Affiche de la Grande Guerre

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Affiche de la Grande Guerre
Affiche de la Grande Guerre
L'affiche de George REDON date de 1917. Les couleurs claires et chaudes reviennent
sur l'idée d'intimité et de l'innocence d'une famille séparée : une femme veuve en train de
coucher sa fille dans son lit. Un portrait de son père-soldat, qui est parti combattre pendant la
guerre de 1914-1918, est accroché au dessus de son lit. La poupée alsacienne nous incite à
nous intéresser davantage au message, car elle symbolise l'ancienne province française qu'il
faut reconquérir. Elle est devenue allemande après la défaite de la France contre la Prusse en
1871. L'affiche peut être divisée en deux parties : d'un côté la femme et sa fille, et de l'autre,
l'homme et la poupée alsacienne qui représentent les personnes « détenues » dans le camp
adverse.
Nous avons tendance à regarder de gauche à droite, et de haut en bas : la mère et son
enfant ; ensuite, le portrait du père ; puis, la poupée sur le lit avant de lire le slogan « pour que
vos enfants ne connaissent plus les horreurs de la guerre, souscrivez à l'emprunt national ».
Le slogan est écrit en rouge et bleu, entouré par le contour blanc de l'affiche : il rappelle le
drapeau français.
Cette affiche est commanditée par la grande banque française, la Société Générale et
est adressée aux civils, qui sont restés à l'arrière durant la Première Guerre Mondiale. Elle
profite à l'État français à qui sera versé l'argent donné par les civils. L'emprunt national est
présenté comme un devoir patriotique : l'arrière est appelé à aider les combattants en versant
de l'argent.
Le message est mélioratif, même si l'auteur prend les lecteurs par leurs sentiments. Le public
doit ressentir de la compassion et de la tristesse envers cette petite fille qui se retrouve sans
père et cette femme sans mari. Nous pouvons aussi voir le côté péjoratif en s'intéressant au
rôle des Allemands. Ils apparaissent comme des hommes impitoyables qui ont tué le père de
la petite fille.
La Première Guerre Mondiale dure beaucoup plus longtemps que prévu. Étant très coûteuse,
l'État voit comme seule solution d'obliger le peuple à aider en finançant les dépenses
militaires.