel il entraîne trois complices. Autour des «stars» Albinoni, Vivaldi et Corelli, il nous fait découvrir un compositeur véronais moins connu, Dall’Abaco, qui dédia ses sonates au duc de Lorraine Léopold Ier – preuve de la gloire internationale qu’il avait atteinte. Trois courtes pièces de Mozart complètent ce programme à quatre, qu’Yves Castagnet ponctuera de deux brillantes pages pour orgue seul. 57 | sa. 16 jan. 21h | tarif d MARATHON BACH Ton Koopman / Laurent Jochum / Vincent Warnier Johann Sebastian Bach Das Orgelbüchlein – Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 565 – Passacaille et Fugue en ut mineur, BWV 582… Laurent Jochum, Ton Koopman et Vincent Warnier, orgue Élèves et professeurs des classes d’orgue du CRD d’Oyonnax, du CRR de Chambéry, du CRR de Lyon et du CNSMD de Lyon 58 Au sein du week-end Happy Days consacré à Bach, l’orgue ne pouvait être absent ! Les organistes partagent une dévotion unanime pour le Cantor de Leipzig, leur père à tous, qui leur laisse une œuvre considérable et aussi variée dans le fond que dans la forme. En 1921, après l’avoir rôdée au Conservatoire de Paris, Marcel Dupré frappa les esprits en donnant au palais du Trocadéro la première intégrale de l’œuvre de Bach en France, par cœur, en dix concerts. L’orgue que vous aurez sous les yeux, ce 16 janvier, sera celui-là même où fut réalisé cet exploit, puisque l’Auditorium l’a accueilli en 1977. Mais nous mettons la barre un peu moins haut, avec «seulement» quatre heures de concert… dont quelques pauses ! Les artisans de ce Marathon Bach appartiennent aux classes d’orgue des deux conservatoires lyonnais et de ceux d’Oyonnax et Chambéry. Artistes en herbe, jeunes professionnels ou professeurs, ils se partageront la «grammaire» de tout apprenti organiste : l’Orgelbüchlein (Petit Livre d’orgue), un ensemble de 46 courts chorals qui recense toutes les écritures, tous les caractères possibles. Ton Koopman, Vincent Warnier et Laurent Jochum encadreront cette prestation commune par de grandes pages du répertoire (la Toccata et Fugue en ré mineur sera de la partie, c’est promis !) En complicité avec le Festival d’Ambronay / Centre culturel de rencontre d’Ambronay | di. 31 jan. 16h | tarif c ORGUE ET CHŒURS Chœur Britten / Nicole Corti / Denis Comtet Ralph Vaughan Williams Shakespeare Songs Johannes Brahms Prélude de choral Herzlich tut mich verlangen, op. 122/10 – Gesänge op. 17 Gustav Holst Choral Hymns from the Rig Veda James Macmillan The Song of the Lamb Felix Mendelssohn Bartholdy Drei Geistliche Lieder, WoO 14 – Sonate pour orgue nº 3, en la majeur, op. 65/3 – Hymne «Hör mein Bitten» Chœur Britten / Jeune Chœur symphonique Nicole Corti, direction Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Alexis Crouzil et Stéphane Grosset, cor – Éléonore Euler-Cabantous, harpe Denis Comtet, orgue Shakespeare sert de lien dans ce programme alliant deux langues – l’allemand et l’anglais – et deux siècles – le xixe et le xxe. Son génie universel séduisit aussi bien Ralph Vaughan Williams (Shakespeare Songs) que Johannes Brahms, dont les Chants op. 17, des chœurs de femmes accompagnés par l’orgue, la harpe et deux cors, comptent parmi les merveilles du répertoire choral romantique. Même sensualité dans les chœurs de Mendelssohn, avec l’extatique chant de colombe (soprano solo) du motet Hör mein Bitten. Le Chœur Britten et les jeunes professionnelles du Jeune Chœur symphonique nous offriront encore le tendre Chant de l’agneau de Macmillan et les chœurs pleins de verve inspirés à Gustav Holst (l’auteur des Planètes) par le Rig-Véda, recueil d’hymnes sacrées de l’Inde antique. Denis Comtet, qui accompagne ce programme au grand orgue de l’Auditorium, nous propose en bonus le plus émouvant des douze chorals de Brahms, Herzlich tut mich verlangen, et la Troisième Sonate de Mendelssohn, qui débute en majesté et se termine dans les limbes d’un Andante presque mozartien. Propos d’avant-concert : 15h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre 6500 tuyaux sinon rien ! David Cassan, organiste et Claire Delamarche, conservatrice de l’orgue Cavaillé-Coll de l’Auditorium, interview croisée. Orgue Cavaillé-Coll de l’Auditorium © David-Duchon-Doris David Cassan, pourquoi avoir choisi cet instrument ? D. C. – L’orgue m’a séduit par son côté monumental, la beauté de ses buffets et de ses sonorités, par la beauté également des édifices qui l’abritent. Dès l’âge de cinq ans, j’allais en tribune. Je regardais l’organiste jouer. J’étais intrigué par ce musicien qui restait dans l’anonymat, caché à l’assistance, solitaire. David Cassan, que pensez-vous de l’orgue de l’Auditorium ? D. C. – Il a tout pour séduire les amateurs de riches alliages et les amoureux des grosses machines. J’ai hâte d’y jouer des œuvres que je connais par cœur mais que je redécouvrirai avec d’autres registrations. Mais manier un orgue de cet importance n’est pas sans difficultés. Un sacré handicap pour l’ego, non ? D. C. – Détrompez-vous. L’ego trouve son compte dans la plénitude sonore. Les décibels d’un beau tutti d’orgue d’église équivalent au décollage d’un Airbus ! À la tribune, là-haut, peinard, on est un peu le «roi du pétrole» ! On se sent protégé, comme dans un cocon. Au contraire, dans une salle comme l’Auditorium, on se trouve sous les feux des projecteurs. L’interaction avec le public nous est moins habituelle, mais elle est très motivante, très enrichissante. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? C. D. – Si votre équipe de foot ne compte que onze joueurs capables, pas d’hésitation : vous les alignez tous. Mais si vous disposez d’un vivier, choisir une combinaison est une responsabilité plus lourde. Et une fois que vous avez tranché entre Pierre ou Jacques pour jouer en pointe, c’est tout le reste de la disposition qui doit être repensé… En quoi l’orgue de l’Auditorium est-il différent ? C. D. – Un orgue de salle a des atouts uniques : la proximité avec le public, la possibilité de jouer aisément avec d’autres instruments… Par sa riche histoire et sa taille imposante, l’orgue de l’Auditorium permet d’aborder presque tous les répertoires, des origines à nos jours. Les 65 jeux d’Aristide Cavaillé-Coll hérités du palais du Trocadéro (1878) sont liés au répertoire romantique et début xxe. Mais les ajouts successifs, au palais de Chaillot (1939), à l’installation à Lyon (1977) et lors de la restauration menée en 2013 par Michel Gaillard, ont élargi sa palette vers les siècles passés et la musique contemporaine. Quel écho trouvent les concerts d’orgue à l’Auditorium ? C. D. – Le «noyau dur» du public commence à grossir. Les Ciné-concerts contribuent à cette émergence, mais aussi les concerts avec orchestre ou chœur, la musique de chambre, les ateliers etc. Cette année, nous innovons avec un concert Expresso (16 oct.) et le concert que donnera David (14 fév.), rencontre au sommet avec le spationaute Jean-Loup Chrétien ! Rien ne remplace la surprise du public lorsque s’ouvre le rideau de bois. C’est le plus beau décor naturel qu’une salle de concert puisse rêver. Cet instrument n’est décidément pas comme les autres. 59 | di. 14 fév. 16h | tarif d JEAN-LOUP CHRÉTIEN Rêves d’étoiles Œuvres de Bach, Vierne, Messiaen… et improvisations Projection de films rapportés de l’espace Jean-Loup Chrétien, présentation David Cassan, orgue | je. 21 avr. 20h | tarif d ¡ PASIÓN ! Duo Vernet/Meckler Isaac Albéniz «Aragon» et «Asturias», extraits de la Suite espagnole, op. 47 – Pavana-Capricho, op. 12 Piotr Ilyitch Tchaïkovski «Danse espagnole» du Lac des cygnes (arr. Claude Debussy) Manuel de Falla «Danse espagnole» de La Vie brève (arr. Gustave Samazeuilh) Maurice Ravel Boléro Danses latino-américaines Olivier Vernet et Cédric Meckler, orgue 60 Pionnier de la conquête spatiale, Jean-Loup Chrétien a effectué trois séjours dans l’espace et en a rapporté des films qui, des années plus tard, continuent de fasciner. S’il a aujourd’hui les pieds bien sur terre, le premier spationaute européen de l’Ouest continue de vivre à une vitesse sidérale ; et, dans cette existence très remplie, il a imaginé un concert qui combine ses deux passions : l’espace et l’orgue. Car ce vétéran de l’Armée de l’air a été à deux doigts d’embrasser une carrière d’organiste. En 1988, dans le maigre paquetage consenti à chacun à bord de la station Mir, il a emporté un petit clavier électrique qu’il a retrouvé lors de sa mission suivante, neuf ans plus tard, et sur lequel il a donné… les premiers concerts d’orgue intersidéraux de tous les temps. Improvisant à l’orgue, mais jouant également de grandes pages du répertoire, David Cassan introduira et accompagnera la projection, qui passe de la drôlerie (la vie en apesanteur) au suspens (les sorties extravéhiculaire, dont la première fut à un cheveu de très mal tourner) en passant par le simple éblouissement. Jean-Loup Chrétien se prêtera également au jeu des questions-réponses avec le public. Propos d’avant-concert : 15h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. | di. 22 mai 16h | tarif d RÉCITAL Daniel Roth Felix Mendelssohn Bartholdy Ouverture de Paulus (arr. W. Th. Best) César Franck Allegretto de la Symphonie en ré (arr. D. Roth) Daniel Roth Livre d’orgue pour le Magnificat (extrait) Julius Reubke Sonate en ut mineur «Psaume 94» Camille Saint-Saëns «Scherzo», extraits des Six Duos pour harmonium et piano op. 8 (arr. D. Roth) Charles-Marie Widor Choral et Finale de la Septième Symphonie, en la mineur, op. 42/3 | di. 5 juin 16h | tarif d HYMNE À LA VOIX Concert participatif Henryk Mikołaj Górecki Miserere, pour chœur mixte a cappella Zoltán Kodály Missa brevis pour chœur et orgue Wolfgang Amadeus Mozart Ave verum corpus, KV 618 Chœurs amateurs de la région lyonnaise Philippe Forget, direction Octavian Saunier, orgue Daniel Roth, orgue Olivier Vernet, organiste de la cathédrale de Monaco, et son complice Cédric Meckler forment un duo aussi talentueux que boulimique de nouveaux horizons sonores. Le thème hispanique qu’ils ont choisi pour ce récital nous promet une soirée endiablée ! En première partie, ils mettent le cap sur l’Espagne et adaptent à l’orgue des partitions pour piano bien connues, de l’obsédant Asturias à l’illustre et spectaculaire Boléro. Espagne authentique (Albéniz, Falla) ou rêvée (Tchaïkovski, Ravel), elle a fasciné également les Français Debussy et Samazeuilh, qui ont réalisé deux des arrangements pour piano (les autres sont des auteurs eux-mêmes). Avec ses 82 jeux, l’orgue de l’Auditorium se chargera de redonner à ces pièces une puissance et une richesse de couleurs orchestrales ! La seconde partie est dévolue aux rythmes latinoaméricains, avec des «tubes» comme le Libertango de Piazzolla ou des pièces plus inouïes, tel ce Tango furioso qu’a écrit pour eux Pierre Cholley. Rumbas, paso dobles, mambos, bossas novas et autres seront eux aussi de la partie, à quatre mains ou joués en solo par Olivier Vernet. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Lorsqu’il remporte en 1878 le concours de facture instrumentale de l’Exposition universelle de Paris, l’orgue du Trocadéro (aujourd’hui celui de l’Auditorium) devient le plus emblématique de ces instruments construits par Aristide Cavaillé-Coll que l’on dit «symphoniques», car ils rivalisent en puissance et en richesse de timbres avec un orchestre entier. Pleinement romantique, le programme préparé par Daniel Roth explore cette veine avec des transcriptions d’œuvres orchestrales (Mendelssohn, Franck), deux mouvements d’une «symphonie» du Lyonnais Charles-Marie Widor et une page mythique du répertoire d’orgue : la sonate de Julius Reubke, élève chéri de Liszt, mort à vingt-quatre ans. Cette partition d’une difficulté redoutable pourrait bien s’appeler elle aussi «symphonie», par son ampleur et sa fougue irrésistible. C’est un honneur que d’accueillir Daniel Roth, salué dans le monde entier comme l’un des grands maîtres de l’orgue français. Successeur de Widor et de Marcel Dupré à l’orgue de Saint-Sulpice (Paris), l’un des joyaux de Cavaillé-Coll, cet Alsacien venu à l’orgue par admiration pour Albert Schweitzer connaît ce répertoire mieux que personne. Propos d’avant-concert : 15h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Deux cents choristes amateurs sur le plateau et dix fois plus dans la salle… Un an après le succès de Rejoice !, plusieurs chœurs de la région lyonnaise se réunissent à nouveau sous la baguette de Philippe Forget, avec Octavian Saunier à l’orgue ; et, en bis, le public sera invité à reprendre avec eux le célèbre Ave verum de Mozart. Les deux «plats de résistance» sont de caractère assez différents, bien que liés tous deux aux heures sombres des pays de leurs compositeurs respectifs. Le Miserere de Górecki a été écrit pour protester contre l’assaut sanglant de la police polonaise contre le syndicat Solidarité à Bydgoszcz, en mars 1981 ; à cause de la loi martiale, il ne put être joué avant 1987. Cette pièce lancinante ne compte que cinq mots, répétés en boucle : «Domine Deus Noster» (Seigneur, notre Dieu) et «Miserere nobis» (Prends pitié de nous). Créée en 1945 dans les sous-sols de l’Opéra de Budapest, lors du cruel siège imposé par les Allemands à la capitale hongroise, la Missa brevis est au contraire une fresque colorée et expressive. Dans les pires conditions, Kodály trouve la force d’appeler à la paix, à l’espoir et, malgré l’inquiétude prégnante de cette œuvre, nous y donne une formidable leçon de vie. Propos d’avant-concert : 15h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. 