L`USO Rugby et le monde de l`entreprise se trouvent des points

OYONNAX ET LE HAUT BUGEY
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L’USO Rugby et le monde de l’entreprise
se trouvent des points communs
Économie.
Repères
Les valeurs de
l’USO Rugby et l’entreprise
étaient au cœur d’une
conférence hier matin.
L’USO Rugby en bref
- Budget : 4,7 millions
d’euros pour la SASP Oyonnax Rugby et 1,4 million
d’euros pour l’association
USO Rugby qui gère le
secteur amateur.
- 32 joueurs professionnels.
- 13 joueurs conventionnés
au centre de formation.
- Un stade Charles-Mathon
homologué pour
9 000 personnes.
- 5 319 spectateurs de
moyenne lors de la phase
aller (le club est troisième
de Pro D2 derrière Grenoble et La Rochelle).
- 330 000 euros de recettes guichets en 2010-2011.
- 290 partenaires environ.
E
xiste­il un lien entre l’USO
et le monde de l’entrepri­
se ? La réponse est oui.
Thierry Emin, co­président de
la SASP (Société anonyme
spor tive professionnelle)
Oyonnax Rugby et Christophe
Urios, directeur sportif, l’ont
démontré hier matin devant un
parterre d’industriels réunis à
l’initiative de l’Association des
acteurs économiques de la
Plastics Vallée.
Une notion
essentielle :
celle d’avancer
Photo Cédric Loubet
Avec un budget d’un peu moins
de 5 millions d’euros et une
quarantaine d’actionnaires,
l’USO n’est plus un simple club.
Depuis sa montée en Pro D2
voilà neuf ans, il s’est profes­
sionnalisé et doit rendre des
comptes. « La réalité économi­
que rejoint souvent la réalité
sportive. Nous sommes 12e au
classement alors que l’on a le
10 e budget de Pro D2. Même
bien géré, l’USO reste en retrait
sur le plan financier par rap­
port aux autres », rappelle
Thierry Emin. Pour être perfor­
mant sur le carré vert, l’USO est
donc condamné à faire tou­
jours mieux en coulisses. Moins
de trois cents partenaires sui­
Un acteur de la vie locale
vent ainsi le club mais ce n’est
pas suffisant. « Vingt­neuf nous
ont quittés la saison dernière.
On a du mal à évoluer de ce
côté­là », regrette Thierr y
Emin. « Nous ne sommes pas
encore assez attractifs pour
attirer des sponsors natio­
naux. » Un appel est donc lancé
auprès des locaux. « 79 % de
nos partenaires sont issus de la
Plastics Vallée. Sur 700 entre­
prises répertoriées par la CCI
(Chambre de commerce et
d’industrie) dans le bassin, 225
sont partenaires. On a donc
une zone de prospection à
proximité. » Entre sport de
haut niveau et monde écono­
« Sur les 6,1 millions d’euros de budget, 3 millions sont reversés
aux entreprises locales (imprimerie, sécurité, secours, traiteur,
transports, fournitures, etc.). Et les joueurs ont obligation d’habiter
dans la vallée. Nous sommes un acteur de la vie sociale et de
promotion de notre territoire », a rappelé Thierry Emin, au côté
de Christophe Urios.
mique, la problématique est
souvent la même « Il faut tra­
vailler », insiste Christophe
Urios, l’entraîneur général.
« J’aurais aimé intervenir en
novembre ou décembre.
Aujourd’hui, nous sommes
dans le dur. Mais finalement ça
a du sens par rapport à d’autres
situations difficiles. » Quand
rien ne va, le coach en revient
aux fondamentaux. « Il n’y a
pas d’autres solutions. On doit
se recentrer sur les bases, être
proche des joueurs, sentir si les
gars adhèrent toujours au
projet. » Sportivement, l’USO
vise au mieux la 4 e place, au
pire la 7e. « Ce qui me passion­
ne au­delà de l’entraînement
de rugby, c’est tout ce qui con­
cerne le projet. Comment faire
rentrer des gars dans un cadre
rigoureux et faire en sorte que
ceux­ci travaillent avec impli­
cation et motivation. Le rugby
est un sport d’affrontement, un
jeu de conquête avec cette
notion essentielle, celle d’avan­
cer. » Comme les entreprises du
secteur, l’USO peine parfois à
recruter. « Faire venir un joueur
à Montpellier n’est pas un pro­
blème. Ici, c’est plus difficile.
Pour y parvenir, il faut vendre
un projet ambitieux et désira­
ble. Mon rôle c’est d’être hon­
nête et intègre avec le cadre fixé
en début de saison. C’est ce qui
va faire que les mecs vont avoir
confiance. Et la confiance, c’est
le moteur de l’équipe. » 
Cédric Loubet
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