61 | ma. 13 oct. | me. 14 oct. | di. 18 oct. FESTIVAL LUMIÈRE STUDIOS DISNEY PIXAR – DEBBIE REYNOLDS – HAROLD LLOYD – STANLEY DONEN – GENE KELLY – CYD CHARISSE – GARY COOPER – ERNST LUBITSCH – WILLIAM WELL- 62 Pour la septième année consécutive, l’Auditorium est l’un des lieux d’accueil du festival Lumière. Trois projections sont annoncées pour cette édition. Voir et entendre le cinéma à l’Auditorium, sur écran géant et avec un écrin musical de premier choix, est toujours un moment de plaisir et d’émotion inoubliable. Qu’ils soient avec orchestre ou avec orgue, ces rendezvous inaugurent le cycle de Ciné-concerts qui ponctue toute la saison de l’Auditorium, en partenariat avec l’Institut Lumière. Programmes communiqués ultérieurement. CINÉ-CONCERTS 63 EN COPRODUCTION AVEC L’INSTITUT LUMIÈRE MAN – ANDY ET LARRY WACHOWSKI KEANU REEVES – LAURENCE FISHBURNE – KAROL MOSSAKOWSKI – TIMOTHY BROCK – CARL DAVIS – ERNST VAN TIEL – NACIO HERB BROWN – ENSEMBLE ARS NOVA – MARTIN MATALON – PHILIPPE NAHON – THIERRY ESCAICH – DON DAVIS – FRANK STROBEL «Nous ne voulions pas d’un festival entre spécialistes, nous voulions dire aux gens que chaque fois qu’ils voient un “vieux film”, celui-ci a été, à son époque, un nouveau film. Et le public a suivi, avec enthousiasme, gourmandise, générosité. De grands cinéastes sont venus – peut-être mes fonctions cannoises participent-elles de notre capacité d’attraction, mais bien avant cela, j’invitais déjà les grands auteurs à l’Institut Lumière. Et l’idée est née de faire présenter les films d’hier par des artistes d’aujourd’hui, pour qu’il y ait une médiation avec le public.» Thierry Frémaux Propos recueillis par Aurélien Ferenczi – Télérama 2013 Réservation auprès du festival Lumière : festival-lumiere.org Clara Bow et Charles «Buddy» Rogers dans Les Ailes © Collection Institut Lumière 29 oct. 20h | ve. 30 oct. 18h | | sa. 31 oct. 15h et 20h | tarif b | je. PIXAR IN CONCERT HAROLD LLOYD THE FRESHMAN ONL / Timothy Brock Extraits des films Toy Story, Cars, Le Monde de Némo, Ratatouille, 1001 Pattes, Wall-E, Là-haut, Les Indestructibles, Monstres et Compagnie, Rebelle... Orchestre national de Lyon Timothy Brock, direction 64 7 jan. 20h | tarif d | je. Le monde entier a succombé à l’humour et la poésie des dessins animés des studios Disney-Pixar. Ces quatre Ciné-concerts exceptionnels feront revoir en famille des extraits de leurs longs-métrages les plus célèbres, en réécoutant leurs musiques avec le son magique d’un orchestre symphonique en direct. Le cow-boy de Toy Story, les poissons du Monde de Némo, les fourmis de 1001 Pattes, Rémy le rat gourmet de Ratatouille, Monsieur Indestructible et sa femme Elastigirl, la sonde EVE de Wall-E, les drôles de bestioles de Monstres et Cie… ils seront tous là pour vous faire rêver, sur écran géant, en compagnie de l’Orchestre national de Lyon en grande formation et de Timothy Brock, compagnon fidèle des Cinéconcerts de l’Auditorium. [Vive le sport !] ONL / Ernst van Tiel Fred Newmeyer et Sam Taylor The Freshman [Vive le sport !] États-Unis, 1925, 1h16, N&B / avec Harold Lloyd, Jobyna Ralston, Brooks Benedict Musique de Carl Davis Orchestre national de Lyon Ernst van Tiel, direction Harold est la risée du collège. Une victoire inattendue au match de foot va lui permettre de changer sa réputation… Harold Lloyd était, avec Charlie Chaplin et Buster Keaton, l’une des grandes figures du cinéma muet burlesque aux États-Unis, et ses films connurent d’immenses succès populaires. Son célèbre personnage aux lunettes d’écaille, optimiste et maladroit, incarnait l’Américain moyen et reflétait les aspirations de toute une société. Il y a deux ans, nous nous sommes délectés de ses aventures burlesques et sensibles, avec Monte làdessus !, où il escaladait la façade d’un grand magasin. Dans Vive le sport !, sketches et morceaux de bravoure, cascades et situations périlleuses se succèdent au même rythme vertigineux, dans un anticonformisme réjouissant. Une déferlante de gags irrésistibles et un plaisir de cinéma et de musique, pour tous les âges. «À partir de trois ans et demi, regardez ma boîte ! À partir de trois ans et demi ! Je ne suis pas la baby-sitter de la princesse crachouille !» Monsieur Patate in Toy Story I Présentation sous license de Disney Music Publishing et Buena Vista Concerts, une division d’ABC Inc. © Tous droits réservés. 18 fév. 20h | ve. 19 fév. 20h | sa. 20 fév. 18h | tarif b | je. SINGIN’ IN THE RAIN ONL / Timothy Brock Stanley Donen et Gene Kelly Singin’ in the Rain [Chantons sous la pluie] États-Unis, 1952, 1h43, couleur / avec Gene Kelly, Debbie Reynolds, Donald O’Connor, Jean Hagen, Millard Mitchell, Cyd Charisse Musique de Nacio Herb Brown Orchestre national de Lyon Timothy Brock, direction À Hollywood, aux premiers jours du cinéma parlant, la vedette féminine, une star du muet à la voix nasillarde ( Jean Hagen), est remplacée par une inconnue (Debbie Reynolds), et le nanar annoncé devient une éblouissante comédie musicale. Devenue mythique (en particulier grâce à la chanson titre), cette comédie musicale en Technicolor incarne la quintessence d’une époque, la fin des années vingt aux États-Unis. Elle évoque avec drôlerie cette période clef où le cinéma devint parlant (thème repris dans The Artist de Michel Hazanavicius), laissant sur le carreau certaines stars du muet. Les acteurs sont époustouflants dans leurs numéros de claquettes, merveilleusement chorégraphiés par Gene Kelly et Stanley Donen. Un film inoubliable, sans doute l’un des plus beaux films du monde, l’un des plus accomplis et des plus fascinants. L’Orchestre national de Lyon interprétera en direct la partie orchestrale de la musique de Nacio Herb Brown, mais c’est bien Gene Kelly qui «chantera sous la pluie» et Debbie Reynolds qui nous souhaitera «Good mornin’» ! «Harold Lloyd était l’un des pionniers les plus charismatiques en matière de comédie, un excellent acteur et un cinéaste accompli. Ses films doivent être vus, pas seulement pour leur valeur historique, mais surtout par pur plaisir.» Jack Lemmon «Qui n’a pas eu envie, après Chantons sous la pluie, de sauter à pieds joints dans les flaques d’eau, de courir sur les murs, de faire des claquettes sur les tables ne peut pas être tout à fait normal. C’est le syndrome de Stendhal du cinéma : devant cet éblouissant joyau, on en tomberait presque évanoui... de bonheur !» N. T. Bihn, Télérama, 2014 En coproduction avec l’Institut Lumière. En coproduction avec l’Institut Lumière. Propos d’avant-concert : court-métrage d’Harold Lloyd à 18h30 (durée : 1h). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : jeudi et vendredi à 19h, samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. En coproduction avec l’Institut Lumière. Propos d’avant-concert : le jeudi à 19h, le vendredi à 17h, le samedi à 14h et 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Woody, Toy Story © Studios Disney Pixar 65 | di. 6 mars 18h | tarif d ERNST LUBITSCH La Princesse aux huîtres Foxtrot Delirium Ernst Lubitsch La Princesse aux huîtres [Die Austernprinzessin] Allemagne, 1919, 56 min, N&B / avec Victor Janson, Ossi Oswalda, Julius Falkenstein Musique de Martin Matalon Ensemble instrumental Ars Nova Philippe Nahon, direction 66 Mister Quaker a fait fortune en vendant des huîtres. Il est si riche qu’il a un majordome à sa disposition pour lui tenir son cigare quand il fume. Lorsque sa fille Ossi apprend qu’une amie, fille du roi du cirage, va épouser un comte, elle devient folle de jalousie et exige d’être mariée sur-le-champ à un aristocrate. Le choix se porte sur le prince Nucki, un noceur couvert de dettes… Réalisé trois ans avant le départ définitif d’Ernst Lubitsch pour les États-Unis, La Princesse aux huîtres est une œuvre incontournable de sa période allemande. À vingt-sept ans, le cinéaste allemand a déjà de nombreuses réalisations à son actif, mais ce film lui offre son premier succès international. Ce bijou loufoque et subversif porte l’empreinte de ce qu’on appellera la Lubitsch touch, un sens comique effréné et sophistiqué. Après avoir composé des musiques pour des films de Luis Buñuel (Un chien andalou, Terre sans pain et L’Âge d’or) et Fritz Lang (Metropolis, donné à l’Auditorium en avril 2014), Martin Matalon continue d’explorer les classiques du cinéma muet avec cette critique pétillante de la bourgeoisie américaine du début du siècle passé. Ars Nova, ensemble basé à Poitiers, sera l’interprète de cette «bande son» créée en janvier 2015 à Valence sous l’intitulé de Foxtrot Delirium. | di. 20 mars 16h | tarif d LES AILES Thierry Escaich William Wellman Les Ailes [Wings] États-Unis, 1927, 2h20, N&B / avec Clara Bow, Charles «Buddy» Rogers, Richard Arlen, Gary Cooper Copie restaurée Thierry Escaich, accompagnement improvisé à l’orgue Mary est secrètement amoureuse de son voisin, Jack. Mais lui n’a d’yeux que pour Sylvia, que convoite aussi David. Leur destin bascule lorsque Jack et David rejoignent l’US Air Force et partent combattre, en 1918, sur le sol français… Amour, amitié, grandeur épique, poésie, humour… il y a tout dans ce film mythique, qui fut le premier à remporter l’Oscar du meilleur film, l’un des premiers également à montrer des nus et un baiser entre hommes. Premier film américain sur l’aviation américaine, ce fut l’une des productions les plus démesurées du cinéma muet : des milliers de figurants, cent soixante avions, des dizaines de caméras, deux millions de dollars et neuf mois de tournage furent nécessaires pour reconstituer les combats du saillant de SaintMihiel, près de Verdun. Tourné en muet, le film, après quelques projections en 1927 et 1928, sortit en janvier 1929 dans une version sonorisée. Sous les doigts de Thierry Escaich, l’orgue monumental de l’Auditorium donnera toute leur force aux reconstitutions réalistes comme au romantisme du récit. 28 avr. 20h | ve. 29 avr. 20h | sa. 30 avr. 18h | tarif b | je. MATRIX – FILM EN CONCERT ONL / Frank Strobel Andy et Larry Wachowski Matrix [The Matrix] États-Unis/Australie, 1999, 2h16, couleur / avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss Musique de Don Davis Orchestre national de Lyon Frank Strobel, direction Programmeur anonyme le jour, Thomas devient la nuit venue Neo, l’un des pirates les plus recherchés du cyberespace. À cheval entre deux mondes, Neo est assailli par des messages cryptés provenant d’un certain Morpheus. Celui-ci l’exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu’est-ce que la Matrice ? Tourné à l’aube du troisième millénaire, Matrix se nourrit de la culture de son siècle finissant – de la SF tendance paranoïaque aux jeux vidéo – tout en s’appuyant sur des références fondatrices (mythologies, Bible). Porté par Keanu Reeves, le chef-d’œuvre d’Andy et Larry Wachowski (Larry qui entre-temps est devenu Lana) réinvente le film d’action. Les combats d’arts martiaux, anthologiques, ont été réglés et chorégraphiés par le maître du genre, Yuen Woo-Ping. Matrix – Film en concert est une expérience musicale et visuelle hors du commun, qui représente un défi majeur en matière de réalisation technique et musicale. La bande son, adaptée pour la circonstance, contient bruitages et voix, tandis que l’Orchestre national de Lyon joue la musique en direct, sous la direction d’un chef que nous connaissons bien, Frank Strobel. «Révélant une inventivité et une passion intactes, autant qu’une science des timbres et des spectres, ces improvisations [de Thierry Escaich] sont éruptives, extatiques, vertigineuses d’inventivité.» Libération, juillet 2008 «La Matrice est universelle. Elle est omniprésente. Elle est le monde, qu’on superpose à ton regard pour t’empêcher de voir la vérité.» Morpheus, dans Matrix En coproduction avec l’Institut Lumière. En coproduction avec l’Institut Lumière. Propos d’avant-concert : 15h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : jeudi et vendredi à 19h, samedi à 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. En coproduction avec l’Institut Lumière. Dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène. Keanu Reeves et Laurence Fishburne © Collection Institut Lumière 67 | ve. 9 oct. 20h | tarif b TIGRAN HAMASYAN LUYS I LUSO Featuring Yerevan State Chamber Choir Tigran Hamasyan, piano, voix, direction Chœur de chambre d’État d’Erevan 68 JAZZ TIGRAN HAMASYAN & YEREVAN STATE CHAMBER CHOIR – AVISHAI COHEN & L’ONL – LOUIS SCLAVIS, MICHEL PORTAL & SILK QUARTET – JAZZ AT LINCOLN CENTER ORCHESTRA & WYNTON MARSALIS – SALIF KEÏTA – MICHEL CAMILO Tigran Hamasyan commémore le centenaire du génocide arménien. Une prière musicale bouleversante aux victimes, qui touche toutes les âmes. Le concert de Tigran Hamasyan est d’abord celui du devoir de mémoire. À l’occasion de la commémoration des cent ans de la tragédie de 1915, cet immense pianiste a souhaité enregistrer un hommage musical qui résonne à la manière d’un requiem contre l’oubli. Ce disque proposera des adaptations du répertoire, très fourni, de la musique classique arménienne, et plus particulièrement de la musique religieuse des xve et xvie siècles. Cette publication est assortie de cent concerts à travers le monde, où Tigran est accompagné par vingt-quatre choristes arméniennes. Ce concert est accueilli à l’Auditorium pour un moment unique et bouleversant. En coproduction avec Jazz à Vienne et Rhino Jazz(s) Festival. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Tigran Hamasyan © Vahram Muradyan 69 | me. 18 nov. 20h | tarif b AVISHAI COHEN TRIO & ONL Avishai Cohen Trio : Avishai Cohen, contrebasse – Nitai Hershkovits, piano – Daniel Dor, batterie Orchestre national de Lyon Robert Sadin, direction 70 Instrumentiste, compositeur, leader et même chanteur, Avishai Cohen se permet tout ce qu’un esprit libre peut se permettre, embrassant influences orientales et latines, triturant classique, flamenco, voire pop ! De Stevie Wonder à Gabriel Fauré, il affirme sa différence et s’affiche brillamment avec Brad Mehldau, Roy Hargrove, Herbie Hancock, Bobby McFerrin, Paquito D’Rivera, Alicia Keys. Ce qui s’appelle brouiller les pistes ! Entre hier et aujourd’hui, il est de ceux qui inventent l’avenir d’un jazz qui reste le terreau de tous les possibles, un jazz au lyrisme coltranien, avec une déstructuration inventive des standards. Tout à la fois vulnérable et conquérant, sentimental et réfléchi, mondial et intime, le jazz selon Avishai est un manifeste pour la joie, un flot d’émotions directes d’où surgissent par vagues de phénoménales improvisations. En compagnie de l’Orchestre national de Lyon et des musiciens de son trio, Avishai Cohen présente à l’Auditorium sa dernière création. | lu. 14 déc. 20h | tarif b CARTE BLANCHE À LOUIS SCLAVIS Louis Sclavis Michel Portal Silk Quartet Louis Sclavis/Michel Portal Duo : Louis Sclavis, clarinettes – Michel Portal, saxophones et clarinettes Louis Sclavis Silk Quartet : Louis Sclavis, clarinettes – Gilles Coronado, guitare – Benjamin Moussay, piano – Keyvan Chemirani, percussions Clarinettiste virtuose, symbole d’un jazz européen conquérant, Louis Sclavis est un boulimique d’aventures musicales. Singulier, inclassable, musicien avant tout, Michel Portal est une personnalité extraordinaire, aussi remarquable dans le répertoire classique que dans le jazz. La rencontre entre ces deux complices de longue date offre toujours des conversations musicales ludiques et passionnantes. Une fois de plus, cette fois-ci pour évoquer la «route de la Soie», Louis Sclavis redistribue les cartes musicales au sein de son trio, ici rejoint par le percussionniste Keyvan Chemirani. Avec son tombak et son daf, celui-ci transmet la fougue des rythmes persans. La musique du Silk Quartet communique le sentiment existentiel d’appartenance à une humanité et un monde indivisibles. Ainsi va la démarche de Louis Sclavis depuis toujours, voyage après voyage, exploration après exploration : une perpétuelle évolution, s’appuyant sur ses précédentes expériences pour approfondir, méthodiquement, les sillons d’un univers de plus en plus captivant. En coproduction avec Jazz à Vienne. En coproduction avec Jazz à Vienne. En complément : exposition de photos de Louis Sclavis et Olivier Degen. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Avishai Cohen © Miluta M. Flueras 71 | sa. 6 fév. 20h | tarif b JAZZ AT LINCOLN CENTER ORCHESTRA WITH WYNTON MARSALIS Jazz at Lincoln Center Orchestra Winston Marsalis, trompette et direction 72 Décrit par le Los Angeles Times comme un ensemble extraordinairement polyvalent, le Jazz at Lincoln Center Orchestra est formé de quinze grands solistes de jazz placés sous la direction du trompettiste de renommée internationale Wynton Marsalis. Durant ces dernières années, le Jazz at Lincoln Center Orchestra a collaboré avec plusieurs des orchestres symphoniques les plus réputés, dont le New York Philharmonic, l’Orchestre national de Russie, les Berliner Philharmoniker, les orchestres symphoniques de Boston, Chicago et Londres, ou l’Orquestra Experimental de São Paulo, au Brésil. Qu’il puise dans un vaste répertoire qui inclut des compositions originales de Marsalis, Ted Nash et d’autres membres de l’ensemble ou dans les classiques de grands compositeurs tels Ellington, Mingus et Coltrane, le Jazz At Lincoln Center Orchestra emmené par Wynton Marsalis présente des concerts qui sont encensés par la critique internationale. Selon le Daily Telegraph de Londres, «il s’agit là du meilleur big band au monde à l’heure actuelle». | ve. 25 mars 20h | tarif b SALIF KEÏTA The Acoustic Tour Salif Keïta, chant et direction Ousmane Kouyaté, guitare Mamadou Diabaté, kora Souleymane Kouyaté, n’goni Bah Kouyaté et Aminata Dante, chœur Souleymane Doumbia, percussions Salif Keïta revient avec un spectacle acoustique exceptionnel, pour lequel il sera accompagné de deux choristes féminines, d’un guitariste, d’un n’goni et d’une kora. Une occasion unique de (re)découvrir la «voix d’or de l’Afrique» mise à nu, dans un écrin de cordes et de voix. Depuis Abidjan, la métropole ivoirienne, Salif Keïta commence son ascension vers les sommets grâce au morceau Mandjou, premier succès panafricain publié en 1978. Comme son modèle vocal, le grand griot guinéen Sory Kandia Kouyaté, il s’imprègne de l’esthétique, du vocabulaire et des louanges des griots. En 1987, son génie vocal se révèle au monde avec l’album Soro, fusion entre musique africaine et variété occidentale, l’un des disques qui marquent la naissance de la world music. Ses convictions artistiques touchent à l’universel, loin des louanges serviles de ses grands débuts. Pour cette nouvelle tournée, Salif Keïta proposera un répertoire libre, en-dehors de toute actualité discographique : l’artiste puisera dans son répertoire des premiers jours (Les Ambassadeurs) mais aussi dans ses albums les plus récents, en passant bien évidemment par les grands classiques comme Mandjou ! | ma. 17 mai 20h | tarif b MICHEL CAMILO SOLO Michel Camilo, piano Le pianiste et compositeur Michel Camilo est né à Saint-Domingue en 1954. Élevé dans une famille de musiciens, il commence par jouer de l’accordéon avant de s’orienter vers le piano à l’âge de neuf ans. Adolescent, il part pour New York, où il accompagne pendant trois ans un des maîtres de la musique cubaine, Paquito D’Rivera. Camilo, qui a étudié à la prestigieuse Juilliard School de New York, possède aussi de solides références dans le domaine de la musique classique : il s’est produit en soliste avec les orchestres symphoniques du monde entier, à commencer par l’Orchestre national de Lyon. Ses compositions reflètent son intérêt pour la musique européenne et la musique classique latino-américaine. Depuis son premier album, Why Not ?, en 1988, il a enregistré quatorze albums sous son nom, deux albums de musique classique et deux disques avec Tomatito, la star du flamenco espagnol. Son enregistrement Live at The Blue Note a été couronné par un Grammy du meilleur album de latin jazz, et sa version de la Rhapsody in Blue de Gershwin par celui du meilleur album classique. What’s Up ?, son nouvel album en solo, se révèle une fois de plus plein d’imagination. Du latin jazz de très haute volée. En coproduction avec Jazz à Vienne et en partenariat avec Saint-Fons Jazz Festival. En coproduction avec Jazz à Vienne et en partenariat avec le festival À Vaulx Jazz. En coproduction avec Jazz à Vienne. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 19h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Wynton Marsalis & Jazz at Lincoln Center Orchestra © Frank Stewart 73 | sa. 28 nov. 15h | tarif jeune public CONCERT-JEU À PARTIR DE 7 ANS CONCERT-JEU, P. 75 HISTOIRES D’ORCHESTRE, P. 75 ROMÉO ET JULIETTE, P. 76 À PARTIR DE 5 ANS PETER PAN, P. 77 PIERRE ET LE LOUP, P. 77 POUR LES TOUT-PETITS C’EST MOI LE PLUS FORT, P. 78 CHIEN BLEU, P. 78 GRANDE MUSIQUE POUR PETITES OREILLES, P. 78 74 JEUNE PUBLIC RETROUVEZ D’AUTRES CONCERTS JEUNE PUBLIC DANS LES HAPPY DAYS : BACH = 14, P. 86 / L’ORIGINE DU MONDE, P. 86 Orchestre national de Lyon Alfred Schnittke (K)ein Sommernachtstraum Benjamin Britten The Young Person’s Guide to the Orchestra (Variations sur un thème de Purcell), op. 34 Orchestre national de Lyon Andris Poga, direction Florian Santos, metteur en scène et comédien The Young Person’s Guide to the Orchestra de Benjamin Britten a été écrit dans le but d’initier les jeunes auditeurs à la musique symphonique et aux instruments qui composent l’orchestre. L’Auditorium-Orchestre national de Lyon vous propose de vivre cette découverte de manière ludique et originale. Devant l’orchestre, Florian Santos, metteur en scène et comédien, ponctue le concert de questions drôles, loufoques ou plus sérieuses sur l’orchestre et la musique, sur ce que vous voyez ou entendez, sur ce qui est joué… ou ne l’est pas. En plus de la pièce de Britten, l’Orchestre national de Lyon interprète (K)ein Sommernachstraum d’Alfred Schnittke, un «non-hommage» en forme de clin d’œil adressé à Shakespeare, qui navigue entre deux mondes, l’un calme et rassurant, l’autre plus étrange et déroutant… Chacun pourra s’amuser avec le chef d’orchestre et les musiciens de l’Orchestre national de Lyon ! 10 fév. 15h | sa. 13 fév. 15h | me. tarif jeune public HISTOIRES D’ORCHESTRE De Lully à nos jours Jean-Baptiste Lully «Entrée d’Apollon», extraite de Psyché – «Marche pour la cérémonie des Turcs», extraite du Bourgeois Gentilhomme Johann Sebastian Bach Suite d’orchestre nº 1, en ut majeur (extrait) Ludwig van Beethoven Symphonie nº 5, en ut mineur (extrait) Felix Mendelssohn Bartholdy Ouverture d’Elias Richard Wagner «Chevauchée des Walkyries», extraite de La Walkyrie Maurice Ravel «Laideronnette, impératrice des Pagodes», extrait de Ma Mère l’Oye, cinq pièces enfantines Camille Saint-Saëns Symphonie nº 3, en ut mineur, «avec orgue» (extrait) Richard Strauss Ainsi parlait Zarathoustra (extrait) John Adams Short Ride in a Fast Machine Orchestre national de Lyon / James Feddeck, direction Depuis Lully et ses violons du Roy jusqu’aux rythmes obsédants de John Adams, quatre cents ans se sont écoulés. Des petites formations qu’utilisait Bach aux immenses effectifs de Wagner, les compositeurs ont fait évoluer l’orchestre. Ils lui ont façonné un son, lui ont dédié leurs plus belles pages, lui ont ajouté ou retranché des instruments jusqu’à trouver le juste équilibre des forces. Ce sont ces quatre siècles d’histoire de la musique que nous vous proposons de parcourir le temps d’un concert où l’orchestre se transformera en direct. Laissez-vous guider dans cette visite pas comme les autres. ET LES CONCERTS ÉDUCATIFS POUR LES SCOLAIRES, P. 95. À partir de 7 ans. À partir de 7 ans. Propos d’avant-concert : 14h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : 14h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. 75 | sa. 19 mars 15h et 18h | tarif jeune public ROMÉO ET JULIETTE Théâtre, musique et BD Sergueï Prokofiev Roméo et Juliette (extraits) William Shakespeare Roméo et Juliette (extraits) Orchestre national de Lyon Ilyich Rivas, direction Bandes dessinées d’Efix Compagnie Et si c’était vrai… 76 Créé par l’Orchestre national de Lyon et la compagnie Et si c’était vrai… en 2012, Roméo et Juliette associe théâtre, musique et bande dessinée. Au milieu de l’orchestre réuni en grande formation, les acteurs jouent la pièce de Shakespeare dans une version retravaillée – mais fidèle – qui dialogue avec la force et l’exceptionnelle richesse de la musique de Prokofiev. Issue du ballet que le compositeur écrivit en 1935, la partition de ces suites en reprend tous les grands thèmes. Portrait psychologique des personnages ou description des événements dramatiques, la musique exprime tour à tour l’amour de Roméo et Juliette ou la violence des relations entre Montaigus et Capulets. Derrière l’orchestre et les acteurs, un grand écran diffuse les dessins d’Efix, auteur de bandes dessinées, qui a su magnifiquement transposer le lieu du drame à Lyon… Toute la magie de la musique, du texte et du dessin se met au service de l’histoire d’amour la plus célèbre du monde. 11 mai 15h | sa. 14 mai 15h | me. tarif jeune public PETER PAN Conte musical Musiciens de l’Orchestre national de Lyon Antoine Glatard, direction NN, narrateur NN, mise en scène | me. 22 juin 15h | tarif jeune public PIERRE ET LE LOUP Orgue et piano Sergueï Prokofiev Pierre et le Loup Octavian Saunier, orgue / Dimitri Papadopoulos, piano / Florian Santos, comédien et metteur en espace C’est en 2011 qu’Olivier Penard a créé ce merveilleux mélodrame pour fêter le centenaire du célèbre roman de James Matthew Barrie Peter and Wendy (1911). Cela fait en effet un siècle que – surtout depuis que les studios Disney ont popularisé ce conte – les enfants sont fascinés par ce personnage qui refuse de grandir. Face au monde adulte qu’incarne le capitaine Crochet, Peter Pan ne souhaite rien d’autre que rêver, s’abstraire de la réalité, toujours en mal d’aventures fantastiques. «Je ne veux pas devenir un adulte, déclaret-il, alors, depuis ce moment, je vis au pays des fées. Sais-tu d’où viennent les fées ? Lorsque le premier bébé se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en milliers de morceaux, et chaque morceau devint une fée.» Plébiscité comme spectacle, le mélodrame d’Oliver Penard est devenu ensuite un livre-disque, tout aussi bien accueilli par la critique et les auditeurs. Le concert reprend tous ces ingrédients : un texte toujours aussi fascinant et une musique colorée. Après l’immense succès la saison dernière de cette version très originale pour orgue et piano de Pierre et le Loup, il nous a semblé indispensable de la proposer de nouveau à tous les petits et grands qui n’ont pas eu la chance d’y assister ! Les deux instruments se mêlent et se répondent à merveille : l’orgue, aussi coloré et puissant que l’orchestre, capable des couleurs les plus veloutées et des déferlements les plus impressionnants ; et le piano, qui déploie ses sonorités tour à tour cristallines, percussives, fluides et vient titiller avec humour son grand voisin. Avec ses complices Octavian Saunier (orgue) et Dimitri Papadopoulos (piano), Florian Santos a conçu une mise en espace drôle et poétique du célèbre chef-d’œuvre de Prokofiev. (Source : Corinne Schneider / ONDIF.) À partir de 5 ans. À partir de 7 ans. À partir de 5 ans. Découvrez l’orgue de l’Auditorium autrement avec Octavian Saunier. Ma. 21 juin : Présentation de l’orgue (voir p. 97). Ma. 21 et me. 22 juin : Ateliers (voir p. 97) Propos d’avant-concert : à 14h et 17h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : à 14h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Propos d’avant-concert : à 14h (durée : 30 minutes). Bas-atrium, entrée libre. Roméo et Juliette par l’ONL, visuel Efix © photo Aurélien Serre 77 | sa. 28 nov. 10h tarif tout-petits salle proton de la chapelle C’EST MOI LE PLUS FORT Conte en musique Musiciens de l’Orchestre national de Lyon NN, conteur C’est moi le plus fort ! Quel animal peut prétendre être plus fort qu’un loup féroce, sinon un loup ? Rien de tel qu’un petit tour en forêt pour se le prouver ! Mais les rencontres ne se passent pas toujours comme prévu... C’est accompagné d’un quatuor à cordes qu’un conteur fera frémir les plus petits. L’illustrateur et écrivain Mario Ramos remporta le prix Bernard-Versele en 2003 grâce à ce conte qui, aujourd’hui, rencontre toujours le même succès. 78 | sa. 9 avr. 10h tarif tout-petits grande salle CHIEN BLEU Conte en musique Nadja Le Chien bleu | sa. 5 déc. 10h tarif tout-petits salle proton de la chapelle GRANDE MUSIQUE POUR PETITES OREILLES Sol Gabetta Johannes Brahms Sonate pour violoncelle et piano nº 1, en mi mineur, op. 38 Sol Gabetta, violoncelle NN, piano NN, marionnettiste C’est à un concert exceptionnel que nous convions nos très jeunes spectateurs. Dans une petite salle de l’Auditorium, Sol Gabetta, violoncelliste de renommée internationale, interprète une sonate pour violoncelle et piano de Johannes Brahms accompagnée d’un marionnettiste. C’est un projet auquel tient particulièrement l’artiste. Soucieuse de transmettre son art et son amour de la musique à chacun, Sol Gabetta a créé un spectacle plein de poésie et de douceur, capable de faire ressentir aux petits toute la palette d’émotions et de sentiments contenus dans cette sonate de Brahms. À ses côtés, un comédien et sa marionnette donnent corps, non sans humour, aux images musicales. Nul doute que ce concert, qui sera le premier pour nombre de nos jeunes auditeurs, marquera tout aussi durablement la mémoire de leurs parents. Pierre Méa, orgue Nicolas Dangoise, conteur «Assise au soleil devant sa maison, Charlotte jouait tranquillement avec sa poupée, quand elle vit un grand chien s’approcher d’elle.» C’est ainsi que Charlotte rencontre l’étrange chien bleu aux yeux d’émeraude. Les jours passent et, chaque soir, le chien rend visite à Charlotte. Mais malheureusement, les parents de la petite fille ne voient pas d’un très bon œil cette amitié naissante… Écrit et illustré par Nadja, ce best-seller du monde enfantin a reçu les distinctions les plus prestigieuses. Nicolas Dangoise, conteur, nous fait vivre cette très belle histoire. Accompagné en musique par Pierre Méa aux commandes de l’orgue de l’Auditorium, le spectacle saura émouvoir et réjouir les plus jeunes comme leurs parents. Ces trois spectacles ont spécialement été conçus pour les tout-petits, à partir de 3 ans. Ils ne font pas partie de l’abonnement Jeune Public. Illustration Chien bleu (détail) © Nadja / L’École des Loisirs 79 CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON | du | du 25 au 28 nov. 20h LE ROI LEAR RICHARD III Traduction et mise en scène Olivier Py Mise en scène Thomas Jolly / La Piccola Familia William Shakespeare Avec Jean-Damien Barbin, Moustafa Benaïbout, Nâzim Boudjenah (pensionnaire de la Comédie-Française), Amira Casar, Céline Chéenne, Eddie Chignara, Matthieu Dessertine, Émilien Diard-Detœuf, Philippe Girard, Damien Lehman, Thomas Pouget, Laura Ruiz Tamayo, Jean-Marie Winling PASSERELLE THÉÂTRE, OPÉRA, DANSE PARCE QUE L’AUDITORIUM-ORCHESTRE NATIONAL DE LYON AIME AUSSI LE THÉÂTRE, L’OPÉRA ET LA DANSE, IL VOUS EST POSSIBLE DE COMPLÉTER VOTRE ABONNEMENT PAR CES PROPOSITIONS EN LIEN AVEC NOTRE PROGRAMMATION 15/16, EN BÉNÉFICIANT DE TARIFS PRIVILÉGIÉS. William Shakespeare Avec Damien Avice, Mohand Azzoug, Étienne Baret, Bruno Bayeux, Nathan Bernat, Alexandre Dain, Flora Diguet, Anne Dupuis, Émeline Frémont, Damien Gabriac, Thomas Germaine, Thomas Jolly, Charline Porrone, … Tarifs préférentiels réservés aux abonnés de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon : Le Duc de Gloucester se veut roi. Pour l’être, il doit se frayer seul sa route. Éliminer frères et neveux, épouser la veuve d’un homme qu’il a tué... La tâche paraît impossible – d’où notre plaisir. Car Richard n’est pas seulement une abomination de la nature. Il est aussi le nom d’une machine à produire des possibilités théâtrales inouïes. Après l’intégrale des Henry VI, T. Jolly, conduit ce personnage monstrueux jusqu’à son couronnement puis sa chute, au terme de laquelle son royaume vaudra moins à ses yeux qu’un cheval... 1re série 27 € / 2e série 22 € – de 26 ans : 1re série 14 € / 2e série 12 € Tarifs préférentiels réservés aux abonnés de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon : Après Roméo et Juliette, Olivier Py, auteur et metteur en scène, s’empare d’une des tragédies les plus sombres de Shakespeare. Un Lear qu’il a lui même retraduit et qu’il met en scène comme une prophétie de ce que deviendra le monde moderne : un univers fou, où la soumission à l’intérêt et à l’argent rend le langage incapable de rendre compte de l’amour. 80 17 au 20 mai 19h Tarif : 1re série 27 € / 2e série 22 € Tarif – de 26 ans : 1re série 14 € / 2e série 12 € OPÉRA DE LYON | di. 8 nov. 16h | ma. 10 nov. 19h30 ZELMIRA Gioachino Rossini Opéra en concert Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon Direction musicale : Evelino Pidò Chef des chœurs : Philip White Avec Patrizia Ciofi (Zelmira), Antonio Siragusa (Ilo), Michele Pertusi (Polidoro), Marianna Pizzolato (Emma), Patrick Bolleire (Leucippo) Dernier opéra composé par Rossini pour Naples, Zelmira est une sombre histoire d’usurpation et de trahison portée par une partition étincelante. Le rôle titre est d’une virtuosité redoutable – Rossini le destinait à la diva Isabella Colbran, qu’il épousa un mois après la création. Evelino Pidò, qui connaît mieux que personne le répertoire du bel canto, emmène un plateau de classe mondiale dans cette version de concert, qui permettra également de savourer une écriture orchestrale très séduisante. Tarifs préférentiels réservés aux abonnés de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon : 10 à 78 € MAISON DE LA DANSE | ma. 22 sept. 20h30 | me. 23 sept. 19h30 SABURO TESHIGAWARA Landscape Teshigawara et Rihoko Sato (danse) Francesco Tristano (piano et électronique) Chorégraphie, scénographie, lumière et costumes Saburo Teshigawara Musiques : Johann Sebastian Bach, John Cage, Francesco Tristano Un voyage musical et chorégraphique d’une élégance rare, qui invite à la rêverie. En quête perpétuelle de nouveaux espaces poétiques, le chorégraphe et danseur Saburo Teshigawara invite le jeune pianiste Francesco Tristano à interpréter les célèbres Variations Goldberg de Bach, ainsi que In a Landscape de John Cage et quelques autres de ses compositions. Une rencontre entre musique et danse à la fois improbable et évidente. Tarif préférentiel réservé aux abonnés de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon : 36 € 81 MAISON DE LA MUSIQUE La musique se vit – Happy Days p. 84 à 87 La musique parle p. 88 à 89 La musique transmet p. 90 à 93 La musique accompagne p. 94 à 95 La musique se visite p. 96 à 97 La musique s’engage p. 98 à 99 82 83 © Vincent Mahé – 2015 La musique se vit | 19 et 20 sept. HAPPY DAYS #1 JOURNÉES DU PATRIMOINE L’Auditorium est un bâtiment unique et singulier. Dédié à la musique symphonique et à d’autres formes musicales, il ouvre ses portes pendant deux jours à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. À tous les curieux, il propose des découvertes ludiques et originales : conférences, jeu de piste dans le quartier, expériences sonores, visites, concerts… Exceptionnellement, l’Auditorium offre sa grande scène aux pianistes non professionnels pour deux récitals, l’un classique le samedi, l’autre jazz le dimanche. Patrimoines architectural, culturel, musical... C’est à la découverte de chacun d’entre eux que nous vous convions. 84 sa. 19 sept. 15h | récital PIANISTES AMATEURS CLASSIQUES sa. 19 sept. 18h | concert symphonique HÉLÈNE GRIMAUD MANTOVANI / BRAHMS / ELGAR (p. 14) di. 20 sept. 11h | musique de chambre SCHUMANN / RAVEL HÉLÈNE GRIMAUD (p. 51) di. 20 sept. 16h | récital PIANISTES AMATEURS JAZZ Tout au long du week-end, visites du bâtiment, écoute des sons de la métropole, jeu de piste, piano «libreservice» sur la place, conférence sur le quartier de la Part-Dieu… | 7 et 8 nov. HAPPY DAYS #2 SHAKESPEARE L’Auditorium célèbre Shakespeare. Fil rouge de toute la saison, l’œuvre de l’écrivain est particulièrement mise à l’honneur pendant ce premier week-end de novembre. Concerts, lectures, récitals, bal, déambulations dans le bâtiment à la rencontre de comédiens et de musiciens, conférences, c’est tout un monde de théâtre et de musique qui se crée à l’Auditorium. Deux jours durant, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon propose un thème et ses variations autour de l’un des grands génies de la littérature mondiale. sa. 7 nov. 15h | lecture LECTURE EN MUSIQUE Textes de Shakespeare par le comédien Jean-Damien Barbin. En partenariat avec Les Célestins, Théâtre de Lyon. sa. 7 nov. 16h30 | conférence SHAKESPEARE ET LA MUSIQUE sa. 7 nov. 18h | concert symphonique SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ (p. 19) di. 8 nov. 11h | musique de chambre VERDI / BIZET D’APRÈS SHAKESPEARE (p. 52) di. 8 nov. 12h BRUNCH MUSICAL di. 8 nov. 14h | récital NORMA NAHOUN / CATHERINE TROTTMANN di. 8 nov. 16h | concert symphonique ORCHESTRE DES JEUNES (p. 99) di. 8 nov. 19h BAL ÉLISABETHAIN Le détail du programme des week-ends Happy Days sera communiqué début septembre. 85 | 86 16 et 17 janv. | 5 et 6 mars HAPPY DAYS #3 HAPPY DAYS #4 PLAY BACH PLUG AND PLAY Jean-Sébastien Bach est l’un des compositeurs les plus joués au monde. Source inépuisable d’inspiration et de fascination, il est au cœur de ce week-end. Aux côtés de Ton Koopman, artiste associé de la saison, Richard Goode, pianiste d’exception, donnera un récital. Nous aurons également le plaisir d’accueillir Gilles Cantagrel, spécialiste international de l’œuvre du cantor de Leipzig. Un marathon d’orgue, un concert Jeune Public et un brunch musical complètent un week-end baroque qui fera date. Le tout en complicité avec le Festival d’Ambronay/Centre culturel de rencontre d’Ambronay. Le divertissement. Tel est le thème de la Biennale Musiques en Scène 2016, qui ouvre ses portes à l’Auditorium. Concerts participatifs, créations multimedias, concerts Jeune Public, improvisations, performances, concert chorégraphié participatif, jeux vidéos, massages sonores, conférences, expériences nouvelles et innovantes accessibles à tous les curieux, jeunes et moins jeunes… Deux jours concoctés en partenariat avec le Grame et dont les maîtres mots sont découverte et plaisir. sa. 16 janv. 10h et 15h | jeune public BACH = 14 sa. 5 mars 14h | concert chorégraphié MUSIC FOR 18 MUSICIANS Ensemble Links / Cie Mad/Sylvain Groud (p. 33) sa. 16 janv. 15h | récital RICHARD GOODE (p. 46) sa. 5 mars 15h15 et 16h30 | jeune public L’ORIGINE DU MONDE Pascal Contet, accordéon sa. 16 janv. 16h CONFÉRENCES avec Gilles Cantagrel, musicologue sa. 5 mars 15h15 et 16h30 ZEEE MATCH Théâtre d’improvisations musicales sa. 16 janv. 18h | symphonique BACH MAGNIFICAT Ton Koopman (p. 29) sa. 5 mars 18h | symphonique TABLEAUX D’UNE EXPOSITION Tezuka / Moussorgski (p. 33) sa. 16 janv. 19h | jazz BACH EN JAZZ di. 6 mars 11h | musique de chambre BAGATELLES (p. 54) sa. 16 janv. 21h MARATHON BACH (p. 58) Ton Koopman / Laurent Jochum / Vincent Warnier di. 6 mars 12h BRUNCH (p. 54) di. 17 janv. 11h | musique de chambre BACH / TELEMANN (p. 53) di. 17 janv. 12h BRUNCH AVEC BACH di. 17 janv. 16h | concert LES NOUVEAUX CARACTÈRES Sébastien d’Hérin di. 6 mars 18h | ciné-concert ERNST LUBITSCH La Princesse aux huîtres / Foxtrot Delirium Tout au long du week-end, massages sonores, battle pour téléphones portables, écoutez les bruits de la Métropole… CONCERTS PARTICIPATIFS Qu’ils soient chantés, dansés ou joués, les concerts participatifs sont des moments de partage à ne pas manquer tout au long de la saison prochaine. Autant de propositions pour vous faire vivre le concert autrement ! sa. 12 sept. 18h BEETHOVEN SYMPHONIE Nº 9 Téléchargez votre partition, entraînez-vous à chanter l’Hymne à la joie, perfectionnez votre allemand et rejoignez les chœurs pour un bis grandiose (p. 13). sa. 28 nov. 15h CONCERT-JEU Questions drôles, loufoques ou plus sérieuses, venezvous amuser avec le chef d’orchestre et les musiciens de l’Orchestre national de Lyon (p. 75). ve. 5 fév. 12h30 L’ART DE DIRIGER Vous rêvez de diriger un orchestre symphonique ? Leonard Slakin vous prête sa baguette le temps d’un concert et vous accompagne dans l’apprentissage des rudiments du métier de chef (p. 49). sa. 5 mars 14h MUSIC FOR 18 MUSICIANS Immergés au milieu de danseurs amateurs et professionnels, laissez-vous contaminer par une chorégraphie collective hypnotique (p. 33). di. 10 avr. 14h À VOS INSTRUMENTS ! Simples auditeurs, instrumentistes débutants ou confirmés, jouez depuis la salle avec les musiciens de l’ONL sous la direction de Leonard Slatkin (gratuit). di. 5 juin 16h HYMNE À LA VOIX Rejoignez les 200 choristes amateurs et le grand orgue pour constituer un chœur de foule gigantesque et faire résonner l’Ave verum de Mozart (p. 61). Le détail du programme des week-ends Happy Days sera communiqué début septembre. Concert partipatif – 2013 © Niko Rodamel 87 La musique parle “Pour justement détester la musique moderne, il faut la connaître. Ainsi, on pourra la détester plus intelligemment. Ou bien, sait-on jamais, l’apprécier.” Leonard Bernstein Propos d’avant-concert Un musicologue-conférencier propose de parcourir avec vous le programme du concert. Un moment convivial dans le bas-atrium de l’Auditorium pour en savoir un peu plus sur les partitions et les compositeurs. 30 minutes pour comprendre Un programme de concert n’est jamais construit au hasard. Ouvertures, concertos, symphonies, autant de formes musicales qui se questionnent et se répondent le temps d’un concert. Nos musicologues-conférenciers prendront 30 minutes pour mettre en lumière certains aspects du programme. 1 heure pour approfondir 88 L’œuvre d’art fascine dans toutes ses composantes ; son contexte historique, son pouvoir émotionnel, sa notoriété, ses secrets de fabrication etc. Ces propos d’avant-concert d’une heure, centrés autour d’une seule œuvre, prennent le temps de plonger au cœur de la partition. Rencontres et conférences Au cours de sa saison, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon propose plusieurs rendez-vous avec des musiciens, musicologues et conférenciers. Les différentes thématiques abordées sont le reflet d’une saison 2015-2016 riche et variée. SEPTEMBRE LA PART-DIEU DE 1150 À 2050 Dans le cadre des Happy Days OCTOBRE UN MUSICIEN, UN INSTRUMENT Rencontre avec un musicien de l’Orchestre national de Lyon NOVEMBRE SHAKESPEARE ET LA MUSIQUE Dans le cadre des Happy Days DÉCEMBRE UN MUSICIEN, UN INSTRUMENT Rencontre avec un musicien de l’Orchestre national de Lyon JANVIER GILLES CANTAGREL PARLE DE JEAN-SÉBASTIEN BACH Dans le cadre des Happy Days FÉVRIER UN MUSICIEN, UN INSTRUMENT Rencontre avec un musicien de l’Orchestre national de Lyon Sophie Miczka, conférencière © David Duchon-Doris MARS BERNARD STIEGLER LES ENJEUX DE L’INDUSTRIE DU DIVERTISSEMENT DANS LE MONDE CONTEMPORAIN Dans le cadre des Happy Days AVRIL L’ART DU CONTREPOINT Rencontre autour de l’orgue MAI LES GRANDS CLASSIQUES D’HIER SONT-ILS LES TUBES D’AUJOURD’HUI ? JUIN LA PART DE SOI DANS LA CRÉATION. Entretien avec un compositeur du XXIe siècle Retrouvez le détail des conférences sur www.auditorium-lyon.com à partir du 15 juin. 89 La musique transmet “Lorsque nous passons le temps en faisant de la musique, quelque chose dans le temps cesse de passer.” Pascal Quignard Orchestre des jeunes En complicité avec les conservatoires, l’Orchestre des jeunes offre la possibilité à 80 musiciens de la région (de niveau de fin de 3e cycle ou DEM) d’approfondir la pratique d’orchestre. Accompagnés par des musiciens de l’Orchestre national de Lyon et Antoine Glatard, chef assistant de l’ONL, ils travaillent intensément pour donner une tournée de concerts en région Rhône-Alpes et partager ainsi avec le public toute la richesse de cette aventure à l’Auditorium. Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes. Concert : di. 8 nov. 16h – Gratuit Inscriptions à partir de juin sur www.auditorium-lyon.com Académie des juniors 90 La découverte du monde de l’orchestre par la pratique amateur est un défi relevé chaque année par l’ONL. Près de 80 jeunes musiciens de fin de second cycle, issus des écoles de musique de la région lyonnaise, se retrouvent plusieurs week-ends dans l’année et une semaine entière à l’Auditorium, pour participer à l’aventure d’un grand orchestre symphonique. Antoine Glatard, nouveau chef assistant, et les musiciens de l’ONL accompagnent ces jeunes artistes. Grâce à un programme ambitieux stimulé par le plaisir de jouer ensemble sur le plateau de l’Auditorium, cette Académie des juniors déborde d’un enthousiasme communicatif. Concert : sa. 23 avr. 18h – Gratuit Inscriptions à partir de septembre sur www.auditorium-lyon.com Chantiers de la création musicale Les Chantiers de la création musicale ont pour objectif de permettre à des enfants de classes primaires de la Ville de Lyon de s’initier à la musique d’aujourd’hui par le biais de la création et d’une pratique musicale grandeur nature. Tout au long de l’année, les enfants participent à des ateliers musicaux, rencontrent les musiciens de l’Orchestre national de Lyon et travaillent avec eux et un compositeur. Toutes ces rencontres aboutissent à la création en concert, par les enfants et les musiciens, d’une partition composée spécialement pour eux et avec eux. Concert : ma. 7 juin 14h30 (réservé aux scolaires) / 20h – Gratuit Répétition de l’Orchestre des juniors – mars 2015 © David Duchon-Doris 91 Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon Catherine Tsekenis, présidente du Conseil d’Administration du CNSMD de Lyon Géry Moutier, directeur du CNSMD de Lyon Quentin Hindley © D. Duchon-Doris D’une baguette, l’autre Entretien avec Quentin Hindley et Antoine Glatard L’un part, l’autre lui succède au poste de chef assistant de Leonard Slatkin. Interview croisée de Quentin Hindley et d’Antoine Glatard. 92 Comment envisagez-vous le rôle du chef assistant ? Q. H. – D’abord, comme une paire d’oreilles supplémentaires pour le chef, qui donne le point de vue depuis la salle et qui a pour mission d’aider le chef dans l’équilibre de l’orchestre. C’est aussi une doublure, il doit être prêt à le remplacer à sa demande. A. G. – Celui d’une oreille extérieure. Le nez dans le guidon de l’orchestre, le chef n’a pas de recul pour évaluer l’équilibre sonore. L’assistant est là aussi pour régler les problèmes liés au matériel nécessaire aux créations contemporaines. Qu’avez-vous appris, vous Quentin à Lyon avec Leonard Slatkin, vous Antoine à Bruxelles avec Kazushi Ono ? Q. H. – J’ai mûri, gagné en confiance en moi. J’ai acquis une indépendance qui m’a permis de défendre une vision personnelle des choses et un climat de respect et de rigueur avec les musiciens. Une ambiance positive s’est instaurée entre les musiciens et moi. Aux côtés de Leonard Slatkin, j’ai appris comment travailler vite et efficacement. J’ai aussi compris que les jeunes chefs ont tendance à parler trop, alors que les plus expérimentés montrent plus. Et j’ai enrichi mon répertoire ! A. G. – À la Monnaie, j’ai eu la chance de travailler avec tous les chefs invités. J’ai observé leurs méthodes de travail, leur comportement vis à vis des musiciens, leurs façons de s’exprimer. J’ai été impressionné par Kazushi Ono. Il parle peu, et pourtant il se fait comprendre. L’orchestre l’adore. J’ai également été surpris par Hartmut Haenchen qui a su, en une semaine, transformer le son de l’orchestre. Antoine Glatard © DR Quelles sont les qualités d’un bon chef ? Q. H. – Question très subjective. Un chef ne cesse d’évoluer en quête d’un idéal. C’est cet idéal, par définition inatteignable, que je recherche et qui m’inspire. L’essentiel, à mon sens, est de s’imprégner du message que nous a laissé le compositeur, afin que le corps et les bras du chef puissent transpirer cette musique et atteindre le public par ce qu’il transmet à l’orchestre. A. G. – Un chef est un leader doté d’une aura. Il doit fédérer, rassembler, être à l’écoute des autres. Sans eux, il ne sert à rien. Il doit avoir une oreille synthétique, pouvoir mesurer l’ensemble, avoir une idée de l’équilibre. Il doit se faire comprendre avec son corps, pas avec des mots. Si ses gestes sont clairs, une grande partie du travail a été fait. Comment concevez-vous votre travail de transmission lors des académies ? Q. H. – Il n’y pas d’équivalent en France d’un orchestre national qui forme des musiciens aussi jeunes dans le métier de l’orchestre. Même s’ils n’en feront pas tous leur métier, ils grossiront les rangs du public de demain. J’ai passé dix-huit étés dans un orchestre de jeunes, au pupitre des altos. J’ai envie que ces jeunes ressentent les mêmes émotions que celles que j’ai vécues. D’où mon choix de programmes ambitieux que je sais jouables pour les avoir moi-même expérimentés alors que je n’étais qu’un adolescent. A. G. – Le besoin d’apprendre et de transmettre est inhérent à l’état de musicien. Dans chaque musicien sommeille l’envie de partager. Et, dans mon cas, cette envie est là depuis toujours. A. M. Si le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon s’invente chaque jour, c’est que les étudiants musiciens et danseurs formés depuis plus de trente ans ont des parcours créatifs et originaux. Des cursus professionnalisants et individualisés leur donnent les moyens d’évoluer dans un environnement en pleine mutation. Ils développent les capacités d’ouverture, d’analyse, d’adaptation et de transmission, explorent de nouveaux horizons. Le CNSMD s’attache particulièrement à l’insertion professionnelle de ses étudiants, qui se conjugue via un réseau enrichi de plus 70 partenaires, multipliant ainsi les rencontres, le dialogue artistique dans une logique de campus. Ainsi, le partenariat avec l’Auditorium-Orchestre national de Lyon offre une occasion de faire découvrir les artistes de demain, autour des forces vives dont est constitué l’Orchestre du Conservatoire. Master-classes L’Auditorium-Orchestre national de Lyon et le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon organisent des master-classes publiques avec les chefs d’orchestre et solistes invités par l’ONL. Une occasion unique pour les jeunes musiciens en formation de se confronter aux exigences des plus grands artistes de la scène internationale et au public de découvrir certaines facettes du métier de musicien. Concert à l’Auditorium Comme chaque saison, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon accueille un concert de l’Orchestre du CNSMD de Lyon. Une occasion unique de découvrir les musiciens professionnels de demain ! Concert : di. 29 nov. 16h – Gratuit Programme : Antonín Dvorák La Sorcière de midi / Piotr Ilyitch Tchaïkovski Pezzo capriccioso op. 62 et Nocturne op. 19/4 pour violoncelle et orchestre / Béla Bartók Concerto pour orchestre Orchestre du CNSMD de Lyon / Péter Csaba, direction / François Thirault, violoncelle Master-class de Roger Muraro à l’Auditorium avec les élèves du CNSMD, avril 2014 © David Duchon-Doris 93 “La musique mérite d’être la seconde langue obligatoire de toutes les écoles du monde.” Pascal Quignard Concerts courts dans un lieu adapté pour les crèches, concerts préparés et présentés pour les écoles, concert gratuit pour les étudiants… l’AuditoriumOrchestre national de Lyon propose des concerts sur mesure. Crèches L’Auditorium-Orchestre national de Lyon ouvre ses portes aux toutpetits pour des rencontres inoubliables. Ciné-concerts, découverte des instruments, rencontre autour de l’orgue sur la grande scène… autant de moments privilégiés pour faire découvrir la musique aux plus jeunes. Concerts éducatifs Plus de 12 000 enfants assistent chaque saison sur le temps scolaire aux concerts éducatifs de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon. Concerts symphoniques, Ciné-concerts ou orgue sont autant de propositions pour partager avec les élèves et leurs enseignants les émotions que procurent la musique jouée en direct. Chaque programme est précédé d’une préparation pédagogique destinée aux enseignants. 94 Maternelles Nombre de spectateurs réduits, musique adaptée et variée, présence d’un conteur… tout est réuni pour que les concerts destinés aux maternelles soient une première expérience marquante pour chaque enfant. Écoles et collèges La musique accompagne Découverte des grandes pages symphoniques ou programme original, concerts ludiques ou didactiques, les concerts éducatifs de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon proposent plusieurs approches aux enseignants désireux de faire vivre à leurs élèves l’expérience du concert. Lycées Concerts d’abonnements, concerts Expresso, conférences, parcours découverte ou élaboration d’un projet plus long et plus exigeant sur une saison, les lycéens et leurs enseignants ont accès à l’intégralité des propositions de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon à des tarifs privilégiés. Universités Une fois par an, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon offre un concert gratuit aux étudiants, cette saison, le je. 3 déc. à 20h (p. 23). Par ailleurs, une politique tarifaire très privilégiée leur est consentie tout au long de l’année : carte – 28 ans et carte intégrale (p. 119). Jardins musicaux, Auditorium – 2014 © David Duchon-Doris 95 La musique se visite “Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à voir avec de nouveaux yeux.” Marcel Proust Comprendre l’univers de l’orchestre et son fonctionnement ; découvrir les instruments qui le composent, les essayer ; visiter l’Auditorium et comprendre son fonctionnement… autant de propositions déclinées au gré des Parcours et proposées aux groupes désireux de rentrer dans l’intimité d’une grande salle de concert. Parcours découverte Concerts, conférences, ateliers, visites, les Parcours découverte proposent une grande variété d’actions pour se familiariser avec le fonctionnement d’une grande institution culturelle. Parcours backstage Réservés aux lycées professionnels, les Parcours backstage proposent de vivre quelques jours au cœur de l’Auditorium afin de partager avec les équipes techniques un savoir-faire spécifique au service des concerts. 96 Visites La visite de l’Auditorium présente différents aspects d’une salle de concert : histoire, architecture, acoustique, fonctionnement de la salle et de l’orchestre… Chaque visite peut être centrée sur l’un de ces thèmes en particulier ou proposer une découverte du bâtiment dans son ensemble. Visites pour les particuliers : 8 € Trois samedis à 15h : 14 nov. / 26 mars / 11 juin Prolongez votre après-midi en assistant au concert de 18h et bénéficiez du tarif abonnés. Découvrez également l’Auditorium dans le cadre des Journées européennes du patrimoine et des Happy Days. Orgue Pour tout savoir sur son histoire et son fonctionnement, assistez à sa présentation par Octavian Saunier et Claire Delamarche. Présentation : ma. 21 juin 19h30 (gratuit). Venez jouer sur le plus gros instrument de musique au monde. Une expérience musicale à ne pas manquer ! Atelier : ma. 21 juin 17h30 ateliers confirmés / me. 22 juin 16h30 débutants Renseignements et inscriptions à partir d’avril sur www.auditorium-lyon.com Renseignements : billetterie de l’Auditorium 04 78 95 95 95 Coulisses de l’ Auditorium, côté cour – 2014 © David Duchon-Doris 97 La musique s’engage “La musique m’a convertie, elle m’a sauvée.” Hélène Grimaud L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est signataire de la Charte de coopération culturelle de la Ville de Lyon. Celle-ci fédère l’engagement des institutions culturelles de la Ville sur les volets culture et insertion de la «politique de la Ville» en direction des territoires et des personnes en difficultés, afin d’assurer la mixité sociale, géographique et générationnelle. L’orchestre dans la ville Culture à l’hôpital Attentif aux démarches inscrites dans le dispositif Culture et Santé en Rhône-Alpes, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon est adhérent de l’association Interstices. Il s’engage auprès des établissements de soins. La Guill’en fêtes Renforcer la diversité culturelle, coopérer avec les habitants en participant aux manifestations existantes. Pour la 4e année, l’Auditorium soutient le Collectif d’organisation d’événements festifs et culturels et participe à Guill’en fêtes. Belles rencontres et convivialité sont au rendez-vous. 98 Écouter la Métropole Collecter des échantillons sonores de ce nouveau territoire avec son smartphone, les réentendre dans la grande salle de l’Auditorium lors des Journées européennes du patrimoine. Une création collective. Solidarité, publics éloignés et empêchés Culture pour tous Partenaire de Culture pour tous, l’Auditorium-ONL s’engage contre l’exclusion culturelle et propose un accès privilégié aux concerts mettant chaque saison plus de 500 places à disposition pour les personnes éloignées de la culture. Musique et handicap Membre du Réseau national musique et handicap, l’ONL s’engage à favoriser l’accès à la musique et à l’univers de l’orchestre aux personnes handicapées. Lyon, ville amie des aînés L’ONL s’engage aux côtés de la délégation aux Personnes âgées de la Ville de Lyon et accueille plus de 1000 seniors par saison à un tarif préférentiel. Entr’aids, Secours populaire, Croix-Rouge L’ONL s’engage auprès du Secours populaire et de la Croix-Rouge française en organisant des collectes de dons et en offrant des places. Il est aussi partenaire de l’association Entr’aids pour le maintien des personnes malades à domicile, et invite son public à majorer le prix de leur commande de 3 € ou plus. Michel Haffner, trompettiste de l’ONL (p. 98) / La Guill’en fête juin 2014 © ONL/pm AUDITORIUM ORCHESTRE NATIONAL DE LYON Leonard Slatkin p. 102 à 105 Les artistes associés p. 105 L’Orchestre national de Lyon p. 107 Les musiciens p. 106 à 107 Les équipes, l’Auditorium p. 108 à 109 Mécénat et locations d’espaces p. 110 à 111 Partenaires culture p. 112 à 114 100 101 © Vincent Mahé – 2015 Le monde de LEONARD SLATKIN Entretien réalisé par Christian Thompson 102 “Simplement une autre langue” Un chef ne produit aucun son, seulement le mouvement de la baguette. J’ai rapidement senti que je serais meilleur à accompagner le son des autres plutôt qu’à produire celui des instruments dont je joue. En fait, je me sens assez à l’aise dès lors qu’il s’agit d’envisager comment des instruments peuvent travailler ensemble. Je lis une partition de la même façon qu’un réalisateur se saisit d’un script. Pour moi, toutes ces lignes, ces notes, ces indications... C’est simplement une autre langue. Il se trouve que cela produit des sons et non des mots, c’est ce que j’aime et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi d’être chef d’orchestre. La vie d’un chef se divise en deux parties. L’une d’elles, ce sont les répétitions. Vous avez un groupe de musiciens et quelqu’un doit dire : «C’est comme ça que ça doit être !». Quelque chose qui ressemble au métier d’un entraineur de foot. Au moment du concert, tout a été répété, peut-être pas à la perfection, - en art, ça n’existe pas -, mais chacun sait plus ou moins comment ça va se passer. Cela étant, si je donne des indications, je réagis aussi à ce que font les musiciens durant le concert. Chaque performance est différente, vous ne savez jamais comment ce sera au final. Cela peut aller plus vite, une autre fois ce sera plus fort, plus tranchant, plus paisible, c’est une chose que vous découvrez dans le temps même du concert. Les répétitions ont posé un cadre mais le concert est le moment où se révèle l’inspiration, laquelle s’appuie également sur ce qui émane du public. Parfois, lorsque je suis surpris par le son qui vient du plateau, si différent de ce que j’avais prévu en répétition, j’ai le sentiment qu’il s’agit d’une décision inconsciente et collective de l’orchestre. Vous ne savez jamais vraiment comment ça va se passer. À quoi bon parler ? En quatre ans et demi de travail commun, l’Orchestre national de Lyon et moi avons joué une bonne partie du répertoire, les musiciens sont habitués à ma façon de répéter et cela fonctionne. Je n’ai pas à parler beaucoup, pas tant à cause de la langue, mais simplement parce que je ne trouve pas ça nécessaire. Si je peux montrer quelque chose avec mes mains et mon visage, à quoi bon parler ? On a fini par très bien se connaître et la question technique n’est plus au centre de nos échanges comme ce fut le cas dans les premières années. On va droit à la musique, au phrasé, à la recherche de telle ou telle sonorité. Leonard Slatkin dirige l’ONL © David Duchon-Doris Bernstein, Reiner et Giulini S’il s’agit de modèle, en tant qu’Américain, comment ne pas avoir été influencé par Leonard Bernstein ? C’est lui qui le premier a eu une carrière internationale, lui qui nous a ouvert la voie ; avant lui, il n’y avait tout simplement pas de chef américain dans le circuit international. Aujourd’hui, le travail mené par Fritz Reiner, qui a si longtemps dirigé le Chicago Symphony Orchestra, m’intéresse particulièrement. Il a apporté une clarté au jeu orchestral tout à fait inouïe. À l’exact opposé de Reiner, j’ai une grande admiration pour Carlo Maria Giulini, pour la spiritualité quasi mystique de son travail ; sans doute n’avait t-il pas une technique aussi prodigieuse que Reiner, mais ce n’est pas important. C’était une personnalité d’une telle force qu’il était capable de captiver et d’hypnotiser l’orchestre comme je ne l’avais jamais vu faire auparavant. “Ok, Slatkin, never do it that way” Ma famille m’a également façonné. Chaque jour c’était musique, quatuor à cordes ou émissions de radio, d’autant que mon père dirigeait lui aussi… Il a eu sur moi une grande influence, tout comme mes professeurs, Jean Morel et Walter Susskind. En fait, il n’y a pas un chef que j’aie entendu dont je n’ai tiré quelque chose, même s’il arrivait aussi parfois que ce soit «Ok, Slatkin, ne fais jamais ça comme ça...» Mais en ce qui concerne les quelques rares chefs qui ont vraiment apporté à ce métier, qui sont à un niveau quasiment inégalable, je n’essaye pas de les imiter. Mais j’ai à l’intérieur de moi leurs sons et leurs personnalités. J’ai grandi avec la musique, et si ce n’était pas la musique, c’était le spectacle vivant, tout un entourage d’acteurs, d’écrivains, de gens issus du monde de l’art... Mais j’admire tout particulièrement les présentateurs qui à la télévision informent jour après jour sur ce qui se passe dans le monde. À un certain moment, lorsque j’étais à Washington, j’ai eu la chance de rencontrer certaines des personnes qui étaient en mesure de transformer le monde, le Président Clinton, les membres du gouvernement, et cela m’a éclairé sur la façon de diriger, de mener les choses. Aujourd’hui, la plupart de mes amis ne sont pas musiciens... On ne peut pas parler boutique 24h/24h ! Boulangeries, bouchons et fromageries J’adore Lyon. Ma femme et moi avons un appartement qui donne sur les quais et l’université. Si je me lève tôt, je vois le soleil se lever et je ne parle pas des couchers tout aussi magnifiques. Cet endroit est exactement ce que j’espérais trouver en France : boulangerie, bouchons, fromagerie... une vie de quartier. J’aime d’autant plus ça que nous n’avons pas l’équivalent aux États-Unis. À la fin de chacun de mes concerts, de mes répétitions ou de mes rendez-vous, je sais que je vais retrouver une vie formidable, à laquelle je n’avais jamais vraiment pensé auparavant. J’avais 66 ans lorsque je suis venu à Lyon, pas si jeune, et en plus l’Américain type, tout le monde me voit comme ça ! Si quelqu’un m’avait alors demandé si j’envisageais de quitter les États-Unis et de m’installer en France, j’aurais probablement dit non. Aujourd’hui, je peux dire oui. J’aime ce style de vie, qui touche à quelque chose de très juste. L’idée d’être dans une ville de culture, qui a porté un pan entier de l’histoire du cinéma, une ville de gastronomie, une vieille ville fantastique, et dans le même temps aussi visionnaire dans sa relation à l’avenir... Je pense que personne ne pourrait dire : jamais je ne pourrais m’installer ici... Sauf moi il y a cinq ans ! Les baleines d’Alaska Lorsque je prends des vacances, je choisis de préférence l’océan, pas spécialement pour m’y baigner, mais parce qu’il y a dans le roulement des vagues quelque chose d’apaisant… Enfant, j’ai grandi à L.A. et je me rendais à la plage aussi souvent que possible. Je me trouve aussi plus attiré par la montagne, ces dernières années, sans doute en réaction à cette profusion de sons d’orchestre et aussi à tous ces bruits qui sont le propre des grands centres, des aéroports...Il y a quelque chose de fascinant dans ces lieux isolés de la culture urbaine. Je rêve aussi de faire un safari photo en Afrique, de voir les baleines en Alaska, de passer du temps en Afrique du Sud... Mais pour l’heure, tout mon temps et mon attention vont à l’Orchestre national de Lyon et au Symphonique de Detroit ! Lorsque je suis là-bas, je vis à 30 minutes du Symphony Hall, et il m’est arrivé un histoire assez étrange le jour où j’ai acheté une nouvelle voiture. J’avais le choix entre le dernier modèle et un modèle plus ancien. J’ai choisi le plus ancien. Et vous savez pourquoi ? À cause du lecteur de CD ! Dans l’autre il n’y avait plus que ces trucs sans fils, Pandora, Spotify... Il faudra encore longtemps avant que j’en finisse avec ma collection de CD... même si je n’écoute jamais de musique quand je conduis ! On ne sait plus faire de la musique comme ça Quand j’écoute un disque, ma passion me mène pratiquement toujours au jazz, plutôt les années 1940 à 1960, Bill Evans, Coltrane, Lambert Hendricks and Ross... Je me souviens d’un jour où j’écoutais, en direct d’Israël, Itzhak Perlman et Pinchas Zukerman, tous deux des camarades d’études, qui jouaient la Passacaille sur un thème de Haendel composée par Halvorsen. Je les regardais jouer et je me disais : on ne sait plus faire de la musique comme ça. Ma génération envisageait le classique différemment. J’ai tendance à me diriger vers ce qui m’est familier. Je n’écoute pas énormément les compositeurs d’aujourd’hui. J’ai déjà pas mal d’années derrière moi et me concentre sur le 103 répertoire que j’aime... aller plus loin, m’approcher au plus près de la vérité. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir avec mon fils de 20 ans des conversations très stimulantes, et d’écouter le plus actuel de ce qui se produit dans la culture d’aujourd’hui. Je ne dis pas que j’aime tout, mais si je veux qu’il écoute ce que je trouve intéressant, alors il faut bien que je me penche sur ce qu’il trouve lui intéressant. Ce que j’emporterais sur une île déserte ? Délicate question... Par chance, j’ai encore une très bonne mémoire et je peux la solliciter pour écouter mentalement toutes sortes de musique. Mais si l’on parle disque, il y aurait l’enregistrement que mes parents ont réalisé du quintette de Schubert et de la Nuit transfigurée, les premières version des Goldberg par Gould, sans doute Walter Klein dans son intégrale des sonates de Schubert, Fritz Reiner dans Strauss, indispensable pour moi !, bien que, comme je vous le disais, je vis vraiment avec ces œuvres depuis de longues années et qu’aujourd’hui, elles font partie de moi. L’un de mes enregistrements ? Pour l’heure, un seul. Pas le disque qui a le mieux marché, mais c’est celui que je préfère et que j’ai adoré réaliser, la Sérénade en ré majeur de Brahms. Ça remonte à un certain temps, mais c’est une œuvre vraiment particulière et l’enregistrer fut un moment très émouvant. 104 Va le dire sur la montagne Le livre qui m’a le plus marqué, étant jeune, est Va le dire sur la montagne que James Baldwin, noir et américain, a écrit en 1953. Pour comprendre ce choix, plutôt que Guerre et Paix ou Ulysse de Joyce, il faut que je dise une ou deux choses de ma vie. J’ai grandi à L. A., à un moment où la question sociale a pris aux États-Unis une dimension très grave. L.A. était assez isolée, comme si la ville n’était pas connectée avec le reste du pays, et c’est peut-être toujours le cas. On avait l’impression d’être préservé des conflits raciaux et tout à coup, en quelques années, on a eu les émeutes, l’assassinat des deux Kennedy, de Luther King, et soudainement l’idée que je me faisais des relations que les gens entretiennent entre eux a été bouleversée. Ce livre – Go Tell it on the Mountain – raconte l’histoire à partir d’un autre point de vue, celui des noirs américains, et cela m’a aidé à comprendre. C’est l’un des romans qui me permet de ne pas couler en des temps où il serait malheureusement si facile de sombrer dans la haine. Lorsque je regarde où va le monde aujourd’hui et que je me demande comment il est possible que cela arrive au xxie siècle, je retourne à Baldwin qui s’est lui-même demandé comment de telles choses avaient pu se passer au beau milieu du xxe... Mon film favori ? Je suis obligé de classer… Tout le monde porte Citizen Kane au pinacle, et assurément, il n’y a pas deux films comme celui-ci, c’est un monde en soi. Les très grandes comédies... Prenez Les Vacances de Monsieur Hulot, j’ai dû le voir au moins quarante-cinq fois ! Je suis toujours aussi impressionné par la subtilité de Jacques Tati, je suis sûr que Chaplin aurait adoré. J’aime aussi beaucoup les stars des films plus anciens, les Bette Davies, Barbara Stanwyck, Joan Crawford, Humphrey Bogart... Je vais encore au cinéma, tout le temps, et je me laisse toujours attraper et embarquer plus loin. Je suis souvent ébloui par ce que l’on peut réaliser techniquement... Je ne dis pas que je ne me laisse plus impressionner par telle ou telle performance d’acteur, mais c’est plus rare. Encore que..., regardez JK Simmons, ce comédien a non seulement eu un Oscar mais a quasiment raflé toutes les récompenses dans les autres festivals. C’est lui qui joue le professeur de musique dans Whiplash. Même si vous n’aimez pas le film, quand vous ressortez de la salle, vous ne pouvez pas vous empêcher de dire «Wow !, je n’avais encore jamais vu ça», vraiment, c’est une performance que je ne risque pas d’oublier. En plus, cet acteur est de Detroit, il va vraiment falloir que je le rencontre ! Un parfait exemple d’Américain Notre sport national, ce n’est pas le soccer ou le rugby, c’est le baseball. La plupart des gens trouvent que c’est trop lent, un type lance une balle, un autre tente de la frapper avec une batte, la belle affaire... C’est un sport qu’il faut envisager sous deux angles. Il y a le match lui-même, qui gagne, qui perd. Mais pour moi, ce qui est important, c’est que ce sport se nourrit de statistiques. À quelle vitesse le joueur a lancé la balle, quelle quantité d’effet, quel type de lancer il a choisi..., ça n’arrête pas, et quand vous êtes assis dans un stade à côté de quelqu’un qui se passionne comme vous pour ce genre de trucs, vous en prenez pour deux heures et demie de fascination absolue. Il n’y a pas de sport qui ait suscité plus de films que le baseball ! Celui qui pour moi a le mieux su raconter ce sport, c’est George Carlin, un Canadien. Il a comparé le baseball au football américain… ça peut aussi marcher avec le soccer… Il a dit : «Le football, cela se joue dans un stade, le baseball, dans un parc.» Que l’objet du football, c’était d’atteindre le bout du terrain et d’y placer un but alors qu’au baseball, il s’agit de revenir chez soi, «home». C’est peut-être la raison profonde pour laquelle j’aime ce sport, une raison bucolique, c’est une vraie passion pour moi. Mettez-moi dans un match de hockey et je n’aurai bientôt plus de voix, à crier et hurler, à m’embrouiller avec celui-ci ou celui-là... Il y a un autre Leonard qui se révèle quand il assiste à un match ! Traduction D. B. Leonard Slatkin / Happy Days sept. 2014 © ONL/pm ARTISTES ASSOCIÉS MASON BATES Figure hybride de la composition et de la performance musicale, l’Américain Mason Bates partage sa vie entre deux identités : compositeur en résidence (Chicago avec Riccardo Muti) ou associé (AuditoriumOrchestre national de Lyon), ce jeune prodige de la scène «électro-symphonique» opère la nuit sous le nom de DJ Masonic, enflammant les dance floors. Artiste se jouant des frontières, passeur entre générations, il excelle avec un même bonheur dans des domaines que seuls habitudes et préjugés tiennent séparés. TON KOOPMAN Créateur des orchestre et chœur baroques d’Amsterdam, chef d’orchestre sollicité par Berlin tout autant que par le Concertgebouw, Boston, Chicago, New York ou Cleveland, claveciniste et universitaire (Utrecht), Ton Koopman est une référence absolue s’il s’agit de jouer Bach ou Buxtehude. Depuis sa première venue, en 2010, il a dirigé l’ONL à plusieurs reprises, insufflant sa vivacité et apportant son expertise unique dans le répertoire baroque et classique. HÉLÈNE GRIMAUD Artiste associée de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, la pianiste Hélène Grimaud est née à Aix-en-Provence en 1969. Premier prix de piano à 16 ans, elle suit les cours de György Sándor et Leon Fleisher avant de se produire, dès 1987, sur les grandes scènes internationales, de Tokyo à Berlin, invitée par des chefs tels Daniel Barenboim, Claudio Abbado, Andris Nelsons ou Kurt Masur. Elle partage sa carrière de soliste avec la littérature et revendique une passion pour la nature sauvage et les loups. BRUNO MANTOVANI Bruno Mantovani est l’un des compositeurs les plus prolixes et les plus imaginatifs de la scène contemporaine. Né en 1974, directeur du CNSMD de Paris, il multiplie les collaborations artistiques avec des personnalités issues du monde littéraire (H. Nyssen, E. Rheinardt), des chorégraphes (A. Preljocaj), des cinéastes, des cuisiniers (F. Adrià, M. Pacaud). Joué au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Scala de Milan, au Carnegie Hall ou au Lincoln Center, il est entré en complicité avec l’Auditorium en 2014, où il a notamment créé son Concerto pour timbales. Les résidences de compositeurs à l’Auditorium sont soutenues par la Sacem. 105 LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE LYON JENNIFER GILBERT VIOLON SOLO SUPERSOLISTE PASCAL CHIARI VIOLON I PHILIP LUMBUS VIOLON I GIOVANNI RADIVO VIOLON SOLO SUPERSOLISTE CONSTANTIN CORFU VIOLON I ANNE ROUCH VIOLON I JACQUES-YVES ROUSSEAU PREMIER VIOLON SOLO ANDRÉANE DÉTIENNE VIOLON I ROMAN ZGORZALEK VIOLON I JAHA LEE SECOND VIOLON SOLO ANNABEL FAURITE VIOLON I FLORENT SOUVIGNET-KOWALSKI VIOLON, 1ER CHEF D’ATTAQUE AUDREY BESSE VIOLON I SANDRINE HAFFNER VIOLON I CATHERINE MENNESON VIOLON, 1ER CHEF D’ATTAQUE YVES CHALAMON VIOLON I YAËL LALANDE VIOLON I TAMIKO KOBAYASHI VIOLON, 2E CHEF D’ATTAQUE VLADIMIR TOMA CONTREBASSE SOLO PAULINE DEPASSIO CONTREBASSE CO-SOLISTE DANIEL BILLON CONTREBASSE GÉRARD FREY CONTREBASSE EVA JANSSENS CONTREBASSE VINCENT MENNESON CONTREBASSE BENOIST NICOLAS CONTREBASSE MARIE-NOËLLE VIAL CONTREBASSE JOCELYN AUBRUN FLÛTE SOLO EMMANUELLE RÉVILLE FLÛTE SOLO FRANCE VERROT 2E FLÛTE BENOÎT LE TOUZÉ PICCOLO JÉRÔME GUICHARD HAUTBOIS SOLO GUY LAROCHE HAUTBOIS SOLO PHILIPPE CAIREY-REMONAY DEUXIÈME HAUTBOIS PASCAL ZAMORA COR ANGLAIS ROBERT BIANCIOTTO CLARINETTE SOLO FRANÇOIS SAUZEAU CLARINETTE SOLO THIERRY MUSSOTTE PETITE CLARINETTE NANS MOREAU CLARINETTE BASSE OLIVIER MASSOT BASSON SOLO LOUIS-HERVÉ MATON BASSON SOLO FRANÇOIS APAP 2E BASSON STÉPHANE CORNARD CONTREBASSON ALEXIS CROUZIL COR SOLO GUILLAUME TÉTU COR SOLO PAUL TANGUY COR AIGU YVES STOCKER COR AIGU AMÉLIE CHAUSSADE VIOLON I LUDOVIC LANTNER VIOLON I BERNARD BOULFROY VIOLON II 106 107 SYLVIE DIOU VIOLON II LEONIE DELAUNE VIOLON II VINCENT DEDREUIL-MONET ALTO CATALINA ESCOBAR VIOLON II SÉBASTIEN PLAYS VIOLON II MARIE GAUDIN ALTO ELIAD FLORÉA VIOLON II HARUYO TSURUSAKI VIOLON II VINCENT HUGON ALTO VÉRONIQUE GOURMANEL VIOLON II CORINNE CONTARDO ALTO SOLO VALÉRIE JACQUART ALTO OLIVIA HUGHES VIOLON II JEAN-PASCAL OSWALD ALTO SOLO SEUNGEUN LEE ALTO KAÉ KITAMAKI VIOLON II FABRICE LAMARRE ALTO CO-SOLISTE FRANK LOMBARD ALTO OLIVIER BEYDON COR GRAVE STÉPHANE GROSSET COR GRAVE PATRICK ROUCH COR GRAVE SYLVAIN KETELS TROMPETTE SOLO CHRISTIAN LÉGER TROMPETTE SOLO ARNAUD GEFFRAY 2E TROMPETTE MICHEL HAFFNER 2E TROMPETTE FABIEN LAFARGE TROMBONE SOLO CHARLIE MAUSSION TROMBONE SOLO FRÉDÉRIC BOULAN 2E TROMBONE MATHIEU DOUCHET TROMBONE BASSE GUILLAUME DIONNET TUBA BENOÎT CAMBRELING TIMBALIER SOLO STÉPHANE PELEGRI 2E TIMBALIER MICHEL VISSE 1RE PERCUSSION THIERRY HUTEAU 1RE PERCUSSION GUILLAUME ITIER DEUXIÈME PERCUSSION ÉLISABETH RIGOLLET CLAVIERS ÉLÉONORE EULER-CABANTOUS HARPE SOLO MAÏWENN MERER VIOLON II CATHERINE BERNOLD ALTO CO-SOLISTE © David Duchon-Doris JEAN-BAPTISTE MAGNON ALTO CAROLE MILLET ALTO MANUELLE RENAUD ALTO NICOLAS HARTMANN VIOLONCELLE SOLO ÉDOUARD SAPEY-TRIOMPHE VIOLONCELLE SOLO PHILIPPE SYLVESTRE DE SACY VIOLONCELLE MATHIEU CHASTAGNOL VIOLONCELLE DOMINIQUE DENNI VIOLONCELLE STEPHEN ELIASON VIOLONCELLE VINCENT FALQUE VIOLONCELLE MAURICE FAVRE VIOLONCELLE JEAN-MARIE MELLON VIOLONCELLE JÉRÔME PORTANIER VIOLONCELLE JEAN-ÉTIENNE TEMPO VIOLONCELLE BOTOND KOSTYÁK CONTREBASSE SOLO Héritier de la Société des Grands Concerts de Lyon, fondée en 1905 par Georges Martin Witkowski, l’Orchestre national de Lyon (ONL) est devenu un orchestre permanent en 1969, avec comme premier directeur musical Louis Frémaux. Depuis lors, il est administré et soutenu financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a doté en 1975 d’une salle de concert de 2100 places, l’Auditorium. Depuis la création de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon en 1983, l’Orchestre se consacre au répertoire symphonique. Succédant à Louis Frémaux en 1971, Serge Baudo reste à la tête de l’Orchestre jusqu’en 1986 et en fait une phalange reconnue bien au-delà de sa région d’origine. Sous l’impulsion de ses directeurs musicaux successifs, Emmanuel Krivine (1987-2000), David Robertson (2000-2004) et Jun Märkl (2005-2011), l’ONL continue sa progression artistique, saluée par la critique internationale et concrétisée par une riche politique discographique. Le chef américain Leonard Slatkin occupe les mêmes fonctions depuis septembre 2011. LES ÉQUIPES L’AUDITORIUM LE BÂTIMENT AU CŒUR DE LA VILLE DIRECTION Jean-Marc Bador directeur général Leonard Slatkin directeur musical Agnès Burnier secrétaire de direction CONSEIL ARTISTIQUE Christian Thompson conseiller artistique Claire Delamarche musicologue, conservatrice de l’orgue PRODUCTION Mathieu Vivant directeur de production 108 Jean-Baptiste Fra chargé de production BIBLIOTHÈQUE Myriam Alléon-Blanc bibliothécaire Laure Issartial bibliothécaire assistante RÉGIE D’ORCHESTRE Fabienne Charpagne régisseur général Jérôme Peyret Philippe Delon régisseurs d’orchestre Nicolas Fazzalari Pierrik Moulin techniciens d’orchestre RÉGIE TECHNIQUE Abdelhamid Djelloud Frédéric Terras régisseurs techniques Vincent Bonin Damien Felten Vincent La Rocca Benjamin Mirlocca Philippe Vercher techniciens SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ADMINISTRATION, FINANCES & EXPLOITATION DU BÁTIMENT Denis Bretin secrétaire général Séverine Gueffier assistante Stéphanie Papin directeur administratif et financier COMMUNICATION Frédérique Lubac assistante administrative Nellie Bonnet directrice de la communication Bernard Rustant comptable (régies avances et recettes) Marie-Marc Bonneviale attachée de presse Pascale Moncharmont responsable édition Valérie Grosjean comptable (paie) Alain Comte webmestre Isabelle Chareyron comptable (fournisseurs) Angèle Pinquier chargée de l’économat/ressources MÉCENAT Céline Gervasoni-Riedel chargée des partenariats Océane Guichard apprentie comptable ACTION CULTURELLE Jane-Lise Meunier responsable de l’action culturelle Christophe Lerch directeur de l’exploitation du bâtiment Arnaud Brovillé attaché pédagogique Cécile Martinon chargée de développement culturel Marguerite Martin chargée de production SERVICE AUX PUBLICS Nicolas Dubout Hervé Geinet Stéphane Lachize Laurent Moulin Franck Ponsero gardiens de bâtiment Aurélie Kaufmann chargée de développement Martine Essayan chargée des relations avec le public Monolithe de béton précontraint et d’acier, l’Auditorium de Lyon impose sa silhouette au cœur du quartier de la Part-Dieu. Conçu par Charles Delfante, urbaniste et architecte en chef de la Part-Dieu, et Henri Pottier, grand prix de Rome, l’Auditorium fut inauguré le 14 février 1975 après plus de trois ans de travaux titanesques. UNE SALLE DÉVOLUE AU SON SYMPHONIQUE Cette salle de 2100 places fait l’unanimité en ce qui concerne son confort et le rapport idéal que sa forme de théâtre romain crée entre la scène et le public. De 1993 à 2002, l’Auditorium a fait l’objet d’une vaste campagne de rénovation acoustique et esthétique. L’installation en 1977 de l’orgue du palais de Chaillot, situé en fond de scène et protégé par deux immenses rideaux de bois, a parachevé l’aspect unique et grandiose de la salle. UNE PROUESSE ARCHITECTURALE Au-delà de la prouesse architecturale que constitue l’édification d’un tel bâtiment, le contraste entre les boiseries de la salle et le béton brut de l’extérieur lui confère une aura particulière. Dans le courant de l’année 2013, l’Auditorium a bénéficié d’une série de travaux : rénovation d’une partie de ses espaces publics, amélioration de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, restauration de l’orgue et rénovation de la chaufferie située en sous-sol. Baptisé Auditorium Maurice-Ravel à sa construction, le bâtiment bénéficie depuis 2012 du label Patrimoine du xxe siècle. Géraldine Soufflot opératrice de billetterie (groupes) Véronique Armenta Anaïs Blettery Raphaël Charnay opérateurs de billetterie Programme imprimé sur papier recyclé MyVolume 90g — couverture Munken 240g. Directeur de la publication : Jean-Marc Bador Direction éditoriale : Denis Bretin Design graphique : Pascale Moncharmont, Éric de Berranger Textes : Claire Delamarche, avec la participation de Nellie Bonnet, Arnaud Brovillé, Martine Essayan, Céline Gervasoni, Aurélie Kaufmann, Jane-Lise Meunier, Christian Thompson, Maëlle Arnaud, Philippe Chabanis, Benjamin Tanguy. Entretiens des pages 28, 55, 59 et 92 : Antonio Mafra Coordination : Nellie Bonnet Thibault Bacquier responsable de l’accueil Mounir Jaouadi chauffeur/accueil et toute l’équipe des agents d’accueil Visuel de couverture : Vincent Mahé – Costume3pieces.com Façade sud de l’Auditorium de Lyon Architectes : C. Delfante et H. Pottier (1975) © David Duchon-Doris Licences nº 1064009–1064010–1064011 109 LE MÉCÉNAT À L’AUDITORIUM Devenez partenaire ou mécène de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon 110 Vous souhaitez associer votre entreprise à l’excellence d’une programmation artistique ambitieuse, à la richesse d’une culture d’orchestre de plus d’un siècle, au dynamisme d’une salle de concert de plus de 2000 places, à l’identité architecturale forte et singulière, située au cœur d’un quartier d’affaires d’envergure en pleine mutation urbaine. En devenant mécène de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, votre entreprise est partenaire à la fois d’une institution culturelle majeure du territoire et de l’Orchestre national de Lyon, ambassadeur prestigieux au rayonnement international. Engagez votre entreprise à nos côtés en soutenant : l’ensemble de la programmation artistique de la – saison de l’Orchestre national de Lyon et de son directeur musical Leonard Slatkin ; – les projets structurant une ou plusieurs saisons de l’institution : les tournées européennes et internationales, la politique d’enregistrements et de captations, les concerts jazz, l’achat d’instruments ; – les actions pédagogiques et culturelles afin de favoriser l’accès à la musique pour tous. En vertu de la loi du 1er août 2003 en faveur du mécénat, les dons versés à l’Auditorium-Orchestre national de Lyon donnent droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 % du montant du don pour les particuliers et à hauteur de 60 % pour les entreprises (dans la limite de 0,5 % du CA). PARTENAIRES ET MÉCÈNES : Entreprises partenaires et mécènes La Société philharmonique LOCATIONS D’ESPACES & SOIRÉES PRIVATISÉES Organisez vos soirées à l’Auditorium L’Auditorium met à votre disposition ses espaces publics pour l’organisation de vos soirées privées, relations publiques, séminaires ou conférences. Que ce soit dans l’emblématique grande salle de 2100 places, dans l’Atrium (capacité de 150 à 1300 convives), ou dans un salon privatif (de 15 à 120 convives). avec le soutien de PATHE BELLECOUR 79 rue de la République 69002 Lyon Soirée Prestige pour vos invités Une formule «clé en main» vous permet d’organiser une soirée de relations publiques pour tous les concerts de la saison (à partir de 15 places) : – un accueil personnalisé ; – des places regroupées en 1re série à l’orchestre (carré d’Or) ; – la remise des programmes aux invités à leur arrivée ; – la prise en charge de l’organisation du réceptif ; – la mise à disposition d’un salon entièrement privatisé. Possibilité d’organisation de cocktails : avant le concert, à l’entracte ou à l’issue de la représentation. Partenaires media Contact mécénat et privatisation : Céline Gervasoni-Riedel 04 78 95 95 03 [email protected] Salon Ravel, Auditorium © David Duchon-Doris 111 PARTENAIRES CULTURE Bibliothèque municipale de Lyon Première bibliothèque municipale de France, la BmL est un réseau de 15 bibliothèques, proposant des services numériques et des animations. Par leur proximité, l’Auditorium -Orchestre national de Lyon et la BmL s’inscrivent dans le projet de traverse culturelle du nouveau quartier Part-Dieu. Célestins, théâtre de Lyon L’Auditorium-Orchestre national de Lyon et les Célestins, Théâtre de Lyon s’associent pour rendre hommage au 400e anniversaire de la disparition de William Shakespeare. L’occasion pour les spectateurs d’explorer des passerelles entre littérature et musique. Festival d’Ambronay/Centre culturel de rencontre Le Centre culturel de rencontre, organisateur du Festival d’Ambronay, et l’Auditorium s’associent pour proposer au public lyonnais une programmation commune autour de la musique baroque, au gré de leurs coups de cœur. 112 CNSMD de Lyon Le CNSMD de Lyon s’attache à tisser des liens avec les établissements structurants de la cité. Ainsi le partenariat avec l’ONL permet-il de fortifier les passerelles entre apprentissage et monde professionnel. Chaque année, l’Orchestre du CNSMD de Lyon est accueilli pour un concert symphonique, et sous forme biennale, un programme commun est établi entre musiciens et étudiants. Les étudiants du CNSMD participent aussi à plusieurs Happy Days de la saison. Festival Berlioz Le Festival Berlioz, à La Côte-Saint-André, ville natale du compositeur romantique, rassemble chaque année fin août les plus grands orchestres nationaux et internationaux dont l’Orchestre national de Lyon, partenaire privilégié et historique ! Grame – Biennale Musiques en Scène L’Auditorium-Orchestre national de Lyon et la Biennale Musiques en Scène partagent un même désir de faire découvrir des projets artistiques singuliers qui s’adressent au spectateur curieux, arpenteur de territoires musicaux innovants, de beautés insolites et d’horizons festifs. Institut Lumière Présidé par le cinéaste Bertrand Tavernier et dirigé par Thierry Frémaux, l’Institut Lumière est à la fois cinéma, musée et bibliothèque. Des liens forts l’unissent à l’Auditorium-Orchestre national de Lyon puisqu’ils proposent ensemble, depuis plus de quinze ans, une série de grands Ciné-concerts, où des classiques du cinéma muet sont projetés avec accompagnement musical. 113 Jazz à Vienne Créé en 1981 pour cinq soirées, Jazz à Vienne est devenu, en quelques années, le premier festival de jazz en France avec 175 000 spectateurs. Durant seize jours, des concerts sont donnés à Vienne de midi à 3 heures du matin. Chaque année, le festival prolonge l’été avec des concerts hors les murs, notamment à l’Auditorium de Lyon. Situé en plein cœur de la ville, le musée des Beaux-Arts de Lyon invite le public à découvrir plus de 5000 ans d’histoire, de l’Antiquité à nos jours. En partenariat avec l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, découvrez les collections autrement lors de visites «art et musique». FRANCE 3, PARTENAIRE DE TOUTES LES CULTURES Olympique lyonnais AVEC Depuis 1961, l’association Les Grands Interprètes reçoit à Lyon les plus grands solistes et ensembles d’aujourd’hui. Elle entretient une relation privilégiée avec l’AuditoriumOrchestre national de Lyon depuis quarante ans. Maison de la Danse Vouée à toutes les danses, la Maison de la Danse propose une programmation de 200 représentations par saison où se croisent et se confrontent les danses et les esthétiques les plus diverses. Avec l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, elle propose des croisements inventifs pour faire voyager publics et artistes au cœur de la création. Musée des Beaux-Arts de Lyon 114 L’Olympique lyonnais, présidé par Jean-Michel Aulas, est synonyme d’ambition, d’audace et de modernisme. Depuis 10 ans, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon et l’OL s’associent, avec Fauteuil & Tribune, pour permettre le rapprochement de deux univers, deux mondes du spectacle, et partagent une passion commune avec le public. Opéra de Lyon RHÔNE-ALPES MATIN LOGO Australie, RCS ParisB378 899 363 ©Laurent Philippe Les Grands Interprètes LUNDI, MARDI, JEUDI ET VENDREDI Théâtre lyrique, chorégraphique et musical d’excellence, l’Opéra national est ouvert à tous les publics. Il propose une programmation originale et foisonnante dans la grande salle et à l’Amphi. L’Opéra et l’Auditorium-Orchestre national de Lyon vous proposent cette saison de découvrir leurs soirées d’opéras en concert – Salomé, Zelmira, Barbe-Bleue – pour vivre de grands frissons lyriques. Orgue en jeu L’ association Orgue en jeu a été fondée en novembre 2005 dans le but de créer un courant d’intérêt autour des orgues de l’agglomération lyonnaise. Cette action se concrétise chaque mois d’octobre dans un festival, où s’inscrivent cette année plusieurs concerts de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon. rhone-alpes.france3.fr Radiant-Bellevue Le Radiant-Bellevue accueille, pour une première collaboration, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon dans sa programmation. La musique classique entrera en résonance cette saison avec le théâtre, la danse, la chanson, le cirque et l’humour, ouvrant ainsi davantage cet éclectisme qui nous tient à cœur et qui est l’âme du Radiant-Bellevue. VOUS ÊTES AU BON ENDROIT Spirito Spirito, né de la fusion de deux ensembles vocaux indépendants (les Chœurs et Solistes de Lyon dirigés par Bernard Tétu et le Chœur Britten dirigé par Nicole Corti), collabore étroitement avec l’Auditorium-Orchestre national de Lyon pour l’interprétation du répetoire d’oratorio. France 3 - ONL.indd 1 01/04/2015 15:51:54 115 AUDITORIUM PRATIQUE Billetterie Abonnements p. 118 Cartes p. 119 Réserver et acheter p. 120 Tarifs et plan de salle p. 122 Infos pratiques 116 Plan d’accès p. 120 Horaires d’ouverture p. 121 Accessibilité et handicap p. 121 Restauration et librairie p. 121 © Vincent Mahé – 2015 117 ABONNEMENTS Abonnement à la carte À partir de 4 concerts | Liberté de choix : concerts, séries. concerts, dates, nombre de | Réservation prioritaire : dès le 28 avril. 118 ouverture des abonnements | Placement privilégié : les meilleures places sont réservées pour les abonnés jusqu’au 15 juin. | Tarif abonnés : jusqu’à 30 % de réduction sur le plein tarif selon les séries et catégories de tarifs. | Accès au tarif abonnés pour les concerts* souscrits en complément de l’abonnement initial. | Possibilité de prélèvement automatique à partir de 75 € jusqu’au 20 juillet 2015. | Échange gratuit : de date ou de concert (si même tarif ) au plus tard 48 heures avant le concert. | Avantages exclusifs : chèques cadeaux, gratuité des conférences, abonnement à la newsletter proposant offres spéciales et actualité de l’Auditorium, rencontres avec les artistes, visites guidées, avantages tarifaires auprès des partenaires du Réseau Culture+. Votre fidélité récompensée | chèques cadeaux : 10 € offerts / 6 à 9 concerts (sauf Expresso) 30 € offerts / 10 à 13 concerts 50 € offerts / 14 à 19 concerts 120 € offerts / 20 concerts et plus Chèques cadeaux valables à partir du 15 septembre, pour la saison 2015-2016, hors-abonnements et concert Lang Lang. Série Expresso En vente à partir du 15 juin 2015 Expressos 15h 6 concerts 48 € | Tarif abonnés : 8 € la place au lieu de 10€ l’ensemble des concerts* de la saison (sauf concerts Expresso 12h30). | Accès au tarif abonnés pour Expressos 12h30 CARTES Abonnement concerts Jeune Public À partir de 3 concerts Réservé aux 5 – 12 ans Enfant : 3 € / Adulte : 13 € | Réservation prioritaire : dès le 28 avril. ouverture des abonnements les meilleures places sont réservées pour l’abonnement jusqu’au 15 juin. | Tarif abonnés pour l’adulte accompagnateur : 13 € la place au lieu de 15 € (3 € la place enfant). | Extension de ce tarif abonnés pour les concerts* souscrits en complément de l’abonnement initial. | Placement privilégié : Attention : les concerts Tout-petits (3 ans), ne sont pas accessibles en abonnement. Programme des concerts : p. 74 à 77 Abonnements en ligne sur www.auditorium-lyon.com > Paiement sécurisé > Frais de gestion web offerts > Impression des billets à domicile Aide à l’abonnement Ligne téléphonique dédiée pour le conseil et l’accompagnement dans le choix des concerts. Martine Essayan : 04 78 95 95 87 [email protected] Collectivités et groupes Contact privilégié pour la réservation des abonnements Expresso 12h30 réservés aux collectivités et groupes. Conseil pour les autres formules d’abonnement et billetterie à l’unité. Géraldine Soufflot : 04 78 95 95 78 [email protected] Achat des places à l’unité, à partir du 15 juin Fauteuil & Tribune En vente uniquement à l’unité partir du 15 juin 2015 | 1 match de l’Olympique lyonnais + 1 concert de 10 € la place l’Orchestre national de Lyon : Programme des concerts : p. 49 * Sauf récital Lang Lang. Parce qu’OL et ONL partagent beaucoup plus que des lettres communes. Détail des concerts et des matches dès octobre. CONDITIONS TARIFAIRES Carte ONL Carte nominative, conseillée aux spectateurs souhaitant bénéficier tout au long de l’année d’un tarif préférentiel*. 15 € : en vente à partir du 15 juin, valable pour la saison 2015/2016. | Tarif Carte ONL : jusqu’à 30 % de réduction sur le plein tarif selon les séries et les catégories de tarif dès le premier achat de place à l’unité. | Liberté de réservation du 15 juin jusqu’à 5 minutes avant le concert. | Avantages exclusifs : gratuité d’accès aux conférences, concerts cadeaux, abonnement à la newsletter proposant offres spéciales et actualité de l’Auditorium, rencontres avec les artistes, avantages tarifaires auprès des partenaires du Réseau Culture + (Opéra de Lyon, Célestins-Théâtre de Lyon, TNP, Théâtre de la Croix-Rousse et TNG). Carte moins de 28 ans, étudiants ou jeunes actifs Carte 5 entrées / 20 € Carte pré-créditée de 5 places de concerts et rechargeable à volonté tout au long de la saison*, non nominative, valable sur la saison 2015/2016 : utilisable par une ou plusieurs personnes âgées de moins de 28 ans (y compris sur un même concert). Carte intégrale / 60 € Accès illimité et gratuit à l’ensemble des concerts de la saison 2015-2016*, dans la limite des places disponibles. Carte nominative et strictement personnelle, réservée aux moins de 28 ans. Carte cadeau Offrez la musique : une façon élégante et originale de faire plaisir. Créditez le montant désiré et offrez la carte cadeau. Carte cadeau utilisable en une ou plusieurs fois (validité 1 an à compter de la date d’achat). En vente uniquement au guichet billetterie et par téléphone au 04 78 95 95 95 (voir horaires d’ouverture p. 121). * Sauf récital Lang Lang. Tarif abonnés, adhérents/groupes Réservé : – aux abonnés (valable pour toute place achetée, en complément de l’abonnement). – aux groupes constitués à partir de 10 personnes. – aux adhérents de la carte ONL Tarif dernière minute Accordé une heure avant le début des concerts, dans la limite des places disponibles : – aux moins de 26 ans. – aux demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA sur présentation du dernier avis de paiement du mois en cours ou précédent. Tarif – 50 % Accordé : – aux moins de 28 ans. – aux demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA sur présentation du dernier avis de paiement du mois en cours ou précédent. – aux personnes handicapées titulaires d’une carte d’invalidité, aux accompagnateurs des personnes en fauteuil roulant et aux personnes titulaires d’une carte d’invalidité avec mention complémentaire « besoin d’accompagnement » ou «cécité» (anciennement «étoile verte»). Tarif enfants – Accordé aux enfants de moins de 12 ans (– 50 %). – Concert Jeune Public, 3 € la place. – Les concerts de musique de chambre sont gratuits pour les enfants de 6 à 12 ans accompagnés d’un adulte (trois enfants maximum par accompagnateur). Concerts gratuits Places à retirer à la billetterie de l’Auditorium ou sur notre site internet dans le mois précédent le concert et dans la limite des places disponibles. Échange de billets 3 € par billet. Échange à effectuer au plus tard 48h avant le concert à la billetterie, contre des places de tarif équivalent et dans la limite des places disponibles. Aucun échange ne peut être effectué par téléphone. CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE Modifications Les changements de programme ou de distribution et l’interruption du spectacle au-delà de la 30e minute ne peuvent donner lieu à un remboursement. Horaires des concerts/retardataires Les concerts débutent à l’heure précise. Le placement n’est plus garanti après l’heure indiquée sur le billet. Les retardataires seront placés au mieux pendant les pauses. Règlement intérieur L’achat d’un billet implique l’adhésion au règlement intérieur de l’établissement, affiché à l’Auditorium et disponible sur www.auditorium-lyon.com (rubrique «Billetterie»). Accès à la salle L’accès à la salle est interdit aux enfants de moins de 3 ans et fortement déconseillé aux enfants de 3 à 5 ans (sauf concerts des Tout-petits, p. 78). 119 Horaires d’ouverture RÉSERVER ET ACHETER Du lundi au vendredi de 11h à 18h (de 10h à 18h jusqu’au 30 juin 2015) Soirs de concert jusqu’à l’entracte et samedis de concert à partir de 14h. Abonnements et billets à l’unité (Fermeture estivale : du vendredi 24 juillet 2015 18h au mercredi 26 août 2015 11h). Comment venir Auditorium de Lyon – 149, rue Garibaldi 69003 Lyon Sur Internet Sur place > paiement sécurisé > accessible 24h/24 , 7j/7 > frais de gestion web offerts pour les abonnements (Horaires d’ouverture, page ci-contre) www.auditorium-lyon.com Transports en commun 149, rue Garibaldi 69003 Lyon À pied Paiement par chèque à l’ordre d’ONL sortie niveau 1, porte «Les Terrasses». Vestiaire Depuis le centre commercial La Part-Dieu Depuis la gare En voiture C3 C 13 fayette re Fa v E Cours La fayette Boulevard Eugène Deruelle BD EUG ÈNE DERUELLE C9C7 Stations : Servient-Garibaldi, Part-Dieu-Garibaldi, Les Halles, Bourse du Travail. www.velov.grandlyon.com BD EUG ÈNE DERUELLE C O UR BUS 38 RUE DE BO NNEL Rue de Bonnel Rue de Bonnel RUE DE BO NNEL Centre commercial Rue Dunoir T1 Rue Servient ME C9 Place Charles BUS 38 de Gaulle Rue Servient RUE S ERVIENT Cité administrative Rue Mazenod Rue Chaponnay Rue Garibaldi Rue de la Part-Dieu Bibliothèque municipale P Rue Dr. Bouchut Place du Lac Rue Dr. Bouchut Covoiturage Un moyen convivial et écologique www.covoiturage-pour-sortir.fr MB Boulevard Marius Vivier-Merle C7 C 13 P Rue de Bonnel T1 P Place Charles Béraudier Gare de la Part-Dieu Rue de La Ville tte Rue de Bonnel Rue Garibaldi P C9 À vélo’v Cours La Halles de Lyon RUE DE BO NNEL BUS 38 R UE S AIN TE G E NEV IÈV e Ru Ju Lyon Parc Auto/Lyon nord (centre commercial de la Part-Dieu) Lyon Parc Auto/Halles de Lyon (156, rue Garibaldi – Lyon 3) les e tt lie m ca C Ré 149, rue Garibaldi – 69 003 Lyon Programme de salle Surveillé et gratuit. Restauration & bar Parkings payants, ouverts 24h/24 Ju r ie Dépose minute Bd Bd Jdes Brotteaux 120 ELAIS 1h15 avant le début des concerts (ou 15 minutes avant les propos d’avant-concert). Accès à la salle 30 minutes avant le début du spectacle. Par courrier 10 minutes à pied par le centre commercial de la Part-Dieu 3 C 13 Ouverture des portes Distribué gratuitement en salle. Également disponible sur Internet une semaine avant le concert. Service réservation – 149, rue Garibaldi 69003 Lyon auditorium-lyon.com Votre soirée 04 78 95 95 95 de 11h à 17h Billets à l’unité seulement, uniquement par CB Suivez-nous sur : Ascenseur situé dans le hall d’accueil, desservant seulement les 1er et 2e balcons. Au 1er balcon, places spécifiques réservées aux personnes en fauteuil et à leurs accompagnateurs. L’équipe des agents d’accueil est à votre disposition en cas de besoin. Métro B, arrêt Part-Dieu ou Place Guichard Tram T1, T3, arrêt Part-Dieu ou Servient Bus C3, C7, C9, C13, 38, arrêt Part-Dieu ou Auditorium www.tcl.fr Par téléphone Restez connecté Dans la salle Accessibilité et handicap Parking Places réservées aux personnes titulaires de la carte européenne de stationnement pour personnes handicapées devant l’entrée du public : place Charles-de-Gaulle – 149, rue Garibaldi. Renseignements Thibault Bacquier 04 78 95 95 76 [email protected] Espace «Interlude-Café Comptoir» ouvert 1h15 avant les concerts, à l’entracte et après les concerts. Petite restauration : planche de charcuterie ibérique, salades, sandwichs, snacking et pâtisseries. Librairie-boutique et dédicaces Ouverte au moment des concerts. Sélection d’ouvrages, de CD et de livres pour enfants sur la musique. Dédicace des artistes invités à la librairie-boutique lors de certains concerts. Enregistrements à paraître de l’Orchestre national de Lyon / Leonard Slatkin – Ravel III : L’Enfant et les Sortilèges, Ma Mère l’Oye Naxos – Parution oct. 2015 – Ravel IV : L’Heure espagnole, Don Quichotte à Dulcinée / Naxos – Parution fév. 2016 121 CÔTÉ PAIR CÔTÉ IMPAIR 2 BALCON 149, RUE GARIBALDI 69003 LYON 04 78 95 95 95 auditorium-lyon.com 1ER BALCON ORCHESTRE SÉRIE 1 SÉRIE 2 SÉRIE 3 TARIF PLEIN TARIF ABONNÉS CARTE ONL TARIF – 50%* GROUPES 1re série 56 € 51 € 28 € 2e série 43 € 39 € 21,50 € 3e série 26 € 24 € 13 € 1re série 46 € 41 € 23 € 2e série 33 € 29 € 16,50 € 3e série 16 € 14 € 8€ 1re série 36 € 31 € 18 € 2e série 23 € 19 € 11,50 € 3e série 10 € 8€ 8€ Tarif D Série unique 16 € 11 € 8€ Tarif Expresso Série unique 10 € Série unique adulte 15 € 13 € 8€ 3€ 3€ Tarif A Tarif B 122 Tarif C Tarif Jeune Public Série unique enfant (moins de 12 ans) Série unique adulte Tarif Tout-petits Série unique enfant (moins de 12 ans) © Christophe Abramowitz/RF - AS Architecture-Studio - Guillaume Decalf/RF - Leonora Baumann 2014 RDC Kinshasa E Ce monde a besoin de musique 8€ 3€ Visites guidées (particuliers) 8€ Visites guidées groupes (de 10 à 25 personnes) 60 € Concerts éducatifs (scolaires) 6€ Conférences et lectures 3€ Gratuit : abonnés et Carte ONL * Moins de 28 ans, demandeurs d’emploi, RSA, personnes handicapées titulaires d’une carte d’invalidité et accompagnateurs des personnes en fauteuil roulant et des personnes titulaires d’une carte d’invalidité avec mention complémentaire «besoin d’accompagnement» ou «cécité» (anciennement «étoile verte»). Détail des conditions tarifaires, p. 119. Émissions I concerts I podcasts I actualités sur francemusique.fr FMGeneriqueOrchLyon.indd 1 30/03/2015 12:29